
Les cheminots qui luttent aujourd’hui le font pour l’intérêt général Martine Billard, Co-Présidente du Parti de Gauche
Dans les mois qui viennent, le Parlement européen devrait se prononcer sur le 4ème paquet ferroviaire portant sur l’obligation d’ouverture à la concurrence du transport de voyageurs de proximité. Bien évidemment, les libéraux le présentent sous de belles couleurs : « Le 4ème paquet ferroviaire vise à améliorer la qualité des services de transport ferroviaire des passagers » mais sans pouvoir cacher l’objectif : « permettre aux nouveaux opérateurs d’obtenir des contrats de services publics ». Le gouvernement de M. Valls a décidé d’anticiper, comme le reconnaît Gilles Savary, député PS rapporteur d’un projet de loi identique au système européen proposé. On apprend au détour des débats que « la part du chiffre d’affaires de la SNCF correspondant au service public ne dépasse plus 20 % ». Pas étonnant lorsqu’on découvre que la filiale publique Fret SNCF a perdu quasiment 50 % de son chiffre d’affaires pendant qu’une filiale privée est en pleine croissance ! C’est bien là tout le tour de passe passe de cette réforme : transférer le maximum d’activités rentables à des filiales privées et essayer de transférer les « charges » de service public aux régions.
Ainsi la restructuration en 3 sociétés, sous le statut d’EPIC (établissement public industriel et commercial), préfigure l’apparition aux côtés de « la SNCF, SNCF Réseau et SNCF Mobilités [qui] constituent un groupe public ferroviaire appartenant au système de transport ferroviaire national » d’autres sociétés qui seront privées. Tout est fait pour préparer cette concurrence, jusqu’au statut des salariés. Ainsi « La SNCF, SNCF Réseau et SNCF Mobilités [pourront] également employer des salariés sous le régime des conventions collectives. ». Pour les personnels qui resteront sous statut, « une convention de branche peut compléter les dispositions statutaires ou en déterminer les modalités d’application dans les limites fixées par le statut particulier. » Par ailleurs le temps de travail sera défini par décret.
C’est donc bien du démantèlement du statut des cheminots dont il est question. Cela reproduit l’évolution de la Poste où tous les recrutements se font maintenant sous contrat de droit privé avec toutes les dérives connues de l’intérim et des CDD à répétition. Voilà pourquoi aujourd’hui les cheminots sont en grève, mais aucun média ne vous a expliqué pourquoi. Le FN a lui montré son vrai visage en accusant les syndicats de complicité dans la situation dégradée de la SNCF ! Seule une entreprise publique du rail peut maintenir et développer un réseau ferroviaire permettant de répondre aux besoins d’aménagement du territoire dans le respect de l’égalité d’accès et dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Le Parti de Gauche soutient totalement la grève appelée par les syndicats pour la défense du service public contre la concurrence synonyme de service plus cher, de moindre qualité, moins respectueux de la sécurité, avec de moins bonnes conditions de travail et de moins bons salaires pour les cheminots.
Notre Dame des landes : L’abandon c’est maintenant ! Corinne Morel Darleux
Cette fois encore, pour la sixième année consécutive, le Parti de Gauche sera présent au grand rassemblement estival des opposants au projet d’aéroport de Notre Dame des landes près de Nantes les 5 et 6 juillet.
Des caravanes (à pieds, vélos, tracteurs, voitures…) se sont déjà mises en route de toute la France, partant de lieux emblématiques des luttes collectives contre les grands projets inutiles et imposés pour converger vers Notre Dame des Landes : http://www.bastamag.net/Des-caravanes-d-opposants-aux
Un rassemblement "convergence NDDL - autres GPII" aura notamment lieu à Mornant à 25 km de Lyon le dimanche 29 juin de 11h à 18h avec Françoise Verchère pour NDDL, Daniel Ibanez pour la LGV Lyon-Turin et Laurent Pinatel pour la ferme-usine des 1000 vaches dans la Somme.
L’année a été dense, mais les opposants ont tenu bon malgré la répression policière sur la ZAD (zone à défendre). Ils ont tenu bon également sur les recours juridiques en matière de Loi sur l’eau et d’autorisation de destruction d’espèces protégées. La Commission Européenne a même lancé une procédure d’’infraction contre la France, pour cause de fractionnement du dossier et d’insuffisance d’étude d’impact environnemental global.
