Parti de Gauche - Front de gauche (2012)

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 07 Fév 2012, 22:51

Arnauld Champremier-Trigano, dans l'ombre de Jean-Luc Mélenchon Mael Thierry 07-02-2012

Au meeting d'Hollande au Bourget, il était l'oeil de Mélenchon. Le "monsieur Communication" du patron du Front de Gauche n'a pas les moyens du PS :

Rien que le coût de leur retransmission, c'est le prix d'un de nos meetings !"

Mais chez Mélenchon aussi, on recrute des pros de l'image. Lui a le profil parfait du fils de pub. Look bobo, barbu et grosses lunettes, à la tête de son agence montée en coopérative, MediaScop, le diplômé de Sciences-Po a fondé le magazine culturel "Toc" avant de devenir chroniqueur chez Michel Field.

Un enfant de la télé acoquiné avec le pourfendeur de la "médiacratie" ? Le courant passe pourtant très bien entre lui, ancien de l'Unef-ID et assistant du fabiusien Henri Weber, et le candidat qui est aussi son voisin dans le 10e arrondissement. Mélenchon n'a pas besoin de "spin doctors", dit-il :

On fait la musique, pas les paroles."

Autrement dit : web-séries, réseaux sociaux, affiches de campagne et, quand il le faut, défense du candidat sur le plateau du "Petit Journal", qui, selon lui, "nous fait passer pour des stals"...
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede spleenlancien » 08 Fév 2012, 18:01

A Villeurbanne, Mélenchon en hussard rouge de la République
Le candidat du Front de gauche à la présidentielle a poussé les murs pour accueillir 10 000 personnes, venues de toute la région Rhône-Alpes pour écouter le message délivré par le professeur en éducation populaire.

Jean-Luc Mélenchon sait son auditoire acquis à sa cause. Il n’en rajoute donc pas. Son but, outre la galvanisation des troupes, est de faire de chacun de ses spectateurs un porteur de son discours. Et à chaque meeting, son nouveau message.

« A Nantes, le Front de gauche a expliqué pourquoi vous ne devez pas avoir peur de la dette. A Besançon, on a expliqué comment on peut dé-financiariser notre économie. J’ai montré comment les ouvriers pouvaient prendre le pouvoir dans l’entreprise à travers les coopératives ».

http://soundcloud.com/rue89lyon-1/meeti ... nchon-lyon

Sur le campus de Villeurbanne, devant 10 000 personnes réparties sur les deux étages du Double-Mixte (« du jamais vu », selon Mélenchon lui-même), l’ancien sénateur socialiste s’en prend au « chamboule-tout social » de Nicolas Sarkozy.

C’est le « deuxième message », comme il le dit. Le premier a été délivré pendant une demi-heure par le premier secrétaire du PCF, Pierre Laurent : la résistance au « Nouveau traité européen », à savoir l’inscription de la règle d’or budgétaire dans les traités européens.
Puis, pendant vingt minutes, l’ancien ministre de l’enseignement professionnel de Jospin développe un cours magistral de droit du travail sur la « hiérarchie des normes ». Le sujet est ardu. Il le sait. Mais jamais il ne dira qu’il fait de la pédagogie, un mot sans doute trop marqué « néolibéral » :

« La loi concrétise les luttes sociales. La combinaison de la lutte et de la loi est au coeur du progrès social. C’est la loi qui protège et la liberté qui opprime ».

Et de citer les principales conquêtes sociales : de l’invention du droit du travail au XIXe siècle jusqu’au 35 heures, en passant par les congés payés.
Ce thème de cours est d’actualité. Jean-luc Mélenchon rebondit sur une des annonces de Nicolas Sarkozy, lors de son passage à la télé, le dimanche 29 janvier :

« Nicolas Sarkozy a décidé que le contrat serait supérieur à la loi. Ne leur faites pas confiance ! (…) C’est une erreur gigantesque de penser que la négociation doit être supérieure à la loi. Aucun syndicat ne le demande. (…) Pour sauver votre peau, c’est la République sociale ».

L’ »éducation populaire » du peuple par Mélenchon

« Cette campagne est un « mouvement d’éducation populaire », prévient-il : « il faut faire de l’éducation autour de nous ». S’il tape moins sur les médias (la diffusion en direct du meeting sur BFMTV y est peut-être pour quelque chose), il ne peut s’empêcher d’égrainer les temps de parole du Front de gauche sur les médias audiovisuels, chiffres du CSA à l’appui : entre 1 et 4 % alors qu’il est aujourd’hui crédité de 9 % des intentions de vote dans les sondages.
Le Front de gauche ne peut donc pas compter sur les médias. Qu’à cela ne tienne : « le premier média du peuple, c’est le peuple lui-même », finit-il par lancer.

Ouvriérisme, Républicanisme et anti-lepenisme

Les premiers qu’il veut toucher, ce sont les ouvriers. Comme dans une manif, les délégations des usines en lutte pour leur emploi sont au premier rang. Il y a les « Lejaby », les Veninov, les « Rio-Tinto » et surtout, les « Arkema ». La soirée leur est dédiée.
Plus tôt dans l’après-midi, il leur a rendu visite à l’usine de Sont-Fons (dans le Couloir de la chimie lyonnaise), en compagnie, distante, du député communiste orthodoxe, André Gerin. Lequel n’a de cesse de se prononcer contre la dynamique du Front de gauche et la présence d’un non-communiste pour représenter le PCF.

