Parti de Gauche (2008-2012)

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 25 Jan 2009, 16:12

Petite video qui pose la planification écolo comme centrale dans le projet du PG :
http://www.lepartidegauche.fr/index.php ... Itemid=135
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Forum écologique du Parti de Gauche le 24 janvier au Sénat


Le Parti de Gauche tiendra son premier Forum programmatique au Sénat (salle Médicis) le 24 janvier prochain, de 9h à 18h. Celui-ci sera consacré à la description de la transition vers un alterdéveloppement par la planification écologique.

Dans cette video, Jean-Luc Melenchon et Corinne MOREL DARLEUX, membres du Bureau National provisoire affirment la nécessité pour le Parti de Gauche de placer l’écologie au cœur de son programme.

Dès le meeting de lancement du Parti de Gauche (PG), le 29 novembre, Jean-Luc Mélenchon a affirmé, au nom du comité des fondateurs, la nécessité pour le Parti de travailler rapidement pour placer l’écologie au cœur du programme du Parti. C’est pourquoi ce forum intervient avant même le lancement du processus d’élaboration de ce programme. Le forum sera organisé autour d’un texte initial soumis à la discussion des intervenants et amendé à l’issue de ces échanges. Pour être ensuite transmis pour mise en discussion à tous les comités du Parti, avant son intégration pour le programme général du Parti de gauche.

Face à la triple urgence écologique, sociale et démocratique, le Parti de gauche souhaite faire la synthèse entre les différentes cultures de la gauche et organiser ce Forum comme un moment fort d’échanges, de confrontation positive et d’enrichissement mutuel.
Pour cela, des intervenants extérieurs viendront éclairer nos débats : Hervé Kempf (Auteur du livre « pour sauver la planète, sortez du capitalisme »), Marc Dufumier (Agronome et professeur d’agriculture comparée et de développement agricole), et Martine Billard (Députée des Verts de Paris).

Programme du Forum:

Accueil à partir de 9h au Sénat – salle Médicis.
- 9h30 Introduction de la journée par Jean Luc Mélenchon (PG)
- 10h-12h Face à la crise écologique, dépasser le système capitaliste et se doter de nouveaux indicateurs
Avec Hervé Kempf (Auteur du livre « pour sauver la planète, sortez du capitalisme »), Corinne Morel Darleux (PG), Jacques Généreux, économiste (PG)
- 13h30-15h30 Organiser la planification écologique
Avec Marc Dufumier (Agronome et professeur d’agriculture comparée et de développement agricole), Jacques Rigaudiat (PG), Anne-Marie Likiernik (PG)
- 15h30-17h30 Agir maintenant en France et en Europe
Avec Martine Billard (Députée des Verts de Paris), Franck Pupunat (PG), Eric Coquerel (PG)
- 17h30 Synthèse et clôture du Forum
Par François Delapierre (PG)

L’animation sera assurée par Elodie Vaxelaire (PG).
Inscription préalable obligatoire : helen.gilda-duclos@lepartidegauche.fr
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 30 Jan 2009, 18:13

Compte rendu commun de la rencontre entre le NPA et le Parti de Gauche janvier 2009


Cette rencontre s’est effectuée à la demande du Parti de Gauche. Elle s’est déroulée dans un excellent esprit, d’écoute et de vrais échanges dont nous avons voulu restituer le plus fidèlement l’esprit et le contenu.

Elle avait pour but d’établir un premier contact entre ces deux partis qui ont en commun d’être deux organisations en création et d’entamer une première discussion sur les actions communes et sur la proposition du Front de Gauche faite par le Parti de Gauche.

Parti de Gauche

Le Parti de Gauche a rappelé qu’il se créait en rupture avec l’évolution de la social-démocratie en Europe et en France. Dès sa fondation il entend rendre possible une alliance aux européennes à même de battre la droite et de changer la donne à gauche en devançant les socio-libéraux. C’est la stratégie du Front de gauche, une alliance à vocation majoritaire de tous ceux qui s’opposent au Traité de Lisbonne. Voila précisément, parce que la situation sociale l’exige toujours plus, ce que le PG est venu proposer au NPA qui serait un acteur essentiel dans ce cadre unitaire. La délégation du PG se dit désireuse d’entendre, sans aucune volonté de mise au pied du mur, le NPA sur cette proposition. Dans son rapport avec le NPA, le PG ne souhaite pas en rester aux articles de presse, il sait que le NPA considère aujourd’hui qu’il y a des obstacles au Front de Gauche, il explique vouloir les vérifier et essayer de les dépasser. Le PG se dit prêt à discuter de toutes propositions formulées par le NPA afin d’avancer.

Nouveau Parti Anticapitaliste

Le NPA dit considérer la création du PG comme un fait positif, toute sortie significative du PS sur la gauche n’étant jamais indifférente. La création du PG rend, d’ores et déjà, des actions communes possibles, facilite les cadres unitaires de mobilisation ou renforce ceux existants. Le NPA précise que ses militants, dont beaucoup sont entrés en politique en rupture avec le parti socialiste, ne connaissent pas bien ceux du PG. Mais les relations locales sont bonnes. Le NPA dit ne pas avoir le monopole des luttes et envisagerait parfaitement un cadre permanent de mobilisation avec le PG. Sur l’Europe, le NPA note des réactions communes dans le passé avec les courants qui ont fondé le PG, sur les traités, sur le TCE, sur la nécessité d’une toute autre perspective que celle offerte par l’Union Européenne. La crise économique et les réponses à la crise vont dominer cette campagne.
Mais si cette élection va évidemment concerner le Traité de Lisbonne, il va s’agir aussi du premier test depuis l’élection de Sarkozy. Il est donc impossible de séparer la stratégie pour les élections européennes des autres sujets. Entre les opposants au Traité de Lisbonne les options politiques sont aussi parfois très différentes. Il faut aussi considérer la dimension européenne de toute alliance, quel cadre organisationnel au plan européen ?
Cela dit cette question reste ouverte, c’est le congrès du NPA qui prendra les décisions. Mais si l’idée du Front peut se discuter c’est en dernière instance le contenu qui tranchera. Si on veut contrecarrer l’hégémonie du PS cela implique un Front durable avec un accord aux autres élections et dans les mobilisations. Or il apparait que certaines forces ne sont pas de cet avis ou ne veulent pas de cette stratégie comme le PCF. On ne peut envisager un accord partiel avec le NPA puis ensuite composer des majorités aux élections régionales suivantes avec le PS. On ne peut protester contre les subventions publiques aux entreprises privées et les voter dans les conseils régionaux avec les socialistes. Le problème central c’est donc l’indépendance politique vis-à-vis du PS. C’est toujours le même problème qu’en 2007 pour les Présidentielles. C’est sur cette option d’indépendance avec le PS que s’est construit et peut se développer le NPA.


PG
Cette élection s’inscrit effectivement deux ans après l’élection de Sarkozy mais aussi dans un contexte de crise du capitalisme qui impose, plus que jamais, que les forces de gauche offrent une perspective politique. C’est un objectif tellement essentiel à nos yeux que nous ne mettons aucun préalable à nos discussions. Il n’y a pas de sujets interdits. Même de discuter dans cet accord des prochaines élections. Il faut regarder les points sur lesquels on peut construire ce Front en étant respectueux des spécificités de chacun des partis qui le composent.

Il y a de vrais débats politiques posés par le NPA, simplement le PG souhaiterait qu’ils soient exprimés sous forme de propositions. Par exemple s’il s’agit de proposer un Front durable et non un Front pour les seules européennes le PG se dit favorable à en discuter, pourquoi pas même d’un Front de gauche permanent. Mais dans ce cas pourquoi le limiter aux régionales et non le prolonger jusqu’à l’élection la plus décisive, les présidentielles ?
Pareillement, si le NPA propose un nouveau regroupement à l’échelle européenne, le PG est prêt à en discuter mais il faut le faire concrètement, en considérant qu’il s’agit d’élections et que la règle est d’intégrer un groupe. Il faut 27 élus de 7 pays différents pour faire un groupe. Le problème sera le même pour les députés NPA que ce soit dans un Front ou élus seuls. D’ailleurs dans le passé les députés élus de la LCR avaient intégré le groupe de la GUE. Mais malgré tout nous sommes prêts sur le principe à en discuter même si la GUE paraît aujourd’hui la solution la plus réaliste.

Le NPA veut discuter de l’indépendance vis-à-vis du PS ? Le sujet n’est pas tabou en faisant remarquer au préalable qu’il est difficile d’être plus indépendant du PS que de le quitter puis de l’affronter en se donnant le maximum de chances de le devancer ! Le PG explique que cette perspective n’est pas impossible à envisager pour les élections à venir. Mais là aussi il faut en discuter concrètement. Il y a la question du désistement républicain face à la droite et celle de la participation à des exécutifs communs. Ce n’est pas la même chose.
Le PG affirme clairement sa vocation gouvernementale mais dans le même temps n’aspire pas à gouverner à tout prix, quand il explique qu’il est hors de question de gouverner sous domination des sociaux-libéraux il faut bien l’entendre, ce ne sont pas des mots. Si le NPA veut faire une proposition de rassemblement anticapitaliste, c’est une bonne nouvelle, le PG l’attend et s’affirme prêt à en discuter à son congrès. Sans préalable ! Car l’objectif est à tout prix de battre tous les tenants du libéralisme, de droite comme de gauche, dès ces élections et si on y parvient tout change !