Le projet est donc suspendu, retardé. Il faut maintenant arracher la victoire. Le premier ministre Ayrault envolé, le projet doit désormais être abandonné. C’est le mot d’ordre retenu par les organisateurs cette année et que soutient le PG : "L’abandon, c’est maintenant".
http://www.notredamedeslandes2014.org/o ... andes-2014
Martine Billard interviendra au meeting politique. Corinne Morel Darleux co-animera un atelier sur le traité transatlantique. Elles seront accompagnées de nombreux responsables et militants du Parti de Gauche qui participent à l’organisation et seront présents dans les différents débats : les militants du PG de Loire Atlantique bien entendu, mais aussi les membres du Bureau National Mathieu Agostini, Selin Ersoy, Laurent Levard, Jennifer Bellay, Lionel Debraye, ainsi que Dominique Dance (foncier agricole), Dimitri Robert (Fukuchinon), David Gau (lobby Vinci), David Ammar (Collectif anti gaz de schiste), François Delbrayelle (Alternatiba Lille), Alain le Vot…
Ferroviaire : le combat n’est pas fini Laurence Pache Secrétaire nationale du Parti de Gauche
L’examen du projet de loi ferroviaire s’est achevé vendredi 20 juin. Les députés ont voté des amendements au texte notamment en faisant de la SNCF "mère" l’employeur unique pour tous les cheminots, avec un seul comité d’entreprise et un seul CHSCT à l’échelle de la future holding SNCF. C’est sans doute une garantie utile pour les cheminots.
En revanche en ce qui concerne le retour à une seule société, force est de constater que le compte n’y est pas. Le Parlement va être amené à voter sur une loi qui entérine la séparation du gestionnaire de réseau et de l’exploitant. Cette absurde gestion par activité qui n’a d’autre but que de préparer l’ouverture totale à la concurrence du rail est maintenue.
Cette réforme n’a que ce but, sinon pourquoi s’obstiner à refuser la réintégration totale de RFF et SNCF dans une société unique alors même que cette séparation a fait les preuves de sa nocivité ?
Le Parti de Gauche salue le combat d’intérêt général mené par les cheminots. Il a été mené dans des conditions difficiles à rebours d’une opinion médiatique qui a largement contribué à en rendre illisibles les enjeux. Il est un moment important de la lutte pour les services publics.
Le Parti de Gauche réaffirme son opposition à cette réforme. Nous continuerons à mener le combat pour un véritable service public et contre les logiques de libéralisation destructrices. Aucun des parlementaires de gauche qui critique la libéralisation du transport ferroviaire ne doit voter cette loi.
Enième recul du gouvernement, l’abolition de la prostitution attendra encore ! Delphine Beauvois, Secrétaire nationale à l'Egalité et Claire Piot, Commission féminisme du Parti de Gauche
Alors que le projet de loi portant sur l’abolition de la prostitution avait été adopté à la fin de l’année dernière à l’Assemblée Nationale, le Sénat a longtemps tardé à l’inscrire à son ordre du jour. Le conseil des ministres de mercredi a confirmé cette hésitation de la chambre haute en ne l’inscrivant pas à l’ordre du jour du mois de juillet.
Au-delà d’être une promesse de longue date, cette loi représente un progrès majeur dans la lutte contre le système prostitutionnel en reconnaissant enfin les clients pour les auteurs de violence qu’ils sont et en œuvrant à l’insertion sociale et à la protection des victimes de ce système à savoir les prostitué-es . Le modèle nordique dont s’inspire cette loi a prouvé son efficacité et le débat est engagé dans plusieurs pays. L’Union Européenne a adopté au printemps une recommandation favorable à la pénalisation du client et le Canada est en train d’étudier une loi allant dans ce sens.
Cette loi doit passer ! Ce nouveau renoncement du gouvernement est très grave, mais comment s’en étonner dans le contexte général de recul des droits ? Comment croire que ce gouvernement est progressiste ? Non seulement il ne l’est pas, mais il manœuvre pour tenter de le cacher. En n’inscrivant pas cette loi en juillet, le gouvernement laisse la charge à la prochaine mandature de trancher, prochaine mandature où la gauche risque de perdre la majorité. Mais ce ne sera plus de sa faute !