Pour le président du Parti de Gauche, Arkema est un exemple de la manière dont « la financiarisation de l’économie arrive à la débâcle » :

« On vend à un dépeceur une branche d’activité qui représente six sites de production et 2 600 personnes pour un 1 euro ! Tout ça parce que les actionnaires ne dégagent pas 15 ou 20% de profit ».

Mélenchon ne veut pas seulement se montrer en marxiste, mais aussi en républicain. Ces références à la citoyenneté et à la devise républicaine ponctuent toutes les grandes séquences de son intervention :

« Vive la loi, vive la République, vive la citoyenneté dans l’entreprise ».

Et pour que les ouvriers et les précaires (assimilés aux ouvriers dans son propos) ne se trompent pas de vote, le candidat du Front de gauche tape, sur les une heure et quart qu’aura duré son discours, pendant un au moins un quart d’heure sur la candidate du Front national. Elle est accusée de ne pas défendre les « intérêts des travailleurs », de vouloir une retraite « à la carte » et de proposer de « renvoyer les femmes à la maison ».

Il se fend également d’une analyse psychanalytique de la famille Le Pen :

« Ils n’arrivent pas à vivre sans détester quelqu’un. Le père est antisémite, la fille est anti-arabe ».


Une lecture de Victor Hugo

Pour finir, le professeur veut tordre le cou à une critique qui le qualifierait, selon lui, de « trop intellectuel », dit-il. Il se lance, comme après son meeting de Besançon, dans une lecture d’un passage du roman de Hugo, Les Misérables. Où les barbares ne sont pas ceux qu’on croit mais les bourgeois, qui regardent passer les gens du peuple dans la rue : « ils semblaient des barbares et ils étaient des sauveurs ».

La sono reprend, les paroles sont diffusées sur grand écran, l’Internationale puis la Marseillaise peuvent ensuite être chantées d’une même voix.



http://www.rue89lyon.fr/2012/02/08/vill ... epublique/
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 09 Fév 2012, 21:05

Le Front de gauche soulève les foules à Villeurbanne

Comme à Nantes, à Besançon ou à Bordeaux précédemment, le Front de gauche a bien eu du mal à faire entrer tout le public et les militants venus en nombre pour assister au meeting de Villeurbanne. Là où les organisateurs attendaient 7000 personnes, ils étaient plus de 10 000 à participer à ce grand rendez-vous de la campagne collective dans le Rhône.

Tour à tour, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, Danielle Obono, de Convergences et Alternative et Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l'élection présidentielle, ont tour à tour pris la parole.

" Ne comptez que sur vous-mêmes "

Aux salariés de Lejaby, d'Arkema ou de Péchiney, comme au reste de son auditoire, ce dernier leur a demandé: "Ne comptez que sur vous-mêmes. Le premier média du peuple, c'est le peuple lui-même." L'orateur Jean-Luc Mélenchon a fait recette lorsqu'il s'est moqué du signe de ralliement de la campagne du Parti socialiste. "Un radio du thorax?", se demande -t-il. Le porteur du programme "L'Humain d'abord" a surtout rappelé que la lutte contre la précarité était au coeur du projet partagé et qu'entre le faible et le fort, "c'est la loi qui protège et la liberté qui opprime".

" On est du petit bois pour le capital "

Un peu plus tôt dans la journée, le candidat du Front de gauche avait appelé les salariés du site Arkema de Saint-Fons, dans l'agglomération lyonnaise, à entrer en résistance contre le projet de rachat d'une partie des activités de l'entreprise de pétrochimie par le groupe suisse Klesch. Malgré l'interdiction de la direction de l'entreprise d'entrer sur le site, Jean-Luc Mélenchon a pu leur rappeler qu'"il y a une limite à l'exploitation, c'est la résistance", du haut d'une tribune improvisée dans la cantine de l'entreprise, devant quelque 300 salariés.

"Vous avez le droit de dire que vous ne voulez pas de cette cession, ce soi-disant repreneur est un dépeceur, une espèce de vampire, on est perçu comme de la chair à canon, on est du petit bois pour le capital", a-t-il ajouté à propos de l'homme d'affaires suisse Gary Klesch, qui est également intéressé par la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime)."Ce qui se passe ici est une caricature", a insisté le candidat, dénonçant "l'arrivée d'un fonds de pension malfaisant qui ne garantit même pas les retraites des travailleurs".
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 10 Fév 2012, 22:10

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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 11 Fév 2012, 14:47

Législatives: le Parti de gauche veut (re)négocier avec le PS Théophile Wateau, publié le 08/02/2012

Le parti de Jean-Luc Mélenchon a relancé par courrier le PS pour discuter des législatives. Les négociations avait été rompues en novembre, après que le leader du Front de gauche ait comparé François Hollande à un "capitaine de pédalo".

"Discuter du danger de l'élimination de la gauche au premier tour des législatives, au profit d'un duel FN/UMP au second": c'est la demande du Parti de gauche exprimée dans une missive envoyée au PS mardi. Signée par son secrétaire national chargé des élections, Eric Coquerel, elle rappelle que "le Parti de gauche n'a jamais été pour la politique du pire face au FN" et réclame "un accord de répartition de toute la gauche dans les circonscriptions".

