NPA (2012)

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Messagede Nico37 » 24 Jan 2012, 00:22

Philippe Poutou : « La TVA sociale est une escroquerie » PAR AGNÈS ROUSSEAUX, IVAN DU ROY (23 JANVIER 2012)

Avec lui, les grands médias audiovisuels semblent découvrir un ouvrier, un vrai, survivant d’une classe sociale qui aurait disparu avec la mondialisation. Philippe Poutou est candidat à l’élection présidentielle pour le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). Métallo et syndicaliste CGT à l’usine Ford de Blanquefort (Gironde), il a la lourde tâche de succéder à Olivier Besancenot comme porte-drapeau de la gauche qui se veut révolutionnaire. Basta ! l’a interrogé sur son projet.

Basta ! : Vous êtes le seul candidat à être ouvrier et syndicaliste. Est-ce que vous pensez que cela joue dans la manière dont on vous considère à travers cette campagne ? [1]

Philippe Poutou : Être candidat d’un courant d’extrême gauche, c’est déjà être vu différemment. Quand, en plus, vous travaillez comme ouvrier dans une usine, vous êtes confronté à un côté hautain, voire à du mépris social. Cela s’est vu à l’émission de Laurent Ruquier (« On n’est pas couché » sur France 2, ndlr) : c’est qui cet ouvrier qui sort de nulle part ? À 40 ans, si tu es à l’usine, tu es considéré comme un looser. Tu n’as pas de Rolex… Le mépris social est cependant moins violent sur un plateau télé, où vous êtes invité en tant que candidat à la présidentielle, que dans l’entreprise. La violence et l’humiliation quotidiennes, comme ce qui s’est passé à France Télécom, c’est la réalité du monde du travail, de ceux qui sont au boulot comme de ceux qui n’en ont plus.

Créer une société coopérative (Scop) apparaît de plus en plus comme une alternative pour reprendre une entreprise en difficulté. L’économie sociale peut-elle, selon vous, constituer une alternative au capitalisme ?

C’est une solution dans l’urgence. S’il n’y a pas d’autres alternatives, autant la tenter, montrer que des salariés organisés et solidaires peuvent se passer du patron. Est-ce une alternative au système ? Cela paraît peu crédible : une coopérative évolue dans un contexte capitaliste soumis à une forte concurrence. La vraie solution, c’est de se débarrasser des rapports de production capitalistes. Les coopératives peuvent être autant de brèches qui, si elles se multiplient, reposent la question du pouvoir économique et politique.

Le NPA propose d’augmenter le Smic à 1 600 euros net. Comment faire en sorte que la majorité des PME, qui sont loin de réaliser les profits des multinationales du CAC 40, soient en mesure de le verser à leurs salariés ?

De l’argent, il y en a ! On le voit pour le CAC 40 ou l’augmentation des grandes fortunes. La France compte cette année 11 milliardaires de plus ! 300 euros de plus pour tous, dans toutes les entreprises, signifie de faire payer les plus gros et les plus riches. Derrière, se pose la question des caisses de solidarité financière abondées par les grandes entreprises pour financer l’ensemble. Les employeurs nous répètent que dès qu’on augmente les salaires, on met en difficulté les comptes de la boîte. Nous demandons donc la transparence des comptes. Cette transparence permettra d’apprécier la réalité des difficultés financières d’une entreprise et d’engager la discussion. Idem chez les commerçants et les artisans. Les difficultés d’une entreprise ne doivent en aucun cas justifier des atteintes au droit social. Aujourd’hui, la priorité est que l’entreprise s’en sorte. Résultat : on augmente les cadences, on baisse les salaires. Les gens vont mal, se rendent au boulot à contrecœur, les liens sociaux sont détruits, personne ne fait plus confiance. Nous devons inverser cette tendance pour retrouver le goût de vivre et de travailler ! Des gens mieux payés, moins pressurisés, peuvent contribuer à relancer la machine.

Que pensez-vous de la TVA sociale proposée par Nicolas Sarkozy ?

La TVA sociale est une escroquerie. Cette mesure prépare la suppression des cotisations sociales patronales. C’est une attaque en règle contre le système de Sécurité sociale. Cela fait des années que l’on nous explique que le coût du travail doit diminuer, et que l’on multiplie les exonérations. En attendant, ni l’emploi ni les salaires ne progressent. Autant de recettes qui ne rentrent pas dans les caisses. Derrière, c’est la population qui paiera. La solution, c’est de supprimer tous les cadeaux fiscaux dont profitent essentiellement les grosses entreprises : alors que le taux de l’impôt sur les sociétés est de 33,3 %, les entreprises du CAC 40 ne paient en moyenne que 8 %, contre 28 % pour les très petites entreprises ! Dans ce cas, nous sommes réformistes : placer l’impôt sur les sociétés à 50 %, instaurer un impôt sur le revenu et sur la fortune fortement progressif. Bref, faire payer les riches. Même en appliquant un programme qui n’est pas révolutionnaire, nous pouvons largement améliorer les conditions de vie.

Peut-on être ouvrier et écologiste ?

Je fabrique des boîtes de vitesse pour des voitures très polluantes, le 4X4 Explorer de Ford. Cela ne m’empêche pas d’être favorable à la sortie du tout-automobile. Mais il faut une perspective crédible. Le boulot d’un ouvrier dépend souvent d’une activité très polluante. Du coup, sa priorité, c’est de défendre son boulot. Regardez la position de la CGT énergie, qui défend le nucléaire au nom de l’emploi. Il n’est pas sûr que tous les salariés qui bossent dans une centrale rêvent d’y travailler toute leur vie. La question est : quelle transition vers quel boulot et pour quel revenu ? Au NPA, nous sommes désormais les seuls à être catégoriquement pour la sortie du nucléaire, dans un délai de dix ans. Le parti (Europe écologie-Les Verts, ndlr) censé porter cette question ayant fait tant de compromis qu’on ne sait plus trop où ils en sont. Remplacer 75 % de la production électrique, cela signifie développer les énergies renouvelables, rénover des logements mal isolés et en finir avec une consommation d’énergie aberrante. C’est aussi pour cela que nous défendons les transports publics gratuits.

