Parti de Gauche - Front de gauche (2012)

Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 24 Jan 2012, 22:09

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Meeting du Front de Gauche avec la participation : Jean-Luc Melenchon, Pierre Laurent et un représentant des différentes composantes du Front de Gauche. MARDI 7 FEVRIER A VILLEURBANNE.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 26 Jan 2012, 00:54

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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 26 Jan 2012, 20:46



PRÉSIDENTIELLE : MÉLENCHON ENTHOUSIASME BESANCON 25/01/2012 Par Jennifer Declémy

Pour son troisième meeting de campagne, le candidat du Front de Gauche était à Besancon, où une fois encore il a attiré bien plus de public que prévu.

4 500 personnes pour assister au discours de Jean-Luc Mélenchon alors que seulement 2 000 étaient attendues. Un succès que les organisateurs savourent, confirmant à l'envie que "quelque chose se passe sur le terrain", et que leur champion est en train de marquer des points.

Le message était clair pour le candidat : "la gauche est de retour", celle qui veut une planification écologique, un droit de préemption des salariés sur leurs entreprises quand elles doivent fermer, une revalorisation du SMIC, un retour du droit à la retraite à 60ans ou une véritable révolution fiscale. Alors que le public scandait à profusion le mot "résistance" et montrait un véritable enthousiasme, notamment quand Jean-Luc Mélenchon raille le meeting du Bourget "où il n'y avait pas assez de rouge". Approuvant la déclaration de son adversaire socialiste voulant combattre la finance, l'ancien sénateur a cependant pu promettre "qu'on ne combat pas la finance avec un pistolet à bouchon", clouantau pilori les banques et les "quatre Dalton de l'austérité".
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 27 Jan 2012, 22:19

Miremont. Réunion publique ou assemblée citoyenne

Pour la campagne des législatives 2012 la candidate Danielle Tensa, mère de 2 enfants, personnel soignant à l'hôpital public, syndicaliste CGT qui prolonge son engagement syndical par un engagement politique au sein du Parti Communiste Français depuis vingt ans et maire adjointe aux sports sur la commune d'Auterive , son suppléant Guy Montariol (GU) , 58 ans, père de 2 enfants, délégué communautaire, Fonctionnaire de la direction Régionale des finances publiques , chargé de missions domaniales et conseiller municipal sur la commune de Muret vous invitent à assister à l'assemblée citoyenne du 9 février qui se déroulera à la salle des fêtes de Miremont à 20h30 afin de débattre du programme du Front de Gauche .

Voici la composante du FDG sur la circonscription 7 : Parti de Gauche, Gauche unitaire, Parti Communiste Français et tous les sympathisants et militants qui nous soutiennent dans cette campagne.

Avec notre candidat à la Présidentielle, Jean- Luc Mélenchon, les candidats aux législatives, s'engagent pour «l'humain d'abord», pour battre la Droite et l'Extrême Droite, pour reprendre le pouvoir sur les marchés financiers, et pour une société de bien-être et d'épanouissement pour tous.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 28 Jan 2012, 11:59

Belle affluence à la réunion du fdg

Le fdg depuis quelque jours a le vent en poupe et Cherbourg a confirmé la matérialité de ce souffle.

Tous ceux et toutes celles qui ne ménagent pas leurs efforts pour participer à cet élan à gauche avaient le sourire en constatant la réussite de l'initiative de ce vendredi 20 Janvier.

Cette réunion publique était aussi l'occasion de présenter nos candidats aux élections législatives.

250 personnes dans la salle des fêtes pour écouter Corinne Morel Darleux et Pierre Laurent et débattre avec eux, sans forfanterie à plus de 90 jours du premier tour des présidentielles, qui peut le faire?

Dans son introduction au nom du fdg50, Alain Millien de la gauche unitaire a rappelé le long chemin parcouru ensemble depuis 2008 et la conviction partagée que les changements politiques dépendraient de notre influence et de notre renforcement.

La secrétaire nationale du PG, responsable de l'écologie, a souligné en quoi la question écologique ne pouvait trouver sa résolution qu'en se déclinant dans un véritable programme de gauche et associée au progrès social.

Le secrétaire national du PCF a insisté sur la montée en puissance du fdg avec un bond qualitatif après la prestation de JLM sur France2, mais aussi sur une véritable dynamique des initiatives militantes qui ne cessent de s'amplifier.

