Parti de Gauche - Front de gauche (2013)

Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 14 Aoû 2013, 15:51

Après la décision du Conseil d’Etat Pour une protection solide contre les OGM Front de Gauche de l'Agriculture

Le Conseil d’Etat a cassé le 1er août dernier la mesure de suspension de ’autorisation de cultiver du maïs OGM Monsanto 810 qui avait été prise par la France en 2012. Le lendemain, le Président de la République a annoncé qu’un nouveau moratoire serait décidé.

Le Front de Gauche demande qu’une interdiction soit effectivement mise en oeuvre avant les semis de l’an prochain, mais sur une base juridique solide, ce qu’avait refusé de faire le gouvernement précédant. Du fait de la dissémination des gènes, la culture d’OGM est incompatible avec la culture et avec l’apiculture sans OGM. L’interdiction de la culture des OGM en France doit ainsi être clairement justifiée au nom du droit fondamental à produire et consommer sans OGM.
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 15 Aoû 2013, 14:14

Et oui Melenchon THIERRY DE PONTCHARRA 08/08

Et oui Melenchon, créer du conflit pour créer de la Conscience, car la Conscience ne peut naitre que du conflit, pas du consensus. C'est bien ce dont il s'agit, encore faut il travailler le terreau, car la Conscience comme vous dites ne peut pas pousser dans n'importe quelles conditions, il lui faut un certain degré de " pourriture" , un compost équilibré pour commencer a voir le jour, et nous n'y sommes pas encore. Il est nécessaire de passer par la mort de l' Etre pour éventuellement accéder a une authentique prise de Conscience, et c'est bien la le noeud de toutes les contradictions auxquelles nous devons nous confronter, et ceux qui sont en mesure d'accepter une telle confrontation sont encore a un stade embryonnaire, ça vient mais trés progressivement, et ceux qui voudront a tous prix accélérer la cadence se casseront la pipe inévitablement. ce qui n'est pas une raison non plus pour trainer les pieds et s'enliser dans une foret de malentendus. Cela dit, le grand " congrés" n'est pas encore d'actualité , c'est la raison ponctuelle pour laquelle il existe des basses cours genre le " parlement Européen" qui font office d´antenne et d'annexe des services de surveillance américains, c'est pas vraiment ce que l'on aurait pu souhaiter en ce qui concerne l'Europe. 
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 16 Aoû 2013, 15:19

Le Front de Gauche à la croisée des chemins (2) : sortir de l’Union européenne ! * | KG

* NB: cette opinion n’engage pas les autres rédacteurs du blog.

En 2009, le Front de Gauche pour changer d’Europe rassemblait plusieurs organisations – le Parti Communiste Français, le Parti de Gauche, la Gauche unitaire – et se lançait dans la course des élections européennes. En mai 2014, de nouvelles élections auront lieu. S’il ne change pas radicalement d’orientation, dans le sens d’une dissolution de la zone euro et de sortie de l’Union européenne, le Front de Gauche laissera le champ libre à une victoire du Front National.

En 2009, le Front de gauche naît. Il se plaçait dans la continuité du « non » au référendum de 2005, par lequel le glorieux Peuple français a mis un sérieux grain de sable dans la machine infernale de « l’intégration européenne ». Il a dû faire un compromis entre une ligne « dure » anti-européenne et une ligne « molle » plus fédéraliste: celui d’une « autre Europe », d’une « Europe sociale » . Le Front a bien avancé: après les européennes, les régionales, les cantonales, il a su tirer son épingle de l’infâme jeu politique de la Cinquième République.

Le 22 avril 2012, Jean-Luc Mélenchon, le candidat commun, est parvenu à recueillir sur son nom quatre millions de voix. Il a permis, au second tour, de faire révoquer Nicolas Sarkozy par un décret souverain du Peuple. C’est pas beau, ça? Victoire en demi-teinte toutefois lors des élections législatives: faute d’une direction politique nationale forte, les électeurs du Front de Gauche ne se sont pas mobilisés pour faire rougir la chambre des députés.

Questions d’organisation

Malgré ces avancées notables, le Front de Gauche est comme à bout de souffle. Notre discours ne porte plus. Nathanaël a publié un article témoignant de son inquiétude qui me semble fondée. Non: ce n’est pas l’habituelle frustration estivale des militants « connectés » qui parle. Il s’est ainsi focalisé principalement sur les questions d’organisation: parti de masse ou colonne de fer? Romain Jammes (PG) a répondu en introduisant des concepts stratégiques tirés d’A. Gramsci, dans une discussion intéressante opposant « guerre de position » et « guerre de mouvement ». En lisant, je me suis dit: « tcho! haute voltige intellectuelle, les gars! » Tout cela est intéressant et légitime.

Mais! Ce n’est pas le tout de parler du canon si l’on ne parle pas de la poudre. Jusque là, une critique du Front de Gauche s’arrêtant aux questions d’organisation ou de stratégie ne suffirait pas à expliquer la « retombée » (probable) du front de gauche. Celle-ci est aussi liée à notre ligne politique. Je crois en effet que nous arrivons à la fin d’un cycle. Né à l’occasion des élections européennes de 2009, la base politique qu’il s’est choisie (« l’autre Europe ») n’a pas tellement bougé – 5 ans plus tard – alors que nous nous apprêtons à concourir au renouvellement du Parlement européen.

Union européenne = IVe Reich

Entre temps, la crise de la zone euro a éclaté et – du point de vue du Peuple – la perception de l’Union européenne a probablement changé. Les débats ont avancé: la féroce domination du patronat allemand sur son propre salariat et la mise en place d’une Mitteleuropa, sa politique expansive fondée sur les exportations, l’impossibilité pour les Etats moins compétitifs qui ont adopté l’euro de dévaluer et les contraignant ainsi à une « dévaluation interne », la domination politique allemande sur le système européen, la fascination (ancienne) des élites françaises pour les Allemands. Au surplus, l’introduction de rapports « semi-coloniaux » entre l’UE et la Grèce est désormais évidente: des hommes en noir qui viennent dans les institutions grecques dicter leur politique…

Tout cela me rappelle effectivement quelque chose qu’Emmanuel Todd a résumée dans le dernier Fakir: les gouvernements français (UMP ou PS) sont effectivement des « néo-vichystes ». Et quand on sait que la plupart des réformes vise à détruire les acquis du CNR, je crois qu’il y a lieu de s’inquiéter. D’autant que les deux derniers projets d’ « empire » en Europe ont été porté par des tyrans: Napoléon et Hitler.

J’ai bien compris la logique du Front de Gauche pour changer d’Europe de 2009, la résolution du PG sur l’euro de 2011. Ces opinions sont logiques et constituent un compromis théoriquement intéressant. Mais voilà: si nous restons sur cette position, nous allons perdre les élections européennes. Les électeurs socialistes ne bougeront pas, les électeurs de droite non plus: il est probable que le PS et l’UMP se seront épuisés dans les municipales. Le Front National parviendra à mobiliser un peu sur la base de la sortie de l’euro et de l’Union européenne, dans un contexte fortement abstentionniste où tout le monde déteste l’UE, où il jouira d’une audience accrue dans les médias qui lui sont déjà affidés, après une campagne municipale où il aura su tirer son épingle du jeu.

Nous, nous serons inaudibles et dépassés, avec notre beau compromis théoriquement intéressant. En maintenant sa ligne « pour une autre Europe », le Front de Gauche se mettrait en danger. S’il s’effondre, il n’y aura plus personne pour faire face au Front National au second tour en 2017. Je vous laisse deviner ce que nous risquons si jamais! Il est urgent, il me semble, de reprendre ces discussions à zéro! En raison de l’état déplorable des rapports internationaux en Europe, tout a changé entre 2009 et 2014. Un Front du Peuple ne saurait faire comme si rien n’avait changé, ne serait-ce que dans les opinions ordinaires du Peuple.

Le Front de Gauche est arrivé à la fin d’un cycle: il n’appartient qu’à lui de tirer les leçons de la crise des dettes publiques en Europe et de comprendre la chose suivante. L’Union européenne est constitutionnellement néolibérale et on ne peut pas la subvertir, tout simplement parce qu’elle est intégralement le produit de l’oligarchie capitaliste et n’a d’autre objectif que le marché unique, la libre-concurrence, l’économie sociale de marché et tutti quanti, qu’elle n’a pas peur de se reconstituer en espace impérial totalitaire désireux de transformer certaines provinces en « colonies » (Grèce, Portugal, Italie, Irlande et bientôt nous). Or (pardon d’avance de le dire comme ça), on ne subvertit pas le IIIe Reich. La seule solution pour se sortir de ce désordre est donc 1) de dissoudre la zone euro (confère Jacques Sapir, directeur d’études de l’EHESS, c’est-à-dire un big boss de l’économie); 2) de rétablir une République française, souveraine, laïque, démocratique, parlementaire, sociale et écologique, avec son Etat, son armée, sa monnaie, son budget. Cela me paraît une base politique plus claire et plus saine, plutôt que de devoir subir le bourbier eurocratique.

Le blabla, ça suffit comme ça !

D’autre part, quand je lis ce que je lis, que j’entends ce que j’entends et que je vois ce que je vois… J’en conclus que notre discours sur l’Europe est tellement alambiqué que l’on pourrait croire à un tract du PS. Oui, c’est vrai, subvertir l’Union européenne, faire une jolie convergence salariale, prendre la tête d’une fédération des Etats du Sud, c’est beau!

Mais primo ça n’arrivera probablement jamais: en parler de cette façon ne me paraît plus ni raisonnable, ni décent, au moment où les gens ont peur. Et deuzio, que le Front de Gauche appelle à la dissolution de la zone euro et à la sortie de l’UE aurait un mérite: après toutes ces politiques menées par l’axe Berlin-Bruxelles depuis quatre ans, ce sera clair pour tout le monde: « Par ici la sortie! »

Comme quand le Front de Gauche avait un discours qui portait, nous serons taxés de populisme par les journaux, Apathie nous détestera, Ockrent aura des sueurs froides, on nous comparera au FN, on assimilera nos chefs à des singes ou à des ivrognes et ça risque de ne pas être agréable pour eux. Peut-être même qu’Harlem Désir aura le bon goût de placer « Jean-Luc Mélenchon » et « Hitler » dans la même phrase. Mais on les soutiendra parce qu’on voudra leur victoire, et on collera des affiches à deux heures du mat’ avec leur tête imprimée dessus.

