NPA (2014...)

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Messagede Nico37 » 20 Mai 2014, 00:51

SBFM Lorient et Seita Carquefou : Pierre Le Ménahès, un candidat parmi les siens Gérard Mas, Sandra Cormier, Bertrand Achel

Pierre Le Ménahès, tête de liste aux élections européennes, a rendu visite aux salariéEs de la la SBFM à Lorient, et de la Seita à Carquefou.

Vendredi, dans la suite de la campagne de terrain que le NPA et Breizhistance mènent pour ces Européennes, Pierre Le Ménahès est accueilli par ses anciens collègues, actifs et retraités, à la Fonderie de Bretagne (ex. SBFM) à Lorient.


Dans le local syndical, le débat s’installe autour des thèmes de notre campagne : contre le danger de l’extrême-droite mais aussi sur la nécessaire unité ouvrière dans les luttes comme dans les élections et pour l’Europe sociale, pour laquelle nous militons.

Des exemples concrets ont été abordés, comme le fameux CICE qui a rapporté 600 000 € à la fonderie mais pas une embauche de plus et des conditions de travail de plus en plus difficiles…

Après un pot fraternel et quelques photos, c’est le départ vers Carquefou, près de Nantes, pour rencontrer les ouvriers de la Seita, dont l’usine va être liquidée : « Imperial Tobacco sacrifie 327 emploi sur l’autel des profits », averti la banderole syndicale. Sans compter ceux des nombreux sous-traitants. Le dialogue s’engage aisément entre les syndicalistes et notre camarade.

Alors que la multinationale du tabac a engrangé 3,8 milliards d’euros de bénéfice, elle organise un véritable carnage social : près de 1000 employé(e)s sacrifié(e)s dans toute l’Europe ! Une stratégie purement financière qui joue la concurrence entre travailleurs européens, à coup de délocalisation vers les pays où les salaires sont les plus bas.

La réponse se trouve dans l’unité des luttes à l’échelle européenne.
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Messagede Nico37 » 21 Mai 2014, 00:08

Rythmes scolaires : une seule issue, l’abrogation du décret 12/05

Le gouvernement a publié Jeudi 8 Mai le décret Hamon dit « d’assouplissement » des rythmes scolaires. Loin de répondre à la moindre des revendications des personnels, ce texte confirme et aggrave les principales dispositions du décret Peillon, à commencer par le projet éducatif territorial (PEDT).

Le NPA s’oppose résolument aux PEDT, à toute intrusion des communes dans l’organisation du temps scolaire. Le décret sur les rythmes scolaires ne peut mener qu’à la flexibilité et à l’explosion des inégalités, il n’est ni amendable, ni négociable, il doit être purement et simplement abrogé.

Dans la pratique, face à l’opposition quasi-unanime des enseignants et des parents, le gouvernement et son ministre Hamon poursuivent un objectif prioritaire : sécuriser et généraliser la mise en œuvre à la rentrée 2014 du décret Peillon sur les rythmes scolaires.

Pire, le décret Hamon complète la « réforme des rythmes » en autorisant des expérimentations qui accentueraient la logique de désorganisation et de territorialisation de l’école du décret Peillon. Outre des horaires à géométrie très variable selon les communes voire les écoles, Benoît Hamon confirme définitivement le rôle clé dévolu aux PEDT, véritable machine de guerre contre le cadre national de l’école, des programmes et des statuts, en multipliant les mesures visant à inciter toutes les communes à en élaborer un.

À l’évidence, les enseignants et les parents sont hostiles au décret sur les rythmes scolaires, le rejet par les syndicats (SNUIPP, FO, CGT, SUD) du décret dans les instances consultatives en est une expression. En ne tenant nullement compte de ce vote, après une intense phase de « concertations », le gouvernement indique la fonction du « dialogue social » : l’aider à avancer sur ses propres objectifs. Réactiver la mobilisation implique de s’organiser pour que cesse toute « concertation » (comités national ou départemental) visant à le mettre en œuvre, pour que se réalise l’unité des enseignants, des parents et des syndicats pour l’abrogation de ce décret.

