Lutte Ouvrière (2011-2012)

Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 29 Déc 2011, 23:08

Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière) à Mâcon : « Ce n'est pas aux travailleurs de payer la crise » Propos recueillis par Hervé Troccaz

Nathalie Arthaud, candidate de Lutte Ouvrière à l’élection présidentielle de 2012, était de passage ce jeudi à Mâcon. Elle termine sa journée en Saône-et-loire par un meeting à Chalon. Avant cela, elle nous livre quelques réflexions pour le moins... tranchées ! Entretien.

Avez-vous recueilli les 500 signatures nécessaires à votre candidature ?

Pas à ce jour. Nous sommes bien ancrés sur le territoire de Saône-et-Loire. Notre candidature demeure donc légitime pour de nombreux maires du département. Nous travaillons avec le local, de manière décentralisée.

Quel rôle joue Arlette Laguiller au sein du parti ?

Arlette Laguiller est très discrète, même si elle continue d’être très active au sein de Lutte Ouvrière. Elle me donne souvent des conseils précieux, notamment lorsque je m’exprime en public. « Travailleuses, travailleurs » n’est pas seulement un slogan, c’est avant tout une politique. Lors de ma campagne je dénoncerai le patronat, Michelin, Peugeot etc. Il ne faut pas se tromper : dans notre société, ceux sont deux camps qui s’opposent, le patronat et les travailleurs.

Quel est votre position sur la crise économique et la dette ?

Le gouvernement veut faire payer aux salariés et aux travailleurs cette crise, qui a été créée par la bourgeoisie. C’est une véritable escroquerie ! Je ne vois pas pourquoi les employés paieraient une crise qu’ils n’ont pas créé ! Ce n’est pas à eux de rembourser.

Arnaud Montebourg, président du conseil général de Saône-et-Loire, défend le concept de démondialisation. Êtes-vous d’accord avec cette idée ?

La démondialisation est un concept qui ne me plait pas du tout ! C’est la version moderne du nationalisme ! Un véritable poison pour les travailleurs. Pourquoi n’accuse-ton pas les licencieurs ? Je trouve fort dommageable de trouver des bouc-émissaires à la crise. Ce n’est pas en accusant les ouvriers chinois ou grecs que l’on exonérera les véritables responsables de la crise, les grands groupes et le patronat.

La France doit-elle sortir du nucléaire ?

Je crois plutôt qu’elle doit sortir du capitalisme ! C’est l’argent qui parasite tout ! Et le danger demeure le même, à tous les niveaux : le nucléaire, mais aussi la chimie etc. Il y a urgence à sortir de la gestion du nucléaire par ces grands groupes capitalistes, dont la seule logique est le profit. Il faudrait que l’état contrôle cette filière.

Vous prônez également une hausse des salaires...

Nous exigeons un salaire minimum de 1700 euros net. Un seuil en-dessous duquel il est difficile de vivre. A quoi sert un salaire s’il l’on ne peut subvenir à ses besoins premiers comme le paiement du loyer, du gaz, de la nourriture ?
Nous demandons l’indexation des salaires sur les prix. Par exemple le prix du gaz a progressé de 60 % depuis 2005 ! Nous constatons aussi des augmentations pour les mutuelles, les médicaments… Il faut se battre pour que les salaires progressent au même rythme. Or l’inflation est sous-estimée par le gouvernement.

Doit-on sortir de la zone euro ?

Qu’on sauve ou qu’on enterre l’euro, cela ne change pas le sort des travailleurs. On fera toujours payer aux mêmes personnes la crise. Il faut que les travailleurs se concentrent sur leurs problèmes. Il faut empêcher les licenciements.

Vous êtes-vous fixé un score pour les élections de 2012 ?

Ce n’est pas le score qui compte, c’est le nombre de discussions, et de nos idées qui seront reprises dans la classe ouvrière. Il faut que nous attirions le plus d’électeurs possible.

Ne craignez-vous pas un nouveau 21 avril ?

