Après faut-il avoir une réponse para-militaire à un sommet militaro-impérialiste
http://gonzale.wordpress.com/2009/04/07/la-france/
La prochaine réunion du collectif anti-répression aura lieu : jeudi 30 avril à 18h au bar "chez colette" (en face du pont de fil)
28/04/2009 Sommet de l'Otan : 300 euros de prime pour les policiers
OTAN - 300 euros. C'est le montant de la prime qui "sera attribuée à l'ensemble des fonctionnaires de police particulièrement impliqués dans les quatre événements violents qui se sont déroulés en Outre-mer, aux Mureaux, à Bastia et lors du sommet de l'Otan" à Strasbourg, selon une lettre de la Direction générale de la police nationale rendue publique par le syndicat Synergie Officiers. La nouvelle va faire des heureux (les intéressés), sans doute aussi des mécontents (les militants pacifistes anti-Otan qui dénoncent des violences policières lors de la manifestation du 4 avril et qui se demandent, aux côtés des habitants, pourquoi les forces de l'ordre ne sont pas intervenues rapidement pour faire cesser les actions des casseurs dans le quartier du Port du Rhin). Et quid des gendarmes mobiles déployés en nombre également lors du sommet de l'Otan ? Auront-ils eux aussi droit à une prime ?
POLICE, CAPITALISME, HORS DE NOS VIES !
Le 5 mai, 3 militants tourangeaux comparaissent devant le tribunal de Strasbourg. Ils participaient au contre sommet de l'OTAN. Ils dénonçaient avec plusieurs milliers de personnes le fait que l'Occident renforce sa machine de guerre impérialiste et cherche à l'utiliser à des fins de répression des mouvements sociaux. La crise se développe.
Les bourgeoisies s'arment pour contrer, annihiler, détruire toute contestation du capitalisme.
Les bourgeois préfèrent la mort ; nous voulons la vie !
Que répondent les tenants du pouvoir face à la misère ? Face à la crise écologique conduisant à la catastrophe ? Nous y réfléchissons, mais. en dehors du capitalisme, point de salut. Leurs seules perspectives sont donc de maintenir l'exploitation, la domination, et ce même si la planète commence à dire qu'elle ne peut plus subir le rythme que le capital lui impose.
Même si nous n'avons pas de projets ficelés (est-ce souhaitable d'en avoir ?), nous essayons de construire un monde où l'être humain soit au centre de l'organisation sociale et non plus la recherche de profit. L'économie doit servir à l'organisation des échanges des biens et des services en fonction de ce que les personnes composant la société auront déterminé. Comment imaginer des formes d'organisations sociales permettant la prise de décision collective ? Quelle place l'être humain occupe pour qu'il puisse exprimer ses souhaits sans qu'il cherche à dominer autrui ? C'est à une véritable refonte de la conception de l'individu
bourgeois que nous devons réfléchir, au même titre que de construire de nouveaux rapports sociaux égalitaires. Face à nos aspirations, sous couvert de « défendre la démocratie »l'Etat s'arme de plus en plus !
Chacun, chacune se rend compte de la pression policière grandissante. Il ne se passe pas une semaine sans qu'on apprenne que telle personne a subit un contrôle se terminant par les violences des pandores. Les manifestations font de plus en plus l'objet de déploiements policiers, avec son lot de violences, de personnes embastillées pour plusieurs mois sur la seule foi des témoignages des flics, auteurs de violences. Dans ce contexte, la hiérarchie policière et la Justice entérinent complètement cette situation. La crise de légitimité de ces institutions étatiques se renforce, bien qu'elles cherchent à la masquer avec l'aide des médias.
Les travailleurs, lorsqu'ils occupent les usines, doivent aussi subir la répression. D'autres, comme à ERDF (Electricité Réseau Distribution France), risquent d'être poursuivis car ils coupent l'électricité (sabotages ? Oui au regard de l'histoire du mouvement ouvrier) pour imposer un rapport de force afin d'obtenir la satisfaction de leurs revendications : lutte contre la privatisation, amélioration des conditions de travail, augmentation des salaires... Leur légitimité est d'autant plus grande qu'elle se fonde sur le fait que les patrons s'approprient des « parachutes » de plusieurs centaines de millions d'Euros.