Au-delà, c’est toute la politique scolaire du gouvernement Hollande-Valls-Hamon qui est en cause. À tous les niveaux, il s’agit de remodeler l’enseignement public, de le territorialiser et d’en diminuer les coûts, une logique qui ne peut qu’être exacerbée par le pacte de responsabilité. Outre les « rythmes » et la réforme des ZEP, les pires menaces pèsent également sur le maintien de programmes nationaux ainsi que sur le statut des enseignants du secondaire. Y mettre un coup d’arrêt nécessite une mobilisation, que se réalise l’unité, ce qui est inséparable du combat à mener pour la rupture des « concertations » des syndicats (notamment la FSU) avec le ministre. C’est de cette manière qu’il sera possible d’infliger une défaite décisive au gouvernement, à même de remettre en cause l’ensemble de sa politique, à commencer par le pacte de responsabilité.
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Messagede Nico37 » 21 Mai 2014, 23:32

Kerviel en prison, les voleurs courent toujours  ! Hebdo L'Anticapitaliste - 243 (22/05/2014) Côme Pierron

On comprendrait aisément que la perspective de passer trois années en prison conduit Jérôme Kerviel à multiplier les tentatives pour obtenir, sans succès, un nouveau délai. Dans ce combat, il aura trouvé le soutien d’une partie de l’Église catholique désireuse d’accréditer l’idée d’une nouvelle image plus sociale, et – plus étonnant – celui d’une partie de la gauche faisant passer l’ancien trader profiteur-perdant d’un système capitaliste sans vergogne pour un héros de l’anticapitalisme injustement condamné...

Certes, Kerviel est un lampiste. Et s’il va en prison, c’est que l’ordre établi, dont il aura voulu pousser la logique d’enrichissement sans limite à son propre profit, ne tolère pas que des francs-tireurs se prennent au jeu et détourne le système. Il fallait donc faire un exemple… Et la banque a trouvé dans le tribunal qui condamna le trader, une justice complaisante envers la richesse institutionnalisée, une justice qui s’en arrêta aux premières impressions sans chercher à savoir comment il était possible de détourner tant d’argent sans que l’environnement professionnel ne le décèle...

Aussi, un procès reste à faire : celui d’un système capitaliste prédateur qui, pour valoriser les profits d’une minorité de possédants, utilise un secteur bancaire tentaculaire qui multiplie les produits financiers et les opérations de marché... Et forme des salariés pour cela. Des pratiques qui conduisent périodiquement à des crises aux conséquences dramatiques, comme la crise des subprimes de 2008 dont les peuples n’ont pas fini de payer la facture.

Ironie de l’histoire, au moment où Kerviel est embastillé, les médias annoncent que de grandes banques européennes seraient sur le point de plaider coupable… aux USA. Accusées d’avoir aidé des contribuables étatsuniens à échapper au fisc, elles pourraient être condamnées à verser plusieurs milliards de pénalité – une somme dérisoire au regard des montants exorbitants planqués : quelque 4 000 milliards de dollars pour une seule des banques concernées selon le quotidien les Échos.
Notre salarié-spéculateur n’était donc qu’un amateur, mauvais joueur et mauvais perdant. C’est tout le système qu’il faut juger et condamner pour détournement.
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Messagede Nico37 » 22 Mai 2014, 14:06

Le 25 mai aux élections européennes, une voix anticapitaliste et internationaliste Christine Poupin, Gaël Diaferia, Olivier Besancenot, Pierre Le Ménahès et Philippe Poutou

Les partis institutionnels ont refusé de mener campagne et ont fait en sorte que la population se désintéresse au maximum du scrutin. Le seul débat autorisé a joué la vraie/fausse opposition entre «  euro-allergiques  » et «  euro-fanatiques  ». Un moyen d’enfumer un peu plus les classes populaires et d’obscurcir les enjeux de la construction européenne.
Car les partisans de l’Europe libérale, tout comme les tenants du repli nationaliste, s’entendent pour désigner la commission de Bruxelles comme responsable de tous nos malheurs. La preuve d’une complicité troublante.