Ce n’est pas à moi qu’il faut poser la question mais à Jean-Luc Mélenchon et Eva Joly. Il ne faut pas nous mettre dans le même sac. Il ne faut pas non plus que les électeurs et les travailleurs se fassent d’illusions sur l’arrivée d’un gouvernement de gauche au pouvoir. La seule et principale mesure face à la crise, c’est l’interdiction des licenciements !

En cas de duel entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, pour qui voterez-vous ?

Ce n’est pas l’enjeu de cette élection. L’avenir des Français ne dépend pas du gouvernement. Notre avenir dépend de la crise. Il faut arrêter de faire porter le chapeau aux travailleurs. J’invite les électeurs à exprimer leur colère dès le premier tour ! Il faut sauver les emplois et les salaires.
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 31 Déc 2011, 01:12

La présidentiable de LO dimanche à Rodez

Difficile de se faire un nom après Arlette Laguiller. Pourtant c'est sans complexe que Nathalie Arthaud parcourt les villes moyennes pour se faire connaître et sutout porter le programme de Lutte ouvrière.

Nathalie Athaud, candidate à la présidentielle pour Lutte Ouvrière, sera dimanche en meeting à Rodez. Entretien avec la successeur d'Arlette Laguiller.

Chalon-sur-Saône, Albi, Rodez… en trois jours seulement : vous réalisez un tour de France exhaustif des départements ?

Exhaustif, pas tout à fait. Pour Lutte ouvrière (LO), tout le monde connaissait Arlette Laguiller, aussi dois-je me faire connaître. Je visite un maximum de villes moyennes pendant cette précampagne. Je suis aussi aux côtés des travailleurs en lutte. Nous nous adressons aux travailleurs et aux chômeurs et menons une politique de classe. Il y a bel et bien deux classes sociales qui s'opposent : d'une part les travailleurs, et de l'autre les capitalistes qui s'en tirent si bien en ces temps de crise.

Quel sera votre thème de meeting à Rodez ?

La situation calamiteuse en termes de salaires et de pouvoir d'achat. Je note que dès qu'il y a une menace sur la dette de l'état - contractée pour satisfaire les besoins des grands groupes et des banques - c'est le plan hors-sec. Mais face aux chômeurs, aux bas salaires, aux travailleurs pauvres qui vont aux Restos du cœur, c'est une donne normale pour les dirigeants. Les travailleurs sont abandonnés face aux licenciements, comme chez Valaubrac. Ils doivent se défendre pour l'interdiction des licenciements et la réorganisation du travail pour tous les salariés, sans baisse de salaire, quel que soit l'état du carnet de commande. Les travailleurs doivent continuer à se battre pour l'augmentation des salaires et des retraites. L'argent existe, il alimente les places boursières. Il est surtout urgent d'indexer salaires et pensions sur le coût de la vie. Par exemple, on annonce une augmentation du gaz : il faut indexer sur une telle augmentation. Pour tout cela, il y a une condition démocratique : les travailleurs doivent savoir s'il y a de l'argent dans l'entreprise ; combien ont été mis de côté ; combien a été réservé aux actionnaires. Enfin, il y a un dernier objectif à arracher au patronat, grâce à la mobilisation : face à l'hémorragie de l'emploi, il faut arracher des emplois stables en lieu et place de l'intérim, des CDD… et réclamer de l'embauche. C'est aussi bien valable chez Bosch que dans l'agroalimentaire.

Rencontrez-vous des difficultés à obtenir les 500 signatures ?

Notre recherche avance bien par rapport aux campagnes précédentes. Nous sommes confiants.

Meeting le dimanche 11 décembre à 15 heures à la salle Montaigne, au parking Foch, boulevard Gally à Rodez. Entrée libre.

Valaubrac : LO communique « La liquidation de Valaubrac et d'Amarilis met donc 170 travailleurs sur le carreau. Autant de familles qui sont menacées de tomber dans la misère.

