Droit au logement, luttes... Nord-Pas-de-Calais (62)

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Messagede K.O.A.L.A » 10 Mar 2013, 16:27

Intervention policière à la Belle étoile (Calais) :
Mardi 5 mars 2013, 19h49
Bonsoir,
Quelques nouvelles de Calais

Cela fait une dizaine d’années que les Sans Papiers migrants vers l’Angleterre squattent des bâtiments vides dont la ville regorge.
Ils se font expulser, les squats murés, les affaires confisquées, en général sans aucune procédure légale, mais aussi sans tentative de résistance de la part des habitants qui sont si harcelés par la police (nationale, PAF et CRS) qu’ils n’osent pas grand chose pour réclamer leurs droits élémentaires.
Depuis deux semaines des activistes No Border se sont emparés d’une maison appartenant à la municipalité UMP.
L’une d’eux a donné son nom en tant qu’habitante lors du passage de l’huissier mais ils n’ont reçu aucun papier officiel d’expulsion pour l’instant.
Ce squat tient toujours pour l’instant. En plein centre ville. Mais peu de sans papiers osent y venir pour l’instant.
Samedi dernier, une autre tentative de squat à eu lieu, dans le local de l’association la Belle Etoile (une des asso qui prépare des repas pour les migrants) qui vient de se dissoudre fin février en clamant que 10 ans de bénévolat pour maintenir une paix sociale ça suffit et que les autorités doivent s’organiser pour la soupe populaire.
Ce local leur était prêté par le Secours catholique et appartient au diocèse d’Arras.
Inutilisé depuis le 28 février, encore plein de matériel de cuisine et de réserves de nourriture, les activistes ont voulu tenter d’y faire un squat « cuisine ouverte » pour les sans papiers et les demandeurs d’asile à la rue.
Mais le Secours catho a fait appel à la police pour les déloger. Le squat n’aura pas duré 48h… et deux personnes sont accusées de dégradation en réunion, avec procès le 23 mai.
Marie-Pierre H.
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Messagede Pïérô » 22 Nov 2013, 02:27

Calais : Squat Victor Hugo, un jugement anti-pauvres

Un rassemblement d’une cinquantaine de personnes devant le tribunal d’instance de Calais pour le rendu du jugement sur l’expulsion du squat Victor Hugo, qui héberge une vingtaine de femmes et d’enfants exilés. Un jugement qui n’a pas été rendu en audience publique, dont il il simplement été possible d’obtenir lecture des conclusions, et dont il n’a pas encore été possible de prendre connaissance dans son intégralité.

Dans ce genre d’affaire, les juges doivent trouver un équilibre entre la situation concrète des occupants et les droits du propriétaire.

D’un côté, une personne propriétaire de trois appartements et de cette maison du boulevard Victor Hugo, laissée à l’abandon depuis plus d’un an. Il n’y a donc pas d’urgence à libérer les lieux.

De l’autre, des femmes, dont certaines enceintes, et des enfants, qui n’ont pas d’autre possibilité d’hébergement. Le jugement doit donc prendre en compte la vulnérabilité de ces personnes et la nécessité d’un relogement.

Tel n’a pas été le choix du tribunal, qui a assorti la décision d’expulsion d’une astreinte de 50 € par jour et par personne. À ce prix-là, un millier d’euros par jour en fonction d’une nombre de personnes habitant la maison, il est probable que les occupantes s’expulseront elles-mêmes et choisiront la rue, c’est tout-au-moins le résultat escompté.

Cette décision participe d’un mouvement de pénalisation de la pauvreté qu’on trouve ailleurs. À Barcelone, le fait de dormir dans la rue est passible d’une amende, et des SDF en accumulent ainsi pour plusieurs milliers d’euros. À Calais, des femmes sans-logis sont menacées de pénalités financières si elles persistent à l’abriter dans un bâtiment vide.

La population calaisienne est largement frappée par la crise, le chômage et le mal-logement, et en ces temps de spéculation immobilière ce type de jugement peut toucher les plus précaires.