Accepter la répression, c'est accepter cet ordre social qui ne nous offre comme perspectives que la routine des corridors glacés du salariat, l'isolement social, l'abrutissement publicitaire conditionnant notre mental à la concurrence dans l'uniformité (comme par exemple la mode, le conformisme corporel).
C'est pourquoi, se mobiliser contre toutes ces grandes messes capitalistes que sont les différents sommets est porteur d'avenir ; nous le construisons quotidiennement de nos mains, de notre imagination, de notre volonté.
De Tarnac à Villiers le Bel, de Londres à Strasbourg, la libération de tous nos camarades victimes de la répression ou des violences policières est une condition vitale pour notre émancipation. Nous voulons exprimer concrètement et publiquement que nous luttons pied à pied pour notre émancipation sociale, contre la répression pour que la liberté prenne le pas sur l'enfermement.
Rassemblement mardi 5 mai 2009 -- 18 h 00 Place Anatole France - Tours
Collectif antirépression - Tours / anti.repression.tours@gmail.com
Nico37 a écrit:Rassemblement mardi 5 mai 2009 - 18 h 00 Place Anatole France - ToursPOLICE, CAPITALISME, HORS DE NOS VIES !
Le 5 mai, 3 militants tourangeaux comparaissent devant le tribunal de Strasbourg. Ils participaient au contre sommet de l'OTAN. Ils dénonçaient avec plusieurs milliers de personnes le fait que l'Occident renforce sa machine de guerre impérialiste et cherche à l'utiliser à des fins de répression des mouvements sociaux. La crise se développe.
Les bourgeoisies s'arment pour contrer, annihiler, détruire toute contestation du capitalisme.
Les bourgeois préfèrent la mort ; nous voulons la vie !
Que répondent les tenants du pouvoir face à la misère ? Face à la crise écologique conduisant à la catastrophe ? Nous y réfléchissons, mais. en dehors du capitalisme, point de salut. Leurs seules perspectives sont donc de maintenir l'exploitation, la domination, et ce même si la planète commence à dire qu'elle ne peut plus subir le rythme que le capital lui impose.
Même si nous n'avons pas de projets ficelés (est-ce souhaitable d'en avoir ?), nous essayons de construire un monde où l'être humain soit au centre de l'organisation sociale et non plus la recherche de profit. L'économie doit servir à l'organisation des échanges des biens et des services en fonction de ce que les personnes composant la société auront déterminé. Comment imaginer des formes d'organisations sociales permettant la prise de décision collective ? Quelle place l'être humain occupe pour qu'il puisse exprimer ses souhaits sans qu'il cherche à dominer autrui ? C'est à une véritable refonte de la conception de l'individu
bourgeois que nous devons réfléchir, au même titre que de construire de nouveaux rapports sociaux égalitaires. Face à nos aspirations, sous couvert de « défendre la démocratie »l'Etat s'arme de plus en plus !
Chacun, chacune se rend compte de la pression policière grandissante. Il ne se passe pas une semaine sans qu'on apprenne que telle personne a subit un contrôle se terminant par les violences des pandores. Les manifestations font de plus en plus l'objet de déploiements policiers, avec son lot de violences, de personnes embastillées pour plusieurs mois sur la seule foi des témoignages des flics, auteurs de violences. Dans ce contexte, la hiérarchie policière et la Justice entérinent complètement cette situation. La crise de légitimité de ces institutions étatiques se renforce, bien qu'elles cherchent à la masquer avec l'aide des médias.
Les travailleurs, lorsqu'ils occupent les usines, doivent aussi subir la répression. D'autres, comme à ERDF (Electricité Réseau Distribution France), risquent d'être poursuivis car ils coupent l'électricité (sabotages ? Oui au regard de l'histoire du mouvement ouvrier) pour imposer un rapport de force afin d'obtenir la satisfaction de leurs revendications : lutte contre la privatisation, amélioration des conditions de travail, augmentation des salaires... Leur légitimité est d'autant plus grande qu'elle se fonde sur le fait que les patrons s'approprient des « parachutes » de plusieurs centaines de millions d'Euros.
Accepter la répression, c'est accepter cet ordre social qui ne nous offre comme perspectives que la routine des corridors glacés du salariat, l'isolement social, l'abrutissement publicitaire conditionnant notre mental à la concurrence dans l'uniformité (comme par exemple la mode, le conformisme corporel).
