Parti de Gauche - Front de gauche (2012)

Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 10 Oct 2012, 23:40

Le peuple « mal-traité », ils ont osé ! (Groupe FDG au Conseil général du 94)

Ce mardi 9 octobre 2012, les parlementaires ont adopté à l’Assemblée Nationale le pacte budgétaire européen instaurant « la règle d’or » d’équilibre budgétaire avec 477 voix POUR, 70 voix CONTRE, et 21 abstentions.

Ainsi les 70% de Français qui souhaitent être consultés par voie de référendum sur ce pacte, dont l’application aura des conséquences sur leur avenir, n’ont pas été entendus, ni même les 80 000 citoyens qui ont défilé le 30 septembre à Paris. La démocratie a aujourd’hui véritablement été mise à mal, c’est un très mauvais signe envoyé par le gouvernement.

L’impact du traité budgétaire sur les collectivités est lourd de conséquences pour les financements de la protection sociale et pour le principe de libre administration des collectivités territoriales.

Dans notre département plus d’une centaine de personnalités, syndicalistes, responsables associatifs, élu(e)s, acteurs de la vie culturelle et sportive de diverses sensibilités politiques s’est également exprimée pour la tenue d’un referendum.

L’adoption du traité Sarkozy/Merkel a donc été réalisée grâce à une large majorité UMP/PS, seuls le groupe Groupe de la gauche démocrate et républicaine (Front de Gauche) et une grande partie du groupe EELV ont voté contre.

Si la démocratie, l’exigence du peuple a été honteusement bafouée, rien n’est gravé dans le marbre.

Les élu(e)s Front de Gauche du Conseil général du Val-de-Marne n’entendent pas baisser les bras. Ils vont s’employer dans les jours qui viennent à continuer de combattre ce traité de super austérité qui va à l’encontre des besoins des peuples européens, et à promouvoir les choix pour une autre Europe.

Une Europe de la justice sociale privilégiant la relance économique par la croissance, la relance de l’emploi par l’investissement et la recherche.

Tout ne fait que commencer, une Europe solidaire, écologique est démocratique est possible !
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 12 Oct 2012, 00:47

Renvoi en mars du procès du " faux tract " de Mélenchon 11-10 AFP

Le tribunal correctionnel de Béthune (Pas-de-Calais) a renvoyé jeudi au 28 mars 2013 le procès de l'affaire du "faux tract" de Jean-Luc Mélenchon lors de la campagne des législatives et dans laquelle est citée la présidente du Front national Marine Le Pen. (c) Afp
BETHUNE (AFP) - Le tribunal correctionnel de Béthune (Pas-de-Calais) a renvoyé jeudi au 28 mars 2013 le procès de l'affaire du "faux tract" de Jean-Luc Mélenchon lors de la campagne des législatives et dans laquelle est citée la présidente du Front national Marine Le Pen.

Dans le cadre de cette procédure qui se fait par citation directe, Jean-Luc Mélenchon a aussi impliqué deux nouveaux membres de l'entourage de Marine Le Pen qu'il accuse d'avoir pris part à la distribution des tracts, après leur identification sur des photos prises par des militants du Front de gauche.

Les deux dossiers seront donc jugés en même temps le 28 mars.

L'avocat de Marine Le Pen, Wallerand de Saint-Just, a précisé au cours de l'audience qu'il n'était "pas demandeur" de ce renvoi.

"M. Mélenchon a suivi la voie de la citation directe, c'est à dire que normalement il avait tous les éléments matériels pour faire condamner Mme Le Pen. En réalité, il n'y a aucun élément", a-t-il déclaré en sortant de l'audience.

L'avocat a dénoncé une "instrumentalisation de la justice" et regretté de n'avoir "aucune pièce" de la partie adverse, répétant que sur le plan juridique l'infraction de montage ne tenait pas.

M. Mélenchon fait citer Mme Le Pen pour "manoeuvre frauduleuse" et publication d'un montage sans le consentement de l'intéressé, des délits punis d'une peine maximale d'un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende.

Fin mai, les équipes de Mme Le Pen avaient distribué un tract comportant la photo de M. Mélenchon et reproduisant l'une de ses phrases prononcées lors d'un discours à Marseille le 14 avril : "Il n'y a pas d'avenir pour la France sans les Arabes et les Berbères du Maghreb".

Le tract sur fond vert, la couleur de l'Islam, comportait également la mention "Votons Mélenchon" et sa traduction dans un arabe approximatif.

"Il y eu prise en flagrant délit par des militants du Front de gauche (...) En plus Mme Le Pen a avoué. Donc cette affaire est bouclée", a affirmé Me Raquel Garrido, avocate de Jean-Luc Mélenchon.

"La seule sanction susceptible d'être compréhensible, c'est l'inégibilité", a poursuivi Me Garrido. "J'espère que la sanction sera à la hauteur de l'enjeu démocratique", a poursuivi l'avocate, qui a précisé faire l'objet de poursuites pour diffamation de la part de la présidente du Front national.

L'élection du socialiste Philippe Kemel dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais aux législatives fait l'objet d'un recours devant le Conseil constitutionnel déposé par le Front national, après la défaite au deuxième tour de Marine Le Pen.

La citation directe permet à la victime de saisir directement le tribunal, en versant une somme d'argent, la consignation.
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 13 Oct 2012, 00:43

On comprend que l'UE n'ait pas reçu le prix nobel d'économie tant sa politique aggrave la crise et le chômage.
Certes, l'Union européenne a garanti la paix aux marchés financiers, aux spéculateurs et aux profits bancaires. Mais ne mène-t-elle pas une guerre contre les peuples qui la composent et leurs droits sociaux ? Dans ces conditions, autant lui accorder aussi le prix Nobel de littérature pour la qualité littéraire de ses traités.
Le comité Nobel mérite quant à lui, le prix de l'humour noir.

Jean-Luc Mélenchon, 12/10/12
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 14 Oct 2012, 00:36

Dans le Puy-de-Dôme, le Front de Gauche attire une centaine de nouveaux adhérents, dont Alain Laffont figure emblématique de l'extrème gauche Brigitte CantePublié 11/10

Sur les terres du député André Chassaigne, le mouvement politique de Jean-Luc Mélenchon tente d'élargir sa base et de rassembler les forces de gauche... à la gauche du Parti Socialiste.

Dès sa création en 2009, le Front de Gauche regroupe trois organisations : Le PCF, le Parti de Gauche et la Gauche Unitaire. Depuis le mois dernier, iune nouvelle composante, la Gauche anti-capitaliste, fraction du NPA, vient de rejoindre l'organisation de Jean-Luc Mélenchon dans le Puy-de-Dôme : Une centaine de nouveaux adhérents, dont Alain Laffont... figure emblématique de l'extrème gauche à Clermont-Fd, et Francis Vergne militant syndical dans le monde enseignant.
Alain Laffont, conseiller municipal à Clermont-Fd, a longtemps incarné le NPA d'Olivier Besancenot. C'est un militant connu également pour son combat contre l'incinérateur. Déçu par le NPA, il adhère aujourd'hui à la démarche du Front de Gauche : " Avec mes amis, nous avons tout fait pour rassembler la gauche de la gauche. Le NPA a malheureusement trahi cet objectif, dans les luttes et dans les élections."
Le Front du Gauche compte désormais un millier de militants dans le Puy-de-Dôme avec un mot d'ordre : Se mobiliser contre l'austérité.


Sur les terres du député André Chassaigne, le Front de Gauche grandit et vient de recruter une centaine de nouveaux adhérents à la gauche de la gauche

Alain Laffont, militant actif sur les réseaux sociaux, a salué à sa manière la nouvelle victoire de Hugo Chavez.

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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 14 Oct 2012, 16:18

Le changement argentin sans tango

J’ai trouvé Buenos Aires dans une ambiance politiquement active. Du côté du gouvernement l'action réformatrice bat son plein.

Les commentateurs locaux estiment que, sur bien des sujets, le gouvernement est « plus à gauche » que la société. Je pense que c'est vrai sur le plan des réformes démocratiques et du développement des droits individuels. La loi qui donne le droit de vote à 16 ans sera sans doute adoptée avec une majorité large. Mais il n'est pas du tout assuré qu'il en aille de même avec la loi donnant le droit de vote aux étrangers du moment qu'il résident en Argentine de façon continue depuis au moins deux ans ! On ne peut cependant jurer de rien. En effet on avait aussi annoncé beaucoup de difficultés à propos de la loi qui supprima le régime de retraite par capitalisation. Il n'en fut rien. Des millions de gens ont accepté de revenir à la retraite par répartition parce qu'ils ont constaté qu'au minimum cela stabilisait leur situation et dans bien des cas cela l'améliorait. Dans un autre registre, plus récemment lorsque la loi a changé le statut de la banque centrale argentine pour lui ajouter les responsabilités de la croissance et de l'emploi, la résistance des libéraux a été vite épuisée. Socialement donc, la société argentine a mûri. Les mirages libéraux ne fonctionnent plus ici. Il est vrai qu'ils ont coûté très cher et que l'on n’a pas encore fini d'en panser les plaies.