(Article publié le mercredi 20 novembre 2013 par La Marmite aux Idées sur Vibrations Migratoires https://vibrations0migratoires.wordpres ... i-pauvres/ )

http://fr.squat.net/2013/11/20/calais-s ... i-pauvres/
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Re: Droit au logement, luttes... à Calais

Messagede Pïérô » 16 Jan 2014, 16:39

Calais
Les squatters demandent des comptes aux autorités – Procès le 22 Janvier.

En théorie, il y a des lois qui protègent les squatters en France, mais elles sont bafouées tous les jours à Calais. Il est visible que la police et la municipalité ne se sentent pas en devoir de respecter ces lois lorsqu’elles sont liées aux squats à Calais, en raison de leurs politiques racistes mais aussi parce-qu’elles n’ont, jusque-là, affronté aucune conséquence légale/négative concernant les expulsions illégales qui ont eu lieu dans le passé.

Les squatters, qui ont occupé une maison route de St Omer à Calais la semaine dernière et ont été évacués illégalement, ont décidé de défier le comportement incacceptable de la police et autorisé par le préfet. Ce dernier et les représentants de l’OPH vont devoir faire face à la justice dès le 22 janvier.

Cela serait génial si vous étiez nombreux et nombreuses à venir pour soutenir les personnes sur place qui essaient de dissuader la police d’expulser des squats à l’avenir.

La procès aura lieu à 9h00 à Boulogne-sur-Mer, au tribunal Régional Place de la Résistance.

En espérant vous y voir !

Les dons sont les bienvenus et sont nécessaires !

Marquer le paiement “CALAID”

- pour l’envoi de cheques:
“Vivre sans aéroport” :
La Primaudière
44130 NDDL

- pour faire un virement :
La Banque postale
Etablissement 20041
n° de compte : 1162852D032
IBAN : FR83 2004 1010 1111 6285 2D03 236
BIC : PSSTFRPPNTE

http://fr.squat.net/2014/01/15/calais-l ... more-26046
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Re: Droit au logement, luttes... à Calais

Messagede Pïérô » 21 Jan 2014, 08:57

Calais: 1 logement sur 10 vide – harcèlement policier continu

4 000 logements vacants à Calais

L’information, qui interpelle, provient d’un tract de la campagne pour les municipales à Calais: “4 000 logements vacants soit 1 logement sur 10″.
Vérification faite, Calais avait déjà plus de 9% de logements vacants en 2010, dont la moitié vacants depuis plus d’un an (http://www.nord-pas-de-calais.developpe ... calais.pdf p.16), et la situation s’est accentuée depuis.
Cette situation, due la crise, offre aussi un potentiel pour résoudre les questions de sans-abris et de mal-logement à Calais, qu’ils concernent les habitants ou les exilés : des logements inoccupés existent en grand nombre. Il s’agit de les rendre disponible, et souvent de les réhabiliter (les logements peuvent être inoccupés en raison de leur mauvais état, et s’ils vides longtemps ils se dégradent).

C’est une question de volonté politique.
Et un débat pour les municipales.

Publié le 18 janvier 2014 par La Marmite aux Idées sur Vibrations Migratoires sur https://vibrations0migratoires.wordpres ... -a-calais/


Pendant ce temps-là, le harcèlement policier continue

La concertation avec les associations pour le relogement des habitantes du squat de la rue Victor Hugo, annoncée par le préfet, se fait attendre. Le temps passe vite, les occupantes ont été mises en demeure de quitter les lieux avant le 20 février. On est aussi sans nouvelle de la concertation annoncée pour un diagnostic des besoins des habitants des différents campements de la région, pouvant déboucher sur la création de “maisons des migrants”.

Pendant ce temps-là, sur le terrain, le harcèlement policier continue. Destructions de tentes et disparition des affaires personnelles à la Jungle des Soudanais. Fermeture d’un bâtiment habité par un groupe d’exilés soudanais, les effets personnels étant enfermés à l’intérieur. Rafles au petit matin au campement de la rue Lamy, avec arrestations et placements en rétention. Réveils matinaux plus ou moins brutaux par la police pour compter les habitants d’un campement. Visites de la police pour photographier. Présence policière dissuasive autour du lieu aménagé pour la distribution des repas, aux heures des repas. Contrôles au faciès sur la voie publique et dans les lieux publics.

Depuis dix ans, encore et toujours.