NPA :
- Le cœur du problème c’est comment on articule les élections et les luttes ? Le problème n’est pas comment on gifle la droite mais quel est le contenu de la gifle et de la vocation majoritaire qui la permet. A quel niveau on place nos priorités, la population et les mobilisations ou les batailles parlementaires ?
- Est-ce que plus globalement les élections peuvent permettre, une fois au pouvoir, d’appliquer un véritable contenu anticapitaliste ? Nous n’avons pas la même approche des institutions.
- On ne peut se cacher derrière une élection proportionnelle ou l’affirmation qu’on joue la « gagne » et donc qu’en minorisant le PS on règle la question. Tout d’abord parce que cela implique d’être devant le PS et que cela nous semble peu réaliste mais admettons-en la possibilité. Admettons également que l’on peut s’entendre sur le contenu. Mais nous ne voulons pas de victoire sans lendemain comme l’a été celle sur le Traité constitutionnel. Il suffit de lire les textes du congrès du PCF pour voir que nous avons de vraies différences de contenu : le PCF n’est pas clair sur la remise en question de l’indépendance de la BCE, sur la rupture vis-à-vis du traité, sur l’UE dont il accepte le cadre et rester prisonnier d’un cadre d’alliance à vocation gouvernementale avec toute la gauche.

- Une des utilités de cette discussion est de mieux cerner les obstacles possibles. L’une d’entre elle est notre échec à ne pas être parvenu à donner un débouché politique à la victoire du Non de Gauche. Mais ce qui n’a pas disparu c’est la majorité populaire qui a permis cette victoire. Or cette majorité ne peut que se renforcer du fait de la crise qui frappe particulièrement les classes populaires. Il y aura donc un vrai problème si cette volonté populaire ne trouve pas une réponse politique du côté de la gauche. Un Front a l’avantage de respecter les identités mais permet aussi de les faire évoluer aussi au contact des autres. Le terme « vocation majoritaire » prête à malentendu car il peut être vécu comme une subordination de fait à la social-démocratie. Ce que le PG dit ici sur la possibilité de discuter des majorités à venir dans les exécutifs est évidemment important. Il y a aussi une autre question : comme ce front s’articule au social ? Est-ce que l’on ne tient compte que des forces politiques ? Comment appréhender la Fédération par exemple ?

PG

- Nous ne posons pas en opposition les mobilisations et les élections. Mais nous souhaitons être clairs : il n’y a pas d’autres méthodes pour nous que la prise de pouvoir par les élections. C’est ce qui se passe en Amérique Latine dans des pays qui, pourtant, opère des changements profonds. S’il y a une autre méthode il faut la formuler. Nous le disons clairement, nous ne croyons pas au coup de force. Nous nous inscrivons dans le cadre démocratique et donc nous aspirons à gagner les élections. C’est un point qui pour nous ne se discute pas. Après il y a une autre question : comment résoudre la question de l’hégémonie du PS ? Et bien quand on croit à la démocratie il n’y a qu’une solution : le battre devant les électeurs. Et cela n’attend pas, cela commence par une élection qui est décisive dans le clivage que nous avons avec ce parti. Et à partir du moment où les électeurs tranchent en notre faveur, on modifie la situation, on peut du coup modifier aussi les stratégies et les alliances traditionnelles des partis qui décident d’en faire partie. Nous parlons de vocation majoritaire mais pas sur la ligne du PS. D’ailleurs quand ils font des alliances sur leur ligne ils perdent ! Hors la question du suffrage universel, tout le reste se discute. Si le NPA dit son accord pour le Front à telle ou telle condition, on regarde. Si le NPA conditionne le Front aux européennes d’un Front permanent, on dit OK, on peut même proposer même un Front permanent sur un programme commun.

NPA

- Nous voulons être clairs, le NPA n’est pas hostile au suffrage universel. Mais nous avons une conception plus large de la démocratie. De la même manière que nous savons que vous ne défendez pas les institutions telles qu’elles sont puisque nous partageons la même volonté de sortir de la 5ème République ce qui passe par une constituante. Et donc une rupture. Mais la dialectique mobilisation sociale/élection est essentielle car Sarkozy est élu, pas Parisot. Le pouvoir économique est aux mains du patronat. Donc aucun changement ne peut résider sur une seule victoire électorale sans des mobilisations sociales d’ampleur. On ne peut résumer la politique au seul bulletin de vote. Mais la vraie question sur le Front de Gauche, il faut le dire c’est que pour ces élections le PG a déjà choisi un partenaire privilégié : le PCF. Et ce dernier ne veut pas d’accord avec nous. Notre dernière réunion avec le PC date de juin 2006. On verra ce qui se passe à notre congrès mais ce serait une erreur de jouer la qualité de nos relations à venir sur la possibilité ou pas de ce Front Commun pour les élections européennes. Nous le répétons, nous pouvons réaliser avec vous un Front permanent de mobilisation y compris en l’élargissant aux associations et syndicalistes. Il nous semble peu réaliste de penser que nous allons nous lancer dans une opération électorale avec le PCF et même le MRC. Mais c’est notre congrès qui tranchera, la question reste ouverte.

PG

- Il n’est pas vrai de dire que nous souhaitons un « tête à tête » avec le PCF, ce n’est pas non plus ce que veut le PCF. D’ailleurs nous pouvons très bien mettre en place une réunion tripartite pour discuter du Front de gauche. Nous ne renonçons pas. Mais, sans aucune volonté de mettre le NPA au pied du mur, car ce n’est pas le rapport que nous souhaitons, vous ne pouvez ignorer que vous êtes aujourd’hui un grand parti. Cela veut dire que la situation n’est pas la même selon que vous êtes là ou pas là. C’est notamment vrai sur les rapports avec le PS : en étant là vous contribuez à modifier le rapport de force et du coup nous avons plus de chances de bouger les lignes. Vous avez une partie de l’avenir de la gauche entre vos mains. C’est pour cela que nous sommes prêts à discuter de toutes vos propositions dans l’espoir qui est le nôtre de changer la donne dès ces élections parce que cela commence par là. Nous vous ferons des propositions en ce sens pour votre congrès.



Composition des délégations

PG : Jean-Luc Mélenchon, Marc Dolez, Eric Coquerel, François Delapierre, Audrey Galland, Raquel Garrido, Pascale Le Neouannic, Hélène Gildas-Duclos

NPA : Pierre-François Grond, Anne Leclerc, Alain Pojolat, Yvan Lemaitre, Guillaume Liegard, Pierre Barron, Ingrid Hayes


Jean-Luc Mélenchon tient son congrès et rêve de devancer le PS
Reuters 30.01.09 | 12h10

Par Gérard Bon

PARIS (Reuters) - Le Parti de gauche (PG) fondé par Jean-Luc Mélenchon tient son premier congrès ce week-end avec l'ambition de déloger le Parti socialiste de sa position dominante à gauche, en particulier aux européennes de juin.

Le sénateur avait claqué la porte du PS, dont il était membre depuis 31 ans, avant même le congrès de Reims de novembre dernier, au terme duquel Martine Aubry avait devancé Ségolène Royal pour le poste de premier secrétaire du parti.

Parti tambour battant après l'échec essuyé par sa motion, il s'est lancé dans la construction d'un "front de gauche" avec le Parti communiste pour les européennes de juin prochain, espérant rallier les électeurs du "non" de gauche au référendum de 2005 sur le projet de Constitution européenne.

Jean-Luc Mélenchon ne désespère pas de convaincre le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot de rejoindre ce tandem afin d'effectuer une percée significative et les discussions sont toujours en cours.

Un sondage Ifop commandé par le PG place en effet d'éventuelles listes "Parti de gauche, PCF et NPA" en troisième position aux européennes, avec 14,5% des voix, derrière le PS (22,5%) et l'UMP (25,5%).

Olivier Besancenot a rejeté l'idée de faire seulement "un bon coup électoral" mais Jean-Luc Mélenchon note qu'il ne ferme plus la porte à cette idée.

"Sa position a évolué, la discussion avance", a-t-il dit jeudi sur LCI, jugeant que beaucoup de choses dépendraient du mouvement social après la manifestation de jeudi contre la politique du gouvernement, qui a réuni de un million de personnes selon la police à 2,5 millions selon les syndicats.

"Si ça s'accélère, il nous poussera dans les bras les uns des autres", a-t-il ajouté.

LE "DIE LINKE" ALLEMAND POUR MODÈLE ?

En fait, le NPA réserve sa réponse au-delà de son congrès fondateur des 6 au 8 février, où les nouveaux adhérents devront se pencher sur les conditions d'une éventuelle alliance pour le scrutin du 7 juin prochain.

"L'idée sera de savoir jusqu'où on met la barre dans les discussions, mais on sait déjà qu'il sera très difficile de trouver un accord", avait déclaré mercredi dernier à Reuters Alain Krivine, l'un des dirigeants de la LCR.

Le congrès de Limeil-Brévannes (Val-de-Marne), qui s'est ouvert vendredi et se tiendra jusqu'à dimanche, est essentiellement centré sur la situation politique française et l'Europe. Le PG espère franchir la cap des 4.000 adhérents à la fin du mois de janvier.

Pour Stéphane Courtois, chercheur au CNRS, Jean-Luc Mélenchon a de bonnes cartes pour créer une force sur le modèle du "Die Linke" allemand (La Gauche), né de la fusion des ex-communistes de l'Est et des dissidents socialistes.