Après sa rencontre avec des syndicalistes de l'énergie du département, il a fait le parallèle avec d'autres rencontres dans des entreprises qui traduisent toutes une forte évolution des mentalités dans le rapport entre action syndicale et débouché politique. La fin des reculs sociaux systématiques, de l’appauvrissement endémique, de la précarisation et du chômage passent par une défaite d'un système destructeur et l’application urgente de mesures synthétisées dans le programme "L'humain d'abord".

Loin d'être un slogan, cette phrase est un principe, une solution, une clé pour l'avenir.
Face a un Sarkozy discrédité mais toujours arrogant, une Le Pen complaisamment présentée comme soutenue par les ouvriers alors que son discours de haine méprise foncièrement toutes les valeurs de solidarité et d'égalité propres au mouvement ouvrier, face à la rhétorique de Bayrou qui se rapproche de la droite, une idéologie qui ne n'a jamais quitté, face à Hollande et au flou de son projet de plus en plus évanescent, la gauche authentique et fière de ses valeurs se devait d'être incarnée.

Dans une telle situation, selon la jolie formule de Pierre Laurent, si le fdg n'existait pas il aurait fallu l'inventer d'urgence.

Pour une fois le jeu des questions réponses avec la salle a fonctionné très naturellement.

Manifestement dans la Manche qui pratique cette démarche de rassemblement depuis longtemps, la bataille va s'élargir et s'intensifier.

En versant plus de 550 euros à la collecte au drapeau, les participants et les participantes ont voulu avec générosité montrer qu'ils voulaient en être.
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Kzimir » 28 Jan 2012, 18:12

Nico37 a écrit:
Miremont. Réunion publique ou assemblée citoyenne

Pour la campagne des législatives 2012 la candidate Danielle Tensa, mère de 2 enfants, personnel soignant à l'hôpital public, syndicaliste CGT qui prolonge son engagement syndical par un engagement politique au sein du Parti Communiste Français depuis vingt ans et maire adjointe aux sports sur la commune d'Auterive , son suppléant Guy Montariol (GU) , 58 ans, père de 2 enfants, délégué communautaire, Fonctionnaire de la direction Régionale des finances publiques , chargé de missions domaniales et conseiller municipal sur la commune de Muret vous invitent à assister à l'assemblée citoyenne du 9 février qui se déroulera à la salle des fêtes de Miremont à 20h30 afin de débattre du programme du Front de Gauche .

Voici la composante du FDG sur la circonscription 7 : Parti de Gauche, Gauche unitaire, Parti Communiste Français et tous les sympathisants et militants qui nous soutiennent dans cette campagne.

Avec notre candidat à la Présidentielle, Jean- Luc Mélenchon, les candidats aux législatives, s'engagent pour «l'humain d'abord», pour battre la Droite et l'Extrême Droite, pour reprendre le pouvoir sur les marchés financiers, et pour une société de bien-être et d'épanouissement pour tous.


Pour le coup je suis impressionné : j'ai grandi dans ce bled j'y ai jamais vu une initiative politique, même les listes aux municipales y sont apartisanes ... Faut en vouloir pour faire un truc politique la bas (ceci dit ça fait plus de cinq ans que j'en suis parti, la ville c'est peut être développée).
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede spleenlancien » 29 Jan 2012, 12:10

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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 29 Jan 2012, 12:26


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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 30 Jan 2012, 21:53

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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 01 Fév 2012, 02:33

PLAIDOIRIE POUR UNE SOCIÉTÉ ENFIN HUMAINE MORGAN TERMEULEN 30-01-2012

Un débat sur les questions environnementales liées à la nécessaire transformation de la société mercredi soir à Digne-les-Bains avec le député communiste André Chassaigne.
Politique. Le Front de Gauche organisait mercredi soir à Digne-les-Bains un débat sur les questions environnementales et sociales avec le député PCF André Chassaigne.