Le PG veut donc se remettre autour de la table des négociations en refusant tout mea culpa à propos du "capitaine de pédalo" concernant François Hollande: un "trait d'esprit de Jean-Luc Mélenchon" selon sa formation.

La lettre reproche au PS d'avoir "décidé unilatéralement d'interrompre la discussion" initiée en novembre. Et de juger que "cela nous a paru hors de proportion par rapport au danger invoqué." Un danger présent dans de nombreuses circonscriptions, notamment "dans le département du Vaucluse" selon le Parti de gauche.

Discutons entre camarades

Si Europe Ecologie-Les Verts a signé un accord électoral en vue des législatives avec le PS, des discussions sont également en cours entre les socialistes et le MRC (Mouvement républicain et citoyen) de Jean-Pierre Chevènement.

De son côté le PG indique dans sa lettre, refuser que ses candidats se désistent systématiquement au profit du PS "sans accord national", autrement dit sans contrepartie. Cette lettre permet de mettre le PS devant ses responsabilités pour mieux négocier le partage des circonscriptions.

Le secrétaire national du PS chargé des élections, Christophe Borgel declare ne avoir encore lu cette lettre ce mercredi matin.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 12 Fév 2012, 12:51

Jean-Luc Mélenchon, le candidat en forme de la gauche radicale - 11/02/2012

Le candidat du Front de gauche occupe à lui tout seul l’espace de la gauche radicale.

« Enfin un vrai homme politique qui parle simplement aux gens sans les prendre pour des cons », résume Thibault, 31 ans. Avec 8000 autres électeurs potentiels, ce « bac + 8 chômeur » était mercredi au meeting de Jean-Luc Mélenchon à Montpellier. Comme à Villeurbanne (Rhône), où 10 000 personnes avaient fait le déplacement, l’Eurodéputé a troqué son pupitre de candidat pour une chaire de professeur du peuple s’exprimant sur des thèmes aussi techniques que le droit du travail ou les nouveaux traités européens de stabilité budgétaire.

Le candidat du Front de gauche grimpe aussi dans les sondages : il est crédité de 7 à 9 % d’intentions de vote quand les Philippe Poutou (Nouveau Parti Anticapitaliste) et Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) restent cloués à moins de 1 %. Soit le total à lui seul de la gauche radicale en 2007 avec Olivier Besancenot (NPA, 4,1 %), Marie-George Buffet (PCF 1,9 %) ou Arlette Laguiller (LO, 1,3 %).

« Il y a vraiment une dynamique construite sur du solide », « on gagne des électeurs », se félicite Marie-George Buffet, soutien de la première heure du candidat commun qui ne cesse de se plaindre de la couverture médiatique dont il fait l’objet.

A quoi est due la réussite de Jean-Luc Mélenchon ? L’eurodéputé « fait le plein de la gauche non-socialiste qui veut aiguillonner le candidat PS » et prend notamment 8 % de l’électorat de Ségolène Royal de 2007, explique Frédéric Dabi (Ifop).

Le Front de gauche mise sur un score à 2 chiffres

L’ex-sénateur PS, qui « joue du registre populiste, avec sa dénonciation des élites », a « l’image d’un leader politique perpétuellement en colère, au style et au discours belliqueux. Il est en phase avec la mauvaise humeur d’une partie de l’électorat », fait valoir Pascal Perrineau (Cevipof). « Son bon score est aussi lié à la disparition quasi-totale de l’extrême gauche », poursuit Frédéric Dabi, même si on peut imaginer qu’avec la campagne officielle et l’égalité de temps de parole, Nathalie Arthaud et Philippe Poutou « regrapillent » un peu.

Aujourd’hui, souligne encore le sondeur, Mélenchon peut « espérer un score inespéré ». Mais sa « progression possible peut être limitée car il y a un vrai mouvement pour sortir le président sortant et c’est François Hollande qui incarne le mieux l’alternance ». Au FG, on juge au contraire que « tous les signes de terrain montrent qu’on est déjà sur un score à deux chiffres ».
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 13 Fév 2012, 22:32

Parrainages FN : "une tambouille" pour le FdG Par Europe1.fr avec AFP

Le co-directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, Olivier Dartigolles, a qualifié de "tambouille" la proposition de François Bayrou d'une rencontre entre grands partis pour discuter d'une éventuelle carence de parrainages dont serait victime Marine Le Pen. "François Bayrou propose de réunir les grands partis pour décider d'apporter des signatures de parrainages à Marine Le Pen. Quelle tambouille! Voici ce que sont devenues les institutions de la Ve République: un téléthon en faveur de la candidature lepéniste!", écrit le co-directeur du candidat du Front de gauche à l'Elysée.

"Il est assurément temps d'en finir avec ce régime monarchiste au bout du rouleau et de passer à la constitution d'une VIe République comme est le seul à le défendre le Front de gauche", ajoute Olivier Dartigolles. "Quant à Marine Le Pen, le sort de ses signatures nous indiffère. Quelle s'en débrouille. De toute façon, qu'elle soit candidate ou non, nous devons la battre, elle et ses idées nauséabondes, sur le fond et cela sur tous les terrains, élections comprises. Le Front de gauche est engagé dans une campagne pour faire reculer l'extrême droite. Il ne ménagera pas ses efforts", assure-t-il.