D’un autre côté, le Peuple sera de notre côté. Ils ne nous retiendront pas mais nous pousseront, les braves gens. Ils savent, eux, que c’est la merde depuis que l’euro a été mis en place. Ils n’arrêtent pas de dire que ça a fait grimpé les prix, qu’ils ne comprennent rien à ces débats débiles sur l’euro, qu’on aurait mieux fait de ne pas se mettre là-dedans, que – si c’est si compliqué – c’est qu’on se fout de leur gueule… et ils ont raison! En général, les gens du Peuple ont raison: je n’y peux rien, je constate. Ils ont voté « non » au TCE parce qu’ils savent bien que cette Europe sent la poudre Et ils savent très bien que François Hollande est un abominable crétin qui ne pense qu’à sa carrière d’énarque, un abruti sans cervelle qui a été moulé dans une usine à « techno » où l’on ne comprend pas grand chose à la vie.

Les gens comprennent plutôt bien, dans l’ensemble: il faut leur faire confiance. On me répond souvent, quand je parle des questions politiques: « bah… oui… mais alors? qu’est-ce ce que tu veux que j’y fasse? » Ils sont en quête de solutions simples, claires et raisonnables. Et je crois que ce sera plus simple, plus clair, plus raisonnable, plus « populaire » en quelque sorte, que le Front de Gauche change dans le sens d’une dissolution de l’euro et d’une sortie de l’UE.

Pour tout dire, j’avais écrit un truc beaucoup plus long, sur la souveraineté, l’Europe, en répondant à certaines thèses développées dans Pour en finir avec l’Europe de Cédric Durand. Mais j’ai voulu faire simple… Et j’ajoute juste un dernier point.

Qu’ont fait les républicains sous l’occupation ?

Quand je dis que l’Union européenne est une sorte de IVe Reich, ce n’est pas une théorie. En Grèce, nous voyons que les libertés publiques ont été suspendues, qu’Aube Dorée jouit du soutien tacite de la police, qu’on y pourchasse et qu’on y tue les migrants, les militants de gauche, les centres autogérés anarchistes et les militants antifa. Là-bas, le processus y est bien avancé mais il avance ici aussi. En Grèce, les lois perdent leur autorité et pour cause: ce sont des administrateurs coloniaux qui décident de toute la politique gouvernementale. Là-bas, la politique de l’UE est une politique de guerre civile, il n’y a plus de lois, plus d’Etat, c’est l’anarchie au service des féodalités financières. Et – comme en l’an 40 – c’est une Allemagne surpuissante qui est aux commandes. Et nous, on serait là, en 2014, à prétendre subvertir l’euro et l’UE? On fait le lit du FN!

On nous parle en France de légalité et d’ordre public pour justifier qu’on envoie des policiers matraquer les militants du mouvement du 15 mai, ou les syndicalistes d’Arcelor Mittal à Strasbourg. On nous dit de rester sages, d’accord! Mais qui fait la loi dans ce pays? Le budget fait l’objet d’une autorisation administrative préalable de la Commission européenne, la plupart des lois tombent directement des bureaux de Barroso à ceux du Gouvernement et du Parlement! Au nom de quoi le Gouvernement et le Parlement appliquent-ils la loi « française » dans les politiques qu’ils conduisent, contrôlent ou évaluent? Les juges rendent encore leurs décisions « au nom du Peuple français ». Mais de quel Peuple français parle-t-on? C’est le Président qui concentre tous les pouvoirs législatif et exécutif voire, selon le bon plaisir de Sa Majesté, le pouvoir judiciaire. Or, quand ce dernier déclare aux maires qu’ils pourront disposer d’une « clause de conscience » et refuser des mariages gays contre la loi que son gouvernement allait faire voter, quelle importance accorde-t-il, lui, le Président, à la soi-disant « légalité républicaine »? En quatre heures de temps et deux copies doubles, on peinerait à épuiser un dizième du sujet: « Cahuzac et la légalité », alors où allons-nous?

Pour l’instant, nous disposons encore en France des libertés publiques. Qu’un mouvement se lève pour rétablir un ordre politique normal – la SOUVERAINETÉ NATIONALE – est encore possible autrement que par les actes de sabotage. Mais quand nos libertés seront suspendues, que le Président – au nom de l’Europe – décidera de former un gouvernement d’union nationale (c’est ce qui arrivera! et qui l’en empêchera?), quelles seront nos marges de manœuvre? Le risque est immense. Le Président dispose de l’arme ultime: l’article 16. C’est là où nous en sommes: l’article 16 entre les mains d’un homme qui se place volontairement sous le contrôle d’une administration étrangère. Même de Gaulle se raviserait sur la nécessité d’un article 16, s’il voyait ce qui se passe maintenant, « les choses étant ce qu’elles sont ». Nous scandons régulièrement « résistance! » Comment se fait-il que nous se soyons pas davantage « résistants » dans notre ligne politique, quand il s’agit de critiquer l’euro et l’Union européenne? Je crois vraiment que si le Front de Gauche se met désormais à radicaliser son approche, sur des bases semblables à celles du Conseil National de la Résistance, nous élargirons notre base politique. Avec un projet de rupture radicale avec l’Union européenne et l’euro, nous renaîtrons, ce que nous ferons aura du sens, et pour nous et pour le Peuple.

PS: voilà un lien vers une Page Facebook, pour celles et ceux que ça intéresse. https://www.facebook.com/GaucheSUE?ref=hl
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 17 Aoû 2013, 14:17

Pourquoi j'ai arrêté de militer avec le Front de Gauche ? JARGENTY 17/08

Historique de mon aventure avec cette formation

Hourra pour Mélenchon, vive Mélenchon !

J'étais enthousiaste devant les qualités d'orateur indéniables du candidat. La campagne électorale m'a cueilli alors que je sommeillais, assez désabusé et même dégoûté, depuis une trentaine d'années loin de la politique. Il faut vous dire que je suis issue d'une famille communiste dans le genre mystique. Depuis 30 ans, c'est à dire depuis l'élection de François Mitterrand en 81 et pis encore après les Jospinades de 83. Alors le PS, faut pas m'en parler, c'est presque plus un adversaire de classe que les capitalistes. On va voir du reste que mon cheminement politique n'a fait que rapprocher toujours plus pour aujourd'hui les fusionner ces deux tendances sociales libérales.

Bref, je leur ai dit à mes camarades du Front de Gauche. Je leur ai dit comment je trouvais tout ça super, Place au Peuple, j'ai dit comment je trouvais ça chouette le concept de Radicalité Concrète (mais je doute que beaucoup de militants en comprennent vraiment le sens). Je leur ai dit c'est génial les Assemblées Citoyennes, j'y ai participé, j'ai donné un peu de moi-même pour cette cause qui me semblait être La Cause. Je leur ai dit, dès le départ, les gars, moi, tant que je ne dois pas voter socialiste une fois encore, ça me va !

La campagne électorale. Les grandes foules.

Je me dis alors que finalement, peut-être bien qu'il faut un « homme providentiel ». Mélenchon, je le dévore des yeux et des oreilles mais pas que lui, les autres aussi, même s'ils ont moins de talent que lui. Je mate tous les meetings sur internet, je jubile, un espoir énorme gonfle ma poitrine et soigne mon hypertension.

Et puis quoi, j'ai été accueilli, moi le sans carte, le sans parti. Je fus jadis militant communiste ! Un bon, un qui savait convaincre. J'ai de la culture et je parle bien en public. Alors on m'écoute, on me comprend, on me réclame même ! Je suis bien, les choses avancent bien, j'ai ma position de non encarté dans les Assemblées, cela me confère une sorte de pouvoir charismatique assez étonnant.

Et puis vinrent les élections et le score minable (au regard de nos espérances folles !) de Mélenchon et du Front de Gauche. Bien sur les camarades sont toujours très forts pour transformer en réussite les échecs les plus cuisants. Mais on ne me la fait plus. Bref, on mijote, on calcule, on s'engueule en réunion, on sort son fourbis stratégie politique et c'est le mot d'ordre qui tombe : Voter contre Sarko ! Il fallait voter, et d'une et de deux, pour ne pas passer pour un saligaud, il fallait voter Flanby pour virer Sarko. Les boules pire que quand il a fallu voter Chirac contre Le Pen !

J'ai voté Flanby la mort dans l'âme. Mais pourquoi, sacre bleu, ais-je encore voté contre mes convictions profondes, à rebours de moi-même ?

La suite de mon aventure politiqueComme d'hab' et malgré les bonnes résolutions le mouvement politique porteur d'espérance se dégonfle après le succès de la gauche aux élections. Ouf, viré le méchant, jeté l'épouvantail ! Bien entendu la catastrophe qui a touché le Front de Gauche est vécu par les militants comme elle l'a toujours été. On se dégonfle et on pense aux prochaines élections. Les gars, faut pas s'épuiser, il faut concentrer son énergie en vue des prochaines échéances électorales. Place au Peuple qu'y disait. Mais tout disant l'idée malgré tout n'était autre que de l'emporter aux élections. La place du peuple elle n'est pas ailleurs que dans l'isoloir et devant l'urne puisqu'au final tout se termine toujours dans une urne Quand on fait bouger le peuple ou que l'on soutient sa lutte c'est en arrière pensant : élections !

J'ai voté pour l'autre valet de la finance internationale.

Je suis pour la résurrection d'Alfred Jarry et je parlerais désormais de phinances, la pompe à phinance ça va bien avec phlamby. J'ai voté carpette sur injonction de mes camarades communistes et gauchistes. Je me suis outré des jours et des jours de n'entendre toujours associés sur les ondes médiacratiques que Socialiste et Gauche, la Gauche Socialiste. Mais oui, la gauche, toute celle qui veut accéder aux commandes par les élections, toute cette gauche-là est socialiste, social-démocrate même.

