Gaza, Palestine, mobilisation et solidarité

et appels à aller soutenir en urgence...

Re: Gaza, mobilisation

Messagede Berckman » 07 Jan 2009, 10:59

Certes, néanmoins l'antisémitisme chrétien est devenu tabou depuis l'après-guerre, il ne s'exprime plus publiquement, mais il reste bien vivant dans les mentalités. sans doute la comparaison peut se contester, mais il n'empèche que l'islam est diabolisé.

bien sur que l'antisémitisme existe chez les chrétiens, où d'ailleurs il trouve un terreau ferile avec une judéophobie construite sur des bases religieuses. Mais je doute que tu trouves un militant de la JOC qui fasse preuve d'antisémitisme. de la même manière que les organisations musulmanes progressistes rejettent l'antisémitisme. Toi tu comparais le Hamas et la JOC. Le Hamas est une organisation réactionnaire, et violemment antisémite. D'ailleurs son antisémitisme est une pure ressucée de l'antisémitisme racialiste occidnentale. Normal, c'est la branche palestinienne des frères mulsulmans, qui ont été soutenus par la grande bretagne pour briser les anticolonialistes de la gauche arabe et des courants panarabiste... Normal puisque leur idéologie/théologie ressemble étroitement à celle des courants religieux réactionnaires chrétiens aux Etats Unis, L'etat américain ayant soutenu et encouragé le développement de ce mouvement pour combattre l'influence socialiste/marxiste/panarabiste au moment des luttes indépendantiste.


Tu idéalises la classe bourgeoise. L'arabe n'est pas accueilli à bras ouverts. Le racisme y est au moins aussi fort que dans les classes populaires.
Il y a déjà beaucoup moins de musulmans dans les quartiers riches que dans les quartiers pauvres.

J'ai jamais dit que le racisme n'existait pas au sein de la bourgeoisie. On est d'accord que la majorité des musulmans de france sont prolos (Ce qui d'ailleurs ne veut pas dire que la majorité des prolos sont musulmans). Mais par exemple, les contrôles au faciès, les embrouilles pour les papiers, les expulsions, etc... c'est quand même principalement dans les milieux populaires qu'ils sont subis, l'argent et les relations ouvrant bien des portes et l'UMP a justement bien compris tout l'intérêt qu'il y avait de tendre la main à la bourgeoisie arabe (cf dati and co), en valorisant l'assencion sociale individuelle.
Dans le XVIème tu trouves un nombre non négligeable de grand bourgeois arabes et musulmans, notamment saoudiens...



Je suis d'accord, la stratégie du pouvoir est de transformer la question de classe en question confessionnelle. Mais comment le pouvoir opère-t'il ? En jouant sur la peur, même pas besoin de trop appuyer sur le levier racisme. C'est d'ailleurs pour ça que ça marche aussi bien, nombres de personnes à sensibilités de gauche voir plus peuvent adhérer à cette stigmatisation de l'islam et aux guerres qui sont menées contre, sans pour autant être raciste.
Lutter contre le racisme c'est vital mais est-ce réellement suffisant ?

Il y a une tendance soutenue par les militants religieux à vouloir faire passer les manifestation du racisme pour des attaques contre l'islam en tant que religion (alors que c'est l'inverse, les attaques spécifiques contre l'islam la visent non pas dans son essence religieuse, mais comme "religion des arabes" (sic) et sont donc la conséquence d'une approche raciste des questions religieuses), ce qui permet à ces militants religieux de créer de la solidarité sur une base confessionnelles, et non sur une base antiraciste.
Cette tendance est le pendant de la tendance des étatistes républicains influencés par la rhéorique du "conflit des civilisations" à faire passer des discours racistes en attaquant l'islam, en ce planquant derrière des ptéextes laïques anticléricaux.
Il ne faut ni tomber dans le premier panneau ni le deuxième, et la seule solution c'est d'attaquer la religion en tant que telle, comme idéologie, comme outil du pouvoir, tout en refusant les "deux poids deux mesures" racistes.



kuhing a écrit:Les enfants de Gaza jettent des cailloux certes mais ce sont les rockets du Hamas qui veut prendre le pouvoir qui sont à l'origine des ripostes massives.
Je ne vois pas dans ce que tu dis ce qui unit les peuples juifs et palestiniens à la base mais plus la prise de parti d'un peuple contre un autre.
Donc ça ne me satisfait pas.
Et l'islam religion "la moins pire" ça ne me parle pas trop non plus.

Et si on arrêtaiot de confondre juif et sioniste, juif et israelien, déjà...