"S'il réussit à percer aux européennes avec le PCF, il peut se dégager un espace", dit-il, soulignant que les communistes en proie à d'énormes difficultés pourraient être tentés par un contrat sur le long terme.

Oskar Lafontaine, dirigeant de Die Linke, était présent au premier meeting du Parti de Gauche le 29 novembre dernier.

Reprochant au PS, y compris depuis l'arrivée de Martine Aubry à sa tête, d'être "social-démocrate de centre gauche, Jean-Luc Mélenchon entend faire un "parti creuset" où socialistes, communistes, écologistes et républicains mêlent l'histoire de leurs formations politiques "pour faire du neuf."

Il espère également attirer dans sa formation des déçus de la politique et des partis existants.

"Le paysage est en train de bouger dans la mesure où les communistes et le Parti de gauche commencent à proposer une alternative qu'est le front de gauche, en rupture avec l'Europe libérale", martèle-t-il.

Des militants, comme récemment à Orléans (Loiret), disent avoir le sentiment de se retrouver au sein du "vrai parti socialiste."

Mais Jean-Luc Mélenchon doit compter avec l'émulation qui a saisi la gauche radicale soucieuse de profiter de la crise du Parti socialiste et du lent déclin du PCF.

Le NPA d'Olivier Besancenot peut être un allié mais aussi un sérieux rival et Daniel Cohn-Bendit avec son nouveau "green deal" a redonné du tonus aux Verts en vue des européennes.

Edité par Yves Clarisse
Nico37
 
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede fu hsang » 31 Jan 2009, 13:16

héhé on va se marrer pour les elections europeennes ??? y a pas un site de pari qui traine ???
fu hsang
 
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 01 Fév 2009, 21:22

« Front de Gauche pour changer d'Europe » le réformisme le plus plat
Dans son texte, "Pour une autre Europe, texte adopté par le congrès constituant", le Parti de Gauche se penche sur la question de savoir "Comment changer radicalement le cours de la construction européenne?" et "par quel processus y parvenir".

Voici comment le PG entend rompre "radicalement" avec la construction européenne : "Toute possibilité de mettre en œuvre une politique de transformation dans notre pays et d'agir pour commencer à changer l'Europe est-elle interdite sans la refondation globale préalable des Traités ? Poser ainsi la question risque de déboucher sur deux impasses : d'une part, réclamer cette refondation globale et, en attendant de l'avoir obtenue, se soumettre aux règles en vigueur ; d'autre part, faute d'espérer obtenir une telle refondation à un horizon prévisible, considérer qu'il n'est d'autre issue que de sortir de l'Union Européenne. Dans le premier cas, c'est la politique de transformation sociale dans notre pays qui serait sacrifiée ; dans le second, c'est un message de repli national dangereux qui serait envoyé dans un contexte de crise globale propice aux tensions internationales."

Merveilleuse dialectique du PG qui nous explique que pour rompre, il faut commencer par ne pas rompre.

Pourquoi le PG veut-il faire croire que "réclamer cette refondation globale" signifierait "attendre cette refondation" et donc "se soumettre aux règles en vigueur", alors que rompre, étant donné la puissance économique et politique de la France, est le premier acte signifiant "radicalement" la nécessité de changer le cours de la construction européenne.

Pourquoi le PG veut-il faire croire que rompre serait "un message de repli national dangereux qui serait envoyé dans un contexte de crise globale propice aux tensions internationales" alors que rompre est le plus sûr moyen de définir librement les choix politiques, sociaux et environnementaux en se débarrassant des carcans capitalistes de tous les traités européens, alors que rompre en menant une politique répondant aux intérêts des salariés serait le plus beau "message", l'exemple mobilisateur concret pour tous les peuples d'Europe qu'il est possible de faire une autre politique, une politique sociale de paix "dans un contexte de crise globale propice aux tensions internationales"? Pourquoi le PG veut-il faire peur? Pourquoi le PG veut-il insinuer que rompre serait un acte "de repli national" de guerre quand c'est l'UE qui envoie ses troupes sur les champs de guerre?

Le « Front de Gauche pour changer d'Europe » n'est même pas la rupture minimum avec le traité de Lisbonne.

Le PG écrit : "Pour dépasser cette alternative binaire improductive, un gouvernement de gauche digne de ce nom combinera bataille politique pour une refondation globale fondée sur de nouveaux traités et ruptures partielles sur des questions jugées vitales pour la transformation sociale. Le gouvernement britannique a bien décidé de ne pas appliquer certaines directives sociales et a bénéficié de l'accord des autres partenaires pour cela. Un gouvernement de gauche devra mener bataille pour bénéficier de telles « exceptions » et refuser d'appliquer certaines directives libérales en choisissant des thèmes d'affrontement partiel (la mise hors concurrence de ses services publics par exemple) qui prolongent des mobilisations sociales nationales et européennes et qui puissent ainsi bénéficier d'une compréhension et d'un soutien populaire en France et en Europe. Ce serait alors aux autres gouvernements de dire si ces « exceptions françaises » justifient « l'exclusion » de la France. S'agissant d'un des principaux pays membre, on peut penser qu'ils hésiteraient à franchir ce pas et rechercheraient des aménagements comme ils le firent pour la Grande Bretagne..."

La fameuse bataille du PG contre le traité de Lisbonne n'est qu'une "bataille partielle pour bénéficier d'exceptions." Rien à voir avec "le rejet public du Traité de Lisbonne" (courrier du PG au NPA - soi disant condition posée par le PG pour participer au Front)

Il n'y a dans cette position que le plus plat et classique réformisme dont la fonction est de donner des gages au PCF et plus tard de préparer des alliances avec la PS au sein du parlement européen (voir la mise au point de Mélenchon au congrès du PG sur le PS : "le PS n'est pas notre ennemie, nous sommes pour la discipline républicaine", c'est à dire le désistement au second tour des régionales et présidentielles avec "un parti qui conduit tout droit la gauche dans le mur". Avec une telle position de principe, on imagine que le PG appellerait à voter PS si les élections européennes avaient un second tour)

Ce qui permet de comprendre la seconde condition posée par le PG pour participer au Front : "la participation des députés du Front de Gauche au même groupe indépendant" – c'est à dire contrôler et museler les récalcitrants à une politique réformiste sur l'UE.


L’optimisme tempéré du Parti de gauche
Article paru le 29 janvier 2009
Congrès . La formation de Jean-Luc Mélenchon mise sur le scrutin européen pour dynamiser sa force naissante. Elle tient ses premières assises dès demain dans la région parisienne.

On ne parie pas gros sur le Parti de gauche (PG). D’aucuns lui prédisent un avenir similaire au mouvement de Jean-Pierre Chevènement. Il semble, pourtant, depuis sa naissance fin novembre 2009, se mouvoir dans le paysage politique comme une machine parfaitement huilée. Ses adhérents exhibent fièrement le sigle de leur bébé dans les manifestations contre la guerre à Gaza ou pour la défense de l’école, distribuent des tracts, collent des affiches. Ses fondateurs, dont Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez, courent d’une réunion à l’autre à la rencontre des partis de gauche traditionnels ou des syndicats. Ses animateurs organisent des assemblées publiques, plus ou moins réussies, à travers l’Hexagone.

4 000 militants en deux mois

Une effervescence militante fructueuse, selon François Delapierre, le délégué général, qui affirme : « Le PG rayonne dans 95 départements, avec des positions fortes, en nombre d’élus et d’adhérents, dans la région parisienne, en Loire-Atlantique, dans l’Hérault ou en Gironde. » On espère annoncer le chiffre de 4 000 membres lors du congrès fondateur, qui se déroule vendredi, samedi et dimanche, à Limeil-Brévannes. « Six cents délégués et 400 invités y sont attendus », informe Joseph Rossignol, le maire de cette commune du Val-de-Marne, « honoré » d’accueillir la formation à laquelle il appartient désormais.

Quatre mille militants en deux mois, un chiffre qui devrait réjouir plus d’un politique. Le résultat est pourtant commenté du bout des lèvres : « C’est encourageant, prometteur, dit Marc Dolez. Je ne vais pas jouer les Monsieur Biscotos. » « Il est vrai que nous avions surévalué nos forces au départ », précise Jean-Luc Mélenchon. En claquant la porte du PS (lire ci-dessous), les deux protagonistes pensaient entraîner avec eux un nombre significatif de socialistes déçus que la motion Ségolène Royal arrive en tête au congrès de Reims, le 14 novembre 2008. Marc Dolez et Jean-Luc Mélenchon peuvent certes se consoler avec le départ, massif, des socialistes fréquentant le club Pour une République sociale (PRS) : « Environ 90 % de ses membres historiques nous ont rejoints », se félicite le second.

Le PG a-t-il tardé à se créer ? En ne quittant pas le PS plus tôt, Jean-Luc Mélenchon a-t-il compromis l’existence de sa nouvelle formation ? « Il a cru, beaucoup plus longtemps que moi, pouvoir réformer le PS de l’intérieur », commente Joseph Rossignol, militant socialiste jusqu’en 2003. « Le congrès de Reims a été celui de la dernière chance de faire bouger la ligne du PS pour l’ancrer plus à gauche », explique Marc Dolez. D’autres, comme Hayat Dhalfa (ex-MARS), auraient souhaité que la décision se prenne à l’issue du référendum de 2005.