Le Parti de Gauche déplore ce choix politique et sera de toutes les luttes pour que cette loi soit un jour adoptée et qu’un grand progrès vers la dignité et l’égalité soit fait
Michel Sapin, l’aveuglement néolibéral envers et contre tout Guillaume Etievant, Secrétaire national du Parti de Gauche à l'économie et au travail
Si le gouvernement amplifie chaque jour sa politique d’austérité malgré son inefficacité et les ravages sociaux qu’elle entraîne, ce n’est pas par incompétence mais bien par idéologie. Même si le pacte de responsabilité avait réellement un impact positif sur l’emploi (ce dont on peut douter), cet impact serait selon les calculs mêmes de l’administration française moins important que les destructions d’emplois entraînées par le plan d’économie drastique imposé par le gouvernement.
Le plan d’économies de 50 milliards d’euros proposé par le gouvernement Valls dans le projet de loi de finances rectificative va en effet entraîner la suppression de 250 000 emplois à l’horizon 2017 et coûter 0,7% de croissance, selon la rapporteure générale du Budget Valérie Rabault. Selon les résultats des modèles de prévision de Bercy, le pacte de responsabilité va quant à lui créer seulement 190 000 emplois et 0,6% de croissance.
Malgré les faits et les calculs de sa propre administration, Michel Sapin continue, envers et contre tout, à imposer sa politique d’austérité. Son objectif n’est donc pas la croissance ou l’emploi, mais bel et bien de satisfaire au plus haut point les intérêts des actionnaires et des grands patrons.
Handicap : Quand " gouvernement " rime avec " reniement " ! Vincent Assante, Responsable de la commission handicap du Parti de Gauche
Le Parti de Gauche condamne avec force le projet d’Ordonnance gouvernementale qui vient d’être rendu public en matière d’accessibilité du cadre bâti, de la voirie et des transports.
Le 11 février 2005, à juste titre, le PS alors dans l’opposition votait contre le projet de loi dit « Pour l’égalité des droits et les chances, la citoyenneté et la participation des personnes handicapées » au motif que cette loi ne répondrait pas aux besoins exprimés des personnes, notamment en matière d’accessibilité.
À présent revenu au pouvoir, loin de saisir le Parlement en vue d’améliorer le corpus législatif pour favoriser l’autonomie des personnes confrontées quotidiennement à de multiples situations de handicap, le gouvernement de François Hollande entend remettre en cause de manière autoritaire les maigres acquis de la loi du 11 février 2005 dans le domaine de la libre circulation des personnes.
Contrairement aux intentions annoncées lors des travaux dits de concertation avec le Mouvement associatif au cours de ces deux dernières années, que ce soit en termes de délais, de prise en compte des situations financières des propriétaires ou exploitants d’ERP, de modalités de contrôle, d’avis réputé favorable en cas de non-réponse dans les délais du représentant de l’État, de
suppression de sanctions prévues à l’origine, et de bien d’autres éléments plus techniques encore, le Gouvernement fait la part belle aux lobbies de l’immobilier et aux gros patrimoines contre l’intérêt
de la population en général et des personnes en rupture d’autonomie en raison de l’avancée en âge et des personnes dites handicapées en particulier.
Le Parti de Gauche soutient sans réserve le combat des personnes dites handicapées et de leurs associations pour faire valoir leur droit à la citoyenneté, rappelle les engagements contenus dans le programme du Front de Gauche et se félicite que son groupe parlementaire se soit prononcé contre le Projet de loi d’habilitation gouvernemental visant à procéder arbitrairement par ordonnance.
Le budget d’austérité fait ses preuves : 25 000 chômeurs de plus en mai Guillaume Etievant, Secrétaire National à l’économie et au travail
Les prévisions de Bercy dévoilées par la rapporteuse du budget Valérie Rabauld se révèlent pour le moment juste : la politique d’austérité du gouvernement fait augmenter le chômage. Les derniers chiffres qui viennent d’être dévoilés le prouvent. On dénombre 25 000 chômeurs de plus en catégorie A en un mois. Face à ce désastre, le ministre du travail François Rebsamen ne cache pas son absence d’ambition. Il a déclaré qu’il espérait stabiliser le taux de chômage juste sous les 10% cette année avant de tabler sur une éventuelle diminution.
