Liberté pour Aurore Martin !

et appels à aller soutenir en urgence...

Liberté pour Aurore Martin !

Messagede Pïérô » 17 Déc 2010, 14:13

dans Sud-Ouest, article qui replace aussi l'affaire, http://www.sudouest.fr/2010/12/17/le-po ... 60-654.php :

Le pourvoi d’Aurore Martin a été rejeté en cassation

Le transfert vers l’Espagne de la jeune militante de Bayonne est juridiquement possible. Pas d’autre recours possible. Aurore Martin lors de la manifestation du 4 novembre qui avait lieu à Bayonne. PHOTO JEAN-DANIEL CHOPIN

Le transfert d’Aurore Martin en Espagne est désormais juridiquement possible. En effet, la cour de cassation a rejeté le pourvoi formé par la militante de Batasuna, parti de la gauche abertzale. Rappelons qu’interdit depuis 2003 en Espagne car assimilé à ETA, il est autorisé en France où il a pignon sur rue à Bayonne, et fonctionne au vu et au su de tous.

Ce pourvoi fut introduit le 23 novembre dernier, après la décision de la Chambre de l’instruction de la cour d’appel de Pau acceptant la remise d’Aurore Martin à l’Espagne. Ceci pour sa participation en qualité de membre de Batasuna à une conférence de presse et trois réunions publiques (largement médiatisées) tenues en 2006 et 2007, à Pampelune (Navarre) et Salvatierra (Alava), en territoire espagnol.

Aurore Martin notons-le, basait sa défense sur le fait qu’elle était poursuivie pour des déclarations à caractère politique, sans qu’aucun délit puisse lui être reproché en France. Un argument auquel les magistrats palois restèrent sourds.

La Cour de cassation, plus haute juridiction au sein de la justice française, n’a pour sa part, pas mission de juger sur les faits mais sur la conformité au droit des décisions juridictionnelles prises préalablement.

Une première

Aurore Martin rappelons-le également, est passible de 12 ans de prison selon la justice espagnole. Son cas constitue un précédent dans la mesure où aucun autre militant politique basque de nationalité française, n’a jusqu’ici été livré à l’Espagne dans le cadre de l’application du mandat d’arrêt européen, en vigueur depuis 2002.

À ce jour, seuls des militants basques de nationalité espagnole résidant dans l’Hexagone et accusés d’appartenance à diverses organisations assimilées à ETA par l’Espagne, ont été remis au pays voisin par la France.

Les menaces planant sur Aurore Martin ont suscité une large mobilisation dont le point d’orgue fut la manifestation du 4 novembre à Bayonne. 2 000 personnes y participèrent à l’appel de très nombreuses organisations parmi lesquelles la Ligue des droits de l’homme.

De nombreux soutiens

Plus de 150 élus avaient par ailleurs signé une pétition demandant à la justice française de ne pas avaliser la requête espagnole, au premier rang desquels le sénateur-maire de Biarritz, Didier Borotra. Idem pour les députés Jean Lassalle, Noël Mamère, le conseiller régional François Maitia, les conseillers généraux Alain Iriart, Kotte Ecenarro, Jean-Louis Caset, des maires et conseillers.

Notons aussi que le conseil d’administration du Biltzar des maires avait pris fait et cause pour la militante. « Même si, écrivait-il dans un communiqué, le CA du Biltzar s’oppose à la position politique de Batasuna qui ne condamne pas explicitement et sincèrement la violence comme moyen politique, il ne peut admettre qu’Aurore Martin soit condamnée en Espagne pour des faits qui relèvent du délit d’opinion, délit qui n’existe pas en France, soyons en heureux. »

Sud-Ouest

http://www.sudouest.fr/2010/12/17/l...



communiqué d'ASKATASUNA :

LE MANDAT D’ARRÊT EUROPÉEN CONTRE AURORE MARTIN CONFIRMÉ PAR LA COUR DE CASSATION
Conférence de presse vendredi à 15h

La Cour de Cassation de Paris a confirmé cet après-midi la décision du Tribunal de Pau, donnant le feu vert à la remise de la militante de Batasuna Aurore Martin aux juges du tribunal spécial "Audiencia Nacional" de Madrid.

Tous les acteurs politiques et sociaux qui soutiennent Aurore et dénoncent ce nouveau pas vers la disparition des droits essentiels donneront une CONFERENCE DE PRESSE demain vendredi 17 décembre à 15h à la Bourse du Travail de Bayonne.

Par ailleurs, de premiersrassemblements auront lieu demain :

Maule/Mauléon à 18h (Croix Blanche)

D.Garazi/St Jean Pied de Port à 19h (devant la Mairie)

Hendaia/Hendaye à 19h (rond-point de Pausu)

pour dénoncer cette décisionlourde de conséquences : NON AU MANDAT D’ARRÊT EUROPEEN! OUI AUX DROITS CIVILS ET POLITIQUES!

et pour dénoncer l’autre tribunal d’exception "Cour d’Assises Spéciale" de Paris (*) qui doit rendre son verdict contre dix citoyens basques demain : NON AUX LOIS ET TRIBUNAUX D’EXCEPTION! RESPECT DES DROITS MAINTENANT!

Euskal Herria, le 16 décembre 2010

(*)TRÈS LOURDES RÉQUISITIONS À LA COUR D’ASSISES SPÉCIALE DE PARIS

Le procès de 10 citoyens basques qui a commencé le 15 octobre dernier devant la Cour d’Assises Spéciale de Paris prendra fin cette semaine. Le Procureur a fini son réquisitoire.

Il demande pour

Mikel ALBISU 30 ans de prison dont 2/3 avec sûreté et Interdiction Définitive du Territoire français

Marisol IPARRAGIRRE 30 ans dont 2/3 de sûreté avec IDT

Juan Kruz MAIZA 20 ans dont 2/3 de sûreté avec IDT

Joxe-Ramon ARRANO 15 ans

Peio ALKANTARALLA 12 ans

Mikel NEGRETE 12 ans

Xabi OXARANGO (actuellement en liberté provisoire) 7 ans

Popol ARRAMBIDE (actuellement en liberté provisoire) 7 ans

Lurdes URDANPILLETA (actuellement en liberté provisoire) 6 ans

Miriam INÇABI (actuellement en liberté provisoire) 5 ans.

Et tout cela n’étant pas suffisant, le Procureur demande la confiscation de l’ensemble des biens de Peio ALKANTARILLA, Joxe-Ramon ARRANO et Mikel NEGRETE.

Le verdict sera rendu ce vendredi 17 décembre. Un bus partira du Pays Basque jeudi 16 décembre.

Ces réquisitions sont aussi cruelles qu’inutiles. Une fois de plus, ces condamnations reviendraient à détruire des militants ainsi que leur famille entière. Ce que le Ministère Public appelle «justice», nous l’appelons haine et vengeance.

Si le Tribunal allait dans le sens des demandes du Procureur, il montrerait sa surdité face aux témoignages qui se sont succédés durant ce procès - et dont il est ressorti qu’il est grand temps de trouver une solution politique au conflit basque – et son choix pour la voie opposée à toute résolution, ce qui est inacceptable ici.

NON AUX TRIBUNAUX D’EXCEPTION!

ASKATASUNA communiqué 16 décembre 2010



communiqué d'Alternative Libertaire :

Liberté pour Aurore Martin

La justice française a accepté, ce 23 novembre un mandat d’arrêt contre Aurore Martin, militante de Batasuna en Pays Basque Nord. Aurore, de citoyenneté française, se voit aujourd’hui poursuivie par la justice espagnole pour avoir milité sur le territoire français dans une organisation…légale ! Batasuna, organisation qui revendique 70 000 militants, est en effet interdite par l’État espagnol, mais est légale dans l’État français. La justice française a donc pris une décision historique et particulièrement inquiétante pour l’avenir des militant-e-s indépendantiste basque et, au delà, des militant-e-s anti-impérialistes européens. Pour son engagement politique, Aurore risque désormais 12 ans de prison et 7 jours de garde à vue dans les geôles espagnoles, d’où la torture n’a jamais disparue pour les indépendantistes basques.

