Interview France info
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Une présidentiable en Haute-Loire
26/10/2011
Si elle n’a pas encore recueilli les 500 signatures pour se présenter à la Présidentielle de 2012, Nathalie Arthaud reprend le flambeau d’Arlette Laguiller en plaçant les travailleurs au cœur de son programme. Elle était mardi soir au Puy.
Sa visite au Puy s’inscrivait dans une série de 95 villes traversées d’ici Noël. « Le chômage n’est pas une fatalité, c’est une question de choix. Il faut une meilleure répartition du travail et des salaires », lance cette enseignante de la région parisienne en préambule de la réunion.
Les salaires indexés sur les prix
Si elle s’adresse d’abord aux travailleurs, cette héritière de Laguiller, à qui elle a fièrement repris au début de chacun de ses discours le célèbre « travailleurs, travailleuses », s’adresse aussi aux jeunes, aux étudiants et aux retraités. En s’opposant fermement aux heures supplémentaires et au travail le dimanche, elle estime qu’il faut embaucher avec les profits de la production. Mais surtout, « les salaires et les pensions de retraite doivent être indexés sur les prix ».
En effet, Nathalie Arthaud considère que les travailleurs ne peuvent plus vivre avec le salaire minimum et ne sont plus capables de faire face aux augmentations successives des loyers, des carburants, des mutuelles, etc… « Il faut empêcher cette rapacité des capitalistes, pour le problème des emplois et des salaires, ce n’est pas l’Union Européenne qui est en cause, mais bien le patronat », insiste-t-elle avant d’accuser : « les grandes familles bourgeoises ne cessent de s’enrichir et ils construisent l’Europe sur la base de leurs intérêts ».
Objectif Présidentielle
Pas vraiment d’union à gauche
Lutte Ouvrière ne devrait pas appeler à voter PS au second tour. « Il ne s’engage à rien pour défendre les travailleurs », rétorque Nathalie arthaud. Et si Mélenchon (front de gauche) y parvenait ? « Pas sûr non plus…il n’y a jamais eu de sauveur suprême pour les travailleurs. Toutes les avancées sociales qu’ils ont obtenues, ils les ont arrachées par eux-mêmes au patronat », répond-elle.
Ce mardi soir, ils étaient plusieurs dizaines à s’être déplacés au centre Roger Fourneyron du Puy-en-Velay pour rencontrer celle qui a pris la relève d’Arlette Laguiller en décembre 2008. Si elle considère que c’est une grande responsabilité, elle a cependant d’autres préoccupations car elle n’a pas encore recueilli les 500 signatures pour se présenter à la Présidentielle de 2012.
« On est confiant car on rencontre beaucoup de maires qui sont attachés au pluralisme, une valeur fondamentale en démocratie », précise-t-elle. Aucun objectif chiffré pour l’échéance de ce printemps mais un espoir : « convaincre des millions de travailleurs qu’un bras de fer est nécessaire pour que toutes les richesses de notre pays nous soient profitables ». Enfin, la candidate à la Présidentielle met en garde : « dans cette crise économique, le patronat voudra compenser ses pertes, ça se fera aux dépends des travailleurs ».
Les travailleurs ont-ils lâché la gauche ?
Depuis plusieurs années déjà, le cœur de l’électorat auquel Nathalie Arthaud s’adresse s’est légèrement déplacé à droite. D’abord avec Nicolas Sarkozy et son fameux « travailler plus pour gagner plus », un slogan à leur attention dans l’espoir d’une augmentation du pouvoir d’achat.
Toujours à droite, le Front National a aussi gagné du terrain dans cette population que vise pourtant prioritairement Lutte Ouvrière. Nathalie Arthaud réfute ce constat et estime que la gauche au pouvoir a contribué à cette défiance des travailleurs mais que l’option Sarkozy ou Le Pen, c’est « se tirer une balle dans le pied ».