Rejetons le repli nationaliste et l’Europe libérale

C’est une façon pratique pour les uns de faire croire que toutes les politiques d’austérité menées par leurs soins au niveau national ne seraient que l’application de décisions prises à une échelle supérieure, l’Europe. Pour les autres, il s’agit d’une tentative illusoire de suggérer que la souveraineté nationale nous protégerait de telles orientations. Tous mentent effrontément. Au sein de l’Union européenne, c’est le conseil européen qui dicte la loi, autrement dit les gouvernements nationaux. L’échelle nationale n’est donc pas court-circuitée, elle fait bien partie du problème, non de la solution. Qu’il soit édité en euros ou en francs, le système monétaire reste contrôlé par ceux qui nous exploitent, nous payent au lance-pierres et imposent aux peuples de se serrer toujours plus la ceinture afin d’engraisser la classe capitaliste.

Pour une Europe des travailleurEs et des peuples...

Nous proposons de sortir des traités existants, de celui de Maastricht au traité budgétaire (TSCG). Ils ne servent qu’à favoriser la liberté de circulation des capitaux, mettre les travailleurs en concurrence entre eux et imposer l’austérité.
À l’inverse de la directive sur les travailleurs détachés, nous voulons prendre le meilleur des droits sociaux et démocratiques qui existent dans les différents pays pour les mettre à disposition de tous. Nous exigeons un salaire minimum européen basé sur les revenus nationaux les plus élevés, l’interdiction des licenciements et la réduction massive du temps de travail. Aux privatisations et libéralisations en cours, nous opposons des services publics européens dans les transports, l’énergie, la santé, les postes et télécommunications ou encore l’éducation. Pour en finir avec la spéculation financière, en particulier celle sur la dette publique, il est urgent d’exproprier les intérêts privés, sans rachat ni indemnités pour établir un service public bancaire européen qui ait le monopole de l’activité. Nous voulons le droit à l’avortement effectif dans toute l’Europe. Nous voulons une Europe débarrassée du nucléaire, sans gaz de schistes, sans OGM, sans grand projet inutile, et qui favorise l’agriculture écologique et paysanne.

Finissons-en avec l’Europe forteresse !

Nous voulons en finir avec cette Europe entourée des barbelés que les accords de Schengen ont dressés depuis 1985. 20 000 migrants, fuyant la guerre ou les catastrophes climatiques, la dictature ou la famine, sont morts aux portes de cette UE depuis 1988. L’agence semi-privée Frontex, chargée d’empêcher les migrants de poser le pied sur le continent, peut bénéficier, dans l’opacité la plus totale, d’un petit arsenal de guerre – navires, hélicoptères,avions –financé par des dizaines de millions de subventions européennes. En votant pour nos listes, vous affirmerez votre volonté de construire une Europe sans frontières, où les travailleurEs peuvent circuler et s’installer librement.

Et envoyons valser l’austérité !

Ces élections sont aussi l’occasion de dire non au Pacte de responsabilité. Le gouvernement entend prendre 50 milliards dans nos poches, par le gel des prestations sociales, des retraites, l’asphyxie budgétaire des services publics et de la Sécurité sociale afin de donner 40 milliards au patronat au nom de la compétitivité et de l’emploi.
Le rapport de forces doit changer. Sous l’ère Ayrault, la droite ultra et l’extrême droite occupaient le pavé. Sous celle de Valls, ce sont enfin des manifestations de gauche qui s’opposent au gouvernement  : le 12 avril, le 1er Mai, le 15 mai dans la fonction publique, le 22 avec les cheminots… En votant pour nos listes, vous contribuerez à renforcer ces combats en leur donnant confiance afin qu’ils puissent se développer et converger au lendemain des élections, vous voterez contre ce gouvernement au service du Medef. Vous direz non à la droite qui court après l’extrême droite.
Enfin, vous mandaterez des militants et des militantes, une manière concrète et émancipatrice de tenir tête aux partis institutionnels et à ceux qui veulent prendre leur place, comme le FN. En choisissant le bulletin de vote anticapitaliste et internationaliste, vous leur refuserez le droit de prétendre parler en notre nom.
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Messagede Nico37 » 25 Mai 2014, 23:57