François Bayrou a proposé dimanche que les "dirigeants des grands courants démocratiques" se réunissent si Marine Le Pen ne disposait pas d'un nombre suffisant de parrainages d'élus pour participer à la campagne présidentielle.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 14 Fév 2012, 23:26

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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 16 Fév 2012, 23:06

Des paroles et des actes : Marine Le Pen refuse de débattre avec Jean-Luc Mélenchon le 23 février 16-02-2012

Jeudi 23 février prochain, la candidate du Front National à la présidentielle, Marine Le Pen, est l'invitée principale de David Pujadas dans l'émission de débat, Des Paroles et des actes. Jean-Luc Mélenchon avait alors accepté de participer à l'émission pour débattre avec elle. Or aujourd'hui on apprend que Marine Le Pen refuse la présence du candidat du Front de gauche sur le plateau de France 2.
Jeudi 23 février, un nouveau numéro de Des paroles et des actes sera diffusé en direct sur France 2. Marine Le Pen, invitée principale ce soir là, reviendra sur son parcours dans cette course à la présidentielle et éclaircira les téléspectateurs sur son programme présidentiel.
Pour cette émission, Jean-Luc Mélenchon avait accepté d'intervenir au cours de l'émission, pour jouer le rôle de son contradicteur. Étant un fervent opposant politique de Marine Le Pen, ils auraient débattu sur leurs points de vue différents et les différences de leur programme.
Oui mais voilà, Marine Le Pen, elle, ne veut pas avoir a faire à Jean-Luc Mélenchon ce soir là. Après avoir essayé d'imposer ses conditions à France 2 pour sa venue samedi dans On n'est pas couché, cette fois la candidate du Front National a fait savoir par son directeur de la communication de campagne, Alain Vizier, qu'elle ne voulait pas que ce soit Jean-Luc Mélenchon qui soit sont contradicteur. "Elle ne veut pas, elle a déjà débattu avec lui" fait savoir Alain Vizier à l'AFP.
En effet, il y a maintenant plus d'un an, alors que la course à la présidentielle n'avait pas encore commencé, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon avaient débattu pendant près d'une heure sous les yeux du journaliste Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV. Depuis, même s'ils n'ont pas eu un vrai débat en face à face, Marine Le Pen semble estimer qu'une confrontation jeudi prochain, ne serait pas nécessaire.
Jean-Luc Mélenchon, qui s'est lancé dans une grande campagne pour dé-crédibiliser Marine Le Pen depuis quelques temps, n'a alors pas manqué de réagir sur son compte de campagne twitter "Marine Le Pen refuse de débattre avec Jean-Luc Mélenchon dans Des Paroles et des actes jeudi prochain : peur de l'effet Dracula?"
Si les tensions sont palpables entre les deux candidats, Marine Le Pen semble vouloir faire face à un opposant d'un autre parti jeudi prochain, comme quelqu'un de l'UMP ou du PS. "Elle propose que ce soit quelqu'un de l'UMP ou du PS. Elle a notamment dit 'pourquoi pas Ségolène Royal?'" assure Alain Vizier, alors que Ségolène Royal semble être, en ce moment, l'une des personnalités politique, la moins exposée médiatiquement.
La candidate du Front National et le candidat du Front de gauche seront de toute façon tous deux présents le 5 mars sur TF1 dans Parole de candidat. Rien n'assure qu'ils débattront lors d'une confrontation dans l'émission, mais ils seront en tout cas, tous deux présents pour répondre aux questions de Laurence Ferrari et de cinq autres journalistes.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 17 Fév 2012, 21:49

Le Front de gauche communique : Le nouveau traité européen adopté le 31 janvier par le Conseil européen est d'une extrême gravité.

Et nous n'avons eu droit à aucune information précise, aucun grand débat médiatisé. Les députés français sont appelés à se prononcer le mardi 21 février. Nous les appelons à voter contre, à ne pas s'abstenir. En effet, ce nouveau traité c'est à la fois plus d'austérité et d'autoritarisme, bafouant les souverainetés populaires.Plus d'austérité. C'est le pacte euro plus. Les traités de Maastricht et de Lisbonne avaient retenu le principe du non-dépassement des déficits à 3 % des richesses produites par les pays. Déjà difficile à tenir. Cette fois la norme est abaissée à 0,5 %. Autoritarisme. Les pays qui dépasseront seront placés sous tutelle et auront des pénalités. Ainsi, pour relancer son économie, développer le tissu industriel et agricole, lancer un programme de grands travaux répondant aux besoins écologiques, d'éducation et de santé, un gouvernement devrait obtenir l'accord européen sous peine de sanctions.M. Sarkozy prépare déjà ce plan: hausse de la TVA, cadeaux fiscaux de 13 milliards aux grandes entreprises, allongement de la durée du travail et des cotisations pour accéder à la retraite, casse du code du travail.Le but de M. Sarkozy consiste à terminer le travail qu'il mène depuis cinq ans au service des puissances d'argent. C'est tout le sens du nouveau projet de traité européen.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 18 Fév 2012, 12:08

Arnauld Champremier-Trigano, le caméléon de Mélenchon Ava Djamshidi | 17.02.2012

Trop bobo pour les cocos. Trop coco pour les bobos. Avec ses grosses lunettes Prada, sa chevelure faussement négligée et sa barbe de trois jours étudiée, Arnauld Champremier-Trigano n’a pas franchement le look prolo. Plutôt celui d’un fils de pub, bien que son père, André Trigano, n’en ait pas fait. Ce paternel, ancien résistant, député de l’Ariège entre 1993 et 1997 (apparenté UDF), frère du fondateur du Club Med, Gilbert Trigano, a lui aussi fait fortune dans le tourisme.

