NPA (2011)

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Messagede Nico37 » 27 Juin 2011, 20:12

Le NPA investit son candidat dans la discorde Par Sophie de Ravinel 27/06/2011

Philippe Poutou, 44 ans, est délégué CGT à l'usine Ford de Blanquefort en Gironde.
Après le retrait d'Olivier Besancenot, Philippe Poutou, ouvrier aquitain, reprend le flambeau.

Le Nouveau Parti anticapitaliste a «des sueurs froides». La volonté d'Olivier Besancenot de ne pas se présenter une troisième fois à la présidentielle a entraîné des dissensions au sein du NPA entre tenants, ou non, d'un dialogue avec le Front de gauche, qui vient de désigner Jean-Luc Mélenchon comme candidat pour 2012. Samedi soir, c'est Philippe Poutou, ouvrier automobile de 44 ans, délégué CGT de l'usine Ford de Blanquefort (Gironde), qui a été désigné lors de la conférence nationale de ce week-end à Nanterre: un représentant de l'aile dure du parti, hostile à toute forme de dialogue.

Un inconnu en dehors de son parti -pour qui il a déjà été candidat aux législatives et aux régionales- ou des milieux syndicaux. «Pas question d'être un supercandidat comme Olivier Besancenot», a-t-il prévenu, voulant éviter toute «personnalisation». Argument avancé par Besancenot pour justifier son retrait. D'où la crainte du NPA de ne pas rassembler les 500 signatures. «C'est une source de sueurs froides. Les maires savent que leur nom a de grandes chances d'être publié au Journal officiel et ils craignent de recevoir des pressions, voire de perdre des subventions pour leurs communes», reconnaît Christine Poupin, une des deux porte-parole du NPA. Elle appartient à l'aile dure défendue par Olivier Besancenot, qui a obtenu la majorité ce week-end avec 50,2%. Contre 41% pour les défenseurs de la plate-forme favorable au dialogue à laquelle adhère l'autre porte-parole, Myriam Martin.

Christine Poupin défend Philippe Poutou -«C'est un ouvrier. Il sera le seul candidat ouvrier face à Marine Le Pen qui prétend être la représentante du monde ouvrier»- et ne craint pas les départs de militants déçus vers le Front de gauche.

Un avis que ne partage pas Éric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon. Il juge la direction de l'ex-Ligue communiste révolutionnaire «affaiblie et isolée». «C'est la fin du projet du NPA qui était de rassembler les anticapitalistes. Là, on tombe dans une version réduite en nombre et moins ouverte de ce qu'était la LCR…»
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Messagede Nico37 » 29 Juin 2011, 00:40

Contribution du courant GR-CIO aux militants du NPA, été 2011,

Quelques réflexions à propos de la Conférence nationale et après 26.06.2011

Le NPA est dans une période particulièrement délicate. L’euphorie des premiers mois est bien loin. Lors de l’appel, popularisé par Olivier Besancenot, à fonder un Nouveau Parti Anticapitaliste, des milliers de personnes se sont intéressées au processus. Nous même, la Gauche révolutionnaire, avons essayé d’aider à cela. Notre proposition a toujours été d’essayer de fonder un parti large, de faire du NPA un pas vers un nouveau parti des travailleurs pour lutter contre Sarkozy et le capitalisme. C’est ainsi que nous avons fait nos propositions, ou exprimé nos doutes, puis participé à la fondation de ce qui allait devenir la position 2 pour le congrès de février 2010.


Alors que la crise du capitalisme, la plus importante depuis 1929, continue de dominer la situation, entraînant d’importants mouvements de masses, des grèves et même des révolutions, les principaux débats qui ont dominé le NPA ont toujours tourné autour de la tactique dans les élections. Alors que ce système est dans une impasse, que chaque catastrophe affectant la nature ou notre environement montre qu’il a fait largement son temps, que des institutions comme l’Union européenne sont en crise, nous n’en débattons quasiment pas. C’est un gâchis, car des milliers de jeunes et de travailleurs sont aujourd’hui révoltés par l’injustice profonde de ce système, mais n’ont pas d’outil politique pour transformer cette révolte en lutte permettant d’avancer vers une société alternative au capitalisme.

Une crise du NPA amplifiée par les régionales

La décision du CPN (du NPA) du mois de mai permet de discuter sur une campagne pour les présidentielles avec un camarade candidat pour le parti et des discussions permettraient que ce soit un camarade ouvrier de l’automobile (car ce secteur est encore et toujours attaqué) et c’est bien. Sans aucune animosité contre les camarades d’autres plateformes, si vraiment on veut sortir le NPA de l’impasse, c’est la seule solution. Ceci dit, ce n’est qu’une solution temporaire, car cela ne règle pas les problème du parti dans son ensemble.

La situation de crise, initiée par la discussion sur les régionales, connaît en fait une nouvelle étape. Le NPA n’a pas de politique centrale, il continue d’être un agrégat de commissions sans cohérence, générant crises, de tensions, et affrontements en place de débats.

La position A (Consultation de novembre 2009, ne pas confondre avec le texte A d’aujourd’hui), a entraîné une régionalisation du parti. Si nous avions continué dans ce sens, sans le vote du CPN de mai dernier, nous aurions été dans une situation encore plus critique pour les législatives. C’est pour cela que nous avons voté pour l’arrêt des discussions avec le FdG, car le contenu n’est pas clair si on se réfère aux régionales. Et d’ailleurs rien ne dit que ce vote sera suffisant pour empêcher des tactiques locales.
La décision d’Olivier Besancenot peut être compréhensible car elle est le produit du mauvais fonctionnement de la direction du NPA depuis sa fondation mais elle place le parti dans une situation très difficile. Sa décision ne nous a pas étonné, même si nous sommes en désaccord (quittons nous une grève au milieu ? même si ce refus est le reflet du dysfonctionnement de la direction du NPA mais Olivier a pris une décision qui n’arrange rien et c’est dommage qu’il n’y ait pas dans ce parti de moyens de discuter de ce genre de choses). Cette décision n’endommage pas seulement le NPA. C’est toute une partie des travailleurs et des jeunes qui est privée d’un porte parole. Les travailleurs ne sont pas contre que quelqu’un s’engage à fond en politique, c'est justement l'engagement d'Olivier aux côtés des travailleurs et de leurs luttes qui l'a rendu si populaire, car il n'était pas un candidat comme les autres, et il donnait confiance, certains disent aujourd’hui : « il nous reste qui alors ? ». Ce n’est certes pas à Olivier de porter l’ensemble des conséquences de la situation du NPA.

Avec l'inculpation de DSK, le PS va pouvoir jouer une carte « plus à gauche » (en tout cas un discours qui se voudra plus social) avec la candidature probable de Martine Aubry ou de François Hollande. Et vu le ras-le bol de la politique de la droite, ils ont des chances de l'emporter et d'enchaîner avec une majorité à l'assemblée. Le Front de gauche présente un programme de gestion du capitalisme (calqué sur celui de Mitterand en 1980-81) avec des accents radicaux pouvant convaincre des travailleurs de la possibilité de faire pression sur le PS dans un gouvernement de type « gauche plurielle bis ».