Élections Européennes Grand-Centre, communiqué du NPA Orléans-Loiret

Les principaux partis, de l’extrême droite à la gauche, voudraient nous faire croire que l’austérité qu’on nous impose est de la « faute à Bruxelles »; que nos patrons et nos gouvernements successifs n’y sont pour rien. Tous, à des degrés divers, distillent le poison du nationalisme en dissertant sur le patriotisme économique, le protectionnisme et la souveraineté nationale. Comme si ce n’était pas la « souveraineté nationale » à la Sarkozy ou Hollande qui nous impose l’austérité!

Les institutions, qu’elles soit nationales ou européennes, ne sont qu’au service des capitalistes, des actionnaires, des industriels et des banquiers. Ce sont ces détenteurs de fortunes colossales qui imposent les politiques d’austérité, aussi bien dans l’UE qu’en France. C’est contre cette classe de rapaces qu’il faut se battre et, avec les travailleurs des autres pays, trouver nos alliés pour les luttes à venir, afin de changer totalement de politique !

Le NPA sera présent dans 5 circonscriptions. Faute de moyens financiers, le NPA ne sera pas présent dans la circonscription «Massif Central – Centre ». Nous regrettons qu’un accord entre le NPA et Lutte Ouvrière qui exprime la même chose, n’ait pu se réaliser.

Reste que tous ceux qui auront à cœur d’utiliser ces élections européennes pour dire clairement leur refus de l’Europe capitaliste, de l’austérité et du chômage, pour une Europe des travailleurs et des peuples, mais aussi pour envoyer valser le gouvernement et sa politique, pourront l’exprimer dans les urnes par un bulletin Lutte Ouvrière.
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Messagede Nico37 » 01 Juin 2014, 00:59

Le FN en tête, PS et UMP désavoués, une alternative reste à construire. 25/05

Ces élections européennes auront été marquées par une nouvelle victoire électorale du Front national. Celle-ci traduit la désespérance sociale d’une grande partie du monde du travail et la crise politique générée par les mêmes recettes mises en œuvre par les gouvernements successifs. Non seulement le FN ne peut pas représenter une solution mais au contraire son poids politique aggravera encore la crise.

Après les élections municipales, elles confirment la raclée du parti socialiste en France payant ainsi la politique favorable au patronat menée depuis plus de deux ans. Par l’abstention massive ou par le vote pour la droite et l’extrême droite arrivée en tête, les électeurs et électrices ont condamné cette politique. Une sanction similaire touche dans la plupart des pays d’Europe, les gouvernements qui ont mis en œuvre les diktats de la Commission Européenne, de la BCE et du FMI contre les travailleurs et les peuples. Elle sanctionne aussi une Europe capitaliste antidémocratique et éloignée des préoccupations de la majorité des populations.

Face à cette situation, où la gauche est au plus bas, il est urgent que les salariéEs, les organisations de la gauche sociale et politique reprennent le chemin des mobilisations pour combattre les politiques pro-patronales et la montée des droites extrêmes qui en est la conséquence et pour offrir une alternative globale à cette société.
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Messagede Nico37 » 01 Juin 2014, 22:59

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Messagede Nico37 » 03 Juin 2014, 01:29

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Messagede Nico37 » 15 Juin 2014, 23:28

Solidarité avec les cheminot(e)s en grève ! NPA37

Depuis le mardi 10 juin 19h00, les cheminot(e)s sont nationalement en grève reconductible à l’appel des syndicats CGT et SUD Rail.