Parler de lutte anti coloniale revient à se placer dans le cadre des structures étatiques existantes et en revient à la classique revendication léniniste du "droit des peuples à disposer d'eux mêmes", avec en corollaire non dit la création d'un autre état centralisé contradictoire ou autre "assemblée constituante".

bien sur que non ! Et heureusement qu'il existe une approche anticolonialiste libertaire, qui ne se confond pas avec une approche nationaliste et étatiste. Le rapport colonial est une oppression, il doit être combattu. Là où la discussion à lieu, c'est sur ce point : est-ce que la construction d'un Etat signifie l'indépendance ? Les expériences des luttes anticoloniales qui se placaient sur le terrain de la libération nationale montrent clairement que c'est NON, puisque l'impérialisme fait inexorablement des nouveaux états des relais de sa politique (cf la françafrique ou la françalgérie), des gestionnaires néo-colonialistes...
Puisque cela ne revient qu'à placer une nouvelle bourgeoisie au pouvoir, qui plus est sous tutelle de la bourgeoisie de l'ancienne métropole (ou de tout autre de ses concurents impérialistes)
La seule "solution" qui n'ai encore jamais été clairement évoquée pour le conflit palestinien, comme moyen de sortir du colonialisme, c'est le fédéralisme ! Il y a encore énormément de chemin à faire, mais je pense que ce n'est pas plus utopiste que la revendication d'un Etat binational ou de deux Etats...

Pour le reste, il n'y a pas UNE religion des opprimés, par contre effectivement la plupart des prolétaires sont croyants. Et alors ? Ben du coup, je vois pas pourquoi on ferait une différence, ni dans le sens de faire de l'islam une religion plus réactionnaire qu'une autre, ni dans le sens d'en faire une religion révolutionnaire.
C'est une religion, point barre, traversée comme toute les religions par des courants idéologiques différents, instrumentalisée au service des intérêts de classe.
Berckman
 

Re: Gaza, mobilisation

Messagede bajotierra » 07 Jan 2009, 11:25

est-ce que la construction d'un Etat signifie l'indépendance ? Les expériences des luttes anticoloniales qui se placaient sur le terrain de la libération nationale montrent clairement que c'est NON, puisque l'impérialisme fait inexorablement des nouveaux états des relais de sa politique (cf la françafrique ou la françalgérie), des gestionnaires néo-colonialistes
...

c'est clair .

La seule "solution" qui n'ai encore jamais été clairement évoquée pour le conflit palestinien, comme moyen de sortir du colonialisme, c'est le fédéralisme !


Cela avait été évoquée a une époque, 10 ans de cela , il y avait encore une groupe régional d'anarchistes qui allait dans ce sens

Si les révoltes de la population de cette région aboutissent a la libération et a l'émancipation des individus ceux ci créeront , grâce a leurs capacitées , leur solution dans un cadre effectivement fédéral

C'est pour cela que la juste lutte des individus pour leur liberté , au proche orient comme ailleurs , ne doit surtout pas être dévoyée par la revendication d'un état libre ce qui constitue la plus absolue des tromperies .
bajotierra
 

Re: Gaza, mobilisation

Messagede kuhing » 07 Jan 2009, 11:27

Berckman a écrit:
La seule "solution" qui n'ai encore jamais été clairement évoquée pour le conflit palestinien, comme moyen de sortir du colonialisme, c'est le fédéralisme ! Il y a encore énormément de chemin à faire, mais je pense que ce n'est pas plus utopiste que la revendication d'un Etat binational ou de deux Etats...
.


Ok alors justement tachons de l'exprimer clairement et c'est pas simple.
Comment présenter cette perspective du fédéralisme de façon préhensile pour les habitants de la région entière et dans une situation actuelle où tout se cristallise dans les esprits entre « les juifs contre les arabes » ou « les sionistes contre les palestiniens » et aboutit à la conclusion de créer un état palestinien plus fort, ou incluant ceux qui cherchent un pouvoir sans partage comme le Hamas ou encore un état mieux contrôlé par les gendarmes mondiaux.
Tu dis :
- " habitants de Gaza et du reste d’Israël formez vos assemblées communes et décidez vous même de votre sort » ?
- " fraternisez à la base et coordonnez vos groupements " ?
Mais comment réunir des personnes sur lesquelles les dirigeants politiques envoient des bombes ou des rockets sur les populations respectives ?
Comment faire le lien concrètement, sans que ce soit théorique qui permet de passer au dessus de tout ça ?

Pas évident du tout pour le coup.
kuhing
 

Re: Gaza, mobilisation

Messagede Berckman » 07 Jan 2009, 12:23

Le préalable c'est l'arrêt des bombardements, et le retrait des troupes israélienne des territoires occupés, associé au droit au retour (c'est à dire la liberté de circulation et d'installation).
Désserrer l'étau, c'est justement créer des conditions plus favorable à une lutte commune contre l'apartheid, et il existe déjà des groupes, dont les camarades anarchistes israeliens et palestiniens (dans le cadre d'anarchiste against the wall, mais aussi de ta'ayush) qui s'y emploient
Berckman
 

Re: Gaza, mobilisation

Messagede kuhing » 07 Jan 2009, 12:32

Berckman a écrit:Le préalable c'est l'arrêt des bombardements, et le retrait des troupes israélienne des territoires occupés, associé au droit au retour (c'est à dire la liberté de circulation et d'installation).
Désserrer l'étau, c'est justement créer des conditions plus favorable à une lutte commune contre l'apartheid, et il existe déjà des groupes, dont les camarades anarchistes israeliens et palestiniens (dans le cadre d'anarchiste against the wall, mais aussi de ta'ayush) qui s'y emploient


Souhaitons leur bon courage.
Concernant les tirs de rockets du Hamas, ils estiment qu'ils faut les continuer depuis Gaza ou pas ?
kuhing
 

Re: Gaza, mobilisation

Messagede Nico37 » 07 Jan 2009, 12:48

Qui a des slogans pour samedi ???