Je me suis éloigné de mes camarades Front de Gauchiste, déçu à nouveau, amer et plein de doute. Je les aime bien, ils me ressemblent tant, cette envie de changer le monde, de se débarrasser de cette engeance mortelle qui nous conduit droit au mur. Je les aime bien mais je leur en veux. Je ne leur en veux pas de ne pas m'avoir entendu, ma fois, je suis un démocrate au fond et je n'ai rien d'un despote, même éclairé, mais mon intuition est assez sure, j'ai pu le vérifier. Je leur en veux de n'aller pas au bout de la logique, je leur en veux de faire passer dans leur tête des idées qui ne sont pas cohérentes. On en fait quoi de la radicalité concrète, on en fait quoi du « Place au Peuple » qui semblait si puissant, si sincère ? Mes camarades, c'est Le peuple. Il faut croire qu'il se sent une place quelque part pour ne pas tourner les talons. C'est là que ça n'est pas cohérent. Quelle place ?

En vérité j'ai commencé à me douter d'un truc pas logique quand je me suis remis à coller des affiches et à distribuer des tracts. Plus personne ne fait ça sauf les militants du Front de Gauche et les écologistes qui occupaient les marchés et les murs, ruinant les phinances de leurs partis politiques.

La droite et l'extrême droite phinancent des entreprises pour le faire et ne le font qu'avec beaucoup de parcimonie. Enfin bref, comme il y a 30 ans, les mêmes méthodes. Et puis les Assemblées Citoyennes c'était chouette, ça m'a mis le feu, mais je me suis rendu compte que c'était toujours les mêmes participants ou peu s'en faut, des gens déjà convaincu! Où est le peuple ? Devant sa téloche et c'est là que les autres font campagne !

Une découverte fondamentale

Je me suis rendu compte progressivement qu'une de mes intuitions anciennes était en train de se révéler dans la réalité. Je me suis rendu compte que des gens faisaient quelque chose d'autre. Notre Dame des Landes par exemple, mais pas que. NDDL c'est le gros truc voyant comme les Indignés mais il se passe des tas d'autres petites choses : les AMAP, les SCOP et d'autres mouvements qui ne cherchent pas une solution électorale, qui ne cherchent pas le pouvoir, mais font progresser une autre idée du monde, de la relation des gens entre eux, de la politique, une idée post capitaliste. Je leur ai dit à mes camarades, je leur ai dit que pour moi la fracture elle n'était plus entre la droite et la gauche, catégories politiques étroitement liées au capitalisme, je leur ai dit qu'elle passait entre les tenants du néo-libéralisme, du capitalisme et les autres, ceux qui inventent autre chose, un truc non capitaliste, les zappatistes quoi !

J'ai découvert la résurrection de l'Education Populaire et je me suis formé. En me formant j'ai rencontré des gens très divers et j'ai produit ma conférence gesticulée. J'ai rencontré Franck Lepage certes, sacré bonhomme, mais aussi des hommes et des femmes ardents à la lutte (comme dit Mélenchon) sans pour autant être politisés au sens militant traditionnel du terme.

Un qui fait de la radio, l'autre de l'agriculture écologique, un autre qui intervient dans les écoles, dans les entreprises, etc... Des gens multicolores et sans carte, sauf syndicale (je suis syndiqué mais là aussi je me pose des questions embêtantes) qui agissent à leur niveau, parfois modeste, qui font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils savent, dans leur boulot, hors du boulot. Ils ne font pas que vouloir un autre monde, c'est ça que j'ai découvert, ils le créent.

Et puis il y avait mon pote l'anarchiste.

J'ai beaucoup appris de lui, notamment en ce qui concerne le pouvoir et la liberté. Les anarchistes ne veulent pas du pouvoir. J'ai vu vivre un gars bien, un gars avec son accordéon et sa guitare, il chantait Brassens et créait autour de lui une vie dans laquelle plein de possibles s'agitaient, attendant qu'on les saisissent.

Alors j'ai lu, j'ai pensé, j'ai écrit. C'était pendant la construction de ma conférence. C'est fou tout ce qu'il s'est passé dans ma tête et dans mon âme pendant cette formation de conférencier gesticulant. J'ai compris que les élections et la démocratie dans les conditions dans lesquelles notre nation est gouvernée, c'est du flan, un piège à cons. Alors le Front de Gauche, ça irait pas mal tu vois, le Rassemblement pour la 6ème Rép. Sauf que le FdG ce sont des partis politiques et des groupes constitués assemblés. Le PCF et le PG surtout, les plus importants et que ces partis là ne sont pas prêts à y renoncer, aux élections car ce serait renoncer à survivre en tant qu'organisation.

Ben oui, pour moi, c'est cela qui est devenu une évidence, il ne faut plus voter, plus apporter sa caution à un système soi-disant démocratique qui nous endort d'un semblant de démocratie parlementaire et nous laisse espérer une solution de ce côté là et surtout qui nous persuade de l'impossibilité d'aucune autre solution. There Is No Alternative là aussi, là aussi la pensée unique mène son troupeau. Bonjour TINA.

Ce que j'ai appris de plus décisif encore. Enfin, je devrais dire plutôt ce que j'ai vu se confirmer car ça aussi je l'avais dit à mes camarades. Accroches-toi, je leur avais dit et c'est pas très bien passé, comme quand j'ai asséné en Assemblée Citoyenne que mon rêve à moi c'était qu'un jour il n'y ait plus de caissières de supermarché. Ça ne l'a pas fait, surtout qu'il y avait une caissière de supermarché dans l'assemblée, elle l'a mal prit, elle a cru que je la prenais pour une débile puisqu'elle faisait ce boulot, il a fallut que j'explique, c'était coton. Bon, ce que je leur ai dit, mais c'était une idée, je partageais une interrogation, un problème qui se posait à moi et qui montrait aussi pourquoi je n'étais pas encarté. A moi, il me semblait que les partis politiques et les syndicats, ces organisations représentatives paraît-il, étant nées dans le capitalisme, avait un rôle à jouer dans ce système et que donc, si nous souhaitions véritablement changer de système, sortir du capitalisme, il allait falloir s'en débarrasser. J'ai été moins charismatique d'un coup !

Eh oui, le capitalisme c'est un système, il faut en avoir une vision systémique et non partielle. A ne voir que le côté économique, certes catastrophique de ce système, on en oublie de s'interroger sur les aspects moraux, psychologiques, comportementaux. On en oublie l'imprégnation profonde de ce système marchand, fondé sur le vol à grande échelle, l'holocauste de peuples et de cultures, la compétition acharnée, une immoralité profonde, le recours à la religion, l'injustice et la satisfaction primaire des pulsions de consommation au détriment de celles dont parle le Marquis de Sade dans son texte : "Français, encore un effort si vous voulez être républicains" (légalement téléchargeable sur internet).

Comme l'a écrit le groupe Krisis dans son ouvrage : Manifeste contre le travail (là aussi téléchargeable légalement au format .epub sur internet), il nous faut aller interroger dans notre vie de tous les jours tous les aspects qui fond cette vie et y déceler patiemment et assidûment ce qui relève de cette imprégnation pour le transformer. Confer aussi, sur Youtube les étonnantes interview de Félix Guattari qui nous explique le CMI (Capitalisme Mondial Intégré). C'est à une véritable métamorphose qu'il faut travailler aujourd'hui et non a gagner des élections que l'on perd son temps à croire pouvoir remporter. Les élections, le suffrage universel, sont un effet de cette imprégnation profonde dont parlait également Marx. Qu'il est doux de croire que ma voix compte dans cette multitude d'anonymes ! Illusion, foutaise énorme.

Le Front de Gauche, dans une voie non électoraliste, avait sa chance, peut-être l'a-t-il encore d'ailleurs. Je sais qu'en son sein nombreux sont les esprits, ardents à la lutte certes mais aussi à la pensée, qui peuvent infléchir cette ligne désespérante que les partis politiques ne peuvent pas ne pas imposer, sinon à accepter leur auto-destruction. En tout cas je pense avoir exposé les raisons qui me font m'en éloigner aujourd'hui : je ne veux plus rêver à des lendemains qui chantent, je veux chanter le présent avec les voix qui le chantent déjà et font vibrer cette chanson.
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 18 Aoû 2013, 16:49

COMMENT LE FRONT DE GAUCHE PEUT-IL DONNER UN NOUVEAU SOUFFLE À SA LUTTE CONTRE LE FRONT NATIONAL ? Matthieu Lépine 03/08

Durant la dernière campagne présidentielle et les élections législatives qui ont suivi, le Front de gauche s’est imposé comme la principale force politique d’opposition au Front national. Certes, l’affrontement front contre front de l’époque n’a pas empêché le FN de réaliser l’un de ses résultats les plus élevés. Mais qu’en aurait-il été sans cela ? Nous n’avons pas à rougir d’avoir été parmi les seuls à tenter d’endiguer la vague Le Pen. Cependant, nous ne pouvons nous satisfaire du résultat obtenu. Dans le contexte actuel et face aux scrutins à venir, comment le Front de gauche peut-il donc se réorganiser afin de lutter efficacement contre le Front national ?