Tout dans cette affaire est révoltant. La manière dont les ouvriers sont traités, comme le chantage qui a été fait aux collectivités locales pour alimenter le trou sans fond creusé par les actionnaires du groupe Cauval. Combien de millions ont été gagnés sur la sueur des ouvriers du meuble et de la « filière bois » ? Où sont-ils passés ? Sur quels comptes, dans quel paradis fiscal ? Personne aujourd'hui ne pourrait le dire, car comment s'y retrouver dans les multiples sociétés écran construites autour du groupe et de ses actionnaires ?

Face à cela, comme face à la crise financière qui menace aujourd'hui

toute la société, nous revendiquons pour les ouvriers, les employés de banque et pour la population en général, le droit de contrôler les

comptes des industriels et des banquiers, et de les rendre publics. On verrait alors que l'argent pour maintenir les emplois existe bel et bien. »
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 31 Déc 2011, 18:54

« La dette c’est la bourgeoisie » Par Benoit montaggioni

Nathalie Arthaud est la nouvelle candidate de Lutte ouvrière. Pas facile pour elle de faire oublier Arlette Laguiller, figure très populaire depuis des années auprès des électeurs. Photo Gilles. Dufour.
Nathalie Arthaud est la candidate de Lutte ouvrière pour 2012. Sa mission est compliquée : succéder dans les urnes à Arlette Laguiller.

Vous êtes candidate à l’élection présidentielle, votre principale préoccupation aujourd’hui ce sont les 500 signatures ?

Effectivement, nous sommes encore en train de chercher, mais on constate que ça avance bien. Donc je ne suis pas du tout inquiète, On se rend compte que l’on arrive à obtenir autant de promesses que lors des campagnes précédentes. Ce n’est donc pas plus difficile que lorsqu’Arlette Laguiller était notre candidate, ce qui prouve que LO est un courant bien ancré et légitime dans cette élection.

Est-ce qu’Arlette Laguiller joue un rôle dans votre campagne ?

Elle reste discrète pour me permettre de me faire connaître, mais elle joue évidemment un rôle. On discute régulièrement, elle suit mes interviews, mes meetings et me dit ce qu’elle en pense. Je lui téléphone fréquemment pour évoquer l’actualité. Elle m’a notamment conseillé d’avoir en tête que : à chaque fois que je m’exprime c’est d’abord pour les travailleurs.

Donc vous commencez aussi vos interventions par « travailleuses, travailleurs ? »

Bien sûr, parce que ce n’est pas seulement un slogan, c’est une politique. Une politique qui se place du point de vue des intérêts des exploités. D’ailleurs, je dénoncerai tous ceux qui veulent nous faire croire qu’on peut avoir une seule et même politique pour les capitalistes et pour les travailleurs. Il y a deux camps ! Deux camps qui s’affrontent qui ont des intérêts contradictoires et nous, nous sommes du côté des travailleurs.

La crise de la dette ce n’est pas le problème des travailleurs ?

Le problème c’est que le gouvernement veut nous la faire payer. Mais cette dette ce n’est pas la nôtre, c’est celle de la bourgeoisie. Aucun chômeur, aucun retraité, aucun ouvrier n’a vu la couleur de ces 500 milliards de dettes. C’est de la dette qui a été faite au profit des banquiers, au profit des grands groupes industriels et c’est à eux de la payer ! Quand les travailleurs s’endettent pour acheter leur voiture ou leur appartement, ils remboursent leurs dettes. Pourquoi auraient-ils aussi à rembourser la dette du patronat ?

En Saône-et-Loire on a beaucoup parlé de démondialisation. Est-ce une idée qui vous séduit ?

Pas du tout, pour moi c’est la version moderne des idées nationalistes qui sont un véritable poison pour les travailleurs. Si on veut dénoncer le chômage, pourquoi montrer du doigt les travailleurs de l’autre bout du monde ? Pourquoi ne pas plutôt accuser les licencieurs, ceux qui décident de fermer les usines chez nous ? Pourquoi aller chercher l’ouvrier chinois comme bouc émissaire ? Cette politique revient à exonérer de leurs responsabilités les capitalistes, le grand patronat. Le nationalisme même quand il vient de gauche, c’est toujours un poison pour les travailleurs.