A bas, à bas toutes les armées ; avec la Palestine, solidarité ! (version plus rythmique que ma proposition précédente)
Retrait, retrait de l'armée israélienne ; soutien, soutien à la gauche palestinienne ! (bon c'est super réformard mais d'une part vu les situations difficiles rencontrées en manif à Lyon, Toulouse voire Paris... et d'autre part, je n'ai pas réussi à faire une rime qui soit politiquement correcte, 3 fois hélas...)
Retrait, retrait, retrait de Tsahal ; (...) solidarité internationale (à compléter)
Ne nous trompons pas de colère, solidarité avec tous les prolétaires !

N'hésitez pas à poster les vôtres, adapter les miens : mutualisons :!:
Nico37
 
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Re: Gaza, mobilisation

Messagede Klement » 07 Jan 2009, 14:04

Nico37 a écrit:A bas, à bas toutes les armées ; avec la Palestine, solidarité ! (version plus rythmique que ma proposition précédente)
Retrait, retrait de l'armée israélienne ; soutien, soutien à la gauche palestinienne ! (bon c'est super réformard mais d'une part vu les situations difficiles rencontrées en manif à Lyon, Toulouse voire Paris... et d'autre part, je n'ai pas réussi à faire une rime qui soit politiquement correcte, 3 fois hélas...)


La gauche palestinienne comme tu dis (en gros FPLP, FDLP, PPP) participe à la résistance armée dans la bande de Gaza, dans les camps de réfugiés, au Liban, c'est pas une armée en tant que telle, mais ce sont des militants en armes... tu propose qu'ils baissent les armes face à Tsahal ?
Enfin, la revendication du droit des peuples à disposer d'eux mêmes n'est pas en tant que tel léniniste, Bakounine l'a défendue bien avant.
C'est assez drôle d'entendre parler de la "maigre" présence d'AL samedi et de nos slogans en se fiant à 3 secondes de vidéo..., on était plusieurs dizaines et les seuls libertaires vraiment organisés avec un discours lisible
Nos mots d'ordre étaient clairement anticolonialistes (donc oui Liberté pour la Palestine) et internationaliste (la classe ouvrière ne connait pas de frontières), après si certains trouvent ça lamentable c'est qu'on a pas la même conception politique du conflit et des luttes de libération, c'est pas une nouveauté.
A une autre époque certains niaient aussi le droit des algériens à l'autodétermination.
Klement
 

Re: Gaza, mobilisation

Messagede kuhing » 07 Jan 2009, 15:56

Klement a écrit: on était plusieurs dizaines et les seuls libertaires vraiment organisés avec un discours lisible
Nos mots d'ordre étaient clairement anticolonialistes (donc oui Liberté pour la Palestine) et internationaliste (la classe ouvrière ne connait pas de frontières), après si certains trouvent ça lamentable c'est qu'on a pas la même conception politique du conflit et des luttes de libération, c'est pas une nouveauté.
A une autre époque certains niaient aussi le droit des algériens à l'autodétermination.


Qu'en est-il de l'Algérie aujourd'hui ? et merci de ne pas me faire dire que je suis favorable à l'Algérie française...
C'est le fait que ce genre de revendications transitoires chères aux trotskistes et dont l'autodetermination fait partie si elle reste dans le cadre des structures étatiques aboutissent à un socialisme dans un seul pays dont on connait l'évolution.

Ceci dit je ne trouve, pour ma part, rien de lamentable dans le fait de se mobiliser contre le massacre des palestinien-nes et qui que l''on soit et même si ce n'est que pour des raisons strictement humanitaires.
Ce que j'attends par contre de personnes qui combattent les structures étatiques ce sont des réponses plus complètes même si encore une fois elles ne sont pas faciles à trouver et je les cherche aussi.
Je trouve cependant que la discussion qui s'est poursuivie ici a éclairci quelques points.