Avec son plan de route, il est évident que le chômage va continuer à augmenter : il vient de répéter sa volonté de supprimer les seuils sociaux et les obligations légales qu’ils imposent aux employeurs. Les actionnaires pourront donc licencier beaucoup plus facilement les salariés et n’auront plus aucun contre-pouvoir pour limiter leur toute puissance dans les entreprises.
En poursuivant le rêve patronal d’une libéralisation totale du marché du travail et d’un coût du capital de plus en plus exorbitant, la politique du gouvernement conduit au désastre social. Il est urgent de fédérer le peuple, pour qu’il se débarrasse de cette politique mortifère.
OGM : La mutagenèse en procès politique à Orléans Corinne Morel Darleux, Hervé Eon, Mathieu Agostini
Le 9 avril dernier, 3 faucheurs volontaires comparaissaient en appel suite au fauchage en 2010 de tournesols mutés en Touraine. Ce 24 juin, la cour d’appel d’Orléans a confirmé la peine de 3 mois de prison avec sursis pour les deux faucheurs et a suivi les réquisitions du parquet en condamnant le troisième, relaxé en première instance, à trois mois avec sursis. Les juges ont assorti la condamnation de 6 500 € de dommages et intérêts pour les deux agriculteurs.
Les tournesols expérimentaux cultivés dans ce champ ont été obtenus par mutagénèse (transformation des gènes en laboratoire avant d’être plantés). Cette technique est reconnue comme Organisme Génétiquement Modifié dans les classements européens mais a été sortie, sous la pression des lobbies, du champ de la directive européenne 2001.18 réglementant les OGM en Europe.
Ce procès a donc une forte portée politique. C’est d’abord la protection des lanceurs d’alerte qui est en question. La Cour d’Appel avait d’ailleurs refusé les 55 comparants volontaires, niant ainsi la réalité politique et solidaire de cette action collective.
Il s’agit ensuite de savoir si oui ou non, ces plantes sont considérées comme OGM ! La défense a demandé la requalification des poursuites en délit de fauchage (loi de 2008) au lieu de destruction du bien d’autrui commis en réunion. Cela va dans le sens de la reconnaissance que nous sommes bien face à un tournesol génétiquement modifié.
En désobéissant, les prévenus nous donnent l’exemple. Rappelons que ce sont ce type de lanceurs d’alerte qui depuis 10 ans se battent contre le MON810, combat dont les faits leur ont donné raison après 10 ans de procès et de condamnations.
L’importance de maintenir un rapport de force constant vis à vis de l’agrobusiness n’est plus à démontrer pour enrayer l’expansion des OGM en Europe et dans le monde. Continuons le combat pour l’agriculture paysanne et contre les OGM, et soyons prêts pour cela à désobéir si il le faut aux traités et directives illégitimes de l’Union européenne.
Hervé Eon, Faucheur volontaire
Corinne Morel Darleux, Conseillère régionale PG de Rhône Alpes
Mathieu Agostini, Responsable de la commission Ecologie du PG
Marche des fiertés LGBT 2014 : les reculs de Hollande nous mettent en danger Jean-Charles Lallemand
Samedi 28 juin, comme chaque année, le Parti de Gauche participera à la Marche des fiertés LGBT de Paris/Ile-de-France dans le cortège du Front de Gauche.
La loi « mariage pour tous » du 17 mai 2013 ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. Sur tous les sujets : PMA, familles, genre, austérité, FN… les reculs de Hollande et du Gouvernement mettent en danger les personnes LGBT et la société française dans son ensemble. Dans le même temps, les forces réactionnaires et homophobes ont occupé le pavé et les actes homophobes ou transphobes signalés ont augmenté de 78% sur l’année écoulée.
Le Parti de Gauche sera représenté sur la Marche ce samedi, notamment par Danielle Simonnet (conseillère de Paris) ; Pascale Le Neouannic (présidente du Groupe Front de Gauche-Alternatifs au Conseil régional Ile-de-France) et Jean-Charles Lallemand (membre du Secrétariat national du PG).