« Je ne suis pas ici pour prononcer un discours magistral visant à apporter des réponses toutes faites », déclarait André Chassaigne, député PCF du Puy-de-Dôme, mercredi soir à l’occasion d’un débat public portant sur les défis environnementaux et sociaux organisé à Digne-les-Bains par le Front de Gauche et qui a réuni plus de 130 personnes dont des militants de toutes les sensibilités de la gauche, notamment le PS, les Verts, le NPA et le POI.
André Chassaigne, député depuis 2002, s’est fait connaître du grand public par son engagement sans concession sur les questions environnementales ; il est entre autres à l’origine d’un amendement à la loi sur les OGM qui en a permis la restriction des cultures sur les territoires à label de qualité, notamment AOC et bio. Il est en outre l’auteur d’un essai intitulé Pour une terre commune, où il démontre la supercherie des accommodements raisonnables entre le modèle économique libéral et la protection de l’environnement.

L’efficacité politique pour répondre aux besoins

« Le Front de Gauche a une énorme responsabilité », faisait valoir le parlementaire communiste, pour qui « certes il y a des chances pour que Sarkozy soit battu mais il s’agit de faire cheminer dans la conscience des gens la nécessité d’un vrai changement de société ». Et d’enfoncer le clou : « Nous avons un excellent candidat en la personne de Jean-Luc Mélenchon mais cela ne suffira pas ».
Dès lors, il s’agit pour André Chassaigne de s’emparer des outils à même d’orienter les politiques publiques, c'est-à-dire l’argent, avec la création d’un pôle public bancaire : « Il s’agit d’une réappropriation politique et sociale du système financier ; avec cela, la situation actuelle à Arkema aurait très peu de chances de se produire », faisait encore valoir le député, qui a reçu longuement une délégation de la CGT de Saint-Auban avant le débat.

Réussir la gauche, un impératif

Autre point d’appui pour la transformation sociale, la place des salariés dans l’entreprise ; André Chassaigne plaidait pour redonner du pouvoir aux salariés : « Il s’agit de reconquérir le pouvoir économique de décision ».
Le député PCF appelait ensuite les militants à prendre en compte le rejet de la politique par une fraction importante de la population, qui se traduit par l’abstention ou la montée des populismes et de l’extrême droite : « La responsabilité en incombe à la gauche, pas aux électeurs », tranchait-il, « si nous ne prenons pas nos responsabilités, nous le paierons par l’échec de la gauche et le retour au pouvoir de la droite alliée à son extrême ».

Une évolution intellectuelle

« Quand j’ai commencé à militer, il y avait dans ma conception un clivage entre l’humanité et la nature », expliquait André Chassaigne à propos de l’écologie, « le déclic s’est produit lors du débat sur les OGM ».
C’est alors que le militant communiste a opéré un tournant dans sa réflexion ; il en est venu à considérer que l’être humain ne faisait qu’un avec son environnement : « Il n’y a pas opposition entre les luttes sociales et les questions environnementales. Les avancées sociales peuvent apporter des réponses aux questions environnementales et inversement », argumentait-il en prenant pour exemples le transport et le logement.

La phrase André Chassaigne : « Il y a une forme d’incompatibilité fondamentale entre l’écologie et le capitalisme ».
Le chiffre : 2060
La multiplication et l’intensification des phénomènes météorologiques extrêmes, sécheresse, inondations, montée des océans, pourrait porter à 200 millions le nombre de migrants climatiques d’ici à l’an 2060.

« L’humain d’abord », un principe intangible

« Nous sommes tous responsables », clamait lors du débat, Alain Paulien, militant du PG, pour qui « on ne peut acheter des produits à bas prix importés de Chine et se plaindre du chômage ». Un autre intervenant plaidait pour le retour du protectionnisme afin de protéger les emplois.
D’autres aborderont le problème de l’énergie en interrogeant la proposition du Front de Gauche d’un référendum sur le nucléaire tandis que le spectre du vote utile pèse sur toutes les consciences : « Il va falloir démontrer que voter pour le Front de Gauche, c’est voter pour les idées pour lesquelles on s’est battu alors que le PS reste dans le flou sur le retour à la retraite à soixante ans », faisait valoir Martine Carriol, candidate aux législatives sur la 2e circonscription.
« Il faut mettre en avant nos valeurs de solidarité et d’universalisme », proposait André Chassaigne, pour qui « notre devise "l’humain d’abord" ne doit pas être un vain mot. Toutes les réponses à nos questionnements doivent être conditionnées par cet impératif, mais avec une perspective mondiale ».
Pour le député PCF, il est impératif de penser à l’ensemble des peuples du monde ; pour étayer son propos, il dénonçait la décision brutale de l’Allemagne d’arrêter l’énergie nucléaire : « Si nous faisions de même, nous perdrions la technologie et notre technicité. Où serons-nous quand des gens peu scrupuleux vendront des centrales nucléaires à vil prix à des pays en voie de développement ? », interrogeait-il.
Mettre l’humain au centre est pour André Chassaigne la meilleure façon de lutter contre le populisme : « Il n’y a pas de solutions simplistes. Le gouvernement actuel a une démarche contraire à la nôtre. Il divise : ceux qui travaillent contre ceux qui ne travaillent pas, ce qui paralyse la très forte attente de changement de la population ».
Et de conclure : « La réponse à tous les niveaux, c’est la démocratie, que les peuples s’emparent de leur destin ».
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 02 Fév 2012, 02:00

