C'est marrant on voit ressurgir un discours type PSU en ce moment...
Pour moi les politiques ont senti le vent tourner à gauche, vers une remise en cause profonde du système capitaliste, et surfent sur cette vague...
qierrot a écrit:c'est quand même important d'en discuter, d'autant qu'il vient de la jouer en meeting, c'est passé à la TV, sur "nous sommes tous des socialistes, des communistes, des écologistes, et même des libertaires à notre manière", fortiche...du Besancenot en costard-cravate.
C'est quand même important parce que çà fait partie de l'actualité politique qui se discute, et qu'il est important que l'on puisse en discuter, et partager impressions et analyses, on ne vit pas dans une bulle... que l'on puisse expliquer que si les libertaires, puisqu'il en parle, se réclament bien eux aussi du socialisme, du communismes et de l'écologie, c'est avec des contenus et des pratiques différentes...et que les berceurs d'illusions et de voie de garage on est en capacité de les contredire !
Et les arguments, les analyses des uns-es et des autres, les échanges, c'est quelquefois plus enrichissant que des pages de communiqués de presse, mon camarade ! .
Robert Hue lance une association, "le nouvel espace progressiste"
PARIS (AFP) - L'ex-numéro un du PCF Robert Hue a annoncé mardi le lancement d'une association politique, "le nouvel espace progressiste" (NEP), qu'il veut "fédératrice à gauche", et a espéré qu'elle devienne le fondement d'une nouvelle "force politique progressiste".
"Le nouvel espace progressiste est ouvert à toutes celles et à tous ceux qui sont attachés aux valeurs progressistes d'émancipation humaine, de justice sociale, de laïcité et de solidarité internationale", a affirmé le sénateur du Val-d'Oise, lors d'une conférence de presse au Sénat.
M. Hue, 62 ans, qui avait annoncé il y a deux semaines sa démission du Conseil national (parlement) du PCF, précise que son initiative s'adresse à "la base", y compris aux militants des partis de gauche, qui "cherchent un engagement ouvert et fédérateur à gauche". "C'est un espace nouveau pour ceux qui veulent faire de la politique autrement", a-t-il dit.
L'ancien leader communiste souhaite que sa démarche aboutisse à l'émergence à gauche d'une nouvelle organisation. "Que cette initiative débouche sur une nouvelle force progressiste, c'est une possibilité, je le souhaite", mais cela "dépendra de l'adhésion suffisante, dans les mois qui viennent, des Françaises et des Français", souligne-t-il.
"Cette force ne peut être créée par décret ni résulter d'un accord de sommet" avec d'autres organisations, précise-t-il, en rejetant des démarches comme celle de l'ex-socialiste Jean-Luc Mélenchon qui vient de lancer le Parti de gauche. "On ne décrète pas un nouveau parti politique", il faut "repenser, refonder", dit-il.
L'ancien numéro un du PCF est très sévère vis-à-vis de son parti, "un outil vieillissant" qui "n'est plus réformable". "Un parti qui recule et qui se fige", dit-il dans une critique adressée à la direction de Marie-George Buffet.
Il souligne toutefois qu'il reste "pour le moment membre du Parti communiste". Mais il entend "prendre ses distances" avec le Parti et ne participera pas à son 34e Congrès, à la fin de cette semaine. "Je serai communiste autrement", affirme-t-il.
nico a écrit:Quand à s'intéresser aux manoeuvres de la bourgeoisie, oui mais les grandes manoeuvres, pas les minables qui n'ont aucun avenir
Tribune des "unitaires"
Pour une autre Europe
LE MONDE | 10.12.08 | 13h12 • Mis à jour le 10.12.08 | 13h12
Les politiques de l'Union européenne ont lourdement contribué à la crise financière, économique, sociale, écologique et démocratique. Elles ont sur nos vies des effets désastreux.
Plus que jamais, il est nécessaire de remettre en cause cette Europe libérale et de construire autrement l'Europe, avec les Européens, et pour eux. En 2005, les peuples français et néerlandais avaient rejeté, par référendum, le traité constitutionnel européen (TCE), sur la base de leur expérience, et après un très large débat sur le contenu et les conséquences de ce traité.
Dossiers, archives, fiches pays... toutes les chances de réussir !
Abonnez-vous au Monde.fr : 6€ par mois + 30 jours offertsDepuis, Nicolas Sarkozy a fait ratifier par le Parlement le traité de Lisbonne qui reprend l'essentiel du TCE, en contradiction avec le choix du peuple, et sans même le consulter. Le seul pays qui a organisé un référendum, l'Irlande, a dit "non" à ce nouveau traité, bloquant sa mise en oeuvre et permettant de proposer une alternative.