Côté opposition les sociaux-démocrates et la droite s'agitent de concert. Ils soutiennent en commun une grève de policiers et de gendarmes qui dégage un drôle de parfum. J’ai des raisons de noter cette grève. Pourtant d’autres ont lieu également. Mais elles sont dans un registre plus classique de mouvements sociaux d’opposition au gouvernement, comme dans toutes les démocraties. Reste que les grèves de policiers et gendarmes sont le nouveau mode opératoire des putchs en Amérique du sud. Il y a quelques raisons de penser que l’Argentine de Cristina Kirchner est dans le viseur des impériaux nord-américains et de leurs sbires. On se souvient qu’elle vient de nationaliser la compagnie de pétrole Repsol. Et à présent voici que sa loi sur la libération de la presse va s’appliquer après trois ans de blocage dans les procédures judiciaires. Cette loi attaque directement les privilèges monopolistiques d’un des grands groupes de presse du sous-continent, une institution comme il y en a une dans chaque pays latino. Ici il s’appelle « Clarin ». Ce groupe de presse a jusqu’au sept décembre prochain pour se mettre en règle avec la loi. N’empêche que ça fait quand même beaucoup : une nationalisation du pétrole et un démantèlement de monopole de presse ! Les grandes orgues ont donc commencé leurs beuglements.

Et justement se réunit en ce moment la SIP, la société américaine de presse, une sorte de syndicat qui regroupe la bien-pensance médiatique du continent plus une série de gens dont on se demandent ce qu’il font dans cette réunion comme des anciens présidents de pays de la zone et des groupes de presse espagnols. Parmi ces brillantes personnalités morales, il y a, bien sûr, le merveilleux groupe « El Mercurio » du Chili dont on a appris à l’ouverture des archives de la CIA qu’il avait reçu plusieurs dizaine de millions pour participer, à l’époque, à la déstabilisation de Salvador Allende. On devine que ce n’était ni le seul cas, ni la dernière fois. Combien parmi tous ces héros de la liberté de la presse sont encore sous perfusion ? En tout cas ils n’ont donc pu faire moins que de s’inquiéter des « restrictions croissantes contre la liberté de la presse » en Amérique du sud. Ils ont même fait une liste de pays mis en cause. Quelle surprise : tous les gouvernements de notre gauche sont pointés du doigt : Equateur, Bolivie, Venezuela, et, évidemment, l’Argentine. Assez étrangement si l’on ose dire ce n’est pas dans ces pays que des journalistes sont assassinés mais dans d’autres, dont la liste n’est pas faite. Mais qu’on établirait facilement. Les quarante journalistes assassinés l’an passé dans cette Amérique l’ont été au Mexique, en Colombie et dans d’autres paradis de la liberté de cette sorte.

Cette ambiance montre a quel point les nôtres sont dans le collimateur et quelle vigilance il nous faut avoir. En fait la question des médias et de leur capacité de nuisance contre la démocratie est centrale dans tous les processus de cette nature. La question se posera donc à nous le moment venu. D’une certaine façon nous le savons bien elle est déjà posée. Le déni démocratique qu’est la répétition en boucle des mêmes argumentaires en faveur de toute question touchant l’Europe est présent dans tous les esprits. Mais encore n’est-ce là qu’un effet d’opinion, même si l’on doit dénoncer que les intéressés fassent passer leur manœuvres pour de l’indépendance d’esprit. Mais j’estime que des campagnes moutonnières comme celle qui ont été menées contre Chavez posent des questions d’un ordre différent. Il s’agit clairement d’une campagne internationale. Son origine est clairement visible. Son insertion dans un dispositif de campagne pré-putchiste, favorable au candidat de la droite des socialistes et de l’extrême droite est évidente. Sur place, le croirez-vous, il y avait dix mille journalistes pour « couvrir l’évènement ». En fait ils vinrent commenter la défaite annoncée de Chavez. Beaucoup parmi eux se préparaient aussi à soutenir le putch de droite qui aurait accompagné un résultat serré du type de celui qui fut psalmodié par le grand mouton médiatique dans l’Europe entière. Les êtres les plus vils furent mis en mouvement. Par exemple, en plus de l’ancien terroriste à la retraite Paolo Paranagua, il y eu aussi le dessinateur officiel du « Monde », l’infâme Plantu. Ce bénéficiaire d’un prix de la liberté de la presse de dix mille euros attribué par le Qatar a battu le record de l’ignominie. Il a osé déclarer sur France 5 que Chavez et Pinochet c’était « pareil », puisque Chavez et « ses sbires » auraient tué autant de monde que le dictateur chilien. Ecœurement : le « journaliste » qui animait le « débat » ne corrigea rien. N’empêche que cette masse de dix mille témoins venus pour la bonne cause et repartis bredouille a dû, de surcroit, en contradiction avec les discours précédents, reconnaitre au moins par son silence que le système de vote est, comme l’a dit Jimmy Carter, le meilleur et le plus honnête des Amériques.

La loi de libération de la presse en Argentine porte sur les médias audiovisuels. Elle interdit au propriétaire d'un média écrit d’en posséder un autre dans l’audiovisuel. Une série de restrictions de cette nature se donne pour objectif de réorganiser le paysage médiatique du pays. Le but est de parvenir globalement un véritable pluralisme médiatique. Celui-ci ne doit pas se comprendre seulement comme un pluralisme d'opinions politiques. Il s'agit aussi de permettre à une pluralité de source de s'exprimer. C'est ainsi que les écoles, les universités, les « communautés » comme on appelle ici un comité de quartier, où les groupes sociaux, ont vocation à recevoir des licences pour pouvoir émettre. D'ores et déjà des centaines de médias de cette sorte existent. La loi veut obtenir une répartition en trois tiers de la propriété médiatique. Un tiers pour le privé, un tiers pour le service public, un tiers pour ce que nous appellerions, nous, le secteur associatif. Pour que le système fonctionne il faut évidemment que les finances suivent en faveur des structures les plus faibles. C'est ce qui est prévu ici. D'un autre côté la loi est considérée comme une contribution au développement de l'emploi dans la mesure ou en stabilisant l'existence du secteur associatif et du secteur public, une masse considérable d'emplois sont soit créés soit, de ce fait, protégés. Le gouvernement argentin fait donc remarquer qu'actuellement tous les médias, sauf un, se sont mis en adéquation avec le nouveau cadre légal. Le méga groupe « Clarin » devra donc s’y conformer à son tour. C'est-à-dire qu'il devra se démanteler et se séparer de ses propriétés qu’il détient en contradiction avec la nouvelle loi.

Ce qui est intéressant dans cette affaire c'est qu'enfin il se passe quelque chose. Le problème de l'organisation démocratique de l'espace médiatique ne peut être abandonné à la loi du marché. Car le résultat est beaucoup trop évident : des monopoles se constituent qui aggravent le caractère déjà moutonnier et uniformisant les politiques éditoriales. Mais surtout la loi du marché c'est aussi celle du précariat pour les salariés de la presse. Cette réalité sociale pèse lourdement sur la qualité et le contenu rédactionnel. Pendant longtemps la seule critique de la gauche à propos de l'organisation de l'espace médiatique s'est concentrée sur la question de l'indépendance des médias. Elle a été beaucoup moins présente sur le terrain la critique de l'uniformisation des lignes éditoriales. J'estime pour ma part que la question du pluralisme et centrale. Pluralisme des opinions, pluralisme social du recrutement des gens de presse, pluralisme des sources de production. Et s'il est vrai que ces questions peuvent faire l'objet d'un travail législatif méthodique comme le prouve l'exemple argentin ou équatorien, on doit immédiatement y assortir une seconde préoccupation : la question sociale des salariés de la presse. En effet le précariat, l'abus d'usage des stagiaires, les contractions permanentes des effectifs et la course à la productivité individuelle sont des causes directes de ce que nous dénonçons dans le paysage éditorial actuel.

Le jour même de mon arrivée à Buenos Aires je fus reçu par le ministre des affaires étrangères. Celui-ci me remit l'invitation que j'espérais pour pouvoir participer le soir même à la manifestation qui célébrait le troisième anniversaire de la promulgation de la nouvelle loi sur la presse. Ce rassemblement avait lieu à l'intérieur du palais présidentiel. J’y fus accueilli de façon très prévenante. Placé au premier rang, exactement au pied du pupitre, je compris que j'étais destiné au rôle de témoin étranger de l'événement. Et lorsque la présidente Cristina Kirchner s'exprima, en effet, non seulement elle salua ma présence mais elle s'adressa à moi directement à plusieurs reprises pour me prendre à témoin. Il est vrai que son discours se voulait extrêmement ferme. Elle dénonça ce fait il était impensable qu'un tel pouvoir soit abandonné à un groupe de presse qui par ses obstructions judiciaires et ses campagnes permanentes semblaient penser avoir un rôle une autorité supérieure à tous les autres pouvoirs du pays. Et quand elle entra dans une longue description de la nouvelle répartition des attributions de licences et du paysage médiatique actuel, ont compris mieux ce qu'elle voulait dire quand elle affirma que la normalité et le respect de la loi était général à une exception près. Pour elle en quelque sorte le 7 décembre serait la date de la fin d’une exception isolée. En ce sens, si ferme que soit le propos à l'égard du fautif, globalement le discours se voulait ainsi apaisant en réduisant à un cas contre 500 autres le problème posé.