Alternative Libertaire tient à rappeler son soutien à la lutte du peuple basque, en ces heures de répression orchestrée par les États français et espagnol. Au delà de notre soutien total à Aurore Martin, nous dénonçons les mesures liberticides appliquées au Pays Basque, laboratoire d’expérimentation des politiques sécuritaires de demain. Le combat des femmes et des hommes d’Euskal Herria contre les États est le nôtre.

Aurore Martin askatu !! Utz Euskal Herria Bakean !

Alternative libertaire, le 14 décembre 2010
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Re: Liberté pour Aurore Martin !

Messagede Pïérô » 21 Déc 2010, 12:34

Aurore Martin choisit de se cacher
http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-L ... filDMA.Htm

La militante basque Aurore Martin choisit de se cacher

mardi 21 décembre 2010

La militante basque française Aurore Martin a annoncé lundi soir par voie de presse qu'elle avait décidé de «se cacher au Pays basque» pour échapper à son transfert en Espagne, après le rejet jeudi dernier de son pourvoi par la Cour de cassation.

Dans une lettre publiée par Le Journal du Pays Basque, Aurore Martin indique : « Je n'ai pas l'intention de me soumettre aux autorités espagnoles, ni de faciliter à la France l'exécution de mon mandat d'arrêt européen (...). Je n'ai pas d'autre choix que de me cacher pour pouvoir continuer mon activité politique au sein de Batasuna. J'ai donc décidé d'arrêter mon contrôle judiciaire et de ne plus me montrer publiquement ».

« Je suis en Pays Basque, écrit-elle, grâce à vous, grâce aux nombreux amis et soutiens qui m'ont accueillie et ouvert leurs portes. En Pays Basque, il y a une valeur qu'on ne nous enlèvera jamais, c'est celle de la solidarité », ajoute-t-elle.

La Cour de cassation a rejeté jeudi le pourvoi formé par la militante, âgée de 31 ans, après la validation par la Cour d'appel de Pau, le 23 novembre, du mandat d'arrêt européen émis émis à son encontre par Madrid pour «participation à une organisation terroriste».

Son transfert avait été accepté au regard d'activités politiques menées en 2008 par Aurore Martin en Espagne, au titre de son appartenance à Batasuna, un parti autorisé en France mais interdit en Espagne pour ses liens présumés avec l'organisation indépendantiste armée ETA.
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Re: Liberté pour Aurore Martin !

Messagede Pïérô » 22 Déc 2010, 01:22

Aurore Martin s'exprime dans un courrier envoyé à Le Journal du Pays Basque
http://www.lejpb.com/paperezkoa/2010122 ... -SE-CACHER

Le coup de massue est tombé!

Me voilà amenée à vous écrire une lettre d’un genre particulier.

Je m’adresse à vous tous aujourd’hui pour vous exprimer toute mon indignation, mon inquiétude, ma peur, mais aussi toute ma détermination et ma volonté de me battre.

Il est l’heure de défendre nos droits civils et politiques avec force, ce précédent ne laisse rien présager de bon. L’inacceptable est-il acceptable? Bien sur que non! Cependant l’histoire du Pays Basque nous a souvent démontré que l’inacceptable était possible: les extraditions, les multiples mandats d’arrêt européens délivrés à des dizaines de militants politiques (Segi, Askatasuna, Udalbiltza...), l’existence des législations et tribunaux d’exceptions à Paris et Madrid, la pratique de la torture dans les commissariats et casernes espagnoles, les partis politiques interdits, deux quotidiens fermés et ses journalistes torturés et incarcérés, les arrestations massives, la disparition et la mort de Jon Anza... Tout cela existe, cette répression est normalisée, c’est le lot quotidien du Pays Basque, des Basques. Cela est possible car les principales formations politiques en France et en Espagne, avec la complicité de leurs relais locaux, le permettent, le défendent et pour certains le laissent faire par leur silence coupable. Il est temps de prendre vos responsabilités!

Je n’ai pas été surprise par le verdict de la Cour de Cassation. Nous le savions depuis longtemps, dans les affaires basques, les justices espagnole et française sont là pour appliquer des décisions politiques. Depuis mon incarcération à Seysse, les dés étaient jetés, le reste n’était que de la mise en scène, une belle mascarade. Tout cela pour arriver à leur fin, l’illégalisation de fait de Batasuna par l’Etat français, de toute la gauche abertzale, et plus s’ils le jugent nécessaire. Une illégalisation sournoise menée main dans la main avec l’Espagne.

Une preuve de plus que l’Etat français est un acteur majeur et direct du conflit politique basque. En acceptant ce MAE, Paris ne fait que renforcer ses choix politiques: la répression et la négation du Pays Basque; une négation qui est à l’origine de ce conflit. Il n’y aura pas de solution juste donc définitive tant que la France ne reconnaîtra pas l’existence politique du Pays Basque nord.

Ce nouveau saut répressif a lieu au moment où la gauche abertzale multiplie ses efforts en faveur d’un processus démocratique de résolution de ce conflit. Mon Mandat d'Arrêt Européen et le maintien dans l’illégalité de la gauche abertzale sont des obstacles à sa mise en place. Tous les acteurs du conflit doivent pouvoir participer à ce processus en toute normalité; dans ce sens, la gauche abertzale doit être légalisée sur l’ensemble du Pays Basque et toutes les poursuites judiciaires à son encontre stoppées. Malgré cette répression, ces provocations, Batasuna réaffirme son engagement en faveur de ce processus démocratique. Dans ce sens, nous mettrons tout en œuvre pour qu’il puisse aller jusqu’à son terme.

Je n’ai pas l’intention de me soumettre aux autorités espagnoles, ni de faciliter à la France l’exécution de mon Mandat d'Arrêt Européen. Depuis quelques jours, ma vie a quelque peu changé. En effet, mon activité politique est interdite en France, en Espagne et en Pays Basque. Je n’ai pas d’autre choix que de me cacher pour pouvoir continuer mon activité politique au sein de Batasuna. J’ai donc décidé d’arrêter mon contrôle judiciaire et de ne plus me montrer publiquement. Je suis en Pays Basque, parmi vous, grâce à vous, grâce aux nombreux amis et soutiens qui m’ont accueillie et ouvert leurs portes. En Pays Basque, il y a une valeur qu’on ne nous enlèvera jamais, c’est celle de la solidarité.

Merci à tous, proches, amis, militants, élus... pour tout le travail accompli. Sans vous tous, cela ne serait pas possible. Continuons ce travail, rassemblons-nous, créons entre tous un rempart contre la répression, créons les conditions de la résolution de ce conflit, créons les conditions de la reconnaissance politique du Pays Basque nord.

Pour terminer cette lettre je vous demande d’avoir une pensée pour les militants incarcérés ou réfugiés, et leurs familles, qui, comme moi, vont passer les fêtes de fin d’année loin de leurs proches.

Merci.

Aurore Martin, le 20 décembre 2010


Kolpea erori da!