Pendant ce temps, avec Marine Le Pen, le FN aborde des questions plus sociales et est très bruyant sur la corruption des directions syndicales et sur celle des politiciens. Ce sera évidemment un ennemi important mais nous devons le combattre en redoublant de dénonciations contre les riches, les capitalistes, en défense des travailleurs, des jeunes et des « gens modestes ». C'est aussi avec une intervention prioritaire et coordonnée dans les entreprises et les luttes que nous devons le combattre.

Au vu de la situation politique et sociale il est donc problématique que le NPA se retrouve à nouveau divisé par une question électorale, à croire que les leçons de l'échec des régionales n'ont pas été tirées. Et le pire est aussi la manière, car les divisions du NPA se font dans une ambiance détestable, menaçant même l’avenir du parti. 3000 participants à la consultation nationale, avec peu d’AG discutant de la situation politique et de notre intervention dans celle-ci, cela doit interroger : le NPA n’est-il pas en train de se transformer en échec ?

On ne réglera pas la crise du parti en reportant tout sur une campagne électorale, fut-elle excellente

La CN risque de ne pas régler grand chose, ne jouant pas le rôle de nous préparer à la rentrée. Par exemple, il aurait déjà été difficile d'obtenir les parrainages pour Olivier Besancenot, cela sera encore bien plus difficile pour un candidat inconnu. Et même si nous menions une campagne active, vu la crise du parti et sa division cela sera au prix d'un investissement énorme, qui ne laissera sans doute pas assez de forces pour réagir aux soubresauts probables de la lutte des classes dans la période à venir. Le principal problème est que le parti ne s'y prépare pas. Et pire, il est toujours possible que le NPA n’ait pas de candidat ou surtout, pas assez de signatures. Comment une telle situation pourrait-elle être gérée sans risquer l'éclatement du parti, vu le peu de cohésion politique auquel nous sommes confrontés?
Au vu du texte A on peut se demander si le retournement d'une partie de la P 1 vers la P2 constitue un réel bilan politique des choix faits ces 2 dernières années ou une conséquence de la décision d’Olivier Besancenot. On s’étonne de ce revirement alors qu’en mars, il était toujours hors de question de voter avec la P2. Quelle politique va donc être proposée ?
La Gauche révolutionnaire a rejoint le NPA en tant que courant pour construire un nouveau parti des travailleurs pour le socialisme. Les bases de l'appel initial laissaient penser qu’il était possible de participer au NPA et de proposer cette orientation au débat, pour que tout le monde milite ensemble, cela nécessitait que soient menées ouvertement et fraternellement les discussions de fond sur le type de parti nécessaire dans la période en même temps que de poser les bases de fonctionnement démocratique pour permettre d'inclure dans l'élaboration politique tous les militants. Nous considérons que beaucoup d'occasions ont été manquées pour aller dans cette voie, et que le potentiel pour redresser la barre se tarit. C’est par une intervention cohérente dans la lutte des classes, au moyen d’un programme défendant clairement le socialisme, en rendant son fonctionnement plus démocratique et moins réservé aux spécialistes de l’affrontement fractionnel, qu’on pourra peut être redresser le NPA.

Nous continuerons pour notre part à contribuer à notre mesure à la clarification politique nécessaire pour que le NPA se dote d'un programme à même d'en faire un outils efficace pour les travailleurs, en souhaitant que l’ambiance « champ de bataille » qui règne parfois ne transforme pas le NPA en champ de ruines.

Alex CPN-comité Rouen Gauche, Virginie CPN-comité Paris 17, Cécile CPN-comité jeunes travailleurs Paris (membres du courant gauche révolutionnaire du NPA qui regroupe en France les membres du comité pour une internationale ouvrière, CIO/CWI)
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 29 Juin 2011, 18:49

Au NPA, la gueule de bois de l'après-Besancenot Par LILIAN ALEMAGNA 24/06/2011 À 19H08

Back to LCR. Le Nouveau parti anticapitaliste entre ce week-end dans l’ère post-Besancenot. Et elle ressemble drôlement à celle de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), ancêtre du NPA…

A Nanterre (Hauts-de-Seine), les délégués de la formation d’extrême gauche doivent désigner samedi soir ou dimanche matin leur candidat à la présidentielle dans un contexte «compliqué», euphémise-t-on du côté de la direction. Le parti est coupée en deux sur son orientation, la direction est divisée, il faut trouver dans l’urgence un candidat de substitution à Olivier Besancenot, forfait depuis juin, et stopper l’hémorragie militante.

De 9000 militants revendiqués en février 2009 lors de la transformation de la LCR en NPA, les anticapitalistes sont passés à 6000 adhérents – dont 4500 à jour de cotisation – lors du dernier congrès de février pour finir, aujourd’hui, à 3000 votants dans les assemblées préparatoires à cette conférence nationale… Le NPA est retombé au même étiage que du temps de la LCR. «ça devrait inquiéter tout le monde et provoquer un sursaut dans le NPA», fait remarquer Pierre-François Grand, membre de la direction et ancien proche de Besancenot.

La priorité du NPA: trouver un remplaçant à Olivier Besancenot pour la présidentielle. Le facteur a laissé en plan ses camarades début mai, refusant, à 37 ans, de rempiler pour une troisième course à l’Elysée après 2002 et 2007. Dans l’urgence, la nouvelle majorité a sorti son favori: Philippe Poutou, 44 ans, réparateur de machines-outils à l’usine Ford de Blanquefort (Gironde).

Problème: le parti est tellement divisé que le choix de ce père de deux enfants et syndicaliste CGT n’est pas encore acquis. «Il n’est pas impossible que la proposition d’une des deux porte-parole [Myriam Martin ou Christine Poupin, lire ici leur portrait] ressorte», assure un cadre du NPA pour qui Poutou est «quelqu’un qui n’a pas la carrure pour être candidat à la présidentielle». «Ceux qui pensent qu’on a sorti Olivier Besancenot comme ça se trompent! Il était dans la direction depuis 3-4 ans!» poursuit un responsable. Un come-back de Besancenot? «C’est vraiment une question qui est enterrée dans le NPA», dit-on à la direction.

«Il est tout a fait possible de se rassembler autour d’un candidat», défend Christine Poupin, l’une des deux nouvelles porte-parole du NPA. «Dans une situation où ce qui domine est la crise du capitalisme, poursuit Gaël Quirante, un des responsables de la frange la plus révolutionnaire du NPA, c’est très bien qu’une organisation comme la nôtre présente un ouvrier qui a mené des bagarres, un porte-voix d’une catégorie sociale qui souffre avec la crise». Et qui ne laisse pas au FN le monopole de la défense des ouvriers…

Sauf que ce profil «ouvriériste» déplaît à une partie de la direction. «On est parti pour faire de la concurrence à Lutte ouvrière…», critique-t-on. Dans les votes préparatoires à la conférence nationale, le texte menée par les plus révolutionnaires associés à des responsables de l’ancienne majorité comme Olivier Besancenot, Sandra Demarq ou Christine Poupin a obtenu une courte majorité, 50,2% contre 40,2% pour la minorité, menée par Pierre-François Grond et l’autre porte-parole Myriam Martin. Critiquant «l’isolement» et le «repli» de la nouvelle majorité, ces derniers défendent la poursuite des discussions avec le Front de gauche. «La méthode est de dire: on maintient le dialogue avec les autres partis», explique Frédéric Borras qui estime qu’en «situation de crise», «il faut être plus souple que trop raide».