De la difficulté de lutter contre le Front national dans le contexte actuel

A l’évidence le contexte actuel est particulièrement favorable au FN. Sur le plan économique et social tout d’abord. La croissance des inégalités, l’aggravation continue du chômage ou encore la précarité, provoquées par l’énième crise du système capitaliste et accentuées par la mondialisation libérale, provoquent colère, frustration, peur du lendemain et repli sur soi. Comme l’extrême droite l’a toujours fait, le Front national exploite cette situation pour faire pénétrer son discours dans les esprits. Pour cela, il polarise les débats autour d’une unique question, l’immigration. A grand renfort de mensonges, il manipule ainsi l’électorat en jouant sur des peurs irraisonnées et en renforçant certains fantasmes. En période de crise, la xénophobie fait recette !
Pour diffuser ses idées, nul besoin de forces militantes conséquentes, il dispose à l’heure actuelle d’une arme bien plus puissante, la complaisance médiatique. En effet, depuis son accession à la tête du parti, Marine Le Pen fascine les médias. Ceux-ci lui permettent de franchir toutes les barrières que son père trouvait jadis sur son chemin. Ainsi, le Front national pénètre quotidiennement dans des millions de foyers, sans même avoir à passer le seuil de leur porte d’entrée. Avec la dédiabolisation et la banalisation du discours frontiste, la xénophobie et l’islamophobie disposent aujourd’hui d’une liberté de parole sans précédent.
L’instabilité politique qui règne renforce par ailleurs la position du Front national. Depuis Sarkozy, l’UMP a effectué un rapprochement idéologique qui débouchera inéluctablement sur des alliances politiques. Quant au Parti socialiste, il déçoit plus que jamais. Au pouvoir, il ne fait que donner des arguments à l’extrême droite et jette le discrédit sur la classe politique, renforçant ainsi le « tous pourris » cher à Marine Le Pen. Il y a de toute façon bien longtemps que le PS a déserté le front de la lutte contre l’extrême droite.
Crise économique et sociale, complaisance médiatique et instabilité politique entretiennent ainsi le terreau sur lequel le Front national se développe. Celui-ci prospère d’autant plus qu’il apparaît, à tord, comme un parti en rupture avec le système. Cette situation est accentuée par le mode de scrutin privilégié de la Ve République. En effet, l’absence de proportionnelle permet à Marine Le Pen de jouer la carte de l’ostracisme et de constamment se poser en victime de la démocratie.
Certes, comme en 1986, l’instauration de la proportionnelle aurait pour conséquence de faire entrer le FN en force à l’Assemblée. Cependant, n’est-ce déjà pas le cas avec la dizaine de députés UMP issus du courant de la « Droite forte » ? Une chose est sure, une fois dans l’hémicycle en nombre, les frontistes ne pourront plus faire uniquement dans l’anti-système et dans l’opposition constante. Ils devront se mettre à découvert, prendre des responsabilités et laisseront ainsi davantage transparaitre leur véritable nature.

Sortir du duel Mélenchon – Le Pen pour revenir à une opposition politique et idéologique

Durant les campagnes présidentielles et législatives, l’affrontement front contre front s’est trop souvent transformé en un duel de personnes, opposant le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon et la candidate du Front national, Marine Le Pen. Dans le seul souci de faire de l’audience, les médias ont réduit l’opposition idéologique entre les deux partis en une confrontation stérile dénuée de sens politique.
Pour certains, en choisissant de se présenter à Hénin-Beaumont, Jean-Luc Mélenchon a renforcé cela. Sa démarche, bien qu’elle n’ait pas forcement été comprise par une partie des français, était pourtant louable et courageuse. Privilégier le combat contre l’extrême droite à l’assurance d’un siège à l’Assemblée. Qui pourrait en faire autant ?
D’aucun ont parlé d’échec du Front de gauche dans cette circonscription. Certes, nous n’étions pas au second tour. Mais parler d’échec, c’est nier le sens de notre démarche. Rappelons-le, avant même que la campagne ne débute les médias avaient prédis une victoire de Marine Le Pen. Et pourtant, elle a échoué ! Il n’y a pas à regretter Hénin-Beaumont.
Cependant, nous devons aujourd’hui absolument sortir de cette impasse que représente le duel Mélenchon – Le Pen, car c’est uniquement à cette dernière que la situation profite. En effet, à trop parler des personnes, on met de côté leurs idées, leurs propositions. Or, pour lutter contre le FN nous devons pouvoir exposer notre projet, mais aussi et surtout pousser les frontistes à nous présenter le leur.
Pas sur les questions d’immigration, mais sur les questions sociales. Sur tous ces sujets que Marine Le Pen tente d’éviter. Car le moins que l’on puisse dire, c’est que sa position sur des thèmes aussi importants que sont les retraites, les salaires ou encore les licenciements, est loin d’être une position anti-système !
En période de crise, le discours anti-immigration attire certains électeurs vers le Front national. Cependant, nous ne devons pas oublier un point essentiel. Derrière une grande partie de ces nouveaux électeurs frontistes se trouve, un chômeur, un précaire, une personne qui galère pour boucler ses fins de mois, un parent qui s’inquiète pour l’avenir de ses enfants, un citoyen qui a l’impression que son sort n’intéresse personne… Il y a toujours quelque chose qui tient davantage à cœur à chacun de ces « xénophobes » et « racistes » de circonstance, que sa haine de l’autre. Et c’est sur ces sujets que l’on doit précisément nous trouver !
Plus que jamais nous devons réaffirmer nos propositions concernant l’augmentation du SMIC, le revenu maximum, le salaire maximum, l’interdiction des licenciements boursiers, le retour à la retraites à 60 ans à taux plein… En parallèle, il et essentiel de pousser le FN à se prononcer à son tour sur ces sujets qu’il tente d’occulter.
Ce parti se dit être le parti des ouvriers, des précaires, des français qui souffrent, qui subissent la loi implacable du système capitaliste. Pourtant, il est contre l’augmentation du SMIC, contre les 35 heures, contre l’interdiction des licenciements boursiers, contre la taxation des plus hauts revenus et pour la suppression de l’impôt sur la fortune ou encore des conventions fiscales avec les paradis fiscaux.
Concernant les retraites, sujet central de la rentrée, la position du FN est on ne peut plus floue. Marine Le Pen se dit être pour le retour de l’âge légal de la retraite à 60 ans, avec 40 annuités de cotisation. Cependant, son père, président d’honneur du parti, affirme en même temps être en profond désaccord avec elle. En effet en 2007, le candidat FN et sa fille, alors directrice de campagne, plaidaient pour la retraite à 65 ans… Il faut par ailleurs rappeler qu’en 2010, lors du mouvement contre la reforme Woerth, les frontistes avaient été aux abonnés absents du début à la fin.
C’est ce programme clairement antisocial, que nos attaques doivent viser. On voit constamment les dirigeants frontistes s’exprimer sur l’immigration ou sur l’islam, mais jamais nous n’entendons de propositions claires et précises concernant les salaires, la durée du temps de travail ou les retraites. Pourquoi ? Car cela les obligeraient à faire tomber le masque.

Faire front contre front partout et tout le temps

Le Front national n’est jamais autant en difficulté que lorsqu’il est poussé dans ses retranchements, lorsqu’il trouve face à lui une tête dure qui ne lâche rien. Souvenons-nous du débat Mélenchon – Le Pen durant la campagne présidentielle. Malheureusement, ceci arrive trop rarement tant les médias sont complaisant à l’égard de ce parti.
Pour pouvoir prouver le caractère antisocial du Front national, pour dénoncer ses mensonges, il faut le laisser nous les dévoiler, car il est impossible de faire la lumière sur ce que l’on nous cache ou qui en tout cas n’est pas clairement visible ou compréhensible par tous. Pour convaincre, il faut prendre le FN sur le fait.
Avec les élections municipales et les européennes qui vont rapidement se présenter à nous, des campagnes électorales vont se lancer partout en France. C’est à mon sens le moment idéal pour que le Front de gauche rentre activement dans le deuxième round de son combat contre le Front national.
Les affrontements locaux qui vont voir le jour seront à la fois un moyen efficace de sortir du duel Mélenchon – Le Pen dans lequel on tente trop souvent de nous enfermer, de faire la lumière sur ce que propose réellement le FN aux français et surtout de continuer à mettre en avant nos propositions. Il est essentiel que partout ou cela sera nécessaires, des confrontations front contre front soient organisées. Les militants locaux doivent réellement devenir acteurs de cette lutte qui jusque-là a du mal à sortir de sa dimension nationale.
Bien évidemment, il n’est pas question de se lancer sans formation militante contre un ennemi face à qui nous n’avons pas le droit à l’erreur. Formules toutes faites et slogans ne suffiront pas à contrecarrer le flot de mensonges et de haine déverser par le camp d’en face. Il est primordial d’organiser en interne des formations concernant le bilan local du Front national, qui existe bien et est catastrophique ! Rapidement nous devons pouvoir distribuer sur tous les marchés de France, dans tous les quartiers, un document complet et étayé sur ce sujet.
Le travail de fourmis effectué sur chacun de nos blogs doit se poursuivre en parallèle. A nous tous, nous faisons davantage de vues par jour que les principaux sites d’information. Il ne faut pas négliger cela. Chaque billet que nous écrivons pour dénoncer le discours frontiste est une pierre de plus apportée à l’édifice. Notre dévouement dans la lutte contre l’extrême droite portera ses fruits à un moment ou un autre.
Nous devons cependant être attentif et dénoncer ceux qui parmi nous sur les réseaux sociaux et ailleurs se laissent bêtement ou naïvement tenter par le discours d’Alain Soral et des complotistes de son espèce qui sont le cheval de Troie du Front national. Nous nous devons d’être irréprochables !
Nous sommes aujourd’hui à un moment charnière. Ne pas lutter, ne pas prendre parti, revient à se ranger derrière le FN. Durant les années 80 et 90, l’extrême droite était indésirable. Jean-Marie Le Pen représentait le mal absolu et la question de l’interdiction du Front national se posait même. Aujourd’hui, le contexte a terriblement changé. Où en serons nous dans dix ou vingt ans, je l’ignore. Cependant, il est essentiel que nous, militants de gauche, qui luttons pour davantage de justice sociale, de solidarité et d’amour, fassions tous ce qui est en notre pouvoir pour faire perdurer ce combat. Parce que c’est aussi l’espoir qui nous porte, nous vaincrons.
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 19 Aoû 2013, 21:48

L’UMP et le PS suppriment discrètement le référendum obligatoire 07/08

J'apprends dans les DNA que l'UMP et le PS ont voté en toute discrétion la suppression du référendum en cas regroupement de départements, de changement de limites d’une région, de regroupement de régions et de fusion d’une région et des départements qui la composent.
Dans les quatre cas, la loi impose un vote au suffrage universel, et pour une fois l'exigeance démocratique est forte puisqu'il faut l’accord de la majorité absolue des suffrages exprimés représentant au moins le quart des électeurs inscrits, ce qui détonne à une époque où la majorité des édiles se satisfait, sans mot piper, d'être élu dans un océan d'abstention.
Au creux de l'été, comme sont faites les meilleures réformes anti-démocratiques, Hervé Gaymard (UMP) et Olivier Dussopt (PS) ont ainsi fait voter un amendement au Code Général des Collectivités Territoriales.
Cela pourrait avoir pour conséquence de refaire voter les alsaciens qui avaient voté NON à la création d'une Collectivité Territoriale d'Alsace. Procès d'intention? Pas du tout.
Rappellons-nous du précédent européen, où l'habitude a été prise de refaire le suffrage lorsque les peuples ne votent pas selon les desideratas oligarchiques. En France, c'est le vote NON de 2005 qui a été contourné sans vergogne.
Pour une fois que le peuple avait le dernier mot.. on lui supprime! La réforme doit maintenant être étudiée au Sénat. Je m'attends au pire. Dans cette 5ème République où la souveraineté est concentrée entre les seules mains du Président de la République, la suppression d'un référendum populaire c'est une broutille. En fait, ces fous rêvent de supprimer le peuple!
LA VIDEO de la forfaiture ! Il n’aura pas fallu plus de 3 minutes à Hervé Gaymard et Olivier Dussopt pour retirer le pouvoir aux citoyens.