Hemen nauzue, gutun « berezi » hau idatzi beharrean.
Zuei zuzentzen natzaizue gaur, nere atsekabea, nere kezka, nere beldurra, bainan ere borrokarako dudan determinazioa eta borondatea adierazteko.
Gure eskubide zibil eta politikoak indar guziz defendatzeko ordua iritsi da, aurrekari honek ez dakar deus onik.
Onartezina, onargarri ote da? Noski ezetz! Baina Euskal Herriko historiak maiz erakutsi digu onartezina gerta zitekeela : estradizioak, hamarnaka euskal militante politikoren kontra galdeginak izan diren euroaginduak (Segi, Askatasuna, Udalbiltza…), legedi eta auzitegi berezien izaera Parise eta Madrilen, torturaren erabilpena espainiar komisaldegietan, alderdi politikoen debekatzea, bi egunkariren hestea eta bertako kazetariak torturatu eta presondegiratzea, atxiloketa masiboak, Jon Anzaren desagerpena eta heriotza …. Guzti hori eguneroko ogia da, errepresioa normalizatua da, Euskal Herriak eta euskaldunek egunero bizi ditugun egoerak dira. Hau posible egiten da, Espainia eta Frantziako alderdi politiko nagusiek, lekuan lekuko konplizeekin, baimentzen dutelako, defendatzen dutelako eta horietarik batzuen kasuan, isiltasunaren aitzakipean egiterat uzten dutelako. Zuen ardurak hartzeko ordua da !
Kasazio gorteak eman duen emaitzak ez nau harritu. Aspalditik genekien, euskal aferetan, espainiar eta frantziar justizien papera erabaki politikoak aplikatzea dela. Seysses-en presondegiratu nindutenetik jokoa Egina zen, beste guzia itsura hutsa zen, maskarada polit bat. Guzi hori beren helburuetara heltzeko, Batasuna eta ezker abertzale osoa behin betiko debekatzea, eta gehiago, hala iduritzen bazaie. Legez kanporatze iluna, eskuz eskuz Espainiarekin daramatena.
Beste behin ere, argi gelditzen da estatu frantsesa euskal gatazkaren parte hartzaile zuzena dela. Euroagindu hau onartuz, Parisek bere hautu politikoak berretsi besterik ez ditu egiten : errepresioa eta Euskal Herriaren ukapena ; gatazkaren oinarrian den ukazioa. Ez da aterabide justurik izanen Frantziak ipar Euskal Herriaren izaera onartzen ez duen bitartean.
Pausu errepresibo hau, ezker abertzalea gatazkaren konpontzeko prozesu demokratiko baten aldeko urratsak ematen ari denean gertatzen da. Nere kontrako euroagindua eta ezker abertzalea ilegalizaturik mantentzea oztopoak besterik ez dira bide hortarako. Gatazkaren aktore guziek parte hartu behar lukete prozesuan normaltasun osoz, eta zentzu hortan, ezker abertzalea legeztatua izan behar litzateke Euskal Herri osoan eta honen kontrako prozedura guziak bertan behera utziak.
Errepresioa eta probokazio hauek direnak izanik ere, prozesu demokratikoaren aldeko engaiamendua berresten du Batasunak. Eta ahal dugun guzia aginen dugu hori bururaino joan dadin.
Ez dut nere burua espainiar agintarien esku uzteko asmorik, ez eta Frantziari euroaginduaren aplikapena erresteko ere. Azken egunetan, nere biziak aldaketa zonbait izan ditu. Preseski, nere ekimen politikoa debekatua da Frantzian, Espainian eta Euskal Herrian. Ez dut gordetzea beste hauturik, Batasunaren baitan dudan ekimen politikoa segitu ahal izateko. Kontrol judiziala bertan behera uztea erabaki dut beraz eta nere burua ez gehiago publikoki erakustea. Euskal Herrian naiz, zuen artean, zuei esker eta atea ideki didaten hainbat eta hainbat lagun eta sustengatzaileri esker. Euskal Herrian bada sekulan kenduko ez diguten balore bat : elkartasuna.
Milesker deneri, hurbilekoak, lagunak, militanteak, hautetsiak… egin duzuen lanagatik. Zuek gabe, guzti hau ez zitekeen posible izanen. Segi dezagun lanean, elkar gaitezen, errepresioaren kontrako harresia eraik dezagun denen artean, gatazka konpontzeko baldintzak eraik ditzagun, ipar Euskal Herriaren ezagutza politikorako baldintzak sor ditzagun.
Gutuna bukatzeko, militante presondegiratu edo iheslarientzat gogoeta bat izan dezazuen eskatzen dizuet, bai eta beren familientzat ere, urte ondarreko besta hauek, beren hurbilekoengandik urrun pasako bait dituzte.
Milesker.

Aurore Martin, le 20 décembre 2010

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Re: Liberté pour Aurore Martin !

Messagede Pïérô » 24 Déc 2010, 12:40

Le Journal du Pays Basque du 23/12/2010

"L'affaire" Aurore Martin trouve un écho international .

Hier, le parquet de Pau a émis un mandat d'arrêt à l'encontre d'Aurore Martin. Un mandat provisoire pour non-respect des conditions de liberté provisoire, selon ce qu'a indiqué le ministère français de la Justice. Lundi, la militante de Batasuna avait annoncé son intention de ne plus honorer son contrôle judiciaire et de ne plus se montrer publiquement. Dans le cas où elle serait arrêtée, la militante de Batasuna sera livrée aux autorités espagnoles dans un délai de dix jours où elle encourt une peine de douze ans d'emprisonnement pour avoir participé à une conférence de presse à Iruñea, un meeting dans la même ville et une réunion en Araba.

Il y a plus d'un mois, le 16 novembre dernier, le tribunal de Pau avait décidé de sa mise en liberté provisoire alors qu'elle venait d'être incarcérée à Seysses durant une semaine. Une décision d'incarcération qui avait surpris son avocate Amaia Rekarte qui obtint finalement sa libération sous contrôle judiciaire, arguant du fait qu'elle avait toujours respecté chacune de ses convocations.

La jeune femme devait quotidiennement se rendre à la gendarmerie de Saint-Jean-Pied-de-Port. Ce qu'elle a décidé de ne plus respecter dans son courrier adressé à la rédaction du JPB lundi (cf. édition de mercredi) ne disposant plus d'aucun recours que de «se cacher».

Cette lettre a suscité un vif émoi. Un simple clic sur Internet en dit long sur l'intérêt que suscite cette affaire. Google actualités répertorie près de quatre-vingt-dix papiers différents en date du 21 et 22 décembre pour la seule presse française. Même le magazine féminin français Elle publie hier sur sa page Web «Recherchée en Espagne, Aurore Martin prend le maquis» et s'intéresse à la justification de cette décision d'extradition pour un motif pourtant non répréhensible sur le territoire français. De son côté, le quotidien Libération revient sur la décision de la Cour de cassation et le revirement de jurisprudence qu'elle constitue. Mais on compte également Le Monde, Le Figaro, Le Nouvel Observateur, Le Parisien ou encore les sites Rue89 et Agoravox. La presse internationale, portugaise ou canadienne entre autres, répercute également l'information.

La mobilisation sur le terrain se poursuit aussi. Un rassemblement a eu lieu hier place de la Liberté à Bayonne réunissant plusieurs dizaines de personnes. Alors qu'elles tentaient de s'approcher de la sous-préfecture, elles ont été accueillies par une dizaine de cars de CRS.

Les appels à soutien s'intensifient

Le calendrier de protestations en solidarité à Aurore Martin et en faveur des droits civils et politiques ne cesse de se remplir pour les prochains jours.

Aujourd'hui est prévu à 17 heures un rassemblement devant l'entrée 1 du centre commercial Bab2 à Anglet.

Demain, des rassemblements auront lieu à Mauléon à 18 heures, et à Bayonne à 17 heures devant la mairie. Ce même jour, des tracts seront distribués à Ustaritz à 10 heures pour informer la population locale présente au marché et devant l'enceinte du supermarché Super U.

Dimanche à 16 heures, un appel à la mobilisation a été lancé place Clémenceau, à Biarritz.

Lundi, des mobilisations auront lieu à 18h30 à Ustaritz et à 18 heures au rond-point de Géant, à Anglet
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Re: Liberté pour Aurore Martin !

