
Les mesures environnementales de Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière) 21 mars
Les élections présidentielles 2012 suscitent de nombreux débats d'idées mais aussi des désillusions, notamment sur les questions environnementales. C'est pourquoi, nous vous proposons de découvrir les engagements environnementaux des candidats à la présidence de la République française. Nous débuterons pas Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière).
Ca y est ! La course à la présidentielle est enfin engagée. Si l'exercice ne brille pas par son respect de la démocratie avec cette course effrénée et biaisée aux adhésions de maires, les candidats les plus acharnés, chanceux ou simplement les plus représentés ont pu obtenir leurs 500 signatures. Ils peuvent maintenant prétendre aux plus hautes fonctions de l'Etat.
Contrairement à l'élection présidentielle de 2007, les problématiques environnementales sont particulièrement absentes du débat électoral, pourtant l'urgence est plus criante que jamais. C'est pourquoi, afin de mesurer l'engagement environnemental des candidats à la présidentielle, nous avons choisi 10 sujets particulièrement brûlants. Ces thèmes méritent depuis déjà trop longtemps des réponses fortes et immédiates. Chaque candidat se verra attribuer une note sur 10 pour évaluer sa prise de conscience.
Cette analyse est réalisée via l'étude de chaque programme officiel des candidats, tel qu'il est décrit sur le site Internet officiel du présidentiable. Nous débuterons notre analyse des 10 candidats en lice, suivant l'ordre alphabétique, par Nathalie Arthaud représentante de Lutte Ouvrière. Les programmes des autres candidats seront exposés dans les jours qui suivent.
Nathalie Arthaud, 42 ans, est enseignante en économie, conseillère municipale de Vaulx-en-Velin. Elle est porte-parole du parti trotskiste Lutte Ouvrière depuis décembre 2008.
Les engagements officiels de Nathalie Arthaud en matière d'environnement
Préservation et reconquête de la biodiversité
Aucun engagement
Lutte contre les émissions excessives de gaz à effet de serre
Aucun engagement
Adaptation au changement climatique et prévention des risques naturels
Aucun engagement
Développement et soutien aux énergies renouvelables
Aucun engagement
Production locale, soutien aux filières courtes dans le respect de l'environnement
Aucun engagement
Lutte contre la pollution de l'air
Aucun engagement
Elimination des produits chimiques dangereux et notamment cancérigènes dans l'alimentation, l'eau et les cosmétiques
Aucun engagement
Diminution des déchets, augmentation de la réutilisation et du recyclage
Aucun engagement
Diminution de notre consommation de biens et dématérialisation de l'économie
Aucun engagement
Amélioration du bien-être animal dans l'agriculture
Aucun engagement
Note attribuée
0/10
Appréciation des engagements
Lutte Ouvrière propose un changement complet de société avec la mise en place d'une organisation politique et sociale qui rejette la bourgeoisie et le capitalisme. Fort de ce préalable, Nathalie Arthaud ne propose aucun engagement concret pour l'écologie, la révolution communiste défendue devant logiquement « préserver l'environnement, considérant la nature comme un patrimoine à protéger pour garantir à l'humanité un avenir vivable sur la terre. » Une déclaration vide de sens et électoraliste.
De plus, la candidate à la présidentielle se dédouane en déclarant « la gestion des ressources énergétiques ou les problèmes environnementaux ne peuvent trouver de solutions à l'échelle étroite d'un pays. » Ce qui est en partie faux : de nombreuses pollutions locales et atteintes à l'environnement réclament, avant tout, des solutions locales.
Malheureusement, il faudra bien plus que des propos évasifs et rassurants pour que la cause écologique soit défendue. Vouloir abattre un système irresponsable peut être louable, mais nous avons le sentiment que la reconstruction n'est pas encore prévue et qu'elle n'accordera pas beaucoup de place à l'écologie. Pire, le projet politique insiste sur « la participation active et le contrôle de la population, aussi bien des travailleurs que des consommateurs » : un projet pour le futur assez déroutant et effrayant...