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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 20 Aoû 2013, 18:54

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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 21 Aoû 2013, 17:02

INTERVIEW DE PATRICE FINEL, LE CONSEILLER AFRIQUE DE JEAN LUC MELENCHON ET DU PARTI DE GAUCHE : " LA FRANÇAFRIQUE A ÉTÉ PRIVATISÉE " Mingwa Mia Biango In congo-liberty.com 11/08

Il a quitté le PS avec Jean Luc Mélenchon pour créer le Parti de Gauche et participer à la construction du Front de Gauche qui rassemble toute la gauche de transformation sociale en France.Intéressé par les questions Africaines depuis plus de 20 ans, ami personnel de Laurent Gbagbo, il est responsable des questions africaines pour le Parti de Gauche, le parti de la Gauche Européenne et il suit ses dossiers pour Jean Luc Mélenchon.

Congo-liberty : Vous êtes personnellement impliqué dans plusieurs projets en Afrique. Pourquoi cet attrait pour ce continent ?

Patrice Finel : La France est la patrie des Lumières, des droits de l’homme, de la République et de « Liberté, égalité, fraternité ».Je me suis occupé pendant 10 ans de coopération décentralisée dont l’objectif premier est le rapprochement des peuples et des cultures par du travail et des coopérations locales, car Nous avons un destin commun avec l’Afrique, de par notre histoire et de part la population aujourd’hui en France.
L’Afrique c’est d’abord une grande histoire commune.
C’est d’abord les occasions perdues, à la Libération par la bêtise et la convoitise des colons et des grandes entreprises qui ont voulu continuer à exploiter les richesses sans donner l’égalité aux hommes.
C’est ensuite une fausse décolonisation, 50 ans après les décolonisations africaines les espoirs de développement et de construction de sociétés démocratiques, souveraines, solidaires et égalitaires n’ont pas été réalisés. La responsabilité historique du capitalisme européen est engagée, pour toutes les entraves qu’il a mis au développement de l’Afrique, de l’esclavagisme qui a déstructuré les sociétés africaines, jusqu’au colonialisme et aux politiques impérialistes qui ont organisé le pillage des ressources et formaté l’activité économique de l’Afrique pour les seuls besoins des entreprises multinationales.
C’est maintenant un espoir, qu’avec le Front de Gauche nous puissions construire enfin ensemble une histoire commune, Le continent africain dispose d’innombrables richesses, naturelles et minérales, en plus de la jeunesse de sa population et de sa vitalité démographique, Le Front de Gauche veut engager la France dans un processus de révolution citoyenne qui marquera une rupture avec le productivisme et rendra au peuple ses droits dans le cadre d’une société solidaire, ouverte et internationaliste.
Avec les « révolutions citoyennes » qui naissent sur le continent, et en soutenant les associations des sociétés civiles, les mouvements sociaux et partis progressistes qui résistent au libéralisme, nous aurons l’opportunité historique de donner un nouveau cours, tant en France que dans les pays africains, à un processus d’émancipation que nous pourrons bâtir en commun afin d’en finir avec la surexploitation économique et l’obstruction politique et déconstruire le multi-interventionnisme néo-colonial.
Voila ce qui m’intéresse !

Congo-liberty : En charge de l’Afrique au parti de Gauche, pouvez-vous nous dire, si votre Parti se définit comme, communiste, du socialisme, ou de la social démocratie ?

Patrice Finel : Le « sous-titre », sous le logo du Parti de Gauche est : « écologie-socialisme-république ». Le parti de Gauche est un parti creuset composée de femmes et d’hommes à l’histoire et au parcours différents, socialistes, écologistes, communistes, militants d’extrême gauche,…. nous essayons de tirer le, meilleur de nos histoires.
La social démocratie, qui était un compromis capital-travail dans le cadre de l’état Nation, n’est plus une option opératoire avec la mondialisation. D’ailleurs on le voit partout, que cela soit en Amérique Latine ou en Europe, partout elle s’allie avec la Droite, voir l’extrême droite comme en Grèce ou au Venezuela.

Congo-liberty: Jean Luc Mélenchon Président de votre Parti, et candidat du Front de Gauche aux présidentielles 2012, a été sans aucun doute la star de ce scrutin.Mais on ne l’a pas entendu parler de l’Afrique. Avez-vous un programme spécifique au continent noir ?

Patrice Finel : Il est vrai que les questions internationales et notamment entre la France et l’Afrique ont été absente de la campagne présidentielle.
Jean Luc Mélenchon a été un des seuls à en parler, brièvement je le reconnais, notamment en demandant la libération de Michel Gbagbo, citoyen français, emprisonné par M. Ouattara uniquement en raison de son nom.
Le Front de Gauche a élaboré un document intitulé « pour une nouvelle politique entre la France et l’Afrique » encore disponible en téléchargement sur le site www.placeaupeuple2012.fr. Ce document d’une douzaine de page traite de l’ensemble des questions et nous sert de base dans nos interventions.
Il nous reste beaucoup à faire pour faire prendre conscience à nos concitoyens de l’interdépendance et de l’importance des relations entre la France et l’Afrique.

Congo-liberty : L’Afrique est l’un des continent qui souffre le plus des politiques d’austérité des institutions financières internationales, et des multinationales principalement dans le domaine minier. Pourtant, il n’y a pratiquement pas de forces politiques anticapitalistes, comment l’expliquez-vous ?

Patrice Finel : La domination idéologique du libéralisme et la domination des grandes puissances contre les pays du Sud ont engendré la marchandisation générale de toutes les activités humaines, y compris le corps lui-même, et de toutes les ressources de la planète. Désormais, aucun pays ne peut échapper à la mondialisation néolibérale. Tout s’y vend.
En Afrique, ces politiques ont été imposées et soutenues par la Banque mondiale et le FMI à partir des années 80 sous couvert « d’ajustement structurel ». Elles ont organisé la privatisation et le dépérissement des Etats, démantelé les barrières douanières, et confié l’exploitation des richesses aux multinationales étrangères. Elles ont ainsi privé les Etats de leurs instruments de souveraineté et de leurs possibilités de développer des politiques de développement endogène adaptées.
Le constat est accablant : l’Afrique continue d’être exclue d’une partie des flux financiers internationaux et des investissements étrangers. Les conditions de vie stagnent depuis 10 ans, et diminuent même pour sa partie subsaharienne. La plupart des Etats ne parviennent pas à réduire leurs dettes, ni à offrir les services publics essentiels pour atteindre les objectifs du Millénaire : accès à l’éducation, à la santé, à l’eau, etc.
Nous proposons de construireunvéritable partenariat, que La France s’engage dans un partenariat d’égal à égal avec les pays africains : appui à la définition d’un modèle de développement centré sur le social et l’écologique, à la redéfinition d’un modèle démocratiqueréel et des conditions concrètes du fonctionnement démocratique, et à la création d’un marché africainprotégé permettant un développement auto-centré et des échanges équilibrés avec le marché mondial.
Nous devrions participer au transfert de technologie et aider au développement d’une industrie de transformation sur place à partir des ressources agricoles et minières, pour sortir de l’économie de rente et de pillage, et de la dépendance aux exportations de productions industrielles des pays du Nord.
La coopération avec les pays africains devrait être redéfinie en fonction de la volonté manifestée en commun de sortir du modèle productiviste d’exploitation et du déséquilibre des échanges. Les droits humains et la co-construction des projets de coopération avec les pays concernés devraient être au cœur de la nouvelle politique de coopération au développement.
Cette domination idéologique appuyer souvent par les militaires s’est accompagnée d’un travail de « formation » idéologique auprès des « élites » africaines, et aussi par ailleurs d’une politique de corruption qui a permis de dégager des castes ralliés à la domination libérale mondialisée ; le tout accompagné d’une politique de répression, parfois féroce, empêchant l’émergence du mouvement populaire et de responsables voulant un développement auto centrés de leur pays.
Cela est en train de changer comme nous l’avons vu au Sénégal et en ce moment au Gabon.

Congo-liberty : Le Parti de Gauche a-t-il un programme pour favoriser l’émergence de Partis politiques « de Gauche » en Afrique, qui feraient avancer vos idées dans cette partie du monde ?

Patrice Finel : Chacun combat dans son propre pays pour le changement et remettre au centre « l’Humain d’abord » mais le Parti de Gauche est un parti internationaliste, la victoire d’Hugo Chavez aux présidentielles au Vénézuela est la notre. Elle montre aussi que l’implication populaire constante permet la « révolution » par les urnes !
Le Combat d’Alexis Tzipras et de Synasimous en Grèce est aussi le notre, nous avons participé et discuter avec lui du programme qu’il avait élaboré, de même nous participons et soutenons aujourd’hui nos camarades gabonais.
Toutes les forces progressistes, notamment d’Afrique peuvent venir nous voir, nous pourrons ensemble avancer et mettre en place des actions d’intérêts communs. Mais nous restons modestes et sommes aussi conscient de nos forces.
Et surtout personne ne peut se mettre à la place de l’autre, les combats de chacun sont ceux de leurs propres pays.