Paralysé par l’émergence du Front de gauche depuis les européennes de 2009, touché par la mort du philosophe Daniel Bensaïd, déstabilisé par la candidature d’une jeune fille portant un foulard lors des régionales de 2010 dans le Vaucluse et surtout ébranlé par le refus de Besancenot, dernier pilier qui maintenait un équilibre précaire, le NPA est sorti de sa période de blocage mais risque, si ce n’est l’implosion, concéder l’échec de son projet initial: devenir la grande force à la gauche du PS. «Je ne sais pas ce que va donner le NPA dans les mois qui viennent», prévient un cadre.
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 30 Juin 2011, 18:51

COMMUNIQUÉ DU NPA. UNIVERSITÉ D'ÉTÉ DU NPA DU 28 AU 31 AOÛT.
jeudi 30 juin 2011
Le Nouveau Parti Anticapitaliste tiendra sa 3e université d'été du 28 au 31 août 2011 à Port-Leucate, au village vacances « les Carrats ». Le meeting aura lieu le lundi 29 août.

De nombreux débats sont prévus, que ce soit, par exemple, sur la situation et les stratégies portées par les partis à gauche, sur les discriminations, le droit des femmes et la luute contre les violences faites aux femmes, la répartition des richesses et la lutte contre l'austérité, le Front national, l'Etat et ses institutions, la question énergétique, sans oublier les révolutions du monde arabe ou la situation des gauches en Amérique du sud.

L'université d'été c'est aussi l'occasion d'inviter et d'avoir un débat avec des personnalités e différents horizons. Nous pouvons coplter cette année sur la présence de Daniel Mermet, d'Edwy Plénel, d'Eric Toussaint animateur du Comité pour l'annulation de la dette du tiers monde (CADTM), de Daniel Tanuro, ingénieur agronome et militants belge pour l'écosocialisme et bien sûr des invités tunisiens et égyptiens, des militant-E-s de la gauche anticapitaliste européenne.

Le 30 juin 2011.
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 02 Juil 2011, 11:28

Le NPA en crise choisit un ouvrier de l’automobile pour candidat Par Lénaïg Bredoux Mediapart 27 juin 2011

Le NPA (Nouveau parti anti-capitaliste) est plus que jamais en crise, mais il a son candidat à la présidentielle. Il s’appelle Philippe Poutou, 44 ans, et il est ouvrier dans l’usine automobile de Blanquefort en Gironde, menacée à plusieurs reprises de fermeture avant que son ancien propriétaire, le géant américain Ford, ne finisse par la racheter. Tout un symbole pour la jeune organisation anti-capitaliste qui espère ainsi marquer son ancrage dans les luttes sociales et se différencier des autres forces de la gauche radicale.

En 2002, l’ancêtre du NPA, la Ligue communiste révolutionnaire, la LCR, avait fait un pari assez similaire en jetant Olivier Besancenot, alors totalement inconnu du grand public, dans l’arène médiatique et électorale, avec pour carte de visite «facteur, 27 ans». Sur les plateaux de télévision, il n’avait eu de cesse de critiquer les professionnels de la politique, réputés éloignés des réalités quotidiennes des milieux populaires, et de se placer en défenseur des salariés, sa fiche de paie à l’appui. La mayonnaise avait pris, avec plus de 4% des voix, tout comme en 2007, offrant ainsi une visibilité et une audience inédites pour ce courant politique et conduisant à la création du NPA.

Avec le retrait de son leader, les anticapitalistes devaient donc trouver une nouvelle figure pour la présidentielle. Et ils espèrent bien rééditer l’exploit du facteur de Neuilly en choisissant délibérément un salarié qui a promis de continuer à travailler pendant la campagne. «Je ne sais pas encore comment je vais faire. Il faudra peut-être négocier avec le patron, et on est pas vraiment en bons termes», explique Poutou, ancien de Lutte ouvrière qui a rejoint la LCR à la fin des années 1990. Il a aussi été tête de liste aux dernières régionales en Aquitaine sous les couleurs du NPA.

Pour la présidentielle, le nouveau candidat devra d’abord obtenir les fameuses 500 signatures nécessaires pour se présenter. Et la tâche s’annonce ardue: en 2002, la LCR avait bien failli échouer avec Besancenot. Surtout, Poutou hérite d’un mandat délivré par une organisation plus que jamais en crise, concurrencée par le Front de gauche.

Lors de la conférence nationale, réunie ce week-end à Nanterre, les débats ont été très houleux, avec une salle coupée en deux. D’un côté, la «position A», qui réunit une partie de l’ancienne majorité, comme Olivier Besancenot ou Alain Krivine (et Philippe Poutou), et les tenants d’une ligne dite «révolutionnaire», et, de l’autre, la «position B», avec l’autre partie de l’ancienne direction, comme Pierre-François Grond, ancien proche de Besancenot, et les partisans d’une orientation plus «unitaire». Même les deux nouvelles porte-parole du NPA, autrefois sur les mêmes positions, sont cette fois divisées, Christine Poupin votant A et Myriam Martin B.

Pour résumer, leur principal désaccord repose sur le profil, plus ou moins unitaire, du NPA: les « A » refusent la poursuite des discussions avec le Front de gauche, actant de désaccords insurmontables quand les « B » veulent continuer à rencontrer les autres formations, et accusent leurs camarades de renier le projet fondateur du NPA en l’enfermant dans un profil proche de Lutte ouvrière.

Au final, c’est la « A » qui l’a emporté, avec 50, 41% des voix des militants consultés dans les comités locaux (contre 40, 1% pour la « B »). Résultat, seuls 53% des délégués présents à Nanterre ont voté pour la candidature de Philippe Poutou. «On est en situation de crise, on ne peut pas le nier. On ne va pas résoudre tous les désaccords, mais on va essayer de faire retomber les tensions», a-t-il expliqué lors de sa première conférence de presse de candidat.

«Il y a plein de risques en interne, on le sait, affirme Sandra Demarcq, membre du comité exécutif et « A ». Mais en tant que majorité aujourd’hui, on pense que toutes ces difficultés peuvent être résolues. On peut tous faire la campagne ensemble, parce que, sur les axes revendicatifs, il y a un socle commun. Maintenant il va falloir convaincre les camarades.»

Au fond de la salle de la conférence de presse, deux d’entre eux sont encore loin d’être convaincus. Tenants de la « B », ils digèrent avec peine plusieurs semaines de tension. «On pense que c’est une erreur, lâche Fred Borras. Pour la campagne, c’est à l’équipe majoritaire de communiquer son enthousiasme, parce qu’on est vraiment pas convaincus pour l’instant.»