C'est pourquoi, se mobiliser contre toutes ces grandes messes capitalistes que sont les différents sommets est porteur d'avenir ; nous le construisons quotidiennement de nos mains, de notre imagination, de notre volonté.
De Tarnac à Villiers le Bel, de Londres à Strasbourg, la libération de tous nos camarades victimes de la répression ou des violences policières est une condition vitale pour notre émancipation. Nous voulons exprimer concrètement et publiquement que nous luttons pied à pied pour notre émancipation sociale, contre la répression pour que la liberté prenne le pas sur l'enfermement.
Rassemblement mardi 5 mai 2009 -- 18 h 00 Place Anatole France - Tours
Collectif antirépression - Tours / anti.repression.tours@gmail.com
A STRASBOURG, PAS DE JUSTICE, PAS DE PAIX !
11 000 policiers français mis à disposition, 14 OOO policiers allemands, des hélicoptères et des drones, des filtrages aux frontières voiture par voiture, des fouilles et des contrôles… Du 1er au 5 avril 2009 à Strasbourg et à Baden-Baden, un déploiement policier de grande ampleur fut mis en place pour « sécuriser » le Sommet officiel de l’OTAN, pour tenter d’empêcher, comme toujours, que l’on s’attaque au néo-libéralisme et à ses organes politico-militaires…
Qu’a-t-on vu de tout cela ? Rien, ou très peu. Par contre, les télévisions et les journaux ont tenu à dire « la vérité » à propos des militant.e.s venu.e.s à Strasbourg. Ils ont ainsi créé, à loisir, l’image fictive de nombreux émeutier.e.s, de terroristes en puissance et d’autres individu.e.s forcené.e.s appartenant à la « mouvance autonome » française ou allemande. Ils ont tenu à faire sentir à la population « l’ampleur » de leur violence et la nécessité du déploiement de force sur place, montrant une fois de plus à quel point ils sont inféodés à l’Etat et l’armée. Rien de tel pour constituer des représentations terrifiantes parmi la population et lancer les bases de la répression à venir.
Un tel traitement médiatique est, en partie, dû à la nature de l’OTAN et la violence qui a pu exister à Strasbourg est nécessairement à remettre dans le contexte de ses 60 ans.
Qui est violent ?
La militarisation des frontières pour contrôler l’immigration dite « illégale » est violente. Les orientations des politiques mondiales selon les intérêts des investisseurs, des multinationales, des dirigeants diplomatiques, sont violentes. La dépossession de sa vie pour un système d’exploitation est violente. L’OTAN comme machine de guerre au service des puissances occidentales est violent. Cet impérialisme, ce sont des guerres et leurs corollaires : assassinats politiques, massacres de civils, viols systématiques des civiles, destruction des structures sociales...
Toute les conditions étaient réunies pour que la machine à réprimer fonctionne à plein régime : forces en présence, médias à la botte des engalonnés et une réalité à occulter. Tout au long du contre-sommet, la violence d’Etat a été présente. Harcèlements aux abords du village, intrusions de nuit, matraquages, gazages, contrôles d’identités, surveillance permanente par les hélicoptères et les drones… Résultats : près d’un millier d’interpellations, de nombreu.se.s blessé.e.s et des inculpations. Ces inculpations sont arbitraires et n’ont d’autres raisons que de donner corps aux fantasmes médiatiques et de briser les mouvements de luttes. Extraits choisis des motifs d’inculpation : prêt d’un briquet, possession de serpillières et de white spirit sur le parking d’un supermarché et cailloux dans les poches, le tout sur la base de témoignages exclusivement policiers.
Nous affirmons donc que la violence subie par les habitant.e.s de Strasbourg et par les militant.e.s venu.e.s au contre-sommet sont de nature politique.
Nous affirmons notre soutien inconditionnel à l’ensemble des individu.e.s interpellé.e.s et inculpé.e.s au cours du contre-sommet.
Enfin, nous appelons à la multiplication des initiatives en solidarité avec les inculpé.e.s qu’elles soient financières, politiques ou simplement humaines.
RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN AUX INCULPÉ.E.S
MARDI 5 MAI - 19h - TRIBUNAL DE BORDEAUX
Appel de la Legal Team Anti-Repression de Strasbourg à soutenir le 5 mai devant le TGI les manifestants anti Otan
Justice de lampiste !
"Les manifestants les plus violents étaient environ 2 000. Nous les suivions depuis trois jours, nous les avons empêchés de commettre un certain nombre d’exactions, ils ont harcelé les policiers (…). Il y a eu 300 interpellations auxquelles on a procédé." Michel Alliot Marie, ministre de l’Intérieur, dimanche 5 avril 2009
« Je veux que les casseurs soient punis avec la plus grande sévérité » Nicolas Sarkozy, Président de la République Française, dimanche 5 avril 2009
Les propos de la première policière de France étaient clairs : au lendemain de l’importante manifestation qui s’est tenue à Strasbourg contre le sommet de l’OTAN, la police aurait bien fait son travail. Ceux qui auraient été arrêtés, l’auraient étés pour des actes que les média et les politiques ont âprement commentés, créant ainsi une véritable atmosphère de lynchage lors des comparutions devant les tribunaux dans les jours qui suivirent la manifestation.
Or la réalité montre tout à fait autre chose : ceux qui sont ou vont être trainés devant les tribunaux, le sont pour des accusations d’intentions. La plus grande partie l’est pour détention d’objets. A l’imagination de faire son travail ! On est donc très loin de la super efficacité dont se targue la ministre. C’est pour cela qu’il faut faire croire que ce qu’elle dit est vrai : il faut alors voir les corps menottés et les personnes emprisonnées. Et comme Sarkozy l’a exigé, il faut des condamnations lourdes. On connaissait la justice de classe, la justice coloniale, maintenant, c’est la justice de lampiste !
Les faits sont pourtant clairs. Qui d’avoir été arrêté pour délits de gueule de « black bloc », qui d’avoir été arrêté sur un parking de supermarché pour avoir acheté en même temps du white-spirit et des lunettes de natation… La plupart des inculpés ont été arrêtés lors des contrôles en sortant de la manifestation. Les trois personnes arrêtées sur le parking ont même été arrêtées avant la manifestation. Mais comme il faut du chiffre, et que cela a été demandé par le très haut pouvoir, et que la police n’avait rien d’autre sous la main, c’est eux qui trinquent, c’est ça la justice de lampiste !
Face à la crise du système, aux antagonismes sociaux montant, aux refus des bruits de botte des guerres, à la demande d’une répartition équitable de nos richesses, à l’aspiration d’une justice sociale, la seule chose que les tenants de ce monde ont à nous répondre c’est la répression de toutes nos aspirations à vouloir ce monde changé.
Parce que notre plus belle arme est la solidarité, soyons présents avec la sérénité de notre tranquillité et la détermination de nos envies le mardi 5 mai dès 8h30 au Tribunal de Grande Instance de Strasbourg pour soutenir les 5 manifestants du contre sommet de l’OTAN qui comparaitront ce jour-là. A partir de 12h, partageons nos victuailles pour un grand casse croûte populaire.
La solidarité est une arme qui se partage !
Légal Team Anti-Repression Strasbourg
http://www.antirepression.org
03.68.46.02.62
legalteam-strasbourg@effraie.org
http://94.23.41.50/spip/IMG/pdf/justice ... iste-1.pdf
En ce qui concerne la Legal Team :
nous estimons avoir traité plus de 1700 appels concernant des faits de répressions policières Les témoignages font état :
du harcèlement des forces de polices contre les personnes qui préparaient le village (contrôles et prises d’identité, incursion de la BAC sur le village, etc.)
