Absent dans les médias qui lui préfèrent encore Olivier Besancenot, le candidat du NPA, Philippe Poutou, va avoir l’occasion de se faire connaître. D’abord dans l’émission de Laurent Ruquier samedi soir, puis à i>Télé et LCI en début de semaine prochaine. Avant ces passages télé, l’ouvrier de l’usine de Blanquefort a poursuivi la série des entretiens hebdomadaires du JDD.fr. Dans les locaux du NPA à Montreuil, Philippe Poutou a livré les grandes lignes de son programme. Le nouveau porte-voix du NPA dit ne rien attendre de François Hollande et pointe les désaccords avec Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche.
Jeudi soir, Nicolas Sarkozy a présenté les grandes lignes du plan de sauvetage de la zone euro. Qu’avez-vous pensé de son intervention ?
Il y avait un aspect théâtral, il jouait à Zorro avec toute une mise en scène qui sert uniquement à faire payer les peuples… Jeudi, il nous a refait le coup de juillet où il avait déjà dit : ‘on a trouvé une solution’. La crise est loin d’être finie. Rien n’est réglé. Il y a eu quelques annonces mais on peut s’attendre à un vrai plan d’austérité après la présidentielle
Quels sont les solutions du NPA face à la crise ?
Il est hors de question que ce soit encore la population qui paie. C’est facile à dire, c’est vrai. Mais il faut avoir des moyens pour imposer notre politique. Jusqu’à présent, les gouvernements ont fait payer les populations tout en préservant les plus riches. C’est tout l’inverse qu’il faut faire. Si c’est possible dans un sens, cela doit être possible dans l’autre.
« Nous voulons une économie planifiée au service de la population, directement gérée et contrôlée par elle » . Que proposez-vous concrètement sur la dette par exemple ?
Il y a une mesure d’urgence : arrêter le paiement de la dette. Qui dit payer la dette dit plan d’austérité. Rien que les intérêts de la dette, c’est 48 milliards en 2011. Cette dette est complètement illégitime. D’où vient-elle? Elle est le résultat d’une politique en faveur des plus riches. Il faut faire un audit de la dette.
Si vous ne remboursez plus, qui à l’avenir prêtera à l’Etat français structurellement déficitaire ?
Cela pose la question de la prise en main des banques : il faut saisir les banques et faire une politique en rupture avec la logique capitaliste.
Cela passe par la nationalisation ?
Oui, des nationalisations sans indemnités. Cela ne peut se passer que radicalement. Aujourd’hui, les Etats paient les intérêts de la dette et, d’une manière ou d’une autre, cet argent est pris à la population et donné aux spéculateurs et aux banquiers. C’est ce processus qu’il faut arrêter.
Vous refusez l’économie de marché. Vous voulez une économie administrée? Nous voulons une économie planifiée au service de la population, directement gérée et contrôlée par elle, démocratiquement, dans la plupart des secteurs. Il peut y avoir quelques secteurs marchands mais tout ce qui correspond aux besoins vitaux de la population- la banque, la santé, l’énergie, les transports, l’éducation - doit être dans des ses secteurs non marchands qui ne fonctionnent pas avec une logique de rentabilité.
Avez-vous déjà rédigé votre programme pour 2012 ?
Il se met en place. On va sortir une brochure. Nous n’avons pas les mêmes moyens que les autres donc on prend du retard. Mais le programme politique, on l’a. En plus de l’annulation de la dette, et de la mise en place d’un service public bancaire, il y a l’interdiction des licenciements. L’interdiction des licenciements boursiers [comme le propose Jean-Luc Mélenchon, ndlr], ce n’est pas suffisant. Nous proposons aussi la création d’un fond de sécurité de l’emploi financé par le patronat. Ensuite, il y a l’augmentation du niveau de vie : 300 euros net en plus pour tous, pour les salaires, pour les pensions de retraites, etc. Il y a un minimum vital que l’on fixe immédiatement à 1.600 euros net. On ne peut pas vivre en dessous.
En 2012, vous ferez tout pour faire battre la droite ?
Oui, l’adversaire premier c’est Sarkozy et toute la clique qu’il y a derrière, les Wauquiez, les Hortefeux, les Guéant… Et il est évident que nous ne serons pas spectateurs du deuxième tour. On ne dira pas "l’un ou l’autre on s’en fout". Il faut battre Sarkozy. Mais nous n’avons aucun espoir dans la solution de rechange que représente Hollande.
Pourquoi ?