Publié le 20 janvier 2014 par La Marmite aux Idées sur Vibrations Migratoires sur https://vibrations0migratoires.wordpres ... -continue/

http://fr.squat.net/2014/01/20/calais-1 ... more-26092
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Re: Droit au logement, luttes... à Calais

Messagede Pïérô » 25 Jan 2014, 16:36

Calais: Expulsion de campement en vue

Ce petit campement est un résultat de la campagne d’expulsions de l’automne dernier, qui avait débuté le 5 septembre par l’évacuation du squat de la rue Mouron, habité par des exilés de Syrie et d’Afrique de l’est.

Après des expulsions en série, un petit groupe d’exilé a trouvé à s’abriter sous une halle ouverte d’une usine abandonnée, derrière le chantier d’un supermarché. Ils n’embêtaient personne, ni les propriétaires, ni les ouvriers du chantier, ni les vigiles, et personne ne les a embêtés.

Mais le chantier arrive à sa fin, et une clôture est en cours d’édification, qui va fermer le site de l’ancienne usine. Les exilés, qui sont actuellement une dizaine, Égyptiens et Syriens, dont certains sont peut-être mineurs, ont été informés qu’ils devraient quitter les les lieux prochainement. Aucune décision d’expulsion ne leur a été signifiée, mais une intervention de la PAF pour leur faire quitter les lieux serait prévue pour le début de la semaine prochaine.

Malgré les ouvertures faites par la préfecture à l’occasion de la visite à Calais du ministre de l’intérieur, on ne voit pour cette expulsion aucune concertation, aucun diagnostic de la situation, aucune mesure de relogement. C’est pourtant la démarche prévue par la circulaire du 26 août 2012 envoyée à tous les préfets et signée par sept ministres.

https://vibrations0migratoires.wordpres ... nt-en-vue/
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Re: Droit au logement, luttes... à Calais

Messagede Pïérô » 06 Fév 2014, 02:10

Procès de l’expulsion illégale de la route de Saint-Omer
Calais : Procès de l’expulsion illégale de la route de Saint-Omer,
manœuvres mesquines de l’État


Aujourd’hui 5 Février 2014 devait se tenir le procès en référé contre l’État Français et l’OPH suite à l’expulsion illégale du squat au 221 Route de Saint-Omer. Initialement prévu le 22 janvier, le procès avait été reporté au 5 Février. Comme par hasard, le préfét avait attendu la vielle du procès pour mandater les avocats le représentant, ces derniers demandant un report d’audience, accorde malgré la précarité de la situation des expulsés de la Route de Saint-Omer.

A l’opposé de l’OPH, le représentant de l’État, le préfét en l’occurence, n’avait transmis aucun document à l’autre partie, les expulsés, jusqu’à la date du procès. Ce n’est donc qu’aujourd’hui au tribunal de Boulogne-sur-Mer que les requérants et leur avocate ont pu prendre connaissance des conclusions présentées par l’avocat de l’État. En deux pages et une agraffe, l’État rejète la requête, stipulant que les plaintes contre l’État doivent être adressées à l’Agent judiciaire de l’État et non au préfét directement.

L’État et ses complices, impunis depuis 10 ans, expulsant systématiquement les squats en toute illégalité, sentiraient-ils proche la fin du règne de l’arbitraire? Dans cette nouvelle affaire, il ne fait aucun doute que l’État joue la montre, voulant profiter jusqu’au dernier moment de la zone de non droit qu’est devenue cette ville. Le système ne fait que se fissurer, l’impunité de la clique Calaisienne du speculateur foncier, du politicien sans scrupules et de leurs chiens de garde touche à sa fin.

Rendez-vous le 12 Mars 2014 à 9 heures au tribunal de Boulogne-sur-Mer pour un nouvel épisode.

http://fr.squat.net/2014/02/05/calais-p ... more-26216
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Re: Droit au logement, luttes... à Calais

Messagede Pïérô » 02 Mar 2014, 14:39

Nouvelle vague d'ouvertures de squat à Calais : "Salut ô toit !"
Nous sommes un ensemble de personnes venues de différents pays et d’horizons politiques divers qui luttons pour le droit au logement pour toutes et tous, quelles que soit leurs origines. Nous occupons actuellement, depuis plus de 48 heures, des bâtiments publics vides dans différents quartiers de la ville de Calais.