"La zone euro dans la tourmente capitaliste
Les Bourses ont dévissé hier en réaction à l’annonce faite par le Premier ministre grec Papandréou de la tenue d’un référendum sur le plan de « sauvetage » européen. Ce sont les banques dont le cours a le plus baissé : les différents plans d’austérité imposés aux Grecs depuis deux ans visent d’abord à les rembourser, elles.
L’annonce d’un référendum par Papandréou qui, jusque maintenant, se contentait de faire donner la matraque contre ceux qui contestent sa politique servile vis-à-vis des banques et des grandes puissances, n’est qu’une manœuvre politicienne. Il y a mille et une manières de piper un référendum dans la formulation des questions. Ici, en France l’électorat est bien placé pour savoir que même lorsque le « non » l’emporte, les dirigeants savent ne pas tenir compte de l’avis exprimé.
L’agitation que l’annonce de Papandréou a déclenchée dans le milieu financier tourne cependant en ridicule la dérisoire prétention de Sarkozy et de ses semblables de maîtriser un marché financier incontrôlable.
Cela démonte aussi le mensonge qui consiste à rendre le peuple grec responsable des crimes des banquiers spéculateurs. Les exploités grecs payent déjà aux usuriers capitalistes par des emplois supprimés, des salaires baissés, des retraites amputées. Le plan que veulent leur imposer Sarkozy et Merkel ne vise pas à les sauver mais à les enfoncer.
Les classes populaires grecques ont dû se battre, et se battent depuis un an, même simplement pour que leurs dirigeants consentent à leur donner la possibilité de s’exprimer dans un référendum pourtant inévitablement pipé. Et elles auront à continuer pour refuser les mesures d’austérité calamiteuses qui leur sont imposées dans le seul but de rassurer les groupes financiers usuriers.
Les attaques violentes contre les exploités grecs montrent notre propre avenir ici, en France. Cette politique ne pourra que s’aggraver si on les laisse faire. Solidarité avec les exploités grecs !"
Re: Lutte Ouvrière
Envoyé: 05 Nov 2011, 13:05
De: ****
A: kuhing
Sujet: Lutte Ouvrière
Merci de tes commentaires mais je ne vois pas vraiment à quoi tu fais référence, si tu pouvais éditer ton post et le préciser
SchwàrzLucks a écrit:Le fait que les banques créent de la monnaie scripturale ex-nihilo est si méconnu que ça ?
kuhing a écrit:SchwàrzLucks a écrit:Le fait que les banques créent de la monnaie scripturale ex-nihilo est si méconnu que ça ?
ben apparemment.
Nico37 a écrit:kuhing a écrit:SchwàrzLucks a écrit:Le fait que les banques créent de la monnaie scripturale ex-nihilo est si méconnu que ça ?
ben apparemment.
Eh bien je l'ai lu comme étant les établissements bancaires et non les banques centralesDepuis quand une banque centrale a un cours
SchwàrzLucks a écrit:Oui, mais ce sont bien les banques (Crédit Agricole, Crédit Mutuel, LCL, etc. pour donner des exemples clairs) qui créent de la monnaie scripturale lorsque crédit il y a, la monnaie étant supprimée une fois le crédit remboursé. (et la banque conserve les intérêts)
Les banques centrales tirent les planches à billet je crois.
Nathalie Arthaud (LO) se pose en candidate "pour les luttes", notamment celle contre le chômage
Nathalie Arthaud, la porte parole de Lutte ouvrière, poursuit sa campagne présidentielle. Elle sillonne toute la France à la rencontre de ses électeurs. Elle sera ce jeudi à Dole. Le combat contre le chômage est en tête de ses préoccupations. Concrètement, elle propose d’interdire les licenciements et les fermetures d’entreprise. Autre chemin de bataille, la hausse des salaires. « Il faut obliger le patronat à prendre sur ses profits pour augmenter les salaires. Il va falloir le contraindre par des grèves et des luttes » explique t’elle. Par ailleurs, Mme Arthaud souhaiterait que l’argent des profits et des grandes fortunes soient utilisés pour créer des emplois et verser des salaires à tous. « C’est vital pour la population » précise t’elle.
