NPA (2012)

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Messagede Nico37 » 07 Fév 2012, 22:52

Création d’une coordination des anticapitalistes unitaires.

Militants issus de l’ancienne LCR, du NPA, et plus généralement de la tradition marxiste révolutionnaire et internationaliste, engagés ou non dans différents regroupements de la gauche radicale , nous décidons de constituer une coordination des anticapitalistes unitaires.

Par delà la diversité de nos trajectoires, nous avons en commun l’objectif d’en finir avec le capitalisme et de construire un écosocialisme démocratique et autogestionnaire, qui visera à abolir tous les rapports d’exploitation et d’oppression dans la société.

La crise majeure que traverse aujourd’hui le système capitaliste se traduit partout par des attaques contre les peuples d’une violence sans précédent depuis la seconde guerre mondiale. Face au déferlement des plans d’austérité, à l’aggravation de la crise écologique, face à la montée de l’extrême-droite, le rassemblement de toutes les forces qui combattent le système s’impose chaque jour davantage. Dans les luttes comme dans les élections , nous voulons y contribuer ensemble.

Pour nombre d’entre nous, la construction de ce rassemblement passe par le Front de Gauche . D’autres considèrent que les conditions d'un rassemblement en son sein ne sont pas encore réunies. Mais pour nous tous, l’exigence du rassemblement le plus large de la gauche de transformation sociale et écologique, indépendant du PS, est aujourd’hui un impératif catégorique.

En constituant cette coordination des anticapitalistes unitaires, nous voulons nous donner les moyens d’agir plus efficacement pour participer à la construction de ce rassemblement et en faire le meilleur outil possible pour l’émancipation des travailleurs et de tous les opprimés.

Nous connaissons la difficulté de la tâche, mais nous savons aussi que la situation est riche de potentialités. Les révoltes et les évolutions qui se sont propagées en 2011, de la Tunisie à la Russie, recommencent à ébranler le vieux monde et ce n’est qu’un début.
Bienvenue d’avance à toutes celles et à tous ceux qui voudront se joindre à nous.

Février 2012
Premiers signataires : Bernard ALLAIN (Convergences et Alternative, Marseille) , Mathieu ALLAIN (Gauche Anticapitaliste, Marseille), Raphaël BIANCHI (Marseille), Nathalie BIANCHI (Marseillle), Philippe BLACHE (Gauche Unitaire, Marseille), Frédéric BLANCHARD (Marseille), Janine BOISAUBERT (Alès), Didier BONNEL (FASE, Gardanne), Renaud CORNAND (Gauche Anticapitaliste, Marseille), Hendrik DAVI (Convergences et Alternative, Marseille) , Carole ELDIN (Gauche Anticapitaliste, Marseille), Jean-Marc FONTAINE (Gauche Anticapitaliste, Marseille), Christian GARNIER (Marseille), Gérard GUIEU (FASE, Aix-en Provence), Rémy JEAN (FASE, Aix-en -Provence), Brice LACOSTE (Marseille), Françoise LAROCHE (Gauche Unitaire, Marseille), Jacques LERICHOMME (Gauche Unitaire, Marseille), Christophe MASSOT(Marseille), Renaud MELA (NPA, Gauche Anticapitaliste, Marseille), Norig NEVEU (Gauche Anticapitaliste, Marseille), Sarah TIANO (Gauche Anticapitaliste, Marseille), Jean-Louis TOUTON (Gauche Anticapitaliste, Marseille).
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Messagede Nico37 » 09 Fév 2012, 02:29

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Messagede Nico37 » 10 Fév 2012, 22:21

RÉUNION PUBLIQUE À BESANÇON
Hebdo Tout est à nous ! 135 (09/02/12)

Il faisait -10° lors des dernières distributions du 4-pages local écrit collectivement et la colle gelait sur les panneaux avant que les affiches ne soient dépliées... Philippe Poutou est arrivé à Montbéliard pour une distribution de tracts à l’entrée de PSA-Sochaux, suivie d’une rencontre avec des syndicalistes. Pour le meeting, nous avons mis les bouchées doubles (8000 tracts, 1200 affiches) et ces efforts ont payé : plus de 200 personnes, soit la plus grosse affluence dans nos réunions publiques, y compris pendant les élections européennes avec Alain Krivine. Trois militantEs de la région ont commencé : Bernard pour le collectif Agir contre le chômage, Nathalie pour le comité de locataires de Planoise à la suite d’une mobilisation dans ce quartier populaire et Hervé sur la sortie du nucléaire en dix ans. Philippe a ensuite développé notre analyse sociale et politique, nos réponses à la crise et nos perspectives politiques. La soirée s’est finie par un débat sur notre rapport au Front de Gauche et aux institutions, Philippe a expliqué que l’objectif du NPA était de dégager Sarkozy sans se payer d’illusions sur la politique que mènerait le PS. Nous défendons un programme d’urgence que seul un mouvement d’ensemble peut porter. Si nous nous retrouvons au coude à coude avec des militantEs du Front de Gauche dans des luttes, nos programmes diffèrent sur bien des points et ce n’est pas cette perspective qu’ils ont choisi de défendre dans cette élection.
Une question sur les institutions et le dépérissement de l’État a fait dire à un participant en guise de conclusion que « le NPA avait peut être inventé le trotskysme-libertaire ».

Correspondant
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Messagede Nico37 » 11 Fév 2012, 14:52

Le NPA en quête de signatures |Christophe Mollo

Reportage au coeur de l’Oise, auprès de militants en quête de promesses de signatures pour le candidat du parti d’extrême gauche à la présidentielle.

Samedi 4 février, le département de l’Oise est engourdi par le froid. Nicolas et Mathilde, 27 ans, ont quitté le XXe arrondissement de Paris un peu avant 8 heures à bord d’une Polo fatiguée. Originaires du Tarn, le militant et la sympathisante du Nouveau Parti anticapitaliste sont en quête de parrainages pour Philippe Poutou.

Depuis septembre, Nicolas est sur les routes « environ deux samedis sur trois ». Toujours accompagné d’un ou d’une « camarade », il a ramené trois des quatre cents promesses déjà récoltées par le NPA, ce qui augure bien de l’avenir. Généralement, l’accueil des maires est poli. Parfois les portes claquent, les insultes fusent et les chiens sont agressifs. « On comprend mieux les postiers. » Normal.

Cette partie de l’Oise est cossue, pas comme ses voisines du Val-d’Oise, Sarcelles ou Villiers-le-Bel. Il faut traverser Ecouen, mais l’appli GPS de l’iPhone n’indique que des rues en sens interdit. La discussion roule sur les parrainages de la candidate du FN. Pour Nicolas, la cause est entendue : le parti d’extrême droite veut se poser en victime et use d’un « subterfuge » quand il affirme ne pas pouvoir réunir les signatures. Plus généralement, le militant du NPA dénonce la promotion du « produire français » par les politiques, « la banalisation d’un discours qui n’est pas fondé sur les rapports sociaux mais sur la concurrence entre les nations. » Même si « Marine Le Pen a fait rater la bifurcation », ils finissent par trouver la route de Lamorlaye.

Permanence du maire, Didier Garnier… qui n’est pas là. Les secrétaires de l’accueil ne savent pas s’il viendra. Nicolas et Mathilde font remplir l’attestation qui prouve leur passage, « pour les frais de campagne ». Questionné sur la possibilité d’un parrainage, le directeur de cabinet de l’élu est dubitatif : « Je crois que le maire a milité avec Eric Woerth, alors… » L’hippodrome de Compiègne, que l’ancien ministre du Budget est soupçonné d’avoir bradé, n’est qu’à 60 kilomètres.