Messagede Pïérô » 30 Déc 2010, 16:29

Une grève de la faim a été entamée par une dizaine de personnes qui se poursuivra jusqu'à vendredi minuit devant l'église de Saint-Jean-de-Luz où ils dorment chaque nuit, en soutien à Aurore Martin. Les grévistes organisent chaque jour à 12h et 19h des rassemblements.

Appel commun en cours de signatures :

Aurore Martin ne doit pas être extradée vers l’Espagne

Militante du parti indépendantiste basque Batasuna (légal en France), Aurore Martin est sous le coup d’une extradition imminente vers l’Espagne depuis que la cours d’appel de Pau a validé le mandat d’arrêt européen délivré par la justice espagnole. Elle risque 10 à 12 ans de prison.

C’est en réalité son engagement politique qui est condamné puisque le mandat d’arrêt porte sur la participation de cette citoyenne française à des réunions et des conférences de presse de l’autre côté des Pyrénées.

Nous, signataires de cet appel, condamnons le recours a la procédure qui conduit à ce qu'un citoyen soit poursuivi par les autorités d'un Etat européen pour des faits que la France ne considère pas comme illégaux. Nous considérons que ce recours traduit une volonté non de lutter contre le terrorisme mais de criminaliser l'action politique et d'instrumentaliser la justice.

Aussi nous exigeons du gouvernement français qu'il n'exécute pas ce mandat d'arrêt à l'encontre de cette militante politique. Nous appelons également les autorités européennes à réviser profondément la procédure du mandat d'arrêt européen afin de garantir les libertés individuelles et à ne pas permettre de tels dévoiements de cette procédure.

Premiers signataires au niveau national :
- Alternatifs,
- Alternative Libertaire,
- Europe Ecologie/les Verts,
- Gauche Unitaire,
- Fédération / FASE
- Mouvement Politique d'éducation Populaire,
- Nouveau Parti Anticapitaliste,
- Parti Communiste Français,
- Parti de Gauche,
- Solidaires
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Re: Liberté pour Aurore Martin !

Messagede Pïérô » 31 Déc 2010, 11:12

Dans le Journal du Pays Basque, http://www.lejpb.com/paperezkoa/2010123 ... ore-Martin :

Des syndicalistes "hors-la-loi" en solidarité avec Aurore Martin

Pas un jour ne se passe sans que de nouvelles initiatives de solidarité avec Aurore Martin ne voient le jour. Mardi, c'est l'essentiel de la gauche politique hexagonale qui s'opposait à l'application du mandat d'arrêt européen (voir encadré). Hier, c'est une conférence de presse inédite qui a eu lieu à Donostia (Saint-Sébastien), au cours de laquelle une vingtaine de militants de divers syndicats français ont lu un texte politique d'Aurore Martin.

C'est un acte de désobéissance civile fort qu'ont posé, à titre personnel, ces membres des syndicats CGT, FSU, CNT et Solidaires accompagnés de militants du collectif Oldartu et du Nouveau parti anticapitaliste.

Désobéissance civile

En effet, outre que cette conférence de presse est pour le moins inédite, la lecture publique d'un texte politique d'une militante de Batasuna est une infraction au regard de la loi espagnole, puisque toute activité de ce parti est interdite outre-Bidassoa.

En leur nom, Francis Charpentier, Claude Larrieu, Serge Noguès et Laurence Espinosa, ont tout d'abord expliqué ce qu'est le mandat d'arrêt européen (MAE) et rappelé le cas particulier d'Aurore Martin. Pour eux, les poursuites «envers Aurore Martin sont inacceptables. Il en va du respect des libertés démocratiques élémentaires que sont les droits d'opinion, de réunion, d'expression.» Non-membres de Batasuna, ils revendiquent «pour Aurore», comme pour tout «adhérent de Batasuna, le droit de défendre ses idées», et, joignant le geste à la parole, ils ont donné lecture d'un texte de la militante abertzale.

Dans celui-ci, la jeune femme estime que doit s'ouvrir un «processus de résolution politique et démocratique» du «conflit basque», «seul conflit de cette nature» non encore «résolu dans l'Union européenne» ajoute-t-elle. Pour elle, la «résolution démocratique du conflit» nécessite le respect du «droit démocratique qu'est le droit à l'autodétermination».

Enfin, après avoir rappelé que dans le cadre de ce conflit «l'organisation armée ETA a déclaré une trêve unilatérale», elle réclame aux Etats français et espagnol que «des pas soient franchis» de leur part, et elle demande plus spécialement à l'Etat espagnol de «permettre à nouveau une expression légale et publique de la gauche abertzale».

Pour la disparition du MAE

Les participants à la conférence de presse ont expliqué quant à eux que le «gouvernement réactionnaire de Zapatero» pourrait décider de lancer un MAE à leur encontre, ce qui est pour eux «un exemple d'application possible du MAE à tout militant syndical européen». Pour eux, il faut «multiplier les appels et les interventions bien au-delà du Pays Basque» afin d'obtenir «l'arrêt des poursuites». Ils en appellent donc à l'ensemble du «mouvement ouvrier» européen et affirment au-delà du cas d'Aurore Martin, «qu'aucune loi ne pourra nous empêcher d'agir au nom des libertés individuelles et collectives» et leur «volonté de voir disparaître le MAE».

La gauche hexagonale, sauf le PS, s'oppose au transfert

Mardi, les Alternatifs, Alternative libertaire, Europe écologie/les Verts, la Fédération pour une alternative sociale et écologique, Gauche unitaire, le Mouvement politique d'éducation populaire, le Nouveau parti anticapitaliste, le Parti communiste français, le Parti de gauche ainsi que le syndicat Union syndicale Solidaires, ont diffusé un appel commun intitulé «Aurore Martin ne doit pas être extradée vers l'Espagne». Dans cet appel, les signataires condamnent «le recours à la procédure qui conduit à ce qu'un citoyen soit poursuivi par les autorités d'un Etat européen pour des faits que la France ne considère pas comme illégaux» et considèrent «que ce recours traduit une volonté non de lutter contre le terrorisme mais de criminaliser l'action politique». Le PS n'a à ce jour pas signé cet appel bien qu'au niveau local il se soit prononcé contre le transfert d'Aurore Martin.

30/12/2010
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Re: Liberté pour Aurore Martin !

Messagede Pïérô » 12 Jan 2011, 00:40

dans le jpb, http://www.lejpb.com/paperezkoa/2011011 ... ion-cachee :
Aurore Martin s'exprime sur sa situation "cachée"
11/01/2011
Vivant cachée depuis le 20 décembre dernier à la suite de la validation par la Cour de cassation du mandat d'arrêt européen prononcé à son encontre, la militante Aurore Martin a accordé un entretien à France Télévision, diffusé hier soir. Entretien dans lequel elle revient sur sa situation «très dure» parce que «coupée» de ses proches mais «plus que bien accueillie». Elle réaffirme sa volonté de ne pas se cacher «pour fuir» parce qu'elle n'a fait que s'exprimer. Elle indique «être ravie» des réactions des élus, maires et conseillers généraux qui «savent que c'est une grande atteinte aux lois individuelles et collectives». Elle évoque enfin sa réapparition publique à un moment qu'elle choisira mais ne se rendra pas dans un commissariat.

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Re: Liberté pour Aurore Martin !