Contrairement à la majorité des autres candidats à l’élection présidentielle, Mme Arthaud n’a pas fait pas de la réduction de la dette une priorité : "La dette n’est pas un problème pour tout le monde", estime t’elle. "C’est à ceux qui ont l’argent, aux industriels aux banquiers de la rembourser, sûrement pas aux classes populaires".
Itw audio 1'55''
N. Arthaud (LO) : " J'espère qu'il y aura un Printemps arabe à la Française ! " par Jérémie Lorand | dijOnscOpe | sam 05 nov 11 | 08:39
"Travailleurs, travailleuses !". La voix d'Arlette Laguiller, six fois candidate à la présidentielle française, ne résonnera pas lors de la prochaine échéance de 2012. A 41 ans, Nathalie Arthaud endosse désormais le costume de candidate pour le compte du parti Lutte ouvrière (LO). Dans un contexte de crise, l'enseignante parcourt la France, ses usines et ses fêtes populaires, pour marquer de son empreinte la campagne qui débute. Rencontre avec ce nouveau visage, de passage en Bourgogne fin octobre 2011.
Bonjour Nathalie Arthaud. Le Parti socialiste est sorti d'un marathon médiatique avec, à la clé, un candidat : François Hollande (Lire notre article ici). Êtes-vous de ceux qui pensent que l'on en a trop fait autour de cette primaire citoyenne ?
"Peut-être... Ce qui est sûr c'est qu'il n'y avait pas de grand suspens car nous connaissons la politique que le PS va mener. Ils l'ont tous dit et répété, un programme avait été décidé en commun. Mais ce qui est le plus flagrant dans ce programme, c'est la similarité de leur politique avec celle de la droite, notamment face à la pression des marchés financiers et la nécessité de rembourser la dette.
François Hollande n'a donc rien d'un candidat idéal ?
Pour nous autres de Lutte ouvrière (LO), il n'y avait aucun candidat idéal au sein du parti socialiste même parmi ceux qui se sont démarqués en étant plus à gauche. Il n'y a qu'à voir la façon avec laquelle ils se sont ralliés fidèlement et loyalement derrière François Hollande. Il s'agissait plus de gagner un éventuel galon de ministre que de défendre des idées différentes.
Vous vous êtes lancé dans la course à la présidentielle. Ce n'est pas dur de succéder à Arlette Laguiller ?
Il s'agit surtout d'une grande responsabilité. Arlette Laguiller a ouvert la voie ; nous sommes un parti qui est clairement identifié du côté des travailleurs et du monde du travail. Nous sommes comme liés au sort des classes populaires. Dans le discours que je tiendrai et dans la politique que je défendrai, je pense être rapidement identifiée comme une continuité de l'action d'Arlette Laguiller.
Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) de Philippe Poutou peine à rassembler les 500 parrainages nécessaires pour se présenter. Qu'en est-il de votre côté ?
Nous poursuivons notre travail depuis plusieurs mois. L'ensemble avance au même rythme que lors des précédentes campagnes électorales. Nous rencontrons des maires attachés au pluralisme et qui pensent que notre courant a toute légitimité à être présent à cette élection. Certains maires, issus de milieux populaires, estiment que notre voix est utile dans le débat et que le courant représente une partie de la population. Nous sommes confiants ; en février 2012, nous aurons les signatures.
N'est-il pas difficile d'exister face à un Jean-Luc Mélenchon autoproclamé candidat "du bruit et de la fureur" pour le Front de gauche ?
Jean-Luc Mélenchon dénoncera peut-être les mêmes choses que moi mais il se présente dans une tout autre optique. De son côté, il opte pour un programme de gouvernement en expliquant qu'il mènera telles actions s'il est élu. Tout devrait alors aller pour le mieux. Je ne dis pas ça car mon programme est basé sur la lutte et sur les travailleurs. En réalité, si les travailleurs veulent que leur sort change, il va falloir renouer avec des mobilisations puissantes mais aussi interdire les licenciements, répartir le travail entre tous, augmenter les salaires, les pensions de retraite... Elles ne pourront être qu'imposées par la force collective des travailleurs. Nous ne parlons donc pas de programme électoral mais bien de programme pour les luttes.