Le programme du PS s’inscrit totalement dans la logique libérale. Un exemple : les retraites. Ils ne sont même pas capables de dire qu’ils annuleront la réforme Sarkozy. Nous, nous revendiquons le retour au 37.5 annuités et une véritable retraite à 60 ans pour tous, en tenant compte de la pénibilité du travail.
Hollande, c’est quand même la gauche. Vous avez des choses en commun ?
Avec le peuple de gauche oui, on se retrouve dans les mêmes combats. Avec les dirigeants de gauche non. A chaque fois qu’il y a eu alternance, il y avait une continuité de la même politique même si ça se faisait de manière moins forte.
Pour vous, Mitterrand ou Jospin ont-ils trahi le peuple de gauche ?
Oui, il y a eu une trahison de l’espoir, surtout pour Mitterrand. Quand j’étais gamin, mes parents étaient à fond pour Mitterrand et il y avait l’espoir d’un changement. J’avais le poster de Mitterrand et la rose scotchée, mais ça n’a pas duré très longtemps.
Les nationalisations, la cinquième semaine de congés payés, la retraite à 60 ans, il y a eu des avancées… Oui, mais la nationalisation était très limitée. Ils ont largement indemnisé les capitalistes et c’est le début de l’endettement de l’Etat.
Quels sont vos désaccords de fond avec le Front de gauche et son candidat Jean-Luc Mélenchon ?
Mélenchon se dit anti-libéral, nous, nous sommes anticapitalistes. Nous pensons qu’il faut renverser le système capitaliste, pas lui. Et au Front de gauche, ils défendent l’idée qu’il est possible de gouverner avec le PS. Peut-être que Mélenchon, lui, n’ira pas. Sauf qu’il a déjà été dans un gouvernement et il n’en a pas tiré un bilan négatif. Est-il possible de gouverner avec le PS et mener une politique contre les capitalistes? Non. Si le PS arrive au pouvoir, nous aurons besoin de constituer une opposition à gauche, en rupture avec le PS.
Etes-vous favorable à la proposition de Jean-Luc Mélenchon d’un référendum sur le nucléaire ?
Consulter la population c'est normal. Mais que dira le Front de gauche : oui ou non au nucléaire ? Et le PS ? Nous, nous pensons qu’il faut arrêter le nucléaire dans les dix ans qui viennent.
D’une manière plus générale, le changement arrivera par la rue ou par les urnes ?
Par la rue. Mélenchon pense qu’on peut changer la société par les urnes, nous non. Il faut que la population intervienne directement et se batte, un peu comme les Indignés en Grèce.
Alors pourquoi se présenter en 2012 ?
Nous n’avons pas l’espoir d’être élu mais il faut qu’on participe parce qu’on a des choses à défendre. C’est une tribune pour nous et le moyen de faire entendre la voix des opprimés. Parce qu’on est salarié, nous sommes les seuls à pouvoir dire des choses.
Selon les sondages, dans les intentions de votes, vous oscillez entre 0 et 1%. Est-ce que votre campagne patine ?
Non, c’est archi-logique. Comment peut-on faire 5% si je ne suis pas connu et que je ne passe pas à la télé. C’est un cercle vicieux.
Au sein du NPA, vous êtes très divisés. Certains vous trouvent dans une logique trop isolationniste… Tout cela ne joue-t-il pas sur la dynamique de campagne ?
Bien sûr. On vit une période difficile. Il y a plein de débats entre nous, de choses que l’on n’arrive pas à résoudre. La construction d’un parti large s’avère plus compliquée que ce qu’on avait pensé. Entre l’espoir qu’on avait il y a trois ans et ce qu’on est aujourd’hui, il y a une grosse déception. Nos idées reposent sur la lutte, à partir du moment où nous n’avons pas de luttes sociales, nous avons des soucis. Nous sommes en difficulté mais on ne lâche pas l’idée qu’il faut qu’on soit un parti anticapitaliste large. On ne s’isole pas. On participe à plein de mouvements unitaires. Mardi nous serons à Nice, avec le PG, le PCF…
Pour vous, est-ce que le vote FN incarne un vote contestataire ?
Non, c’est un vote de démoralisation, pas de contestation. Les Le Pen arrivent à entretenir l’illusion qu’ils sont différents des autres. Ce sont des politiciens comme les autres, ils méprisent les ouvriers, comme les autres. Comment peuvent-ils attirer les voix des pauvres alors qu’ils les méprisent ? Le vote Le Pen est un vote de désespoir. Pour eux, le responsable, c’est le jeune ou l’immigré alors que le responsable, c’est le banquier, le spéculateur, le salaud d’en haut. Marine Le Pen n’est pas une politique maladroite mais elle peut être con comme sur l’histoire du prénom de l’enfant de Nicolas Sarkozy. Les licenciements, les salaires, qu’est-ce qu’elle en pense ? Elle ne dit jamais rien dessus.