Messagede Pïérô » 20 Jan 2011, 11:22

Des élus affirment héberger la militante de Batasuna Aurore Martin pour empêcher son extradition en Espagne
Une soixantaine d´élus du Pays Basque affirment que la militante du parti indépendantiste basque Batasuna, Aurore Martin, qui se cache pour échapper à son extradition en Espagne "est hébergée dans nos maisons et appartements", ont déclaré les élus mercredi au cours d'une conférence de presse à Bayonne.

suite : http://www.paysbasqueinfo.com/fr/compon ... pagne.html


rassemblement le samedi 22 janvier à Lyon :

Non à l’extradition d’Aurore Martin

Rassemblement le samedi 22 janvier de 11h à 15h au Palais de justice des 24 colonnes 1, rue palais de justice Lyon 5e. Prise de parole de militants basques, Ligue des droits de l’homme, etc…

En matière de lutte anti-ter­ro­riste, l’Etat fran­çais passe la sur­mul­ti­pliée. Un mandat d’arrêt euro­péen émis par l’Espagne réclame l’ extra­di­tion d’Aurore Martin, mili­tante Basque au sein du parti Batasuna. Elle risque jusqu’à 12 ans d’ empri­son­ne­ment en Espagne, pour des acti­vi­tés au sein de Batasuna, notam­ment sa par­ti­ci­pa­tion à des confé­ren­ces de presse et son appa­ri­tion au côté de mili­tants Basques en Espagne. En effet si la France reconnaît l’orga­ni­sa­tion Batasuna, l’Espagne l’a décla­rée illé­gale.

Le 23 Novembre, la Cour d’Appel de Pau s’est exé­cu­tée et a jugé rece­va­ble l’extra­di­tion d’Aurore Martin, et le 16 Décembre la Cour de Cassation reje­tait son pour­voi ! Pour la pre­mière fois, cette pro­cé­dure est vali­dée contre une per­sonne de citoyen­neté fran­çaise, alors que les faits qui lui sont repro­chés concer­nent des acti­vi­tés poli­ti­ques léga­les en France.

Alors que nor­ma­le­ment l’Europe refuse les extra­di­tions, Michel Mercier, pré­si­dent du Conseil Général du Rhône et Garde des Sceaux, minis­tre de la Justice et des Libertés vient de l’accep­ter !

Depuis la mi-mai 2010, la jus­tice (?) Espagnole s’acharne à relan­cer cette pro­cé­dure de mandat d’arrêt euro­péen, signe clair de la volonté de muse­ler Aurore ainsi que son parti d’oppo­si­tion. Mais, de fait, en uti­li­sant une telle pro­cé­dure la France remet en ques­tion la léga­lité de Batasuna et la liberté de ses mili­tants.

Ce méca­nisme judi­ciaire, s’appuyant sur la soli­da­rité des gou­ver­ne­ments euro­péens pour la défense des droits fon­da­men­taux, est ici tota­le­ment dévié de son but ini­tial. Nous voyons bien la nature poli­ti­que d’un tel mandat qui n’assure plus aucune pro­tec­tion aux mili­tants et ins­ti­tu­tion­na­lise les juri­dic­tions d’ excep­tions per­ma­nen­tes. Ce n’est que par le juge­ment maté­riel des actes et de leur léga­lité au regard des droits fon­da­men­taux, que ce sys­tème de confiance mutuelle entre pays de l’Union serait vala­ble et res­pec­te­rait la démo­cra­tie.

C’est pour­quoi nous appe­lons à un ras­sem­ble­ment devant la cour d’Appel de Lyon, car ce juge­ment nous paraît par­ti­cu­liè­re­ment mal­venu, en pleine réso­lu­tion paci­fi­que de la ques­tion Basque. C’est à la Justice d’assu­mer son erreur et de la cor­ri­ger en annu­lant cette pro­cé­dure de mandat d’arrêt euro­péen.

http://rebellyon.info/non-a-l-extradition-d-Aurore.html
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Re: Liberté pour Aurore Martin !

Messagede bipbip » 22 Fév 2011, 09:44

Conférence de presse du COLLECTIF CONTRE LE MANDAT D’ARRÊT EUROPÉEEN :

Bonjour à tous et merci d’être présents

L’acceptation du mandat d’arrêt européen à l’encontre d’Aurore Martin nous place dans une situation nouvelle. Une porte s’est dangereusement ouverte, dangereuse pour les militant-e-s basques mais également pour n’importe quel militant-e politique ou syndicaliste.

L’Etat français a franchi le pas en acceptant la remise d’une militante de nationalité française permettant ainsi que tous les militant-e-s du Pays Basque nord apparaissant dans des dossiers traités à Madrid soient inquiété-e-s, et, à plus long terme, la société en général.

De nombreuses voix se sont faites entendre pour dénoncer cette situation, les mobilisations se sont multipliées et un Collectif s’est monté, composé pour l’heure d’Abertzalen Batasuna, Anai artea, Askatasuna, Batasuna, CDDHPB, LAB, NPA, Segi et Solidaires.

Le Collectif a pour but de mettre en évidence les atteintes aux droits civils et politiques (droit à l’organisation, à l’expression, de réunion, et d’opinion) que créent le mandat d’arrêt européen.

Le Collectif a pris l’engagement de mettre en évidence les pratiques de cette juridiction et de mener campagne pour l’abrogation du mandat d’arrêt européen.

En ce sens, nous organisons à partir d’aujourd’hui une action d’une semaine, ici même à Ispoure.

Nous avons parmi nous huit jeunes de l’organisation de jeunesse Segi : Bergoi Madernaz, Aitziber Plazaola, Beñat Lizeaga, Aiala Zaldibar, Xalbador Ramirez, Endika Perez, Irati Tobar et Jazint Ramirez.

Il y a de cela quatre mois, ils et elles ont dû fuir de la scène politique publique.

Sur ces huit jeunes, l’une est sous le coup d’un mandat d’arrêt européen et les sept autres risquent fortement d’être dans la même situation sous l’ordre du tribunal special qu’est l’Audiencia Nacional de Madrid.

C’est cette dernière qui a mis en marche la stratégie d’illégalisation qui permet d’instrumentaliser la torture, quasi systématiquement pratiquée lors des arrestations. Le mandat d’arrêt européen cache cette réalité. Le Collectif a pris l’engagement de mettre en évidence les pratiques de cette juridiction

Par cette action, le Collectif dénonce la situation de ces jeunes.

Les illégalisations de Segi et d’autres organisations comme Askatasuna, Batasuna... laissent carte blanche à l’Etat espagnol pour condamner une activité politique. Ce ne sont pas des actions qu’ils jugent mais des idées. Il suffit d’être membre d’une de ces organisations pour être torturé-e et incarcéré-e.

C’est leur activité politique qui est visée. Leurs droits civils et politiques sont bafoués. Ils risquent une peine de 12 ans de prison pour appartenance à une organisation politique.

Ces jeunes, comme Aurore Martin, sont des militants de la gauche abertzale et c’est pour cela qu’ils et elles sont attaqués.

Ils veulent empêcher leur militance politique, attaquer leurs idées. Il est clair que le débat qui entoure le mandat d’arrêt européen n’est pas celui de la nationalité mais celui des atteintes aux droits civils et politiques, le vrai problème est là.


Texte lu par l’un des huit jeunes :

« Nous aimons le Pays Basque, nous rêvons de liberté, c’est la raison pour laquelle de génération en génération nous avons décidé de nous battre. Avec pour objectif l’indépendance et le socialisme, nous travaillons quotidiennement dans la construction du Pays Basque. Au lycée, à l’université et dans les entreprises, tous ensemble, nous travaillons en faveur du pays libre dans lequel nous souhaitons vivre.

C’est pour cela que nous sommes attaqués. C’est parce que nous menons la lutte en faveur de l’indépendance et du socialisme que nous sommes en permanence punis, fichés, arrêtés, torturés et persécutés.

Nous sommes définis comme « terroristes » parce que nous militons dans les assemblées d’étudiants, dans les mouvements féministes, en faveur du droit au logement ou encore parce que nous travaillons en faveur du gaztetxe. Parce que nous croyons en l’indépendance nous sommes des terroristes.

Le 22 octobre dernier, sur ordre du tribunal spécial de l’Audience Nationale et dans le but de nous arrêter, de nous torturer et de nous incarcérer, des centaines de policiers armés jusqu’aux dents ont pénétré de forces dans nos maisons.