Vous militez en quelque sorte pour une prise de conscience de la population prolétaire, un Printemps arabe à la Française ?
J'espère effectivement qu'il y aura une révolte de ce type. Il n'y a qu'à voir ce qui se passe en Grèce. La population est vent debout contre ce qu'on lui impose à nouveau, ce qui la plonge dans la misère. Les plans d'austérité successifs font de la Grèce un nouveau pays du Tiers-monde. Les travailleurs comme l'ensemble de la population ne l'acceptent pas. Les classes populaires sont soudées dans le rejet de ce plan d'austérité. J'espère qu'il y aura de telles luttes ici, en France car ce qui se passe en Grèce ne fait que préfigurer ce que nous allons devoir subir.
Les agences de notation ont d'ores et déjà mis la France sous la tutelle (Lire ici LeMonde.fr)...
Ces agences et le marché financier commencent déjà à faire pression sur le gouvernement français pour qu'il augmente sa politique de rigueur. Nous allons devoir nous défendre parce qu'ils ne savent pas comment mettre fin à cette crise ou comment relever l'économie. La seule chose qu'ils savent faire, c'est donner des coups aux travailleurs, enlever des droits et supprimer des emplois dans la fonction publique. Tout ceci va s'aggraver avec la crise qui n'en finit pas. Les travailleurs doivent prendre conscience qu'ils vont devoir se défendre par eux-mêmes. Aucun État et aucun gouvernement ne les défendront contre le patronat.
Vous dites que les dirigeants actuels ne savent pas mettre fin à la crise. Alors quelle est la clé selon vous pour s'en sortir ?
Tous les experts économiques du monde, les prix Nobel d'économie, planchent sur cette question sans pour autant trouver la solution. Les dirigeants politiques qui prétendent avoir une solution n'en ont réellement pas plus que les autres. Ils ne font que répéter ce que les autres disent un jour avant de dire l'inverse le lendemain. Ils n'ont pas de moyen et nous pas plus. Mais à vrai dire, nous n'en cherchons même pas.
Cette économie capitaliste est complètement irrationnelle et folle. Les seules choses qui fonctionnent sont la course au profit, le coût de la concurrence, la recherche de bénéfices. La spéculation fait partie de l'ADN du capitaliste donc on ne peut pas, sauf à supprimer le capitalisme, résoudre la crise et empêcher qu'il y en ait d'autres.
Les mesures que vous portez comme la hausse des salaires ou la revalorisation des pensions des retraites ne sont-elles pas utopiques ?
Le contexte économique est instable mais pas parce qu'il manque de l'argent ou des profits. Il est instable car ces profits et cet argent inondent la sphère financière et vont dans la spéculation. Il faut de toute urgence que cet argent et ces profits servent aux embauches, aux salaires, aux emplois, à l'éducation et la santé. Nous sommes dans une crise dont on ne sort pas depuis trois ans ; pourtant, le monde ne manque pas de richesse. Malheureusement, elle se concentre à un pôle de la société. Mais à quoi sert-il ?
Vous partez donc en croisade contre les hauts revenus.
Le groupe PSA Peugeot-Citroën voudrait nous faire pleurer car il n'a fait qu'un milliard de bénéfice l'année dernière ? Nous allons prendre le contrepied de tous ces chantages et de tous ces moyens de pression sur la population. Nous voudrions que la population accepte de reculer alors qu'aucun actionnaire n'accepte de revoir à la baisse leur gain ? Pour que la bourgeoisie et les plus fortunés acceptent de lâcher une partie de leurs profits, il faudra un rapport de force. Aucun gouvernement n'a jamais imposé une telle mesure. Qu'ils soient de droite ou de gauche, les gouvernements ont toujours été à plat ventre devant le patronat et ont toujours cédé à son chantage."
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