Cette mobilisation massive s’oppose au projet de loi du gouvernement, qui veut séparer la SNCF en trois entreprises distinctes, mettant en péril la cohérence du service public en ouvrant le rail à la concurrence et à la privatisation. Cette course à la rentabilité va impliquer une détérioration des conditions de travail et de vigilance des salarié(e)s ne pouvant qu’exposer les usagers au risque d’accident ferroviaire. Ces derniers verront à nouveau augmenter le prix des billets, fermer les gares, les lignes secondaires non rentables…

Dans le contexte plus général de libéralisation de l’éducation, de la santé, de l’énergie, de la culture, cette pseudo-réforme est une nouvelle facette de la politique d’austérité du gouvernement Hollande-Valls, poursuivant ses attaques contre les salariéEs, chômeurs, précaires, jeunes et retraitéEs. De l’Accord National Interprofessionnel dit de « compétitivité », en passant par la dernière remise en cause de notre système de retraite, jusqu’à la récente convention révisant à la baisse les droits des intermittent(e)s du spectacle, la logique est toujours la même : nous faire travailler plus pour gagner moins, au détriment des plus fragiles.

Nous, militant(e)s du NPA, combattons cette politique d’austérité générant toujours plus de précarité et d’injustice sociale. Pour la SNCF, nous portons un projet cohérent : celui d’une entreprise ferroviaire publique au service et sous contrôle des usagers et des cheminot(e)s.

Nous soutenons donc pleinement la grève reconductible des cheminot(e)s et en appelons à la solidarité des usagers, afin d’obtenir pour commencer le retrait de ce projet de loi, qui sera débattu au parlement du 16 au 19 juin.

Au-delà, face aux conséquences de la politique Hollande, nous soutenons les nécessaires luttes inter-professionnelles et sociales en cours et en appelons à leur convergence, afin d’imposer une autre logique de société, l’égalité et la justice pour toutes et tous.
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Messagede Nico37 » 17 Juin 2014, 00:47

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Messagede Nico37 » 18 Juin 2014, 01:47

Le dérapage contrôlé d’un FN toujours aussi raciste et antisocial

Jean-Marie Le Pen a déclaré à propos de Patrick Bruel qu’il faudrait « en faire une fournée la prochaine fois ». Le député Collard, président du comité de soutien à Marine Le Pen, déclare : « nous sommes de fervents partisans de l’Algérie française ». En déclarant vouloir fermer les frontières pour s’opposer à l’«Islam radical », Marine Le Pen tente de diviser les travailleurs. En dénonçant le langage « maladroit » de son père, elle et ses amis se solidarisent avec lui sur le fond. Ils parlent même de faire taire les artistes qui feraient « la morale aux Français ». Ces propos antisémites, anti-immigrés rappellent la nature raciste du Front national. Ils résument bien la nature profondément antidémocratique du FN qui ne tolère ni critique ni contestation politique.

Derrière le discours, un parti anti-ouvrier au service des plus riches

Le conflit entre le père et la fille montre les difficultés de la recherche de respectabilité du FN. Il ne fait que souligner un peu plus que le père et la fille ne sont que des démagogues qui cherchent à dévoyer le mécontentement populaire au bénéfice de la bourgeoisie.
Marine Le Pen a condamné le Pacte de responsabilité (50 milliards de cadeaux aux patrons) mais pas la réduction des cotisations sociales des entreprises. Elle se prononce contre la privatisation de la SNCF mais condamne la grève des cheminotEs qui s’y opposent.
C’est là que réside le danger mortel que représente ce parti pour les exploitéEs : il se déclare contre les réformes antisociales du PS et de l’UMP tout en s’opposant aux organisations syndicales et aux grèves, qui sont des outils essentiels de défense des moyens de vivre, des conditions de travail, des droits des travailleurs. En même temps il tente de diviser les travailleurs entre français et immigrés, musulmans, juifs et autres.