Donc la question que je pose c'est : comment relier les intérêts communs de ceux qui se font massacrer par Tsahal et ceux qui sont réquisitionnés de force par Tsahal pour faire le sale boulot et mettre également leur vie en jeu ?
Parce que ni toi ni moi je pense n'aimerais actuellement se trouver d'un coté ou de l'autre du conflit.
On a parlé de groupes qui se mettaient en place dans la région et qui fraternisaient des deux cotés.
Un genre "d' Arbeiter und soldaten" que certains courageux (surtout des trotskistes d'ailleurs) tentaient de mettre en place durant la seconde guerre mondiale.
Peu en sont sortis vivants.
Donc je ne sais pas quelle ampleur ces initiatives de liens entre les deux camps à la base prennent mais à mon avis ça ne doit pas être un raz de marée. C'est pourtant ce genre de structures qu'il faut je crois appuyer plus que de soutenir la création ou le renforcement d'un état sur un autre.
kuhing
 

Re: Gaza, mobilisation

Messagede Klement » 07 Jan 2009, 16:06

kuhing a écrit:
Qu'en est-il de l'Algérie aujourd'hui ? et merci de ne pas me faire dire que je suis favorable à l'Algérie française...

La question c'est pas qu'en est-il de l'Algérie aujourd'hui, parce que qu'en est-il de la France après la révolution française ? après la libération de l'occupation allemande ? avec ça c'est à aucune lutte que l'on participe.
Mais que fallait-il faire face au soulèvement algérien ? soutenir (de manière critique, et en appuyant les forces les plus progressistes), renvoyer dos à dos l'Etat colonial et la population insurgée ? ne prendre aucune position ? voir comme certains anarchistes soutenir qu'après tout l'Etat colonial était moins obscurantistes que ceux qui s'y opposaient.
Klement
 

Re: Gaza, mobilisation

Messagede kuhing » 07 Jan 2009, 16:41

Klement a écrit:
kuhing a écrit:
Qu'en est-il de l'Algérie aujourd'hui ? et merci de ne pas me faire dire que je suis favorable à l'Algérie française...

La question c'est pas qu'en est-il de l'Algérie aujourd'hui, parce que qu'en est-il de la France après la révolution française ? après la libération de l'occupation allemande ? avec ça c'est à aucune lutte que l'on participe.
Mais que fallait-il faire face au soulèvement algérien ? soutenir (de manière critique, et en appuyant les forces les plus progressistes), renvoyer dos à dos l'Etat colonial et la population insurgée ? ne prendre aucune position ? voir comme certains anarchistes soutenir qu'après tout l'Etat colonial était moins obscurantistes que ceux qui s'y opposaient.


Fallait-il en 1940 accepter de tirer sur les soldats allemands pour libérer la France ou déserter et refuser de prendre part au conflit inter impérialiste ?
Fallait-il encore tenter de fraterniser entre soldats à la base même si une poignée le faisait ?
Ou fallait-il casser du boche ?
Tout ça ce sont des questions difficiles mais il me semble que j'aurais opté pour une des deux premières solutions.

Maintenant sur la question de l'Algérie qui reste dans sa complexité encore plus simple que celle d'Israël, vu que les Israêliens de base n'ont pas de solution géographique de replis, qu'aurait -t-il fallu défendre en tant qu'anarchistes ?
Moi, même minoritaire, j'aurai appelé à la formation d'assemblées regroupant Arabes, "Pieds Noirs" qui vivaient de leur travail, juifs qui habitaient l'Algérie de puis des siècles et qui étaient souvent aussi pauvres que le reste de la population.
Des assemblées décisionnelles et coordonnées entre elles qui puissent se réapproprier les terres et les ressources, pour les faire fructifier à leur profit.
Et étendre ce même mouvement au reste des pays du Maghreb et de l'Afrique colonisée.
Mais c'était sans doute pas le temps pour que ça marche
kuhing
 

Re: Gaza, mobilisation

Messagede Klement » 07 Jan 2009, 17:24

Pour contribuer au débat sur des bases réelles, c'est à dire en fonction de ce que font concrètement des militants sur place et pas sur des spéculations, voici une interview de Michel Warshawski parue dans l'avant-dernier numéro d'Alternative libertaire et réalisée par un camarade qui s'est rendu sur place pour rencontrer des militants qui s'opposent à la colonisation.




Michel Warshawski : « Les anarchistes entraînent le mouvement anticolonialiste »

Célèbre militant anticolonialiste lié à la IVe Internationale, Michel Warshawski préside depuis plusieurs années le Centre d’information alternative de Jérusalem. Il a emmené les jeunes de Génération Palestine faire une visite guidée en bus de la banlieue et des alentours de Jérusalem, où il a décrit et expliqué l’avancée de la colonisation, avec la création d’une banlieue « démographiquement homogène » (comprenez sans Arabes). Il a démontré comment la stratégie d’Ariel Sharon continuait de s’appliquer sans lui, avec l’« israélisation » de l’espace par la politique du fait accompli. L’État construit des routes interdites aux Palestiniens, dont le but est parfois moins de constituer un axe de communication que d’atomiser le territoire palestinien. Les Palestiniens et les Palestiniens doivent emprunter des tunnels pour traverser ces voies. C’est la « ségrégation routière ».