Au risque de vous mettre au chômage ?

Nous pouvons fabriquer des bus ! Les patrons n’arrêtent pas de nous dire que nous sommes flexibles, que nous ne ferons pas ce boulot toute notre vie, que nous devons nous adapter. Nous sommes prêts à la reconversion économique et écologique ! Nous sommes des métallos : fabriquer des boîtes de vitesse ou des engrenages d’éoliennes, là n’est pas le problème. Si nous avons le souci d’améliorer la vie des gens, il y aura du boulot !

Comment vous positionnez-vous dans le débat actuel sur le protectionnisme européen ?

Produire en France… C’est vrai que c’est à la mode, mais c’est devenu difficile. Une voiture, par exemple, même si elle est assemblée en France, ses composants électroniques sont fabriqués à Taïwan ou autre part en Asie, et le moteur est construit encore ailleurs. C’est comme le nucléaire « français » avec de l’uranium produit au Niger. Et l’idée que les salariés d’un pays pourraient être protégés par des gens qui se moquent depuis des années des plans de licenciements, c’est n’importe quoi ! On protège quoi et qui ? Que ce soit un protectionnisme réac de droite, ou le protectionnisme de gauche invoqué par Arnaud Montebourg et Jean-Luc Mélenchon, en réalité, c’est la protection du capitalisme. La question n’est pas de protéger un peuple, mais de protéger les peuples. Cela passe par une expropriation des banques : que tout le système bancaire et de crédit soit public, contrôlé par les usagers et la population, pour faire en sorte que cet argent réponde à des besoins sociaux et au développement économique. Nous ne devons pas avoir peur de la mondialisation mais, au contraire, discuter de l’internationalisation. Le protectionnisme laisse croire qu’il y aurait un salut, pour les salariés et les patrons ensembles, à l’intérieur des frontières. C’est un piège.

Existe-t-il une convergence européenne de la gauche anticapitaliste ? Quel lien entretient le NPA avec d’autres mouvements européens proches ?

Les organisations anticapitalistes existent – au Danemark, au Portugal, en Grèce, en Allemagne –, et elles organisent des rencontres internationales, mais les forces sont inégales. Le NPA (environ 5 000 adhérents, ndlr) est l’une des organisations les moins faibles d’Europe. Ce qui est inquiétant et révèle la faiblesse du mouvement révolutionnaire et anticapitaliste.

Comment voyez-vous les nouveaux mouvements qui émergent – Indignés ou « Occupy Wall Street » ?

Ce sont des mouvements importants et surprenants – 70 villes occupées aux États-Unis ! Ils révèlent une résistance sociale qu’on ne voyait pas avant. Cela fait partie des choses qui me rendent optimiste : une jeunesse qui cherche des voies pour se battre, en dehors des syndicats et des partis traditionnels. En France aussi, la colère sociale est là, mais de manière plus dispersée. Il y a une grande méfiance exprimée – et justifiée – vis-à-vis des partis et des syndicats. Un réseau entre ces mouvements et des organisations qui partagent leur combat doit se mettre en place, et une discussion s’engager pour arriver à rendre plus crédible la riposte des peuples.

Alors que les marchés financiers sont pointés du doigt, que le capitalisme débridé est de plus en plus critiqué, que les analyses énoncées par une partie de la gauche – Attac, par exemple – il y a dix ans se sont révélées juste, comment expliquez-vous que les candidats à la gauche du PS n’attirent pas davantage d’électeurs ?

Nous vivons un paradoxe : chacun voit bien que les responsables de la crise sont les banquiers, les traders ou les spéculateurs, même si certains s’accrochent à l’idée que les fautifs seraient les immigrés. Mais les courants anticapitalistes n’en sortent pas plus costauds. Le mouvement syndical est aussi affaibli. La crise fait des dégâts énormes dans la tête des gens. Quand on ne va pas bien, quand on souffre, on n’a plus de repères. Et beaucoup d’efforts sont déployés pour diviser les opprimés.

Comment expliquez-vous l’apparente attirance de Marine Le Pen pour une partie de l’électorat, notamment populaire ?

Nous ne devons pas nier l’influence du FN, mais il y a aussi un écœurement général, le sentiment de n’être représenté par personne. La moitié de la population ne vote plus et rejette tout ! Marine Le Pen, comme Nicolas Sarkozy, joue au sauveur : votez pour moi mais ne bougez pas, vous allez voir ce qui va se passer, je reviens au franc et cela va vous sauver… Le FN n’a pas soutenu le mouvement sur les retraites. Marine Le Pen joue sur la démagogie et son côté antisystème. Les discours anti-immigrés, anti-sans-papiers continuent de fonctionner chez des gens pris dans cette idée de concurrence entre les opprimés. Nous, salariés et ouvriers d’en bas, nous devons prendre nos affaires en main et ne pas donner un chèque en blanc à ceux qui sont du côté des privilégiés, dont Marine Le Pen fait partie. Nous pouvons inverser le cours des choses pour que les opprimés retrouvent la voie de la solidarité.

La convergence de la crise sociale, d’une possible réélection de Sarkozy, de la présence assez forte du FN, ne doit-elle pas obliger les forces de gauche qui aspirent à changer le système à se regrouper ?