Quel est votre objectif pour 2012 ?
Avoir les 500 signatures, c’est notre premier tour à nous. Là, nous ne sommes pas loin des 200. Une grande partie de l’énergie militante aujourd’hui est destinée à cette collecte. Si on ne peut pas être candidat, cela posera le problème de la démocratie en France et pour nous ce sera un obstacle de plus alors que nous représentons un courant d'opinion qui existe dans ce pays, même s'il est aujourd'hui minoritaire.
Dans un entretien au JJD, Philippe Poutou, candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) à la présidentielle présente les grandes lignes de son programme. Il dit ne placer "aucun espoir" en Hollande et exprime ses désaccords avec Mélenchon.
"Il est hors de question que ce soit encore la population qui paie. C’est facile à dire, c’est vrai. Mais il faut avoir des moyens pour imposer notre politique." A elle seule, cette observation de Philippe Poutou résume, dans un raccourci saisissant, les exigences du Nouveau parti anticapitaliste (NPA)... et sa difficulté à les voir se réaliser.
Dans un long entretien au JDD, le candidat du NPA à la présidentielle évoque les mesures qu'il prendrait s'il était président de la République. Première décision radicale : "arrêter le paiement de la dette". Pour faire bonne mesure, il préconise, dans la foulée, la nationalisation des banques "sans indemnités".
Avec le candidat Poutou, finie l'économie de marché ! "Nous voulons une économie planifiée au service de la population, directement gérée et contrôlée par elle, démocratiquement, dans la plupart des secteurs", assure-t-il, en concédant "quelques secteurs marchands".
" 300 euros net en plus pour tous "
Dans le domaine de l'emploi, le programme du NPA introduit "l'interdiction des licenciements". Il va donc beaucoup plus loin que Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche, favorable à l'interdiction des "licenciements boursiers". "Ce n’est pas suffisant", rétorque M. Poutou.
"Mélenchon se dit anti-libéral, nous, nous sommes anti-capitalistes. Nous pensons qu’il faut renverser le système capitaliste, pas lui", précise le candidat du NPA.
Sur le terrain du pouvoir d'achat, le candidat d'extrême gauche se prononce pour une augmentation de "300 euros net en plus pour tous, pour les salaires, pour les pensions de retraites, etc." "Il y a un minimum vital que l’on fixe immédiatement à 1 600 euros net. On ne peut pas vivre en dessous", précise-t-il.
" L’adversaire premier c’est Sarkozy "
M. Poutou, qui est ouvrier dans l'industrie automobile, considère que "le programme du PS s’inscrit totalement dans la logique libérale."
Même s'il n'affiche "aucun espoir dans la solution de rechange que représente Hollande", il assure que, pour le NPA, "l’adversaire premier c’est Sarkozy". Conclusion de ce double postulat politique : "il est évident que nous ne serons pas spectateurs du deuxième tour. On ne dira pas 'l’un ou l’autre on s’en fout'".
L'annonce de ce refus de neutralité, alors que l'extrême gauche croit plus au pouvoir de la rue qu'à celui des urnes, préfigure, sans doute, le soutien que le NPA pourrait apporter à François Hollande dans l'hypothèse d'une confrontation avec Nicolas Sarkozy.
Cette position est aussi en rupture avec celle adoptée, généralement, par le parti trotskiste concurrent du NPA : Lutte ouvrière.
.....Et que fait le gouvernement pour y remédier ? Rien. Les yeux rivés sur le triple A et affolé à l’idée de taxer davantage les riches, son électorat naturel, il cherche comment récupérer encore de l’argent en continuant d’accabler les moins bien nantis. De mesures d’austérité en mesure d’austérité, rien n’est suffisant. Mais la solution se profile, comme l’a déclaré anonymement un ministre au JDD : « Si les choses tournent mal, nous devrons baisser les retraites ainsi que les salaires des fonctionnaires » ! Voilà tout est dit et il ne faudra pas compter sur le résultat des élections pour que cela change. Le système est malade et c’est incurable.
Dominique Angelini ANGELINI Dominique
* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 121 (27/10/11).
"Le système est malade, c'est incurable..." "Le résultat des élections ne changera rien ...."
ça on le sait depuis longtemps. Mais alors vous vous présentez pourquoi à ces élections et surtout vous proposez quoi comme perspective concrète au NPA ?