«Les militants décideront chacun comment ils s’approprieront cette campagne», explique aussi Marie-Do Bartoli, alors que certains ont déjà prévenu qu’ils refuseront d’y participer. La nouvelle minorité du NPA a en tout cas décidé de marquer publiquement sa désapprobation, en publiant une déclaration appelant à la fondation d’un courant interne au NPA en octobre. «On appelle les gens à rester au NPA, on va pas faire de guérilla mais on veut présenter une alternative à la direction», explique Borras.

Reste à savoir s’il sera entendu: alors qu’il comptait 9.000 cartes environ lors de sa fondation, le NPA a déjà perdu de nombreux bataillons, notamment parmi ceux qui prônaient un rapprochement avec le Front de gauche. Pour la conférence nationale du week-end, seuls 3.100 militants ont participé au vote.
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Re: NPA

Messagede Ian » 02 Juil 2011, 15:49

Kzimir a écrit:Après je serais moins sévère sur le texte lui même. Certaines de leurs critiques sonnent très juste, notamment sur l'idée que le "dialogue direct avec les salariés" prôné par la majo n'est rien de plus que la défense d'un NPA autocentré. De plus je trouve qu'ils mettent bien l'accent sur la nécessité de "faire bouger les lignes" en cette période de recomposition politique. Enfin, le passage ci-dessous me semble également assez correct sur la vision qu'ils ont du parti, bien loin des trips léninistes qu'on voit parfois :
Si nous reconnaissons le résultat du vote des militant-es, nous ne pouvons assumer les conséquences des décisions de cette CN : celles d’une posture identitaire d’un NPA n’ayant plus aucun lien avec son projet fondateur qui voulait faire « vivre le meilleur de l’héritage des traditions socialistes, communistes, libertaires, révolutionnaires. » et rassembler celles et ceux qui, nombreux « dans et autour des partis de la gauche institutionnelle, n’ont pas renoncé à changer radicalement la société ».
Ce projet n’était pas celui de construire un parti en agglomérant des "anonymes" autour d’un noyau d’"autenthiques anticapitalistes", s’adressant directement aux masses, dans une logique « anti-système ». « Un parti n’est pas un but en soi. C’est un outil pour se rassembler, pour gagner en efficacité dans le combat collectif » affirmaient nos principes fondateurs.
Et « rassembler les anticapitalistes » passe par la construction d’initiatives sur tous les terrains pour faire vivre une alternative politique qui puisse polariser le plus largement possible les anticapitalistes d’horizons, de traditions, d’expériences, de générations différentes.


Après ça reste un texte réformiste, très électoralo-centré (quand il parle de ne pas dissocier "la rue et les urnes", c'est quasi mot pour mot ce que m'avait dit un buros du PG lors de leur réunion de fondation sur Toulouse). Surtout je le trouve très dur, particulièrement pour un document destiné à être diffusé à l'extérieur du parti.
Déjà, signalons que les dirigeants de la "B" n'ont pas fait 40% sur les bases de ce texte là, mais sur les bases d'un texte bien plus à gauche. Connaissant beaucoup de militants ayant voté "B", je les imagine très mal soutenir ce texte là.

Ensuite Kzimir, il me semble que tu t'engouffres dans les caricatures de ces camarades qui frisent le mensonge. Penser qu'il est nécessaire de présenter une candidature anticapitaliste, indépendante et représentative des luttes lors de la présidentielle, ça n'exclue en aucun cas le travail unitaire dans les mobilisations, bien au contraire.
Il y a effectivement un désaccord de pratique entre la majorité du parti, qui différencie la pratique du front unique le plus large dans les luttes avec celle d'une expression politique propre du parti, et la minorité qui défend l'idée d'un "bloc social et politique", c'est-à-dire de rassembler exactement les mêmes sur le terrain des luttes et de l'expression politique, avec pour conséquence un rassemblement permanent devenant une nouvelle organisation politique avec tout ce beau monde (ce qui in fine, si l'on est concret, revient à rejoindre le FDG).

Kzimir a écrit:En le lisant on a vraiment l'impression d'un parti au bord de la scission. Surtout quand on lit :
5. A l’issue de cette Conférence Nationale qui a vu s’affirmer une opposition qui rassemble 40% des militant-es et des délégué-es, nous appelons les camarades qui se reconnaissent dans cette orientation pour le NPA à s’organiser en un courant, anticapitaliste, écosocialiste, féministe et unitaire. Notre volonté est de continuer à faire tout ce qu’il est possible de faire avec l’ensemble des militant-e-s du NPA.
Et nous nous donnerons aussi les moyens de faire vivre le projet fondateur de notre parti auquel une majorité vient malheureusement de tourner le dos. Nous organiserons une assemblée constitutive de ce courant en octobre. En l’attente nous mettons en débat son fonctionnement collectif et démocratique, les outils dont nous allons nous doter, et le type de relations que nous entretiendrons avec d’autres forces politiques, sociales et écologistes en France et dans d’autres pays.

Ils veulent faire quelque chose avec les militants du NPA, et non pas avec le NPA en lui même (à mon avis la nuance n'est pas innocente) et veulent se constituer en courant ayant des liens y compris internationaux. Autant dire qu'ils se mettent déjà un pied en dehors du parti.
Le texte est effectivement inquiétant de ce point de vue, mais une fois encore, je doute qu'il soit suivi largement. L'avenir le dira...
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Re: NPA

Messagede Kzimir » 02 Juil 2011, 16:19

Ian a écrit:Ensuite Kzimir, il me semble que tu t'engouffres dans les caricatures de ces camarades qui frisent le mensonge. Penser qu'il est nécessaire de présenter une candidature anticapitaliste, indépendante et représentative des luttes lors de la présidentielle, ça n'exclue en aucun cas le travail unitaire dans les mobilisations, bien au contraire.


Je ne parlais pas de ça, mais de deux points :
- D'abord l'idée de "s'adresser directement aux masses" qui pourrait être vue comme un palliatif à une démarche unitaire, alors que ce n'est pas du tout le cas. S'adresser aux masses ou aux salariés, c'est ce que tente de faire chaque organisation de manière propre avec plus ou moins de succès, et cela n'a rien à voir avec une démarche politique unitaire qui implique de travailler y compris avec des appareils (et qui peut aussi son intérêt dans certaines circonstances). L'idée de faire "l'unité par dessus les appareils" n'est rien de plus qu'une reformulation peu claire du leitmotiv de la "construction de l'orga".
- Ensuite la question de "rassembler le meilleur de chaque héritage", qui me paraît impossible si on considère son organisation comme un "noyau d'authentiques anticapitalistes" devant fédérer autours d'eux des "anonymes", c'est à dire comme un parti d'avant-garde dans lequel les nouveaux militants doivent s'intégrer à une tradition et à une pratique (qui sont difficilement remises en cause, puisqu'elles sont d'avant garde) plutôt qu'apporter leur vécu et leurs expériences.