Avec Lutte ouvrière, nous avons en commun la dénonciation du capitalisme et donc la division peut paraître difficilement justifiable, mais il y a un désaccord sur le type de parti à construire, que nous souhaitons large et ouvert. Quant au Front de gauche, il pense qu’il peut faire bouger François Hollande sur sa gauche. Soit c’est se bercer d’illusions, soit c’est juste tacticien. Il n’est pas question de nous refaire le coup de la gauche plurielle. François Hollande ou DSK sont autant liés avec les Bolloré et les Lagardère que Sarkozy. Anticapitaliste, ce n’est pas un mot au hasard : veut-on s’en prendre aux grandes fortunes et à la spéculation financière ? Avec le PS, on ne pourra pas le faire. Mais c’est vrai qu’à l’avenir la question d’une unité avec le Parti communiste, le Parti de gauche et LO est nécessaire. Le premier enjeu sera d’empêcher que la TVA sociale ne passe, pas de courir derrière Hollande.

Recueillis par Ivan du Roy et Agnès Rousseaux

Notes
[1] Le candidat du NPA avait, mi-janvier, recueilli 335 promesses de parrainages sur les 500 nécessaires pour être candidat à la magistrature suprême. Son prédécesseur, Olivier Besancenot, avait recueilli 4% des suffrages à l’élection présidentielle de 2007.
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Messagede Nico37 » 24 Jan 2012, 21:41

Pau : Philippe Poutou reste ferme mais tend la main à Mélenchon
Le candidat NPA voudrait faire un front commun avec le Parti de gauche, le parti communiste et Lutte ouvrière

« Nous sommes anticapitalistes, Mélenchon ne l'est pas ! » Lors d'une conférence de presse organisée cet après-midi à Pau, le candidat du NPA à l'élection présidentielle, Philippe Poutou, a déclaré qu'il aimerait faire un front commun avec le Parti de gauche, le parti communiste et Lutte ouvrière « créer des liens, trouver des accords mais en même temps on ne veut pas lâcher.

Le Front de gauche n'exclut pas de faire des choses avec le PS, nous, on n'a rien à attendre de François Hollande. Nous sommes anticapitalistes, Mélenchon ne l'est pas ! Il a un discours très sympa mais c'est un homme politique qui vit de ça depuis trente ans. »

Philippe Poutou, employé à l'usine Ford de Blanquefort, travaille encore trois jours par semaine dans l'usine. En mars, ce ne sera plus qu'un jour.

Il a pour l'instant récolté 350 parrainages. A Noël, le NPA avait évalué à 50 signatures de moins pour Poutou que pour Olivier Besancenot à la même époque. « C'est toujours pareil, c'est toujours ric rac, on a l'habitude, on verra bien » a rassuré Marianne Ligou, co-responsable du NPA en Béarn.
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Messagede Nico37 » 25 Jan 2012, 23:56

Philippe Poutou du NPA était à Poitiers hier soir 24 janvier 2012 par Coccinelle

Passage de Philippe Poutou du NPA hier soir à Poitiers dans la salle Timbaud de la Maison du Peuple. Autant dire qu’il y avait beaucoup moins de monde que lors du passage d’Olivier Besancenot qui menait campagne pour la LCR en 2007. Si Philippe Poutou est moins charismatique, il s’inscrit dans la défense des ouvriers et des travailleurs. Il prône une meilleure reconnaissance de la valeur du travail et est plus pour les petites et moyennes entreprises que pour les grosses structures cotées au CAC40 qui font plus profiter les actionnaires au détriment de l’investissement pour consolider les entreprises dans leur force de production. Il souhaiterait avec son équipe, que l’Europe soit une Europe sociale et qu’il y ait un Smic Européen afin d’éviter les délocalisations dans les autres pays d’Europe et principalement de le l’Est qui proposent aujourd’hui, les plus bas salaires. Philippe Poutou explique très bien comment les ouvriers sont contraints dans leur position et prennent sur eux en se culpabilisant lorsqu’ils se retrouvent dépourvus d’emploi, une lourde empreinte de l’éducation qui introduit le principe de soumission et de l’acceptation des contraintes par une grande partie de la population, nous sommes donc loin de l’égalité… Le NPA compte bien se battre pour les personnes les plus démunies au niveau de l’emploi et de sa compréhension. Il ne souhaite pas s’associer avec le PS jugeant que ses propositions ne sont guère mieux que celles avancées depuis des décennies et qui ne combattent pas le système qui a pourtant montré ses limites en creusant de plus en plus les écarts.
La Coccinelle opterait bien pour une Poutoucratie…
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Messagede Nico37 » 26 Jan 2012, 19:51

DÉCLARATION DE PHILIPPE POUTOU. HOLLANDE ET SON PROGRAMME, UN COUTEAU SANS LAME. jeudi 26 janvier 2012

Après avoir, dimanche, au Bourget, désigné la finance comme son adversaire, aujourd'hui, Hollande a adopté le profil bas pour tenter de donner un contenu à son objectif déclaré, « donner du sens à l'austérité ».

Son programme est sans ambiguité, la priorité va à la réduction des déficits qu'il s'engage à faire passer d'abord à 3 % en 2012 et à 0 % à la fin de son quinquenat, en 2017, s'il est élu. Le discours de gauche du dimanche est là pour faire accepter l'austérité. Et lui aussi nous promet la relance de la croissance en augmentant la compétitivité.
Il a certes confirmé les 60 000 emplois d'enseignants, mais il ne s'agit pas d'embaucher dans la fonction publique mais de redéployer des postes. Il se propose d'égratigner les plus riches en créant une tranche supérieure pour l'impôt sur le revenu qui ne concernerait que les 0, 5 % les plus riches. Il promet de faire payer plus d'impôts aux multinationales en diminuant ceux des PME et de supprimer des niches fiscales. Mais tout ça reste dans le flou le plus absolu.