La Bourgogne c’est près de 10 000 emplois liés au nucléaire. Quelle est la position de LO sur une éventuelle sortie du nucléaire ?

Nous, nous sommes pour la sortie du capitalisme. Le nucléaire, bien sûr que c’est dangereux, mais ce qui démultiplie sa dangerosité c’est qu’il est dans les mains d’entreprises qui cherchent à faire du profit et pour qui la sécurité passe après la rentabilité.

Donc sortie ou pas ?

L’urgence qu’il y a c’est de sortir le nucléaire des mains de ces grands groupes capitalistes comme Areva ou EDF qui n’ont qu’une logique : celle du profit. Il faudrait que nous puissions contrôler toute cette filière-là nous, les travailleurs, et ceux qui ne sont pas ceux liés à la recherche du profit maximum. Quand on parle de sortir du nucléaire qu’est ce que ça veut dire ? Encore faire confiance aux mêmes pour démanteler les centrales ? Faire confiance à ces groupes-là pour cette mission, ça aussi ça serait dangereux !

Vous parlez d’augmenter les salaires, avez-vous, comme Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche) défini un Smic ?

Je pense, comme la CGT, qu’avec moins de 1 700 euros nets c’est difficile de vivre. Et à quoi sert un salaire s’il ne permet pas de payer les factures, remplir son frigo, payer les traites de la maison ? Mais nous, ce qu’on veut ce n’est pas seulement une augmentation de salaire, c’est surtout une indexation sur les prix. Revenons à l’échelle mobile des salaires ! Regardez le gaz par exemple : il a augmenté de 60 % depuis 2005 ! Il faut que ces salaires augmentent au même rythme que les prix.

Si on sort de l’euro c’est une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat ?

Très franchement, que l’on sauve l’euro ou qu’on l’enterre, ce sera encore aux travailleurs de payer. Et vous savez, quand on se retrouve au chômage, qu’on est privé de salaire, que ce soit en franc ou en euro ça ne change absolument rien.

À partir de quel score votre campagne sera pour vous une réussite ?

On ne le mesurera pas par les chiffres, mais plutôt en regardant si nos idées ont été portées, entendues et reprises dans classe ouvrière. Mais bien sûr, on va essayer de convaincre le maximum d’électeurs. Montrer que l’opposition au capitalisme vient des travailleurs et qu’ils se préparent à des grandes luttes.
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 01 Jan 2012, 19:00

En quoi et pourquoi la construction de l’organisation Lutte Ouvrière est un échec du point de vue de la tâche de la construction du parti communiste révolutionnaire ? vendredi 30 décembre 2011, par Robert Paris, Tiekoura Levi Hamed

Construire l’organisation et la politique des révolutionnaires est un combat sans cesse recommencé

"Avant tout, qu’est‑ce qui caractérise un parti prolétarien ? Personne n’est obligé de militer dans un parti révolutionnaire, mais, s’il le fait, il prend son parti au sérieux. Quand on ose appeler le peuple à un changement révolutionnaire de société, on porte une énorme responsabilité qu’il faut prendre très au sérieux. Et qu’est-ce que notre théorie, sinon, simplement l’outil de notre action ? Cet outil, c’est la théorie marxiste, parce que, jusqu’à présent, nous n’en avons pas trouvé de meilleur. Un ouvrier ne se livre à aucune fantaisie avec ses outils : si ce sont les meilleurs outils qu’il puisse avoir, il en prend grand soin ; il ne les abandonne pas et n’exige pas des outils fantaisistes, qui n’existent pas."