Avertissements
Les mesures reprises sur cette page émanent directement du programme politique officiel du candidat, il n'y a pas de mesures cachées, sous-entendues ou vaguement prononcées au détour d'une caméra. Chaque sujet doit faire l'objet d'un traitement clair dans le programme, il n'y a, ici, pas d'interprétation du programme politique. De surcroît, nous ne prétendons pas à l'exhaustivité, le programme du candidat peut avoir des conséquences environnementales de par ses choix dans d'autres domaines.
Notre analyse ne porte que sur des mesures que nous considérons comme cruciales pour l'avenir de nos sociétés.
Enfin, notons bien que les promesses n'engagent que ceux qui y croient, ce qui signifie qu'il faut relativiser la portée et la concrétisation des mesures préconisées par les candidats. L'histoire de la politique en témoigne largement.
Source Site officiel du candidat Nathalie Arthaud
Sarkozy, Le Pen : une démagogie sécuritaire et anti-immigrés
Depuis les tueries de Toulouse et de Montauban, Sarkozy et Le Pen chevauchent sans vergogne sur les terrains sécuritaire et anti-immigrés, brandissant, comme Sarkozy hier, le spectre d’une « vague migratoire incontrôlée » qui pourrait « submerger » la France, ou réclamant, comme Le Pen, le rétablissement de la peine de mort et la lutte contre l’immigration, contre une prétendue « menace islamiste ».
Ce battage sécuritaire et xénophobe est non seulement nauséabond, il est surréaliste. Il y a infiniment moins de risques d’être tué par un tueur psychopathe salafiste que de mourir
d’un accident du travail dû à une négligence patronale. Chaque année en France, quelque 500 travailleurs meurent d’accident du travail et 3 000 autres de maladies professionnelles, surtout de l’amiante.
Les coupables de ces crimes sont parfaitement identifiés. Mais le FN et l’UMP sont muets dès lors qu’il s’agit de s’en prendre au patronat plutôt que de divaguer sur la prétendue « menace islamiste ».
Nathalie Arthaud
Hausse du chômage : les vessies et les lanternes de Sarkozy
« Une hausse modérée du chômage », s’est quasiment vanté Nicolas Sarkozy en parlant, sans rire, d’une « amélioration de la situation ». Pour un peu, il voudrait nous faire passer une hausse pour une baisse ! Pour les 20 400 chômeurs supplémentaires, dont 6 200 n’ayant pas du tout travaillé en février, c’est une catastrophe. Et c’est une régression pour tout le monde du travail. L’auto-satisfecit du président des riches est révoltant : il y a eu, sous son quinquennat, un million de chômeurs de plus. Et la réalité, c’est que personne ne sait quand cette hémorragie s’arrêtera.
Ce dont on est sûr en revanche, c’est que ni Sarkozy, ni Hollande ne prendront les mesures nécessaires pour enrayer cette saignée : ils sont trop responsables vis-à-vis de la bourgeoisie pour lui mettre la moindre entrave. Il est pourtant urgent d’interdire les licenciements et de répartir le travail entre tous, sans perte de salaire.
Nathalie Arthaud
Nathalie Arthaud, ou "l'anti-narcissisme" en campagneAnne-Sophie Mercier (Toulouse, envoyée spéciale) 31.03
La longue jeune femme brune qui s'avance d'un pas rapide dans les couloirs de l'aéroport de Toulouse, vendredi 30 mars vers 16 h 30, est presque une inconnue. Nul ne s'arrête sur son passage, et ceux qui la croisent ne brandissent pas leur téléphone portable pour immortaliser l'événement. Pas encore.
Il faut dire que la jeune femme pressée ne cherche guère à claquer la bise, ni à demander des nouvelles du petit dernier. Nathalie Arthaud est pourtant candidate de Lutte ouvrière (LO) à l'élection présidentielle.
Elle cultive avec la presse des rapports distants mais courtois : poignée de main énergique, léger sourire. A Pantin, dans le petit bureau de 20 m² qu'elle partage avec Arlette Laguiller - "mais oui, quand elle vient, elle s'assoit là, juste en face" -, elle répond aux questions sans s'agacer.