Congo-liberty : Les forces progressistes à travers le monde ont encouragé les mouvements de décolonisation en Afrique. Aujourd’hui, plusieurs pays africains sont sous le joug de dictatures corrompues, piétinant les droits de l’homme et la démocratie. En tant que progressiste, pourquoi votre formation politique n’aide pas ceux qui combattent ces régimes ?

Patrice Finel : Vous ne pouvez pas dire que nous ne les aidons pas ! À chaque fois que nous sommes sollicités nous agissons en commun, nous interpellons le gouvernement français et essayons de populariser ces luttes de résistances,
Nous demandons que, dans un premier temps, La France cesse d’apporter son soutien aux dictateurs africains et de cautionner des scrutins frauduleux. Nos efforts portent sur le soutien aux mouvements démocratiques et populaires ainsi qu’aux hommes et femmes politiques réfugié-e-s en France à cause des dictatures.
Les missions d’observation des scrutins et les projets d’appui aux processus électoraux devront être mis en œuvre, à la demande des forces progressistes concernées, par des organismes internationaux multilatéraux (ONU, Union africaine), avec la participation d’organisations de défense des droits démocratiques, à commencer celles qui sont actives en Afrique.
Sur ce terrain aussi, Nous menons une politique de dénonciation et de lutte contre les biens mal acquis par les dictateurs et leurs familles sur le sol français. Les pratiques de corruption dans les affaires commerciales et le financement de la vie politique française doivent également être bannis.

Congo-liberty : Vous êtes très critique contre la politique de François Hollande en Afrique, pourquoi ? Pensez-vous qu’à sa place Mélenchon aurait fait mieux, n’est-ce pas tout simplement de la realpolitik au nom des intérêts de la France ?

Patrice Finel : Sur ce sujet comme sur beaucoup d’autres, François Hollande pratique d’une part la politique des promesses qu’il ne tient pas et d’autres parts l’immobilisme et la politique du « pas de vagues ».
Il a proclamer « la francafrique s’est finie » mais cela nécessite une vraie volonté politique, il faut des actes : en finir avec le soutien aux dictatures, redéfinir une coopération à l’écoute, revoir les conditions de l’aide publique au développement (APD), soutenir le développement d’une agriculture paysanne auto-centrée et respecter la souveraineté agricole des pays africains, agir contre la prédation des terres, favoriser l’appropriation collective des biens communs africains par les Africain-e-s, co-inventer un nouveau modèle de développement avec les peuples africains, exiger et contrôler la transparence des pratiques des grandes entreprises françaises en Afrique, rendre aux Africains l’autonomie de gestion du Franc CFA, créer un rapport de force avec les structures internationales qui pillent l’Afrique, appuyer les dynamiques de renforcement régional et continental, ré-examiner la dette et l’annuler, soutenir les politiques d’éducation et d’enseignement supérieur, favoriser l’enrichissement réciproque de nos cultures, avoir une politique ouverte de circulation et de résidence des personnes, regarder en face notre histoire en soutenant la création de commissions d’enquête parlementaire pour faire la lumière sur les responsabilités de la France dans les atrocités commises durant la colonisation et sur les implications de la France dans les génocides, coups d’Etat et renversements militaires. En voila quelques uns !
Mais que fait il dans la réalité : baisse de l’APD, non respect des engagements financiers, maintien et renforcement du Franc CFA, maintien de l’Accord de Partenariat Economique (APE) qui livre aux multinationales les marchés africains, proposition d’aide dans les domaines de l’agroalimentaire, les télécommunications et les services financiers, une façon d’imposer les multinationales françaises, proposition d’une aide pour négocier avec les multinationales minières et pétrolières, maintien des forces militaires françaises en Afrique, réception d’à peu prés tous les dictateurs du continent !
Il a déclaré que l’Afrique « est une terre d’avenir pour l’économie mondiale » et ajouté « les grands pays émergents se tournent vers vous et investissent massivement » car ce qui l’intéresse ce n’est pas le développement auto-géré de l’Afrique mais son accompagnement par ses soins intéressés du capitalisme français.
Il indique ensuite : « le futur de l’Afrique se bâtira par le renforcement de la capacité des Africains à gérer eux-mêmes les crises africaines ». Or c’est sans vergogne que la France reste militairement présente en Côte d’Ivoire pour appuyer le régime de Ouattara conduit au pouvoir par l’armée française et maintenu au pouvoir par des criminels de guerre. C’est sans vergogne qu’il s’ingère dans les affaires internes au Mali par le biais de la CEDEAO, en imposant un gouvernement prétendument d’union nationale et une solution militaire extérieure pour lutter contre les troupes mafieuses et islamistes du nord du pays.
La real politique, à long terme c’est créer une histoire d’amour entre la France et l’Afrique par un développement commun ! Pour ensemble construire un autre monde.

Congo-liberty : On parle toujours de la Françafrique, est-ce un fantasme, existe-t-elle toujours, et comment la définirez-vous ?

Patrice Finel : Elle existe toujours, elle a était simplement privatisée ! Son centre de décision s’est déplacé de l’Elysée sous De Gaulle, aux sièges de Bouygues, Bolloré, Total, Areva, Orange,…… M. Sarkozy n’était plus que le représentant de commerce de ses grands groupes.
C’est une toile de réseaux relationnels entre castes qui en profitent ici et là-bas.

Congo-liberty : Alors, comment y mettre fin ?

Patrice Finel :La première des ruptures consiste à réintégrer la politique entre la France et les pays africains dans le cadre normal de la politique internationale de la France : fin du « domaine privé » du Président de la République, débat et vote au Parlement des orientations stratégiques et de la mise en œuvre de cette politique. Cela correspond à notre combat pour une 6éme république parlementaire.
La deuxième rupture est le choix délibéré de contribuer au développement des pays africains plutôt que de renforcer par notre présence militaire le maintien au pouvoir de dictateurs à la solde de l’impérialisme français.
La troisième rupture est celle de la non-ingérence et du respect des identités et des cultures : nous ne chercherons pas à imposer notre conception de la démocratie et du fonctionnement de la société mais nous soutiendrons toute innovation progressiste visant l’émancipation humaine.
Les accords de défense et leurs clauses secrètes – qui ont pour objectif réel de contrôler les mouvements populaires et leurs luttes sociales – doivent être dénoncés. Tous les accords militaires et de coopération militaire doivent être remis en cause et soumis au contrôle démocratique et aux décisions du Parlement.
La France ne doit plus accepter que ses bases militaires permanentes en Afrique soient un instrument au service du pillage des ressources naturelles par les grandes entreprises françaises, du financement des dictatures en place et du développement du clientélisme et de la corruption. Elles seront donc supprimées.
Il faut mener une action active dans les instances internationales pour appuyer les pays africains dans leurs revendications à ne plus connaître d’occupations militaires de puissances étrangères.

Congo-liberty : Vous êtes aussi très impliqué dans le dossier ivoirien, quel est votre position à ce propos ?

Patrice Finel : Je suis malheureusement très pessimiste, M. Ouattara n’est qu’une façade imposée par son ami Sarkozy avec la complicité des organismes internationaux car il est politiquement dans le moule de la mondialisation libérale, mais il contrôle très mal les bandes qui pillent et rançonnent le pays, qui martyrise le peuple souvent sur des bases ethniques. La réconciliation nationale n’est qu’un mot pour rassurer la communauté internationale mais sans contenu réel sur le terrain.
Laurent Gbagbo a essayé de mener une des seules politiques sociales démocrates en Afrique, il a commis des erreurs mais aujourd’hui la situation exige de tous les progressistes un soutien inconditionnel pour la défense des droits de l’homme et de la liberté d’expression en Côte d’Ivoire.

Congo-liberty : Avez-vous un dernier mot pour vos amis africains et tous ceux qui aiment ce continent ?

Patrice Finel : Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu » B. Brecht
La lutte va devenir de plus en plus commune, le capitalisme mondialisée essaye maintenant d’imposer à l’Europe, pour le profit des banques, l’austérité, qui va de plus en plus ressembler aux » plans d’ajustement structurels » qu’a subi l’Afrique.
Nico37
 
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 22 Aoû 2013, 15:39

Le Front de gauche critique ses alliés du conseil exécutif 13/08

Dans une tribune incendiaire, Francis Riolacci, l'adjoint communiste au maire de Bastia, s'en prend à l'équipe de Paul Giacobbi et à Maria Giudicelli, estimant qu'elle a commis une «faute politique grave» en participant aux Journées nationalistes de Corte

Une faute politique », « une décision grave ». Apparemment, rien ne va plus entre les élus communistes et citoyens du Front de gauche et le conseil exécutif de la collectivité territoriale de Corse.

Coofficialité de la langue, réforme constitutionnelle et question foncière avec la « bombe » lancée par Paul Giacobbi à propos de la limitation de l'accès à la propriété aux non-résidents : les récentes prises de positions émanant d'hommes politiques insulaires de gauche ont heurté les sensibilités.

La coupe est pleine

Pour le Front de gauche, du moins pour une partie de ses élus, la coupe est pleine.

La dernière goutte d'eau est tombée il y a quelques jours, quand celle qui fut élue à l'assemblée de Corse sur la liste du Front de gauche, Maria Giudicelli, a accepté de participer aux Journées nationalistes de Corte.

La conseillère exécutive a justifié son choix par une volonté affirmée :« Dialoguer dans un contexte apaisé pour expliquer notamment les enjeux du plan d'aménagement et de développement durable qui représente une garantie pour l'avenir, afin que les Corses puissent accéder à des biens fondamentaux ».

Sa présence à la tribune de ces Journées nationalistes et ses propos ont donc fait bondir purement et simplement Francis Riolacci.

Ancien conseiller territorial, syndicaliste CGT de la première heure et membre influent du Front de gauche en Corse, l'adjoint communiste au maire de Bastia s'est fendu d'une tribune publiée sur le site internet du magazine communiste Terre Corse, dans la rubrique « Parole d'élus ».

« C'est une décision grave que Maria justifie par sa volonté de dialoguer avec tous les citoyens pour faire avancer le débat,écrit-il.Mais pour dialoguer, encore faut-il établir des principes clairs et loyaux. Le premier étant la reconnaissance des valeurs démocratiques ».