Rien sur le Smic, rien sur les salaires, les pensions et les minimas sociaux. Pas question de revenir sur les attaques de la droite contre les retraites. Rien non plus pour garantir à toutes et tous un emploi. Rien non plus pour sortir du nucléaire.

Il s'engage sur le mariage homosexuel et le droit de vote des étrangers, mais seulement aux élections municipales, ou sur la laïcité en proposant d'inscrire la loi de 1905 dans la constitution, mais en continuant à respecter le statut particulier de l'Alsace-Lorraine. Espérons que ce ne seront cependant pas que des promesses.

La finance n'a pas trop à s'inquiéter.
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Messagede Nico37 » 27 Jan 2012, 20:37

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Messagede Nico37 » 28 Jan 2012, 10:50

Présidentielle : Olivier Besancenot à la chasse aux parrainages

Le plus célèbre postier de France a écrit aux principaux partis politiques. L'objectif ? Permettre au candidat du NPA, Philippe Pourou, d'avoir ses 500 signatures.

Il n'est pas candidat. Mais Olivier Besancenot garde un œil sur l'élection présidentielle. Vendredi, l'ancien candidat de la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR) a adressé une lettre ouverte aux principaux partis politiques de France et à leurs élus. L'objectif du postier de Neuilly est clair : leur demander de faciliter la récolte des 500 signatures nécessaires à Philippe Poutou, le candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), pour se présenter à la présidentielle.

« Le NPA approche les 400 parrainages, mais nous ne sommes toujours pas assurés que Philippe Poutou puisse être candidat », écrit Olivier Besancenot dans sa lettre adressée à l'UMP, au Parti socialiste, au Front de gauche, à Europe Ecologie-Les Verts. Il précise que des « centaines de militants ont dû faire des milliers de kilomètres pour aller à la rencontre de plusieurs milliers d'élus ».

" Antidémocratique "

« Cette règle des parrainages, véritable barrière administrative, nous apparaît comme profondément antidémocratique », poursuit Olivier Besancenot, expliquant que « les partis ''majoritaires'' qui ont le plus d'élus contrôlent, de fait (ce) système qui se reproduit de lui-même ». « Nous appelons donc les partis politiques ayant une représentation dans les institutions à cesser de faire pression sur les élus et à prendre position sur les parrainages pour d'autres organisations politiques telles que le NPA », précise Besancenot.
Philippe Poutou n'est pas le seul candidat à être en manque de parrainages. Marine Le Pen évoque régulièrement le problème en suggérant qu'elle pourrait ne pas pouvoir se présenter à la prochaine élection présidentielle. Quant à Christine Boutin, présidente du Parti Chrétien Démocrate, elle a entrepris un « pèlerinage » sur la route de Compostelle pour recueillir ces fameuses 500 signatures
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Messagede Nico37 » 29 Jan 2012, 11:13

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Re: NPA

Messagede Nico37 » 30 Jan 2012, 21:02

DÉCLARATION DE PHILIPPE POUTOU. DE NOUVELLES BONNES RAISONS DE VIRER SARKOZY. dimanche 29 janvier 2012

Dans la compétition électorale avec Hollande, le futur candidat Sarkozy cherche manifestement à reprendre la main : une touche de démagogie avec la taxation sur les transactions financières, pourtant toujours aussi floue ; un zeste de bricolage sur les permis de construire censés relancer l'activité ; et une énorme louche d'attaques supplémentaires contre le niveau de vie de la population. Avec un objectif clairement affiché : travaillez plus et vous gagnerez moins !

Pilier central de ces nouvelles mesures d'austérité, le relèvement du taux de la TVA de 1, 6% - de 19, 6% actuellement à 21, 2% - a pour but de financer un allègement des cotisations patronales payées par les entreprises. Cette « TVA sociale », destinée à réduire le coût du travail au nom de la compétitivité est un donc nouveau cadeau fait aux
patrons et aux actionnaires sur le dos de l'immense majorité de la population. Un mauvais coup pour le pouvoir d'achat de la population et singulièrement des 8, 2 millions de pauvres.
En outre, Sarkozy propose que les entreprises puissent conclure des accords sur le temps de travail avec leurs salariéEs si une majorité de ceux-ci l'acceptent. L'objectif est désormais clairement assumé : mettre fin aux 35 heures. En renvoyant le rapport de force capital travail là où il est le plus défavorable aux salariés, c'est-à-dire au sein de l'entreprise et pas dans une loi qui s'impose à tous, Sarkozy satisfait ainsi une autre revendication du Medef qui peut se frotter les mains : la primauté du contrat d’entreprise sur la loi ou l'accord de branche.

Quant au logement, les millions de mal logé ou de sans logis seront resté sur leur faim. Rien qui était susceptible de leur laisser penser qu'il pouvait obtenir un logement de qualité et durable.

C'est pourtant tout le contraire qu'il faudrait faire : augmenter les salaires en prenant sur les profits, développer les services publics et la protection sociale en taxant les riches, protéger les salariés en interdisant les licenciements et non en continuant à déréguler le marché du travail.
Ce dimanche soir, Sarkozy nous a donné de nouvelles bonnes raisons de le chasser en mai prochain. Il ne l'aura vraiment pas volé.
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 01 Fév 2012, 01:26

NPA : pas de voiture, pas de signature Zineb Dryef | Journaliste

Coût des déplacements, peur d'un autre 21 Avril, élus sans étiquette... A moins de deux mois de la date limite, le NPA de Philippe Poutou peine avec les parrainages.