En France, les élections européennes de juin 2009 doivent permettre aux citoyens de s'exprimer sur ce qui a été décidé sans eux, au mépris de toute démocratie, de rejeter la politique de Nicolas Sarkozy, de prolonger la victoire de 2005 et de se prononcer sur le projet européen qu'ils appellent de leurs voeux. Ces élections doivent être l'occasion de proposer ensemble un projet nous libérant d'une logique capitaliste qui sacrifie les intérêts de la grande majorité de la population et l'avenir de la planète pour permettre à une petite minorité d'accumuler le maximum de profits.
Un projet d'Europe sociale, écologiste, démocratique et de paix, c'est-à-dire de coopération et non de concurrence entre les peuples, en Europe comme dans le monde, avec les changements des institutions et des traités internationaux que cela implique. Avec une harmonisation des droits par le haut, favorisant une meilleure répartition des richesses. Avec une réorientation globale des choix économiques et sociaux porteuse d'une plus grande efficacité au service des besoins humains.
Avec l'instauration d'un bouclier social protégeant les salariés des conséquences de la crise financière. Un projet reposant sur un autre mode de développement, pour éviter la catastrophe écologique qui menace. Sur une égalité des droits pour les résident(e)s dans l'Union européenne. Sur des services publics développés et démocratisés. Et des pouvoirs aux peuples pour leur permettre d'être souverains. Nous disposons pour cela de toutes les propositions crédibles et réalisables élaborées en commun ces dernières années.
Les campagnes contre le TCE et le traité de Lisbonne l'ont montré : il est possible de mener ensemble une grande campagne de mobilisation, d'éducation populaire, de débats, riches de notre diversité, en lien avec les luttes et dans le prolongement des dynamiques altermondialistes. Cela, alors qu'au sein du Parti socialiste dominent les forces favorables au traité de Lisbonne et à l'Europe libérale, dont la crise montre la nocivité et l'échec.
Pour sortir de cette impasse et rendre possibles d'autres choix, nous appelons toutes les forces de la gauche de transformation sociale et écologiste à faire front commun. Unies, elles peuvent envoyer un grand nombre de députés européens porteurs de ce projet et de cette démarche au Parlement de Strasbourg, faisant en sorte que ce dernier corresponde plus fidèlement à la volonté exprimée par les peuples qui ont rejeté le TCE et le traité de Lisbonne, et aux aspirations de tous ceux qui partagent cette autre vision de l'Europe.
Plusieurs forces politiques se sont d'ores et déjà prononcées pour la constitution de listes communes aux élections européennes et d'autres n'ont pas écarté la possibilité d'une démarche unitaire. C'est aussi, évidemment, l'esprit des signataires de l'appel "L'alternative à gauche : organisons-la !" lancé à l'initiative de Politis. De nombreuses citoyennes et de nombreux citoyens non organisés ou membres de syndicats, d'associations, de réseaux, de collectifs, aspirent à un tel rassemblement. La diversité des forces de la gauche de transformation sociale et écologiste qui peuvent s'unir est un atout pour rassembler les citoyens autour d'un projet commun.
Comme en 2005, la dynamique politique à créer devrait s'enraciner dans les localités, les lieux de travail et dans tous les secteurs de la société. Elle dépendra de l'engagement et la mobilisation des centaines de milliers de citoyennes et citoyens et de membres d'organisations politiques, de syndicats, d'associations qui avaient permis de rejeter le traité constitutionnel européen, et sur tous ceux qui ont envie de porter ce projet. Tout dépend de cette unité. Elle est possible ; elle est indispensable. Nous y appelons.
Clémentine Autain, militante féministe ;
Jean-Jacques Boislaroussie, responsable des Alternatifs ;
Patrick Braouezec, député (PCF) de Seine-Saint-Denis ;
Marc Dolez, député du Nord, cofondateur du Parti de gauche ;
Annie Ernaux, écrivain ;
Jacques Généreux, économiste ;
Susan George, présidente d'honneur d'Attac France ;
Robert Guédiguian, cinéaste ;
Gérard Mauger, sociologue ;
Michel Onfray, philosophe ;
Christian Picquet, membre du courant Unir de la LCR ;
Yves Salesse, responsable des Collectifs unitaires ;
Denis Sieffert, directeur de Politis.
http://www.valeursactuelles.com/public/valeurs-actuelles/html/fr/articles.php?article_id=3785 a écrit:Jean-Luc Mélenchon : "Le PS est un astre mort"
Exclusif. Entretien avec le fondateur du nouveau Parti de gauche. Valentin Goux, le 11-12-2008
Membre du parti socialiste pendant 30 ans, le sénateur de l’Essonne vient de lancer son propre mouvement lors d’un meeting organisé le 29 novembre. En pleine discussion avec le PC et le Nouveau parti anticapitaliste (NPA) pour créer un front de gauche aux européennes, il se confie à Valeurs actuelles.