C'est un accord relatif avec quelques idées du texte qui me paraissent juste, indépendamment de la question d'une candidature NPA ou non, et pas un accord avec les solutions ou avec les orientations tactiques proposées. Après peut être que je ne vois que ce que je veux bien voire dans ce texte, mais disons que certains passages sonnent positivement à mes oreilles.
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Re: NPA

Messagede Ian » 02 Juil 2011, 16:52

Kzimir a écrit:- D'abord l'idée de "s'adresser directement aux masses" qui pourrait être vue comme un palliatif à une démarche unitaire, alors que ce n'est pas du tout le cas. S'adresser aux masses ou aux salariés, c'est ce que tente de faire chaque organisation de manière propre avec plus ou moins de succès, et cela n'a rien à voir avec une démarche politique unitaire qui implique de travailler y compris avec des appareils (et qui peut aussi son intérêt dans certaines circonstances). L'idée de faire "l'unité par dessus les appareils" n'est rien de plus qu'une reformulation peu claire du leitmotiv de la "construction de l'orga".
J'ai l'impression que tu ne fais pas la différence entre le front unique et programme commun.
Un front unique n'empêche pas chaque orga de s'adresser aux masses sur son propre programme, c'est juste la nécessaire unité (y compris des appareils) sur une lutte donnée, sur une bataille précise, autour du plus petit dénominateur commun.
Un front électoral signifie en revanche s'adresser aux masses avec le programme commun et non plus celui de l'orga. En l'occurrence ça signifierait mener une campagne politique sur des bases antilibérales, d'un aménagement du capitalisme, et non pas sur des bases anticapitalistes. Ce n'est absolument pas la même chose.
Quant à "l'unité par dessus les appareils", je ne sais pas ce que c'est ni qui théorise ça. Peut-être le POI?

Kzimir a écrit:- Ensuite la question de "rassembler le meilleur de chaque héritage", qui me paraît impossible si on considère son organisation comme un "noyau d'authentiques anticapitalistes" devant fédérer autours d'eux des "anonymes", c'est à dire comme un parti d'avant-garde dans lequel les nouveaux militants doivent s'intégrer à une tradition et à une pratique (qui sont difficilement remises en cause, puisqu'elles sont d'avant garde) plutôt qu'apporter leur vécu et leurs expériences.
En quoi les "anonymes" serait-ils des anticapitalistes moins "authentiques"? Je ne vois pas bien ce que veut dire ce délire.
L'objectif du NPA était de regrouper les anticapitalistes issus d'histoires différentes. Personne n'est plus ou moins "authentique".
Par contre, le projet de cette déclaration est celui de Christian Picquet (opposé à l'époque à la construction du NPA, pour exactement les mêmes raisons que celles exposées dans ce texte), celle de la construction d'une nouvelle organisation rassemblant largement tout ce qui est "à gauche du PS", par une recomposition par le haut des appareils existants. Et donc qui ne soit plus sur une base anticapitaliste, mais beaucoup plus large.

Kzimir a écrit:C'est un accord relatif avec quelques idées du texte qui me paraissent juste, indépendamment de la question d'une candidature NPA ou non, et pas un accord avec les solutions ou avec les orientations tactiques proposées. Après peut être que je ne vois que ce que je veux bien voire dans ce texte, mais disons que certains passages sonnent positivement à mes oreilles.
Le problème, c'est qu'on peut parfaitement être d'accord avec certains éléments de ce texte, puisqu'ils attaquent des positions imaginaires à coup de lieux communs.
Le problème, c'est que ça ne correspond à aucune réalité! C'est de la caricature de mauvaise foi. Et c'est là-dessus que je te reprenais : sur le fait que tu prennes au premier degré ces caricatures (qui frisent le mensonge), en les reprenant à ton compte.

Au final quand on veut être concret, le seul reproche qui est fait au NPA (ligne majo), c'est d'avoir voulu présenter son propre candidat pour défendre un programme anticapitaliste, féministe, écologiste, antiraciste, etc. Bref pour défendre le programme du NPA.
Exactement de la même manière que le PS, EELV, le FDG ou LO présenteront leur propre candidat pour défendre leur propre programme. :roll:
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Messagede Pïérô » 03 Juil 2011, 00:08

au final, Pardon ? Sortir ce genre de truc c'est faire abstraction des questions et éléments posés plus haut. Je n'ai pas l'impression de n'être pas concret, et d'ailleurs en terme de proposition de construction d'espace transversal, ni d'être lunaire quand en tant que militant révolutionnaire et anticapitaliste j'interroge et condamne cette stratègie électoraliste. Et c'est évidemment aussi valable pour LO. Pour le reste des organisations citées, il me semble que l'on est dans un autre champ.

Autre chose

Kzimir a écrit:Après je serais moins sévère sur le texte lui même. Certaines de leurs critiques sonnent très juste, notamment sur l'idée que le "dialogue direct avec les salariés" prôné par la majo n'est rien de plus que la défense d'un NPA autocentré. De plus je trouve qu'ils mettent bien l'accent sur la nécessité de "faire bouger les lignes" en cette période de recomposition politique. Enfin, le passage ci-dessous me semble également assez correct sur la vision qu'ils ont du parti, bien loin des trips léninistes qu'on voit parfois :
Si nous reconnaissons le résultat du vote des militant-es, nous ne pouvons assumer les conséquences des décisions de cette CN : celles d’une posture identitaire d’un NPA n’ayant plus aucun lien avec son projet fondateur qui voulait faire « vivre le meilleur de l’héritage des traditions socialistes, communistes, libertaires, révolutionnaires. » et rassembler celles et ceux qui, nombreux « dans et autour des partis de la gauche institutionnelle, n’ont pas renoncé à changer radicalement la société ».

...ce qui suit ne m'interesse plus, c'est du blalbla pour gogos
parce que je voudrais bien savoir qui dans cette "gauche institutionnelle" n'a pas "renoncé à changer radicalement la société". Et de fait ce n'est pas là, et pas sur ce terrain que çà se passe (et en tout cas pour les révolutionnaires et anticapitalistes sincères). Il y aurait vraiment besoin de mettre à plat certaines stratègies et surtout de reconstruire du sens, et pas avec des mots en moulin à vent. Celà vaut aussi pour moi pour certains camarades d'AL qui pensent "front anticapitaliste" en flou artistique. :wink:
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Messagede Ian » 03 Juil 2011, 00:44

Pïérô a écrit:au final, Pardon ? Sortir ce genre de truc c'est faire abstraction des questions et éléments posés plus haut. Je n'ai pas l'impression de n'être pas concret, et d'ailleurs en terme de proposition de construction d'espace transversal, ni d'être lunaire quand en tant que militant révolutionnaire et anticapitaliste j'interroge et condamne cette stratègie électoraliste. Et c'est évidemment aussi valable pour LO. Pour le reste des organisations citées, il me semble que l'on est dans un autre champ.
Euh... je parlais uniquement des reproches contenus dans la déclaration de la "B" (pas en général, où j'imagine bien qu'il y a plein de reproches possibles), désolé si je n'étais pas clair.