Il invite ses militant-e-s et sympathisant-e-s à rejoindre le char du Front de Gauche à partir de 13h30 (emplacement de départ au niveau du 95 boulevard Saint-Michel)
Mettons fin aux reculs ! Samedi 28 juin : pour nos vies, nos corps et nos familles, exigeons tous les droits, pour tou-te-s !
L’Europe à l’heure allemande Jean-Luc Mélenchon
Coup de force contre le résultat des élections européennes. Le social-libéral Martin Schulz vient d’être ré-élu président du Parlement Européen. En dépit du désaveu populaire les mêmes sont reconduits pour mener la même politique.
Cette élection résulte d’un accord passé entre la droite et les sociaux-démocrates en échange du soutien à la candidature de Juncker à la présidence de la Commission. C’est le symptôme de la co-gestion à l’oeuvre en Europe, à l’instar de l’Allemagne ou le SPD gouverne avec la CDU.
Malgré la candidature de Pablo Iglesias symbole de la résistance populaire et démocratique en Europe, la dictature de l’austérité va pouvoir continuer.
Pour l’égalité réelle en outre- mer ! Pour un système de santé égal et pour tous et toutes !Jennifer Léonie Bellay, commission outremer et Marie-Laure Darrigade, commission santé du PG
Loin des images paradisiaques que les publicitaires nous renvoient de l’outre-mer, la situation de pauvreté dans les départements et collectivités d’outre -mer est particulièrement aiguë, à tel point que les inégalités y atteignent des niveaux très élevés.
La cour des comptes à publié le 12 juin dernier un rapport accablant sur le système de santé de ces territoires. Ce rapport met en cause l’Etat: « Si les collectivités d’outre-mer ont un statut qui, aux termes de l’article 74 de la Constitution, doit tenir compte des intérêts propres de chacune d’elles au sein de la République ». « Quelles que puissent être les organisations politiques et administratives, il appartient en dernier ressort à l’État d’en être l’ultime garant et de veiller à ce que soit assurée l’égalité de chacun dans le domaine de la santé » or, ce n’est pas le cas.
Même si depuis 20 ans l’accès aux soins y a évolué, il demeure inégalitaire et ne répond pas aux urgences de la population. Le diabète, les maladies infectieuses comme la Chikunguya, la mortalité infantile y sont beaucoup plus fréquents que dans l’Hexagone. De plus les inégalités entre territoires sont importantes avec de graves dysfonctionnements et des structures inadaptées voir absentes: insuffisance de médecins de ville, de proximité, et de spécialistes. Les hôpitaux pallient aux urgences de la vie courante, des hôpitaux aux moyens très limités qui se retrouvent en situation critique comme celui de la Martinique.
Les habitant-es d’outre – mer sont donc les grands oubliés du système de santé français.
Ce rapport, de plus, met en évidence l’inadaptation du système de santé importé de la métropole. Les caractéristiques naturelles et institutionnelles engendrent des difficultés voire des discriminations dans l’accès aux soins. Cela affecte de façon différenciée les 2, 4 millions de Français ultramarins, selon leur situation sur les différents territoires et sur l’échelle socio- économique. Cela a conduit à un échec sanitaire. Pour rappel, Les plus pauvres des Drom sont très loin d’avoir les niveaux de vie des plus pauvres de métropole: En Martinique ou à La Réunion, un cinquième de la population dispose de revenus insuffisants pour vivre sans prestations, l’aide de la famille ou le travail non déclaré, alors que le coût de la vie est plus élevé qu’en métropole (+ 17 % en Martinique et + 12 % à La Réunion).
Pour le parti de Gauche, les habitant-es des outre mer ne sont pas des sous citoyen-nes. Il est urgent de proposer une offre de santé publique adaptée parce que c’est un droit commun et une préoccupation transversale de toutes les politiques publiques et sanitaires.
Au PG, c’est le temps des tempêtes Rodolphe Santerre 04/07
Le scrutin européen devait placer le Front de gauche devant la social-démocratie, avait prophétisé Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche. Les résultats passés, les crispations nées des municipales se détendent et les bouches s’ouvrent. Le parti de gauche est en crise.