Je reviens aux menaces qui pèsent sur l’action du gouvernement progressiste argentin. Et pour cela je dois évoquer les conséquences de la nationalisation de la compagnie pétrolière argentine Repsol. En fait il s'agit d'une re-nationalisation. Autrefois la compagnie appartenait à l'État comme dans la plupart des pays du monde. Elle fut privatisée au moment de la folie libérale du gouvernement Menem. Cette compagnie avait désormais son siège en Espagne. Le gouvernement espagnol s'est donc immédiatement mobilisé pour protester contre cette nationalisation. Mais si l'on veut bien y réfléchir, la question se pose de savoir s’il est légitime pour un gouvernement démocratique de s'en prendre à un autre au nom des intérêts d'une compagnie privée. Le gouvernement espagnol ne s'est pas contenté de protester, il a agi. Les parlementaires espagnols au Parlement européen ont fait adopter une motion, une de plus, où le Parlement condamne cette nationalisation. Mais il y a pire encore. L'union européenne, en tant que telle, à la demande des Espagnols, a porté plainte contre cette nationalisation devant un tribunal international à l'OCDE. Bien sûr ce genre d'initiative n'a guère fait l'objet de publicité dans la presse libre et indépendante des pays du prix Nobel de la paix. Il n'empêche que ce n'est pas acceptable. Comme européen, je ne me sens pas du tout molesté par le retour d’une compagnie pétrolière sous le contrôle de son peuple. C'est même plutôt l'inverse. Et chacun sait que le programme «l'humain d'abord» prévoit la nationalisation de Total. J'estime que le nouveau gouvernement français et le nouveau président de la république ne devrait pas être solidaires de cette démarche contre l'Argentine. Au contraire il devrait demander l'arrêt des poursuites par l'union européenne. Nous allons donc devoir vous occuper d'organiser une campagne pour obtenir le retrait de la plainte. Je crois que ce sera une campagne assez motivante dans la mesure où elle permet de faire le lien entre le soutien aux avancées de la nouvelle Amérique du Sud, la propagande pour que des mesures similaires soient prises en Europe, et la dénonciation du caractère grossièrement agressif et réactionnaire de l'action internationale de l'union européenne, notre cher prix Nobel de la paix.
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 16 Oct 2012, 00:56

Si nous sommes d’accord alors rapprochons nous !
Texte adopté par le Conseil national de Gauche Unitaire des 29 et 30 septembre 2012

Avec les campagnes présidentielle et législatives le Front de gauche a démontré son utilité politique, son attractivité, en particulier auprès des courants politiques, des secteurs du mouvement social et des militants qui sont en recherche d’une alternative politique. Dans le même temps, il se confirme que la formule du front politique, pluraliste, associant des partis qui veulent continuer à exister en tant que tels, dans le respect de leur souveraineté, des collectifs militants, des adhérents n’appartenant à aucun des partis constituants, est une réalité durable.
Cette situation invite à se poser le problème de surmonter la dispersion entre différents courants et organisations, de dimensions modestes et proches par leurs références et leurs orientations, et qui se trouvent militer côte à côte dans le Front de gauche.
Gauche Unitaire ne se satisfait pas de l’émiettement politique qui prévaut actuellement entre les différentes forces politiques alors qu’elles participent au cadre commun qu’est le Front de gauche. Nous ne sommes pas condamnés à cheminer éternellement côte à côte pour peu que nous ayons la volonté, tout en respectant les traditions et les histoires des uns et des autres, de mettre en commun nos réflexions, nos analyses et d’en dégager ce qui pourrait constituer le socle d’un rapprochement entre nos différentes organisations. Ce rapprochement s’il se concrétisait pourrait être un premier pas en direction d’un rassemblement plus large au sein du Front de gauche.
Il ne saurait toutefois s’agir, à nos yeux, de nous engager dans un travail de regroupement sur des bases purement idéologiques, ni avoir pour seul objectif de regrouper les courants issus de la gauche révolutionnaire ou alternative (quel que soit le nom qu’on leur donne) au sein du Front de gauche. Seule la vérification qu’il existe une vision partagée des grands enjeux de la période politique et des objectifs qui en découlent, ainsi qu’une approche commune des réponses à apporter à une série de grandes questions posées à la gauche si elle veut transformer la société, pourrait permettre d’avancer dans cette direction.
C’est en fonction de cette approche que nous nous adressons à Convergences et Alternative et à République et Socialisme avec lesquelles nous avons, pour ce qui nous concerne, déjà vérifié à partir de textes communs que la réunion de nos courants au sein d’une même organisation pourrait être immédiatement réalisable. Nous nous adressons également à l’Association des communistes unitaires, à la Fédération pour une alternative sociale et écologique, à la Gauche anticapitaliste avec lesquels nous commençons un travail de vérification de nos convergences politiques.
Défendre ensemble une appréciation commune de la gravité des crises


Nul ne nie la gravité de la crise économique que nous connaissons, et il est communément admis que celle-ci se combine et aggrave les autres crises, écologique, politique et démocratique, culturelle…
Mais le risque est, au nom de la globalité de cette/ces crise(s), de considérer qu’une fois ce constat fait l’analyse est achevée, et qu’il ne reste que débattre à loisir des formules de « sortie » de crise préconisées par les uns et les autres.
Il s’agit de ne pas lâcher sur la donnée déterminante du point de vue de l’action politique, autour de laquelle s’articulent les autres (même s’il est évident que la crise écologique renvoie à des coordonnées autres et de très long terme), qui est qu’il s’agit d’une crise systémique du capitalisme. C’est la fin du mode d’accumulation du capital qui était à la base de l’ultralibéralisme, ce qui conduit à une situation dont la nature et la gravité renvoient au précédent de la grande crise des années 1930.
Ce qui se traduit par le fait qu’en l’absence des conditions permettant d’envisager un nouveau mode d’accumulation, les classes dirigeantes, en particulier en Europe, n’envisagent d’autre politique que d’exploiter cette crise pour imposer aux salariés et aux peuples la destruction des acquis sociaux et démocratiques gagnés par eux au cours de la période précédente. C’est-à-dire une régression majeure, au prix d’affrontements de classe de grande ampleur. Ce que concrétisent aujourd’hui les politiques d’austérité menées partout en Europe, et dont seuls les degrés de brutalité varient d’un pays à l’autre.
Les menaces qu’une telle situation font peser sur l’avenir de nos sociétés et les risques de barbarie dont elle est porteuse indiquent l’ampleur du défi auquel est confronté le mouvement ouvrier et le peuple.
Dans une telle situation, le Front de gauche doit oser s’appuyer sur le peuple pour affronter les privilèges de l’oligarchie financière. Sa première tâche serait donc de combattre la résignation et le repli sur soi. Pour trouver une issue à la crise, il est nécessaire pour les travailleurs et les jeunes de se rassembler et de s’organiser pour la défense de leurs intérêts. Le développement de mobilisations sociales d’ampleur, convergentes, sera indispensable pour faire reculer les libéraux et le patronat qui veulent détruire tous les droits sociaux. « Place au peuple ! » : cette exigence est plus que jamais d’actualité. C’est la démarche à laquelle le Front de gauche doit contribuer et qu’il doit promouvoir dans la gauche en poursuivant la dynamique qu’il a impulsée.
Défendre ensemble une orientation pour le Front de gauche pour faire bouger les lignes à gauche