"MÊME MES PARENTS NE SAVENT PAS TOUT"
La figure tutélaire de Mme Laguiller, star incontestée du mouvement, l'étouffe-t-elle ? "Non, elle me soutient." Va-t-elle comme sa voisine de bureau faire cinq campagnes présidentielles ? "Les camarades en décideront." LO est-elle une sorte de secte contrôlant étroitement ses militants, de leurs propos politiques aux méandres de leur vie privée ? Elle dément, explique qu'il y a à Lutte ouvrière des gens mariés, qu'on peut y avoir des enfants, tout en concédant qu'à LO l'union libre, le mariage et les choix privés "sont des problèmes politiques".
LO exige-t-elle une disponibilité totale de ses militants ? "Plus on s'engage, et plus on compte sur vous, c'est ainsi." Et elle ? Mme Arthaud n'est pas mariée et n'a pas d'enfants, mais les confidences s'arrêtent là : "Même mes parents ne savent pas tout."
Cette agrégée d'économie et de gestion, enseignante en BTS en Seine-Saint-Denis, récuse tout "narcissisme". Au fait, peut-on parler au nom de la classe ouvrière quand on est agrégé ? "Mais un professeur est un travailleur !" Ses parents, "garagistes dans un petit village", observent-ils avec fierté son parcours ? D'eux, on saura simplement qu'ils l'ont soutenue et l'ont poussée à conquérir son indépendance, intellectuelle et financière.
Son regard sur les médias, qu'elle fréquente beaucoup plus avec l'égalité du temps de parole ? "Une petite vie en vase clos." Contente tout de même de son début de notoriété ? "Moi, la semaine dernière, j'ai rencontré des gens qui confondaient Martine Aubry et Ségolène Royal, alors ça relativise les choses."
PAROLE FLUIDE
Dans la petite salle surchauffée de Toulouse où elle parle devant 300 personnes, elle tente de convaincre. Elle s'y montre plus à son aise que dans le face-à-face avec les journalistes. Sa parole est fluide, ses propos plaisent. Face à un auditoire durement touché par la récession et les plans sociaux - plusieurs se présenteront en fin de meeting comme travailleurs précaires ou chômeurs -, elle défend l'internationalisme prolétarien, fustige la tentation protectionniste, les discours anti-immigrés.
"Alors on va dire à tous ces étrangers qui se contentent de trimer ici qu'on n'a plus besoin d'eux et qu'ils n'ont qu'à crever ? Ne croyez pas ce qu'on vous dit sur le produire français. Les patrons s'en foutent. La seule patrie qu'ils connaissent, c'est leur portefeuille et, à l'échelle du monde, il n'y a qu'une seule et même classe d'exploités."
Pourquoi voter Lutte ouvrière ? Parce que "le futur gouvernement fera ce que la finance lui imposera". Parce que "Jean-Luc Mélenchon, un tribun qui peut plaire, a déjà dit qu'il voterait Hollande, sans même poser une condition !" Nathalie Arthaud demande aux "travailleurs" de ne pas avoir la mémoire courte : "Les communistes n'ont pas empêché le tournant de la rigueur en 1983 et ont avalé toutes les couleuvres sous Jospin."
Très applaudie, elle a rougi soudain, failli montrer sa joie, peut être même lever les bras pour communier avec la salle. Elle s'est vite reprise. A Lutte ouvrière, on n'apprécie ni les messies ni les sauveurs suprêmes. Petit geste tout simple, donc. Pas de "narcissisme".
