Ce spectacle est issu de la pièce Gaïa et Prométhée d’Enri Wegmann, Editions de l’Initié mars 2006
http://www.editions-initie.comL’histoire
Hermes, dieu du commerce détourne le savoir de Prométhée pour étendre son pouvoir. Gaïa, la Terre-Mère en subit violemment les conséquences et part à la rencontre de Prométhée.
Qui décide du sort du Monde ?
Zeus, du haut de l’Olympe ?
Gaïa, déesse de la Terre et de la nature ?
Prométhée, puni par Zeus pour avoir donné la connaissance aux hommes ?
Hermès, dieu du commerce et des voleurs ?
Quoiqu’il en soit, le Panthéon est en folie !
Mais de comédie en tragédie, ce sont bien les humains qui sont menacés !
Le mot de l’auteurEn tant qu’auteur de théâtre, on est toujours saisi d’une vague angoisse lorsqu’une compagnie envisage de monter votre première pièce. L’inquiétude est encore plus intense lorsqu’il s’agit d’une pièce mythologique en alexandrin. Il faut dire qu’à l’origine du projet, je ne connaissais pas les Jolies Mômes, leur énergie, leur combat politique… et surtout leur grain de folie. Travailler avec eux sur Gaïa et Promèthée aura été une vraie chance car ils n’ont réduit la pièce ni à un discours théorique ni à un « pur » divertissement. Ils ont su, grâce à leur expérience du métier et leur sens de la scène, donner un vrai souffle au texte.
J’ai suivi régulièrement les répétitions, avec leurs moments de grâces mais aussi leurs moments de doutes. J’aurai beaucoup appris sur le théâtre, la mise en scène et le travail d’acteur… mais surtout j’ai eu beaucoup de plaisir à travailler avec Jolie Môme. Et même si je ne découvrirai qu’à Saint Amant la version finale de la pièce, je leur fais confiance pour qu’il sache communiquer ce plaisir à ceux qui viendront voir le spectacle.
Enri WegmannAh, un nouveau spectacle !
C’est vrai, nous n’avions pas sorti de nouveaux spectacles depuis longtemps, la lutte des intermittents, l’obligation de jouer en permanence pour obtenir le nombre de cachets nécessaires à notre survie et puis il fallait trouver la bonne idée, c’est à dire celle qui pouvait répondre aux différents souhaits de l’ensemble de la compagnie, et ça c’est compliqué...
Cela faisait longtemps aussi que nous n’avions pas abordé une pièce écrite, je veux dire écrite par quelqu’un d’extérieur à nous, nos derniers spectacles étaient des créations et quant à la Crosse en l’air il ne s’agissait pas d’une pièce de théâtre...
Alors, pourquoi Gaïa et Prométhée, tout d’abord parce que Prométhée fait partie de la mythologie révolutionnaire, il a désobéi aux Dieux pour donner le feu aux hommes. (La première oeuvre écrite à ce propos est celle d’Eschyle 500 ans avant JC, texte un peu difficile à appréhender aujourd’hui) Aussi, lorsque cette adaptation contemporaine m’a été proposée par une camarade de lutte, j’ai pensé comme elle en effet qu’il pouvait y avoir une continuité entre la démarche initiée dans notre propre écriture, notamment dans “Je reviendrai et je serai des millions...” et celle d’Enri Wegmann, qu’il s’agisse du fond ou de la forme, en alexandrins.
Pas question pour nous d’abandonner le combat de Prométhée, l’intelligence au service de l’homme et non de la finance. Aujourd’hui, ceux-la mêmes qui pervertissent l’intelligence et l’imagination de Prométhée se prétendent les défenseurs de la planète. On bombarde à l’uranium apprauvri, on continue à contruire du nucléaire, on exploite, massacre pour se partager les richesses, l’énergie du monde. Jusqu’alors, c’était au nom des droits de l’homme maintenant cela se fera au nom de l’écologie... et ceux-la mêmes qui détruisent et polluent rentabiliseront la sauvegarde de la planète.
Pourquoi une ébauche ? Tout simplement parce que le spectacle que nous présentons cet été ne sera achevé qu’en novembre pour la réouverture de notre lieu à Saint-Denis La Belle Etoile. En quelque sorte, Saint-Amant-Roche-Savine est à Jolie Môme ce que Clairefontaine ou Chamonix sont aux footballeurs. On y fait des expériences avant d’achever le travail, on écoute ce que nous disent les spectateurs, nos amis, en fait on en profite pour découvrir le résultat d’une étape de travail avant d’approfondir, de rectifier selon le cas.
Bon spectacle.