de la mise en place de "check point", le dimanche 5 avril à toutes les sorties du village afin de confisquer tous les tracts, drapeaux, mais aussi appareil photos, caméras, avec des palpations réalisées sur des femmes par des "policiers-homme". Ces témoignages permettent aussi de recenser :
27 personnes bloquées à la frontière ont été signalés, dont 3 ont saisi le tribunal en référé (qui ont été rejetés)
690 personnes ont été signalées retrouvées après une disparition, une hospitalisation ou une arrestation
464 arrestations ont été confirmées
34 gardes à vue ont été signifiées par la police directement à la Legal Team, mais le nombre réel de gardes à vue reste impossible à déterminer : plusieurs centaines de personnes ayant été arrêtées sans que la procédure ne soit respectée (personnes arrêtées plus de 4 heures qui sont restées le main attachées dans le dos, sans pouvoir boire, sans que leurs droits ne leur soient indiqués, voire même l’inverse car certains représentants des forces de l’ordre se sont permis de dire "ici, vous n’avez plus aucun droit")
5 personnes ont été convoquées ultérieurement
8 personnes ont acceptées une comparution immédiate
4personnes ont décidé d’être jugé ultérieurement
2 personnes font l’objet d’une instruction
8 personnes ont été signalées hospitalisées à la Legal Team mais ce chiffre doit être complété par ceux de la Medical Team.
Medical Team :
le jeudi 02 avril, la Medical Team a pris en charge une trentaine de blessés
le samedi 04 avril, un millier de personnes ont bénéficié des soins de la Medical Team pour de multiples raisons : épuisement, grave déshydratation, panique, été de choc, irritations et problèmes respiratoires liés aux gaz lacrymogènes, hématome(s) et plaie(s) ouverte(s) dus aux tirs tendus, flashball et aux projectiles métalliques contenus dans les grenades assourdissantes.
un certain nombre de blessures graves ont été répertoriées : plaies ouvertes à la tête et aux jambes, crise cardiaque (parmi ces blessés, deux journalistes et un membre de la Medical Team). Certaines personnes ont été contraintes à des arrêts de travail.
1700 appels concernant des faits de répressions policières, 464 arrestations confirmées, plus d’un millier de personnes pris en charge par la Medical Team, la ministre de l’intérieur en conclut : « Il parait qu’il y avait trop de forces de police, que c’était disproportionné, qu’il allait y avoir des violences policières, il n’y en a pas eu. » Michèle Alliot-Marie, Assemblée Nationale, 07/04/09
De la nécessité de déserter les contre-sommets illustrée par le " siège de Strasbourg "
Hé oui ! Quitte à jouer le rabat-joie, le donneur de leçons ou le vieux c… (à mon âge, c’est précoce, diront mes contradicteurs... ) me voilà à affirmer bien fort : aller à Strasbourg, comme à tout autre contre-sommet, est une erreur ! Pourtant loin de vouloir jouer les moralistes ou les donneurs de leçons c’est une critique constructive que je voudrais apporter à tous ceux qui prendront la peine de se confronter à cet article et avec qui je partage la révolte légitime contre l’OTAN comme contre toutes les guerres. Je m’exprime ici en tant que révolutionnaire soucieux de l’avancée du mouvement et souhaitant apporter sa pierre à l’édifice
Inutilité du rassemblement en soi
Dans la mesure où nous ne disposons pas d’un rapport de force suffisant pour empêcher la tenue de ce type de congrès, toute agitation autour ne sera que la manifestation de notre impuissance. Le constat doit être le suivant : le mouvement est trop faible pour affronter l’État sur son terrain (celui de la force), notre tache première est donc de renforcer le mouvement.
A quoi bon se lancer dans un combat perdu d’avance ? Montrer que nous existons, "vivre des choses intenses" ne font en rien avancer la cause révolutionnaire. Nous nous faisons plaisir tout au plus, et encore pour ceux qui ne se font pas choper. Si nous organisons un contre-sommet que ce soit pour contrer le dit sommet, sinon autant rester chez soi. Empêcher les quelques tyrans de boire du champagne (pour une fois dans l’année le remarqueront-ils seulement ?) en bloquant les accès aux fournisseurs ne les empêchera pas d’organiser la militarisation voire la prochaine guerre venant au secours de leur capitalisme en banqueroute. Par contre s’ils se trouvent face à un mouvement de résistance populaire autonome, massif et a-nationaliste ces derniers pourront toujours organiser tous les sommets qu’ils voudront, ce sera à eux de constater leur impuissance et plus rien ne pourra freiner leur chute. C’est à cette tâche que les anarchistes révolutionnaires doivent s’affairer et non pas servir d’entraînement à la police et d’alibi au pouvoir.