A partir d’un accord sur les grandes coordonnées de la situation, le point de départ de la discussion et ce qui la rend possible est le choix qui nous est commun de la construction du Front de gauche. Gauche Unitaire estime qu’il n’existe pas d’autre cadre à cette étape pour agréger les forces disponibles avec l’objectif de donner toute sa vigueur à une orientation contestant dans la durée et à grande échelle les politiques libérales ou d’adaptation à ces dernières. Notre choix du Front de gauche n’est en ce sens pas une simple option d’opportunité mais bien une politique qui vise à faire prévaloir, au sein d’une gauche traversée par deux orientations, une autre politique que celle défendue et mise en œuvre par la direction du parti socialiste. En définitive, ce que nous visons avec le Front de gauche c’est une réorganisation et une recomposition d’ensemble de la gauche. La ligne de partage entre l’adaptation aux logiques libérales et la volonté de rompre avec elles traverse en effet l’ensemble de la gauche et du mouvement social, y compris la mouvance socialiste ou écologiste. Partant de ce qu’il considérait être l’intérêt général de la gauche et des classes travailleuses, le Front de gauche s’est efforcé, depuis sa création, d’unir toutes les forces qui veulent mettre un terme à la domination sur la gauche des politiques de soumission au libéral-capitalisme dominant. C’est ce qui lui a valu ses succès des trois dernières années. Nous considérons donc qu’il doit, pour mener à bien sa bataille de conquête d’une majorité au sein de la gauche, poursuivre dans cette voie et situer plus que jamais son action au cœur de la gauche pour y faire bouger les lignes et dessiner ainsi les contours d’un rassemblement à vocation majoritaire.
De l’accord sur cette conception du Front de gauche découlerait selon nous l’orientation pratique que nous pourrions proposer comme base d’un rapprochement en son sein de nos organisations. Si nous sommes d’accord pour considérer que Le Front de gauche est partie prenante de la majorité populaire qui a chassé Sarkozy et la droite, qui a permis les victoires de la gauche à la présidentielle et aux législatives mais qu’il ne peut se retrouver dans une majorité présidentielle formée autour des 60 engagements du projet de François Hollande dont nous considérons qu’ils ne constituent pas une réponse à la hauteur de la crise que connaît notre pays et l’Union européenne il nous semble alors qu’une question nous est posée : celle du rassemblement des forces vives de la gauche sur une politique de rupture avec l’austérité, ainsi que de la majorité et du gouvernement à même de la porter.
Si nous nous accordons sur ce point, nous pourrions alors défendre ensemble dans le Front de gauche les mesures d’urgence susceptibles de favoriser dans un premier temps les rassemblements majoritaires dans la gauche et le mouvement social permettant non seulement d’illustrer concrètement ce que pourrait être ces politiques alternatives mais aussi d’entrainer de puissantes dynamiques populaires pour changer immédiatement les conditions de vie et de travail du plus grand nombre et conquérir de nouveaux progrès sociaux et démocratiques.
A partir d’un tel programme d’urgence, le Front de gauche se doit selon nous d’interpeller vigoureusement dans la gauche et mener le débat au sein de celle-ci et dans l’ensemble du mouvement social sur ce qu’est l’urgence de la situation et sur l’impasse que représente l’acceptation des règles d’un libéralisme qui plonge la société dans une crise de grande ampleur dont personne ne sait à l’heure actuelle ce qu’elle réserve comme catastrophes à venir.
Pour notre part, nous souhaitons soumettre à la discussion commune quelques axes qui nous paraissent être au cœur du débat politique à gauche et qui nous semblent être en mesure de dénouer la crise en faveur des classes populaires.
Défendre ensemble le programme d’urgence que devrait porter le Front de gauche

En premier lieu, nous pensons que la situation exige de se doter des moyens permettant de remettre en cause concrètement la domination de la finance sur la société :
- Refuser la politique d’austérité à l’échelle européenne, imposer la renégociation générale des traités qui ont conduit l’Europe à l’impasse actuelle et remettre sur le tapis la question du statut et des missions de la Banque centrale européenne. Rien de bon ne peut sortir d’un carcan qui limite drastiquement la dépense publique, en généralisant la « règle d’or », en sanctionnant les gouvernements qui ne s’y plient pas. Il faut redonner la parole aux peuples ! C’est le seul moyen pour créer un rapport de force suffisant face aux autres gouvernements européens pro libéraux et impulser une dynamique positive qui permette de poser les bases d’une autre Europe, au service des peuples.
- Se libérer du joug de la finance et imposer une autre répartition des richesses : réalisation d’un audit citoyen de la dette publique, création d’un pôle public bancaire par la nationalisation et l’appropriation sociale des principales banques, mise en œuvre d’une révolution fiscale qui s’attaque à la concentration des richesses dans les mains d’une minorité
Une telle politique permettrait de récupérer une série de moyens au service de la transformation qu’attend le pays :
- Mettre la planification écologique au centre de la relance de l’activité économique, commençant par replacer l’eau comme l’énergie dans la propriété publique, en favorisant la mise en œuvre d’une grande politique industrielle respectueuse de l’environnement. Développer et rénover les services publics et la Fonction publique.
- Lutter efficacement contre les fermetures d’entreprises et les licenciements qui se multiplient en ce moment en imposant l’interdiction des licenciements boursiers, de nouveaux droits pour les salariés comme la création d’un droit de veto des élus du personnel en cas de fermeture ou délocalisation, un droit de préemption de l’activité par les salariés, la mise en place d’une véritable Sécurité Sociale Professionnelle qui permette une continuité du revenu et du statut tout au long de vie.
- Engager la hausse des salaires et des pensions, la revalorisation des minima sociaux pour que chacun puisse vivre dignement. Relever dès maintenant le SMIC à 1700 euros bruts, c’est indispensable pour des millions de familles qui n’arrivent plus à boucler leur fin de mois. Il faut également en finir avec les scandaleux écarts de rémunérations en imposant le salaire maximum (à hauteur de 20 fois le salaire minimum) dans les entreprises privées comme dans le secteur public. La jeunesse, qui subit de la crise de plein fouet, doit sortir de la précarité. Il faut donc créer un réel statut de la jeunesse et mettre en place le pré-salaire d’autonomie.
- Défendre l’hôpital public débarrassé de la loi “Hôpital, patients, santé, territoires” (HPST)
- Obtenir l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, la sauvegarde des maternités et des centres d’IVG, une loi-cadre contre les violences faites aux femmes
- Rétablir le droit à la retraite à 60 ans pour tous et toutes. Le rétablissement du droit de partir en retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler à 18 ans et validé 41,5 années de cotisation ne profitera qu’à quelques dizaines de milliers de salariés et entérinera le passage à 62 et 67 ans des âges de départ légaux. Il faut remettre en cause les réformes imposées par la droite ces dernières années. Alors que le Conseil d’Orientation des Retraites prépare de nouvelles recommandations en vue de la réforme prévue en 2013, il faut imposer l’exigence majoritaire d’un droit à la retraite pour tous et toutes à taux plein dès 60 ans.
Enfin, parce que rien ne se fera sans avancée de la démocratie et de l’égalité des droits, il est nécessaire de :
- Changer et démocratiser les institutions, car le régime monarchique de la Vème République étouffe les aspirations du peuple à décider de son avenir. Abroger la réforme des collectivités territoriales. Mettre un terme aux politiques de stigmatisation des immigrés, des Rroms et à la chasse aux sans papiers. La justice passe par la régularisation de toutes les personnes sans papiers pour en finir avec la situation laissée par la droite, et en particulier celle des travailleuses et travailleurs, des jeunes majeurs et des familles avec des enfants scolarisés. Ouvrir le droit au mariage pour les couples de même sexe, accorder le droit de vote aux résidents étrangers à commencer par les élections locales.
Dans notre esprit, cette politique vise à chaque étape à rassembler dans la gauche et dans le mouvement social les forces qui sur tel ou tel point sont disponibles pour le faire avec un Front de gauche qui mènerait autour de ces points de ruptures de grandes campagnes visant la mobilisation populaire tout en dessinant ce que pourrait être une autre politique avec une autre majorité et un autre gouvernement.
A partir de ces éléments d’orientation, nous pourrions défendre ensemble l’idée que le Front de gauche doit se donner les moyens de son renforcement.
Défendre ensemble le renforcement du Front de gauche pour mettre en œuvre efficacement une telle politique

Nous pensons que le Front de gauche doit se vivre comme la force qu’il est devenu dans les faits et au yeux de l’immense majorité de la population, ce qui implique qu’il se pense comme un acteur à part entière de la vie sociale et politique en dehors des périodes de campagnes électorales. Il devrait donc se donner les moyens d’étendre son influence, de s’adresser aux classes populaires, de leur redonner confiance, de les aider à retrouver le chemin de la mobilisation. Pour cela, il doit encore se renforcer, il doit partir de l’enthousiasme qu’il a suscité dans une partie de la gauche, du monde du travail, du mouvement social et de la jeunesse lors de l’élection présidentielle et de l’implication militante qui s’est poursuivie au cours de la campagne législative.
Nous pourrions défendre en commun l’idée que toutes celles et tous ceux, courants ou individus, qui veulent ouvrir le chemin d’un nouvel avenir pour la gauche dans son ensemble, ont leur place dans le Front de gauche.
Nous vous proposons également de défendre ensemble la nécessité pour le Front de gauche de répondre positivement aux femmes et aux hommes qui ne sont pas membres d’une des organisations politiques le composant, qui se sont tournés vers lui et qui veulent en être partie prenante à part entière. L’essentiel étant de trouver les moyens et les formes de structuration qui permettant d’associer ces militants de manière durable aux activités du Front de gauche, aux campagnes qu’il impulsera et à son développement. Dans cet objectif, les Assemblées citoyennes, les Fronts thématiques, le Front des luttes, les collectifs départementaux et locaux et le conseil national sont autant d’outils précieux à notre disposition qu’il faut faire vivre et ouvrir encore davantage.
Avec le Conseil National et la Coordination hebdomadaire, le Front de gauche s’est doté d’instances régulières qui doivent lui permettre d’avoir un fonctionnement intégré et pluraliste permettant la mise en commun, le débat, l’efficacité dans l’action et le respect de la souveraineté des organisations. Cet acquis doit, nous semble-t-il, être préservé et consolidé.
Envisager un rapprochement plus poussé