C’est un Parti de gauche sérieusement ébranlé qui sort de la séquence électorale 2014. Le scrutin européen, érigé par le parti de Jean-Luc Mélenchon en « mère de toutes les batailles » lors de son congrès de Bordeaux, en mars 2013, a singulièrement bousculé les certitudes des militants. Le PG a encaissé les 6,61 % des listes Front de gauche. Du coup, les bouches, crispées par des municipales calamiteuses, s’ouvrent. Corinne Morel-Darleux, secrétaire nationale du PG en charge de l’écosocialisme, a fait connaître son départ des instances dirigeantes de son parti.
« Tu veux connaître l’état du parti ? Regarde celui du comité. » Cette militante de la première heure en Seine-Saint-Denis soupire en levant les yeux au ciel. Signe des temps, et de l’ambiance qui règne au Parti de gauche, elle veut bien parler mais sous couvert d’anonymat. Nos autres interlocuteurs optent pour la même prudence. Les tensions se sont cristallisées autour de la stratégie aux élections municipales. Le résultat des européennes qui place le Front de gauche loin derrière l’alliance PS-PRG (13,98 %) et, surtout, très loin derrière le Front national et son quasi quart des suffrages exprimés, joue le rôle d’accélérateur.
Le silence de Mélenchon
Au Parti de gauche, comme toujours, la crise a commencé par la tête. Elle s’est traduite par le silence assourdissant de son co-président Jean-Luc Mélenchon. Ce dernier a quasiment disparu des écrans radars pendant un mois. Le temps de digérer les résultats d’une ligne d’affrontement brutal avec l’aile social-libérale de la famille de gauche, affrontement qui a fait lourdement tanguer le Front de gauche dans son ensemble. Jean-Luc Mélenchon est donc réapparu sur les écrans de télévision le 22 juin, « suffoqué par la violence du résultat (des européennes) ». Questionné au sujet du sondage BVA pour i>télé, Le Parisien et Aujourd’hui en France paru la veille, qui le désigne comme la personnalité incarnant le mieux les valeurs de la gauche, Mélenchon a esquissé un virage sur l’aile : « Je dois me placer sur une position plus fédératrice ». Un début d’autocritique pour celui qui se faisait fort de « parler cru et dru » et de « cliver pour rassembler » ?
Quelques jours plus tôt, sur son blog, Martine Billard avait pris, à sa manière, sans éclats, des distances vis-à-vis de la ligne "classe contre classe". Avec des mots choisis, elle a appelé à éviter deux écueils. En premier lieu, elle invite à ne pas « insulter nos électeurs », notamment « la frange (de ceux) qui avaient été convaincus par le programme écologique de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, (qui) sont pour beaucoup retournés au vote EELV ou Nouvelle donne ». L’autre obstacle à éviter, pour la co-présidente du PG, est « le repli sur soi » : « L’isolationnisme ne mène nulle part, sauf au sectarisme ». Reprendre à son compte le terme "sectarisme", utilisé récemment par des démissionnaires du PG, c’est osé dans ce parti.
La critique la plus claire est venue de l’intérieur et, encore, de la tête. Sous la forme d’une démission des instances dirigeantes du Parti de gauche. C’est Corinne Morel-Darleux, théoricienne de l’éco-socialisme et de l’anti-productivisme, qui a jeté le pavé dans la mare. Forte de ses 7,47 % aux européennes dans la circonscription Massif central-Centre, le deuxième meilleur score du Front de gauche dans ce scrutin, elle n’a pas mâché ses mots dans un courrier interne qui se veut exempt de volonté polémique. Mais l’attaque est double. Elle porte d’abord sur la capacité du PG à analyser la défaite aux européennes et la manière dont sa ligne politique y a contribué. « Face à ce qu’il faut bien appeler un double désastre national avec la conversion désormais totale et affichée du PS au libéralisme et l’ancrage du Front national dans le paysage politique, force est de constater que le Front de Gauche et le PG n’ont pu ni s’y opposer ni en tirer parti. »
Un adhérent sur quatre a disparu
Ce faisant, Corinne Morel-Darleux se fait l’écho d’une base déboussolée. Confiants dans leur co-président, les militants pégistes ont été pris au dépourvu, après ceux des municipales, par le résultat d’élections européennes qui voient le Front de gauche devancé par les sociaux-libéraux ; sociaux-libéraux contre lesquels ils ont pourtant concentré tous leurs feux. En vain. Ce ne serait pas si grave si le maintien de cette ligne politique n’avait failli provoquer l’éclatement du Front de gauche, d’une part, et s’il ne s’était traduit par des départs nombreux. En janvier 2014, une note interne au bureau national du PG faisait état de « 9.000 adhérents à jour de cotisation », contre 12.000 revendiqués au moment du congrès de Bordeaux (mars 2013). Soit un adhérent sur quatre disparu en moins d’un an. À la direction du PG, on reste officiellement sur le chiffre de 12.000, comme si cette note n’avait jamais été publiée.