Ces contre-sommets ne servent donc à rien et cela de l’aveu même de certains participants aux Black Blocs
Des erreurs stratégiques
Rappelons un principe stratégique de base : frapper là où l’ennemi ne nous attend pas. Ne pas l’attaque de front là où il est en position de force mais là où il est faible. Les contre-sommets sont des pièges à loup dans lequel le pouvoir est trop content de nous voir tomber. A quoi bon s’amuser à la guérilla urbaine quand plus de 200 compagnies de CRS sont dépêchées et que l’armée occupe les rues ? Pourquoi aller à l’affrontement quand l’ennemi est plus fort que nous ?
Pourquoi aller se casser les dents à Strasbourg pour un résultat quasi nul alors que le climat social actuel réclame la présence des révolutionnaires dans les rangs des travailleurs en lutte (et sûrement pas en prison ou à l’hôpital) ?
Tant qu’à mener des actions ou à faire de la propagande anti-militariste/anti-guerre autant les mener ailleurs qu’à Strasbourg. La contestation aurait très bien pu être décentralisée. En agissant ainsi la liberté d’action aurait été bien plus grande, les forces de répression s’étant rendues massivement au sommet.
Aller à Strasbourg, c’est faire le jeu du pouvoir. C’est lui permettre de s’exercer, de tester dans la pratique sa méthode de contre-insurrection ainsi que de ficher les militants et de galvaniser les troupes en les mettant face à un ennemi réel (imaginez le moral des CRS dépêchés à Strasbourg s’ils s’étaient retrouvés seuls avec personne à affronter, à cogner... un KO psychologique en perspective).
Une autre erreur de stratégie est celle de ne pas discerner celle qu’applique la police, à savoir de déserter un quartier populaire afin que le Black Bloc s’y déchaîne. Alors qu’il aurait fallut s’y faire des alliés, la tactique de destruction est restée la même. Résultat : une incompréhension totale de la part des habitants, ces dernier allant jusqu’à poser le classique "mais que fait la police ?". Voilà comment légitimer auprès de la population la plus exploitée l’occupation policière et la répression.
Le rituel
Ces moments sont des instants de contestation spectaculaire. Tout y est orchestré, préparé, ritualisé aussi bien du côté des manifestants et activistes que du côté du pouvoir. Comme s’il s’agissait d’un rendez-vous : "venez tel jour, tel lieu, vous connaissez le programme", flics et Black Blocs se retrouvent comme de vieilles relations. Chacun joue son rôle et tout le monde rentre à la maison (sauf pour les malchanceux, mais la règle du jeu veut qu’il y en ait).
On ne peut guère douter de la sincérité de chacun dans son engagement. Mais il reste que cette sincérité n’amène qu’à une confrontation rituelle avec la symbolique de l’OTAN. Rituelle parce qu’elle obéit à des codes très établis, différents pour chaque groupe. Rituelle y compris dans les risques pris par les manifestants au cours des rencontres avec les forces de l’ordre. Rituelle parce qu’elle revient à intervalle régulier - quelle déception ce serait à la fin d’un sommet de ne pas se donner rendez-vous au prochain. Mais à reproduire les rassemblements nous ne construisons plus que ce rituel romantique et il n’y a rien à gagner ainsi contre des icônes.
Un traitement suspect dans la presse
Il est assez curieux de voir la presse d’ordinaire si vive contre les "casseurs" et autres "débordements" être aussi peu vindicative à l’égard du Black Bloc. On pourrait croire que c’est l’air du temps, que l’époque est à la contestation radicale et que cela se ressent jusque dans les lignes des journalistes qui capteraient que "d’autres formes de luttes sont possibles", en particulier l’affrontement activiste. C’est peut être en partie vraie, il faudrait vraiment être aveugle pour ne pas voir que les mentalités ont changé et que des pratiques de plus en plus dures se développe et se démocratisent comme l’attestent par exemple les séquestrations de patrons. Ce serai toute fois être bien naïf sur le rôle de nos chers médias et des intérêts qu’ils défendent. Et ces intérêts ne sont sûrement pas ceux de la révolution.
