Certes, néanmoins l'antisémitisme chrétien est devenu tabou depuis l'après-guerre, il ne s'exprime plus publiquement, mais il reste bien vivant dans les mentalités. sans doute la comparaison peut se contester, mais il n'empèche que l'islam est diabolisé.
bien sur que l'antisémitisme existe chez les chrétiens, où d'ailleurs il trouve un terreau ferile avec une judéophobie construite sur des bases religieuses. Mais je doute que tu trouves un militant de la JOC qui fasse preuve d'antisémitisme. de la même manière que les organisations musulmanes progressistes rejettent l'antisémitisme. Toi tu comparais le Hamas et la JOC. Le Hamas est une organisation réactionnaire, et violemment antisémite. D'ailleurs son antisémitisme est une pure ressucée de l'antisémitisme racialiste occidnentale. Normal, c'est la branche palestinienne des frères mulsulmans, qui ont été soutenus par la grande bretagne pour briser les anticolonialistes de la gauche arabe et des courants panarabiste... Normal puisque leur idéologie/théologie ressemble étroitement à celle des courants religieux réactionnaires chrétiens aux Etats Unis, L'etat américain ayant soutenu et encouragé le développement de ce mouvement pour combattre l'influence socialiste/marxiste/panarabiste au moment des luttes indépendantiste.
Tu idéalises la classe bourgeoise. L'arabe n'est pas accueilli à bras ouverts. Le racisme y est au moins aussi fort que dans les classes populaires.
Il y a déjà beaucoup moins de musulmans dans les quartiers riches que dans les quartiers pauvres.
J'ai jamais dit que le racisme n'existait pas au sein de la bourgeoisie. On est d'accord que la majorité des musulmans de france sont prolos (Ce qui d'ailleurs ne veut pas dire que la majorité des prolos sont musulmans). Mais par exemple, les contrôles au faciès, les embrouilles pour les papiers, les expulsions, etc... c'est quand même principalement dans les milieux populaires qu'ils sont subis, l'argent et les relations ouvrant bien des portes et l'UMP a justement bien compris tout l'intérêt qu'il y avait de tendre la main à la bourgeoisie arabe (cf dati and co), en valorisant l'assencion sociale individuelle.
Dans le XVIème tu trouves un nombre non négligeable de grand bourgeois arabes et musulmans, notamment saoudiens...
Je suis d'accord, la stratégie du pouvoir est de transformer la question de classe en question confessionnelle. Mais comment le pouvoir opère-t'il ? En jouant sur la peur, même pas besoin de trop appuyer sur le levier racisme. C'est d'ailleurs pour ça que ça marche aussi bien, nombres de personnes à sensibilités de gauche voir plus peuvent adhérer à cette stigmatisation de l'islam et aux guerres qui sont menées contre, sans pour autant être raciste.
Lutter contre le racisme c'est vital mais est-ce réellement suffisant ?
Il y a une tendance soutenue par les militants religieux à vouloir faire passer les manifestation du racisme pour des attaques contre l'islam en tant que religion (alors que c'est l'inverse, les attaques spécifiques contre l'islam la visent non pas dans son essence religieuse, mais comme "religion des arabes" (sic) et sont donc la conséquence d'une approche raciste des questions religieuses), ce qui permet à ces militants religieux de créer de la solidarité sur une base confessionnelles, et non sur une base antiraciste.
Cette tendance est le pendant de la tendance des étatistes républicains influencés par la rhéorique du "conflit des civilisations" à faire passer des discours racistes en attaquant l'islam, en ce planquant derrière des ptéextes laïques anticléricaux.
Il ne faut ni tomber dans le premier panneau ni le deuxième, et la seule solution c'est d'attaquer la religion en tant que telle, comme idéologie, comme outil du pouvoir, tout en refusant les "deux poids deux mesures" racistes.
kuhing a écrit:Les enfants de Gaza jettent des cailloux certes mais ce sont les rockets du Hamas qui veut prendre le pouvoir qui sont à l'origine des ripostes massives.
Je ne vois pas dans ce que tu dis ce qui unit les peuples juifs et palestiniens à la base mais plus la prise de parti d'un peuple contre un autre.
Donc ça ne me satisfait pas.
Et l'islam religion "la moins pire" ça ne me parle pas trop non plus.
Et si on arrêtaiot de confondre juif et sioniste, juif et israelien, déjà...
Parler de lutte anti coloniale revient à se placer dans le cadre des structures étatiques existantes et en revient à la classique revendication léniniste du "droit des peuples à disposer d'eux mêmes", avec en corollaire non dit la création d'un autre état centralisé contradictoire ou autre "assemblée constituante".
bien sur que non ! Et heureusement qu'il existe une approche anticolonialiste libertaire, qui ne se confond pas avec une approche nationaliste et étatiste. Le rapport colonial est une oppression, il doit être combattu. Là où la discussion à lieu, c'est sur ce point : est-ce que la construction d'un Etat signifie l'indépendance ? Les expériences des luttes anticoloniales qui se placaient sur le terrain de la libération nationale montrent clairement que c'est NON, puisque l'impérialisme fait inexorablement des nouveaux états des relais de sa politique (cf la françafrique ou la françalgérie), des gestionnaires néo-colonialistes...
Puisque cela ne revient qu'à placer une nouvelle bourgeoisie au pouvoir, qui plus est sous tutelle de la bourgeoisie de l'ancienne métropole (ou de tout autre de ses concurents impérialistes)
La seule "solution" qui n'ai encore jamais été clairement évoquée pour le conflit palestinien, comme moyen de sortir du colonialisme, c'est le fédéralisme ! Il y a encore énormément de chemin à faire, mais je pense que ce n'est pas plus utopiste que la revendication d'un Etat binational ou de deux Etats...
Pour le reste, il n'y a pas UNE religion des opprimés, par contre effectivement la plupart des prolétaires sont croyants. Et alors ? Ben du coup, je vois pas pourquoi on ferait une différence, ni dans le sens de faire de l'islam une religion plus réactionnaire qu'une autre, ni dans le sens d'en faire une religion révolutionnaire.
C'est une religion, point barre, traversée comme toute les religions par des courants idéologiques différents, instrumentalisée au service des intérêts de classe.