Un public politisé mais orphelin

Mais le scepticisme plus ou moins affiché résulte davantage de l’éventuelle concurrence que pourrait engendrer la naissance du NPA, le Nouveau Parti anticapitaliste. Si Olivier Besancenot et Jean-Luc Mélenchon s’en défendent, il reste que les publics qui tournent autour des deux partis ou y adhèrent proviennent de la mouvance antilibérale, des syndicalistes de la CGT, de SUD ou de la FSU, des militants associatifs ou des ex-membres de longue date du PCF et du PS. Un public politisé orphelin d’une organisation politique. « J’ai mesuré les limites d’une action lorsque l’on n’est pas encarté », confirme Joseph Rossignol. Ce soir-là, dans une petite salle du 13e arrondissement de Paris, ce même profil se dessinait à la rencontre publique organisée par le PG. Une cinquantaine de personnes se bousculaient pour prendre la parole, dans un langage d’initiés que les rares novices assimilaient difficilement.

Les luttes sociales regardées de près

Il n’empêche, tout en admettant la « difficulté à créer un parti », Jean-Luc Mélenchon, en bon connaisseur du PS, ne désespère pas de capter des socialistes « pas du tout rassurés par la nouvelle équipe dirigeante » de la rue Solferino. D’autant moins rassurés, soutient Marc Dolez, que « le premier acte de Martine Aubry, quarante-huit heures après son investiture, a été de se rendre à Madrid pour signer le Manifesto du Parti socialiste européen, qui annonce clairement son souhait de l’application du traité de Lisbonne ». Les élections européennes demeurent pour le PG l’événement politique le plus approprié pour se renforcer. « C’est notre plan d’envol, convient Claude Debons, ex-animateur des collectifs antilibéraux. Nous sommes en phase de consolidation des premières forces. Nous espérons l’essentiel de notre croissance de la dynamique » de ce scrutin.

Mais les luttes sociales sont également regardées de près, soutenues. Le PG n’hésite pas à faire sortir ses troupes des réunions dévolues à la préparation du congrès pour les lancer dans des campagnes d’affichage ou de distribution de tracts en faveur de telle ou telle action. « Nous avons besoin de succès sur le terrain social si on veut que les gens s’engagent politiquement », affirme Claude Debons. On peut s’attendre donc, aujourd’hui, à un cortège consistant du PG aux manifestations programmées dans toute la France.

« C’est ma première réunion politique »

Claude Debons assistait, ce soir-là, à une rencontre publique à Saint-Ouen. Une assistance particulièrement jeune, mixte, colorée. Un public à l’image de cette banlieue populaire de Seine-Saint-Denis. Un public moins nombreux que celui qui s’était massé dans la salle municipale du 13e arrondissement de Paris. Mais à Saint-Ouen primaient les personnes jusque-là non engagées dans une formation politique. À peine les interventions des animateurs terminées, une jeune femme noire lève le doigt, se racle la gorge et, d’une voix timide, lance : « Je n’ai jamais voté, c’est ma première réunion politique, j’ai fait abstraction de toutes les informations depuis pas mal d’années. J’ai maintenant envie de comprendre dans quel monde je vis et de me battre pour les bonnes raisons. Mais je comprends seulement la moitié de ce qui se dit dans cette salle. Il faut décoder le langage des politiques. Est-ce que vous allez m’aider à décoder ? »

Julie, c’est son nom, adhérera plus tard. Convaincue sans doute par les propos de Hayat Dhalfa sur la volonté du PG de promouvoir l’éducation populaire au sein de la formation. Elle-même certaine que son parti ne survivra pas « s’il ne va pas vers les couches populaires, qui sont en attente et doivent se réapproprier leur destin politique ». Combien de Julie existe-t-il en France ? Sans doute beaucoup plus que les militants antilibéraux, que se disputent la gauche et l’extrême gauche.

Mina Kaci


Mélenchon continue à rêver de Besancenot
Politiques 2 fév. 6h51 LAURE EQUY
Opposition. Le Parti de gauche espère élargir au NPA le front scellé avec le PCF pour les européennes.

Le Parti de gauche a tenu ce week-end à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne) son congrès fondateur. L’occasion de dresser sa feuille de route et de «tendre la main» aux formations à la gauche du Parti socialiste pour faire front commun aux européennes.

Qui sont les membres du PG ?

Deux mois après sa création, c’est «un bébé actif» de 4 000 adhérents revendiqués, plastronne son cofondateur Jean-Luc Mélenchon. Parmi eux, une bonne moitié d’anciens socialistes ayant rejoint le sénateur de l’Essonne et le député du Nord Marc Dolez, qui ont quitté le Parti socialiste peu avant le congrès de Reims. Ancien membre du conseil national du PS, Jacques Généreux, Franck Pupunat qui animait le courant Utopia au PS, ou l’ancien conseiller de Lionel Jospin à Matignon, Jacques Rigaudiat les ont suivis. Mélenchon se défend de vouloir faire la nique à ses anciens camarades : «Le but est de grossir les rangs de la gauche, pas de les transvaser.» Claude Debons, ex-responsable syndical, et Eric Coquerel, du mouvement Mars-Gauche républicaine qui a fusionné avec le Parti de gauche, ont aussi intégré le bureau national.

Que proposent-ils ?

Emboîtant le pas du PS qui avait présenté un contre-plan de relance, le PG a planché sur des «mesures d’urgence» pour contrer la crise. Un paquet de 29 propositions qui doit se traduire par une proposition de loi : «On est un parti de gouvernement. On n’écrit pas une lettre au père Noël mais un document pour changer le cap économique», s’emballe Mélenchon. Chiffré à 100 milliards d’euros, ce plan veut notamment «interdire les licenciements abusifs» via un contrôle administratif, porter le smic à 1 500 euros net d’ici 2010, créer un pôle financier public et «amorcer un alter-développement». Bousculé par le calendrier, le PG a aussi ébauché ses grandes orientations, «l’épine dorsale» d’un programme plus fourni, repoussé à un second congrès en novembre.

Quelle est leur stratégie ?

Un «front de gauche» aux européennes est la marque de fabrique du PG. Si Mélenchon roucoule aux oreilles de la responsable du PCF Marie-George Buffet qu’il est «des tête-à-tête pas désagréables», les deux piliers rêvent de l’élargir. Mais les autres forces de la «gauche du non» de 2005 ne se précipitent pas, se bornant à un «ni oui ni non». Mélenchon s’est surtout livré à une intensive opération séduction à l’égard du NPA. «Nous vous tendons la main, ne la rejetez pas», a-t-il lancé, soulignant qu’Olivier Besancenot «n’est plus chef d’un groupuscule et a une responsabilité». Exigeant un «front durable» qui couperait les ponts avec le PS, ce dernier refuse un simple «bon coup électoral» en juin. Réponse au congrès de lancement du NPA le week-end prochain, lors duquel le parti fixera sa stratégie.


Mélenchon à Besancenot: «Nous vous tendons la main, ne la rejetez pas»

Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche, PG) a de nouveau tendu la main dimanche au Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d'Olivier Besancenot pour qu'il rejoigne le "front de gauche" constitué avec le PCF pour les Européennes de juin.

"Camarades, nous vous tendons la main sans conditions, sans préalable, ne la rejetez pas!", a-t-il lancé, en clôture du congrès du PG qui a réuni 600 délégués à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne) depuis vendredi.

La gauche a un "devoir d'union et de solidarité", a ajouté celui qui a claqué la porte du Parti socialiste en novembre. "Ces divisions lassent et désespèrent", a-t-il dit, tandis que les militants scandaient "tous ensemble, front de gauche!".

Refusant un simple "bon coup électoral", M. Besancenot défend un "front durable" au-delà des Européennes de juin, avec comme condition une indépendance totale vis-à-vis du PS.

Pour le sénateur de l'Essonne, "indépendants du PS, nous le sommes, une partie d'entre nous vient de le quitter!". Le PG est "différent et concurrent du PS" mais "ce n'est pas notre ennemi, c'est la droite notre adversaire", a répété M. Mélenchon, qui dit "croire à la révolution par les urnes", prenant exemple sur le Venezuela et la Bolivie.

Pour lui, les élections européennes doivent constituer "deux référendums en un": contre la politique et la "dérive autoritaire" de Nicolas Sarkozy et pour faire entendre le "non de gauche" au traité constitutionnel européen.

Plus tôt, le député (ex-PS) Marc Dolez avait affirmé que le PG devait être "un parti du combat social mais aussi le parti de l'unité" pour "résister à la droite et au patronat", "infliger à Sarkozy une défaite cinglante" et "imposer le respect de la souveraineté populaire" sur le traité européen.

Pour M. Mélenchon, le PG, qui revendique 4.000 militants, est "un parti de gouvernement". A ce titre, il a proposé samedi un "plan d'urgence" de 100 milliards d'euros pour lutter contre la crise.

Le document, en 29 propositions, sera transformé en proposition de loi à l'Assemblée nationale et au Sénat, "parce que, contrairement à d'autres formations de gauche, quand nous proposons un plan, nous le soumettons au Parlement", a-t-il affirmé.