A partir du moment où nous avons un accord sur l’orientation que nous pourrions défendre ensemble dans le Front de gauche, une autre étape de rapprochement pourrait alors s’ouvrir entre les formations qui sont disponibles pour viser un rassemblement de tout ou partie de ces forces dans une même organisation.
Une telle entreprise nécessite à la fois des expériences pratiques partagées et une élaboration politique approfondie. En effet, un rapprochement organisationnel ne peut se faire à partir d’approches consistant uniquement par exemple à s’appuyer sur des références communes liées au passé, ou à décider de nouvelles définitions politiques censées opérer à priori des démarcations par rapport à d’autres composantes.
Ainsi, on voit à propos de références telles que l’anticapitalisme, l’écosocialisme, l’autogestion, qu’il convient d’œuvrer à ce qu’elles soient partagées – et elles le sont déjà pour une bonne part à titre individuel ou collectif – par l’ensemble des composantes du Front de gauche. Ce qui implique qu’elles ne sauraient suffire à elles seules à tracer des démarcations et indiquer des identifications pour le rassemblement de tels ou tels courants.
Le travail nécessaire demande donc d’approfondir quelques questions clefs :
Sur les questions de stratégie et des modalité de la transformation sociale ; sur les combinaisons entre élections et mobilisations sociales, entre les ruptures imposées par le mouvement populaire et leur validation démocratique, leur consolidation ou leurs avancées par le suffrage universel.
Sur les questions de la refondation d’une alternative au capitalisme et au productivisme, d’une société libérée de toutes les formes d’exploitation et d’oppression, la perspective d’un socialisme et d’un communisme réinventés.
Sur la question du « parti », c’est-à-dire de l’organisation politique apte à porter ce combat, ne répétant pas les modèles passés du mouvement ouvrier, intégrant dans toutes ses dimensions l’impératif démocratique, et en capacité de relayer la grande ambition originaire du mouvement ouvrier de militer pour l’émancipation humaine.
Au regard d’une telle ambition, on ne saurait prétendre que les réponses à ces questions sont disponibles de manière achevée et qu’il ne resterait plus qu’à les confronter. Il s’agit d’un chantier à ouvrir, d’un défi à relever. Et ce en étant conscient que nous entrons dans une situation qui rend cette tâche possible, et qui est susceptible de la favoriser par les évolutions politiques qu’elle appelle. Si nous sommes d’accord alors rapprochons nous !
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 19 Oct 2012, 22:24

Le Front de gauche ne votera pas le budget 2013

Pour les députés du Front de gauche, c'est non. "En l'état actuel, nous ne voterons pas la partie recettes de ce projet de loi de finances, nous prendrons notre décision à l'issue des débats, ce sera un vote contre ou une abstention", a expliqué leur chef de file André Chassaigne ce mardi.

Le député PCF du Puy-de-Dôme et président du groupe Gauche démocrate et républicaine a expliqué lors de sa conférence de presse hebdomadaire que le texte ne taxait pas suffisamment le capital. Les onze députés Front de gauche se sont prononcés contre le nouveau traité budgétaire européen et la loi organique qui le met en oeuvre.

"Le chemin est pris pour trouver des recettes nouvelles mais on estime qu'il ne va pas suffisamment loin. D'autant que les recettes supplémentaires seront mobilisées pour réduire le déficit: elles ne serviront pas le peuple de France mais préserveront les intérêts financiers européens", précise André Chassaigne. Dans l'état actuel du projet de budget, "nous ne voterons pas la partie recettes" et nous déciderons au vu des débats, "si nous nous abstiendrons ou si nous voterons contre" mardi prochain, a précisé M. Chassaigne.

Propositions alternatives

Dans l'Humanité de ce mardi, Nicolas Sansu, député communiste du Cher, explique que le Front de gauche porte d'autres solutions budgétaires et annonce que ses députés proposeront des amendements en ce sens. "La poursuite des politiques d’austérité nous emmène dans le mur, affirme ainsi le maire de Vierzon. Nous portons des propositions budgétaires alternatives pour récupérer les milliards qui s’enfuient dans les paradis fiscaux, qui échappent à l’impôt, afin de relancer la dépense publique et sociale sans toucher aux couches populaires et aux classes moyennes. Nous ferons des amendements car, si on continue comme aujourd’hui, 
la gauche et le pays iront encore plus mal demain.

André Chassaigne a dévoilé le contenu des amendements Front de gauche

renforcer la progressivité de l'impôt sur le revenu
durcir l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en rétablissant rétablir l'assiette et le taux antérieurs à 2007
taxer plus le capital, notamment via une imposition additionnelle des indemnités de départ des dirigeants d'entreprises
obtenir "le dégel et la refonte totale du barème avec des tranches supplémentaires allant jusqu'à 70%" concernant l'impôt sur le revenu
maintenir, contrairement aux socialistes, un amendement pour intégrer les oeuvres d'art dans le calcul de l'ISF, en étant "ouverts à une forme de modulation en fonction de l'usage des oeuvres d'art"

Radicaux et EELV pour le budget 2013

En revanche le groupe des Radicaux de gauche et celui des écologistes ont confirmé qu'ils voteraient le projet de budget. Le projet de budget prévoit de ramener le déficit public de la France à 3,0% du produit intérieur brut fin 2013 contre 4,5% prévu fin 2012, un non-sens pour 120 économistes qui ont appelé à combattre le spolitiques d'austérité mises en oeuvre par le gouvernement.
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 21 Oct 2012, 21:03

NOTRE SANTE EN DANGER ! Gauche unitaire 82

Depuis 4 ans, avec la crise, les coups redoublent contre le service public hospitalier et les regroupements-fermetures de services et d’établissements s’accélèrent. Suppressions de lits et de postes, dégradation massive des conditions de travail, précarisation, manque de personnels sont le lot quotidien pour les hospitaliers.

La situation de crise financière de très nombreux établissements publics, étranglés par la tarification à l’activité (T2A), l’explosion de la dette imposée depuis le plan hôpital 2007 et des emprunts devenus toxiques, sert de prétexte à de nombreux plans de «retour à l’équilibre».

Les agences régionales de santé (ARS) mises en place par la loi HPST de Bachelot, organisent cette politique sur une base strictement financière. Produire des soins dans un hôpital transformé en entreprise commerciale c’est l’objectif de ces managers-gestionnaires.
Pour les populations, les conséquences sont claires: Eloignements des structures, allongement des délais d’attentes pour avoir une consultation ou une intervention, urgences débordées.
Le secteur des cliniques privées est le principal bénéficiaire de cette situation. Il récupère les pathologies les plus rentables, choisit les malades solvables et pratique systématiquement les dépassements d’honoraires notamment en chirurgie.
En dehors de l’hôpital, les déserts médicaux liés à la pénurie de professionnels et les dépassements d’honoraires de spécialistes libéraux constituent un obstacle à l’accès aux soins pour de plus en plus de personnes.
Les mesures prises depuis 20 ans sur la protection sociale viennent aggraver la situation : multiplication des forfaits, franchises, baisse de remboursements, augmentation des tarifs des complémentaires (pour ceux qui peuvent les payer), font peser sur la population un « reste à charge » toujours plus important, en particulier pour les personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques.

Hold-up du MEDEF

En 20 ans le patronat a obtenu 350 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales. Elles ont été largement compensées par l’Etat, c’est-à-dire nos impôts, contribuant ainsi à l’endettement public qui sert de prétexte aujourd’hui, à l’austérité et au vote du fameux TSCG.
Le Medef mène désormais une campagne contre le « coût du travail trop élevé » et demande encore plus d’exonérations : de 30 à 50 milliards d’euros !

En déclarant que le mode de financement de la sécurité sociale doit être revu, qu’il pénalise le travail et gène la compétitivité des entreprises, les responsables socialistes tournent le dos aux aspirations populaires et cautionnent le Medef.

Si nous les laissons faire, ce cadeau au patronat entrainera un autre choc : celui de la hausse de la CSG, du retour de la TVA « sociale » de Sarkozy ou d’un mixte des deux.

En Europe, la santé victime des politiques austéritaires.

Partout en Europe, systèmes de soins et de protection sociale sont remis en cause.

Dans une série de pays l’espérance de vie a reculé et la mortalité infantile a augmenté. La santé et la protection sociale sont devenues une simple variable d’ajustement financier, pour satisfaire l’appétit des marchés financiers et des banquiers au mépris des besoins des populations.

A Montauban la tension monte !

L’intersyndicale du centre hospitalier de Montauban a décidé de déposer un préavis de grève avec mouvement revendicatif le 16 octobre.

UNE ALTERNATIVE EST POSSIBLE !