Mobiliser contre l’extrême droite et contre le gouvernement

Les partis institutionnels dénoncent le discours raciste du FN alors qu’ils manient depuis 20 ans la démagogie anti-immigrés et la répression policière tout en multipliant les attaques contre le monde du travail. La faiblesse des luttes sociales et des mobilisations contre le gouvernement laisse le terrain au FN qui peut ainsi prétendre défendre les classes populaires. Face à cette imposture la lutte des cheminotEs, celle des intermittentEs seront décisives. Nous sommes totalement au côté des salariéEs mobiliséEs contre la désorganisation et la privatisation du service public, contre la destruction des droits sociaux. En face, nous trouverons le gouvernement, le patronat, les partis de droite et d’extrême-droite dénonçant la prétendue « prise d’otages » des usagers.
Lutter contre le FN est crucial pour ne pas laisser étouffer la colère au nom du nationalisme, ne pas la laisser détourner ou diviser contre les plus démunis, les immigrés. Cette lutte est la même que celle pour défendre nos intérêts et nos droits contre le gouvernement et le patronat. Elle passe par la mobilisation de l’ensemble des travailleurEs, la construction d’un front unitaire militant regroupant les associations, les partis, les syndicats qui entendent mener ce combat.
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Re: NPA (2014...)

Messagede Nico37 » 21 Juin 2014, 01:34

Intermittents et précaires : le combat continue !

Le médiateur Jean-Patrick Gille, nommé en catastrophe le 7 juin dernier par le gouvernement Valls, a remis ce jeudi 19 juin son rapport. Dans la foulée, Manuel Valls a proposé ce soir de gagner du temps en repoussant à plus tard la question du différé d'indemnisation qui sera provisoirement compensé par l'Etat (au mépris du principe de la solidarité interprofessionnelle).

Il a confirmé que le Ministre du travail allait agréer le scandaleux accord passé, à l'issue d'une parodie de négociations, le 22 mars 2014, entre le MEDEF, la CFDT, la CFTC et FO. Le choix de l'agrément est une véritable provocation. Depuis des semaines, la mobilisation s'amplifie à tel point que le gouvernement a été contraint de rouvrir le dossier de la "convention UNEDIC" qu'il pensait gagné au lendemain de l'accord.

C'est une nouvelle erreur d'appréciation que Valls vient de commettre. Le mouvement ne s'arrêtera pas là. L'option de la grève pour de très nombreux festivals d'été est désormais probable tout autant que nécessaire afin d'obliger le gouvernement à retirer l'inadmissible accord.

Valls, Rebsamen et Filippetti semblent croire que quelques mesures de diversion pourraient entamer la détermination des intermittentEs et des précaires. Leur tactique est simple : enfumer et diviser.

C'était d'ailleurs ce à quoi servait le médiateur : gagner du temps, faire mine d'écouter, agiter quelques leurres. Tout cela pour diviser les intermittentEs d'autres travailleurs/ses précaires. Si Valls procède ainsi, c'est qu'il y a danger pour le gouvernement. Le mouvement de grève s'amplifie. Des spectacles et des festivals sont annulés, de très nombreuses actions sont quotidiennement menées et des convergences se créent avec d'autres luttes, dont celles des cheminotEs.

Cette entreprise d'enfumage et de division tente de déjouer la clarté et l’unité de la mobilisation des intermittentEs et des précaires. Clarté car les revendications de la lutte sont précises : le refus de l'agrément est une condition non-négociable. Les propositions du "comité de suivi" doivent être discutées. Unité puisque ce combat pour des droits sociaux refuse la globalité de l'accord (et non les seuls points relatifs aux intermittents).