Pïérô a écrit:Celà vaut aussi pour moi pour certains camarades d'AL qui pensent "front anticapitaliste" en flou artistique. :wink:
La notion de "front anticapitaliste" d'AL mériterait effectivement d'être éclaircie. Je ne sais pas s'il y a déjà eu une discussion ou des textes sur le forum ou ailleurs?
En fait, j'ai du mal à voir où se place le "front anticapitaliste" entre le front unique et l'expression propre des orgas...
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Messagede Pïérô » 03 Juil 2011, 01:44

Ian a écrit:La notion de "front anticapitaliste" d'AL mériterait effectivement d'être éclaircie

Pour le moment il n'y a que ce que j'appelle moulin à vent. Du coup je préfère en rester à la notion de front social, qui se décline aussi en auto-organisation, et la nécessité de développer de l'organisation révolutionnaire, réellement anticapitaliste, et communiste-libertaire (car il me semble fondamental d'être en capacité de porter un autre projet de société), et au delà renforcer les liens et le "faire ensemble" sur des bases entendables et correctes entre révolutionnaires localement.


Ian a écrit:En fait, j'ai du mal à voir où se place le "front anticapitaliste" entre le front unique et l'expression propre des orgas...

çà c'est un peu le problème des trotskistes
parce que je pense qu'il faut sortir de ce shéma par le haut. Tu ne sembles pas vouloir entendre, mais ce que j'appelle espace transversal n'a rien à voir avec "front unique" ou avec cartel d'orgas. Quels seraient vraiment les partenaires organisationnels d'une telle entreprise d'ailleurs ?
Donc il va bien falloir innover et sortir des shémas existants si l'on veut avancer.
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Messagede kuhing » 03 Juil 2011, 09:37

La scission au NPA commence donc a prendre forme.

En fait c'est toujours le même scénario : on crée une fraction publique, on scissionne et ensuite on l'envoie dans une autre organisation qui promet de meilleures places .
C'est ce qui c'était passé dans les années 80 avec la "Tendance Lénine Trostki" qui avait scissionné de la LCR pour former la LCI "ligue communiste internationaliste" .
Elle avait ensuite rejoint les lambertistes du PCI ( acronyme de l'époque ) et Gluckstein qui dirigeait la LCI est devenu ce qu'on sait sous la protection de Lambert. Une passation de pouvoir entre bureaucrates
Et les lambertistes ont connu d'ailleurs la même manœuvre avec Cambadélis qui a amené avec lui au PS toute la fraction jeune cinq ans plus tard (environ 300 personnes)
Sauf que Cambadélis avait monté sa fraction clandestinement : ça rigolait moins chez les lambertos et quand on faisait ça à découvert on finissait à l' hopital comme David Assouline.
Pour Cambadelis, plus prudent, il fait une assez belle carrière dans le PS. ( remarque Assouline aussi :) )

Tout ça ce sont de processus normaux dans ce genre d'organisations pyramidales : luttes de pouvoirs et de places. Création de petits bureaucrates pour qui monter sur une boite de carton ou même sur une poubelle c'est déjà arriver à dominer les autres.
C'est les mêmes méthodes qui dans un autre temps ont permis à Staline de prendre la tête du parti Bolchevik.
Mais ce sont aussi celles employées avec quelques nuances de formes à l'UMP, chez les verts ou au PS ( etc )

Copas , vieux militant LCR qui est loin d'être con et plutôt honnête ( dommage qu'il soit trop formaté ) le suggère assez bien ( s'en rend-t-il compte ? :) ) dans ce qu'il dit sur le FMR

Mais au delà de la façon dont les manœuvres politiciennes se passent , peut-être que les camarades du NPA sincères et révolutionnaires dans leurs têtes devrait aussi se poser la question de savoir pouvoir un courant réformiste et électoraliste de cette ampleur a pu se développer politiquement dans leur parti aux "principes fondateurs" pourtant si louables.

Ian devrait poser la question à Duzgun :)



Ci joint l'avis de constitution de la fraction publique :

Clermont-Ferrand - Un nouveau départ pour le NPA

Suite à un vote interne national le week-end dernier, le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) du Puy-de-Dôme a décidé à 81 % de s'unir avec les partis de la gauche de la gauche.

NPA unitaire, c'est le nom encore non officiel du nouveau courant du parti qui ont décidé d'unir leurs forces dans le Puy-de-Dôme avec un maximum de formations comme le Front de gauche. « Il s'agit, entre autres, d'une stratégie pour les législatives, explique Florent Naranjo, militant de 27 ans. Tout seul, on ne peut pas y arriver. » Si au niveau national, 40 % de la formation politique s'est exprimé en faveur de l'union avec les autres mouvements de gauche hors Parti socialiste, le Puy-de-Dôme y est favorable à plus de 80 %.

L'appellation change, mais les idées restent les mêmes. Lutte contre la destruction des services publics, le combat contre le racisme d'État et la construction d'une vraie gauche demeurent les axes de bataille de ce mouvement.

« La pratique unitaire fait qu'on a réalisé 15 % aux élections municipales à Clermont-Ferrand en 2008 », rappelle Alain Laffont, porte-parole du NPA. « Au lieu d'un peu plus de 8 % en 2001. »

La Montagne


Allez, je me la remets :zik:
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Messagede Ian » 03 Juil 2011, 10:38

Pïérô a écrit:
Ian a écrit:En fait, j'ai du mal à voir où se place le "front anticapitaliste" entre le front unique et l'expression propre des orgas...

çà c'est un peu le problème des trotskistes
parce que je pense qu'il faut sortir de ce shéma par le haut. Tu ne sembles pas vouloir entendre, mais ce que j'appelle espace transversal n'a rien à voir avec "front unique" ou avec cartel d'orgas. Quels seraient vraiment les partenaires organisationnels d'une telle entreprise d'ailleurs ?
Donc il va bien falloir innover et sortir des shémas existants si l'on veut avancer.
Je ne suis pas "trotskiste", mais ça ne m'empêche pas d'avoir du mal à voir de quoi il s'agit et ta réponse ne m'éclaire pas beaucoup ("il va bien falloir innover et sortir des shémas existants si l'on veut avancer" tu admettras que c'est un peu flou...).
Mais ce n'est pas le sujet de ce fil, ça a peut-être déjà été discuté/expliqué ailleurs?
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Re: NPA

Messagede kuhing » 03 Juil 2011, 17:09

Le "Front Unique" ou "Front Unique Ouvrier" ( personnellement je dis plutôt "Front tu niques l'ouvrier" ) est une stratégie spécifiquement trotskiste qui constitue une marque de fabrique de Trotsky lui-même.

Il en parle déjà dés le début de 1922 et peut-être même avant .

Toutes les déclinaisons qui en sont sorties comme le Front anti-capitaliste ont pour origine cette stratégie de Trotsky qui ne se positionne pas sur la finalité de l'unité dans la lutte sur le terrain et l'organisation de la société à la base mais dans celle de la prise du pouvoir par le moyen de l' Etat.