« Nous avons deux voitures qui sont tombées en rade hier. » Ce texto envoyé par des militants du NPA un samedi de janvier signifie qu'ils n'iront pas à la chasse aux signatures ce week-end. Nous non plus.

La recherche de ces signatures repose principalement sur eux, confirme Thibault Blondin, chargé des élections au NPA, qui passent leurs journées libres et leurs week-end sur les routes pour convaincre des élus.

Comme près de 500 militants du Parti, ces deux bénévoles d'Ile-de-France parcourent la France depuis des mois (quand ils ont une voiture) pour recueillir les 500 parrainages indispensables à la candidature de Philippe Poutou à la présidentielle.

100 000 euros d'essence et de péages

Une recherche qui a un coût : 100 000 euros pour rembourser les frais d'essence et de péages de ces quêteurs, soit 1/9e du budget du NPA pour l'élection. Une « injustice par rapport aux grands partis qui n'ont pas besoin de dépenser autant pour leurs signatures », relève Thibault Blondin.

Les militants socialistes n'ont en effet pas besoin de se lever aux aurores le samedi pour taper à la porte des maires de petites communes. Les grands partis disposent d'un nombre suffisamment élevé d'élus pour ne pas avoir à courir les signatures.

La tâche est plus ardue pour les petits. Pour le NPA, la course a débuté en juin dernier, après la désignation du candidat, un inconnu, Philippe Poutou.

Qui est Poutou ? Lisez la brochure

Il a d'abord fallu recontacter les maires qui avaient parrainé Olivier Besancenot en 2007 – il a continué, depuis, de leur envoyer des cartes de vœux – ou José Bové et Gérard Schivardi. Beaucoup ont refusé, ont évoqué des problèmes et des subventions suspendues. Ils disent craindre d'entendre à nouveau « la gauche a perdu » à cause de leur choix.

D'autres ont hésité, préféré se prononcer après la primaire socialiste. Certains ne savaient pas alors qui était Philippe Poutou. Le NPA a dû produire une nouvelle brochure, présentant le candidat, un quatre pages sur l'« ouvrier dans l'automobile, candidat anticapitaliste ».

Sept mois après, le NPA dispose de 380 signatures. En 2007, à la même période, la LCR en avait 385. Pour se rassurer, le chargé des élections rappelle qu'en janvier 2007, José Bové déclarait en avoir 242 :

« Du point de vue d'un parti qui fonctionne sur les forces militantes, c'est bien mais on ne dira jamais “ on est contents ”. Ce qui est certain, c'est qu'on ira jusqu'au bout, on déposera nos signatures. »

Certaines arriveront directement au Conseil constitutionnel, comme en 2007, lorsque Olivier Besancenot s'était entendu dire que son ultime dépôt était inutile puisque des signatures « surprises » avaient largement complété les précédentes.

Petit guide du militant NPA

Le plus déterminant pour arracher un parrainage demeure le « bagout des militants ». Certains comptent à eux seuls une vingtaine de signatures. Des consignes sont donc distribuées avant les départs en tournée, par e-mail via une feuille intitulée « La Cible » (en 2007, ça s'appelait « Le Sésame ») et une réunion hebdomadaire au siège du NPA. Parmi ces conseils :

1 La patience

Il faut en moyenne avoir vu vingt maires pour obtenir un parrainage et la plupart du temps, sur un canton, la traversée de douze communes ne permet d'en croiser que trois ou quatre... ou personne.

2 La méthode

Inutile de se présenter en meute. Le NPA recommande d'être « au maximum deux à frapper à la porte d'un maire ». Le « frapper à la porte » est littéral : les déplacements du week-end visent à aller retrouver le maire à son domicile.

3 La diplomatie

« S'il ou elle hésite, ne pas paraître déçu et au contraire, indiquer qu'on comprend et que nous en reparlerons au prochain passage » et « si c'est un non ferme et définitif, on part poliment [...] les maires discutent beaucoup entre eux et un mauvais échange et une fausse note peuvent nous coûter cher plus tard ».

4 L'argumentaire

Le Parti a fourni des réponses aux questions les plus fréquentes. Ainsi, à ceux qui hésitent à cause des pressions, les militants devront se montrer rassurants, rappeler que « 17 000 élus ont parrainé en 2002 », qu'il s'agit d'« un acte banal d'élu ».

A ceux qui craignent un nouveau 21 Avril, rappeler que la LCR avait appelé à voter contre Le Pen en 2002, que « si on prive les électeurs de choix au premier tour », ils n'iront pas au second ou qu'en se présentant, le Parti peut « booster les débats comme ceux sur la défense des services publics en milieu rural ».

Un « matelas confortable » de... promesses

Lorsque le le maire accepte enfin, il signe un pré-formulaire remis au militant. Un document qui n'a aucune autre valeur que celle de la promesse. Car c'est à partir du 23 février que les vrais bulletins de parrainage seront envoyés aux élus. Jusqu'au 16 mars, les militants devront retourner auprès de chaque élu ayant fait une promesse pour récupérer le parrainage définitif et le porter au Conseil constitutionnel. En voiture.

Pour être tout à fait tranquille, un parti doit avoir l'assurance que 800 à 1 000 maires donneront les signatures nécessaires. Un « matelas confortable » jamais obtenu par le NPA.

En 2007, une seule signature en Alsace !

Pour obtenir un engagement des élus, les militants se concentrent essentiellement sur ceux des petites communes, « un nouveau terrain pour le NPA qui est plus urbain que rural ». Si l'argumentaire démocratique l'emporte souvent, les édiles sans étiquette sont souvent les plus difficiles à conquérir :

« Leur argument est justement de dire qu'ils ne font pas de politique, qu'ils ont été élus sans parti. Certains ont parfois recours à leur conseil municipal ; là on sait qu'on n'aura pas notre signature. Le plus dur c'est de déconstruire l'idée qu'un parrainage est un soutien politique.