(Source AFP)
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede fu hsang » 03 Fév 2009, 03:49

Nico37 a écrit:
[url=http://forum-anticapitaliste.org/comments.php?DiscussionID=1418&page=1#Item_0]« Front de Gauche pour changer d'Europe
]

merde... camarade a nos pelles ,nous allons transformer l europe :D
sinon c est quoi le but de ce topic??????
bon le npa ça passe encore ils sont marrants !!!!
mais des gens qui ont soutenus a l epoque les reconduites aux frontieres ...desole ça passe pas !!! la j ai vraiment du mal
pourtant je suis assez ouvert ,je discute avec des gens du ps , du pc et tutti quanti mais faire la promo du PG (quoi que tu en dises nico si tu l as mis c est pas pour rien .ces gens ,c est des elus (je te pale pas des militants ) )c est pire que les fafs , style chevenement(ou joxe ) !!!! bref .... qu ils crevent gauche ou droite mais en silence!!!
fu hsang
 
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 04 Fév 2009, 14:32

Compte rendu rencontre MRC/Parti de Gauche - janvier 2009


Deux délégations du MRC et du Parti de Gauche se sont rencontrés à notre demande. Jean-Pierre Chevènement, Jean-Luc Laurent, George Sarre, Sami Nair, Catherine Coutard et Marie-Françoise Bechtel composaient la délégation du Mouvement Républicain et Citoyen, Jean-Luc Mélenchon, Marc Dolez, Eric Coquerel, Audrey Galland et Hélène Duclos-Gildas, celle du Parti de Gauche.

Il a essentiellement été question des Européennes. Le Parti de gauche faisant sa proposition du Front de Gauche et le MRC, en retour, nous donnant la primeur d'un texte titré « Position du MRC pour les élection européennes » qui devait ensuite être envoyé aux formations de gauche (PS, PC...). Ce texte se concluant par la volonté du MRC de faire des Européennes « une grande victoire de la Gauche française toute entière ».

L'exposé préliminaire de Jean-Pierre Chevènement a relié cet appel à l'aspiration du MRC, déjà claire depuis des mois, de travailler à une formation unique de toute la gauche. Il s'agit pour le MRC d'intégrer dans le même parti les socialistes mais aussi des courants historiques de la gauche comme le PCF ou les Républicains de gauche ce qui permettrait, selon eux, de refonder la gauche sur des bases plus à gauche, en rupture avec le néolibéralisme et avec la ligne empruntée par la social-démocratie depuis le tournant de 1983. De fait le MRC propose un texte effectivement porteur d'une vision sociale de l'Europe en rupture avec les dogmes véhiculés par les différents traités européens. Mais si ce texte souligne « les menaces et les contradictions dont le traité de Lisbonne est porteur », il fait l'impasse sur la nécessité de rompre radicalement avec lui.

Le parti de Gauche a souligné la contradiction de proposer un projet pour une autre Europe, de dénoncer les traités antérieurs dont le Traité Constitutionnel européen tout en proposant une alliance à un parti qui en a été non seulement le défenseur dans la gauche française mais le revendique encore puisque le projet du parti Socialiste présenté par Martine Aubry fait référence au Manifesto qui lui-même valide le Traité de Lisbonne. Pour le PG, il est illusoire de penser que le PS modifiera son cap parce qu'il signerait un texte commun s'engageant pour une Europe plus sociale, ce dernier a déjà porté ce type de revendications par le passé qui ne coûtent rien quand, ensuite, dès qu'il est au pouvoir il signe des traités qui imposent l'inverse ou les promeuvent quand il est dans l'opposition ! Pour le PG, il n'est donc ni possible, ni souhaitable de s'allier avec le PS non seulement parce que cela supposerait de faire l'impasse sur le mot d'ordre « refus du Traité de Lisbonne » mais parce qu'aux européennes le moment est venu de clarifier la situation entre les deux lignes qui fracturent la gauche en France et en Europe - celle de l'accompagnement du libéralisme et celle du refus de la logique du système capitaliste dominant. C'est nécessaire, utile et possible car le référendum sur le TCE a démontré que le rapport de force dans l'électorat, qui plus est celui de gauche, pouvait être favorable aux forces qui se sont retrouvées sur le non de gauche. Il est donc possible à la fois battre la droite et changer la donne à gauche. Et cette possibilité sort sans doute renforcée par la crise capitaliste qui confirme l'ineptie de la politique actuelle de l'Union Européenne. Mais cette victoire n'est possible que si l'unité de toutes les forces de gauche qui sont claires sur ce point se réalise. Le MRC a évidemment toute sa place dans le Front de Gauche en cours de constitution que le Parti Communiste Français et le Parti de Gauche ont commencé à initier et qui est ouvert à tous.

Les représentants du MRC expliquent qu'ils ne font que commencer le tour de table. Vis-à-vis du Front de gauche, ils exposent leurs interrogations : quelle ligne politique la nouvelle direction du PS va-t-elle emprunter ? Par le passé, notamment aux élections européennes de 2004, le MRC a privilégié une alliance avec le PCF et à chaque fois ce parti n'a pas été jusqu'au bout de ses intentions unitaires avec eux. Jean-Pierre Chevènement s'interroge également sur le caractère décisif de ces élections. George Sarre insiste cependant pour que le PG fasse une proposition concrète rapidement. Surtout la délégation du MRC explique que la discussion au sein de leur parti ne fait également que débuter. Les réactions sensiblement diverses de membres de leur délégation sur la proposition du Front de Gauche le confirment. C'est son CN de février qui devrait trancher. Jean-Luc Laurent conclue en expliquant que c'est pour le moment « ni oui, ni non ».

Compte rendu élaboré par Eric Coquerel, SN chargé des relations extérieures et unitaires.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 11 Fév 2009, 00:44

Premiers enseignements du congrès du NPA
Lundi, 09 Février 2009 14:22

Dès sa fondation, le Parti de Gauche n'a pas caché l'importance qu'il accordait au congrès fondateur du NPA. Ce dernier clôturait en effet ce week-end un cycle de congrès susceptibles de dessiner une nouvelle donne dans la gauche française. La crise du système capitaliste, et les périls qu'elle révèle toujours plus crument, n'a fait que renforcer l'importance de ces rendez-vous politiques. Les congrès du PCF en décembre et du PG fin janvier ont joué leur rôle en donnant corps au Front de Gauche pour changer d'Europe. Plusieurs mouvements politiques ont depuis dit leur intérêt pour cette construction. Dans le même temps, NPA, PCF et PG ont, avec sept autres mouvements, tenu à soutenir les mobilisations sociales, à commencer par la grève interprofessionnelle du 29 janvier, en signant un texte comprenant un ensemble de mesures pour l'emploi, les salaires, une autre répartition des richesses et contre les licenciements. Deux cadres unitaires qui illustrent notre conception d'un Front politique permanent contre la droite, à la fois dans la rue et dans les urnes. Acteur évident du Front social tel que l'a dessiné l'appel « Ce n'est pas à la population de payer la crise », le NPA allait-il répondre de la même manière à notre proposition de forger avec nous le Front de Gauche aux Européennes ? Tel était pour nous l'enjeu principal de ce congrès fondateur comme en ont témoigné « l'adresse au Front de Gauche » adoptée lors de notre propre congrès et le message que nous avons envoyé à ses délégués.

Premier constat : ceux qui nous disaient depuis des semaines que le NPA allait balayer d'un revers de main cette proposition en sont pour leurs frais. L'unité des forces disponibles pour rompre avec la logique capitaliste aux élections européennes, et plus précisément le Front de Gauche, ont constitué l'enjeu principal des débats de ce congrès. La conclusion n'est pas non plus celle que ces observateurs attendaient... Certes, l'amendement à la résolution européenne la plus proche de la logique dessinée par le Front de Gauche a été rejeté, mais le texte majoritaire s'est finalement infléchi vers une ligne plus unitaire que prévu puisque le NPA se dit prêt à « explorer immédiatement » un accord durable, y compris pour les élections européennes. Il n'y a donc plus d'obstacle à la réunion conjointe que nous allons proposer au NPA avec le PCF dans les jours à venir afin d'étudier les conditions qui rendraient possibles un tel rapprochement.



Mais nous voulons poursuivre ce dialogue avec la méthode qui est la nôtre depuis que nous œuvrons à cette alliance : sans mise au pied du mur, fraternellement, mais avec franchise et transparence. C'est pourquoi nous disons qu'à côté des ces points évidemment positifs, ce congrès fondateur a également envoyé des messages plus inquiétants quant à l'issue de notre démarche unitaire. Nous n'avons pas vécu comme de bons signes, même si ils ont été minoritaires, plusieurs interventions très sectaires qui ont fleuri dans la commission Europe du samedi matin, ni la volonté évidente de faire disparaitre plusieurs des animateurs les plus importants de la sensibilité « unitaire » de la première instance de direction pourtant large du NPA.