Michel Warshawski a répondu à nos questions.

Où en est le mouvement pacifiste et anticolonialiste israélien aujourd’hui ?

Michel Warshawski : Le mouvement dans son ensemble se trouve plutôt au creux de la vague. Il faut distinguer deux composantes, celle anticolonialiste, antiraciste, contre l’occupation, forte de 2 000 à 3 000 membres, qui se porte plutôt bien mais reste marginale. Et le mouvement pacifiste plus modéré, plus massif, organisé autour de La Paix maintenant, qui est en perte de vitesse.

Quelle place y ont pris les Anarchistes contre le mur ?

Une grande place. C’est un mouvement que j’affectionne particulièrement, réellement à la pointe du mouvement anticolonialiste, qu’ils et elles réussissent à entraîner, et pas seulement contre le mur. C’est un mouvement de jeunes, que je qualifierais quasiment d’avant-garde, très combatif, également en phase avec des problématiques de la société israélienne. Cette impulsion qu’ils apportent est aussi synonyme d’un changement. La jeunesse israélienne se réveille.

Avec quelles forces palestiniennes les anticolonialistes travaillent-ils aujourd’hui en Cisjordanie et dans la bande de Gaza ?

Ça dépend du combat. Contre le siège de Gaza par exemple nous travaillions avec des coalitions nationales, souvent des coalitions assez larges, comprenant le Hamas. Pour la lutte contre le mur nous travaillons plutôt avec les comités populaires, comme actuellement à Nil’in. Mais les organisations politiques y sont aussi présentes. D’une façon générale, on travaille avec qui veut bien.

Propos recueillis par Nicolas

Michel Warshawski est un militant anticolonialiste et antisioniste israélien. Il souhaite le remplacement d’Israël par un État binational. Il a été condamné à 20 mois de prison ferme en 1989 pour avoir imprimé des tracts du FPLP.
Klement
 

Re: Gaza, mobilisation

Messagede Berckman » 07 Jan 2009, 17:49

Je pense que l'on peut et doit soutenir les peuples colonisés en lutte contre l'occupation coloniale, mais que cela ne signifie pas nécessairement reprendre l'intégralité de leurs revendications, surtout quant elles sont antagoniste avec une dynamique libertaire. Cela ne revient pas à envoyer dos à dos colonisateurs et colonisés, mais à un soutien critique.
Il est à mon avis possible et souhaitable de défendre politiquement le fait que l'enfermement des luttes anticoloniales dans le cadre de "libération nationale" ne conduira pas à la fin du colonialisme, à l'indépendance réelle (et encore moins à l'émancipation des travailleuses et travailleurs, et plus largement des individus), mais au transfert du pouvoir à une bourgeoisie nationale valet de la bourgeoisie impérialiste de la métropole, une transition du colonialisme au néo-colonialisme.
La manière de concevoir la lutte et la manière de construire la solidarité aujourd'hui conditionne la plossibilité d'une rupture réelle avec le colonialisme, encore plus particulièrement dans le cas du projet colonial sioniste pour lequel il n'y a pas de métropole (et donc la bourgeoisie coloniale ne peut pas envisager un replis avecune transition du mode de domination colonial au mode de domination post-colonial).
Berckman
 

Re: Gaza, mobilisation

Messagede Nico37 » 07 Jan 2009, 18:04

Pour l’arrêt immédiat de l’offensive israélienne contre Gaza ! 7 janvier 2009


« Les guerres sont un phénomène barbare, profondément immoral, réactionnaire et contraire aux intérêts du peuple » (Rosa Luxemburg)

Une nouvelle fois l’État israélien, avec le soutien de presque toute sa classe politique et d’une partie majoritaire de sa population, du moins si l’on en croit les sondages, vient de s’attaquer à la population palestinienne. Répétant la même stratégie qu’au Liban en 2006, l’aviation israélienne s’en prend à des cibles dites “stratégiques”, en sachant parfaitement qu’elles tueront une proportion importante de civils, le tout sous le fallacieux prétexte d’« éradiquer » un « mouvement terroriste ».

L’aviation israélienne, détruit, tout comme au Liban, des installations collectives civiles qu’il faudra des années pour reconstruire, et qui ne pourront que rendre les conditions de vie des Palestiniens encore plus catastrophiques. Dès le premier soir de l’offensive terrestre, le 3 janvier, les infrastructures électriques ont été détruites, privant les habitants de courant, la nuit n’étant éclairée que par les bâtiments et dépôts de carburants en feu.

L’armée affame délibérément la population, espérant ainsi que celle-ci se retourne contre le Hamas, un calcul cynique et stupide. Les rares convois humanitaires qui entrent à Gaza ne servent à rien puisque la population ne peut pas sortir et se rendre aux points de ravitaillement. La distribution d’eau est pratiquement interrompue.