La mise en avant de telles pratiques n’est pas neutre. L’intérêt que j’y vois, le voici : flatter les activistes du Black Bloc, leur faire penser que ça y est, les voilà enfin reconnus et compris, les encourager dans cette voie. Pourquoi ? La réponse est simple, pour orienter les éléments les plus radicaux de la société vers l’impasse de l’activisme, de l’agitation. Tant que les révolutionnaires cassent des vitrines et incendient des poubelles, ils ne s’organisent pas à la base pour une nouvelle société, tant que tous leurs efforts sont tournés vers l’insurrection, ils ne préparent pas la révolution. Voilà l’endroit où le pouvoir veut nous acculer. Il cherche aujourd’hui à créer un ennemi intérieur afin de légitimer la répression et la société de contrôle et de contrainte qu’il développe. Cela peut aussi servir à les exciter un peu, à les encourager à aller un cran au-dessus en leur faisant penser qu’un cap est franchi.
La mise en avant d’un livre comme l’Insurrection qui vient participe à la même démarche de création de points de fixation. En déclarant ce livre comme représentatif du mouvement en cour, en lui donnant la médaille de l’œuvre subversive du moment (ce qui reste dans la même logique consistant à flatter ceux qui s’en réclame), le pouvoir oriente les esprits les plus malléables vers ces types de courant et se protège ainsi d’un mouvement révolutionnaire et de lutte de classe.
Des points positifs tout de même
Cependant, on peut quand même trouver des points positifs dans ce genre de rassemblement et dans celui-ci en particulier. L’avantage indéniable de ce type de manifestation est de rassembler des gens venus du monde entier. Cela permet de créer des liens et des solidarités à une échelle a-nationale. Rencontrer des militants d’autres pays, partager leurs expériences, échanger des idées, prendre des informations sur les luttes en cours dans chaque pays… Voilà le grand intérêt de ces moments. Mais ce genre de rassemblement peut être organisé en dehors des lieux assignés par l’Etat. C’est à nous de créer de nouveaux espaces où de telles rencontres soient possibles, en toute autonomie d’organisation.
Un autre événement positif est la jonction faite avec certains habitants des cités qui avaient rejoint le cortège, du moins au début. C’est certainement ce qu’il y a eu de meilleur à retenir de ces trois jours.
Solidarité avec les victimes de la répression
Il est inutile je pense de préciser que malgré toutes les critiques que j’ai pu faire, moi-aussi je me sens solidaire des victimes de la répression. Chacun peut exprimer sa solidarité en exigeant la levée des poursuites et la libération des détenus en écrivant ou appelant le tribunal de Strasbourg : Quai Finkmatt - BP 1030 - 67 070 Strasbourg Cedex (Fax : +33 ou 03.88.75.27.27 ; Tel : +33 ou 0 3.88.75.29.30). Chacun peut également se rapprocher du du Comité anti répression de cette ville : www. antirepression.org ou en appelant le 06.37.98.30.87
Pour conclure, je conseillerai simplement à chacun d’abandonner le folklore pour participer à la constitution d’un mouvement révolutionnaire à la base. Diffusons nos idées et nos pratiques dans la population, ne soyons pas des professionnels de l’agitation, de la contestation radicale mais soyons des porteurs d’un autre futur. Ne jouons pas à l’insurrection, à la guérilla urbaine quelques jours à l’occasion de grands rassemblements mais préparons la révolution en profondeur dans les luttes jour après jour. Composons nos stratégies à partir de notre réalité et arrêtons de répondre aux rendez-vous fixés par l’ennemi.
Fred Un article d’Anarchosyndicalisme ! n°112 - Mai/juin 2009
Les trois militants anti-Otan de Tours ressortent libres du tribunal mais 6 mois de prison ferme pour le jeune allemand
Les trois militants anti-Otan de Tour, interpellés le 3avril en marge des événements du Sommet anti-Otan à Strasbourg, poursuivis pour détention de substances ou de produits incendiaires ou inflammables qui auraient pu servir à la fabrication de cocktails molotov, sont ressortis libres du tribunal de grande instance de Strasbourg ce soir. Le tribunal a prononcé la nullité de la procédure estimant qu'il n'avait pas été régulièrement saisi par le parquet.
Les débats avaient en partie porté sur la nullité de la procédure soulevée par les trois avocats des prévenus, trois jeunes âgés de 20, 23 et 26 ans, étudiants en sociologie ou diplômé de droit pour l'aîné, arrêtés le vendredi 3 avril sur le parking de l'hypermarché Auchan d'Illkirch, en possession de gants, de masques, d'alcool à brûler, de white spirit et d'une serpillière.