Mais l'essentiel est que l'unité aux Européennes reste à priori envisageable pour le NPA. Nous aborderons donc les discussions avec ce parti avec la ferme volonté de parvenir à un terrain d'entente. Et donc avec l'espoir que certains des points contenus dans la « résolution Européennes » et qui définissent le « cadre » de l'unité pour le NPA soient des propositions pouvant évoluer et non des conditions prétextes placées là pour justifier à l'avance l'échec de la démarche. Il est vrai que la question de la sortie du « nucléaire », seule mesure aussi précise soumise dans ce cadre, interroge : si elle n'est pas du ressort de la politique de l'Union Européenne, on sait par contre qu'elle constitue un des points de divergence le plus évident entre les forces susceptibles d'intégrer le Front. Tout comme le préalable d'un accord durable dépassant le cadre des prochaines élections - une méthode qui n'a jamais été utilisée par la LCR - pour intégrer les échéances des régionales. Nous avons évidemment lu la volonté d'indépendance vis-à-vis du PS qui va avec. Si elle consiste à refuser de participer à un gouvernement ou tout autre exécutif dominé par ce parti et appliquant son programme social-libéral, nous pourrons alors mettre en débat les conditions pratiques qui permettraient d'avancer. S'il s'agit de définir à l'avance cette indépendance comme un principe, quelque soit le cas de figure et quelque soit le rapport de force, cela risque fort d'annihiler toute chance de rassembler un jour une majorité de gauche sur un programme clairement en rupture avec la logique capitaliste. Or, si nous sommes bien sûr convaincus que placés à la tête d'un gouvernement nous ne pourrions appliquer une telle politique de rupture sans mobilisation sociale le soutenant, nous ne connaissons pas d'autre voie que celle du suffrage universel pour y accéder démocratiquement.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 08 Mar 2009, 14:43

Raoul Marc Jennar (NPA)

L’effet Mélenchon : jusqu’où ?
Il n’est pas difficile de comprendre la satisfaction que ressentent bien des gens lorsqu’ils apprennent qu’une personnalité du PS quitte ce parti sur une posture de gauche. Une telle démarche a été attendue depuis si longtemps, surtout s’agissant d’un acteur politique exprimant avec talent les valeurs de gauche, qu’elle suscite une sorte d’engouement. Enfin ! pensent beaucoup. Et cela les comble, tant les postures suffisent, aujourd’hui, à emporter les adhésions. « Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas » aurait dit Voltaire. On ne fera donc pas grief à Mélenchon d’avoir changé, même si, en dépit de sa marginalité au sein du PS, il a avalé toutes les couleuvres néolibérales de ce parti depuis 1983, y compris la synthèse du Mans qui effaçait le « non » de gauche au TCE dont, pourtant, il fut un défenseur éloquent. On le fera d’autant moins que son geste contribue à désacraliser une des pires dérives de la gauche : la primauté du parti sur ses raisons d’être. Le culte quasi religieux du parti, entretenu par quasiment toutes les églises de la gauche, inspirées par Lénine ou par Blum, explique pour une grande part que furent acceptées toutes les dérives, staliniennes, social-démocrates ou néolibérales. Je me réjouis de voir le NPA inscrire dans son texte fondateur qu’un parti politique n’est pas une fin en soi, mais seulement un outil pour réaliser des objectifs. Mais suffit-il de créer un nouveau parti pour rester cohérent avec des valeurs et des principes ? N’est-ce pas d’ailleurs le procès que font au NPA tous ces petits groupes qui invoquent bruyamment l’indispensable unité et nous accusent de sectarisme après s’être eux-mêmes structurés en entités autonomes et jalouses de leur autonomie ? Procès auquel nous répondons en affirmant que la valeur d’un choix politique se détermine par son contenu, les luttes auxquelles on participe pour l’exprimer et les stratégies qu’on adopte pour le mettre effectivement en oeuvre. C’est la raison pour laquelle au-delà des formules incantatoires sur l’indispensable unité à la gauche du PS, ce qui importe, c’est que soit précisé le contenu du projet de ce qu’on appelle, selon la formule de Pierre Bourdieu, « la gauche de gauche ». Et c’est là que, pour ma part, j’attends les signataires de l’appel de Politis, les CUAL, les « unitaires » de différents partis et le PdG de Mélenchon : - contre le capitalisme ou contre le néolibéralisme qui n’est qu’un moment de l’évolution du capitalisme ? Sur ce point, force m’est de constater que rares sont les structures politiques à la gauche du PS qui dénoncent le capitalisme comme tel. C’est d’ailleurs le discours contre le néolibéralisme qui a soudé le « non » de gauche au TCE. Pas une remise en cause radicale du système. Or, il est manifeste que le capitalisme est à l’origine à la fois de la question sociale et de la question écologique ; - contre le productivisme ou simplement pour diminuer les excès de nos modes de consommation ? Est-on prêt à aller jusqu’au bout de l’analyse et accepter cette réalité selon laquelle il n’y a pas de sortie du productivisme sans sortie du capitalisme ? Il n’y a pas de remise en cause des modes de consommation sans contrôle de la production. Aujourd’hui, ceux qui décident de ce qui est produit décident de ce qui est consommé. Une critique du mode de consommation se réduit à de l’incantation et ne conduit qu’à une impasse si elle n’implique pas une critique des finalités et des modes de production ; - contre les causes des nuisances ou seulement contre les nuisances ? Il n’y a pas d’arrêt aux nuisances, à l’exploitation du vivant, à la dégradation de la biodiversité et à l’épuisement des ressources naturelles sans passage d’un système fondé sur la valeur d’échange à un système fondé sur la valeur d’usage. Le système actuel ignore le coût des usages qu’il fait des ressources et des écosystèmes. Invoquer l’écologie sans remettre en cause ceux qui sont à l’origine des maux qu’on dénonce et les logiques qui les animent, c’est réduire l’écologie à un argument électoral. C’est faire du capitalisme vert. C’est refuser une solution durable aux problèmes écologiques. On ne peut pas être écologiste et accepter le capitalisme ; - pour le nucléaire ou pour les économies d’énergie et les énergies alternatives ? PS et PCF ont soutenu inconditionnellement le tout nucléaire français qui implique une société sécuritaire, qui nous a fait perdre des dizaines sinon des centaines de milliers d’emplois dans le secteur des économies d’énergie et des énergies alternatives (l’Allemagne et l’Autriche nous le prouvent) et qui compromet gravement l’avenir des générations futures. Ce ne sont pas les formules ambiguës de la phraséologie des 125 propositions qui offrent à cet égard un choix clair et des certitudes sur les engagements ; - contre le nucléaire militaire et pour la sortie de la France de l’OTAN ou le refuge dans des formules qui laissent le choix aux autres et permet de ne pas en faire ? Sur ces questions majeures, les 125 propositions n’apportent pas davantage de réponse claire ; - pour une Europe puissance érigée en forteresse ou pour une Europe solidaire et ouverte ? Là aussi, on est en droit d’exiger des choix clairs de la part de gens qui n’ont pas remis en cause les lois Pasqua lorsqu’ils en ont eu l’occasion et qui, au contraire, les ont renforcées. C’est le gouvernement PS-PCF-Verts qui a donné une base légale au fichier créé en toute illégalité par Pasqua ; - pour le centralisme et l’impérialisme culturels ou pour la diversité des langues et des cultures en France, en Europe et dans le monde? L’hostilité de Mélenchon à la diversité culturelle, son refus de voir la France ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires justifient que la question soit posée ; - pour la construction d’une véritable alternative de gauche ou pour la préparation d’une simple alternance ? La question de la stratégie est centrale si on veut éviter de construire des coalitions qui, une fois arrivées au pouvoir, se résignent au « principe de réalité ». Et caricaturer cette exigence en la qualifiant de « posture protestataire » n’est pas une manière satisfaisante de répondre aux problèmes que pose le pouvoir. Certes, « se refuser à toute idée de pouvoir, c’est finir par s’accommoder de celui qui est en place » (O. Besancenot, préface à Evolution et révolution d’Elisée Reclus, 2008), mais le pouvoir n’est pas une fin en soi pour celles et ceux qui refusent de confondre engagement politique et activité professionnelle. L’accès au pouvoir ne peut déboucher sur la transformation que s’il s’accompagne d’un surgissement populaire puissant, comme 1936 nous en a fourni un exemple d’ailleurs incomplet. La liste est longue des questions majeures qu’il faut clarifier faute de quoi l’incohérence d’un projet ne permettra pas de construire une unité durable et ne servira qu’à faire illusion le temps d’un scrutin, fut-il européen. RMJ
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 22 Avr 2009, 00:02

Entretien avec Jean-Luc Mélenchon dans le Magazine La décroissance Lundi, 20 Avril 2009

1) Que pensez-vous des idées de la décroissance et d'antiproductivisme ?

Je n'ai jamais cru que la croissance du PIB était une mesure neutre. Dans les années 1970 cet indicateur faisait déjà l'objet de rudes critiques pour son indifférence au contenu social de la production et de l'échange. Plus tard, je crois avoir vite compris qu'il n'était guère pertinent non plus pour mesurer le degré de développement humain. Dès 1991, dans mon livre «A la conquête du Chaos» je propose que l'action gouvernementale soit pilotée sur la base de l'indicateur de développement humain que le PNUD venait de mettre au point, en intégrant les objectifs du «développement durable», sur la base d'une lecture du rapport de madame Brundtland que j'avais faite dans une édition canadienne ! Ces concepts furent introduits dans le texte de congrès de la «gauche socialiste» que j'avais rédigé pour le congrès de Bordeaux du PS en 1992. Au conseil général de l'Essonne j'ai ainsi rendu majoritaire un temps l'idée de bâtir les politiques sectorielles à partir d'un indicateur de ce type. Pour autant, je ne crois pas non plus que le mot d'ordre de décroissance suffise à rendre compte de l'ensemble des nécessités de rupture dans notre mode de développement. Mais j'admet la force d'interpellation du terme et donc son contenu heuristique. Je suis donc attentif à ce que les points de vue exprimés sous cette terminologie ne soient pas éliminés du débat ou de ma propre réflexion.

Notez que dès ses premiers pas le Parti de Gauche a affirmé sa volonté de rompre avec le productivisme. Nous ne sommes pas d'accord pour continuer à proposer de produire n'importe quoi, n'importe comment, en créant des besoins qui n'existent pas, en fabriquant des surproductions que l'on étanche ensuite par de la dette privée toujours augmentée, alors que les besoins sociaux et culturels élémentaires du plus grand nombre ne sont pas couverts.