En 2007, on avait récupéré la lettre d'une maire à ses administrés expliquant que son parrainage, ce n'était pas de la politique. C'est le genre de document qu'on essaye de leur donner. Ou le communiqué de l'[Association des maires de France, AMF] rappelant que le parrainage n'est pas un soutien politique. »

Les régions les plus difficiles restent celles qui sont majoritairement à droite. En 2007, le NPA n'a recueilli qu'une signature en Alsace. Cette année, la mobilisation y est faible comme en Paca ou dans les Pays de la Loire. A l'inverse, c'est en Picardie, où beaucoup d'équipes sont mobilisées, dans le Sud-Ouest et la Haute Normandie que les militants font le plein de signatures.

En Gironde, la région d'origine de Philippe Poutou, les signatures sont sensiblement plus nombreuses qu'en 2007 :

« Deux ou trois maires sont reconnaissants à Philippe Poutou pour son combat à l'usine de Blanquefort. »

Plusieurs maires ont déjà promis leur soutien à Lutte ouvrière « en campagne depuis un an » ou plus exceptionnellement au... groupuscule de Jacques Cheminade. Thibault Blondin explique : « Il a un habillage de gauche qui peut tromper. »
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 02 Fév 2012, 00:56

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Re: NPA

Messagede Nico37 » 02 Fév 2012, 19:49

Faire un premier bilan de la campagne Poutou Tribune de la Gauche anticapitaliste, tendance minoritaire du NPA 28 janvier 2012.

Les membres de la Gauche anticapitaliste se sont opposés aux choix majoritaires en ce qui concerne la présidentielle, parce qu’ils sont le reflet d’un projet politique rétréci, isolationniste, opposé à celui que nous défendons.Force est de constater que la campagne elle-même en est désormais aussi le reflet.

Dans un contexte marqué par l’approfondissement des crises, le NPA devrait affirmer clairement sa volonté de battre Sarkozy dans la rue et dans les urnes, et agir dès aujourd’hui pour favoriser les convergences entre les forces antilibérales et anticapitalistes, dans la perspective d’un bloc anticrise prêt à combattre les politiques d’austérité quel que soit le gouvernement qui les applique.

ChacunE constate évidemment les difficultés de la campagne du NPA. Tous les signaux l’indiquent, des sondages à l’affluence dans les meetings, en passant par l’incapacité à rassembler et relancer le NPA (et ce bien au-delà de la GA). Elles ne sont pas liées à un déficit de notoriété mais à des raisons politiques de fond.
La réponse faite par Philippe Poutou aux journalistes de Mediapart qui lui demandent en quoi la candidature du NPA se distingue de celle de LO révèle la vérité toute nue : « Ça peut friser l’absurde, vu de l’extérieur. Sur le fond, on dit la même chose […] » Le NPA en est réduit à tenter de disputer les 1 ou 2 % qui restent à se répartir avec LO, à coups de slogans tout faits et de surenchère pseudo radicale. La campagne n’a pas de fonctionnalité politique, donc pas d’audience, ce qui nous affaiblit du point de vue même de nos capacités à diffuser nos idées.

Les formules alambiquées et variables concernant la droite et Sarkozy reflètent les divergences au sein de la majorité du NPA et peuvent laisser penser qu’au final on ne donnera pas de consigne de vote. En second lieu, la campagne ne porte aucun discours se situant sur le terrain du rassemblement : tout vise à établir des frontières étanches et pérennes avec l’ensemble des autres forces à gauche de la gauche et notamment le Front de Gauche, alors qu’il faudrait souligner les convergences avec la campagne que mène Mélenchon et porter le fer sur la question du rapport au PS (et notamment sur l’absence de réponse du PCF, partenaire privilégié du PG), tout en critiquant les relents cocardiers. Troisièmement, le NPA ne porte pas un discours cohérent en termes de réponses à la crise. Outre que les questions complexes sont en général esquivées, l’essentiel du discours revient à dire que la seule solution est le renversement du système/du capitalisme, et la nécessité que les masses prennent leurs affaires en mains. Exit le patient travail de crédibilisation d’une extrême gauche parvenue à sortir du propagandisme pur. Pas non plus de vrai développement sur la question du féminisme ou de l’écosocialisme, qui sont pourtant des thèmes fondamentaux de notre orientation.

Enfin, nous considérons qu’il ne faudrait pas ajouter l’aventure financière à l’aventure politique. Ce pari engage l’avenir politique du NPA, puisqu’il risque de handicaper la présence du NPA aux législatives, qui, faut-il le rappeler, sont seules en mesure d’assurer l’indépendance financière du NPA entre 2012 et 2017. De notre point de vue, au regard des éléments développés plus haut, le jeu n’en vaut pas la chandelle.

Nous ne sommes pas condamnés à la marginalité et à l’isolement. Les réussites de la campagne dette, dans laquelle les militantEs de la GA jouent un rôle moteur, mais aussi la largeur de l’arc de forces impliqué dans la réunion unitaire du 11 février le démontrent. Ce sont autant de jalons pour la constitution d’un bloc anticrise
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 04 Fév 2012, 01:47

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Re: NPA

Messagede Nico37 » 04 Fév 2012, 14:43

CPN DES 28-29 JANVIER : MENER NOTRE CAMPAGNE ET FAIRE VIVRE LA DÉMOCRATIE Hebdo Tout est à nous ! 134 (02/02/12) Yvan Lemaitre

Ce Conseil politique national revêtait une importance particulière pour plusieurs raisons : l’accentuation de la crise, ses conséquences dramatiques et la place qu’elle prend dans le débat politique, la campagne présidentielle, les divisions et tensions internes que cette dernière suscite en notre sein. Il nous fallait réussir l’exercice difficile de nous donner les moyens politiques d’aller jusqu’au bout dans la construction de notre campagne tout en préservant des relations démocratiques et vivantes avec nos camarades de la Gauche anticapitaliste, éviter les risques de rupture.