Nathalie Arthaud : " Il y aura des luttes "
Arlette Laguiller n'est plus là mais l'expression demeure. Pour Nathalie Arthaud, la candidate de Lutte ouvrière qui a rassemblé hier soir 400 personnes salle Barcelone à Toulouse, nous sommes toujours des « travailleurs et des travailleuses ». « Ils font partie d'une classe d'exploités, dit-elle. Même si le mot n'est plus à la mode, la réalité est bien là. » La porte-parole de LO oppose au catalogue « des promesses non-tenues » de ses adversaires, son « programme de lutte ». Elle martèle trois propositions : l'interdiction des licenciements - « pas des licenciements boursiers, des licenciements tout courts » précise-t-elle ; l'indexation des salaires sur les prix ; et le contrôle par les salariés de l'argent des entreprises. La dette, dont elle dit refuser « le chantage », elle veut « la faire payer à la bourgeoisie. Si elle a été contractée, c'est au bénéfice des banquiers et des grands groupes ». Elle place en tête des priorités la lutte contre le chômage, « le fléau des classes populaires. Il faut obliger les patrons à garantir l'emploi en utilisant leurs dividendes. Ils disent les profits sont sacrés mais ce sont l'emploi et les salaires qui doivent être sacrés ». Et prophétise : « Nous pensons qu'il y aura des luttes. Nous militons pour une révolte ». Elle évoque enfin les tueries de Toulouse et de Montauban : « J'en condamne l'instrumentalisation. L'UMP et le FN ont cherché à exploiter ce drame. C'est abject. Si le gouvernement voulait créer une psychose, il ne s'y prendrait pas autrement ».
Réunion de Lutte ouvrière : trois idées, dix personnes... vendredi 30 mars 2012
Mercredi soir, la candidate de Lutte ouvrière Nathalie Arthaud était en meeting à Lille. La veille, c’est le porte-parole régional du parti Éric Pecqueur qui était devant les militants, à Maubeuge. Le tour de la soirée en quelques points.
> La fréquentation. - Lutte ouvrière occupe le terrain, fait campagne avec plus ou moins de succès : mardi à Maubeuge, la réunion avait lieu à la (petite) salle Jean-Jaurès. En tout, dix personnes, militants ou sympathisants, avaient fait le déplacement.
> Communiqué à la main. - Pendant une petite heure, Éric Pecqueur a lu son intervention sagement préparée et a décliné le programme de la candidate communiste Nathalie Arthaud.
> Les mots récurrents. - Un moyen pour Éric Pecqueur de rappeler les luttes contre les « capitalisme », « rentabilité », « profit », « crise économique », « lutte des classes », « patronat »...
> Trois idées. - Le porte-parole a aussi expliqué et défendu les trois idées principales du programme : « imposer l’interdiction des licenciements », « imposer une hausse des salaires et des pensions de retraite avec une indexation sur les prix », et « laisser aux travailleurs la possibilité d’un contrôle sur l’économie ».
> Les autres candidats. - François Hollande (« qui n’a rien à proposer aux travailleurs ») et Nicolas Sarkozy (« dont les seules mesures annoncées sont pour les riches et les patrons ») en ont pris pour leur grade... tout comme Mélenchon « qui n’est qu’une autre façon de voter pour Hollande ». « Et Bayrou ? », a demandé une dame dans la salle : « C’est un politicien de droite qui ne s’adresse pas au monde du travail. Il brasse du vent comme les autres d’ailleurs ! »
Présidentielle : Lutte ouvrière fait le tour des usines
Bar-sur-Aube- Après le marché, samedi, Lutte ouvrière a entamé lundi matin sa tournée des usines de l'arrondissement afin de mobiliser l'électorat ouvrier, en vue de l'élection présidentielle. Première étape, lundi à midi, à Manoir Industries, actuellement secouée par des soubresauts sociaux. Hier, les militants étaient attendus à Cauval Industries ; aujourd'hui, à Simpa à Vendeuvre-sur-Barse ; vendredi, à l'hôpital de Brienne-le-Château ; samedi, sur le marché et à l'espace Davot de Bar-sur-Aube.
Les partisans de Nathalie Arthaud en réunion publique à la Charité
Les militants de Lutte Ouvrière en escale à Béthune pour défendre le programme de leur «candidate communiste», Nathalie Arthaud.
Nathalie Arthaud (LO), a déposé en fin de semaine dernière ses cinq cents signatures et sera en meeting à Lille le 28 mars. Les militants de Lutte Ouvrière, peu implantés dans le Béthunois, y ont fait néanmoins escale jeudi pour défendre le programme de leur candidate à la présidentielle. Après une journée passée à distribuer des tracts et vendre quelques journaux dans les centres-villes de Bruay- La Buissière et Béthune, ils organisaient dans la soirée, à la Charité, une réunion publique, histoire de prolonger les débats. À leurs côtés, une poignée d'habitués sympathisants... pour la quasi totalité.