Francis Riolacci reproche donc à l'élue de son propre parti « d'être intervenue à la tribune d'une organisation indépendantiste dont les responsables cautionnent la violence clandestine et qui, dans le passé, ont applaudi aux assassinats de plusieurs hommes ».

Pour Francis Riolacci, Maria Giudicelli« fait fi de cette divergence fondamentale entre les indépendantistes et les communistes ».

« Il n'y a qu'un problème social »

Il va même plus loin, qualifiant son attitude de « faute politique grave qui a été interprétée comme si l'exécutif emboîtait le pas à la stratégie » du leader nationaliste, Jean-Guy Talamoni.

L'élu bastiais regrette qu'elle « n'ait pas indiqué à ce meeting qu'elle s'exprimait à titre personnel et non en tant que conseillère exécutive du Front de gauche. Elle consacre beaucoup moins d'efforts à dialoguer avec ceux qui l'ont désignée pour représenter le Front de gauche au sein de l'exécutif. Ses prises de position sans débat avec les militants prennent le contre-pied de ce que nous avons dit durant la campagne des territoriales, à savoir que le problème corse est avant tout social. Il n'y a pas de solution institutionnelle, il faut d'autres choix politiques en rupture avec le libéralisme ».

Et Francis Riolacci, visiblement très remonté après toutes les déclarations politiques de ces derniers mois, réserve quelques tacles à d'autres membres aux commandes de la Région.

Pierre Chaubon, taxé de « libéral »

À commencer par son chef de file, Paul Giacobbi, qui en prend pour son grade :« Au lendemain du meeting de Corte, et avant même le vote de l'assemblée territoriale et la consultation populaire, il affirme qu'il y aura une inscription de la Corse dans la Constitution. Comme si c'était déjà une évidence ! »

Pierre Chaubon, président de la commission des compétences législatives et réglementaires de l'assemblée de Corse, est pour sa part taxé de « libéral ».Francis Riolacci souligne : « La réforme constitutionnelle qu'il propose a pour but de faire sauter le « carcan » national des lois sociales. Le patronat et les fauteurs de vie chère peuvent continuer à accumuler des profits (licites et frauduleux) demain l'assemblée de Corse légiférera sur le droit de grève dans les transports… J'observe aussi que son rapport ne mentionne jamais la solidarité nationale. Comment la Corse pourra-t-elle être à égalité avec les autres régions françaises ? »

Francis Riolacci déplore enfin que le conseiller exécutif de gauche Jean-Louis Luciani appelle les Corses à « renoncer à la culture de l'emploi public pour choisir le privé ».

« Nouvelle diversion aux préoccupations sociales »

Pour l'adjoint au maire de Bastia, l'analyse de la situation paraît limpide.

« Le débat institutionnel imposé par l'exécutif, en écho aux demandes nationalistes, est une nouvelle diversion aux préoccupations sociales que les Corses ont exprimées aux dernières élections territoriales ».Et de conclure : « Je considère que sur cette question politique fondamentale, la position du Front de gauche n'est plus représentée au sein de l'exécutif ».

Francis Riolacci demande désormais qu'un débat ait lieu au sein de son mouvement et des formations qui y participent.

Il réclame également des explications publiques à Maria Giudicelli.

Ces divisions tombent plutôt mal pour la gauche, à quelques mois d'importants débats à l'assemblée de Corse et des élections municipales qui auront lieu en mars 2014.
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 23 Aoû 2013, 14:52

Jean-Luc Mélenchon : " Manuel Valls est contaminé par le FN de Marine Le Pen " 18/08

Rentré d'un voyage en Amérique du Sud, où il a donné des conférences et s'est réjoui d'y avoir croisé cinq présidents de la République, Jean-Luc Mélenchon est de retour à Paris. Fidèle à sa stratégie d'opposition implacable à François Hollande, le leader du Front de gauche élargit le nombre de cibles. Il moque Jean-Marc Ayrault mais réserve ses meilleures flèches à Manuel Valls, qu'il juge " séduit " par les idées de Marine Le Pen.

Qu'avez-vous pensé de l'activisme estival de l'exécutif ?

C'est de la politique à l'ancienne, avec une communication à la papa. Avez-vous vu Ayrault et son pique-nique avec les enfants à Matignon ? Des gosses en vacances au bureau du grand chef? Quelle faveu r! La réception annuelle des pauvres au palais! Je trouve ça glauque !

Partagez-vous l'optimisme de François Hollande, conforté par le léger rebond de la croissance ?

Non. Le chômage augmente, l'investissement s'effondre, le pouvoir d'achat va subir deux chocs : la TVA en janvier, puis l'augmentation de la CSG! On va dans le mur! Ce n'est pas un rebond mais un spasme, comme dans une agonie.

Pour vous, les orientations économiques ne sont pas les bonnes ?

C'est un contresens total. Enfermé dans sa bulle, entouré de banquiers, de copains de promotion de l'ENA et de technocrates, Hollande se fait un récit enchanteur de sa présidence. Il n'a de vision sur rien. Voyez le crédit d'impôt compétitivité et son cadeau de 20 milliards aux entreprises : produire n'importe quoi, n'importe comment, en baissant le coût de production. Du libéralisme! La raison d'être de la gauche, c'est l'économie à partir des besoins humains. Si nous lancions la planification écologique, il y aurait des millions d'emplois et de salaires, et tous les comptes publics passeraient au vert ! La transition écologique et la politique du "bien vivre" sont les leviers du futur.

François Hollande ne serait pas de gauche ?

Il pratique une politique de droite. En un an, Hollande a plongé notre pays dans la déprime. Cet homme nous enlève le goût du futur! Tout cela pour un objectif servile : payer la dette. Il a rompu avec tout ce qui était le programme de la gauche traditionnelle, mais aussi avec celui de la nouvelle gauche. Notre-Dame-des-Landes, l'huile de palme, les forages de gaz de schiste : cet été a été un festival d'archaïsmes !

Il manquera 20 milliards en 2020 pour financer le système de retraites. Faut-il le réformer ?

Quel faux problème! La clé du financement des retraites est le niveau de l'emploi. Là encore, Ayrault ne fait qu'appliquer les ordres des commissaires européens. Bien sûr, Hollande va manœuvrer pour embrouiller le dossier et le faire passer en force. Nous serons derrière les syndicats, en première ligne. Pour la première fois, un gouvernement qui se dit de gauche va faire reculer une conquête sociale. C'est un drame.

L'un de vos proches a qualifié Manuel Valls " d'extrême droite du PS " . Qu'est-ce que cela veut dire ?

Mme Le Pen est à deux doigts de gagner son pari. Non seulement elle a séduit la plus grande partie de la droite, mais elle a aussi contaminé Manuel Valls. Or c'est lui qui donne le ton au gouvernement. Voyez comment il a pollué une partie de l'été avec la question du voile. Les musulmans dans notre pays font l'objet d'une stigmatisation insupportable. Lui a décidé de manière cynique d'utiliser cette situation malsaine pour installer son personnage : un dur et violent qui chasse sur les terres de Mme Le Pen. En plus, il se permet de gourmander publiquement la ministre de la Justice et de la repeindre en laxiste. C'est incroyable : il en est à défendre la politique de sécurité de Nicolas Sarkozy !

Montebourg accueille Bartolone dimanche à Frangy-en-Bresse. Sont-ils utiles pour faire changer de l'intérieur le cap de la majorité ?

J'encourage tous ceux qui font acte de résistance, même si je déplore l'orientation antiécologiste prise par Montebourg. Claude Bartolone a utilisé des mots plus durs que les miens sur la confrontation avec l'Allemagne. Aurait-il changé d'avis alors que Mme Merkel a maintenu son talon de fer sur la gorge des Français? Eux, comme l'aile gauche du PS, s'ils croient ce qu'ils disent, doivent passer à l'acte. Ils ne peuvent à la fois critiquer la ligne du gouvernement et continuer comme si de rien n'était dans les ministères et à l'Assemblée.

Au regard des résultats des élections partielles, comment expliquez-vous que la situation ne vous profite pas plus et profite au FN ?

Le premier pourvoyeur du Front national, c'est François Hollande par la démoralisation et la démobilisation qu'il répand. Cet homme a divisé tout le monde : la gauche, les syndicats et son propre gouvernement. Mais je ne cherche pas à diminuer nos difficultés et je m'en attribue une part. Nous n'avons pas assez mobilisé, et je m'en veux beaucoup.

Ne tapez-vous pas trop fort sur le PS ?

Non. Notre formation n'a que quatre ans et nous sommes déjà l'une des quatre forces politiques centrales. Certes, ma faconde et ma gouaille sont parfois des cache-misère. Nous n'avons pas fini de nous ajuster. Mais nous disputons au parti solférinien la première place. La langue mielleuse et les ambiguïtés ne servent à rien. Parler cru et dru éveille les consciences, provoque du débat. Le gouvernement conduit dans le mur. C'est donc globalement qu'il faut le cibler pour, le moment venu, former un gouvernement bien préparé.

Pour les municipales, les communistes sont tentés par des alliances de premier tour avec le PS. Vous êtes toujours pour l'autonomie ?

Il y a une divergence. Il ne faut pas la dramatiser. De toute façon, ça se décide localement. Pour moi, il faut être autonome pour mobiliser des forces déterminées à donner le coup de balai de la révolution citoyenne et de l'humain d'abord. J'aimerais tant que ces élections soient aussi une préparation du futur! On doit faire l'essai d'une nouvelle convergence avec les Verts autonomes et les socialistes critiques, le NPA, les collectifs.

Vous serez, en revanche, candidat aux européennes. Quel sera l'objectif ?

Nous allons proposer aux Français de renverser la table. Avec un vote sanction : contre cette ­Europe " austéritaire " et cette gauche toxique ! Le parti de Hollande peut s'effondrer. Si nous passons devant lui, tout peut changer. Nous proposerons de former un nouveau gouvernement sans cette petite coterie de solfériniens. Seule notre ligne peut couper la route au Front national. Quant à savoir où je serai candidat, c'est une décision collective. L'élection est nationale. Je veux surtout être utile.
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 24 Aoû 2013, 17:28

Le Parti de gauche invite Eva Joly 12/08

Le Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon a envoyé avant l'été une invitation à Eva Joly pour participer à la rentrée politique du Front de gauche, qui se tiendra à Grenoble, fin août, révèle ce matin Libération.