Du côté de sa mère, les origines sont plus modestes, le vote gaulliste. Drôle d’héritage pour le nouveau directeur de la communication du Front de gauche et de son candidat Jean-Luc Mélenchon. A bientôt 40 ans, l’homme a toujours vécu entre deux eaux. Celle du populaire XIXe arrondissement de Paris, où il a grandi, avant de goûter l’environnement plus huppé des établissements privés, comme le lycée Sainte-Geneviève dans le chic VIe, où il a décroché sans enthousiasme un bac option dessin et histoire de l’art.

Il vogue entre com et politique

« Chez moi, il y a toujours eu ce mélange des univers », sourit celui qui prend aujourd’hui un malin plaisir à mêler les genres sur le site de campagne de l’ancien sénateur socialiste avec un nouveau concept : une websérie hebdomadaire de sept minutes environ. Générique haletant, résumé des épisodes précédents, seconds rôles et… un superhéros, Jean-Luc Mélenchon. Depuis le 21 novembre, tous les lundis, vers 14 heures, « En marche » est ainsi mis en ligne. Objectif : dévoiler les morceaux choisis des coulisses de la campagne. « Il y a un peu de journalisme, de la communication et de la politique », résume-t-il. Comme un remake de la première collaboration entre l’ancien sénateur socialiste et le communicant.

Lorsqu’ils se rencontrent en 2008, ce patron d’agence de com propose à Mélenchon ses caméras le temps du congrès socialiste de Reims afin de réaliser un documentaire. Il saisira sur le vif le départ du PS de l’eurodéputé.

A l’époque, Champremier-Trigano a, lui, déjà rendu sa carte du PS depuis huit ans, « un peu écœuré ». Aujourd’hui, il n’en a plus aucune. Ni celle de l’un des partis membres du Front de gauche, ni la carte… de presse que posséda un temps cet ancien journaliste. Directeur de la publication du défunt mensuel « Toc », chroniqueur, éditorialiste à la télé, ou encore assistant parlementaire après avoir été vice-président du syndicat étudiant Unef-ID, Champremier-Trigano n’a cessé de louvoyer entre com et politique. L’homme trouve toutefois son CV très cohérent. « Il n’y a rien de contradictoire. Dans tous ces métiers, les thématiques sociales et politiques étaient mon fil conducteur. » Ces expériences lui auront appris à manier des ficelles précieuses à son nouveau job. Lui demande-t-on son âge? « J’aurai 40 ans le 22 avril 2012 », sourit-il. Le jour du premier tour de la présidentielle! Décidément, tout le ramène à la politique.

22 avril 1972. Naissance à Paris (XIIe).
1994. Diplômé de Sciences-po Toulouse.
1994-1997. Vice-président de l’Unef-ID.
2003. Fonde le magazine « TOC ».
2008. Rencontre avec Jean-Luc Mélenchon.
Avril 2011. Directeur de la campagne du Front de gauche.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 19 Fév 2012, 11:20

Mélenchon se plaint du temps de parole qui lui est accordé : info ou intox ?
Jean-Luc Mélenchon prétend que radios et télés ne lui accordent pas de temps de parole. Décryptage

Jean-Luc Mélenchon est courroucé, ce qui lui arrive assez souvent. Le week-end dernier, le candidat du Front de gauche a posté sur son blog une violente diatribe contre l'audiovisuel, accusant radios et télévisions de réduire son temps de parole à la portion congrue. Il s'appuie sur les premiers décomptes du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), qui aurait constaté que le Front de gauche, entre le 1er et le 27 janvier, avait hérité de 6 % du temps d'antenne sur les télés et de 4 % sur les radios.

C'est globalement juste. Depuis le début de la période dite « de l'équité », Jean-Luc Mélenchon ne court pas le risque de la surexposition. Selon nos calculs, refaits à partir des grilles de décompte mises en ligne sur le site du CSA, le Front de gauche n'a en fait cumulé que 4,5 % du temps de parole sur les télés et 3,13 % sur les radios entre le 1er et le 27 janvier. La situation s'est peu améliorée depuis lors : 6,41 % pour les télés, 4,5 % pour les radios, selon les derniers décomptes mis en ligne, du 1er janvier au 10 février cette fois.

« Nous, le Front de gauche, sommes réduits à l'état de traces », tempête Jean-Luc Mélenchon. Avérée sur un plan général, cette appréciation mérite d'être nuancée pour le détail. D'une part, le décompte autorise une marge d'erreur. Il est effectué sur la base des informations transmises par les stations et les télés. Les temps de parole inférieurs à dix secondes ne sont pas pris en compte, ce qui élimine les « petites phrases ». D'autre part, tous les temps de parole ne se valent pas. Si Jean-Luc Mélenchon se plaint d'être à la traîne d'Europe Écologie-Les Verts, il ne l'est pas sur les grosses chaînes de télé généralistes, par exemple.