Le NPA réaffirme sa solidarité sans faille avec le mouvement des intermittentEs du spectacle et des précaires
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Messagede Nico37 » 22 Juin 2014, 14:18

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Messagede Nico37 » 24 Juin 2014, 02:01

La colère sociale-chemine à la surface Olivier BESANCENOT

La grève reconductible menée, depuis le 10 juin, par les cheminot(e)s prend l’allure d’un bras de fer.
Bien sûr, bien des luttes emblématiques ont déjà animé le quinquennat d’Hollande (les PSA, les Arcellor mittal, les Goodyear, les manifestations radicales contre les licenciements et l’eco-taxe en Bretagne, contre le projet d’aéroport Notre Dame des Landes…) mais la grève cheminote draine dans son sillage une charge explosive qui pourrait coûter cher à un gouvernement déjà affaibli.
D’abord, parce que depuis 1995, et la grève générale en défense de la sécurité sociale, nous savons que ce secteur du monde du travail peut entraîner avec lui un large flot de mécontentements.
Ensuite, parce que la raison d’être de cette grève est directement liée à un projet de réforme que le gouvernement entend faire passer comme la preuve supplémentaire de sa fermeté contre le mouvement social. Avec un François Hollande, discrédité, et impopulaire, qui pense se refaire une santé en s’essayant à des intonations thatchériennes sur le thème : « il faut savoir arrêter un mouvement » ainsi qu’un premier ministre, Manuel Valls qui, comme à l’accoutumée, se plaît à singer les ministres de droite qui l’ont précédé. Docile, ou simplement en phase, surtout sans imagination, une meute bien-pensante « anti-gréviste » envahit les écrans, les ondes, les éditos, pour appeler à la fin du conflit, et sans négociations, hurlant, sur tous les tons, la rengaine pavlovienne de la réaction : « halte à la prise d’otage » « c’est une grève minoritaire menée par des salariés privilégiés ». Les plus retords d’entre eux tentent de présenter la réforme comme favorable aux revendications des agents car « elle réunifierait la SNCF en une seule entité » (sic !). Il s’agit d’un abus de communication mensonger car cette réforme, dans la stricte application des réglementations libérales européennes (le quatrième paquet ferroviaire), scinde la SCNF en trois entités et ne la regroupe sûrement pas en une seule. Ce premier genre de coup porté au service public ferroviaire unifié date de 1997 et a été porté par le gouvernement Jospin, sans que l’on entende l’un de ses ministres s’en émouvoir réellement. Le Réseau Ferré de France (RFF) chargé de s’occuper des infrastructures, est ainsi devenu une entité séparée de la SNCF qui a alors hérité de l’attribution des trains. Le loup entrait dans la bergerie. Aujourd’hui, la réforme créerait une structure de plus : la première, le Gestionnaire d’infrastructures unifié (GIU) compterait, outre RFF, les 14000 aiguilleurs et les 35OOO agents qui entretiennent les voies : la deuxième organiserait les 100 000 cheminots restant ; la troisième, une holding ferait office de donneur d’ordre pour les deux premiers groupes, concentrant principalement la direction de l’entreprise. Voilà la SNCF démembrée et prête à l’ouverture à la concurrence. Les bases de la guerre économique qui attend ce « marché » seraient, de cette manière, posées et le système ferroviaire savamment dépecé, car les parties lourdes, et coûteuses (l’entretien et la gestion du réseau) reviendraient à l’Etat, tandis que les activités rentables (les trains, TER, TGV….) deviendraient, elles, privatisables. Les libéralisations des différents services publics, qu’il s’agisse de l’énergie, de la poste, des télécommunications, ou de la santé, suffisent à nous dire à quel point la logique est toujours la même : n’offrir au privé que ce qui est susceptible de dégager des bénéfices sans s’encombrer des frais d’entretien imputés aux contribuables. Et pas une de ces libéralisations, en France ou en Europe, ne s’est traduite par une baisse des tarifs, bien au contraire, partout les prix ont flambé et la sécurité des prestations a fondu comme neige au soleil devant le temps court de profits immédiats prioritaires sur le bien être des usagers.