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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 02 Fév 2012, 20:40

Programme du Front de Gauche (1/9) : partager les richesses Le Yéti voyageur à domicile 30/01

Bon, apparemment, beaucoup de lecteurs voudraient connaître plus en détails le programme du Front de Gauche que les médias du microcosme cantonnent à la portion congrue (CSA dixit).

Eh bien, je vais m'y coller et je vous le fais en neuf fiches commentées (et à commenter), c'est-à-dire une par chapitre du document publié chez Librio (« L'Humain d'abord », 2 euros).

Du court, du bref, du concis, mais (j'espère) du clair. On commence par la première.

Fiche 1 : partager les richesses

Tout de suite

Rétablissement des 35 heures
Retraite à 60 ans à taux plein
Smic à 1700 euros brut par mois
Instauration d'un salaire maximum avec échelle de 1 à 20
Revenu maximum fixé à 360 000 euros par an
Remboursement à 100% des dépenses de santé
Blocage des loyers
Augmentation des bourses d'études et élargissements des droits sociaux aux jeunes majeurs
Ensuite

Smic à 1 700 euros net
Refonte du code du travail
Mise en place d'un statut social pour les jeunes
Plan d'urgence pour le logement
Pacte pour un nouvel essor des services publics
Création d'un pôle public du médicament
Commentaires

Pour ma part, je ferai deux commentaires :

Le principe du salaire minimum vital décent pour tous me semble un peu vite expédié : un seul petit paragraphe où est précisée la somme de 800 euros. Le smic est garanti pour tous ceux qui travaillent et pour les retraités. Mais quid des sans-emploi et des inactifs ?
Le projet répond en se réclamant d'une logique de plein-emploi (avec retour du CDI à taux plein et tout le bataclan). Cette logique-ci me semble cependant obsolète depuis plus de trente ans.
Mais stop, je n'en dis pas plus, l'intérêt de cette petite série est que chacun se fasse son idée et se lance dans le débat. Je sens que ça va chauffer !
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 04 Fév 2012, 02:53

Dimanche 5 février

12h00 : Meeting du Front de Gauche avec Danielle Simonnet et Pierre Laurent à Bobigny
18h30 : Jean-Luc Mélenchon au Grand Jury RTL-Le Figaro

Mardi 7 février

Meeting de Jean-Luc Mélenchon à Villeurbanne
Metting départemental à Brives avec Erci Cocquerel et Didier Le Reste

Mercredi 8 février

Meeting de Jean-Luc Mélenchon à Montpellier

Jeudi 9 février

19h00 : Meeting départemental à St Pierre des Corps avec Patrick Bessac, Marie-Pierre Thoubans et Alexis Corbière.

Vendredi 19 février

Meeting départemental du Front de Gauche avec Pierre Laurent et Eric Cocquerel, à Poitiers
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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 05 Fév 2012, 17:41

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Re: nouveau "Parti de Gauche"

Messagede Nico37 » 06 Fév 2012, 23:54

Front de Gauche : quelle attitude face au Parti Socialiste ? Greg Oxley, PCF Paris 06 02-2012

Le programme du PS ne contient aucun engagement susceptible d’améliorer les conditions de vie des travailleurs. Dans l’ensemble, il revient à gérer le capitalisme pour le compte des capitalistes – au détriment de l’écrasante majorité de la population. En la matière, les engagements de François Hollande vont encore plus loin que le programme officiel de son parti. Il rejette par exemple le rétablissement de l’âge légal de la retraite à 60 ans, que les textes du PS évoquent vaguement. Il envisage un nouvel allongement de la durée de cotisation, voire la suppression pure et simple d’un âge légal de départ à la retraite : « tout sera déterminé par rapport à la durée de cotisation », dit-il.