L'objectif du "front unique" est en rapport avec la centralisation propre à la stratégie léniniste de la prise du pouvoir.
Que l'on se considère comme trotskiste ou pas c'est cela que l'on défend sous le couvert du "Front Unique" qui inclue bien sur les appareils et états-majors politiques traites aux exploités qu'ils prétendent défendre.

Il y a bien sur différentes formes d'interprétation du Front Unique Ouvrier qui vont de la plus caricaturale et sans doute la plus orthodoxe défendue encore aujourd'hui par les lambertistes. Cette ligne chez eux prenait dans les années 80 une expression aussi simpliste qu'absurde dans leur bataille pour un "gouvernement du PCF et du PS sans ministres bourgeois" ( c'est à dire à l'époque sans radicaux de gauche ) .
Maintenant ça les a conduit à Schivardi fièrement paré de son écharpe tricolore.

Aujourd'hui si une large fraction du NPA se prononcent pour une unité à gauche en continuant la ligne défendue par Christian PIQUET, c'est bien la suite logique à peine corrompue de la stratégie de Trostky du Front Unique Ouvrier ( FUO ) et, l'on peut considérer que c'est cette fraction qui est dans la continuation fidèle de l'origine du NPA qui rappelons le, est issu du trotskysme le plus chimiquement pur puisque prenant ses racines dans la IVème internationale elle-même.

Donc tout est normal.

L'objectif étant la prise du pouvoir en utilisant les institutions de l' Etat en place , rien d'étonnant que tout un pan du NPA cherche à utiliser, comme le font tous les appareils politiques, les moyens à disposition pour y parvenir : les manoeuvres et alliances électorales .
Ces manœuvres peuvent paraître contre-nature à certains qui pensent encore que les élections bourgeoises peuvent servir de "tribune révolutionnaire".
Elles doivent leur faire comprendre que ces élections, organisées par les exploiteurs, ne sont que des étouffoirs à révolutions.
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 05 Juil 2011, 00:42

APRÈS LA CONFÉRENCE NATIONALE DU NPA....TRIBUNES DES 3 POSITIONS
Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 109 (30/06/11)

POSITION A
Une campagne de tout le parti, pour se tourner vers l’extérieur !
La conférence nationale du NPA des 25 et 26 juin 2011 a décidé que s’exprime sur le terrain électoral en 2012 une force anticapitaliste, indépendante du PS et de ses alliés, porteuse d’un programme d’urgence sociale, écologique, féministe, internationaliste, un programme pour les luttes et leur généralisation, autour de son candidat Philippe Poutou. Décidant ainsi de faire entendre, lors de cette échéance centrale, une voix qui condamne les politiques d’austérité menées par la droite comme celles menées par la gauche. Une voix qui, quelques mois après la catastrophe de Fukushima, exige sans ambiguïté de sortir du nucléaire et de mettre en place un service public de l’énergie sous le contrôle des salariéEs et de la population. Une voix qui lutte contre toutes les discriminations et pour l’égalité des droits et des salaires entre femmes et hommes, communautaires et étrangers, homos et hétéros, valides et personnes handicapées. Une voix, qui s’appuyant sur leurs mobilisations, défende les intérêts des salariéEs contre les suppressions d’emplois, pour l’interdiction des licenciements, le partage du temps de travail et pour des augmentations de salaires. Une voix qui propose une véritable rupture anticapitaliste.

À travers la préparation de cette CN, dans un débat souvent âpre, des divergences, des désaccords de fond ont vu le jour. Encore faut-il prendre le temps d’une véritable discussion dans tout le parti pour prendre la mesure de ces désaccords. Tactiques ou stratégiques ? Appréciations différentes de notre projet de fondation ? Divergentes ? Ces désaccords n’ont pas été tranchés dans cette conférence nationale qui avait pour unique objectif de définir notre démarche politique pour les élections de 2012. Dans cette discussion difficile, nous avons lu ou entendu, ici ou là, des phrases définitives sur les supposés projets des uns et des autres, des caricatures insupportables. Pour notre part, nous pensons que les désaccords actuels au sein du NPA, désaccords qu’il faudra discuter, trancher ne sont pas pour nous incompatibles avec une construction commune. Tout le monde, toutes celles et ceux qui se sont inscrits dans le cadre du projet fondateur du NPA peuvent et doivent travailler ensemble. C’est la base pour discuter et agir dans notre parti. Toutes ces questions, nous les discuterons au sein du NPA pour le prochain congrès. Aujourd’hui, il faut agir ensemble, des comités de base à la direction. C’est la condition pour pouvoir faire front, faire la campagne et remonter la pente.

Nous pensons qu’il existe un socle commun suffisamment fort pour que nous puissions nous mettre d’accord sur le contenu de ce que nous allons défendre ensemble et rassembler le parti autour de sa campagne. Nous avons devant nous une bataille difficile et bien des obstacles à surmonter. Mais nous sommes convaincus que bien des militantes et militants autour de nous comprennent l’importance qu’il y a que notre parti puisse être présent dans la prochaine bataille électorale.

Dans un premier temps, nous devons réussir à surmonter le barrage des 500 parrainages d’élus qu’une loi antidémocratique nous impose. Créer les conditions en interne pour la réussite de cette tâche immédiate, c’est une urgence et une responsabilité collective.

L’heure est au rassemblement de notre parti pour donner un contenu concret et vivant à nos principes fondateurs, redonner toute sa dynamique à notre projet commun, projet qui, plus que jamais, a pour vocation d’entrer en résonance avec la révolte des IndignéEs de l’État espagnol et de Grèce, celle des peuples d’Europe et du monde arabe, avec toutes celles et ceux qui se battent et résistent contre ce système et les crises qu’il engendre.

POSITION B
Extraits de la déclaration des quinze membres du CE de la position B, après discussion collective des déléguéEs à la CN.

Anticapitalistes, féministes et unitaires. Pour un écosocialisme du 21e siècle

Sous l'impulsion d'une nouvelle majorité de direction, la conférence nationale du NPA tourne le dos au projet de rassemblement des anticapitalistes et à toute perspective unitaire. Ce faisant, elle va au-delà d'un simple positionnement pour l'élection présidentielle. […]

Cet isolement proclamé et programmé ne peut conduire qu’à une impasse et privera le NPA de toute capacité de peser sur les débats qui naîtront des grandes échéances à venir. […] La crise du capitalisme, ses effets d’endettement et d’austérité en Europe, les menaces climatiques et environnementales et la crise alimentaire latente qu’elles entraînent, la raréfaction des ressources et les risques de guerre qu’elles font peser, la brutalité des politiques menées par la droite et par la social-démocratie, les soulèvements et résistances qu’elle provoque, de la Grèce à l’Espagne, de la France à l’Italie, la montée de l’extrême droite, le printemps arabe et la catastrophe lente et inexorable de Fukushima ; la situation est inédite, mouvante et contradictoire. Dans ce contexte, il nous faut être encore plus un parti ouvert, capable de […] porter un projet de rassemblement anticapitaliste indépendant du PS s’adressant aux animatrices et animateurs du mouvement social sans contourner les forces et les courants politiques. Nous souhaitons que la droite et le FN soient battus en 2012. Il s’agira alors de regrouper, dans un bloc d’opposition de gauche, les forces sociales, écologistes et politiques qui refuseront de participer ou de soutenir la politique menée par les socio-libéraux. […] C’est l’objet d’une bataille politique permanente avec comme programme un plan de rupture anticapitaliste et écosocialiste, à partir du document adopté lors de notre dernier Congrès, Nos réponses à la crise.