Au cœur de la campagne, la crise

Le débat et la résolution « Situation politique et sociale, notre campagne et nos tâches » visaient à faire le point, dans la continuité du dernier CPN, sur l’évolution de la situation sociale et politique dominée par l’approfondissement de la crise dont l’Europe est l’épicentre, la crise de la dette débouchant sur le début d’une récession, ses conséquences sur la situation politique. Loin d’une trêve électorale, Sarkozy et la droite choisissent d’inscrire la campagne dans le cadre d’une offensive redoublée contre la protection sociale, les salaires, le temps de travail, bref l’ensemble des droits et protections des salariéEs. Dans cette situation et avec, en toile de fond, une paralysie du mouvement ouvrier, le Front national représente plus que jamais un danger. Cette situation ne rend que plus indispensable la présence des anticapitalistes dans la campagne présidentielle pour développer un programme de lutte, un programme en rupture avec les politique d’austérité visant à baisser le coût du travail sous couvert de compétitivité : battre Sarkozy et infliger un camouflet au FN mais sans accorder la moindre confiance à Hollande.

La Gauche anticapitaliste a déposé un texte centré sur une appréciation très négative de la campagne de Philippe Poutou et une appréciation positive de la dynamique qui se crée autour de Mélenchon, texte concluant à la nécessité d’arrêter notre campagne. Ce texte n’a pas été soumis au vote.

Divergences sur les élections législatives

Cette discussion s’est prolongée sur la question des législatives. Une résolution a été adoptée majoritairement. Elle comprend une orientation dans la continuité de notre campagne présidentielle, une politique de regroupement des anticapitalistes en toute indépendance vis-à-vis d’un gouvernement et d’une majorité parlementaire du PS et de ses alliés, ce dernier point marquant le désaccord vis-à-vis du Front de Gauche qui n’a pas clarifié cette question et indique la volonté du NPA d’assurer sa présence dans un maximum de circonscriptions.

Cette politique majoritaire s’associe au respect des droits de la minorité, la Gauche anticapitaliste, respect du droit à l’expérimentation comme par exemple dans le Limousin. Dans ce but a été décidée la mise en place d’une commission paritaire chargée de suivre collectivement les candidatures, de veiller à la fois au respect des choix des comités et à l’équilibre global des candidatures avec le souci de respecter les demandes financières de la minorité, les élections législatives étant à la base du calcul de la dotation de l’État aux partis politiques. Le prochain CPN devra définir les modalités de la gestion de cette dotation par la majorité et la minorité en garantissant les droits de cette dernière.

Nos difficultés financières

Les difficultés internes, mais aussi la lourde mobilisation militante que représente la recherche des parrainages ne manquent pas d’occasionner des difficultés financières. La souscription a atteint moins de 60 % de l’objectif. Une commission financière pour assurer le suivi des finances du NPA et de ses structures proches, a été mise en place, adoptée à la quasi-unanimité par le CPN.

Nos tâches

Si les débats entre la majorité et la minorité se sont accompagnés de tensions, le travail en commissions a permis un débat ouvert, constructif, associant toutes les sensibilités autour des interventions dans la campagne dette, la lutte conte le Front national, nos initiatives dans les quartiers populaires… Une motion contre les violences policières a été adoptée par une large majorité. Une commission a été élue pour discuter du fonctionnement du NPA pour améliorer notre efficacité et les rapports démocratiques. Au centre de ces tâches, bien sûr, la mobilisation de l’ensemble des camarades pour réussir à être présent dans la campagne présidentielle en obtenant les 500 parrainages, tâche urgente car si nous franchissons le seuil de 400 signatures, un effort considérable est devant nous.

Une discussion sur le processus révolutionnaire dans le monde arabe introduite par la commission internationale est venue apporter à ce CPN une dimension internationaliste. Une façon aussi de souligner l’actualité du projet du NPA, le regroupement des anticapitalistes auquel, par-delà et à travers les divergences, tous ensemble nous voulons œuvrer.
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 05 Fév 2012, 17:43

Tractages et discussions dans le froid aux portes de PSA pour Philippe Poutou

ImageMontbéliard : Poutou tracte aux portes de PSA

Philippe Poutou, le candidat à la présidentielle du NPA, ouvrier lui-même, a tracté aux portes de PSA.

Baptême du feu pour les candidats, ce Pays de Montbéliard et son réservoir, supposé, de voix ouvrières ? Plutôt baptême de glace ! Depuis le début de la semaine, il en faut de la constance pour venir tracter à la porte des usines et protester, de concert avec les salariés, contre « l’hémorragie industrielle » ! Philippe Poutou, ce vendredi devant la portière est (Sochaux) de PSA, et Nicolas Dupont-Aignan, la veille à Peugeot Scooters, ont, c’est certain, plus donné de leurs personnes que François Hollande, Jean-Pierre Chevènement, François Bayrou, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, venus en des temps plus cléments.