.....Et que fait le gouvernement pour y remédier ? Rien. Les yeux rivés sur le triple A et affolé à l’idée de taxer davantage les riches, son électorat naturel, il cherche comment récupérer encore de l’argent en continuant d’accabler les moins bien nantis. De mesures d’austérité en mesure d’austérité, rien n’est suffisant. Mais la solution se profile, comme l’a déclaré anonymement un ministre au JDD : « Si les choses tournent mal, nous devrons baisser les retraites ainsi que les salaires des fonctionnaires » ! Voilà tout est dit et il ne faudra pas compter sur le résultat des élections pour que cela change. Le système est malade et c’est incurable.
Dominique Angelini ANGELINI Dominique
* Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 121 (27/10/11).
"Le système est malade, c'est incurable..." "Le résultat des élections ne changera rien ...."
ça on le sait depuis longtemps. Mais alors vous vous présentez pourquoi à ces élections et surtout vous proposez quoi comme perspective concrète au NPA ?
Comme Poutou l'a dit au JDD : faire de la propagande (fonction tribunicienne classique chez les léninistes) et pouvoir de la rue pour renverser le capitalisme...
Nico37 a écrit: Mais alors vous vous présentez pourquoi à ces élections et surtout vous proposez quoi comme perspective concrète au NPA ?
Comme Poutou l'a dit au JDD : faire de la propagande (fonction tribunicienne classique chez les léninistes) et pouvoir de la rue pour renverser le capitalisme...
le problème est que pour renverser le capitalisme il faut le remplacer par une autre façon de fonctionner socialement. Et là, ce qu'avance le NPA est loin d'être précis. Oui, Il y a bien la mise en place d'une banque centrale européenne ...
Nico37 a écrit: Mais alors vous vous présentez pourquoi à ces élections et surtout vous proposez quoi comme perspective concrète au NPA ?
Comme Poutou l'a dit au JDD : faire de la propagande (fonction tribunicienne classique chez les léninistes) et pouvoir de la rue pour renverser le capitalisme...
le problème est que pour renverser le capitalisme il faut le remplacer par une autre façon de fonctionner socialement. Et là, ce qu'avance le NPA est loin d'être précis. Oui, Il y a bien la mise en place d'une banque centrale européenne ...
Certes mais nous non plus, faut pas confondre programme de transition et société communiste...
Nico37 a écrit: Certes mais nous non plus, faut pas confondre programme de transition et société communiste...
Nous non plus ?
Parle pour toi.
En ce qui nous concernent dans notre collectif anarchiste la perspective de grève générale illimitée unificatrice qui débouche dans les délais les plus brefs vers la prise des pôles de production pour créer et distribuer directement sans échanges marchands et selon une coordination horizontale est au centre des débats.
Et j'espère qu'à la CGA ces perspectives sont aussi claires pour au moins une bonne partie de ses membres..
Quant à confondre "programme de transition" et "société communiste", je ne comprends pas bien le sens de ta remarque. Personnellement je suis opposé à tout "programme de transition" donc je ne vois pas avec quoi je pourrais le confondre. Et, J'espère que ceux et celles qui se réclament de l'anarchisme social pensent comme moi au moins dans le principe.
Nico37 a écrit: Certes mais nous non plus, faut pas confondre programme de transition et société communiste...
Nous non plus ?
Parle pour toi.
En ce qui nous concernent dans notre collectif anarchiste la perspective de grève générale illimitée unificatrice qui débouche dans les délais les plus brefs vers la prise des pôles de production pour créer et distribuer directement sans échanges marchands et selon une coordination horizontale est au centre des débats.
Et j'espère qu'à la CGA ces perspectives sont aussi claires pour au moins une bonne partie de ses membres..
Quant à confondre "programme de transition" et "société communiste", je ne comprends pas bien le sens de ta remarque. Personnellement je suis opposé à tout "programme de transition" donc je ne vois pas avec quoi je pourrais le confondre. Et, J'espère que ceux et celles qui se réclament de l'anarchisme social pensent comme moi au moins dans le principe.
Ensuite il se passera ce qui se passera.