Pourquoi ici et pourquoi maintenant ? Plus de 4 000 bâtiments sont vides à Calais, ce qui représente 9% des logements (500 d’entre eux sont d’ailleurs la propriété de l’OPH, le bailleur social majoritaire de la ville…). En contrepartie, plus de 500 personnes sont à la rue sans qu’aucune solution digne de ce nom n’ait été proposée par les autorités. Pour répondre à cette situation, ils ont transformé Calais en ville fantôme.

Qui peut prétendre avoir marché dans une rue où il n’y avait pas au moins une maison aux fenêtres murées, aux portes barricadées, à la cave scellée ? Pourquoi laisser des endroits vides et des gens dehors ? Pourquoi dépenser de l’argent pour condamner les accès des bâtiments plutôt que de les utiliser pour venir en aide à une population précaire ?

Afin de répondre à ces questions que les pouvoirs publiques ont choisi d’occulter, cela fait plusieurs années déjà qu’un ensemble d’individus cherche des solutions collectives en redonnant vie à des bâtiments laissés à l’abandon, pour que les sans-abris aient un toit sur leurs têtes. Jusqu’à ce jour, les autorités n’ont répondu que par la répression qui s’est traduite par de multiples expulsions illégales fondées sur des détournements de procédures, manipulations de témoins au cours des enquêtes de voisinage, altérations de preuves…

A Calais, le droit au logement est pris en otage par les différentes instances du pouvoir qui n’ont cessé de se servir de la situation migratoire pour agiter peurs et fantasmes autour de la question des squats. Il y a quelques mois, ces manipulations politiques se sont incarnées dans l’appel à la délation lancée par la maire UMP de Calais, Natacha Bouchart, qui, faute de perspectives politiques réelles pour sa ville, a voulu faire croire aux Calaisiens que les « squats » et leurs habitants présumés étaient à l’origine de tous leurs maux. Ce climat délétère a permis au collectif xénophobe, « Sauvons Calais », dont le fondateur est un néo-nazi, de germer comme par hasard, deux jours plus tard, avec la bénédiction de la mairie qui s’est réjouie de sa naissance.

Rappelons d’ailleurs que deux de ses principaux représentants, Philippe Mignonnet et Emmanuel Agius, sont allés jusqu’à les accueillir à la mairie, et soutenir leur « sit in », le jeudi 7 novembre devant la mairie, alors que les organisateurs et les participants ne cachaient pas leur racisme et leur affiliation avec le Front National. Citons pour exemple quelques uns de leurs propos discriminatoires sur les migrants : « ce sont des nuisibles, les trois quarts sont des agresseurs potentiels ».

« Sauvons Calais » a depuis lors prolongé la campagne de stigmatisation des squats, campagne qu’il a accompagné d’un discours xénophobe nauséabond. Ce collectif est devenu la branche opérationnelle de l’appel à la délation de la maire de Calais, et a mis en place un système de traque des migrants et des militants pour repérer leurs lieux de vie. S’il était déjà presque impossible de se loger à Calais lorsque l’on était sans abris, et plus particulièrement sans abris et sans papiers, sans être victimes des exactions des autorités, depuis la semaine dernière, un nouveau pallier a été franchi.

Des extrémistes et des riverains manipulés ont en effet assiégés une maison squattée par un couple de personnes dans le besoin, ne lésinant pas sur les menaces de mort, les jets de pierres, et les incendies volontaires à coups de cocktails Molotov. Aujourd’hui, à Calais et ses environs, squatter, c’est prendre le risque de se faire lyncher, sous l’œil impassible des forces de police et l’inaction du sous préfet et du préfet.

Nous ne pouvons pas laisser l’arbitraire de la violence d’une minorité, jusque là impunie, nous empêcher d’avoir accès à un toit et de défendre la nécessité d’un logement digne pour tous et toutes quelles que soient leurs origines. Nous refusons la banalisation de ces méthodes et ne rien faire, c’est, en un sens, accepter qu’elles deviennent la norme.