Haras, Jaguar, Audi, belles propriétés. A Coye-la-Forêt, toutes les maisons sont en pierre de taille. Reçus par le maire adjoint – « Vous faites une démarche qui n’est pas facile » -, les militants repartiront les mains vides.

Ils laissent un quatre-pages de présentation de Philippe Poutou et un numéro de téléphone. Ils remontent en voiture, attachent leurs ceintures – le geste qu’ils auront sans doute fait le plus souvent dans la journée -, direction Gouvieux.

« Un râteau de plus »

La Polo, dont le niveau d’essence baisse, double un facteur en mobylette. Le fameux duo de panneaux « Mairie » « Eglise » pointés dans la même direction fait office de GPS à Gouvieux et Saint-Maximin. Pas de maires en vue. A Saint-Leu-d’Esserent, « un râteau de plus. »

Avec cette dernière commune, ils arrivent dans une Oise plus populaire. Les bâtiments sont en briques rouges, les toits des usines formés d’une succession de triangles – comme sur les affiches de Mai 68. Ils entrent dans Montataire. Pas mal d’affiches de Mélenchon.

Le bâtiment municipal est orné de deux banderoles. L’une – « La santé n’est pas une marchandise » – contre la fusion des hôpitaux de Creil et Senlis, l’autre pour soutenir les salariés de Still-Saxby en lutte contre la fermeture annoncée de leur usine. Le maire Jean-Pierre Bosino accepte de recevoir les militants du NPA. « Par sympathie. » Membre du PCF, il donnera sa signature au candidat du Front de gauche, « si, si, il en a besoin ». Nicolas tient bon sur la « nécessaire indépendance vis-à-vis du PS » et le maire, après un tacle sévère aux médias, ces « chiens de garde qui ont fabriqué Olivier Besancenot », s’en sort en estimant que « de toute façon, il ne se passera rien si les gens ne descendent pas dans la rue ».

« Ce qui manque, c’est une convergence des luttes »

A défaut de parrainages, Nicolas fait le plein d’essence. Si le NPA ne recueille pas cinq cents signatures, les frais, estimés à 100 000 euros au niveau national, ne seront pas remboursés. Le militant d’extrême gauche a déjà décidé qu’il paierait ses déplacements de sa poche. Dans l’auberge où ils déjeunent, la discussion passe de l’annulation de la dette et son corollaire – « l’expropriation des banques » et la création d’un service public bancaire – à la révolution permanente selon Trotski – toujours une référence. Le café servi, Eva Joly aura, elle, droit au qualificatif de « Bayrou de gauche ».

Maintenant, les communes sont plus dispersées. Il faut traverser des sous-bois aux arbres nus qui débouchent sur des champs plantés de lignes à haute tension. « C’est bien, ce qui est arrivé aux Lejaby, mais ce qui manque aujourd’hui c’est une convergence des luttes. » Ainsi que des parrainages. A Cramoisy, direction le domicile du maire. L’affaire sera rondement menée : « Faut pas venir emmerder les gens chez eux le week-end. C’est encore pire qu’en mairie ! » La quête continue. Ils passent Béthencourt (décidément) en évoquant les dissensions internes du parti révolutionnaire, particulièrement le courant Gauche anticapitaliste. Ceux qui se reconnaissent dans cette tendance ont déjà un pied en dehors du NPA, mais n’en participent pas moins à la campagne. Au total, ce samedi, les militants auront rencontré trois des quinze maires prévus. Et pas une seule promesse.

Sur la route du retour vers Paris, ils retrouvent l’Oise bourgeoise, Chantilly et sa clinique des Jockeys. Nicolas peste contre le traitement dont a été victime Philippe Poutou sur le plateau de Ruquier, le 29 octobre. L’énerve particulièrement « la condescendance de Michel Onfray », le philosophe antifreudien, fan de Camus et pro-Montebourg. Et aussi, le « montage odieux » d’On n’est pas couché qui mettait l’accent sur les bafouillages du candidat du NPA, ses mains que, mal à l’aise, il tordait nerveusement. Mais Nicolas pense que « les gens ont été choqués par les chroniqueurs ». Son candidat, salarié et délégué syndical CGT de l’usine Ford de Blanquefort (33), n’est pas « un professionnel de la politique » : « Il s’exprime comme tout le monde. » Un candidat… « normal » ?
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Messagede Nico37 » 12 Fév 2012, 12:54

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Messagede Nico37 » 13 Fév 2012, 22:46

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Messagede Nico37 » 14 Fév 2012, 23:18

DÉCLARATION DE LA GAUCHE ANTICAPITALISTE, LE 12 FÉVRIER 2012 adoptée à l'unanimité par les délégué-e-s réunis à Paris.

1/ Dans un contexte de crise globale du capitalisme, la zone euro et la France sont fortement frappées.

Ce qui se traduit par une accentuation des remises en cause des conquêtes sociales, la généralisation des politiques d’austérité, l’imposition par les marchés, de gouvernements menant des politiques ultralibérales alors même que la crise apparaît comme le produit de ces mêmes politiques. La Grèce subit plans d’austérité sur plans d’austérité, tandis que les gouvernements de plusieurs États de l’Union Européenne ont été imposés par les marchés et choisis parmi le personnel de l’oligarchie capitaliste. Dans beaucoup d’États de l’Union Européenne, des pressions populistes et des progrès de l’extrême droite pèsent sur le champ politique.
Dos au mur, peuples, jeunes et travailleurs ont du mal à trouver le chemin de la riposte. Les grèves et les manifestations qui ont secoué divers pays capitalistes « avancés » ainsi que le mouvement des indignés indiquent cependant le potentiel de mobilisations.
A cette situation déjà lourde de menaces, s’ajoute une crise écologique d’une ampleur sans précédent. Catastrophe nucléaire, crise énergétique, menace climatique, pollutions généralisée, crise d’extinction des espèces… c’est finalement la capacité même de l’humanité à vivre décemment sur cette planète qui est en jeu.
Dans cette situation confuse, se mêlent poids des défaites passées et prise en compte de nouvelles réalités produites par un monde transformé par la mondialisation, comme l’illustrent la profondeur mais aussi les limites des révolutions qui secouent la rive sud de la Méditerranée.
La construction d’une alternative anticapitaliste, écologique, féministe, antiraciste, démocratique et internationaliste est, dès lors, décisive. La généralisation de luttes, de grèves, de mouvements sociaux est la condition sine qua non d’un déblocage de la situation.
Mais sans construction immédiate d’une réponse politique à la hauteur des défis, ces mouvements s’étioleront et ne parviendront pas à inverser les rapports de force.
Il s’agit dès maintenant, de construire un bloc de gauche anti-crises, dans la rue comme dans les urnes, candidat au pouvoir pour appliquer, en relation étroite avec l’auto-activité des masses, un programme de rupture avec le capitalisme.
La violence des attaques à venir, en particulier sur le terrain de l’austérité et quel que soit le vainqueur de la présidentielle, implique des tensions sociales et politiques, des possibilités de mobilisation d’envergure, des reclassements politiques à gauche et dans le mouvement ouvrier en deux lignes contradictoires : l’adaptation ou la résistance. Grand angle, notre proposition de bloc de gauche anti-crises répond à cet objectif : la construction d’une réponse politique unitaire, d’un front de résistance face aux crises économiques, écologiques et démocratiques du capitalisme et à l’emprise croissante du FN dans les classes populaires.
En cas de victoire de Hollande, il a vocation à rassembler tous ceux qui, à gauche, ne se reconnaissent ni dans le gouvernement, ni dans sa majorité parlementaire.