Nous exigeons l’arrêt immédiat de toutes les restructurations, l’accès aux soins partout et pour tous :
• L’abrogation de la loi HPST et instauration d’une véritable démocratie sanitaire pour décider collectivement de ce dont nous avons besoin.
• L’abrogation des forfaits franchises, interdiction des dépassements d’honoraires. Pour un remboursement à 100% par une sécurité sociale universelle et solidaire financée par la cotisation sociale.
Pas de profits sur la santé ! La santé est un bien trop précieux pour être confié à des intérêts privés.
Elle doit sortir du secteur marchand. Nous ne nous sommes pas débarrassé de Sarkozy pour voir revenir sa politique par la fenêtre. Si Hollande ne rompt pas rapidement avec sa politique actuelle, ce sont la droite et le FN qui risquent d’en profiter. Il faut continuer à faire converger et à coordonner, dans l’unité, les résistances pour la défense de l’accès aux soins et à la protection sociale. Et créer les conditions d’un gouvernement de redressement social qui rompe avec les politiques d’austérité et qui s’attaque au pouvoir de la finance.
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Re: Parti de Gauche

Messagede altersocial » 22 Oct 2012, 07:26

Le PCF, le Parti de Gauche et la Gauche Unitaire. Depuis le mois dernier, une nouvelle composante, la Gauche anti-capitaliste, fraction du NPA, vient de rejoindre l'organisation de Jean-Luc Mélenchon dans le Puy-de-Dôme : Une centaine de nouveaux adhérents, dont Alain Laffont...


Ils promettaient de venir par centaines ... une centaine seulement ? :gratte:

Alain Laffont, militant actif sur les réseaux sociaux, a salué à sa manière la nouvelle victoire de Hugo Chavez.


Tiens, un écosocialiste qui salue la pétrocratie de Chavez :fume:

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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 23 Oct 2012, 23:40

altersocial a écrit:
Le PCF, le Parti de Gauche et la Gauche Unitaire. Depuis le mois dernier, une nouvelle composante, la Gauche anti-capitaliste, fraction du NPA, vient de rejoindre l'organisation de Jean-Luc Mélenchon dans le Puy-de-Dôme : Une centaine de nouveaux adhérents, dont Alain Laffont...


Ils promettaient de venir par centaines ... une centaine seulement ? :gratte:

Alain Laffont, militant actif sur les réseaux sociaux, a salué à sa manière la nouvelle victoire de Hugo Chavez.


Tiens, un écosocialiste qui salue la pétrocratie de Chavez :fume:

Marrant :mrgreen:

Le NPA 63 a toujours été droitier si bien que je m'interroge, ne serait-ce quasiment pas tout le NPA63 qui est parti au FdG soit une 100aine d'adhérent-e-s :?:

Assemblée citoyenne du Front de Gauche Paris 20me : Avec le Front de Gauche, dire non à l'austérité !

Alors que les plans sociaux se multiplient (PSA Aulnay, Doux, Sanofi...), alors qu'il y a désormais plus de 3 millions de chômeurs dans ce pays, Hollande et son gouvernement n'ont qu'un objectif en tête, atteindre les 3% de déficit en 2013. Pour Ayrault c'est même un « objectif impératif ». Ils veulent nous faire croire que la seule manière de sortir de cette crise, c'est la baisse rapide de l'endettement public, la baisse des charges sociales et plus de flexibilité sur le « marché » du travail. C'est faux !

Nous au Front de Gauche, nous pensons que ce sont justement ces politiques d'austérité qui ont aggravé la crise en Grèce et en Espagne et qui ont jeté ces peuples dans la misère. Nous au Front de Gauche nous pensons qu'il est possible d'imposer une autre politique en rupture avec les politiques ultra-libérales exigées par les marchés financiers, la BCE et les gouvernements européens. Pour nous, la priorité, ça doit être la satisfaction des besoins sociaux et non le remboursement de la dette publique aux banques.

Mais pour pouvoir imposer ce changement, le Front de Gauche aura besoin de tout le monde. Ceux qui hier ont sorti Sarkozy, ceux qui aujourd'hui veulent imposer un changement de cap avec les politiques menées par Hollande, ceux qui le 30 étaient dans la rue contre le Traité européen, ceux qui étaient dans la rue le 9 octobre, ceux qui serrent les poings devant leur télé, ceux qui veulent que ça change maintenant, vraiment.

Notre prochaine Assemblée citoyenne se tiendra le 23 Octobre. Ce sera l'occasion d'en parler et surtout de voir comment ensemble on peut changer les choses. Nous discuterons de l'avenir du Front de Gauche. Plus que jamais notre volonté c'est de permettre à tout le monde de trouver pleinement sa place au sein du Front de Gauche pour pouvoir participer à son élargissement, pour en faire un outil plus efficace encore pour rompre vraiment avec les politiques d'austérité.

Venez Nombreux. On vous attend. Plus que jamais, pour construire le Front de Gauche, pour échanger, pour lutter et pour peser ensemble

http://www.demosphere.eu/node/32627
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Re: Parti de Gauche

Messagede altersocial » 24 Oct 2012, 09:53

Nico37 a écrit:
altersocial a écrit:
Le PCF, le Parti de Gauche et la Gauche Unitaire. Depuis le mois dernier, une nouvelle composante, la Gauche anti-capitaliste, fraction du NPA, vient de rejoindre l'organisation de Jean-Luc Mélenchon dans le Puy-de-Dôme : Une centaine de nouveaux adhérents, dont Alain Laffont...


Ils promettaient de venir par centaines ... une centaine seulement ? :gratte:

Alain Laffont, militant actif sur les réseaux sociaux, a salué à sa manière la nouvelle victoire de Hugo Chavez.


Tiens, un écosocialiste qui salue la pétrocratie de Chavez :fume:

Marrant :mrgreen:

Le NPA 63 a toujours été droitier si bien que je m'interroge, ne serait-ce quasiment pas tout le NPA63 qui est parti au FdG soit une 100aine d'adhérent-e-s :?:



Je pense que j'ai mal lu l'information d'ailleurs : c'est une centaine de GA rien que dans le Puy de Dôme, dans ce cas là à l'échelon national ça doit être impressionnant finalement. Un coup dur en terme d'effectif pour le NPA ?
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Re: Parti de Gauche

Messagede Ian » 24 Oct 2012, 22:24

altersocial a écrit:Je pense que j'ai mal lu l'information d'ailleurs : c'est une centaine de GA rien que dans le Puy de Dôme, dans ce cas là à l'échelon national ça doit être impressionnant finalement. Un coup dur en terme d'effectif pour le NPA ?
Étant donné que la GA est estimée à environ 300 militants au niveau national, je trouverais assez surprenant qu'un tiers d'entre eux se trouve concentré dans le même département.

Nico37 a écrit:Le NPA 63 a toujours été droitier si bien que je m'interroge, ne serait-ce quasiment pas tout le NPA63 qui est parti au FdG soit une 100aine d'adhérent-e-s :?:
Le NPA63 tourne toujours (et a d'ailleurs un blog actif). Même si je crois que le courant GA était majoritaire là-bas, il n'était pas pour autant hégémonique.

altersocial a écrit:
Alain Laffont, militant actif sur les réseaux sociaux, a salué à sa manière la nouvelle victoire de Hugo Chavez.
Tiens, un écosocialiste qui salue la pétrocratie de Chavez :fume:

Marrant :mrgreen:
Ça fait effectivement partie des contradictions qui devraient être évidentes, mais qui manifestement ne leur apparaissent pas. Aller jusqu'à fêter officiellement la victoire de Chavez, c'est effectivement très gros!
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 27 Oct 2012, 02:35

Tant mieux si le NPA63 n'est pas mort mais la tenue d'un blog n'est pas forcément un signe de vie (militante)...

Résolution adoptée au CN des 13 et 14 octobre

Les majorités de l’Assemblée nationale et du Sénat viennent de ratifier le TSCG. La nouvelle mandature débute sur une voie sans issue. Au mépris du vote des Français, la continuité avec la politique de Sarkozy l’a emporté sur les promesses du changement. Le Premier Ministre J.M. Ayraulta dû reconnaître, après de nombreux mensonges, qu’il s’agissait, exactement comme nous le disions, du texte élaboré au mot près par Merkel et Sarkozy. Le pacte de croissance annexé ne représente aucun apport sérieux en terme d’investissements et aucune orientation n’est donnée sur les priorités et notamment sur les nécessités d’investissements massifs pour la transition énergétique.

La droite ne s’y est pas trompée et a voté la ratification avec enthousiasme. Le refus d’un débat public conclu par un référendum, comme la manière expéditive dont s’est organisée la discussion parlementaire, confirme que l’austérité porte en elle le viol de la démocratie. Une institution austéritaire, le Haut Conseil des finances publiques, non élu, a vu le jour dans le pays de la Révolution Française pour réduire la souveraineté des élus du peuple sur le budget. Cet épilogue désastreux était, hélas, en filigrane dans les premiers mois du nouveau pouvoir.

Pendant qu’il renie ses engagements sur l’amnistie des syndicalistes condamnés et sur une loid’interdiction des licenciements boursiers, François Hollande multiplie les gestes en direction du Medef jusqu’à reprendre son vocabulaire sur la compétitivité et le « coût » du travail. Le patronat a vite compris qu’il pouvait s’engouffrer dans la brèche pour accélérer les plans de licenciements (PSA, Sanofi, ArcelorMittal, ...). Une fois passés les effets de manche d’Arnaud Montebourg, la résistance du gouvernement se limiterait à mendier quelques améliorations des conditions de licenciement des travailleurs.