Trotsky dans "Réponse à des questions concernant les Etats Unis" (1940)

« Comprendre clairement la nature sociale de la société moderne, de son Etat, de son droit, de son idéologie constitue le fondement théorique de la politique révolutionnaire. La bourgeoisie opère par abstraction (« nation », « patrie », « démocratie ») pour camoufler l’exploitation qui est à la base de sa domination. (…) Le premier acte de la politique révolutionnaire consiste à démasquer les fictions bourgeoises qui intoxiquent les masses populaires. Ces fictions deviennent particulièrement malfaisantes quand elles s’amalgament avec les idées de « socialisme » et de « révolution ». Aujourd’hui plus qu’à n’importe quel moment, ce sont les fabricants de ce genre d’amalgames qui donnent le ton dans les organisations ouvrières françaises. »

Léon Trotsky dans « La France à un tournant » (28 mars 1936)

"La question de l’attitude de l’Etat envers la révolution sociale et de la révolution sociale envers l’Etat a très peu préoccupé les théoriciens et les publicistes les plus en vue de la IIe Internationale (1889-1914), comme du reste le problème de la révolution en général. Mais le plus caractéristique dans le développement graduel de l’opportunisme, qui a abouti à la faillite de la IIe Internationale en 1914, c’est que même quand ce problème se posait de front, on s’appliquait à le tourner ou on l’ignorait totalement.

D’une façon générale, on peut dire que la tendance à éluder la question de l’attitude de la révolution prolétarienne envers l’Etat, tendance avantageuse pour l’opportunisme qu’elle alimentait, a conduit à la déformation du marxisme et à son total avilissement."

Lénine dans "L’Etat et la révolution"

En quoi et pourquoi la construction de l’organisation Lutte Ouvrière est un échec du point de vue de la tâche de construction du parti communiste révolutionnaire ?

Dans les textes qui suivent et qui définissent Lutte Ouvrière, on trouve de nombreuses proclamations de communisme révolutionnaire et d’internationalisme. Pourtant, la politique de Lutte Ouvrière est centrée sur la France et sur les élections, sur le syndicalisme plus que sur la lutte politique de classe. Il suffit pour le constater de lire son compte-rendu public de congrès annuel de cette organisation par sa porte-parole qui ne parle quasiment que de la France et que des élections : voir ici

Ces textes sont reproduits intégralement à la fin afin qu’on ne puisse pas penser que sortis du contexte, ils aient été mal interprétés.

(...)
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 03 Jan 2012, 00:49

A la fête de Lutte Ouvrière...

Chaque année, nos deux organisations NPA et LO s’invitent à tenir une table de presse. Nous étions à la fête de LO, une fête conviviale aux couleurs et slogans anticapitalistes.

Au « menu » politique, il y a eu l’intervention de Nathalie Artaud. Elle a certes dénoncé le système capitaliste qu’il faudra changer par l’intervention consciente des peuples, pour mettre en place une autre société ; programme dans lequel peuvent se retrouver tous les anticapitalistes. Sauf qu’il s’agissait d’une allocution totalement intemporelle : les révolutions dans les pays arabes, les mouvements des indigné(e)s d’Espagne, des USA… pas un mot !

Idem au débat sur la situation qui a suivi : « Lutte Ouvrière la seule à défendre le communisme révolutionnaire et donc à représenter le camp des travailleurs ».

Nous sommes intervenus pour rappeler que les révolutionnaires ne peuvent qu’être interpellés par les processus révolutionnaires en cours et cette vague de fond des indigné(e)s. Le fait de faire payer la dette aux travailleurs entraînera ici aussi des mouvements d’ampleur auxquels nous devons nous préparer.

Sur le nucléaire, LO explique que « Le danger n’est pas inhérent au nucléaire, mais au capitalisme ; c’est dangereux si … c’est mal maîtrisé », reprenant l’argument que nous ne pouvons pas remplacer le nucléaire aujourd’hui.

Des divergences qui ne nous empêchent pas de débattre.

Jacques et Isabelle
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Femto » 03 Jan 2012, 04:05

Nathalie Arthaud était sur Lyon avant on la rencontrée lors des grandes messes manifs des syndicats dominants et on a pu discutée lors des traditionnelle fête LO très bien organisée(trop!?).
Mais pour les manifs anti-fa ou autre sans-pap, CRA..... jamais vu son orga ?
Bref bien intégrée au système politique classique!
Avatar de l’utilisateur-trice
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 03 Jan 2012, 22:58

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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 07 Jan 2012, 02:18

37 milliards de dividendes pour les actionnaires, Arthaud voit rouge 05/01/2012 à 12:55 | L.B.