2/ Cette construction d’un bloc de gauche anti-crises est à la fois impérative et en même temps complexe, dans une situation de dégradation du rapport de forces, y compris à la gauche de la gauche.

Ce bloc doit répondre à la triple crise qui frappe le système capitaliste : économique, écologique et démocratique. Pour satisfaire les objectifs que nous nous sommes fixé les 5 et 6 novembre, il s’agit à terme de la mise en œuvre d’un bloc, alliant courants politiques (de l’extrême gauche anticapitaliste aux réformistes de gauche anti-libéraux issus du mouvement ouvrier), animateurs et animatrices de mouvements sociaux, syndicalistes, militants des quartiers populaires, intellectuel-les critiques, mouvements de jeunes, courants écologistes radicaux autour d’un programme de rupture sur les questions sociales, démocratiques et écologiques. Il s’agit pour nous d’une construction politique qui ne se résume pas à un cartel électoral, mais qui marie alliances de courants politiques et organisation en comités (ou en assemblées à la base), de tous celles et ceux qui partagent ces objectifs.
Dit autrement, cet objectif général ne peut au stade actuel se traduire mécaniquement par un choix tactique mais reste à construire. Tout le problème est de savoir à partir de quelles forces on s’oriente vers cet objectif. Une telle construction ne surgira pas ex-nihilo ; il s’agit d’ores et déjà de s’engager en ce sens dans une politique de regroupement. La réunion du 11 février qui a rassemblé outre nous-mêmes et des animateurs du mouvement social, la FASE, les Alternatifs, le Parti de Gauche, la Gauche Unitaire, Convergences &Alternative, la direction du NPA et la direction du PCF, est un premier pas dans ce sens.
Les derniers contacts montrent que des animateurs et animatrices significatifs du mouvement social se posent le problème de la nature de leur association à cette démarche, même si le problème déterminant d’un engagement conjoint de la gauche sociale, en particulier syndicale et politique, reste à construire et prendra du temps. Si la dette, le refus de l’austérité, la lutte démocratique contre la dictature des marchés, la sortie du nucléaire et la transition énergétique apparaissent comme des questions-clés, le programme d’un tel bloc reste largement à écrire.

De cette analyse découlent deux conclusions qui fondent une réorientation unitaire globale de notre courant, que nous mettons en œuvre dès maintenant et proposons au NPA et à toutes les forces disponibles pour s’engager résolument dans cette direction :
l’insertion des anticapitalistes dans un bloc de gauche large anti-crises
la construction d’un pôle, à l’intérieur de ce front anti-crises, d’une nouvelle force anticapitaliste, plus large politiquement que le NPA, c’est-à-dire ne se résumant pas à l’unité des révolutionnaires ; un pôle qui rassemble les anticapitalistes écologistes animés de la volonté de refondation d’un programme et d’une stratégie de rupture avec le système. Des forces sont disponibles à l’intérieur et à l’extérieur du Front de Gauche pour cela. A nous, après la rencontre du 11 février, de prendre les initiatives visant à les regrouper. Il va de soi que nous souhaitons que le NPA, comme le maximum de ses militants, participent à cette démarche.
Nous, les membres de la GA au sein du NPA œuvrerons donc en ce sens, afin que la rupture avec l’orientation actuellement suivie par sa direction soit la plus majoritaire possible. Ce qui implique la tenue d'une échéance nationale « extraordinaire » à une échéance très rapprochée.
Ces deux aspects : insertion dans un front large et travail de regroupement des anticapitalistes au sein de ce front sont indissociables. L’un sans l’autre nous déséquilibre : soit la dissolution dans un front large, soit la marginalité dans de petites forces (dont nous-mêmes) vaillantes mais sans écho politique réel.

3/ La présidentielle est toujours un moment décisif dans les rapports de force vu la nature particulière de cette élection.

Malgré l’impopularité de Sarkozy, la droite n’est pas battue d’avance contrairement à ce que semble penser l’état major socialiste. Ne serait-ce que parce que dans le domaine des réponses à la crise, la campagne Hollande est incapable de faire vraiment la différence et de bloquer la surenchère droitière et provocatrice menée par l’UMP : TVA sociale, 35 heures, « valeur » des civilisations… Hollande compte sur le rejet du pouvoir en place (qui a fonctionné dans d’autres pays européens dans les deux sens) et laisse de l’espace à la fois à Bayrou et à une emprise manifestement forte du FN dans une partie des classes populaires.
Dans cette situation, nous ne disposons pas de tous les éléments puisque nous ne connaissons pas les candidatures qui iront jusqu’au bout, dont la candidature Poutou. C’est pourquoi, la discussion se poursuit dans la Gauche anticapitaliste jusqu’à notre réunion nationale des 17 et 18 mars.
Cela dit, la plupart des éléments politiques sont d’ores et déjà à notre disposition :
Il est décisif du point de vue des rapports de force généraux de ne pas hésiter une seconde sur la nécessité de battre la droite, une droite de plus en plus poreuse aux idées du FN et qui ne pourra gagner qu’avec l’appui de l’électorat de celui-ci.
Les déclarations récentes de Claude Guéant que la « hiérarchisation des civilisations » impose une riposte unitaire sur le terrain de l’antiracisme et de l’anticolonialisme.
Il faut constater une nouvelle fois l’incapacité social-libérale, empêtrée dans une logique de gestion d’un système qu’elle a contribué à construire, à répondre aux défis posés par la crise.
Il faut également constater la faillite du projet écologique porté par EELV, rendu impuissant par un processus d’alignement systématique, en dernière instance, sur l’alliance avec le social-libéralisme.
Les candidatures Poutou et Arthaud sont en situation d'échec. L’impasse de la campagne Poutou, votée majoritairement par le NPA, est patente et grave. Elle apparait au mieux comme une candidature marginale de témoignage, impuissante, au pire, comme une candidature inutile et inaudible. Les conséquences, tant sur nos franges sympathisantes que plus largement auprès des couches de la population attentives à notre discours, à nos explications, à nos mots d’ordre, sont catastrophiques.
C’est la preuve que l’isolement et l’absence de réponses à la hauteur de la gravité de la crise, rendent inaudibles ces candidatures. C’est pourquoi nous avons proposé, sans succès, au Conseil Politique National (CPN) du NPA, d’arrêter cette expérience peu concluante.
La pression du vote utile rend l’existence de l’espace à gauche du PS, déjà rétréci par les échecs unitaires, difficile.
La candidature de Mélenchon est la seule à exister à une échelle de masse avec des meetings nombreux, une présence médiatique, un niveau d’intentions de votes crédible. Malgré des contenus avec lesquels nous sommes en désaccord (nostalgie de l'Union de la Gauche et Jospin, place de l'internationalisme, de la république...), cette campagne se situe très largement sur le plan social et écologique en alternative au PS. Elle partage beaucoup de nos revendications en particulier, cette question-clé de savoir qui paiera la facture de la crise. Les dernières déclarations du candidat sur sa non-participation gouvernementale sont claires sans que les ambiguïtés relevant de la direction du PCF soient pour autant levées. De tous ces points de vue, la candidature de Mélenchon est un succès et nous considérons positivement la dynamique créée par cette campagne dans une situation particulièrement difficile.