Enfin, le temps de parole doit beaucoup aux temps forts de la campagne. Quand le candidat du Front de gauche rédige son billet du 11 février, il sait que son meeting de Villeurbanne du 7 février a été abondamment relayé par les chaînes d'information continue. Et qu'il sera, le lendemain, l'invité de « Radio France politique », de 18 h 10 à 19 heures, sur France Inter. De quoi tempérer (un peu) ses émois.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 20 Fév 2012, 21:22

Hollande «droitier» pour Mélenchon

Le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a qualifié hier François Hollande de « droitier ». Faisant référence à l'interview que le candidat socialiste a accordée au quotidien britannique « The Guardian », le candidat de l'extrême gauche a situé François Hollande sur l'aile droite du Parti socialiste. « Avec cette interview, il s'est tiré une balle dans le pied. Il m'a fallu du temps pour comprendre que le PS était irredressable… Le PS est sur une orientation de centre-gauche ». Invité de Dimanche + sur Canal +, Jean-Luc Mélenchon est allé plus loin en lâchant : « Mais je dois dire, ça vaut le coup de voter à gauche parce que ça change la vie

[…] même si on ne réussit pas tout et si notre vie est pourrie par des droitiers comme celui-là », a-t-il dit, désignant François Hollande. Il a par ailleurs ironisé sur le « culot » de Nicolas Sarkozy qui se veut le candidat du peuple « alors qu'il l'a tant mal traité pendant cinq ans ».


Mélenchon dénonce "l'extrême-droitisation" du discours de Sarkozy AFP 19/02/2012

PARIS - Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, a dénoncé dimanche sur Canal+, "l'extrême-droitisation" du discours de Nicolas Sarkozy.

"Nicolas Sarkozy commence avec beaucoup de culot: s'autoproclamer tantôt candidat du peuple - avec tous les coups qu'il lui a porté à ce peuple - tantôt candidat de la France du +non+....il y a de sa part un côté très enfumage", a-t-il dit.

Le candidat du Front de Gauche a dénoncé "l'extrême-droitisation" du discours de Nicolas Sarkozy, "qui s'est aggravé ces jours-ci".

Citant les critiques sur "les corps intermédiaires" émises par Nicolas Sarkozy lors de sa déclaration de candidature, M. Mélenchon a déclaré: "il balaye tout ça et dit qu'il veut une relation direction avec le peuple".

"Il a tenu un discours du guide et du peuple. On connaît ça, on a déjà vu ça dans l'histoire!", a-t-il dit, "mais je veux dire à ceux qui nous écoutent: soyez très attentifs à regarder dans quel sens se déplace la droite aujourd'hui car il se trouve qu'il y a d'autres exemples en Europe", citant Silvio Berlusconi en Italie et Viktor Orban en Hongrie.

A propos des déclarations de François Hollande au quotidien britannique The Guardian où il tente de tempérer les craintes de la finance à son égard, M. Mélenchon a estimé: "il s'est tiré une balle dans le pied, il m'a fallu du temps pour comprendre que le PS était irredressable... Le PS est sur une orientation de centre-gauche".

"Mais je dois dire, ça vaut le coup de voter à gauche parce que ça change la vie (...) même si on ne réussit pas tout et si notre vie est pourrie par des droitiers comme celui là", a-t-il dit, désignant François Hollande.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 22 Fév 2012, 03:16

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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 22 Fév 2012, 22:31

Pour unifier la gauche, il faut un débat public Hollande-Mélenchon !

Tous deux militants socialistes, Johann Cesa, porte-parole de l'Offensive Socialiste (MJS) et Jean-François Claudon, historien de la gauche, suggèrent un débat public entre François Hollande et Jean-Luc Mélenchon pour parvenir à une véritable union de la gauche et ainsi augmenter les chances de battre Nicolas Sarkozy.

La dynamique unitaire à gauche recèle de nombreuses vertus. La dernière en date constitue l'annonce, plus précoce que prévue, de la mue prodigieuse du président candidat en candidat président. On l'a dit et redit, l'entrée de Sarkozy en campagne est un non-événement, mais même les commentateurs les plus proches du pouvoir sont contraints d'admettre que ce sont bel et bien les progrès de la gauche qui ont chamboulé le calendrier de Sarko.

La première phase de la campagne présidentielle, qui s’est articulée autour de la dénonciation du bilan de Nicolas Sarkozy, a donc porté ses fruits. François Hollande et Jean-Luc Mélenchon sont, à en croire les sondages, les principaux bénéficiaires du rejet que suscitent Sarko et sa bande, puisque les intentions de vote en leur faveur ont fait un bond de deux à trois points en quelques semaines. Les discours unitaires que reprennent Hollande et Mélenchon, depuis le début de cette année 2012, ne sont pas pour rien dans leur remontée actuelle. C'est François Hollande qui a sonné la charge lors de son discours du Bourget où il n'a pas hésité à désigner son véritable ennemi, ce « monde de la finance » aux yeux duquel Sarko n'est qu'un simple outil jetable après emploi. Poussé par le « phénomène » Mélenchon, le candidat des socialistes a été contraint de quitter le positionnement modéré auquel le prédisposaient son entourage pour le moins droitier et l'orientation qu'il avait défendue pendant les primaires, afin de retrouver une position centrale, au cœur de la famille socialiste.