Ce rendez-vous a eu finalement des airs de séance pour « communistes anonymes » avec ses participants assis en cercle, invités à prendre la parole librement après un briefing indispensable sur les inquiétudes sociales actuelles, les programmes peu rassurants des deux candidats annoncés en tête au 1 er tour, et les objectifs défendus par la candidate du parti révolutionnaire. Premier point : « Imposer au grand patronat l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire, et imposer à l'État l'embauche dans les services publics utiles à toute la population ». Deuxième priorité : « Imposer l'augmentation de tous les salaires et de toutes les retraites et pensions si le pouvoir d'achat vient à diminuer, par indexation automatique. » Enfin, 3e axe de campagne : « Imposer le contrôle de la population travailleuse sur les entreprises industrielles et bancaires. » Flore Lataste, qui animait la réunion, l'a bien sûr dit clairement : « Les votes, aussi minoritaires qu'ils pourront être, seront néanmoins essentiels pour exprimer clairement ces luttes. Ce sera le meilleur vote d'opposition à Nicolas Sarkozy et au système capitaliste. » Des « luttes » d'ailleurs présentées comme seules solutions pour désormais faire bouger les choses, un peu « sur le modèle de 1968 », ajoutera l'un des militants les plus à même d'en parler, puisqu'il a vécu ce printemps-là. « On pense que cette réalité sera la même après les élections. Certains veulent nous faire croire qu'un gouvernement de gauche, ça marcherait plus. Le passé nous a déjà montré le contraire . » Bref, les militants préfèrent « se préparer à ne pas être déçus. » • C. W.
Arthaud: voter Mélenchon, " une autre façon de voter Hollande "
La candidate de Lutte ouvrière Nathalie Arthaud a estimé dimanche sur Canal+ que voter Mélenchon à l'élection présidentielle était "une autre façon de voter pour Hollande".
La candidate de Lutte ouvrière Nathalie Arthaud a estimé dimanche sur Canal+ que voter Mélenchon à l'élection présidentielle était "une autre façon de voter pour Hollande".
"La politique du Front de gauche s'inscrit bel et bien dans cette future majorité de gauche, si effectivement Hollande est élu. Ces gouvernements, on les a quand même vus. Qu'est-ce qu'ils ont fait contre les licenciements et contre le chômage ? Qu'est-ce qu'ils ont fait contre les bas salaires pour les travailleurs ? Jamais rien!", a-t-elle lancé.
Selon Mme Arthaud, invitée de l'émission Dimanche+, ce que propose Jean-Luc Mélenchon, "c'est aller aux urnes, glisser le bulletin de vote Jean-Luc Mélenchon, et puis attendre" alors qu'"il n'y a jamais eu de sauveur suprême pour les travailleurs".
La candidate de LO a estimé qu'il y avait "une division du travail" entre le candidat PS François Hollande et M. Mélenchon. Voter pour ce dernier, "c'est une autre façon de voter pour Hollande", a-t-elle assuré.
Arthaud cherche une place à l'extrême gauche 06 avril Marjory CHOURAQUI
Hier soir à Marseille, devant deux cents personnes, n'a pas ménagé ses assauts.
"C'est du grand cinéma", commente Nathalie Arthaud, à propos du programme de Nicolas Sarkozy.
L'air de ne pas y toucher, elle attaque. Il reste moins de quinze jours à Nathalie Arthaud, la candidate de Lutte ouvrière à la présidentielle, pour sortir du trou noir où son parti végète, selon les pronostics sondagiers. Le cheveu court, le visage sans fard, le discours teinté de la gouaille "rouge", créditée de 0,5 % des suffrages, la discrète se transforme en une pasionaria sans virer à la virago.
Hier soir à Marseille, Nathalie Arthaud, devant deux cents personnes, n'a pas ménagé ses assauts. Évidemment première cible, Nicolas Sarkozy, accusé "de déployer des mesures démagogiques", dont le programme annonce "une série de coûts supplémentaires pour les travailleurs".