Difficile à admettre pour certains, mais les cheminots ne luttent pas seulement pour eux, pour leur statut, leurs conditions de travail, leurs salaires, ou pour leur organisation du travail que cette réforme veut niveler par la bas, à l’image des accords compétitivité emploi qui polluent le monde du travail. Non, ils se battent aussi pour une certaine idée du service public. Quitte à faire grincer quelques dents, nos heures de galère dans les transports sur les routes, ces jours-ci, vaudront, peut-être demain, quelques années gagnées pour le service public pour peu que nous sachions nous révéler solidaires. Car, plus que la grève, à la SNCF, dans plus de 90% des cas, ce sont les fameux retards qui pourrissent la vie sont dus au manque de moyens, d’investissements et au sous effectif chronique (plus de 30000 suppressions d’emplois en 10 ans !) qui sapent l’activité ferroviaire. La direction de la SNCF désinforme sciemment avec des chiffres de grévistes fantaisistes qui ne résistent pas à la réalité vécue et ressentie du nombre de trains annulés. Cette grève est massive, unitaire, radicale, débattue en assemblées générales. Elle tiendra bon pour avoir la peau de cette réforme. Et il faut l’aider à cela. Le climat social se colore à nouveau, par petites touches successives, depuis la nomination de Valls. Sous Ayrault, le pavé semblait monopolisé par la droite, l’ultra droite et l’extrême droite. Sous Valls, ce sont principalement des cortèges de gauche qui manifestent contre le gouvernement ( le 12 avril, le 1 er mai, services publics…). Et voilà maintenant des grèves qui cheminent à la surface : les intermittents et les précaires dans leur combat légitime contre la renégociation de la convention Unedic ; des postiers qui, dans plusieurs départements, résistent aux réorganisations, à la précarité, et à la répression face à une direction sourde et aveugle. Les exemples pourraient même se multiplier (Air France, Véolia etc…). Rien de la lame de fond, bien sûr, mais des preuves vivantes et stimulantes que la résignation et les doutes n’ont pas vocation à nous paralyser plus longtemps.
Plus que jamais, les échecs du passé nous imposent de travailler à la convergence de toutes ces luttes afin d’emporter quelques précieuses victoires qui redonnent la confiance. C’est la condition pour que l’énergie de nos combats ne parte pas dans les sables. A gauche, les hésitations ou les atermoiements face au gouvernement, qu’ils soient animés par un vrai sentiment de culpabilité ou par des vraies connivences tenaces, n’ont fait qu’affaiblir notre camp jusque maintenant. Un gouvernement de « gauche » qui mène une politique de droite doit, dorénavant, être traité comme un gouvernement de droite qui mène une politique de droite : par l’action massive et le rapport de force.
Il est crucial que les grévistes de la SNCF ne sentent pas la gauche non gouvernementale prise en défaut de solidarité. La gauche sociale, syndicale, associative, et politique (Front de gauche, NPA, LO, AL ….) doit parler d’une même voix pour dire, avec conviction, sa solidarité avec le mouvement. Pourquoi ne pas multiplier des collectifs « usagers grévistes solidaires » ? Des usagers solidaires des grévistes ?. Durant la grève, nous, les passagers, redevenons pourtant « usagers » aux yeux de tous, dans une unanimité presque troublante. Même la classe politique libérale, qui ne voit en nous que des « clients » le restant de l’année, s’égosille, et s’indigne, tremolo dans la voix, du sort réservé aux « malheureux usagers », instrumentalisant ainsi les quais surchargés à des fins politiciennes. Ces collectifs unitaires pourraient être des lieux de convergences militantes. Pourquoi pas des meetings unitaires devant les gares ? Pourquoi pas, dans la continuité de la manifestation du 12 avril, au-delà des débats publics qui sont utiles, planter dans le décors de la rentrée la perspective d’une mobilisation d’ensemble nécessaire, combinant manifestations, grèves, et occupations de place ? Rien ne se décrète, mais la crise sociale et politique, qui s’est exprimée, de la pire manière aux dernières élections, nous oblige à comprendre que lorsque la grogne sociale repointe le bout de son nez, il faut l’accompagner et la renforcer car elle, seule, pourra féconder nos perspectives politiques du renouveau qui nous fait jusqu’à présent cruellement défaut.
Nico37
 
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