A midi, avant un meeting vespéral à Besançon, Philippe Poutou, candidat à la présidentielle du NPA (nouveau parti anticapitaliste), a donc fait le déplacement. Nonobstant le froid, le Girondin est ici chez lui : ouvrier lui-même dans l’automobile (l’usine Ford de Blanquefort), cégétiste, le quadragénaire, qui la veille même était au boulot, connaît bien les plans sociaux, le chômage technique, la dureté du monde du travail. Un vrai de vrai donc, militant de longue date, au demeurant fort sympathique. Mais qui peine, malgré la présence de nombreux soutiens locaux, à aller à la rencontre des gens. Timide, peu enclin à déranger ceux qui « vont bosser » (c’est l’heure du changement de tournée), il n’a pas encore le charisme de son prédécesseur, Olivier Besancenot.
La crise dans la figure

Mais il en a les convictions : instauration d’un bouclier social, fiscalité anticapitaliste, saisie des banques, sortie du nucléaire en dix ans… Il « faut s’indigner, résister et riposter ».

Quand une militante teste, avec bonheur, la formule : « Poutou pour tous ! », il sourit. Les sondages, qui donnent son parti plafonnant à 1 % ? « En 2007, aux dernières présidentielles, nous étions au même stade à la même époque. Finalement Olivier a fait plus de 4 % ».

Le candidat, qui a bon espoir d’arriver aux 500 parrainages de maires nécessaires (il en avait hier plus de 400), dit que toute façon le problème n’est pas là : « Notre score n’a rien pour nous désespérer. Ce qui est désespérant, c’est le chômage technique, les licenciements, le délitement des services sociaux ». Pourquoi alors, à l’inverse d’autres partis, le NPA n’arrive-t-il pas à capitaliser, sans mauvais jeu de mots, sur ce malaise ? Philippe Poutou n’élude pas la question : « La crise, c’est d’abord un coup dans la gueule qui conduit plus au sentiment d’impuissance qu’à celui de révolte. Ajoutez à ça, ceux qui promettent d’être les nouveaux sauveurs, et ceux qui matraquent sur le vote utile et effectivement l’extrême gauche apparaît décalée ».

Au NPA, on a quand même « la pêche » : « Faut qu’on arrive à relever la tête. Tout dépend de nous » conclut l’ouvrier-candidat. « Il faut se battre ! Regardez les Lejaby… ».


http://franche-comte.france3.fr/info/so ... 0120914_F3
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Re: NPA

Messagede Nico37 » 06 Fév 2012, 22:08

Vos questions à Philippe Poutou, invité de Rue89 mardi Marie Kostrz

Philippe Poutou sera-t-il au premier tour de l'élection présidentielle ? Neuf mois après avoir annoncé sa candidature, le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) n'est pas sûr de récolter les 500 parrainages nécessaires pour y participer.

Samedi, il déclarait disposer de 396 promesses. Il lui reste un peu plus d'un mois, jusqu'au 16 mars, pour en trouver une centaine de plus. Dur dur pour Philippe Poutou de se faire une place sur l'échiquier politique : il est pour l'instant crédité de... 0% d'intentions de vote dans les sondages.

Un parfait inconnu qui ne fait pas l'unanimité

Cet ouvrier, employé chez Ford près de Bordeaux, a été propulsé au devant de la scène politique en juin dernier, lorsqu'il a été désigné candidat à la présidentielle. Il était jusqu'alors un parfait inconnu, dans les rangs mêmes de son parti.

Sa candidature n'y fait pas l'unanimité. Certains déplorent que cette mission présidentielle ait été confiée à un militant méconnu et non à l'une des deux porte-parole du Parti, Myriam Martin et Christine Poutin.

A ces critiques, l'ancien candidat de la Ligue communiste révolutionnaire (la LCR, dont est issu le NPA), le très populaire Olivier Besancenot, fait cette réponse, dans une interview à Générations FM et Rue89, diffusée dimanche soir :

« Quand j'ai été candidat pour la première fois, en 2002, j'étais crédité de 0% dans les sondages jusqu'au début de la campagne officielle. »

Ensuite, l'égalité du temps de parole lui a donné de la visibilité, et il a réalisé un score de 4,25% au premier tour.

L'échec du NPA

Poutou, lui, doit faire face en interne aux divisions qui fragilisent le NPA depuis plusieurs mois. Une part non négligeable du Parti regrette que toute alliance avec le Front de Gauche, à la popularité grandissante, soit exclue.

Nombreux sont les militants qui constatent que le NPA a échoué à atteindre l'objectif qu'il s'était fixé en 2009 lors de sa création : réunir la gauche de la gauche, représenter une « gauche qui ne renonce pas, une gauche de combat, anticapitaliste, internationaliste, antiraciste, écologiste, féministe, révoltée par toutes les discriminations ».

Début décembre, ces militants, ainsi que d'autres qui avaient déjà quitté le Parti, se sont réunis au sein d'une organisation, la Gauche anticapitaliste. Elle est à l'origine d'une rencontre nationale entre les différentes forces politiques et syndicales de la « gauche de la gauche », le 11 février.

Un candidat qui refuse tout media-training

C'est dans ce contexte tendu que Philippe Poutou tente de relayer les idées du NPA. L'exposition médiatique est difficile pour le candidat, étranger à cet exercice.

Contre la politique politicienne, il refuse tout media-training. « Il faudra apprendre à mentir », l'avait prévenu Laurent Ruquier lors de son passage sur le plateau de « On n'est pas couché », sur France 2, en octobre dernier. Ce qu'il avait catégoriquement refusé.

Cette honnêteté, doublée de maladresse, est souvent mise en avant, au détriment du programme politique du NPA. Les grandes propositions sont :

l'interdiction des licenciements ;
la réduction du temps de travail sans perte de salaire ;
la réduction drastique de l'activité de certaines industries, comme l'armement ;
l'expropriation des grands groupes pharmaceutiques ;
le blocage des loyers ;
la suppression de la fonction présidentielle, du Sénat et du Conseil constitutionnel ;
la sortie de l'Union européenne « actuelle » ;
la suppression nette et précise de la dette.
Chers riverains, postez en commentaires vos questions à Philippe Poutou !
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