Sur cette base, les critiques que François Hollande adresse à Sarkozy ne peuvent être que des effets de manche. Il reproche au président de vouloir inscrire la « règle d’or » dans la Constitution, avant de préciser que c’est avant tout « dans les actes » qu’il faut l’inscrire ! Il veut réaliser 50 milliards d’économies budgétaires dès la première année. Cette somme est supérieure au budget de l’Education nationale ! Elle implique une politique d’austérité nettement plus sévère que celle de Sarkozy. Et si Sarkozy est réélu, il mènerait lui aussi une politique d’austérité encore plus sévère que ces 5 dernières années, du fait de la crise. Il n’y a donc aucune différence politique fondamentale entre les deux candidats. Le Front de Gauche est la seule force politique significative qui, face aux capitalistes, défend les intérêts des travailleurs et de la masse de la population. Il faut faire en sorte que tous les travailleurs, chômeurs, jeunes et retraités, prennent connaissance de son programme.

Soutien critique

Ceci dit, à ce stade, le poids électoral du PS et le caractère réactionnaire de son programme posent certaines difficultés au PCF et au Front de Gauche. Ces difficultés impliquent des questions de principe et de stratégie de la plus haute importance. De très nombreux électeurs de gauche considèrent François Hollande comme le moindre mal face à Sarkozy. Et si, comme c’est très probable, Hollande se trouve face à la droite au deuxième tour, nous ne devrions pas nous tenir à l’écart du combat de la masse de l’électorat de gauche, sous prétexte que nous anticipons la politique rétrograde que mènera le candidat socialiste. Il faudra participer à cette lutte et le « soutenir » contre Sarkozy. Mais notre soutien devra être critique, et même très critique. Nous devons nous efforcer, par nos explications, d’ouvrir les yeux de tous. Entre les deux tours comme avant le premier, nous ne pouvons pas apporter le moindre soutien à la politique du PS, sous peine de trahir notre cause. Nous devons expliquer en toute circonstance, patiemment mais sans complaisance, le caractère réactionnaire de son programme et les conséquences sociales désastreuses qu’il entraînera.

Cette approche stratégique est cruciale pour la suite. Les élections ont une certaine importance, mais la lutte que nous menons, comme communistes, va bien au-delà des considérations électorales. Alors que le gouvernement Jospin avait au moins tenté d’appliquer quelques réformes positives, avant de virer à droite, le prochain gouvernement socialiste agira dès le premier jour comme un agent des intérêts capitalistes. En matière de coupes et de contre-réformes, la gravité de la crise le poussera à aller beaucoup plus loin que son programme ne le laisse présager. Les électeurs qui auront placé leurs espoirs en lui seront très rapidement déçus. Quant au Front de Gauche, sa lutte contre l’austérité et pour ses revendications se poursuivra. Une partie croissante des électeurs de gauche qui, pendant la campagne, avaient trouvé nos critiques injustes ou exagérées, se rendront compte que nous avions raison. Ceci augmentera considérablement l’autorité politique du PCF et du Front de Gauche aux yeux des travailleurs et renforcera d’autant notre combat contre le capitalisme et la politique du gouvernement.

« Rassembler toute la gauche » ?

Cette démarche ne fait pas l’unanimité. Il y a dans notre parti – et particulièrement dans ses instances dirigeantes – des camarades qui déconseillent fortement de « taper sur le PS ». L’un des arguments avancés est qu’en s’attaquant à la politique du PS, on risque de favoriser la droite. Il y a aussi, chez certains camarades, la crainte de compromettre des alliances électorales – actuelles ou futures – entre le PCF et le PS. Les points de vue qui existent à ce sujet se sont exprimés à plusieurs reprises, par exemple lorsque Jean-Luc Mélenchon a comparé François Hollande à un « capitaine de pédalo dans la tempête ». Par cette image, Mélenchon voulait souligner l’impuissance du programme socialiste face aux défis économiques et sociaux qui se posent. C’est le moins qu’on puisse dire. Et pourtant, cette formule n’a pas plu à tout le monde au sein du PCF. Soucieux de conserver de bons rapports avec le PS (et les bonnes places qui vont avec), Patrick Le Hyaric et bien d’autres responsables du parti n’en étaient pas du tout contents. Ne faut-il pas « rassembler toute la gauche » contre Sarkozy, disaient-ils, et donc épargner nos partenaires socialistes de critiques trop sévères ?