Cette stratégie meurtrière est présentée comme un geste de « légitime défense », y compris par le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France). A la fin d’une manifestation en faveur de l’État d’Israël, dimanche 4 janvier 2009, un de ses représentants a évoqué les victimes des roquettes du Hamas (moins d’une dizaine de morts à l’heure où nous écrivons). Mais il n’a pas dit un mot des 500 morts et 2 500 blessés palestiniens suite aux bombardements de Tsahal. Beaucoup plus que d’une riposte « disproportionnée », il s’agit d’un nouveau crime de guerre prémédité de l’État israélien. C’est d’ailleurs ce qu’affirment les militants israéliens favorables à une négociation avec le Hamas et à l’arrêt immédiat de l’embargo contre Gaza, comme premières mesures.

Cette agression sanglante s’explique aussi par des calculs cyniques des élites politiques israéliennes : d’une part, elles veulent profiter de l’interrègne entre Bush et Obama pour mettre les États-Unis devant le fait accompli ; et, d’autre part elles préparent les élections qui sont censées se tenir en février 2009. « On ne construit pas une campagne électorale sur des cadavres d’enfants ! Tous les ministres du gouvernement sont des criminels de guerre ! » ont crié les manifestants à Tel Aviv le 3 janvier 2009. Ils ont dénoncé aussi dans leurs slogans la « guerre des 6 sièges » car les travaillistes, d’après les sondages, sont censés gagner 6 députés en raison de leur position favorable à l’opération « Plomb durci ». Aussi barbares que soient les bombardements israéliens, il ne peut être question pour nous de reprendre, à l’égard des militaires ou des gouvernements israéliens, des termes comme “sionazis” que l’on voit fleurir sur Internet et que l’on entend dans les manifestations. L’émotion et la colère justifiées contre cette guerre ne doivent en aucun cas nous amener sur le terrain de ceux qui tracent un trait d’égalité entre sionisme et nazisme.

Quant à l’usage du mot génocide, on ne peut mettre sur le même plan le génocide des Juifs, le génocide arménien, le génocide des Tutsi, d’un côté, et, de l’autre, le massacre des Palestiniens lors des bombardements israéliens. Un tel usage vide ce mot de son sens très spécifique : extermination systématique d’un peuple et ne peut que créer la confusion politique.

Rappelons à ce propos que la guerre d’Algérie a fait un million de morts parmi le peuple algérien, et qu’il n’est nul besoin d’invoquer le judéocide et de le retourner contre les gouvernements israéliens ou, pire, contre tout le peuple israélien, pour condamner la barbarie des troupes de Tsahal. De notre point de vue, à nous socialistes, laïques et internationalistes, c’est aux travailleurs israéliens et palestiniens de choisir le système politique sous lequel ils veulent immédiatement vivre : un seul État laïque ou deux États laïques. C’est aussi aux travailleurs palestiniens et israéliens de choisir s’ils veulent aller plus loin : ne pas simplement lutter pour des droits démocratiques sociaux et démocratiques égalitaires, mais aussi remettre en cause le système capitaliste qui les opprime en Israël comme en Palestine.

Pour notre part, nous ne croyons pas que le nationalisme israélien (le sionisme) et le nationalisme palestinien (celui de l’Autorité palestinienne ou celui, à tendance plus religieuse, du Hamas) offrent la moindre perspective commune aux deux peuples et aux exploités de la région. Par ses agressions et son expansion territoriale permanentes l’État israélien nourrit la haine non seulement contre ses propres citoyens mais aussi contre la religion juive dont il prétend défendre les valeurs. En mélangeant les conséquences absolument dramatiques du judéocide et de la barbarie nazie, la nécessité pour les Israéliens de se défendre contre les États voisins, et les références bibliques, le tout pour justifier sa politique colonialiste jusqu’à aujourd’hui, l’Etat israélien a fait le jeu du nationalisme de l’OLP hier, du Hamas aujourd’hui, mouvement qui, tout comme la plupart des courants du sionisme, brouille les frontières entre questions politiques et questions religieuses.

Or, l’on sait que les guerres de religion se terminent toujours par un bain de sang (la France en a fait l’expérience avec les protestants) et par la partition et l’exil accompagnés de massacres (la séparation entre l’Inde et le Pakistan en étant le dernier grand exemple) . Il faut donc absolument si l’on souhaite arriver à des accords de paix, que l’on mette de côté la religion, ses symboles, ses « commandements divins » et ses principes réactionnaires.

Il n’y aura pas de paix :
sans qu’Israël et le Hamas acceptent d’entamer ensemble des négociations (négociations qui ont d’ailleurs déjà eu lieu à plusieurs reprises) ;
sans la fin du blocus de Gaza ;
sans une redistribution radicale et égalitaire des territoires et des ressources entre Israéliens et Palestiniens ;
sans des droits démocratiques égaux pour tous dans les deux États ou dans la fédération israélo-palestinienne qui pourrait se créer ;
sans une séparation radicale entre la religion et l’État ou les États.