Votre présence et votre regard est important car la police va, comme à son habitude, ignorer les preuves que nous leur fournissons et trouver un voisin qui dira : je les ai vu pour la première fois aujourd’hui ou hier, pour prouver que les occupants sont à l’intérieur depuis moins de 48 heures. Ce seul témoignage l’emporte alors sur l’ensemble des preuves certifiées auxquelles ils ont accès, et devient le justificatif d’une expulsion au motif de flagrance.

http://bxl.indymedia.org/spip.php?article3611


La mairie de calais se range du coté de l'extrême droite

(ndlr : des 4 maisons squatées, à présent (01/03/2014 10:25) une a été évacué par la police)

Une maison occupée, appartenant à la mairie, et située au 3 impasse Leclercq a été évacuée illégalement dans l’après-midi. Cela même alors que les preuves de l’occupation qui datent de plus de 48h avaient été rendues publiques. Les médias ont été prévenus, et la voix du nord et le nord littoral se sont rendus sur place. La voix du Nord a publié un article où l’on peut voir en photo l’une de ces preuves, un courrier recommandé dont l’envoi date du mercredi 26 février 2014 et dans lequel se trouvent des témoignages, photos, captures d’écrans datées, attestant d’une occupation du bâtiment de plus de 48 heures.

La mairie a-t-elle choisie d’ignorer délibérément ces preuves en donnant son aval à l’expulsion de la maison ? Si oui, quelles motivations ont pu la pousser à bafouer publiquement, pour la énième fois, la loi ? Il semblerait bien, une fois n’est pas coutume, que Natacha Bouchard et son équipe se soient rangés du coté de l’extrême droite.

Le matin même, la police municipale accompagnée d’un officiel de la mairie, puis rejointe par la police nationale, s’est rendue sur les lieux. Ils y ont réceptionné les preuves de l’occupation de plus de 48 heures que les habitants et habitantes leur ont fourni. En début d’après-midi, six à sept vans de CRS sont arrivés ainsi que trois voitures de police nationale, afin de procéder à l’expulsion.

Alors que les habitants tentaient de communiquer avec les forces de police pour leur rappeler l’illégalité d’une expulsion sans décision du tribunal d’instance alors que des preuves ont été fournies, les policiers ont directement défoncé la porte sans proposer aux occupants de sortir. Des habitants et habitantes ont tenté de filmer l’action de la police mais ces derniers ont attrapé la caméra et l’ont jeté contre le mur.

Des violences physiques extrêmement brutales se sont également déroulées à
l’encontre des occupants et occupantes (ces derniers vont écrire des témoignages
pour relater les détails de cette brutalité policière) qui ont ensuite été arrêtés au motif d’occupation illégale et de dégradation volontaire. Ils ont été relâchés quelques heures après, sans aucune charge, ce qui démontre une fois de plus que ces expulsions sont juridiquement infondées, et n’ont qu’un seul objectif :vider les maisons de leurs habitants à tout prix, et au détriment de la légalité et de l’intégrité physique et psychologique des personnes.

Trois autres maisons occupées ont été découvertes par les forces de police au cours de la journée. Les résidents de ces trois lieux sont également en mesure de fournir les preuves attestant de leur occupation de plus de 48 heures, et les ont déjà présenté à divers médias ainsi que, pour certains, aux forces de police. Ces habitations n’appartiennent pas à la mairie, mais à d’autres instances publiques qui n’ont pas, pour l’instant, montrer autant d’empressement que la mairie pour déloger illégalement les habitants.

Le dépôt de plainte pour éviction illégale de la maison du 3 impasse Leclercq est en cours, et toutes les preuves originales, dont certaines irréfutables, ont été réceptionnées par notre avocate et seront présentées au tribunal. Nous sommes prêts à réitérer ce dépôt de plainte pour les trois autres lieux qui ont été ouverts, aussi longtemps que notre droit au logement ne sera pas respecté.

http://bxl.indymedia.org/spip.php?article3619
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Re: Droit au logement, luttes... à Calais

Messagede Pïérô » 25 Mar 2014, 02:21

Situation juridique des maisons squattées le mois dernier. Calais, ville fantôme
http://fr.squat.net/2014/03/23/calais-s ... more-27009
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Re: Droit au logement, luttes... à Calais

Messagede Pïérô » 29 Mar 2014, 12:31

Un rassemblement est organisé ce mardi 1er Avril

Rassemblement en soutien aux habitant.es des maisons rue auber, vic et massena

Fin Février 2014, quatre maisons ont été occupées par le collectif "Salut Ô Toit", collectif pour le droit au logement pour toutes et tous. L’une d’entre elle, située rue Leclercq, a été expulsée le 28 Février, réoccupée le 2 mars par ses habitant.es puis expulsée de nouveau le lendemain. Ces deux expulsions étaient pleinement illégales.