PPPfff, arrête de faire ton Michel... Il n'y a même pas besoin d'être anarchiste pour avancer de telles propositions compte tenu qu'il faudra bien continuer à vivre mais si ça sera un peu chaotique au début Il y a de véritables questions concernant la société sans classe ni Etat : quel devenir pour la psychiatrie et les prisons (plus de 100.000 personnes au bas mot), comment démanteler les centrales nucléaires et les armes de guerre (type porte-avions, sous-marins ou encore missiles) ou encore comment construire, par ex., des rames de trams ou des bus par 100aines quand rien aujourd'hui n'est entièrement fait sur place et que les savoirs-faire sont partiellement disséminés si ce n'est disparus Ni nous ni le NPA n'a de réponses a priori, et ce n'est peut être pas plus mal (je n'irai pas jusqu'à dire " il se passera ce qui se passera " ) mais ça ne doit pas empêcher la réflexion prospective...
Nico37 a écrit: Certes mais nous non plus, faut pas confondre programme de transition et société communiste...
Nous non plus ?
Parle pour toi.
En ce qui nous concernent dans notre collectif anarchiste la perspective de grève générale illimitée unificatrice qui débouche dans les délais les plus brefs vers la prise des pôles de production pour créer et distribuer directement sans échanges marchands et selon une coordination horizontale est au centre des débats.
Et j'espère qu'à la CGA ces perspectives sont aussi claires pour au moins une bonne partie de ses membres..
Quant à confondre "programme de transition" et "société communiste", je ne comprends pas bien le sens de ta remarque. Personnellement je suis opposé à tout "programme de transition" donc je ne vois pas avec quoi je pourrais le confondre. Et, J'espère que ceux et celles qui se réclament de l'anarchisme social pensent comme moi au moins dans le principe.
Ensuite il se passera ce qui se passera.
PPPfff, arrête de faire ton Michel... Il n'y a même pas besoin d'être anarchiste pour avancer de telles propositions compte tenu qu'il faudra bien continuer à vivre mais si ça sera un peu chaotique au début Il y a de véritables questions concernant la société sans classe ni Etat : quel devenir pour la psychiatrie et les prisons (plus de 100.000 personnes au bas mot), comment démanteler les centrales nucléaires et les armes de guerre (type porte-avions, sous-marins ou encore missiles) ou encore comment construire, par ex., des rames de trams ou des bus par 100aines quand rien aujourd'hui n'est entièrement fait sur place et que les savoirs-faire sont partiellement disséminés si ce n'est disparus Ni nous ni le NPA n'a de réponses a priori, et ce n'est peut être pas plus mal (je n'irai pas jusqu'à dire " il se passera ce qui se passera " ) mais ça ne doit pas empêcher la réflexion prospective...
Je ne t'attaquais pas personnellement, donc merci de ne pas le prendre sur ce terrain.
Il n'y a pas besoin d'être anarchiste pour proposer la destruction immédiate du capitalisme pour passer immédiatement à une société, sans Etat, non marchande , coordonnée horizontalement ? Parfait. Je suis donc avec ces "non-anarchistes" là.
"Il y a de véritables questions concernant la société sans classe ni Etat" je n'en doute pas, et alors ?
il est logique que je te réponde, ne le prend pas pour toi Par ailleurs, notre différence dans ce cas précis c'est de théoriser ; à moins que tu penses que le restant de la population (moins les militants anticapitalistes donc) vont " appliquer " la loi de la la jungle ou vivre en micro communauté lorsque le capitalisme va s'effondrer Par contre je pense que notre discussion actuelle n'a rien à voir avec le NPA, je te propose donc de scinder le topic en deux... ou de le fusionner avec un topic " mort " au sujet approchant (propos en mp ou sur le topic de modération pour ne pas allourdir la lecture)
J'avoue ne pas comprendre ce que tu dis ( jungle ...) Le rapport entre cette discussion et le NPA c'est l'objectif. Le NPA n'a pas d'objectif révolutionnaire. Je maintiens que les anarchistes en ont un immédiat, réaliste et concret : grève générale illimitée > coordination horizontale > prise rapide des pôles de production > distribution gratuite des biens et services créés selon le principe : chacun-e fait ce qu'il-elle sait et veut faire pour le projet commun et utilise ce dont il estime avoir besoin.
kuhing a écrit:J'avoue ne pas comprendre ce que tu dis ( jungle ...) Le rapport entre cette discussion et le NPA c'est l'objectif. Le NPA n'a pas d'objectif révolutionnaire. Je maintiens que les anarchistes en ont un immédiat, réaliste et concret : grève générale illimitée > coordination horizontale > prise rapide des pôles de production > distribution gratuite des biens et services créés selon le principe : chacun-e fait ce qu'il-elle sait et veut faire pour le projet commun et utilise ce dont il estime avoir besoin.
Le NPA défend la même chose, « De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » tiré de... la Critique du programme de Gotha de Karl Marx