4/ Les législatives.

Le paysage politique va se décanter en ce qui concerne la campagne des Législatives. Non seulement parce que nous saurons d’ici quelques semaines qui l’emportera en mai mais aussi, en cas de victoire du PS, qui composera un gouvernement sous la présidence de Hollande. Ce qui devrait trancher la question de l’indépendance par rapport au social-libéralisme. Les premières mesures du gouvernement seront annoncées ainsi que le contenu d’une éventuelle renégociation avec Merkel du futur traité européen. Bref, nous serons devant une nouvelle donne.
Les réformes institutionnelles de Jospin/Chirac ont effacé les élections législatives en subordonnant celles-ci aux résultats des élections présidentielles. Le mode de scrutin majoritaire écrase par ailleurs les petits courants politiques. La plupart des partis dont le Front de gauche se sont certes, d’ores et déjà, réparti les circonscriptions. De ce constat pourrait découler une attitude spectatrice de ces élections en jugeant que tout est joué.
Mais nous devons considérer que les résultats de la Présidentielle peuvent faire rapidement bouger les lignes, que des initiatives peuvent être prises dans notre sens ou dans le sens inverse qui accentuent les fractures potentielles.
De ce fait, prendre au sérieux notre orientation, c’est mener une bataille publique dès aujourd’hui pour des accords de rassemblement pour ces élections de juin prochain. Nous considérons que toutes les forces voulant battre la droite et l’extrême droite, et se situant en indépendance vis-à-vis de l’orientation défendue par François Hollande, doivent faire entendre ensemble leur voix et peser dans le champ politique électoral, en étant de fait une opposition de gauche aux politiques d'austérité. Le refus de la dette, de l’austérité, le refus de la dictature des marchés financiers, la sortie du nucléaire décidée et contrôlée par la population, la régularisation des sans-papiers sont autant de questions qui font clivage à gauche et qui impliquent de rassembler celles et ceux qui veulent se battre dans la rue et dans les urnes, pour les imposer.
Quels que soient pronostics et résultats, une bataille publique unitaire doit commencer maintenant, elle devrait être menée par la Gauche Anticapitaliste et si possible le NPA dans son ensemble. Cela implique de ne pas tenir compte de la décision votée par le dernier CPN et que les militants du NPA s’emparent dès maintenant localement de cet enjeu. Car, c’est dès les mois de mai et juin, donc également pendant les législatives, que commencent à se construire et à s’incarner un éventuel bloc de gauche anti-crises.
Sous la forme d’accords unitaires, larges ou partiels, ou sous la forme de candidats et de professions de foi se prononçant pour une telle politique, de telles candidatures doivent être proposées et testées dans un maximum de circonscriptions. Pour l’heure, le Limousin reste une exception c’est-à-dire une région où nous sommes engagés justement dans un accord unitaire.
A l’inverse de la présidentielle, les élections législatives permettent de mener une action nationale comme locale. La gauche anticapitaliste, après la réunion du 11 février, va déployer ses efforts en cette direction en poursuivant sa mise en œuvre.
Cela implique une prise de position publique en direction de toutes les forces y compris le Front de gauche, des prises de contact nationales et locales, un travail sur le programme. Nous chercherons à mettre en œuvre cette politique dès maintenant par tous les moyens à notre disposition, dans et en dehors du NPA
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 15 Fév 2012, 22:34

Un courant du NPA prône le ralliement de Philippe Poutou à la candidature de Jean-Luc Mélenchon Cécile Jandau 13/02/2012

Le candidat du Nouveau parti anticapitaliste est chahuté dans son propre camp. La Gauche anticapitaliste, branche du NPA, prône un ralliement de Philippe Poutou à Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) avant même le premier tour de la présidentielle.

Ça balance pas mal à l'extrême gauche. A 69 jours du premier tour de la présidentielle, le candidat du Nouveau parti anticapitaliste s'enlise sous la barre de 1% d'intentions de vote.

Alors qu'Olivier Bensancenot a fait son retour sur la scène médiatique pour apporter son soutien à Philippe Poutou, la Gauche anticapitaliste (branche du NPA), critique ouvertement la campagne menée par son candidat sur son site internet.

Le courant fustige, dans un motion adopté le 12 février, l'éclatement des voix d'extrême gauche et les divisions au sein même du parti.

" Le NPA en est réduit à tenter de disputer les 1 ou 2 % qui restent à se répartir avec LO, à coups de slogans tout faits et de surenchère pseudo radicale, indique le texte. La campagne n’a pas de fonctionnalité politique, donc pas d’audience, ce qui nous affaiblit du point de vue même de nos capacités à diffuser nos idées. "

Pour un ralliement à Jean-Luc Mélenchon

Et il ne s'arrête pas là. Les membres de la Gauche anticapitaliste fustigent une campagne qui "ne porte pas un discours cohérent en termes de réponses à la crise". Et prônent le rassemblement à gauche pour constituter un "bloc anticrise", invitant M. Poutou à se rallier à Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de Gauche.

"La campagne ne porte aucun discours se situant sur le terrain du rassemblement : tout vise à établir des frontières étanches et pérennes avec l’ensemble des autres forces à gauche de la gauche et notamment le Front de Gauche, alors qu’il faudrait souligner les convergences avec la campagne que mène Mélenchon".

Reste à savoir si le candidat du NPA portera sa campagne en solo jusqu'au premier tour.
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 16 Fév 2012, 22:16

PHILIPPE POUTOU À STRASBOURG Correspondant Hebdo Tout est à nous ! 135 (09/02/12)

À Strasbourg, plus d’une centaine de personnes, dont une forte proportion de jeunes et de nouveaux contacts, sont venues jeudi 2 février durant plus de deux heures, assister au meeting de Philippe Poutou (il s’agit de la plus importante réunion publique électorale du NPA depuis sa création à Strasbourg), organisé par l’ensemble des militantEs du NPA67. Une camarade du secteur jeunes est tout d’abord intervenue sur les attaques dont la jeunesse est aujourd’hui la cible et sur nos propositions ; un camarade est revenu, ensuite, entre autres, sur la façon dont se décline la crise en Alsace (temps partiel, fermetures de boîtes, licenciements) rappelant aussi par ailleurs notre participation à la mobilisation pour la fermeture de la centrale de Fessenheim. Philippe, lui, a expliqué les raisons d’une candidature anticapitaliste, décrivant les politiques d’austérité en cours et à venir, notre souhait bien sûr de contribuer à dégager Sarkozy mais notre refus, aussi, des futures politiques antisociales que mènerait inévitablement Hollande. Les discussions, par la suite, avec la salle ont principalement porté sur deux points — sans oublier « l’affaire » Mégaupload. D’une part, la question des alliances (avec le Front de Gauche et LO) et, d’autre part, le rapport du NPA aux institutions européennes et françaises (si Poutou devenait président…). Philippe a regretté les divisions de la gauche anticapitaliste, rappelé nos combats communs mais aussi nos différences : LO ne poursuit pas le projet d’un mouvement anticapitaliste large et le Front de Gauche ne souhaite de toute évidence pas clarifier la question de son indépendance vis-à-vis du PS. Sur le second point, nos propositions que Philippe a détaillées s’avèrent effectivement incompatibles avec le système actuel ; il n’est pas question de gérer les institutions antisociales et antidémocratiques pas plus que de faire croire qu’elles seraient réformables. La candidature de Poutou n’est pas là, dans cette campagne, pour créer de nouvelles illusions : il n’existe pas de sauveur suprême, mais la seule et puissante capacité des peuples à prendre en main leurs affaires.
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 17 Fév 2012, 21:28

Poutou: " Dégager Sarkozy sans faire confiance au PS " vendredi 17 février 2012

« Le FN n'a jamais été dans les combats pour l'emploi, les salaires, les retraites.»