Dès le début de l'audience les avocats avaient soulevé plusieurs points de nullité dans la procédure établie par les policiers et dans la citation des trois hommes devant le tribunal par les services du procureur.
Au moment de rendre sa décision, le président du tribunal, M. Wendling, a bien précisé aux trois prévenus que cela ne signifiait pas qu'ils étaient innocents. L'erreur de procédure qui a entraîné la nullité n'est pas un jugement sur le fond de l'affaire.
Le procureur de la République de Strasbourg peut donc réengager de nouvelles poursuites contre les trois jeunes dans un délai de trois ans.
Les trois jeunes originaires de Tours sont libres ce soir. La décision a été accueillie par des applaudissements des personnes venues les soutenir et rassemblées sur les marches du Palais de justice.
Le représentant du parquet Lucile Regin avait requis des peines de 10 à 12 mois de prison ferme contre les trois jeunes, réclamant également leur maintien en détention.
«Ce sont des achats qui ne sont pas anodins car ils entrent dans la fabrication d'un cocktail molotov», avait indiqué Mme Regin pendant les débats, rappelant que «durant le week-end des cocktails molotov avaient été lancés contre les forces de l'ordre».
Elle a toutefois reconnu que les trois prévenus, dont deux sont étudiants en sociologie et le troisième au chômage mais titulaire d'un master de juriste d'entreprise, n'étaient pas jugés pour avoir lancé et fabriqués des bouteilles incendiaires.
A la barre, les trois jeunes qui avaient campé dans le village autogéré ont indiqué avoir fait ces achats pour du nettoyage, pour allumer des braseros pour un concert et pour narguer les hélicoptères de la police qui survolaient périodiquement le camp.
Prison ferme pour le jeune allemand
Le jeune Allemand originaire de Berlin, Mathias S*, 29 ans, poursuivi pour des faits de violences aggravées sur des agents de la force publique, pour rébellion au moment de son interpellation et pour attroupement armé (avec jets de pierres sur les forces de l'ordre) a, lui, été condamné à six mois de prison ferme ; il a été maintenu en détention. Le tribunal l'a cependant relaxé des faits de violences aggravées (l'un des policiers s'est fracturé le poignet pendant l'interpellation), mais l'a reconnu coupable des autres faits. Il est également interdit de séjour en France pendant deux ans.
http://www.dna.fr/une/2414988.html
Un manifestant a comparu (libre) en justice ce matin à Strasbourg. Il avait été fouillé puis relaché par la police à la sortie du village à la fin du sommet de l’Otan. Il a ensuite été arrêté et fouillé par la Brigade anti-criminalité en possession d’une arme de catégorie 6 (un couteau suisse !!!).
Durant l’audiance, le juge a incisté sur le fait que l’accusé était en possession d’objets liés aux exactions commises lors de la manifestation anti-otan du samedi : deux paires de lunettes de soleil, un bonnet de bain, une cagoule et un drapeau.
Le procureur se dit lassé de ce genre d’affaires, il a néanmoins demandé une peine de trois mois de prison avec sursis et une amande de 300 €, ce qui est cher payé pour le simple port d’un couteau suisse dans sa poche ! En effet, une peine est une peine, elle est notée dans le casier judiciaire, ce qui interdit l’accès à de nombreux métiers. De plus, la peine avec sursis peut se transformer en peine de prison ferme pour un déli mineur, par exemple port d’arme de catégorie 6 (une fourchette).
La ligne de défense a posé : que ferait un campeur sans couteau suisse ?
Le juge a annoncé un report du déliberé pour le 25 juin.
http://94.23.41.50/spip/spip.php?article122
Bonne nouvelle ! Nos camarades tourangeaux sont libérés pour vice de procédure, ainsi la décision ne porte pas sur le fond de l'affaire. Dans les jours prochains ils seront de nouveau parmi nous. On se prépare une fête digne de ce nom ! Par contre la répression s'est abattue contre nos camarades allemands : l'un a pris 6 mois ferme pour jet de pierre, un autre attend son délibéré prévu le 25 juin. Une autre personne s'est pris 3 mois avec sursis parce qu'il avait un couteau suisse. C'est à se demander, comme le déclarait cette personne, si tous les scouts vont être poursuivis !
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