Pourquoi avez-vous attendu 2008 pour quitter le PS, alors que le divorce idéologique était flagrant dès 2005 ? En 2005, pour la première fois, les socialistes se sont affrontés entre eux, devant le suffrage universel.
Un affrontement qui avait pour enjeu l’opinion de gauche tout entière. C’est pourquoi je me suis empressé de faire des estrades communes avec l’autre gauche alors que les dirigeants socialistes m’avaient prévenu que c’était là la ligne jaune. Plus tard, ils répétaient : « Il faut dépasser le oui et le non. » Quel nombrilisme ! On ne dépasse pas entre soi ce que le peuple a décidé. Tout l’enjeu était donc de faire que le PS s’aligne sur le non et pas sur le oui. Cette bataille est perdue le 16 novembre 2006 avec l’investiture de Royal pour la présidentielle. La partie redémarre juste après avec le congrès suivant. Entre-temps il y a l’épisode du traité de Lisbonne. Là, les chefs socialistes permettent qu’il n’y ait pas de référendum. La trahison va au bout. Pour moi, c’est fini. Je n’aurai plus jamais confiance. Toutes les données de ce que j’ai à dire sont alors sur la table. Durant cette période, je multiplie les déplacements, je rencontre deux fois Oskar Lafontaine. Je m’explique, j’écris. Mes camarades socialistes ne prennent rien en considération. On ne me parle pas. Pour eux, toute conviction construite est provisoire donc dérisoire. Ils mourront de ne prendre au sérieux personne et même pas eux-mêmes.
On sait que le parti allemand Die Linke est un de vos modèles pour le développement du parti de gauche. Mais il occupe un espace où il est peu concurrencé à sa propre gauche. Pour vous, le pari n’est-il pas plus difficile avec la place qu’occupe Besancenot ? Rien n’est transposable. Mais ce qui l’est, c’est la nécessité de rupture avec la social-démocratie. Et le concept de rassemblement de forces politiques différentes au sein d’un même front. Mais pour nous, il n’y aura pas de fusion avec le parti communiste, ni avec le (NPA). Nous ne la souhaitons pas. Le Parti de gauche est un parti creuset, distinct. Je regarde les sondages faits pour les européennes en dehors de la présence du Parti de gauche. Cela donne 10 % pour Besancenot, 20 % pour le PS et 5 % pour le PC. La formule où se regrouperaient le PC et le NPA les amènerait à 15 % contre 20 % pour le PS. À partir de là, reprendre 5 points au PS, ce n’est rien… c’est une campagne.
Apparemment, votre parti démarre bien. Mais que répondez-vous à l’accusation de division de la gauche au profit de Nicolas Sarkozy ? Nous étions 3 000 personnes pour notre meeting fondateur, dans une salle où tout le monde avait froid, au bout de L’Île-Saint-Denis, avec le métro à 10 minutes. Je ne suis pas capable de vous dire qui étaient ces personnes. Mais j’ai testé le public en faisant la liste des pères fondateurs : La Boétie et les philosophes des Lumières, les maillotins de Paris, les sans-culottes et Robespierre. Et là, tout le monde applaudit… Dans quelle salle applaudit-on Robespierre ? Je continue avec Olympe de Gouges, car c’est le remords de tout républicain. Après cela, je parle de la gloire de la grande révolution de 1917. Toute la salle applaudit encore. C’est un public qui ne trouvera jamais son compte dans les bobards du parti socialiste, ses formules approximatives et une cheftaine qui les appelle à s’aimer les uns les autres. Si nous réussissons notre pari, personne ne pourra dire que nous avons fait un cadeau à Sarkozy. Tandis que si la gauche continue à croupir dans la social-démocratie, ce sera une promenade de santé pour lui de les affronter.
Et pour Bayrou ? Le comportement de Bayrou évoque le PS des années 1980. Il a une vraie rigueur sur les questions importantes. Il peut gagner en 2012. C’est un littéraire, ça s’entend à l’oreille, ce n’est pas une de ces têtes d’œufs technocrates qui encombrent le devant de la scène. Sur la laïcité, il a su trouver les mots justes. Mais il était crédible parce qu’il a eu le même comportement à l’égard du dalaï-lama que du pape. Les socialistes étaient aphones une fois de plus.