Au niveau international, François Hollande a tout de suite donné des signes d’allégeance à l’OTAN et à l’accompagnement des conflits menés par l’impérialisme étasunien.

La dette est toujours un prétexte. Le budget 2013, pour respecter la règle des 3% de déficit, organise l’austérité à tous les échelons et dans tous les secteurs, y compris l’éducation et la santé. Les collectivités locales n’échapperont pas à la contrainte austéritaire. Elles assument 70% de l’investissement public. La ministre de la réforme de l’État l’a d’ores et déjà annoncé : les dotations seront gelées en 2013 et devront être baissées de 1,5 milliard d’euro sur les deux exercices budgétaires suivants. Les conséquences seront désastreuses sur les services publics de proximité et le tissu économique local (TPE, PME). Dans ces conditions, la relance des activités caractérisées par leur contenu social et écologique devient d’autant plus impossible.

À l’image des poupées russes, le traité et le budget 2013 s’emboîtent pour dessiner une politique d’austérité qui entraîne le pays tout droit à la récession. Comme pour le traité, le Parti de Gauche s’oppose à cette logique budgétaire. Les chiffres du chômage explosent et la précarité s’étend inexorablement, en particulier chez les jeunes. Parce qu’elles sont déjà les plus précarisées autravail, les femmes sont les premières touchées par cette politique d’austérité généralisée.

Ce contexte de mise en concurrence de tous contre tous favorise les manifestations de racismes et de xénophobie comme en témoignent les évènements de Marseille ou de Lille à l’encontre des Roms. L’action de Manuel Valls, qui continue dans la logique politique d’exclusion des gouvernements précédents, entretient ce climat comme en témoigne la poursuite, médiatisée, du harcèlement des Roms et le refus de régulariser plus de personnes sans papiers. Nous réaffirmons notre volonté de régulariser les sans-papiers afin de régler la situation laissée par la droite. L’expulsion des Roms a été utilisée comme écran de fumée pour empêcher le débat citoyen sur le TSCG alors qu’il fallait réaffirmer leurs droits à la liberté de circuler et de travailler. Il est vrai qu’il est plus facile de s’attaquer à des boucs émissaires que de s’en prendre aux patrons voyous. On mesure là le courage politique !

En fait, en refusant de construire dans l’opinion le rapport des forces contre les oppositions de droite, d’extrême-droite et des forces réactionnaires sur l’ensemble des questions de société et de l’égalité des droits qui ne relèvent pour certaines pas directement des finances du pays, le gouvernement marque également déjà des reculs par rapport aux engagements de campagne de François Hollande. Il en est ainsi du droit de vote et d’éligibilité des résidents étrangers aux élections locales, promesse de plus de 30 ans du PS relayée par des mobilisations citoyennes régulières du temps des gouvernements UMP : le gouvernement refuse d’annoncer un calendrier parlementaire pour faire aboutir la proposition de loi déjà votée en ce sens au Sénat, notamment par les parlementaires du PS et de EÉLV. De même concernant l’égalité des droits pour les personnes LGBT, le gouvernement annonce pour la fin de l’année une loi sur le « mariage pour tou-te-s » et l’adoption, très restrictive et en retrait des promesses de campagne. Elle maintiendra des inégalités en droits selon l’orientation sexuelle des parents et ne permettra pas de garantir une filiation pour l’ensemble des enfants déjà en situation d’homoparentalité. Le gouvernement refuse d’annoncer le moindre calendrier quant au droit au changement d’état-civil en fonction de son identité de genre à l’instar de la loi modèle adoptée cette année en Argentine.

Quant aux prises de position concernant la laïcité, elles ne sont pas moins inquiétantes. M. Valls a défendu lors d’un déplacement à Strasbourg le Concordat: "(…) lorsqu’un système fonctionne, qu’il est compatible avec notre République et notre démocratie, il n’y a pas de raison de le supprimer en prétextant l’exception qu’il représente". En cela, M. Valls défend une organisation de la société à l’opposé d’une conception républicaine et laïque, socle de tout projet d’émancipation citoyenne. Il contribue à enfermer les citoyens dans des particularismes où le religieux sert de compensation face au renoncement politique sur un mode compassionnel qui donne du grain à moudre aux tenants du « choc des civilisations » si cher à Nicolas Sarkozy et au Front National. Ces derniers s’en servent pour alimenter une lecture identitaire des appartenances sociales où la haine de l’autre remplace la lutte des classes. Ces renoncements font malheureusement le lit des droites extrêmes et de l’extrême-droite.

Du côté des questions environnementales, l’enfumage médiatique aura été parfait mais n’aura duré que peu de jours : pas d’annulation des permis d’exploration des huiles et gaz de schiste déjà délivrés, absence de réflexion quant à la sortie du recours aux énergies fossiles dont font partie les gaz de schiste. Une fermeture de Fessenheim (qui devait être immédiate) et qui est maintenant repoussée à 2016, un engagement de diminution de la part du nucléaire de 75% à 50% au rythme du calendrier AREVA / EDF, révèlent la pression des lobbys. Comme l’a montré la conférence environnementale, François Hollande, c’est peu de promesses et déjà beaucoup de reculades ! Dans ce cadre, Europe Écologie Les Verts est bien obligée d’avaler les couleuvres les unes après les autres (Notre Dame des Landes, poursuite de l’EPR, PAC, ligne THT). La catastrophe climatique et les menaces pesant sur l’écosystème sont déjà là (appauvrissement des sols, OGM, extinction des espèces), mais les gouvernants continuent à refuser de remettre en cause les intérêts du capitalisme financier et du productivisme énergivore.

La politique du gouvernement Ayrault est en tous points dans la lignée des politiques sociales libéralesqui, de Schroeder à Zapatero, en passant par Papandréou, ont accompagné le libéralisme avec les résultats catastrophiques que l’on sait. Les résultats du congrès du PS confirment malheureusement la normalisation de ce parti sur le modèle de la gauche démocrate, désormais généralisée à l’Europe entière. La participation a été très faible à l’issue d’un congrès largement dépolitisé. La motion de gauche perd cinq points par rapport au congrès précédent. Elle culmine désormais à 13%. Nous avions diagnostiqué cette évolution du PS, elle explique même en partie la création du PG ; mais c’est la première fois qu’elle s’applique à ce niveau en France, sans complexe et aussi rapidement ; c’est une mauvaise nouvelle. Les dégâts d’une telle politique se voient pourtant déjà en Grèce, Espagne et Portugal avec comme seule conséquence la montée de la récession dans toute l’Europe avec son cortège de chômage et de pauvreté. Cette politique va dans le mur, plus vite même que nous ne l’imaginions.

Face à cette situation, il revient au Front de Gauche d’organiser la solidarité avec les luttes pour éviter que la révolte populaire ne tourne à la résignation, au dégoût de la politique, voire à la tentation de rejeter toutes les forces de gauche. Oui, il est possible de mener une autre politique. Par exemple, face à la destruction de l’outil industriel, nous proposons la nationalisation d’Arcelor-Mittal. Nous démontrons ainsi, que le Front de Gauche, avec son programme « l’Humain d’abord » a cette capacité et peut l’imposer par les luttes et son action dans les institutions.

Dans ce contexte, les quatre millions de voix de Jean-Luc Mélenchon et du Front de Gauche à l’élection présidentielle nous permettent d’aborder la période avec toujours plus de crédibilité. La cohérence du Front de Gauche a été de refuser de participer à un tel gouvernement et de ne pas voter la confiance au premier ministre. Nous avons largement contribué à la défaite de NicolasSarkozy. Nous sommes donc à juste titre les ayants-droits exigeants de la volonté de changement exprimé. Engagés à résister et à porter des propositions de rupture avec la logique capitaliste, nous sommes l’alternative gouvernementale à la politique austéritaire.

Les Estivales, la Fête de l’Humanité, et surtout le formidable succès de la manifestation nationale unitaire du 30 septembre, montrent un Front de Gauche à l’offensive partout. Le souffle citoyen de la campagne présidentielle est toujours là. Le Front de Gauche démontre sa capacité à dynamiser un large front social, associatif et politique contre l’austérité.

Dans une perspective d’élargissement, nous restons évidemment favorables au principe d’adhésion directe au Front de Gauche de toutes et tous les citoyen-nes, militant-e-s du mouvement social et syndical, qui n’envisagent pas aujourd’hui d’intégrer l’une des composantes du Front de Gauche. Nous souhaitons développer les Assemblées Citoyennes et les Fronts Thématiques. Pour ces derniers, nous proposons l’organisation d’une convention nationale. Là où les conditions sont réunies, il est tout à fait envisageable de constituer des comités locaux du Front de Gauche. La manifestation du 30 septembre est un événement qui pourrait se révéler décisif pour la suite. Elle est la plus importante manifestation jamais organisée contre un traité européen. Jamais gouvernement de « gauche » n’avait dû faire face, aussi vite, à une telle mobilisation venue de sa gauche. Mais surtout elle commence à donner à voir le Front du Peuple que revendique de devenir au final le Front de Gauche. C’est essentiel pour la suite.