A notre avis, l’approche qui consiste à ménager le PS sous prétexte de ne pas favoriser Sarkozy est totalement irrecevable. Si on l’acceptait, elle vaudrait non seulement pour la campagne électorale, mais aussi pour après. Suivant cette logique, le fait de critiquer un gouvernement socialiste ne ferait-il pas courir le risque de renforcer l’opposition de droite, voire d’extrême droite ? Certes, notre priorité est d’attaquer la droite. Il faut discréditer son programme point par point, montrer ses conséquences néfastes pour la masse de la population. Mais justement, nous ne pouvons pas accomplir cette tâche primordiale en nous montrant indulgents vis-à-vis des dirigeants socialistes qui défendent essentiellement le même programme. Il faut toujours dire la vérité aux travailleurs. Jaurès n’écrivait-il pas que « le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire » ?

Avant, pendant et après les élections, il faut expliquer la réalité des programmes de la droite et des dirigeants socialistes dans les termes les plus clairs et incisifs, dans le but d’élever le niveau de conscience des travailleurs à la hauteur nécessaire. Supposons que la droite remporte les élections parce que les électeurs n’auront pas vu de différence significative entre sa politique et celle des socialistes, comme ce fut le cas, par exemple, en 2007. Serait-ce la faute des dirigeants socialistes qui ont capitulé aux intérêts capitalistes – ou celle des partis du Front de Gauche qui auraient eu l’honnêteté de le dire ?

Enfin, que peut bien signifier « rassembler toute la gauche » lorsque les dirigeants de la principale force électorale de gauche – le Parti Socialiste – se préparent ouvertement à suivre la voie de Papandréou et Zapatero ? De deux choses l’une : soit on « rassemble la gauche » sur la base de leur politique réactionnaire, ce qui doit être évidemment exclu ; soit on gagne François Hollande et les siens au programme du Front de Gauche, ce qui est tout simplement impossible – et dire le contraire reviendrait à semer des illusions sur la nature politique des dirigeants du PS. La gravité de la crise trace des lignes de démarcation beaucoup plus nettes entre les partis et les programmes. Nous devons l’expliquer ouvertement plutôt que de prétendre qu’on peut gagner François Hollande à la lutte contre le système capitaliste. Encore une fois, les gens apprendront par l’expérience que nous avons raison.

La question des élus

Tous les communistes seraient d’accord pour que le PCF ait le plus grand nombre d’élus possible, que ce soit au niveau local ou à l’Assemblée nationale, au Parlement européen, etc. Ils voient la conquête de sièges comme autant de moyens pour défendre la politique du parti. Mais précisément parce que ces positions ne sont pas une fin en soi, mais un moyen de lutte, toutes les méthodes ne sont pas bonnes pour les obtenir. L’argument selon lequel il faut éviter de critiquer la politique du PS pour obtenir un maximum de mandats est, au fond, opportuniste. Sur la base de compromis sans principes, les élus deviennent les prisonniers – volontaires ou non – d’une politique qui n’est pas la nôtre.

L’exemple le plus évident de ce type de situation est celle dans laquelle les ministres communistes se sont trouvés sous le gouvernement Jospin (1997-2002), où ils étaient impliqués dans des privatisations, des interventions militaires (Serbie, Afghanistan) et bien d’autres actions gouvernementales dont il n’y avait pas de quoi être fier. Et c’est loin d’être le seul exemple. Des situations analogues existent au niveau municipal, régional, etc. Nous ne disons pas que le PCF ne devrait jamais siéger aux côtés du PS. Mais cette collaboration devrait toujours dépendre de la politique qui est menée. Elle ne doit en aucun cas associer les communistes à des politiques contraires à leurs principes, comme par exemple la privatisation des services municipaux ou des méthodes de gestion oppressantes à l’égard du personnel municipal. Nos idées et nos principes doivent passer avant tout. Il est préférable de perdre un mandat en les défendant que de l’obtenir en y renonçant.
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