UNE GAUCHE UNIE

Nos deux candidats le savent : rien de beau, rien de grand ne s’est fait dans ce pays sans l’unité de toute la gauche. C’est au sein de notre camp que se prépare l’alternative à Sarkozy et non dans une aventureuse alliance avec le prétendu « centre ».

François Bayrou n’apparaît plus comme le candidat de substitution de la bourgeoisie que pour quelques députés UMP, bien plus effrayés par l'éventuelle perte de leur circonscription que par la radicalisation à droite du discours du président-candidat. Les deux candidats de la gauche ont bien raison, les rares fois où ils se décident à parler de Bayrou, de le classer à droite. Le programme de Bayrou ne diffère de celui de l'UMP que par son positionnement tactique, au cœur de l'échiquier politique, qui confère au président du Modem sa force potentielle et son incroyable fragilité : il n'a comme espace politique que celui que l'on veut bien lui laisser.

Preuve en est que, dans les derniers mois, Bayrou n'a grimpé dans les sondages qu'en raison de la malencontreuse main qu'Hollande lui avait tendue... et à son détriment qui plus est ! Drôle d'allié que celui qui vous prend des voix, dilue votre programme et ne vous donne rien en retour... Le candidat PS, harcelé sur ce point par les camarades du FdG, mais aussi par sa propre aile gauche, semble avoir renoncé à ce rapprochement avec le ballon de baudruche du « centre ». Le PS doit tirer les leçons du dernier scrutin en réaffirmant ses alliances, en débattant sereinement avec le reste de la gauche et en considérant M. Bayrou comme ce qu'il est, à savoir un honnête homme de droite.

Le candidat socialiste qui frise encore la barre des 30 %, celui du Front de gauche suscitant un enthousiasme grandissant, l'espace politique du centre qui fond comme neige au soleil, l'ennemi public n° 1 des travailleurs de ce pays entrant enfin en campagne... Pas de doute, la situation objective incite Hollande et Mélenchon, malgré et parfois contre leurs calculs, à se rapprocher. Lorsque le premier dit clairement que s’il n’est pas au deuxième tour, il appellera à voter pour le candidat de la gauche le mieux placé et que le second, renonçant à son pêché-mignon, se résout à ne plus taper sur ses anciens camarades socialistes, l’effet sur le salariat est immédiat.

Si la gauche fait tout à la fois front commun contre son ennemi historique (la finance), son adversaire naturel (la droite) et son rival nationaliste (le FN), elle entraîne, elle rassemble, elle impulse une dynamique bien plus efficace que la simple addition des voix des deux hypothétiques « familles » politiques que constitueraient au choix, en fonction du point de vue, la gauche raisonnable et les « exagérés » ou le bloc révolutionnaire et la gauche « molle ». La preuve ? Les deux principaux candidats de notre camp ne se volent pas de voix. Bien au contraire, ils en gagnent ensemble. S'il maintient le cap, Hollande crédibilise le vote Front de gauche, tandis que la montée de Mélenchon confirme la place du PS comme pivot de la nouvelle majorité qui s'ébauche progressivement. L'unité PS-FdG densifie le programme de notre camp et fait progresser chacun de ses deux candidats.

UN COMBAT

A notre sens, l'unité est en effet une nécessité, mais également, aujourd'hui comme hier, un véritable combat. Les tentations social-libérales de l'aile droite du PS, si elles se cristallisaient en une orientation politique durable, seraient funestes pour l'ensemble de la gauche. Et Hollande n'a pas forcément besoin de Moscovici ou du Nouvel Obs pour se laisser aller, si la gauche socialiste n'est pas suffisamment attentive, à des errements qui l'éloignent du cap fixé au Bourget.

N'est-ce pas le candidat PS qui a assuré, dans une interview au Guardian, que le monde de la finance n'avait « pas de crainte à avoir » d'une gauche qui, au pouvoir pendant quinze ans, avait « libéralisé l'économie et ouvert les marchés » ? N'est-ce pas Hollande qui, dans le même entretien, a doctement expliqué qu'il n'y avait « plus de communistes en France » aujourd'hui ? Mélenchon n'est pas en reste quand il stigmatise à Nantes les quatre « Dalton de l'austérité », laissant à Hollande le choix d'être Jack ou William, ou quand il dénonce à Villeurbanne le « social-libéralisme » de son compétiteur socialiste. Et que dire des blogueurs sectaires du PG qui attaquent frénétiquement sur la toile les dirigeants de la gauche du PS, en premier lieu Gérard Filoche, à qui le « programme partagé » du FdG doit tant ?

RASSEMBLER

Ces petites phrases assassines n'ont pas leur place à gauche, car la dynamique unitaire qui se met en branle, si elle présuppose le droit absolu à la critique en son sein, impose que la formulation des divergences soit honnête, c'est-à-dire fondée sur les faits. Cesser les invectives ne signifie pas, à notre sens, se résoudre à un débat aseptisé et conformiste dont le tout-sauf-Sarko serait le sésame, mais au contraire assumer les divergences programmatiques afin de tenter de les aplanir.