Dans l’immédiat, la solidarité internationale doit se manifester pour l’arrêt immédiat de cette escalade guerrière. De plus, il ne s’agit pas de céder à des logiques communautaires. Présenter la situation comme divisant d’un côté les soutiens du gouvernement israélien, et de l’autre des soutiens du Hamas, serait une caricature profondément mensongère. Sans soutenir aucun de ces deux belligérants, et même si nous pouvons avoir des appréciations divergentes sur ce que l’un et l’autre représentent, nous nous plaçons dans le camp de l’intérêt de l’immense majorité, le camp des travailleurs, quelle que soit l’étiquette nationale que le hasard a posé sur eux : c’est au mouvement ouvrier d’organiser la lutte contre la guerre. C’est pourquoi nous luttons pour une paix juste au Proche-Orient, sans jamais mettre dans notre poche nos convictions démocratiques, anti-étatistes, égalitaires, libertaires, et socialistes.

Yves Coleman (Ni patrie ni frontières), Quentin Dauphiné (militant syndical), Nicolas Dessaux (Solidarité Irak), João Pedro Freire (Tribuna socialista, Portugal), The Hobgoblin, Stéphane Julien (militant syndical), Pierre Loinod (Démocratie Communiste (Luxemburgiste)).
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Re: Gaza, mobilisation

Messagede kuhing » 07 Jan 2009, 18:12

Klement a écrit:Pour contribuer au débat sur des bases réelles, c'est à dire en fonction de ce que font concrètement des militants sur place et pas sur des spéculations, voici une interview de Michel Warshawski parue dans l'avant-dernier numéro d'Alternative libertaire et réalisée par un camarade qui s'est rendu sur place pour rencontrer des militants qui s'opposent à la colonisation.




Michel Warshawski : « Les anarchistes entraînent le mouvement anticolonialiste »

Célèbre militant anticolonialiste lié à la IVe Internationale, Michel Warshawski préside depuis plusieurs années le Centre d’information alternative de Jérusalem. Il a emmené les jeunes de Génération Palestine faire une visite guidée en bus de la banlieue et des alentours de Jérusalem, où il a décrit et expliqué l’avancée de la colonisation, avec la création d’une banlieue « démographiquement homogène » (comprenez sans Arabes). Il a démontré comment la stratégie d’Ariel Sharon continuait de s’appliquer sans lui, avec l’« israélisation » de l’espace par la politique du fait accompli. L’État construit des routes interdites aux Palestiniens, dont le but est parfois moins de constituer un axe de communication que d’atomiser le territoire palestinien. Les Palestiniens et les Palestiniens doivent emprunter des tunnels pour traverser ces voies. C’est la « ségrégation routière ».

Michel Warshawski a répondu à nos questions.

Où en est le mouvement pacifiste et anticolonialiste israélien aujourd’hui ?

Michel Warshawski : Le mouvement dans son ensemble se trouve plutôt au creux de la vague. Il faut distinguer deux composantes, celle anticolonialiste, antiraciste, contre l’occupation, forte de 2 000 à 3 000 membres, qui se porte plutôt bien mais reste marginale. Et le mouvement pacifiste plus modéré, plus massif, organisé autour de La Paix maintenant, qui est en perte de vitesse.

Quelle place y ont pris les Anarchistes contre le mur ?

Une grande place. C’est un mouvement que j’affectionne particulièrement, réellement à la pointe du mouvement anticolonialiste, qu’ils et elles réussissent à entraîner, et pas seulement contre le mur. C’est un mouvement de jeunes, que je qualifierais quasiment d’avant-garde, très combatif, également en phase avec des problématiques de la société israélienne. Cette impulsion qu’ils apportent est aussi synonyme d’un changement. La jeunesse israélienne se réveille.

Avec quelles forces palestiniennes les anticolonialistes travaillent-ils aujourd’hui en Cisjordanie et dans la bande de Gaza ?

Ça dépend du combat. Contre le siège de Gaza par exemple nous travaillions avec des coalitions nationales, souvent des coalitions assez larges, comprenant le Hamas. Pour la lutte contre le mur nous travaillons plutôt avec les comités populaires, comme actuellement à Nil’in. Mais les organisations politiques y sont aussi présentes. D’une façon générale, on travaille avec qui veut bien.

Propos recueillis par Nicolas

Michel Warshawski est un militant anticolonialiste et antisioniste israélien. Il souhaite le remplacement d’Israël par un État binational. Il a été condamné à 20 mois de prison ferme en 1989 pour avoir imprimé des tracts du FPLP.


il y a tout de même des trucs qui me gênent beaucoup là dedans.
Notamment le fait d'envoyer l'interview d'un trotskiste favorable à la mise en place d'un état binational et qui semble récuperer quelque part "les anarchistes contre le mur"
ça me rappelle le NPA qui veut s'approprier les libertaires.
Les anarchistes contre le murs sont-ils pour un état binational ? je n'ai pas vu ça sur leur site dont je renvoie l'adresse :

anarchistes contre le mur

Tout ceci me semble très confus pour le moment.
Et je ne crois pas qu'il faille profiter de la confusion et de la lutte contre le colonialisme et je ne sais quel "réalisme" pour avancer n'importe quoi.
Personnellement ma position c'est :

-qu'il faut que les peuples s'affranchissent dans cette région aussi bien du gouvernement sioniste que du Hamas, que du gouvernement palestinien actuel.