Les mesures du président-sortant ? "On n'a rien appris, c'est rien de neuf sous le soleil." Autre leader dans le viseur, Jean-Luc Mélenchon, qui oblige la représentante de LO à chercher sa place. Et à s'autoproclamer seule "candidate communiste". Un nouveau label jamais mis en avant auparavant par ce parti. "Quand je dis que je suis communiste, ce n'est pas pour me démarquer mais c'est une identité", martèle celle qui prône l'interdiction des licenciements, la suppression du secret des affaires dans les entreprises et la prison pour les patrons qui ne respecteraient pas la loi sur la parité.
" Le Parti communiste n'a pas de candidat. Jean-Luc Mélenchon est un bon marchand d'illusion. "
Mais celle qui a le parler direct convient que l'ascension du champion du Front de gauche est "un point positif puisque cela montre qu'une partie de la gauche a envie de positions plus radicales". Elle ne peut néanmoins s'empêcher de se réfugier derrière l'hypothèse de l'abstention pour expliquer la fuite de ses électeurs. Dur héritage pour cette nouvelle venue dans l'arène présidentielle, qui doit rattraper son retard. Arlette Laguiller, son aînée, avait obtenu en 2007 1,3 % des voix.
Nathalie Arthaud : la lutte au service des travailleurs
Les porte-parole changent, mais les idées restent. La digne héritière d’Arlette Laguiller, et candidate aux élections 2012, réitère les propositions de lutte et mobilisation ouvrières pour un Etat meilleur. Découvrez ses propositions en matière de logement, d’énergie et d’économie.
Nathalie Arthaud lutte dans tous les sens du terme. Elle lutte d’abord pour ses idées, mais aussi pour se faire une place dans la course à la Présidentielle de 2012. Pas facile pour cette ancienne professeur d’économie et de gestion de suivre les pas de la désormais « mythique » Arlette Laguiller, qui fut chef de file de Lutte Ouvrière aux six dernières élections nationales.
Militante dès ses 18 ans, Nathalie Arthaud s’intéresse à la vie politique alors qu’elle est encore au lycée. Elle a le déclic politique après avoir lu le Manifeste du Parti Communiste. De là, son combat ne s’arrêtera jamais jusqu’en 2007, où elle est désignée porte-parole d’Arlette Laguiller quand celle-ci se présente à ce qui sera sa dernière candidature. Un an plus tard, à l’issue du congrès du parti, elle est nommée porte-parole du parti Lutte Ouvvrière. Lors de ses premières échéances électorales, aux Européennes de 2009, elle obtient 0.84% des suffrages.
Elle sort de l’ombre lorsqu’Arlette Laguiller annonce qu’elle ne se représentera pas aux Présidentielles de 2012.
Le logement selon Nathalie Arthaud
La militante de Lutte Ouvrière fustige l’économie capitaliste qui ne construit que des logements de luxe et favorise la spéculation immobilière. Sa priorité, le logement social.
- Construction de 500.000 logements sociaux par an : Reconnaissant le problème du logement comme « un enfer au quotidien » pour des millions de Français, LO pense que c’est à l’Etat de prendre en charge la construction massive de logements sociaux. Dénonçant un retard chronique de construction de logements pour les classes populaires, Nathalie Arthaud pointe du doigt une « économie capitaliste qui ne construit les logements sociaux nécessaires que dans l’urgence et bien en-dessous des besoins ».
La création d’un service public du logement est nécessaire, avec « pour objectif la construction de 500.000 logements sociaux par an à prix coûtant et sans générer de profit privé ».
- Gel des loyers
- Interdiction des expulsions locatives
- Réquisition, parmi les 2.3 millions de logements vides, de ceux qui sont immédiatement habitables
Verbatim
« Les entrepreneurs du bâtiment estiment qu’il y a bien plus d’argent à se faire avec les logements de luxe et la spéculation immobilière ».
« Si on laisse la construction de logements aux mains des intérêts privés et du profit, jamais la crise du logement ne sera résolue ». Source : site de campagne http://www.nathalie-arthaud.info
Nathalie Arthaud et la politique énergétique
En matière d’écologie, la candidate met en avant la nécessaire participation active, tant des travailleurs que des consommateurs.
