Kzimir a écrit:C'est pour ça que, pour en revenir à la base de la discussion, disqualifier les cadres qui quittent le NPA en avançant qu'ils n'ont jamais travaillé dans leur main ne me semble pas pertinent. Si on est d'accord tant mieux.
????? Je ne sais pas ce qui a pu te faire croire une chose pareille, mais je ne risque pas d'avoir dit quelque chose de tel.
En fait, en relisant, je vois
ce message où c'est vrai que tu parlais de travail manuel spécifiquement, et où je te réponds sur travailleurs du privé, précaires, etc (qu'ils soient manuels ou intellectuels), ce qui répondait peut-être un peu à côté de ta remarque, d'où la mécompréhension.
J'ai peut-être lu trop vite et cru que tu reprenais le cliché classique de l'extrême gauche faite d'enseignants.
Kzimir a écrit:Ton choix est bien entendu respectable. Ceci dit juste une question : devant le peu de poids des orgas politiques, tu ne te dis pas que l'outil le plus adapté pourrait être un syndicat plutôt qu'un parti ?
Déjà le rôle d'un syndicat n'est pas celui d'un parti politique. Un syndicat organise la défense au quotidien de ses membres (et au delà) pour leurs intérêts immédiats. Il ne porte pas un projet politique, mais vise au contraire à regrouper au delà des divergences politiques.
Mais surtout ce serait une vision ouvriériste et restrictive de l'action militante. La lutte des classes ne s'arrête pas aux portes des entreprises, elle se déroule dans l'ensemble de la société.
Kzimir a écrit:A titre personnel, j'ai tendance à penser qu'une organisation spécifique groupusculaire c'est pas si grave que ça, parce que c'est plus une force de propagande (ou une "force de proposition au sein du mouvement social") qu'une force d'organisation du prolétariat (tu sembles ne pas être d'accord puisque tu parles de "peser dans la société"). Donc que les groupuscules anars végètent à quelques centaines de militants ne me semble pas catastrophique tant qu'existe à côté un mouvement social et syndical fort et revendicatif (même si je préférerais qu'on soit plus nombreux, pour que notre propagande soit plus efficace). Je vois plus le syndicat comme force d'organisation, car regroupant les travailleurs sur une base de classe (et non sur une base d'affinité politique) et existant déjà comme contre-pouvoir au patron au sein du collectif de travail (et donc comme double pouvoir potentiel, ce qu'est très loin d'être le parti politique ce qui n'est pas plus mal selon moi).
Tu as raison de différencier l'organisation politique de ce qu'on appelle couramment le "travail de masse" (syndical, associatif...).
Ceci dit, pour être une force de propagande utile "au sein du mouvement social", il faut quand-même avoir un minimum d'écho. Sinon il est impossible de s'adresser grand angle et de convaincre massivement sur ses mots d'ordres (condition sine qua non au passage à l'action). Il faut donc trouver le bon équilibre entre le fond politique et l'écho qu'on peut lui donner.