Le candidat du NPA est à Nice ce vendredi, en campagne contre la droite et le capitalisme mondial mais annonce déjà une riposte sociale si Hollande est élu
Crédité d'un petit 1 % d'intentions de vote, Philippe Poutou, l'ouvrier d'usine candidat du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) à la présidentielle, poursuit sa campagne. Il est aujourd'hui à Nice où il participera ce soir, à 19 heures, à une réunion publique au 27 rue Smolett (salle FSGT).

Aurez-vous les 500 parrainages ?

On en est à 430 et on espère bien avoir les 500 car c'est la seule option possible. Il reste un gros travail à faire car il y a toujours quelques petites pertes au moment de la conversion entre la promesse et le document officiel.

Pourquoi est-ce si difficile de les obtenir cette année ?

On en parle plus mais pour nous ce n'est pas plus difficile que la dernière fois. Il y a cinq ans, la veille du dépôt des signatures, on n'était pas sûr d'avoir les 500. Pour nous, c'est toujours difficile.

Êtes-vous pour l'anonymat des parrainages ?

On n'est pas certain que ça change grand-chose. En revanche, c'est la loi qu'il faut changer. Au NPA nous défendons l'idée que la population puisse valider des candidatures, après avoir fixé un seuil acceptable, plutôt que des élus qui n'ont pas envie de le faire.

Seriez-vous choqué si Marine Le Pen n'avait pas ses parrainages ?

Choqué non. Nous combattons les idées de Marine Le Pen mais il serait anormal, pour elle comme pour nous, de ne pas être représentés. La démocratie doit être appliquée à tout le monde.

Pourquoi n'avez-vous pas rejoint le Front de gauche comme le suggèrent certains au NPA ?

Ces débats nous fragilisent. On a la candidature d'un salarié et toute la légitimité pour être présents, mais on est un peu gêné par rapport au succès de Mélenchon. Sauf que ce politicien professionnel ne dit pas exactement la même chose que nous. Notre idée, c'est que la politique doit être partagée et prise en main par la population. Mais cette perte de confiance conduit certains d'entre nous à proposer de soutenir Mélenchon.

Que pensez-vous de Sarkozy qui veut redonner la parole au peuple à travers des référendums ?

Sarkozy essaie de sauver sa peau. En réalité, c'est tout le contraire qui va se passer. On voit bien que le référendum sur les chômeurs marque sa volonté de mettre la pression sur les demandeurs d'emploi, renforcer les divisions dans la population, spéculer sur des préjugés et faire croire qu'ils ne veulent pas bosser. C'est un discours réactionnaire, du baratin, et on peut espérer que ce n'est pas ça qui va le sauver.

Que pensez-vous du slogan « La France forte » ?

C'est bidon ! Pour annoncer sa candidature, Sarkozy a pris l'image du capitaine dans la tempête. Nous lui disons qu'une mutinerie se prépare et que nous jetterons le capitaine par-dessus bord.

Pourquoi les ouvriers votent-ils plus pour le FN qu'à gauche ?

Dans les milieux populaires, plus de la moitié des gens ne votent plus. Les ouvriers, les pauvres ne croient plus en rien, ne se sentent représentés par personne. Parmi ceux qui votent encore, il y a un fort pourcentage tenté par l'extrême droite où l'on retrouve aussi des personnes qui ont voté Sarkozy en 2007. La crise a fait beaucoup de dégâts, mais le démantèlement des services publics a gravement fragilisé la collectivité au point que l'individualisme l'emporte. Il y a un détournement de la colère. Marine Le Pen fait croire qu'on peut s'en prendre à aussi pauvre que soi alors que le seul ennemi est le capitalisme mondial.

Marine Le Pen tractant à la sortie des usines, ça vous interpelle ?

Il y a une démagogie sociale sans limite. Le FN n'a jamais été dans les combats pour l'emploi, les salaires, les retraites. Quand il faut défendre un centre IVG, une maternité, Marine Le Pen n'est jamais là. Dans aucun mouvement social. Si l'on veut réellement combattre les idées d'extrême droite, il faut que les opprimés retrouvent leur identité sociale, cette conscience qu'existe le camp des opprimés face au camp des exploiteurs.

Appellerez-vous à voter Hollande au second tour ?

Notre priorité est de dégager Sarkozy et toute sa bande. Rien que de s'en débarrasser pourrait redonner un peu le moral. Malheureusement, on ne fait aucunement confiance au PS qui mènera une politique libérale. Si on dégage Sarkozy, ce sera le début d'une autre bataille pour imposer une véritable politique de gauche en faveur des plus pauvres. Et cela passera par une riposte sociale qu'il faudra organiser.
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 18 Fév 2012, 12:04

Question[naire] GPPEP :

D'un point de vue général :
• Quelle sera votre politique globale en terme d'énergie (tarif, accessibilité, diversification de la production, etc.) ?
• Quels sont vos projets et vos objectifs en terme d'énergies renouvelables ?

Réponse Philippe POUTOU :
Le NPA se prononce pour un développement massif des énergies renouvelables, couplé à un vaste plan d'économies d'énergies, ainsi que pour la mise en œuvre des technologies de stockage de l'électricité (STEP, STEP marines, etc...) afin de pallier l'éventuelle intermittence de l'approvisionnement.
Nous désirons mettre en place un large mix énergétique renouvelable, ainsi que la sortie rapide du nucléaire (10 ans) et une baisse progressive la plus rapide possible de l'approvisionnement thermique (charbon, fuel, gaz)
Notre plan prévoit également la gestion socialisée et publique de l'approvisionnement énergétique ainsi que l'installation gratuite des technologies renouvelables chez les particuliers.

Question GPPEP :
D'un point de vue plus particulier à l'énergie photovoltaïque :
• Quelle part pensez-vous donner au photovoltaïque dans le panel des énergies renouvelables ? (Chiffrage et financement)
• Pensez-vous que les objectifs du Grenelle de l'environnement doivent être considérés comme un minimum et non comme un plafond ? En conséquence, êtes-vous prêts à reconsidérer les "quotas" à la hausse ?
• Lorsqu'il ne s'agit pas de construction neuve ou de rénovation totale du toit, êtes-vous favorable à la suppression des critères actuels d'intégration au bâti pour l'accès au tarif résidentiel (plus coûteux et source de sinistres pour les particuliers) ?