-que les soldat-e-s enrolé-e-s de force par le Tsahal et ceux qui se prennent des bombes ont au bout du compte le même intérêt : celui de se débarrasser de part et d'autre de ceux qui aux pouvoirs respectifs ou voulant l'atteindre, avec des ascendants les appuyant derrière ,gvt Bush ou gvt Iranien, organisent et entretiennent cette situation.

-qu'ils faut que des assemblées d'israélien-nes, bande de Gaza comprise, indépendamment de leur liens communautaires d'origine, se mettent en place, se coordonnent et décident elles -mêmes de la meilleure de se sortir de cette impasse.

-cette impasse est bien sur une cristallisation de toutes les contradictions mondiales et des conflits d'intérêts de pouvoirs des différents états et ne pourra se régler pleinement qu'avec une solution planétaire et la remise en cause du capitalisme, elle n'est donc pas indépendante du combat partout, pour le renverser.

Voilà ce que je vois actuellement et en aucun cas un état binational.
kuhing
 

Re: Gaza, mobilisation

Messagede joe dalton » 07 Jan 2009, 18:25

D’abord, excuse kuhing, j’avais crus que tu parlais de rocket(le chien) en parlant des enfants combattant de gaza et non de roquettes !
Cela dit le problème de se coltiner des gens peut ragoutants dans des manifs contre les frappes, invasion, et autre, n’est pas nouveau et n’est pas le fait particulier de l’islam ! C’était déjà le cas lors des frappes de l’OTAN sur la Serbie, c’est pour cela que je ne mettrais pas les pieds dans ce type de manifs ! Même si il n’est pas raisonnable de ne pas occuper ce terrain !
Seulement je pense que le vrai problème pour nous dans ces luttes, est de ne pas soutenir une religion et de le faire savoir, voir comprendre ; et d’en même temps, ne pas participer à la construction d’un nouveau sujet de fantasme, le musulman !
berkman a écrit:Il y a une tendance soutenue par les militants religieux à vouloir faire passer les manifestation du racisme pour des attaques contre l'islam en tant que religion (alors que c'est l'inverse, les attaques spécifiques contre l'islam la visent non pas dans son essence religieuse, mais comme "religion des arabes" (sic) et sont donc la conséquence d'une approche raciste des questions religieuses), ce qui permet à ces militants religieux de créer de la solidarité sur une base confessionnelles, et non sur une base antiraciste.
Cette tendance est le pendant de la tendance des étatistes républicains influencés par la rhéorique du "conflit des civilisations" à faire passer des discours racistes en attaquant l'islam, en ce planquant derrière des ptéextes laïques anticléricaux.
Il ne faut ni tomber dans le premier panneau ni le deuxième, et la seule solution c'est d'attaquer la religion en tant que telle, comme idéologie, comme outil du pouvoir, tout en refusant les "deux poids deux mesures" racistes.

L’enrôlement d’office dans l’islam de tout ce qui a vaguement l’air arabe, atteint maintenant des sommets ! Et comme le musulman se construit dans l’imaginaire, comme étant un modèle unique, barbare et meurtrier, il devient de plus en plus compliquer pour celui qui est arabe, de ne pas se revendiquer de l’islam, sans avoir l’impression de trahir ! et je connais bon nombre d’athée arabes, qui dorénavant se diront musulman, pour ne pas donner l’impression d’avoir honte de leurs origines !
berkman a écrit:Pour le reste, il n'y a pas UNE religion des opprimés, par contre effectivement la plupart des prolétaires sont croyants. Et alors ? Ben du coup, je vois pas pourquoi on ferait une différence, ni dans le sens de faire de l'islam une religion plus réactionnaire qu'une autre, ni dans le sens d'en faire une religion révolutionnaire.
C'est une religion, point barre, traversée comme toute les religions par des courants idéologiques différents, instrumentalisée au service des intérêts de classe.

Religion des opprimés, ou pas qu’importe ! il faut attaquer La religion, et pas une qui serait pire, c’est claire ! par contre il est des regimes pires que d’autres, et ce qu’il faudrait arriver a faire c’est remetre au centre une lecture politique de ce qu’il se passe las-bas ! qu’elle puisse redevenir évidente, a la place de celle imposer par les théoricien du choc des civilisations ! par exemple le fondamentalisme religieux doit plus etre raprocher du fachisme occidentale, plutôt que d’en chercher l’explication dans une particularité de l’islam !
joe dalton
 

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