Le mouvement s’est accéléré après les municipales. Un responsable parisien évoque « ces camarades qui ne répondent plus aux mails, aux coups de fil ; pire encore, qui font le détour quand ils t’aperçoivent sur le marché ». C’est une hémorragie de militants et, plus particulièrement, de cadres qui frappent le Parti de gauche. Lui-même démissionnaire, « en silence », cet ancien militant val-de-marnais « ne compte plus les départs depuis les municipales ». L’Île-de-France, proche du pouvoir dans ce parti hyper centralisé qu’est le PG, est particulièrement frappée. Mais il ne faut pas oublier la soixantaine de démissionnaires du débat d’année dans le Sud-Ouest ou, fin 2013, le départ de la quasi intégralité de la direction du PG manceau.
La question de la démocratie interne a, pour beaucoup, contribué à détourner les militants aguerris du PG. Au Mans, c’est l’exclusion d’un adjoint PG au maire, parce qu’il avait proposé publiquement de réfléchir à une liste commune avec le PS au premier tour, qui a provoqué le départ. Moins une question de fond qu’une question de forme : les partants militaient pour une liste Front de gauche dès le premier tour des municipales. D’autres voix, qui souhaitaient apporter des nuances à la ligne martelée par le chef et son entourage, se sont éteintes, soit en partant soit en se mettant en retrait. Ce constat, c’est le deuxième angle d’attaque du courrier rédigé par Corinne Morel-Darleux : « Trop de dérives sont apparues depuis un an dans notre fonctionnement collectif (…) qui nuisent à notre efficacité, à la clarté de notre ligne et de notre stratégie. »
Querelles de personnes
Le fonctionnement, aux accents par moments claniques, de la direction du PG a fait voler en éclats l’utopie d’un parti creuset où plusieurs cultures militantes, plusieurs sensibilités politiques, plusieurs histoires collectives pouvaient se fondre. L’attachement des militants à l’unité du parti, unité incarnée par Jean-Luc Mélenchon, a permis des mises à l’écart brutales, à l’image d’un Éric Coquerel, secrétaire national aux relations unitaires, sèchement battu à l’investiture pour les têtes de listes aux européennes par Gabriel Amard, un des très proches de Mélenchon. Pour les connaisseurs de la rue Doudeauville (où siège le PG depuis 2013), cette confrontation dans le huis clos du bureau national a soldé pour tous comptes les affrontements entre Éric Coquerel et François Delapierre, avant le congrès de Bordeaux, sur fond de succession éventuelle de Mélenchon.
C’est que, derrière les empoignades politiques, pour feutrées qu’elles soient, les querelles de personnes existent bel et bien au sein du PG. Ainsi, un très proche de Raquel Garrido, la puissante patronne du secteur "6e République", commentant la campagne de Danielle Simonnet lors de la municipale parisienne, n’a pas hésité à lâcher : « Plus gauchiste que ça, tu meurs. On ne pouvait pas trouver pire candidate à Paris ». Le fonctionnement de la direction se répercute sur les comités, l’unité de base du PG. Même si, en Province, les échos sont parfois atténués par la personnalité des animateurs locaux. Ainsi, dans les Bouches-du-Rhône hors Marseille, c’est un peu calme plat. « On fait notre boulot, ça se passe comme ça peut se passer, et plutôt pas si mal, avec les communistes », résume ce militant aixois. Ici, depuis le début 2014, on a préféré focaliser sur la convergence des luttes sociales, notamment autour des emblématiques Fralib. Même son de cloche dans le Puy-de-Dôme où les responsables départementaux, solidement ancrés sur le terrain, tiennent la boutique.