Réponse Philippe POUTOU :
Le Grenelle de l’Environnement a pour objectif d’ici à 2020 d’installer 5.4 GW de panneaux solaires. C'est pour nous tout à fait ridicule et insuffisant.
Alors que l'urgence énergétique est là, c’est seulement au cours de l’année 2011 que la barre symbolique du premier Giga Watt installé dans l’Hexagone a été atteinte .
Pas de quoi pavoiser ! En comparaison, l'Allemagne a déjà une capacité installée de près de 20 GW.
(dont 7 GW installés pour la seule année 2010!)
Mais nous pouvons évidemment faire mieux avec une politique un tant soi peu volontariste.
Nous proposons en 10 ans de produire environ 25 TW/h d'électricité par le biais du photovoltaïque soit environ 5% de la consommation actuelle de la France. (c'est 5 à 6 fois plus que ce que prévoit le Grenelle)

Voici comment nous comptons y parvenir :
a) En couvrant au moins un cinquième des surfaces bâties en neuf chaque année, calcul et démonstration ci-dessous :
125 km2 par an (environ) sont bâtis actuellement en France. http://www.iddri.org/Publications/Les-c ... p20_fr.pdf . Comptons seulement 100 km2.
Calcul : 100km2 x 10 ans = 1000 km2 x 1/5 = 250 km2 sur 10 ans.
Ajoutons un facteur de perte de surface très exagéré de 20% (car on ne peut techniquement couvrir la totalité de la toiture et il faut prendre en compte un léger espace entre chaque module pour les besoins de la pose.)
SURFACE A CONSIDERER : 250 KM2 – 20% = 200 KM2 EN 10 ANS
Rendement d'une toiture photovoltaïque : d'une manière générale, en se référant à l'historique de production de toitures photovoltaïques existantes, on peut considérer les rendements suivants :
- moitié sud de la France : 1100 kWh/kWc/an
- moitié nord de la France : 850 kWh/kWc/an
Prenons néanmoins le chiffre le plus bas : 850
Puissance d'un module standard actuel en silicium polycristallin : Moyenne 240 Wc, pour une surface de 1,67m2 : HTTP://FRANCE.Q-CELLS.COM/PDF/Q-CELLS_Q ... HNIQUE.PDF
(certains panneaux de même dimension dépassent déjà les 250W)
Cela équivaut à environ 140 Wc/m2, soit 140 MWc/km2.
La production possible s'élève donc à 200 km2 x 140 = 28000 Mwc, soit 23 800 000 MW/h =
23,8 TW/h

b) En installant 350 MWc/an sur le bâti ancien, comme en Allemagne ces dernières années (avant même leur décision de sortie du nucléaire, aujourd'hui c'est bien plus),calcul et démonstration ci-dessous :

Surface bâtie en France : En 2010, la classification Teruti-Lucas recensait 848 686 hectares de surface bâtie en France métropolitaine,soit 8487km2.
HTTP://AGRESTE.AGRICULTURE.GOUV.FR/IMG/ ... 2011T2.PDF

Pour installer 3500MWc en 10 ans, il faudrait donc utiliser : 3500/140 = 25 km2 , soit 0,3% du bâti ancien. Raisonnable, non ? Mais compte tenu de la faible superficie utilisée, on pourrait choisir la meilleure exposition et donc, avoir un rendement plus élevé que sur le neuf.
PRENONS ICI LA MOYENNE NORD DE LA FRANCE-SUD DE LA FRANCE, SOIT 975KWH/KWC/AN.

On obtiendra ainsi : 3500 x 975 =341500 MW/h soit 3,41 TW/h.

TOTAL CUMULE DE NOS 2 MESURES : 23,8 +3,41 = 27,21 TW/H
ARRONDIS A 25 TW/H
Comme on le voit, les calculs ci-dessus sont effectués sur la base des hypothèses les plus basses et systématiquement minimisées afin que notre proposition bénéficie d'une totale crédibilité.

Il est évident que l'on pourrait faire beaucoup mieux à l'instar de l'Allemagne qui prévoit 10% de son électricité par le photovoltaïque dès 2020.

Pour le financement, nous estimons le cout à 2€ du W même s'il est déjà bien inférieur (- de 1 $ chez certains producteurs)
HTTP://WWW.GREENUNIVERS.COM/2009/02/COU ... PASSE-SO...

Soit un total de 3 milliard d'€ au très grand maximum par an (sans doute moitié moins) , que nous financerions en taxant les profits des grands groupes de l'énergie.


Par ailleurs, pouvez-vous nous apporter quelques précisions ?
• Que pensez-vous d’un contrat au volume (par exemple 80 000 kWh achetés à un prix bonifié, le reste étant acheté au tarif de gros) et non plus en durée, le but étant un rééquilibrage entre les régions sans surcoût inutile pour la collectivité ?
• Êtes-vous favorable à la création d'un livret vert pour financer les installations photovoltaïques et les travaux d'amélioration énergétique des logements ? (L’argent de la vente d’énergie est mis sur ce compte et il ne peut être débloqué que pour rembourser l’installation ou effectuer des travaux d’amélioration de l’habitat. Une fois que la maison atteint une consommation d’énergie de niveau BBC, l’argent peut être utilisé librement)
•Envisagez-vous de mettre en place un système de traçabilité des modules solaires, si oui, lequel ?

Globalement, si le mode de gestion de l'énergie reste en l'état, nous sommes favorables à toutes les mesures qui iront dans le sens du développement du solaire chez les particuliers en minimisant leur reste à charge. Nous ne manquerions donc pas de soutenir vos propositions. Mais toutes les mesures que vous mettez en avant, pour intéressantes qu'elles soient, ne sont pas suffisantes et ne feront pas sortir le solaire de la marginalité sans une révolution profonde du mode de gestion énergétique qui reste basé avant tout sur la recherche du profit à court terme dans notre société capitaliste.

Nous sommes bien évidemment et dans l'immédiat pour un financement public à condition qu'il soit assis sur une taxation des profits des grands groupes de l'énergie
Mais, ce que le NPA revendique avant tout, c’est un vrai service public de l’électricité, débarrassé de l’énergie nucléaire, cogéré par les salariés et les usagers. Et à commencer par l’expropriation immédiate d’Areva. Un tel service public aurait à évoluer d’un mode de production hypercentralisé vers un maillage énergétique sur tout le territoire. Un tel service public aurait aussi pour mission de centraliser l’évaluation des potentiels d’économies énergétiques et de mise en place d’énergies renouvelables.
Une coopération au niveau européen (vers un service public européen...) doit par ailleurs permettre une mutualisation des productions éolien dans la Manche et au sud de la France, géothermie dans le nord de l’Europe, solaire dans le sud...) ainsi que des potentiels de stockage par STEP variables suivant les pays mais tout à fait considérables, afin d’assurer un approvisionnement constant. Enfin, le transfert gratuit de technologies des énergies renouvelables vers les pays du Sud, permettant un développement écologiquement viable, doit pouvoir être pris en charge par un tel service public

•Pensez-vous impliquer les particuliers dans les sociétés de gestion de parcs photovoltaïques via des SCI ou de nouvelles structures de sociétés à but non lucratif ?
• Pensez-vous mettre à disposition, à titre gracieux, les sites pollués (ancienne base aérienne, etc.) pour des grands parcs photovoltaïques financés par les citoyens ?

Afin de favoriser à la fois la démocratie, le maillage territorial au niveau de l'emploi et l'indépendance énergétique maximale des territoires, nous sommes favorables à une gestion la plus locale possible de la production et de l'approvisionnement énergétique. Pour nous, cette gestion doit être socialisée et publique et doit donc être l'affaire des collectivités locales ou des syndicats intercommunaux.
Nous ne sommes pas spécialement favorables à la création de grands parcs photovoltaïques qui centraliseraient outre mesure la production alors que celle-ci est disponible en tout point du territoire.
Cela dit, si après débat citoyen démocratique entre travailleurs de la filière et usagers, il s'avère nécessaire de créer ce type de parcs dans certaines zones particulièrement propices, nous serions évidemment tout disposés à en faciliter l'installation, vitale pour la collectivité, par la mise à disposition gratuite des sites.