Donc, le PS n’a pas été à la hauteur sur la laïcité ? Non ! Mes chers camarades ont préféré faire les clowns à Nantes avec des écharpes autour du cou aux causeries religieuses du dalaï-lama. Je les ai entendu dire : ce n’est pas une religion, mais une philosophie. Alors dans les monastères tibétains, ce sont des philosophes, pas des moines ? Je suis très dur parce que je pense qu’il y a la derrière un fond de différencialisme que je trouve insupportable : c’est bon pour les Tibétains, c’est leur culture. Ah bon ? Donc on ne croit plus aux droits universels ? Certains ont pourtant réagi lors de la visite du pape… Oui, mais quand Hollande et Dray ont essayé de dire quelque chose, ils se sont fait ramasser par la droite. Les gens leur ont dit : « Mais dites donc, vous n’en disiez pas le dixième quand c’était le dalaï-lama ! » Il y avait donc un côté laïcité rancie, anticlérical primaire. On aurait dû dire aux intellectuels du parti : « Messieurs dames, tout le monde devant la télé ou dans la salle, vous allez écouter ce qu’il raconte et à la sortie vous ferez le décryptage. » Parce qu’on est la patrie de d’Alembert, de Diderot, alors comment rester silencieux quand quelqu’un vient nous dire que la raison sans la foi, c’est le naufrage de la raison ! Même les hommes politiques de droite font des sauts périlleux en entendant des choses pareilles, et ceux qui croient aussi. Sept cents intellectuels dans la salle, et pas un seul pour protester à la sortie ! Pauvre France !
Vous pensez que le PS est fini ? C’est un astre mort. Il tourne, il est toujours là, mais il est mort. Pour pousser plus loin la métaphore, sa masse est donnée par son nombre d’élus, leurs salariés et les fonctionnaires désignés par eux. L’énergie propulsive de tout cela, c’est son conditionnement, une certaine forme d’usurpation, un positionnement historique : le parti de François Mitterrand. Ils n’ont plus rien à voir avec François Mitterrand, ils l’ont maudit 100 fois et ont brûlé tous ses livres. Mais ça reste le parti du poing et de la rose. Il y a un lien affectif. Regardez le mal que j’ai eu moi-même à partir ! Idéologiquement, le PS rabâche les plus vieilles recettes recuites de la social-démocratie. Regardez les gens qui le dirigent. Expliquez-moi comment François Hollande, premier secrétaire du parti, député de la Corrèze, président du conseil général, aurait eu le temps ne serait-ce que de lire. Et Mme Aubry, qui commence par dire qu’elle sera cinq jours par semaine à Lille et deux à Paris ! Cela veut simplement dire que personne ne dirige le PS. Les murs tiennent par la peinture.
En tant que philosophe, comment qualifieriez-vous le sarkozysme ? Classiquement, c’est un bonapartisme du XXIe siècle. Quelque chose qui se donne une apparence transclassiste, au service d’une orientation de droite. Sarkozy est un fin stratège, idéologique et pratique. Quand certains disent qu’il est bling bling, peut-être que c’est un aspect de sa personnalité, mais la stupidité absolue serait de le réduire à ça. Il a une cohérence idéologique et une cohérence stratégique. Par exemple, même là, au plus fort de la crise, il continue sa politique de dérégulation sociale.La forme d’autorité qu’il exerce sur sa majorité et son gouvernement est sans précédent. Quand je pense à tout ce qu’on a pu dire de Chirac comme chef de clan, alors que Sarkozy préside des conventions du parti majoritaire ! Avant, la tradition était qu’il y avait un message lu. Au PS, après 1981, Mitterrand nous envoyait un texte, en général de huit lignes, et qui ne s’engageait guère. Mais on se mettait tous debout et on applaudissait à tout rompre tellement on trouvait ça audacieux. Vous imaginez de Gaulle en train de présider une réunion de l’UNR ?
Rencontre entre CGT et Parti de gauche
Déclaration
lundi 19 janvier 2009
Vendredi 16 janvier, deux délégations de la CGT et du Parti de gauche se sont rencontrées à la demande de ce dernier à Montreuil.
L’échange a porté sur la nature des relations que la CGT et le Parti de gauche pourraient entretenir. La CGT a rappelé, en la matière, ses principes. Les débats ont également porté sur la gravité de la situation économique et sociale et de la nécessité que se construise un fort mouvement social. L’émergence de perspectives politiques nouvelles constituant une responsabilité particulière pour les partis.
Les délégations étaient composées, pour la CGT, d’Alain GUINOT et d’Agnès NATON. Pour le Parti de gauche ; de Jean-Luc MELENCHON, Claude DEBONS, Hélène FRANCO, Corinne MOREL-DARLEUX et de Jacques RIGAUDIAT.
Montreuil, le 19 janvier 2009
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