Concernant les possibilités d’un accord électoral avec d’autres forces pour la présidentielle de 2012, nous continuons d’affirmer qu’une candidature unique de rassemblement à gauche du PS était souhaitable. Mais pour nous, tout accord électoral suppose que toutes les composantes affirment clairement l’impossibilité de gouverner avec le PS et de constituer avec lui une majorité parlementaire. Force est de constater que ces conditions n’ont pas pu être réunies avec le Front de Gauche. Nous pensons qu'une politique offensive du NPA aurait pu faire bouger les lignes Nous constatons également qu'il existe de nombreux courants et militantEs d'accord avec nous, qui ne se résignent pas à la division qui règne à la gauche de la gauche et qui refusent la perspective d'un accord gouvernemental avec le social-libéralisme. Au contraire d'une politique de dénonciation et d'auto-affirmation contre-productive, il faut donc poursuivre la confrontation politique pour peser dans la reconstruction/recomposition du mouvement social et politique (luttes sociales, élections législatives notamment).

Si nous reconnaissons le résultat du vote des militantEs, nous ne pouvons assumer les conséquences des décisions de cette CN : celles d’une posture identitaire d’un NPA n’ayant plus aucun lien avec son projet fondateur […]

Au cours de la conférence nationale la quasi-totalité des déléguéEs de la position A a voté contre un amendement qui proposait d'intégrer à leur texte une référence à Nos réponses à la crise, document programmatique majoritairement adopté au dernier congrès. Ils ont aussi exclu que le NPA soit représenté par une de ses porte-parole à l'élection présidentielle. Cela ne manquera pas d'être reproché à une organisation féministe qui avait enfin l'occasion de présenter une candidate.

Nous ne nous reconnaissons pas dans le démarrage de cette campagne électorale qui ne rassemble pas notre parti. Nous continuerons à prendre toute notre place dans celui-ci, tout en défendant d'autres choix.

À l'issue de cette conférence nationale qui a vu s'affirmer une opposition qui rassemble 40% des militantEs et des déléguéEs, nous appelons les camarades qui se reconnaissent dans cette orientation pour le NPA à s’organiser en un courant, anticapitaliste, écosocialiste, féministe et unitaire. Nous organiserons une assemblée constitutive de ce courant en octobre. […]

Version intégrale ici :

http://www.npa2009.org/content/d%C3%A9c ... -cn-du-npa

POSITION C
Pas d’issue sans stratégie ni programme révolutionnaires  !
La situation montre que, pour être utile aux travailleurs et à la jeunesse, il ne suffit pas d’encourager les luttes. Après la vague de processus révolutionnaires dans les pays arabes, une crise politique majeure couve en Grèce, maillon le plus faible de l’Union européenne. Face à un monstrueux plan d’austérité, la mobilisation de dizaines de milliers d’indignés, les journées de grève générale, l’encerclement du Parlement n’ont pas permis d’arrêter le « socialiste » Papandréou. Or le régime grec menace les prolétaires de toute l’UE. En France, les suppressions d’emplois pleuvent, PSA a annoncé la fermeture d’Aulnay et Sevelnord, le management impose des cadences infernales, le gouvernement veut forcer les chômeurs à travailler pour une bouchée de pain, les immigrés sont dénoncés comme boucs émissaires et pourchassés... et Sarkozy promet pire encore sous prétexte d’éviter la situation grecque !

Pour ouvrir une issue politique à celles et ceux qui luttent, nous avions proposé aux camarades de doter le NPA d’un programme révolutionnaire. Lors du vote non contradictoire, nous nous sommes abstenus sur le texte A, avons voté contre le texte B (qui proposait de poursuivre les discussions avec le Front de gauche). Nous avons été choqués de voir que la quasi-totalité des délégués de la position A (y compris la majorité de la P2) ont joint leur voix à la B pour voter contre notre texte C, alors que, lors des AG électives, certains avaient dit être d’accord sur l’essentiel avec la position C, afin de convaincre les hésitants de voter « tactiquement » pour la A.
Le texte A ayant obtenu une courte majorité absolue sur du flou (une campagne se faisant l’écho des luttes, mais sans stratégie ni programme), nous avons adopté d’emblée une démarche constructive en proposant à la conférence nationale de le clarifier sur des points clés :
1) Expropriation sans indemnité ni rachat et sous notre contrôle non seulement des banques (pour financer l’économie) et des entreprises de l’énergie (pour sortir du nucléaire en dix ans), mais aussi des entreprises du CAC 40 en général avec leurs
100 milliards de profits, condition pour que nous puissions,
exploités et opprimés, réellement diriger la production.
2) Destruction des institutions actuelles au service du capital à remplacer par un gouvernement des travailleurs eux-mêmes, seul capable d’imposer la pleine réalisation de nos mots d’ordre : aucun licenciement, partage du travail jusqu’à la disparition du chômage, etc.
3) Une stratégie clairement différente de celle des directions syndicales réformistes, centrée sur l’auto-organisation, les initiatives pour la convergence et le combat pour la grève générale.
4) Une caractérisation précise du Front de gauche : front anti libéral qui ne remet pas en cause la propriété privée des grands moyens de production, gère les institutions (hier et peut-être demain au gouvernement central, aujourd’hui dans les régions, départements et villes) et soutient les directions syndicales réformistes, obstacle essentiel aux luttes.

Malheureusement, la conférence nationale n’a pas planché sur le contenu de la campagne. D’emblée, les dirigeants de la position A ont décidé de discuter d’abord du choix du candidat, puis des axes de campagne, privilégiant le « casting » au « scénario ». Ils ont rejeté en commission nos quatre amendements au projet de déclaration et, contrairement à l’usage, nous ont refusé de les soumettre en plénière. Les délégués n’avaient le choix qu’entre approuver ou rejeter en bloc le texte préparé par une poignée de dirigeants. Les autres commissions ont été centrées sur les slogans et la forme de la campagne et leurs débats n’ont même pas été pris en compte ! C’est très grave : la contradiction est terrible entre le projet émancipateur que nous portons et les pratiques internes qui ne peuvent que frustrer et décourager les militants.

Alors que certains dirigeants de la position B ont laissé entendre qu’ils ne feraient pas la campagne du NPA (espérons que les camarades de la base de la B ne les suivront pas !), nous la ferons. Cependant, les compromis flous nous condamnent à l’impuissance. Nous continuons donc le combat pour convaincre une majorité de camarades. Face à la crise capitaliste et à la montée du FN, notre parti ne peut être utile aux travailleurs que s’il se dote d’une stratégie et d’un programme révolutionnaire concret et vivant.

Délégation de la position C
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