• Le gouvernement actuel a proposé des appels d’offres pour les installations de 100 à 250 kWc. Ces appels d’offres sont tirés uniquement par le prix et il y a un délai d’attente long entre la parution de l’AO et la sélection (juillet 2011 à janvier 2012). Ceci a tendance à décourager les porteurs de projets et à favoriser les panneaux fabriqués dans des pays à faibles coûts. Pensez-vous modifier ce système afin d’accélérer les délais et favoriser la filière et les panneaux français ?

Une gestion publique de la filière énergétique, telle que nous la proposons, sera de nature à éliminer ce genre de problèmes.

• Les grands groupes français (Total) et ceux dont l’état est actionnaire majoritaire (EdF, GdF Suez, La Poste) installent des panneaux fabriqués par des sociétés étrangères aux dépens des sociétés françaises. Que pensez-vous faire pour favoriser la filière française ?

Même réponse que ci-dessus : nos propositions visent à socialiser et à démocratiser la production et l'approvisionnement énergétique et par voie de conséquence, à produire et à fabriquer le plus localement possible.

• Pensez-vous organiser des campagnes de promotion de l'énergie photovoltaïque ?
Pour nous, l'énergie renouvelable deviendra la règle et l'essentiel et non l'exception et le complément. Dès lors, sa promotion en sera automatique.

• La fiscalité pour le particulier (TVA 7%, crédit d'impôt et non imposition des revenus issus du photovoltaïque) sera-t-elle conservée et étendue au delà de 3 kWc ?
• Le tarif d'achat sera-t-il toujours fixé à la date de la PTF (Proposition Technique et Financière d’ERDF pour le raccordement) ?
• Pensez-vous modifier le système de fixation des tarifs d’achat pour les maisons à usage principal d’habitation ? Si oui pourriez-vous en donner les grandes lignes ainsi que le coût associé ?
• Quelles propositions faites vous pour améliorer le traitement des demandes ERDF ?

Même réponse que précédemment : si le mode de gestion de l'énergie reste en l'état, nous sommes favorables à toutes les mesures qui iront dans le sens du développement du solaire chez les particuliers en minimisant leur reste à charge. Donc, baisse de la TVA, extension au delà des 3kWc, etc …
Cela dit, dès lors que la puissance publique, au travers d'une cogestion par les salariés et les usagers, sera chargée de ce développement, ce genre de questions ne se posera plus : installation gratuite de panneaux chez les usagers et mutualisation des surplus de production seront la règle.
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 19 Fév 2012, 11:23

Thibault Blondin, dans l'ombre de Philippe Poutou 18-02-2012 (Article publié dans "le Nouvel Observateur" du 16 février 2012)

Il fut un temps plombier chauffagiste. Pour la présidentielle, le NPA lui a confié une tuyauterie un peu plus complexe : celle de la recherche des 500 parrainages pour la candidature de Philippe Poutou.

Au siège du parti, à Montreuil, Thibault Blondin supervise le travail de "300 équipes de militants". Il rédige des argumentaires pour "retourner" les maires qui ont signé pour Jacques Cheminade et dresse la liste des élus qui avaient parrainé Gérard Schivardi lors de la dernière présidentielle.

Ex-militant à la LCR, Thibault Blondin, 32 ans, est plutôt efficace : avec près de 420 signatures, le NPA est dans les clous de 2007, alors qu'il ne bénéficie plus de la notoriété de Besancenot et que son parti est en crise profonde. Mais les derniers paraphes sont durs à arracher et le parti joue très gros, reconnaît Philippe Poutou :

Les 500 signatures, c'est la petite victoire qui peut changer la donne. Ca voudra dire : on est là !"

Au NPA, on se félicite déjà d'avoir mobilisé les militants, même ceux qui n'étaient pas convaincus. Deux des trois meilleurs "chasseurs" ont chacun ramassé une vingtaine de signatures et ils sont issus de la minorité du parti.
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 20 Fév 2012, 20:17

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Re: NPA

Messagede Nico37 » 22 Fév 2012, 03:22

Déclaration de Philippe Poutou. En soutien aux factrices et facteurs de Pessac en grève pour le maintien de l'emploi et d'un vrai service public !
Le 19 février 2012.

Je tiens à apporter mon plus total soutien à la lutte que mènent les factrices et facteurs de Pessac en grève depuis le mardi 15 février contre la suppression de 3 tournées.

Votre lutte montre la voie à suivre à l’heure où la Poste mais aussi l’Education, la Santé comme l’ensemble des services publics sont touchés de plein fouet par les restrictions budgétaires et les suppressions d’emploi tandis que le chômage atteint lui des records.

Il est urgent de refuser la logique libérale implacable dont la seule boussole est la recherche de rentabilité. Au lieu d’être utiles au plus grand nombre, les progrès techniques sont utilisés contre les salariés à qui on demande toujours plus alors que le service rendu aux usagers ne cesse de se dégrader par manque de moyens humains.

Face au mépris de nos dirigeants, qu’ils soient du public ou du privé, votre lutte fait entendre la dignité du monde du travail, de ceux qui défendent les intérêts de la collectivité contre une logique capitaliste au service de quelques uns.

Elle rejoint la lutte des facteurs de Nanterre, Malakoff ou Vanves qui se battent en ce moment comme vous contre les réorganisations, les suppressions d’emploi, pour l’amélioration de leurs conditions de travail... C’est aussi la lutte des enseignants et des parents d’élèves qui occupent leurs écoles contre des suppressions de postes et de classes à Nice, Limoges, Strasbourg ou Mauléon. Ou encore les luttes des PSA à Aulnay, des Arcelor, des Fralib, des MReal qui refusent la destruction de leurs emplois... C’est en unifiant nos luttes, nos résistances, en construisant la solidarité que nous pourrons changer le cours des choses ! C'est une mobilisation générale qu'il faut préparer.


Pessac (33) : Philippe Poutou (NPA) rend visite aux postiers grévistes 20 février 2012 Laurie Bosdecher

Les facteurs de Pessac sont en grève depuis mardi 14 février

Le candidat à l'élection présidentielle pour le NPA (Nouveau parti anticapitaliste), Philippe Poutou, a rendu visite ce lundi à 14 heures aux facteurs de Pessac, en grève depuis mardi 14 février. Les postiers dénoncent une réorganisation des tournées dont le nombre doit être réduit de 45 à 42 à partir du 20 mars dans la commune.

"Vous entrez dans une guerre de l'usure avec votre direction. L'argent que vous perdez, c'est a priori le nerf de la guerre. Mais le plus important, c'est en fait la volonté de gagner votre combat, a dit l'ouvrier mécanicien de l'usine Ford de Blanquefort. Il ne faut pas que vous restiez seuls à vous battre. Restez en contact avec les autres, la population."

Le candidat qui, pour l'instant, a obtenu 443 promesses de signatures, a rappelé sa volonté d'être "le porte-parole de ceux qui se battent contre l'aggravation de leurs conditions de travail".

Plusieurs rendez-vous entre la direction et les postiers dans la journée n'ont rien donné. La grève sera reconduite, demain, mardi.

Plus tôt dans la journée, le conseiller général communiste Jean-Jacques Paris s'était également rendu sur le piquet de grève.


Regonflés par l'ouvrier 21 février 2012 LAURIE BOSDECHER

Soutenus par le candidat NPA Philippe Poutou, sur place hier, les facteurs entament leur deuxième semaine de grève.