Pour autant, même si les départs se multiplient et que les cris s’élèvent, il y a peu à parier sur un éclatement du PG. Conçu par Mélenchon pour être « une colonne de fer », le PG « se renforce en s’épurant », sourit un élu francilien. Qui se souvient encore qu’il y a moins de deux ans, Marc Dolez, député ; Franck Pupunat, figure d’Utopia, et Claude Debons, militant cheminot, tous trois membres fondateurs du PG l’ont quitté ?
Manuel Valls content de lui-même et méprisant pour ses opposants Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche
Le fait que 4 syndicats représentant la majorité des salariés aient quitté la conférence sociale ne pose pas de problème à Manuel Valls puisque le patronat était là. Son discours n’avait rien à envier à des discours de droite qu’on a pu entendre sous Sarkozy : la France vis au dessus de ses moyens, le pays est bloqué, les 40 milliards pour les entreprises ne sont pas des cadeaux au patronat (pourtant il n’y a aucune contrepartie) et il y aura des baisses d’impôts pour les classes moyennes. Toutes celles et ceux qui n’ont pas de quoi payer des impôts visiblement n’intéressent visiblement pas le premier ministre.
Tout content d’avoir pu malgré tout tenir la conférence sociale et d’avoir obtenu la majorité pour faire adopter le budget rectificatif de la sécurité sociale, Manuel Valls se moque totalement du fait que sa politique ne soit pas soutenue pas un nombre grandissant d’acteurs sociaux et même par une partie de la majorité gouvernementale. Le soutien du patronat suffit à son bonheur.
Rien ne sert donc de finasser avec lui, il est décidé à continuer la même politique quoi qu’il arrive. Il est donc plus que temps que toutes celles et ceux qui refusent cette politique qui se fait contre les classes populaires rompent les rangs et s’unissent pour construire une alternative sociale et politique qui permette de montrer qu’une autre politique est possible.
Ametist contre l’Etat, un ministre de la santé bien lâche Cathy Schmitt (Luttes) , Marie-Laure Darrigade (Santé)
Jeudi, c’est tenu une audience en référé au TGI de Paris. L’association “Ametist” (composée de parents d’enfants malades de soignants et de personnes privées) a assigné le ministère de la Justice afin de contester la fermeture du service d’oncologie pédiatrique de l’hôpital de Garches. Nous nous sommes rendus à l’audience en soutien aux familles et aux grévistes de la faim.
« L’État organise le démantèlement du service public ». Voilà les mots de l’avocat de l’association qui lutte contre la fermeture du service d’oncologie pédiatrique du Docteur Delepine de l’hôpital de Garches.
L’association Ametist constate l’extrême désinvolture avec laquelle le ministère a traité le dossier en fournissant ses conclusions le matin même à l’audience. Le plus choquant dans l’affaire, c’est que personne n’assure aux parents que leurs enfants pourront poursuivre le traitement qu’ils reçoivent en ce moment. L’ambiance qui règne au tribunal est électrique et tendue . Les 4 grévistes fatigués et en larme ont néanmoins décidé de stopper leur grève de la faim jusqu’au délibéré qui se tiendra le 24 juillet prochain.
Nous étions environ une soixantaine à les soutenir aujourd’hui.
Ce que l’on retient de cette journée de soutien, c’est que l’État se décharge de ses responsabilités prétendant que le ministère n’a rien à voir dans cette histoire. Il a été dit lors de l’audience que la ministre de la Santé n’avait aucun moyen de faire pression sur l’ARS (Agence Régionale de la Santé).
Mais alors à quoi peut bien servir un ministre si ce dernier n’a aucune emprise sur son administration, e ne peut intervenir quand il est question de la pérennisation de soins délivrés à des enfants gravement malades?
Marisol Touraine, comme l’ensemble du gouvernement, abandonne le pouvoir politique au profit du chaos dans lequel un Martin Hirsch, ancien ministre socialiste de Nicolas Sarkozy, peut agir à sa guise.
Le démantèlement du service public continue et s’amplifie, dans la santé comme dans les autres domaines, il est urgent que la politique reprenne la main sur le pouvoir qu’il a lâché au Medef et à sa clique !
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