L'eurodéputée Europe Ecologie-les Verts, n'aurait pour l'instant pas donné suite à l'invitation, précise le journal.

Eva Joly avait défilé, le 5 mai, aux côtés du Front de gauche, en faveur d'une VIème République.
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 25 Aoû 2013, 14:58

Front de gauche : rien ne va plus entre Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent 24/08

Aux Estivales du Front de gauche ce samedi, le leader du Parti communiste Pierre Laurent a déploré les attaques de Jean-Luc Mélenchon envers sa personne. Le second n'avait pas apprecié que le premier désavoue ses propos virulents sur le PS.
" C'est inutilement blessant " . Voilà comment a jugé samedi Pierre Laurent les propos de Jean-Luc Mélenchon, qui l'avait accusé la veille " de tirer dans le dos " .

Le parti arrivé 4e à la présidentielle juxtapose en effet plusieurs sensibilités d'extrême gauche, parmi lesquels le Parti de gauche dont Jean-Luc Mélenchon est le co-président et le Parti communiste dont Pierre Laurent est le numéro 1.

Mélenchon seul contre tous

A l'origine de la brouille entre les deux alliés, une sortie de Jean-Luc Mélenchon lors de son discours à l'université d'été de son parti à Saint-Martin-d'hères (Isère). "On ne gagne rien au rôle de tireur dans le dos", a t-il vitupéré à l'adresse de Pierre Laurent.
Jean-Luc Mélenchon reproche à son allié d'avoir désavoué dans une interview à Libération ses propos sur le Parti socialiste, et notamment Manuel Valls. Dans un entretien au JDD, il avait en effet accusé le ministre de l'Intérieur d'être "contaminé par le Front national ".
Le Parti socialiste avait alors immédiatement condamné ces propos et appelé le Parti communiste à se détacher " des outrances " de Jean-Luc Mélenchon. Message reçu 5 sur 5, puisque Pierre Laurent a rappelé qu'il ne fallait pas " confondre la colère et la radicalité nécessaire avec la provocation et l'invective " .
De quoi mettre hors de lui Jean-Luc Mélenchon, qui y voit une trahison. Vendredi matin, lors d'une conférence de presse, il a déclaré au sujet de l'interview de Pierre Laurent: " Depuis mon départ du PS, les dirigeants socialistes n'ont pas cessé un seul mois d'avoir recours à l'invective contre moi (...) Vous comprendrez que dans ce contexte j'ai si mal vécu que Pierre Laurent réponde de manière quasi instantanée, dans un garde-à-vous si impeccable, aux injonctions d'Harlem Désir. "
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 26 Aoû 2013, 14:20

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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 28 Aoû 2013, 14:26

Jean-Luc Mélenchon propose une alliance aux Verts ADRIEN GABOULAUD AVEC REUTERS 25/08

Le co-président du Parti de gauche a évoqué des listes communes avec Europe Ecologie-Les Verts.

L'« éco-socialiste » Mélenchon convaincra-t-il les écologistes de s'allier à son Parti de gauche (PG)? L'eurodéputé en a fait la proposition jeudi sur France 2, alors que les journées d'été d'Europe Ecologie-Les Verts se déroulent à Marseille. «Je pense que nous pouvons dès le premier tour faire des listes avec des écologistes dans de très nombreuses villes», juge Jean-Luc Mélenchon. Tant pis si l'histoire des querelles entre les Verts et le Parti de gauche est longue, l'ancien candidat à la présidentielle veut croire que les écologistes verront leur intérêt dans l'alliance qu'il propose. « J'espère voir ça se réaliser parce que les élections municipales sont des élections locales mais elles peuvent avoir un impact national donc nous pourrions, à travers les élections municipales, commencer à construire cette majorité alternative que j'appelle de mes voeux » , explique-t-il.

MÉLENCHON A SAISI L'OPPORTUNITÉ DU TOLLÉ PROVOQUÉ PAR MANUEL VALLS

La proposition intervient après les vives réactions des ministres écologistes Cécile Duflot et Pascal Canfin aux propos de Manuel Valls sur la remise en cause du regroupement familial. Jean-Luc Mélenchon, qui avait été unanimement dénoncé dimanche par les socialistes pour avoir confié au « Journal du Dimanche » qu'il jugeait le ministre de l'Intérieur «contaminé» par les idées de Marine Le Pen, a saisi l'occasion de souligner la fracture au sein de la majorité.

Au-delà du contexte actuel, les divergences politiques entre Mélenchon, qui critique sans relâche le gouvernement, et les Verts, beaucoup plus hésitants, sont évidentes. Mais Jean-Luc Mélenchon peut espérer sur les divergences internes à Europe Ecologie-Les Verts, qui étaient apparues au grand jour au moment du vote sur le traité budgétaire européen, à l'automne dernier. Appuyé sur une nouvelle doctrine, « l'éco-socialisme » , le Parti de gauche espère attirer à lui les électeurs écolos. Au coeur de son projet, la « règle verte » , version écolo de la fameuse « règle d'or budgétaire » imposée par le traité budgétaire dont le PG ne voulait pas. Jean-Luc Mélenchon nous avait confié en avril dernier qu'il avait accompli sa « mutation écologiste » . Aujourd'hui, il espère en tirer parti, alors que ses alliés communistes, moins conquérants sur les questions d'environnement, rechignent à rompre avec le Parti socialiste.
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Re: Parti de Gauche

Messagede Nico37 » 29 Aoû 2013, 23:27

Manca alternativa (Fase) se prononce pour des listes du Front de gauche au premier tour 27/08

Les vacances sont presque finies. La rentrée s’annonce douloureuse pour de larges couches sociales. Le chômage s’aggrave, l’investissement productif s’effondre. Ce n’est pas la petite lueur d’une légère reprise de la croissance qui nous permettra d’être optimistes. L’austérité continue.

Pourtant les politiques d’austérité préconisées par la Troïka ont fait partout des ravages. Il suffit de voir la situation de pays comme la Grèce, le Portugal, l’Espagne. Même le Fmi commence à s’en émouvoir en conseillant à la France d’assouplir un peu sa politique sociale et économique. Le président François Hollande et son gouvernement persistent et signent, en misant sur un hypothétique retour de la croissance dès la fin de 2013. Ils veulent continuer leur politique, maintenir le même cap, celui de la même austérité. Après la ratification du traité budgétaire européen, l’appui à l’accord sur la sécurisation de l’emploi (ANI), les 20 milliards de cadeaux au patronat, les lamentables reculs sur plusieurs dossiers industriels, comme ArcelorMittal, Petroplus, ils s’apprêtent à en rajouter une louche, avec la contre-réforme des retraites, la reprise des privatisations des entreprises nationalisées et l’augmentation de la Tva, dès janvier 2014. Le résultat de cette politique menée depuis maintenant quinze mois se traduit par un profond mécontentement dans le pays, en particulier parmi ceux qui ont contribué à la victoire de François Hollande. La droite en profite pour se refaire une santé, alors qu’elle a une lourde part de responsabilité dans le bilan de ces dernières années. Quant au Front national, il jubile et continue son offensive nauséabonde en s’appuyant sur ses vieux thèmes favoris : l’immigration et l’insécurité. Les coups de menton et les déclarations fracassantes du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, sur ces mêmes thèmes, n’y feront rien. C’est bien connu, on préfère l’original à la copie.

Le parti socialiste mène le pays dans l’impasse. Il est grand temps de changer de cap et mettre en œuvre une politique radicalement nouvelle, solidement ancrée à gauche. Le Front de gauche a un rôle fondamental à jouer dans la construction d’un bloc social et politique que l’on pourrait qualifier d’historique, à vocation majoritaire, contre l’austérité et pour une transformation sociale et écologique.

Comment et avec qui ?

La première phase sera d’unir toutes les composantes du Front de gauche. Ce n’est pas encore tout à fait le cas. Trop d’esprit de boutique ou partisan subsiste. La dernière polémique soulevée par la participation de Maria Guidicelli aux journées de Corté doit nous interroger. Même si les avis peuvent être partagés, les critiques doivent rester constructives et participer d’un respect mutuel appelant à un nécessaire recul. Le pluralisme est une richesse qu’il nous convient d’entretenir intelligemment. Pour notre part, nous travaillerons au rapprochement de toutes les composantes de la gauche de la gauche. Ensuite, nous pensons qu’il est nécessaire de s’appuyer sur le mouvement associatif, mutualiste, sur les jeunes et les retraités, les déçus du parti socialiste et de François Hollande.

Inscrire le mouvement dans la perspective des municipales, des européennes et des régionales

Les prochaines échéances électorales fourniront l’occasion de mobiliser et d’amplifier le bloc social et politique que nous préconisons. En premier lieu les élections municipales. Manca alternativa propose en Corse, là où c’est possible, la constitution de listes du Front de gauche, larges, dès le premier tour. Il ne nous est pas possible dans l’état actuel des choses d’envisager des listes d’union de la gauche, au sens traditionnel du terme, dès le premier tour. Pour une raison évidente. Comment désapprouver une politique menée en plan national par le parti socialiste et s’associer au plan local avec les partisans locaux de cette même politique, contraire aux intérêts des plus larges couches sociales ? Nous ne pouvons pas accepter de cautionner une telle contradiction qui risque de faire de terribles dégâts parmi les électeurs et favoriser la droite et l’extrême droite.

Les listes du Front de gauche s’appuieraient sur un programme clair, résolument tourné vers le social, pour la défense des services publics, la réalisation de logements sociaux, l’amélioration de l’offre publique de santé, la gratuité des transports publics à Bastia et à Ajaccio, la lutte contre la spéculation foncière et immobilière, la création d’emplois utiles et la transition écologique.

Le programme sera le résultat de débats avec les différentes composantes du Front de gauche, les associations, le mouvement social et syndical.

Au second tour, nous appellerons à la constitution de listes d’union de la gauche, sur des bases claires et sans compromission afin de faire barrage à la droite et à l’extrême droite.

Manca alternativa mettra tout en œuvre pour la réalisation de ces objectifs.
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