Elle a également contribué à changer les conditions du débat parlementaire qui s’en est suivi. Elle a permis d’augmenter la pression sur les parlementaires qui ne peuvent ignorer qu’ils ont été élus sur la promesse d’une renégociation du traité. Enfin, elle a accru la légitimité d’un référendum attendu par une majorité de Français.

Cette exigence démocratique renforce l’élan de la manifestation du 18 mars pour l’Assemblée Constituante pour la VIème République. Elle détonne brutalement avec les travaux opaques de la commission Jospin-Bachelot sur la « moralisation de la vie politique » dont les réunions devraient être transmises en direct et qui jette un doute quant à la mise en oeuvre de la proportionnelle aux législatives.

Enfin, cette manifestation survient après des mobilisations monstres dans les pays où la récession sévit déjà. Les peuples ne se laissent pas faire. Ces événements confirment l’inéluctabilité des bouleversements sur le vieux continent. Pourtant, deux issues restent possibles : révolution citoyenne ou solution réactionnaire, lutte des classes ou haine des autres et divisions « ethniques » ? C’est pourquoi le Front de Gauche se doit d’éviter toute assimilation à la politique d’austérité menée. Il lui revient de travailler à une alternative capable de rassembler une majorité de gauche sur une ligne de rupture tant d’un point de vue institutionnel que dans les mobilisations. L’opposition au traité prouve que c’est possible sans attendre 2017. Le vote de certains parlementaires du PS et la décision d’Europe Écologie les Verts contre le traité sont de ce point de vue de bonnes nouvelles. Enfin, la concomitance de mobilisations populaires dans tout le pourtour méditerranéen, véritable Printemps Méditerranéen, est un encouragement. L’internationalisme est une question centrale pour le Parti de Gauche. La compréhension des situations internationales nourrit notre projet politique d’émancipation humaine. Le Parti de Gauche oeuvre à la coordination de ces luttes, à leur mise en réseau et à la solidarité entre elles.

Pour construire et rendre crédible cette alternative, le Parti de Gauche doit continuer de se renforcer. Il a marqué la campagne contre le traité austéritaire par son dynamisme, son imaginationet sa capacité à mener dans un délai si court une campagne d’éducation populaire. Il a joué un rôle essentiel dans la réussite du 30 septembre. C’est la conséquence d’un élargissement militant important et régulier qui a porté nos effectifs à 12000 adhérents. C’est le résultat des apprentissages individuels et collectifs réalisés dans l’action, notamment lors de la présidentielle et des législatives. Il nous faut maintenant continuer à mener de pair la construction du PG et du Front de Gauche (ledynamisme du premier renforçant les chances de succès du second) et le développement du mouvement de résistance à l’austérité avec une attention particulière pour les entreprises, les quartiers populaires et la jeunesse (lycées, universités, jeunes travailleurs, ...).

À celles et ceux qui partagent nos combats, en particulier aux quatre millions d’électeurs de Jean-Luc Mélenchon, nous disons « c’est le moment de prendre parti ». Dans ce but, nous tiendrons des bureaux d’adhésion dans toute la France le samedi 27 octobre à l’occasion d’une journée nationale d’adhésion, que nous voulons annuelle, et nous multiplierons dans les semaines et les mois qui viennent les réunions de formation et d’accueil des nouveaux adhérents.

Le 14 novembre, journée de mobilisation contre l’austérité en Espagne et au Portugal, et en pleine discussion budgétaire, nous organiserons plusieurs meetings dans toute la France pour combattre ces politiques mortifères et populariser nos propositions alternatives.

Les manifestations du 9 octobre ont démontré la détermination face aux plans de licenciements et fermetures d’entreprises (PSA, Sanofi, Petroplus, etc.) qui se multiplient y compris dans des entreprises faisant des profits. Le Parti de Gauche propose aux autres forces du Front de Gauche de lancer une campagne pour l’inscription à l’ordre du jour de l’assemblée de la loi contre les licenciements boursiers votée au Sénat y compris par les sénateurs du PS et déposée à l’assemblée par les députés du Front de Gauche.

Les propositions du Front de Gauche pour un droit de veto suspensif des travailleurs et pour le droit de préemption se révèlent plus que jamais indispensables. Nous devrons aussi lancer une mobilisation pour exiger l’amnistie de tous les syndicalistes et militants associatifs (anti-OGM, paysans contre NDDL ou contre l’EPR, militants RESF ...) condamnés pour des faits de militantisme. Les propositions de loi issues des ateliers législatifs permettront de crédibiliser notre capacité à exercer le pouvoir et à refonder notre démocratie. Nous les proposerons aux parlementaires des groupes du Front de Gauche à l’Assemblée Nationale et au Sénat. Ceux-ci ont un rôle important à jouer. Bien sûr nous tenons compte de leur autonomie par rapport à notre Parti. Cette autonomie signifie que nous sommes nous mêmes libres par rapport à leurs décisions. Elle appelle aussi à renforcer notre dialogue avec les groupes parlementaires sur une base libre, fraternelle et constructive.

Après 4 ans d’existence, le Parti de Gauche est dorénavant reconnu comme une force politique autonome porteuse d’une radicalité concrète, alliant l’écologie à la transformation sociale et à l’idéal républicain. Il est un formidable creuset d’histoires et d’identités politiques qui se renforcent et se complètent les unes les autres. C’est maintenant le moment d’asseoir cette richesse sur un socle théorique ambitieux et partagé. C’est l’objectif des premières assises pour l’éco-socialisme qui auront lieu le 1er décembre et que nous comptons ouvrir aux autres forces du Front de Gauche.

C’est donc un Parti de Gauche renforcé et mobilisé qui tiendra son prochain congrès les 22, 23 et 24 mars 2013.
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Re: Parti de Gauche

Messagede Ian » 27 Oct 2012, 12:18

Nico37 a écrit:Tant mieux si le NPA63 n'est pas mort mais la tenue d'un blog n'est pas forcément un signe de vie (militante)...
Oui mais sur ce blog, il y a les tracts qu'ils écrivent et qu'ils distribuent manifestement sur les entreprises du coin.
Après, aucune idée sur l'état des forces exact.
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 28 Oct 2012, 01:54

Le FDG 76 s’adresse à la population de Petit-Couronne et de l’agglomération rouennaise

Ami-e-s et camarades,

La décision du Tribunal de commerce du 16 octobre – en clair, la liquidation de l’entreprise au 5 novembre si aucun nouveau dossier n’est accepté – est inhumaine, indigne et inique. Comme vous, nous la refusons. Elle obéit, ni plus, ni moins à la loi de la finance, aux intérêts des capitalistes. Il est impossible de laisser les tribunaux de commerce arbitrer la vie des salariés et de leurs familles ainsi que la politique industrielle de la France.

C’est à vous, salariés, dans le cadre de votre intersyndicale, de décider des suites de votre lutte. Sachez que nous appuierons vos décisions.

En tant que militant-e-s et élu-e-s du Front de gauche, nous n’acceptons pas une nouvelle fois d’entendre que « l’État ne peut pas tout. » Oui, l’État peut et doit sauver la raffinerie et les emplois.

C’est sa responsabilité.

C’est en son pouvoir.

C’est un enjeu politique majeur.

Il y a urgence !

Le gouvernement doit agir en décidant, dès maintenant, la réquisition et la nationalisation de la raffinerie sous contrôle social de la raffinerie, et ce, sous le contrôle des salariés eux-mêmes. Ils ont montré depuis près d’un an qu’ils possédaient le savoir-faire, la compétence pour faire fonctionner l’entreprise. Qui, mieux que les salariés connaît leur outil de travail ? Ils ont remis en route la raffinerie. Ils ont à cœur, concrètement, la protection de l’environnement.

Pour son indépendance énergétique, le pays a besoin de ses raffineries. La France ne raffine pas assez aujourd’hui pour répondre à ses besoins de consommation. Importer, c’est exploiter des peuples à l’autre bout de la planète, c’est dégrader l’environnement à grande échelle.

Il existe à l’Assemblée nationale et au Sénat une majorité de parlementaires pour voter sans attendre les lois nécessaires. Exigeons la nationalisation, le droit de veto des salariés sur la politique de leur entreprise, un pôle de l’énergie incluant le raffinage, les visas sociaux environnementaux aux frontières.

Partout, nous appelons à soutenir votre lutte, dans la plus grande solidarité, dans la plus grande unité. Nous appelons à la convergence de toutes les luttes en cours pour faire entendre la voix des salariés pour la satisfaction de leurs revendications, pour une vie digne et humaine. Nous voulons mettre en œuvre une rupture concrète avec la loi du profit et de la finance, une véritable politique de gauche.

Nous avons toujours été à vos côtés et de toutes les mobilisations. Nous vous assurons que nous répondrons toujours présents. On ne lâche rien ! On peut changer la donne. Nous avons la force et le nombre avec nous. Toutes et tous ensemble, c’est possible !

Nos fraternelles salutations

Front de Gauche 76

(Parti communiste Français, Parti de Gauche, Gauche Unitaire, Fédération pour une Alternative Socialiste et Ecologique, République et Socialisme )
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