- Expropriation des grands groupes industriels et financiers : Lutte Ouvrière milite pour substituer au capitalisme une organisation politique et sociale qui, tout en se préoccupant de satisfaire les besoins des hommes, devra se soucier de préserver l’environnement. Une telle organisation suppose l’expropriation des grands groupes industriels et financiers, qui permettra à la collectivité, qui aura alors les moyens d’organiser l’économie à sa guise, de choisir les solutions les moins coûteuses en travail humain et en ressources naturelles.
- Fiscalité bonus/malus sur les comportements pollueurs
- Soumettre l’utilisation et les recherches sur les OGM au contrôle de la population
Verbatim
« Je suis opposée à toutes les mesures, même imposées au nom de l’écologie, visant à restreindre la consommation populaire par des augmentations de prix, par la création de taxe… »
« Je me refuse à simplement mettre en cause des techniques particulières, comme les OGM ou le nucléaire… Ce ne sont pas les techniques, mais les conditions de leur mise en œuvre dans ce système, ainsi que l’absence d’information et de contrôle de la population sur ces sujets, qui sont à incriminer ». Source : site de campagne http://www.nathalie-arthaud.info
L’économie vue par Nathalie Arthaud
C’est plutôt sur le thème des salaires et de la compétitivité qu’est abordée cette partie du programme de la candidate de Lutte Ouvrière.
- Augmentation de tous les salaires : premier cheval de bataille des travailleurs s’ils veulent sauvegarder leur niveau de vie. Il s’agit là de seulement rattraper le retard pris au fil du temps sur l’inflation.
- Indexation de tous les salaires sur les prix : pas sur l’indice officiel, mais sur l’évolution des prix qui sera constatée au jour le jour par la population
- Fin des exonérations et allègements des cotisations patronales : Lutte Ouvrière estime que ces cotisations font partie intégrante du salaire puisqu’elles reviennent aux salariés en cas de maladie, retraite ou chômage.
- Smic à 1.700 € net
- Réquisition par l’Etat, sans indemnité ni rachat, des entreprises menacées de fermeture
- Réduction des profits versés aux actionnaires
- Aucune mesure, à ce jour, spécifique aux PME
Verbatim
« Les patrons ont réussi à faire en sorte que la notion de ‘coût du travail’ soit au cœur de la campagne, aussi bien à droite qu’à gauche. C’est une escroquerie : le travail n’est pas un ‘coût’ pour les entreprises, mais au contraire un bénéfice ».
« A partir du moment où chacun apporte sa pierre à l’édifice de la société avec son travail, il pourra disposer de tout ce dont il a besoin (…) ». Source : site de campagne http://www.nathalie-arthaud.info
Thomas Deryckx (Lutte ouvrière) : « Un jeune révolté »
« J'ai rencontré Lutte ouvrière, à 15 ans, au lycée, par un copain. J'étais un jeune révolté par cette société qui broie l'homme et produit un gâchis énorme alors que des centaines de milliers de personnes meurent de faim dans le monde et n'ont pas de logement, même dans un pays riche comme la France. C'est humainement inadmissible. » Seize ans plus tard, Thomas, Briochin, formateur dans un CFA agricole, se retrouve plus que jamais dans un parti qui lui a « apporté des réponses et donné des perspectives d'avenir dans une société qui organiserait différemment la production et la répartition de la richesse, fruit du travail de l'homme ». Un parti, confie-t-il, «riche humainement et politiquement où chacun, quel que soit son âge, a sa place et participe au débat d'idées et sans arrière-pensée de carrière». Des idées communistes qui, affirme Thomas, sont susceptibles d'attirer les jeunes en révolte contre le système et l'injustice. La campagne présidentielle ? « Un moment fort de la vie politique, qui permet à une organisation révolutionnaire d'exprimer ses idées. Nos propositions recueillent un certain succès. On ressent une forte colère sociale. Comment va-t-elle s'exprimer le 22avril ? Nul ne le sait. Mais voter Nathalie Arthaud, c'est l'occasion de reconstituer un parti du monde du travail. »
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