La conseillère municipale chargée de la jeunesse à Vaulx-en-Velin, Nathalie Arthaud, également porte-parole au niveau national de Lutte ouvrière et candidate à l'élection présidentielle , déplore, ce jeudi matin, le montant des dividendes qui seront versés en 2012 aux actionnaires des sociétés du CAC 40 au titre de l'exercice 2011. Leur somme, publiée par une agence d'analystes reprise par le journal Les Echos ce matin, atteindrait plus de 37 milliards d’euros en 2012. Et selon la même source, 41,7 milliards pourraient être ainsi versés en 2013.
Une ineptie en pleine crise économique selon la candidate qui regrette que "gouvernement et patronat, ligués, vont chercher le moindre centime à voler dans la poche des classes populaires. Ceux qui sont utiles et font tout fonctionner dans la société sont rackettés chaque jour ; et ceux qui ne servent à rien, ne font rien tourner, ne savent rien faire de leurs dix doigts, les parasites dorés qui possèdent les grandes entreprises, sont choyés et croulent sous les profits".
Elle termine à quatre mois de la Présidentielle en lançant un véritable appel à la révolution, "puisque, comme l’explique crûment "un stratégiste" cité par Les Échos jeudi matin, les entreprises regorgent de "cash", il va falloir, tôt ou tard, aller chercher ce "cash" dans les coffres des actionnaires pour éviter aux classes populaires la catastrophe sociale".
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 08 Jan 2012, 00:28

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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 08 Jan 2012, 12:50

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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 12 Jan 2012, 23:04

SeaFrance : il faut maintenir l'emploi et les salaires !

Après la décision du tribunal de commerce de Paris de prononcer la liquidation de SeaFrance, les prétendus guérisseurs et des croque-morts se pressent au chevet des salariés de l'entreprise...

Il y a d'abord Sarkozy assurant « qu'il y aura une solution crédible pour tous les salariés de SeaFrance ». Dommage qu'il n'ait pas eu autant de sollicitude envers les 1 600 salariés, marins et employés de SeaFrance quand le nouveau PDG, Pierre Fa, nommé en 2008, n'a eu de cesse de mettre en cause les salaires, les primes et les emplois pour réduire les coûts sur le dos du personnel... et sans doute préparer la cession de cette entreprise au privé, alors qu'elle est 100 % filiale de la SNCF.

Il y a bien sûr la SNCF qui « va mettre à disposition, dès mercredi, par l'intermédiaire d'un site internet, 500 propositions d'emplois intégrées à la SNCF »... Mais il y a 880 salariés en CDI à Calais plus 130 en Grande-Bretagne, plus 1 200 emplois induits, les propositions de la SNCF ne font déjà pas le compte ! Et que valent les promesses de reclassement de la SNCF, alors que dans ces dernières années, « sur 750 licenciés, il y a eu 11 reclassés et, en plus, ils ont dû passer un concours ».

Il y a bien sûr les habituels vautours comme LDA (Louis Dreyfus Armateurs) qui propose d'assurer les liaisons transmanche à la place de SeaFrance, avec ses propres bateaux, en disant reprendre 300 marins... Mais ces bateaux ont déjà leur personnel ! Il y a aussi l'armateur danois DFDS qui attend son heure, peut-être en consortium avec LDA qui promettait la reprise de 460 salariés et des trois navires de SeaFrance pour l'euro symbolique ! La proposition avait quand même été repoussée par le tribunal de commerce.

Même Eurotunnel propose de soutenir la SCOP mise en avant par la CFDT SeaFrance en rachetant les navires et en les lui louant... Mais ce ne serait que pour contrer l'arrivée des concurrents plus agressifs. Et il semblerait que Brittany Ferries aurait été aussi sur les rangs pour reprendre SeaFrance...