Ce qui nous rassemble est mille fois plus fort que ces petites piques politiciennes. C'est une nécessité impérieuse pour la gauche que d'élever le débat. Et les états-majors l'ont bien compris, eux qui s'ingénient d'un côté à minimiser la portée de la déclaration de Hollande visant à rassurer la City et de l'autre à éteindre la polémique attisée dans les rangs du FdG sur le mépris présumé du PS à l'égard de ses alliés communistes.

Le pas décisif vers un rassemblement de la gauche peut et doit se manifester par un vote commun et unanime, ce mardi, contre le Mécanisme Européen de Stabilité financière (MES). Ce piège grossier tendu par les droites franco-germaniques, qui rendrait impraticable toute politique de relance par l'avènement d'une « règle d'or » budgétaire, doit être déjoué par l'ensemble de notre camp afin que le gouvernement de gauche issu des élections soit en position de force pour renégocier le traité européen en cours d'adoption. Pour Merkozy, qui jubile à l'idée de diviser la gauche, ce serait l'effet boomerang assuré. Sachons saisir cette chance en appelant tous les parlementaires de gauche à voter contre ce nouveau plan de sauvegarde de la finance.

UN DÉBAT PUBLIC

C’est pour toutes ces raisons que nous pensons qu’il est à la fois urgent et nécessaire de confronter nos deux candidats principaux lors d’un débat public. Urgent, puisque les jours qui nous séparent du premier tour commencent à être comptés et qu’un tel débat aurait des effets forcément positifs sur le score cumulé de la gauche.

Bien plus efficaces que les meetings convenus de l’entre-deux-tours, cela permettrait de consolider dès maintenant l'unité concrète de toute la gauche et d'enclencher un rouleau-compresseur électoral qui éliminerait « l'original » au soir du premier tour et « la copie » le 6 mai prochain, sans subir les pressions d'un centre devenu moribond, puisque totalement marginalisé par la claire affirmation de l'union de la gauche.

La perspective d'un débat public en son sein est également nécessaire pour préparer l'avenir. De la confrontation d’idées, de l’opposition constructive, des avancées programmatiques permettant de construire un plan d’urgence démocratique, social et environnemental : voilà ce que désire le peuple de gauche quand celui de droite se complaît dans les luttes de personnes. C'est en débattant sur quelques mesures fortes destinées à devenir les premières de la prochaine législature que la gauche réalisera dans les faits les aspirations idéales et encore confuses de l'ensemble du peuple de gauche. Au lendemain des primaires citoyennes, un appel de cette nature a été initié par Jean-Luc Mélenchon.

Pour l’heure, même s'il est probable que la perspective d'un tel débat soit majoritaire dans nos rangs socialistes, aucun des dirigeants de notre Parti n’est allé dans ce sens. Tous l’ont refusé, et François Hollande le premier en arguant que son « seul adversaire, c’est la droite », et qu'il ne veut pas « [s]e confronter avec un futur allié du second tour ». Mais qui sera au second tour ? La qualification de notre candidat socialiste est-elle à ce point assurée ? En démocratie, personne ne peut présager de l’avenir.

EN FINIR AVEC LE SORTANT

A ce titre, toute consigne de vote absolue et exclusive nous paraît de plus en plus vaine, puisque le choix des salariés, quoique déterminé sur le fond par des critères objectifs, se formalisera suite à une appréciation individuelle de la situation. Cela étant, que l'on soit électeur de Jean-Luc Mélenchon ou de François Hollande au premier tour, on veut la même chose : en finir avec le président sortant pour transformer la société.

Nous ne sommes pas de ceux qui culpabilisent le peuple de gauche à coup de slogans du type « vote utile » et nous condamnons en retour les sectaires qui vouent aux gémonies les « traîtres » qui ne votent pas pour Mélenchon.

Nous nous contentons d'affirmer deux choses. Tout d'abord, comme de nombreux camarades de la gauche du PS, nous pensons que ce dilemme légitime entre programme et efficacité politique est finalement secondaire, puisque la réalisation, même partielle, du véritable programme partagé de toute la gauche est subsumée à la nécessité impérieuse de chasser Sarkozy et sa bande du pouvoir.

Avec Hollande à l'Élysée, le socle de notre programme commun (retraite à 60 ans, défense des 35 heures, smic à 1700 euros) a au moins des chances d'être mis en œuvre, tandis que nous sommes sûrs qu'il restera lettre morte si la droite repasse pour cinq ans.

Notre seconde certitude est la suivante : il faudra que toute la gauche se rassemble derrière le candidat le mieux placé à l'issue du premier tour, et qu'aucune voix ne manque au soir du second pour écraser Sarko et donner au mouvement social toutes les chances de pousser en avant le gouvernement de gauche.

Les arguties tactiques sur le « vote utile » ou sur son corrélat qu'est le « vrai vote de gauche » doivent laisser place nette à cette vérité supérieure : il faudra un Hollande en tête et un Mélenchon bien placé le 22 avril prochain pour se débarrasser définitivement de la droite et avancer vers le socialisme.
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