Nous avons donc entrepris notre bifurcation idéologique. Le Parti de gauche est, à sa manière républicaine un parti partie prenante de l'écologie politique. Non dans le but de prendre des voix aux partis écologistes. Notre ambition est plutôt d'étendre notre compréhension de la réalité de notre temps et de radicalement changer la société, la production et les modes de consommation. On ne peut le faire sans penser l'humanité dans son écosystème. Je veux indiquer qu'avec nous, arrive une nouvelle forme de l'approche écologique, l'écologie républicaine. Celle-ci formule l'idée qu'il existe un intérêt général commun à tous les êtres humains : la protection et la culture de l'environnement et de l'écosystème qui rend la vie humaine possible. Cet intérêt général est fondateur d'une légitimité de la contrainte légale au nom de la maintenance vitale de l'écosystème. Cela signifie qu'une classe étendue de domaines entre dans le champ de l'action politique, de la délibération et de la loi. En même temps, dans la mesure où le thème entre dans le domaine de la délibération raisonnée, cela exclut bien sûr les approches écologiques de type millénariste ou mystique. Non seulement l'écologie politique ne nous paraît jouable qu'au prix de la laïcité de l'espace public mais j'ajoute que je ne partage pas les a priori contre les sciences, les techniques et l'idée de progrès du savoir que professent certains écologistes que j'ai pu rencontrer. Il s'agit ici d'une écologie des lumières si je peux me permettre cette expression. Je persiste donc à penser que la solution de nos problèmes est dans l'extension des savoirs et le renouvellement des techniques autant que dans la seule prise de conscience de la nécessité de vivre autrement. Enfin, nous nous distinguons aussi d'une partie des écologistes en ceci que nous avons la ferme conviction qu'on ne sortira pas de la crise écologique sans rupture avec le capitalisme. Un certain environnementalisme qui postule l'écologie comme « ni de droite ni de gauche », incarné aux élections européennes par les listes de Cohn-Bendit, est encore plus illusoire aujourd'hui qu'hier. Car le lien est désormais manifeste entre la nature capitaliste du mode actuel de développement et la gravité de la crise écologique.

2 ) Seriez-vous prêt à défendre des revendications comme l'abandon des programmes autoroutiers, le démantèlement des grandes surfaces, l'interdiction de la publicité à l'école ou l'adoption d'un revenu Maximum autorisé... ?

J'ai déjà défendu certaines de ces idées de longue date. Je pense en particulier à l'interdiction de la présence de la publicité à l'école que j'ai décidée comme ministre de l'enseignement professionnel, par exemple en interdisant le jeu boursier du CIC « les Masters de l'économie » dans les filières professionnelles et de BTS. Au-delà de l'école, je suis favorable à une décontamination publicitaire de l'espace public. En marchandisant l'espace public, la publicité le privatise et le met au service des intérêts de quelques uns, les firmes capitalistes, qui imposent leurs messages à tous. C'est pourquoi les mouvements antipub, injustement criminalisés, contribuent à défendre l'intérêt général. Derrière l'invasion publicitaire c'est la question d'une laïcité étendue qui est posée. Le mercantilisme qui enferme les populations dans la domination des marques et creuse les inégalités est une forme de communautarisme tout aussi dangereuse que l'ethnicisme, l'intégrisme religieux ou le régionalisme. C'est aussi un enjeu de partage des richesses car la publicité est devenue dans certains secteurs une source d'immense gaspillage financier, je pense par exemple aux télécoms, au détriment de la satisfaction des besoins élémentaires du plus grand nombre. Je crois de plus que l'idée même de publicité doit être interrogée. Comment ne pas voir sa place centrale dans la production méthodique des frustrations qui sont à la base de l'extension du productivisme et fournissent l'implicite légitimité de sa domination. Intellectuellement lié au stoïcisme, je me fais un devoir de vous citer Sénèque pour appuyer ce constat moderne: «les besoins naturels sont bornés. Ceux qui naissent d'une opinion fausse n'ont pas où s'arrêter; le faux en effet n'a pas de limite». Ainsi en va-t-il selon moi des désirs fabriqués par la publicité.

Quant au revenu maximum autorisé, le Parti de Gauche en a formulé sa propre déclinaison parmi les 29 mesures d'urgence face à la crise adoptées lors de notre congrès de Limeil Brévannes le 1er février. Nous sommes pour imposer un écart maximum de 1 à 20 entre les plus bas et les plus hauts salaires dans chaque entreprise. Même si nous sommes aujourd'hui le seul parti parlementaire à défendre ce plafonnement des hauts revenus, je pense qu'il s'agit d'une revendication sociale et démocratique qui peut emporter l'adhésion du plus grand nombre. Et d'un levier important de partage des richesses.

Les programmes autoroutiers et les grandes surfaces posent notamment la question du tout automobile dans nos modes de vie. L'automobile devra radicalement changer. Je ne pense pas qu'on pourra complètement s'en passer. Est-ce le même débat si elles prennent leur énergie dans les piles à combustibles et en particulier celles à hydrogène ? Reste que s'impose tout de suite un rééquilibrage urgent et massif entre le routier et le rail. La condition de base pour cela est de stopper la libéralisation ferroviaire actuelle qui est une machine à augmenter le nombre de camions. La relocalisation de la production au plus prés des besoins sociaux sera aussi un levier de long terme pour limiter le routier au strict nécessaire. Quant aux grandes surfaces, je mesure la complexité du sujet avant de trancher. Elles participent d'une logique d'aménagement urbain et d'un système de distribution indissociable du reste du modèle productiviste capitaliste. Il va de soit bien sûr que je suis hostile à leur prolifération sauvage actuellement impulsée par le gouvernement. C'est une fausse réponse à la crise du pouvoir d'achat, tout comme l'obsession du discount qui est une machine à dumping social, sanitaire et environnemental. Pour autant cela ne nous dispense pas d'avoir à dire que la distribution à tous, à prix raisonnable, de produits surs et de qualité pour satisfaire les besoins essentiels n'était pas mieux assurée du temps de la petite boutique du passé! La question d'un autre modèle de distribution n'est pas épuisée par l'hostilité à la prolifération des grandes surfaces.

3) Le PG s'est déclaré contre la construction de la centrale nucléaire de type EPR à Flamanville et pour la sortie du nucléaire. D'un autre côté, vous faites pour les européennes liste commune avec le PC, dont les positions productivistes et nucléophiles sont connus, n'y a t il pas une contradiction politique ? De la même façon quelle est votre position sur la question emblématique des OGM ? Est-ce que cela créé des difficultés avec les positions du PCF ?

Des débats de fond sont ouverts à gauche, notamment sur le nucléaire, entre les partis mais aussi en leur sein. Mais nos divergences ne doivent pas nous faire perdre de vue les objectifs d'intérêt commun que partage aujourd'hui de fait toute l'autre gauche. Reste que le Parti de Gauche a effectivement dénoncé la décision non démocratique de Sarkozy de lancer la construction d'un 2ème EPR à Penly. C'est une surenchère dans la logique du tout nucléaire au détriment de la diversification urgente de nos modes de production d'énergie. La question non résolue des déchets montre qu'y compris avec l'EPR, le tout nucléaire ne donne pas au pays une énergie propre. Il ne permet pas non plus de garantir l'indépendance énergétique puisqu'il nous rend étroitement dépendants des gisements et des cours du principal combustible, l'uranium dont notre sol est dépourvu. De plus, au vu des énormes dérapages financiers de l'EPR soi disant expérimental de Flammanville, il nous semblerait logique de réorienter une partie importante de ces dépenses vers des secteurs socialement utiles et écologiquement responsables. Surtout en plein contexte de crise économique et sociale. Notre parti est favorable à une sortie maîtrisée du nucléaire. Pour ma part je suis certain que nous saurions compenser, avec la géothermie essentiellement, les besoins. Je suis partisan d'un plan de relève énergétique par ce moyen. C'est pourquoi notre parti attache tant d'importance au concept de planification écologique. Gérer la transition d'un modèle a un autre telle est la tache concrète de l'action politique.

Concernant les OGM, face aux risques agricoles et sanitaires aujourd'hui non maîtrisés, le Parti de Gauche défend un moratoire sur leur mise en culture, leur commercialisation et donc aussi leur importation. C'est une position de prudence. Mais je ne lui ferai pas dire ce qu'elle ne veut pas dire. De nombreux camarades pensent que l'accès aux organismes génétiquement modifiés n'est ni pervers, ni mauvais en soi. C'est mon devoir de mentionner leur avis.

4) Vous parlez de "planification écologique", de "volontarisme politique"... Comment ses mots sont perçus dans le climat de dépolitisation ambiant et comment concilier ce souci de planification avec le refus du dirigisme centralisateur ?

Face aux défis de la mutation écologique du mode de production et d'échange à engager, le Parti de Gauche a proposé la mise en œuvre d'une planification écologique. Bien sûr le mot planification est provocateur aujourd'hui. Il a donc une qualité d'interpellation qui nous intéresse. Que veut-il dire au cas précis ? Cela signifie l'organisation à l'échelle qui est celle des problèmes à traiter, celle du long terme d'une transition politique, économique et culturelle. Il s'agit d'organiser de façon démocratique, délibérée et techniquement maîtrisée, la transition du modèle productiviste actuel vers un autre modèle compatible avec la préservation de l'écosystème et la réponse aux besoins sociaux. Selon moi, cette perspective offre une alternative stimulante pour la recherche et l'industrie.