Quant à la SCOP proposée par les dirigeants de la CFDT SeaFrance, les salariés ne peuvent guère en espérer une solution. Dans la concurrence féroce que se mènent les entreprises capitalistes pour s'emparer du marché du transport transmanche, une coopérative ouvrière ne ferait pas long feu, même en s'imposant des sacrifices sur les salaires et les conditions de travail.

Alors, entre les rapaces dans l'attente d'une bonne affaire et un gouvernement qui veut faire croire qu'il se préoccupe du sort des futurs licenciés, les travailleurs n'ont d'autre choix que de mener la lutte, d'abord pour imposer que leur soient réellement versées les « indemnités supralégales » évoquées par la direction de la SNCF, d'un montant global de 36 millions d'euros, soit moins de 36 000 euros en moyenne pour les 1 010 salariés concernés qui viendraient s'ajouter aux autres indemnités. Et c'est aussi par leur lutte, comme ils ont su le faire dans la période précédente pour obtenir de meilleurs salaires, puis pour le maintien des effectifs, que les marins et employés licenciés pourront imposer leur reclassement à la SNCF ou dans d'autres entreprises.

Mais surtout, dans ces années de crise où les menaces de licenciements massifs et de fermetures d'entreprises ne peuvent que se multiplier, il serait vital pour les travailleurs d'empêcher ensemble les licenciements et d'imposer le partage du travail entre tous les bras, en prenant sur les profits accumulés par les capitalistes.

Claude THIÉRAM
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 20 Jan 2012, 21:12

Arthaud : " Je souhaite m’adresser aux travailleurs " Par Philippe TRIAY

Candidate de Lutte ouvrière (LO), Nathalie Arthaud a accepté de présenter son programme au micro de La1ere.fr.

Nathalie Arthaud, 41 ans, est porte-parole de Lutte ouvrière (LO, parti trotskyste membre de l’Union communiste internationale), depuis décembre 2008. A la fin de l’année 2010, cette professeur d’économie et gestion dans un lycée de Seine Saint-Denis a été désignée candidate de son parti à l’élection présidentielle.
Nathalie Arthaud avoue n’être jamais allé en Outre-mer - mais « ça lui plairait beaucoup », précise-t-elle - et aucun déplacement outre-mer n’est pour l’instant prévu dans son programme. « Cependant ma campagne sera relayée, en particulier par Combat ouvrier en Guadeloupe et en Martinique, et par la branche de Lutte ouvrière à la Réunion » affirme-t-elle. Nous avons rencontré la candidate de LO dans son bureau à Pantin en Seine Saint-Denis.

En tant que candidate à la présidentielle, qu’est ce que vous souhaitez dire aux électeurs des Outre-mer ?
Nathalie Arthaud : En Outre-mer comme ici dans l’Hexagone, c’est aux travailleurs que je souhaite m’adresser. Les travailleurs de l’Outre-mer ont les mêmes problèmes que ceux d’ici, en pire. Les salaires sont plus bas, les prix sont ô combien plus élevés, et le chômage est un fléau encore plus répandu. Si je devais parler de spécificités de l’Outre-mer, ce sont des conditions de vie et une exploitation encore plus dures pour les travailleurs. Pour moi c’est le même programme et les mêmes mesures vitales qu’il faut appliquer.
La mesure qui prendra le plus d’importance sera la mesure d’indexation sur les prix des salaires, des pensions de retraites et des allocations en général, car beaucoup de gens doivent se contenter par exemple du RSA pour vivre, ou d’allocations adultes handicapés, etc. C’est un combat très important qui était déjà l’un des objectifs principaux des mouvements de grève menés en Guadeloupe, en Martinique et récemment à Mayotte.

