bajotierra a écrit:.
Sinon c'est certain que les révoltés de toutes sortes ont bien raison de manifester leur rage de cette facon
De cette façon on cultive surtout la défaite .
Oui et non.
Je suis d'accord avec toi et qierrot pour dire que dans une situation où on a toutes les chances de se faire foutre sur la gueule, et actuellement c'est le pot de fer contre le pot de terre, il vaut mieux s'abstenir d'aller au casse pipe.
Il ne s'agit pas non plus de croire que 200 black-blocks vont déclencher l'insurrection généralisée. Ce serait avoir une conception ultra avant-gardiste de l'anarchisme et je ne l'ai pas.
En Grèce ça n'a d'ailleurs pas abouti avec un contingent plus nombreux de BB.
il faut voir aussi que de toutes façons pour affronter des flics en armes tels que le font les BB il vaut mieux être bien entrainé et savoir courir vite : ce n'est pas le cas de tout le monde. Nous avons dans notre collectif anarchiste une camarade non-voyante et lors de la manif de Gaza , lorsque les premiers heurts ont commencé , la première réaction des camarades et la mienne a été de prendre nos distances pour la protéger.
De toutes façons , ça ne m'intéresse pas non plus d'aller à l'affrontement pour me faire casser la gueule et finir en GAV.
C'est une chose.
En même temps, et j'ai eu une discussion très animée avec une autre camarade du CAam hier soir qui est plutôt non violente,elle condamnait fermement les affrontements alors que je lui soutenais que je comprenais parfaitement la rage de ceux qui se battent contre les flics.
Non seulement je les comprends mais je me situe clairement de leur coté.
Ceci étant modulé par tout ce que j'ai dit précédemment.
L'insurrection viendra du plus profond de la masse de la population, certes. mais ces jeunes qui se bat(tent contre les forces de "l'ordre", ces jeunes qui ne sont d'ailleurs pas forcément des BB, annoncent cette éventualité et expriment de façon imagée et sur le terrain que maintenant ça suffit.
C'est quelque part le même processus qui se passe chez ceux qui séquestrent les patrons des boites qui licencient.
Et ça paye même si ce sont des actions éparpillées.
On ne fera pas, on peut dire "malheureusement", l'économie d'une révolution violente. La violence vient des pouvoirs en place