Eux qui manipulent quotidiennement des concepts tels que la démocratie ou la paix veulent mettre en prison nos rêves et nos illusions, ils veulent en finir avec la jeunesse engagée.

Parce que nous ne sommes pas tombés dans les griffes de la police, nous avons eu plus de chance que nos autres camarades. Pour leur part, ils ont été incarcérés dans de sombres cellules espagnoles après avoir dû endurer de lourdes séances de torture.

Nous avons fait un choix et nous l’assumons fermement. Loin de nier notre militance politique, nous apparaissons devant la presse et le Pays Basque entier de façon humble mais fiers de ce que nous sommes. Nous voulons clamer haut et fort que nous n’allons pas plier ni céder face aux menaces et aux accusations ; nous continuerons à travailler en faveur de l’indépendance et du socialisme. Depuis que la police s’est introduite dans nos maisons, nous avons encore plus de force et d’envie.

C’est pour cela et pour défendre nos droits civils et politiques que nous avons décidé de participer à cette action contre le mandat d’arrêt européen. L’Etat espagnol veut nous criminaliser et nous torturer. En appliquant systématiquement les demandes de mandat d’arrêt européen, la position anti-démocratique de la France va une nouvelle fois apparaître au grand jour.


Situation politique du Pays Basque.

Dans le nouveau contexte politique qui se développe, nous devons, en tant que jeunes, beaucoup travailler. A partir de la situation d’oppression et de négation que nous connaissons aujourd’hui, nous devons faire le pas en faveur de la liberté au Pays Basque. A partir de la négation de nos droits jusqu’à l’autodétermination et à la reconnaissance territoriale, nous nous devons de construire une véritable scène démocratique.

Dans la voie de la résolution du conflit politique et armé, le Pays Basque a effectué les premiers pas d’une véritable marche en avant. Pour que le Pays Basque connaisse enfin la résolution du conflit, il revient aux Etats français et espagnol d’écarter tous les mécanismes répressifs et d’ouvrir la voie de la négociation.

De notre côté, en effectuant l’apport nécessaire de la jeunesse, nous continuerons à lutter avec autant de détermination et d’envie, jusqu’à parvenir à l’indépendance et au socialisme.

Pour finir, nous voulons transmettre toute notre amitié à toute la jeunesse du Pays Basque en lutte. Parce que c’est la seule voie, continuons à lutter ! »


Conclusion du Collectif :

Ils et elles ont voulu cette semaine apparaître publiquement, parce qu’ils et elles ont la volonté de continuer leur travail politique mais aussi parce qu’ils ont besoin de soutien. Ils et elles ont fait le difficile choix de fuir parce qu’ils et elles risquaient d’être sauvagement torturé-e-s. Il y a déjà eu beaucoup trop de militant-e-s torturé-e-s.

Le collectif s’élève contre ces pratiques.

Nous refusons qu’ils et elles soient remi-e-s aux autorités espagnoles et exigeons l’arrêt des poursuites à leur encontre comme à l’encontre d’Aurore Martin.

Nous souhaitons, que tous et toutes manifestent leur soutien et participent à toutes les mobilisations.

A partir d’aujourd’hui nous organisons des rassemblements tous les jours a Ispoure meme, a midi et a 19h.

Nous appelons tous le monde a se mobiliser et a partiper a nos actions.


Ispoure, le 21 février 2011
Représentants : Amaia ELIXIRI (SEGI) et Francis CHARPENTIER (plateforme syndicale SOLIDAIRES)



Réunion publique ce soir :
Réunion publique contre l'extradition d'Aurore Martin, militante basque
Mandat d'arrêt européen,
Dans le cadre de la mobilisation contre l'extradition d'Aurore Martin, militante basque de nationalité française poursuivie pour son engagement politique et quirisque 12 ans de prison à dans l'Etat espagnol, plusieurs organisations (NPA, Solidaires, AL, Europe Ecologie, PCF...) appellent à une réunion de soutien à Aurore Martin et d'information sur le Mandat d'arrêt européen et la
criminalisation des luttes.

mardi 22 février, à 19h Sciences Po 27 rue Saint-Guillaume (métro rue du Bac)
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Re: Liberté pour Aurore Martin !

Messagede Pïérô » 17 Juin 2011, 23:52

Appel soutien pour ce 18 juin :

Tous à Biarritz le 18 juin.

Le Mandat d'Arrêt (MAE) émis contre la jeune militante de Batasuna Aurore Martin par l'Audiencia Nacional de Madrid a soulevé une forte émotion, bien au-delà de la gauche abertzale et bien au-delà d'Euskal Herria. Arrêtée en juin 2010 dans le cadre d'un refus de prélèvement ADN, elle se voit notifier lors de sa garde-à-vue à Pau un premier MAE.

Après examen de la demande par le tribunal de Pau, celui-ci la rejette pour manque de précision des faits reprochés à Aurore. Elle est arrêtée à nouveau en novembre 2010, et un nouveau MAE lui est notifié. Celui-ci détaille, cette fois, les " délits " qu'elle aurait commis : articles d'opinion, conférences de presse, déclarations publiques... le quotidien de tout militant politique, syndicaliste ou associatif. Aurore est incarcérée, puis libérée sous un contrôle judiciaire extrêmement strict. On se souvient de la suite : le tribunal de Pau accepte ce mandat (après en avoir écarté les parties « non-recevables », soit les déclarations faites sur le territoire de l'État français, pour ne garder que celles " commises " sur le territoire espagnol où Batasuna est illégal) puis en décembre, la Cour de cassation, dernier recours juridique possible, rejette le pourvoi d'Aurore, obligeant celle-ci à faire un choix cruel : la prison ou la clandestinité.

En 2004, la " justice " espagnole avait déjà tenté de se faire remettre des militants de nationalité française, alors membres de Segi. Un Collectif d'acteurs politiques et sociaux s'était monté et fortement mobilisé, bien conscient que cette grave violation des libertés démocratiques n'était qu'un premier pas, qui, s'il était franchi, ouvrirait la porte d'une violente répression contre toute opposition politique ou syndicale. Les quelques autres tentatives qui avaient suivi s'étaient toujours soldées par des échecs pour les juges espagnols, les tribunaux français ayant rejeté toutes les demandes. Détail important cependant : ces MAE n'avaient pas été refusés parce que les personnes visées étaient de nationalité française, encore moins pour des motifs de persécution politique ou d'utilisation de la torture en Espagne... Reculant devant l'ampleur de la mobilisation, les juges avaient fait marche arrière en prenant la perche juridique que leur tendait la procédure : ces mandats ont été rejetés au motif qu'une partie des faits reprochés avaient été commis sur le territoire français.

En 2010, conséquence d'une nouvelle époque et d'une volonté politique assumée de combattre les militants basques, les juges se sont contentés, comme nous le disions au début, " d'écarter " les faits " commis " par Aurore sur le territoire français, et le MAE rédigé contre elle a permis aux autorités françaises de franchir le pas qu'elles espéraient. La possibilité d'envoyer des militants d'Ipar Euskal Herria (Pays Basque Nord, sous administration française) se faire juger et lourdement condamner à Madrid pour leur militance politique publique est une véritable aubaine pour le gouvernement Sarkozy. Il peut ainsi appliquer de fait les illégalisations de mouvements politiques et sociaux en vigueur en Espagne sans en assumer directement la responsabilité, se débarrassant ainsi discrètement d'une opposition fort gênante.