AUDIO. Nathalie Arthaud évoque les principaux points de son programme


Si vous étiez en situation de responsabilité, conserveriez-vous un ministère de l’Outre-mer ?
Nathalie Arthaud : Un ministère pour faire quoi ? S’il s’agit d’être le relais des demandes patronales et de faire la politique sur mesure que les riches et les capitalistes d’Outre-mer veulent, à savoir accéder à leurs demandes d’exonération, d’aides et de subventions, là je ne vois pas trop. Moi je milite pour que ce soient les travailleurs eux-mêmes qui s’expriment et se battent pour leurs intérêts. Je suis convaincue que ce n’est pas un ministère dont la tâche est de servir les affaires de l’élite dirigeante qui peut changer quelque chose. L’essentiel est la politique que l’on mène, et cette politique-là on ne peut l’attendre du pouvoir d’aucun ministre.

Pensez-vous que vous allez avoir les 500 parrainages d’élus nécessaires pour être officiellement candidate, et combien de promesses avez-vous obtenues jusqu’à présent ?
Nathalie Arthaud : Nous avons commencé cette recherche de parrainages assez tôt, et quand on compare aux autres campagnes nous avançons au même rythme. C’est difficile, il faut contacter de nombreux élus, mais nous sommes en bonne voie. Nous rencontrons par exemple des maires de petites communes qui sont attachés au pluralisme et qui ont à cœur d’assurer que l’on soit présent. Certains sont des parrains fidèles qui avaient parrainé Arlette Laguiller auparavant.
Nous gardons le chiffre des parrainages pour nous, car ce sont des engagements moraux, et souvent oraux, qui dépendent du contact que l’on a. C’est notre façon de nous organiser. Mais nous avons été présents à toutes les élections, et il n’y aura pas de problème notable car Lutte ouvrière est bien identifiée. Pour autant je ne trouve pas ce système de parrainage démocratique. Il serait plus démocratique de demander un parrainage des électeurs eux-mêmes, un certain nombre par région ou par département par exemple, de façon à vérifier qu’il s’agit d’un courant politique qui existe et qui a des relais. Cela permettrait d’échapper aux pressions réelles des appareils politiques.

Propos recueillis par Philippe Triay
philippe.triay@francetv.fr
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 22 Jan 2012, 11:48

Du côté de LO : Des « signatures citoyennes » samedi 21 janvier 2012

Mink Takawé et Joël Nouet estiment que le principe des parrainages n'est « pas démocratique ».

Puisque Lutte ouvrière n'a aucun élu dans le département, on essaie d'abord d'obtenir des parrainages avec les nouveaux élus et ceux des petites communes », résume Mink Takawé, responsable départementale du parti. Plusieurs militants du parti ouvrier travaillent à recueillir ces promesses. Impossible pour autant d'obtenir des chiffres précis sur la campagne en cours. « Le nombre de parrainages est centralisé à Paris et se focaliser sur celui des Ardennes n'est pas très utile », objecte Mme Takawé. Une « bonne dizaine » de signatures d'élus auraient été récoltés en 2007, lors de la dernière candidature d'Arlette Laguiller.
Regrettant que Nathalie Arthaud, candidate LO désignée depuis le 5 décembre 2010, soit « moins entendue dans les médias que les ''gros candidats'' qui pourtant ne disent rien », M. Nouet et Mme Takawé jugent que le principe des parrainages n'est « absolument pas démocratique. On représente des millions de voies, ne pas avoir de candidat serait scandaleux, cela voudrait dire que des millions d'électeurs ne peuvent s'exprimer ! » La responsable départementale imagine une autre solution : « Fixer un seuil de 100.000 signatures citoyennes ». Une alternative semblable à celle proposée par le comité Balladur sur la modernisation des institutions, lequel imaginait une candidature fixée par une proportion déterminée de citoyens. Une idée séduisante ,mais qui aurait sans doute quelques inconvénients : valider cette candidature équivaudrait à vérifier l'authenticité de chaque signature… Second bémol, quant à la sincérité des précieuses ratures. Comment ne pas imaginer des dérives du genre, « Si tu signes pour mon candidat, je te donne 5 € » ?
Nico37
 
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Re: Lutte Ouvrière

Messagede Nico37 » 23 Jan 2012, 23:09

Nico37
 
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