Philippe Poutou : « Le plus important, c'est la volonté de gagner votre combat ».

Après Lormont, Biganos, Gujan-Mestras, Pessac va-t-elle devenir la nouvelle bête noire de la direction de La Poste ? Hier, les négociations concernant la réorganisation des tournées n'ont pas avancé d'un pouce entre les facteurs grévistes et responsables du centre de distribution du courrier, avenue Roger-Chaumet.

Devant les lieux, il y a eu, en revanche, pas mal de bruit avec en milieu de journée la visite de Philippe Poutou, candidat du NPA (Nouveau parti anticapitaliste) à l'élection présidentielle. Récit de la journée.

Hier matin, les postiers ont entamé leur septième jour de grève. « Nous sommes trois de plus », annoncent-ils de bon matin. Sur les 39 tournées prévues ce lundi, dix vont être assurées, selon leurs chiffres.

Service quand même assuré

L'analyse de la direction est différente. Elle compte 30 % des agents en grève ce lundi. Depuis le début du conflit, « grâce au personnel non gréviste et aux mesures de continuité de service mises en place par La Poste, tous les habitants reçoivent du courrier au minimum un jour sur deux », indique-t-elle dans un communiqué.

Dans la matinée, elle reçoit les organisations syndicales, comme chaque jour depuis le dépôt de préavis de grève illimitée déposé par la CGT, FO et Sud le 14 février. « Un simulacre ! Le diagnostic est ficelé. Ils ne veulent pas revenir en arrière », scande Jean-Pierre Bernadet (CGT) pour résumer la rencontre.

Les facteurs effectuent 45 tournées dans Pessac. La réorganisation prévoit deux suppressions de tournées à partir du 20 mars, selon la direction qui avance une baisse de trafic. Les grévistes parlent, eux, de trois suppressions, et avancent un nombre de boîte aux lettres en constante augmentation dans la commune.

Midi, le conseiller général communiste Jean-Jacques Paris, ancien postier, arrive sur le piquet de grève. Dans la foulée, il envoie une lettre à Christian Carles, directeur opérationnel courrier pour lui demander d'ouvrir le dialogue avec les organisations syndicales afin de prendre en compte « les revendications des personnels ».

Il n'est pas le premier élu politique à se mêler de l'affaire. En fin de semaine dernière, le maire Jean-Jacques Benoît (PS) et le député et président du Conseil régional Alain Rousset (PS) ont déjà apporté leur appui aux facteurs.

14 heures. Les caméras arrivent en nombre. Philippe Poutou, qui débauche de l'usine Ford à Blanquefort, est attendu d'une minute à l'autre. « Ça fait du bien d'être soutenus », lâche Thierry Lacoste.

La guerre des nerfs a débuté

Pas postier comme Olivier Besancenot, mais fils de postier, l'ouvrier mécano regonfle le moral des troupes. « Vous entrez dans une guerre d'usure avec votre direction. L'argent que vous perdez, c'est a priori le nerf de la guerre. Le plus important, c'est la volonté de gagner votre combat », leur dit-il.

Certains des grévistes ont perdu près de 500 euros depuis le début du conflit. « On est en train de s'organiser. On a collecté des fonds pour tenir, explique un syndicaliste de Sud. On est partis dans le conflit sans être sûrs de gagner. Mais nous sommes arrivés à un point de non-retour. On ne va pas admettre, comme ça, ce qu'il se passe. »

Le candidat NPA reviendra s'il faut. Il est « le porte-parole de ceux qui se battent contre l'aggravation de leurs conditions de travail », martèle-t-il.

Par téléphone, la direction indique une nouvelle rencontre ce mardi après-midi. 15 heures. Gonflés à bloc, des syndicalistes montent dans le bureau du directeur du centre. Nouvelle proposition. L'audience aura finalement lieu ce matin à 9 h 30 au siège de Mériadeck. Les facteurs ont quelques minutes plus tôt voté la poursuite de la grève.
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 24 Fév 2012, 03:50

Le NPA s'«agace» des «obstacles» du PS dans sa quête de signatures Par LILIAN ALEMAGNA (texte) et FANNY LESBROS (vidéo)

Les mois passés loin des médias n'ont pas altéré sa verve face caméras. «La vérité c'est qu'avec nos petits bras musclés on est toujours obligé de passer à l'arrache. On n'a jamais rien quémandé». Olivier Besancenot est remonté. Tout bronzé de retour d'un séjour au ski, l'ancien candidat à la présidentielle (2002-2007) est depuis quelques jours de retour en première ligne pour filer le coup de main à son successeur, Philippe Poutou, dans sa quête des 500 signatures.

« Obstacles »

Selon la direction du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), le compteur de la formation d'extrême gauche affiche 460 paraphes de maires. Mais dans la dernière ligne droite qui mène au 16 mars, date limite de dépôts des signatures devant le Conseil constitutionnel, le NPA se plaint des «obstacles» que lui mettrait le PS pour l'empêcher de présenter son «ouvrier-candidat» de l'usine Ford de Blanquefort (Gironde).

«On a des retours sur le terrain qui nous agacent, a lancé Besancenot ce jeudi en conférence de presse aux côtés de Poutou. Des maires de petites communes, notamment dans l'Aisne et en Picardie, sont sollicités pour parrainer la candidature de François Hollande qui n'en a pas besoin. C'est une nouveauté.» Déjà en janvier, Poutou et Besancenot avait adressé un courrier aux élus PS, UMP, Front de gauche et d'Europe Ecologie - Les Verts pour leur demander de ne pas gêner les militants NPA dans leur quête aux signatures.

«Politicien professionnel»

«Est-ce que oui ou non Philippe Poutou est légitime pour être candidat ?», interpelle Besancenot, posant la question à François Hollande mais aussi Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon: «Que Poutou n'ait pas ses signatures, ça n'a pas l'air d'émouvoir grand monde à gauche... Comme par hasard, ça tomberait sur un des rares qui n'est pas un politicien professionnel». Le postier s'adresse directement à François Hollande: «On lui demande de bien réfléchir à ce qu'il fait, et de s'en prendre à la finance plutôt que de perdre du temps à bien faire réfléchir une vingtaine de maires qui pourraient nous manquer». Voulant croire à un «malencontreux hasard», Besancenot se fait même menaçant: «Si ce n'est pas le cas, on a de la mémoire...»

« D'ailleurs, si vous êtes copains avec des élus... »

«Je ne vois pas à quoi joue le PS, confie Alain Krivine, co-fondateur de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), ancêtre du NPA, et candidat à la présidentielle en 1969 et 1974. Au contraire Poutou peut mobiliser des électeurs qui, sans lui, s'abstiendraient et qui manqueraient à Hollande au second tour si nous n'étions pas présent au premier.»

«Le PS n'a pas besoin de ces signatures, renchérit Poutou, D'ailleurs, si vous êtes copains avec des élus...». Plus détendu que d'habitude face aux journalistes, le candidat NPA jure qu'il ne «jettera pas l'éponge» malgré son niveau toujours aussi bas dans les sondages (entre 0% et 1%). «On ne lâchera pas le morceau [...] Il faut qu'il y ait au moins un ouvrier-salarié qui puisse être candidat dans cette présidentielle»: dans les réponses du débutant en politique, malgré les hésitations, percent désormais quelques «éléments de langage». Poutou compte bien s'en servir jusqu'au 22 avril.
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