En février 2011, le Collectif franchit une nouvelle étape dans la dynamique contre le MAE. Huit jeunes du mouvement politique Segi, qui avaient réussi à échapper aux rafles, tortures et incarcérations subies par des dizaines et des dizaines de leurs camarades au sud du Pays Basque et qui vivaient cachés depuis quatre mois, apparaissent à Ispoure. Sous la protection des membres du Collectif, de nombreux élus et de nombreux militants, ils annoncent leur refus de la persécution et leur intention de vivre et de militer publiquement en Ipar Euskal Herria. Ils invitent tout le monde, citoyens, élus, partis, syndicats, associations, à venir les rencontrer lors de la semaine qu'ils passeront à Ispoure. Après ces six jours chargés d'émotion, malgré le soutien qui ne fait que s'étendre, malgré l'annonce publique d'élus locaux de leur décision d'accueillir ces jeunes chez eux, la réponse de l'État français est celle de toujours : le mépris, les arrestations violentes, les incarcérations. Les MAE émis contre eux ayant été rapidement acceptés, ces huit jeunes sont aujourd'hui derrière des barreaux espagnols.

Cette étape n'a pourtant pas été considérée comme un échec, ni par les jeunes eux-mêmes, ni par les membres du Collectif. Au contraire, elle a permis de mettre en lumière une répression cruelle qui s'abattait jusqu'alors dans une indifférence quasi-générale. Car avant Aitziber, Endika, Jazint, Xalba, Irati, Aiala, Bergoi et Beñat, ce sont des centaines de militants basques qui ont ainsi été remis par les autorités françaises aux juges spéciaux espagnols sans aucun moyen de se défendre et dans une indifférence quasi-générale. Car il est apparu que l'injustice, dans le cas d'Aurore, ne repose pas sur sa " nationalité française " mais sur le harcèlement qu'elle subit parce qu'elle est militante politique basque. Car l'utilisation de la torture et son acceptation pleine et entière par l'État français a été mise en lumière, les mandats de ces huit jeunes reposant entièrement sur les déclarations ainsi arrachées à leurs ami(e)s dans les casernes espagnoles. Car de plus en plus de gens prennent conscience de ce qui se joue réellement derrière ces MAE : le conflit basque et l'absence totale de volonté des deux États, espagnol et français, de saisir l'opportunité qui s'offre à eux de s'engager dans un processus de résolution démocratique, malgré les pas extrêmement importants réalisés ces derniers mois par la gauche abertzale et notamment par l'organisation ETA.

Cette campagne a pu sembler quelque peu endormie depuis mais il n'en est rien, et un gros travail d'information et de discussion a été mené ces derniers mois en Euskal Herria et à Paris. En conséquence, le Collectif contre le MAE et de nombreux acteurs politiques et sociaux, parmi lesquels la Ligue des droits de l'homme, ont décidé d'organiser la journée du 18 juin à Biarritz dont ils espèrent beaucoup. Non comme un coup médiatique ponctuel mais comme le premier pas d'une très large dynamique, seul moyen de stopper véritablement la machine répressive et la triste société à pensée unique que sont en train de nous construire les gouvernements en place ; seul moyen également d'empêcher les États, qui multiplient les provocations pour réactiver le conflit armé auquel ils trouvent plus d'intérêt politique immédiat qu'à une véritable paix, de parvenir à leurs fins. Rappelons pour finir que toutes les déclarations reprochées à Aurore allaient dans le sens d'un processus démocratique de sortie du conflit basque. Participer à cette mobilisation est indispensable, non pour obliger les gens à partager les idées de cette jeune femme et de tous les militants qui travaillent dans le même sens, mais pour garantir que personne ne risquera la persécution et la prison pour les avoir exprimées. Pour garantir, enfin, le respect des droits de tous les citoyens, quels qu'ils soient,

Tous à Biarritz le 18 juin !


Par Muriel Lucantis
Ekaitza n°1247 du 09/06/2011

http://www.askatasuna-uztaritze.org/ind ... &Itemid=75
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Re: Liberté pour Aurore Martin !

Messagede Pïérô » 27 Juin 2011, 07:03

2 000 à 3 000 personnes ont manifesté ce samedi après-midi à Bayonne derrière Aurore Martin contre le mandat d'arrêt européen. Une mobilisation dopée par l'arrestation manquée de mardi.

http://www.sudouest.fr/2011/06/26/auror ... 6223-7.php
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Re: Liberté pour Aurore Martin !

Messagede Pïérô » 02 Nov 2012, 10:06

Ce que la droite n'avait pas osé faire, la "gôche", via Manuel Valls, l'a exécuté. Aurore Martin a été arrêtée hier après-midi et immédiatement livrée aux policiers espagnols.

Arrestation d'Aurore Martin, militante de Batasuna sous le coup d'un MAE

Editorial - Antton Etxeberri (Directeur de publication du Journal du Pays Basque)

Libérez Aurore Martin !

Sous le coup d’un Mandat d’Arrêt Européen, Aurore Martin a finalement été arrêtée à
Mauléon, en ce jour du 1er novembre. Moins d’une semaine après les arrestations de Mâcon, seulement trois jours après ses propos controversés sur le Pays Basque, Manuel Valls vient d’assener un troisième coup au Pays Basque en ordonnant l’arrestation de la militante de Batasuna. Plus que la simple application d’une décision de justice, comme il s’en défendra certainement, cette arrestation signifie l’aval donné à la politique répressive que l’Etat espagnol a mis en place contre le mouvement indépendantiste basque. Aurore Martin est en passe d’être livrée aux autorités espagnoles en raison de son engagement au sein de Batasuna, parti légal et autorisé en France. Elle risque douze années de prison en Espagne pour son engagement politique public. Au moment même où la gauche abertzale est à nouveau légalisée et est revenue en force au sein des institutions publiques, l’Etat français est, de fait, en train d’illégaliser un mouvement politique qui agit sur son territoire, en envoyant ses militants devant des juridictions étrangères. Une manière d’opprimer des idées sous couvert de diplomatie internationale. En faisant appliquer ce Mandat d’Arrêt Européen à Aurore Martin, Manuel Valls se positionne en détracteur d’une résolution démocratique du conflit politique, au moment même où les appels sont de plus en plus nombreux et divers pour réclamer la paix en Pays Basque. Le ministre socialiste va même plus loin que ses prédécesseurs de l’UMP, en calquant toutes ses positions aux désirs espagnols. On voudrait saboter la mise en place du processus de paix en Pays Basque que l’on ne s’y prendrait pas autrement. Cette attitude inacceptable et irresponsable exige une réponse de la société basque à la hauteur de l’attaque subie.

Le Pays Basque dans toute sa diversité doit ramener Aurore Martin dans son pays !
http://www.lejpb.com/paperezkoa/2012110 ... up-dun-MAE
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Re: Liberté pour Aurore Martin !

Messagede Pïérô » 02 Nov 2012, 18:06

Protestations après la remise à l'Espagne d'Aurore Martin, Valls critiqué

Les condamnations ont afflué vendredi après l'interpellation de la militante de Batasuna Aurore Martin, première Française remise à l'Espagne dans une affaire basque, de nombreuses critiques visant ouvertement le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.

Alors que le concert de protestations avait démarré jeudi après l'arrestation de la jeune femme à Mauléon (Pyrénées-Atlantiques), où une manifestation s'est tenue vendredi à la mi-journée, seize élus "socialistes et républicains" se sont dits "consternés" vendredi.

Dans un texte commun, co-signé notamment par trois parlementaires PS, ils condamnent l'application du mandat d'arrêt européen (MAE) dont elle faisait l'objet depuis 2010 et réclament son "retour immédiat (...) sur le territoire français".

Ils rappellent leur opposition constante à ce mandat qui, dans son cas, vise des faits interdits en Espagne mais autorisés en France : Madrid reproche en effet à Aurore Martin d'avoir participé en Espagne à des réunions publiques comme membre de Batasuna, parti considéré par Madrid comme le bras politique de l'organisation séparatiste basque ETA et interdit en Espagne alors qu'il est légal en France.

La jeune femme, qui avait échappé de justesse à une première tentative d'arrestation à Bayonne en juin 2011 -- ses proches l'avaient aidée à se réfugier dans un café et la police avait renoncé à l'y arrêter -- a finalement été incarcérée vendredi à Madrid après avoir été présentée à un juge de l'Audience nationale (tribunal chargé notamment des affaires de terrorisme). Elle encourt 12 ans de prison pour "appartenance à une organisation terroriste".

Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF et conseiller municipal de Pau, a qualifié cette interpellation de "honte", jugeant que le gouvernement français "venait d'écrire une page déshonorante pour notre pays".

Et l'élu béarnais de prévenir : "les parlementaires communistes interpelleront le gouvernement" la semaine prochaine "pour connaître les conditions réelles de l'arrestation et de l'extradition" d'Aurore Martin.

"Choqués" également, Europe Ecologie-Les Verts (EELV) Aquitaine et Pays basque qui s'inquiètent de voir "pratiquer une répression que rien ne justifie dans le climat actuel".

De nombreuses critiques visaient Manuel Valls, plusieurs élus voyant la main du ministre de l'Intérieur derrière cette arrestation.

Lors d'une conférence de presse à Bayonne, Batasuna a ainsi estimé que M. Valls avait "cassé un accord tacite". L'un des responsables du mouvement, Jean-François Lefort, a relevé que le MAE visant Aurore Martin n'avait pas été appliqué par l'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant.

"Une étape a été franchie", a-t-il estimé, doutant du caractère "fortuit" du contrôle qui a permis l'arrestation de la militante : selon lui, un "important peloton de gendarmerie" se trouvait "à un autre endroit où elle aurait pu passer".

Membre de la coalition EH Bai, Anita Lopepe a quant à elle estimé que Manuel Valls "s'aligne sur le Partido Popular" (droite), au pouvoir en Espagne. Selon elle, "8 à 12" militants basques français sont encore sous le coup de MAE non activés.

"Ce que Guéant n'avait pas osé faire, le ministre Valls vient de le commettre", a dénoncé Olivier Dartigolles.

Pour EELV, le locataire de la place Beauvau "semble vouloir créer la discorde en entretenant sciemment l'amalgame et la confusion" alors que "les élus de tous bords (...) et la société civile" du Pays basque "s'allient (...) pour travailler à l'avenir du territoire et pour rendre pérenne la paix rendue possible par le dépôt des armes" de l'ETA.

Lundi, déjà, un entretien de M. Valls au quotidien espagnol El Pais avait suscité l'indignation de plusieurs élus basques, de gauche comme de droite, le ministre semblant lier l'existence d'une collectivité basque, entité administrative que des élus appellent de leurs voeux, au fait que l'ETA dépose les armes.
http://www.liberation.fr/depeches/2012/ ... que_857681


Communiqué d'Alternative Libertaire

Guéant en a rêvé, Valls l’a fait ! Liberté pour Aurore Martin.

Un peu plus de deux ans après l’émission d’un mandat d’arrêt européen pris à son encontre par un juge espagnol pour son appartenance à l’organisation basque Batasuna, Aurore Martin a été interpellée hier, puis remise à l’état espagnol, pour qui revendiquer son appartenance au peuple basque mérite douze ans de prison.

Cette arrestation sonne comme nouvelle provocation de Valls après sa déclaration du 28 octobre dernier « Il n’y aura pas de Pays Basque français dans la prochaine loi de décentralisation. Il n’y aura pas de structure administrative basque, nous ne voulons pas ouvrir ce débat » [1]. Alors même qu’ETA semble vouloir privilégier une solution politique, Valls préfère se ranger à la politique ultra répressive de Rajoy dont le Parti Popular se pose en digne héritier du Franquisme, montrant clairement son absence de volonté de résoudre politiquement le conflit basque.

Enfin, cette arrestation crée un précédent historique avec l’extradition d’une ressortissante française en raison de son appartenance à une organisation pourtant tout à fait légale sur le territoire français.

Alternative Libertaire demande la libération immédiate d’Aurore Martin et son retour au Pays Basque.


[1] Lire dans El Païs 28 octobre 2012 : http://politica.elpais.com/politica/201 ... 87108.html

Alternative Libertaire
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Arrestation politique en France : Soutient a Aurore Martin

Messagede RAPH'82 » 03 Nov 2012, 23:47

Jeudi à 16h à été arrètée, incarcérée, extradée le soir même vers l'Espagne , Aurore Martin , 33 ans , militante française du parti indépendantiste basque Batasuna, après une première tentative avortée l'année dernière. Elle est recherchée par les autoritées espagnoles au seul motif d'avoir participé a des réunions publiques du parti séparatiste , parti qui rappellons le , est légal en France , et ne figure plus depuis trois ans sur la liste des organisations terroristes. On reproche en effet a Batasuna , non pas d'avoir perpétré des attentats , mais d'être soi disant l'émanance politique de l'ETA , qui a déposé les armes récement.

Ce me semble une bien curieuse façon d'encourager la paix en Euskadi que d'arreter ceux qui ont préféré le combat démocratique à la lutte armée, en effet Aurore Martin risque en Espagne , pour des faits non pas de terrorisme mais de militantisme politique , douze ans de prison. Le gouvernement de droite espagnol voudrait il affaiblir le milieu politique basque en procèdant si brutalement ? S'il faut justifier d'un passé sans taches plus que d'actes présents, le gouvernement espagnol ferait mieux de nettoyer ses propres placards : qui se souvient en effet que la majorité de droite du Partido Popular dirigée par le Sr Rajoy est une héritière directe du parti Allianza Popular qui se forma dans les années 70 pour succédér sous de nouveaux habits à ... la Phalange du dictateur Franco ! Et que cette élite politique de droite a depuis trente ans largement bénéficié de la loi d'amnistie générale protégeant tous les dignitaires franquistes et faschistes apres la mort du dictateur , loi toujours en vigueur actuellement ! Manisfestement , la respectabilité doit pour ces gens là n'aller que dans un sens.

Ce me semble égallement étrange que notre gouvernement socialiste cautionne ce genre de politique . La lutte commune de la France et de l'Espagne contre l'ETA semble aujourd'hui être détournée par l'Espagne au profit de ses intêréts politiques , et non ceux de la sécurité des individus .

Que les choses soient claires : nous ne soutenons pas des methodes d'actions commes celles employées par l'ETA et déplorons l'ensemble des victimes qu'elles ont causées. L'emploi systématique de la violence a des fins politiques est non seulement condamnable , mais impardonable .

Nous parlons ici , d'une militante indépendantiste , membre d'un parti politique légal en France , injustement arretée , a laquelle nous apportons notre soutient dans les épreuves qu'elle a , et qu'elle va , supporter ; ainsi que dans sa lutte politique , qui poursuit un but légitime que nous ne pouvons qu'approuver . Il s'agit du droit d'un peuple a se gouverner lui même , il s'agit de cette décentralisation universellement souhaitable , du rapprochement des centres de décisions par rapport aux individus gouvernés , premier pas vers la démocratie intégrale.

Vive l'Euskadi libre !

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Re: Liberté pour Aurore Martin !

Messagede digger » 04 Nov 2012, 16:58

Je reviens du Pays Basque où j'ai passé 4 jours. Le soutien à Aurore dépasse largement les milieux indépendantistes .Son arrestation provoque une unanimité rarement vue au Pays Basque nord.
Le cynisme de Valls, grand flic "socialiste", ne peut pas cacher que le gouvernement prétendument du même nom, a de nombreux moyens pour faire pression sur le gouvernement espagnol pour la libération d'Aurore. Sans illusion cependant puisque ce gouvernement a gelé le processus de paix enclenché par ETA en déposant les armes il y a un an. Il a refusé de négocier la dissolution d'ETA, refusé le transfert des prisonniers au Pays Basque, freiné les initiatives de réinsertion,etc...
Ce qu'ont fait anglais et irlandais au sujet de l'IRA, le gouvernement espagnol ne le fera pas pour ETA, aidé par les gouvernements français, de "gauche" ou de "droite".
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