Nous sommes attachés au terme de planification car il pose l'enjeu d'une réorientation globale et radicale de la production, de la consommation et de l'échange. Et la planification, à condition d'être démocratique et porteuse d'implication populaire, peut permettre au peuple de redevenir maître du temps long. Aujourd'hui le temps long de la planète et des populations est dominé par le temps court des marchés, des actionnaires et des médias. La planification écologique doit permettre d'inverser cette domination. L'implication populaire est aussi la condition du succès car les changements de mode de vie induits ne se feront pas sans assumer une nécessaire bataille culturelle de masse face aux normes consuméristes et mercantiles du capitalisme.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Antigone » 22 Avr 2009, 22:28

PG... ça veut dire Parti de Gadgets ?
Ce serait donc une réplique du Parti Radical italien ?... la Chicholina en moins.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede conan » 23 Avr 2009, 20:59

A voir les ambitieux qui se bousculent sur le créneau de l'afFront de gauche, on peut aussi se demander q'il ne s'agirait pas d'un nouvel avatar de Pif Gadget ? Avec Buffet dans le rôle de Hercule, et Mélanchon dans le rôle de Pif le chien ? Et les alternatifs dans le rôle du gadget ! On cherche encore Placid et Muzo. Ah, on me signale qu'on les a trouvés parmi les professeurs d'Attac. Bové se propose pour faire Rahan. :lol:
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 02 Mai 2009, 22:35

M. Mélenchon : "La droite a mis les bottes, les sociaux- démocrates les pantoufles"
LE MONDE | 02.05.09 | 14h38 • Mis à jour le 02.05.09 | 17h44

Toujours en colère contre ses anciens amis du Parti socialiste, Jean-Luc Mélenchon ne cesse de pester contre une gauche trop timide, munie d'un programme en demi-teinte. Le sénateur de l'Essonne, qui a créé son Parti de gauche, entend proposer une ligne de rupture avec le capitalisme, mais via les urnes. Pour lui, la crise économique que traverse le système capitaliste indique qu'"un monde est fini", celui du libéralisme. Candidat du Front de gauche aux européennes, en alliance avec le PCF, il tente d'attirer les électeurs déçus du PS. Et espère faire la différence avec un Olivier Besancenot.

Après un 1er Mai réussi, comment analysez-vous la crise sociale que connaît le pays ? Reflète-t-elle pour vous une colère globale ?
Oui. Mais il faut être lucide sur cette colère. Les gens ont peur de ne pas avoir d'avenir. Ils sont révoltés car ils trouvent que les conséquences de cette crise sont injustes. Mais annoncer tous les jours la révolution, c'est de la manipulation. Il y avait bien plus de violence dans les années 1970. Moi, je vois aujourd'hui un monde qui part en petits morceaux. Et un grand désarroi. Il y a donc une immense disponibilité envers la gauche. Elle est pourtant absente. Voila le drame.

Soutenez-vous la démarche d'Olivier Besancenot qui appelle à une marche nationale des sans-emploi ?
Cela me trouble un peu. Le politique n'a pas à surgir, comme ça, dans le mouvement social, en donnant des consignes. Les syndicats, par leur unité, ont levé le couvercle de la résignation sociale. Notre responsabilité est de lever la résignation politique. Le lien du social au politique n'est pas mécanique. Regardez la Guadeloupe. Ce qu'a fait le LKP est remarquable mais le mouvement social s'est arrêté aux portes du politique. A nous d'offrir une alternative politique plutôt que de faire des surenchères avec les syndicats.

Partagez-vous le pronostic de Dominique de Villepin, celui d'un "risque révolutionnaire" ?
Il voit ça comme un risque ; pour moi, c'est plutôt une chance. Sinon, comment le pays va-t-il sortir du trou noir ? Les gens qui perdent leur travail ont un vécu de bêtes prises au piège ; ils se demandent comment finir de payer la maison ou les études des gamins. Les chefs politiques leur parlent une langue étrangère, tellement loin de la réalité ! Ils se comportent en commentateurs et non en acteurs. La plupart d'entre eux ne sont pas mentalement préparés à cette crise. Ils ont bien vécu les vingt glorieuses du libéralisme. Ils ont du mal à admettre ce qui arrive. Ils sont dans le même état de sidération que celui dans lequel la gauche s'est trouvée après l'effondrement du mur de Berlin : une incapacité à nommer ce qui se passe, à proposer autre chose. Ils ne parviennent pas à comprendre que le monde d'hier est bel et bien fini.

Qui mettez-vous derrière ces "ils" ?
Tous les "importants". Mais d'abord Nicolas Sarkozy. La droite, il faut le reconnaître, a un vrai chef de guerre. Il a le sens des situations de lutte, pense tout en termes de combat, et projette toute son énergie sur un seul objectif : "Profiter de la crise" - ce sont ses mots - pour faire ce qu'il appelle des "réformes structurelles". Il est dans une logique de confrontation sociale. Mais il n'est pas sorti du cadre et sa vision pour la France est très datée : les années Reagan.

François Bayrou annonce qu'il est entré en résistance contre le sarkozysme. Pourrait-il un jour devenir votre allié ?
C'est un homme qui tient tête. Il exprime des valeurs utiles à notre temps. Mais son programme économique est de droite et il ne s'en cache pas. N'oublions pas les leçons de l'histoire : l'illusion centriste a été mortelle pour la gauche partout où elle a été pratiquée en Europe.

C'est un avertissement en direction de vos anciens amis socialistes ?
Ah ! mes amis socialistes. Ils sont toujours entre deux chaises : Martine Aubry est archaïquement sociale-démocrate. Elle vit dans un monde qui n'existe plus : celui du compromis social entre capital et travail dans le cadre de l'Etat nation. Le PS pense que le capitalisme a oublié le social et qu'il suffit d'en mettre un peu pour avoir une société plus juste. Combien de temps cette bulle d'illusions va-t-elle mettre pour éclater ? Quand on vit une récession d'une telle ampleur, on ne peut plus faire croire qu'un petit coup de croissance à l'ancienne suffira à panser les plaies. Je prône l'insurrection civique pour tout changer et organiser la transformation autour de trois axes : la planification écologique, la refondation républicaine et un nouveau partage des richesses.

Dans vos prises de position récentes, vous semblez plus indulgent envers Ségolène Royal...
Ce qui me plaît chez elle, c'est qu'elle cogne. Elle a une forme d'obstination contre Sarkozy qui est plutôt roborative. La gauche ne cogne pas assez, car le parti dominant, le PS, est dans la connivence. Voyez son positionnement européen : des promesses pour une Europe plus sociale incompatibles avec le traité de Lisbonne qu'il soutient comme Sarkozy. Un autre exemple : quand le PS continue à cultiver l'illusion qu'il veut mettre en place une régulation du capitalisme, de quoi parle-t-il ? De l'OMC et du FMI, deux institutions dont le coeur des politiques est le contraire de ce qu'il faut faire !

Vous trouvez la gauche en petite forme face à la droite ?
Hélas, oui. A droite, ils assument la situation, ils se battent. A gauche, le PS est tétanisé. A droite, la relève est flamboyante : Villepin le romantique, Bayrou le Quichotte. La gauche dominante est terne. La droite a mis les bottes, les sociaux-démocrates sont en pantoufles.

L'émiettement de la gauche n'est-il pas une opportunité pour Nicolas Sarkozy ?
Bien sûr que si. C'est la raison pour laquelle j'ai essayé de rassembler ce qu'on appelle l'autre gauche et proposé de bâtir un bloc politique qui assume sa diversité et qui, avec un programme anticapitaliste, essaie de construire une nouvelle majorité politique. Les communistes ont aussi cette vision. Ils ont joué le jeu, pas Besancenot. Le NPA a choisi la voie d'un parti d'avant-garde qui se construit dans la délimitation politique avec le reste de la gauche. Si on avait réussi un rassemblement large, on pouvait espérer passer devant le PS aux européennes et construire un programme de rassemblement de toute la gauche sur une ligne de rupture. Cette perspective est reportée. Mais si, malgré tout, le Front de gauche crée une dynamique et rassemble largement, comme je le vois dans le Sud-Ouest, on aura réussi. Après, mon objectif est de poursuivre ce front, un peu comme Die Linke en Allemagne.

Propos recueillis par Françoise Fressoz et Sylvia Zappi
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Antigone » 03 Mai 2009, 08:52

Nico, on va finir par croire que tu as une photo dédicacée de Mélanchon sur un mur de ta chambre...
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede joe dalton » 05 Mai 2009, 17:47

juste une question!
est ce que quelqu'un sait d'ou ils les thunes ? c'est qui les bailleurs de fond ?
parce que le 1er mai, la qualité de leurs autocollants, tracts, etc... ça doit couter bonbon tout ça !
que je sache, en tant que nouveau parti politique, sans elu, il ne vient pas de l'état ! alors qui finance ?
joe dalton
 

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede kuhing » 05 Mai 2009, 18:26

joe dalton a écrit:juste une question!
est ce que quelqu'un sait d'ou ils les thunes ? c'est qui les bailleurs de fond ?
parce que le 1er mai, la qualité de leurs autocollants, tracts, etc... ça doit couter bonbon tout ça !
que je sache, en tant que nouveau parti politique, sans elu, il ne vient pas de l'état ! alors qui finance ?


la mafia russe sans doute :siffle:
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