Les trois autres maisons ouvertes, rue Massena, rue Auber et rue de Vic, appartiennent à l’OPH et ont reçu la visite d’un huissier début mars, avec une convocation au Tribunal Administratif pour le 18 mars. A notre demande, un report a eu lieu au 1er Avril.

Tout comme la maison rue Victor Hugo permet aux femmes, enfants et personnes malades de trouver un espace de repos et de vie, ces trois maisons permettent à des personnes avec ou sans papier (demandeurs d’asile), d’avoir un toit et un espace où vivre et se reposer en sécurité. Un endroit autre que la rue, les ponts ou les parcs, qui sont ce que l’Etat leur laisse, à défaut de remplir ses missions et de proposer des solutions de logements.

Depuis quelques mois "Sauvons Calais" vient appuyer Bouchart dans sa lutte anti-migrants, et s’est déployé il y a quelques semaines comme la branche opérationnelle de l’appel à la délation de la maire de Calais. Ces nouveaux éléments rendent ces espaces de vie et d’activités, ainsi que leur soutien, encore davantage nécessaires. Malgré leur inutilisation depuis des années, ces lieux sont déjà menacés par une procédure d’expulsion menée par l’OPH. Si ils se font expulser, ils resteront encore vides probablement pendant longtemps.

Un rassemblement est organisé ce mardi 1er Avril à 8 heures en face du Tribunal Administratif de Calais. Votre présence est importante pour affirmer un soutien aux habitant.es des différentes maisons occupées et une opposition à la haine de l’autre que diffusent Bouchart et "Sauvons Calais".

Pas d’expulsions sans relogement !
Un toit pour toutes et tous !


https://lille.indymedia.org/spip.php?article28424
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Re: Droit au logement, luttes... à Calais

Messagede Pïérô » 16 Mai 2014, 01:09

Calais: Les logements vides de l’OPH

La campagne des élections municipales avait été l’occasion de rendre publics ces chiffres : 4000 logements vides à Calais, dont la moitié depuis plus d’un an; parmi lesquels 500 sont propriété de l’Office Public de l’Habitat, un organisme dont la mission est de permettre l’accès au logement des personnes les plus en difficulté. Dans un contexte où des centaines de personnes vivent à la rue et des milliers de Calaisiens vivent dans des logements inadaptés, inconfortables ou insalubres.
Bien plus, l’OPH mure ou obstrue les issues par des plaques de métal pour que des sans-abris n’entrent pas dans ces bâtiments déserts, et fait expulser ceux qui réussissent à le faire. On ne peut pas exprimer avec plus de force le non-sens de cette situation, et la violence qui l’inscrit dans la réalité. Violence quant à l’effet de cette politique sur les conditions de vie des personnes qui se trouvent sans logement ou logées dans des conditions indignes ou insalubres. Violence qui frappe les exilés, mais aussi un nombre bien plus important de Calaisiens.

C’est de ce non-sens qu’il faut sortir aujourd’hui : rendre ces logements au rôle pour lequel ils ont été construits, loger les gens; rendre l’OPH à sa mission, loger les personnes e difficulté d’accès au logement.

Sans doute certains de ces logements sont-ils dégradés – surtout s’ils ont été laissés vides pendant des années – et ont-ils besoin d’être réhabilités. Mais la réhabilitation de logements est une activité économique créatrice d’emplois, dans un territoire qui en a bien besoin, et une activité directement utile pour les habitants de ce même territoire. S’il faut aller chercher des financements c’est pour ce genre de projet.

Aujourd’hui, trois squats ouverts par le collectif Salut ô Toit sont menacés d’expulsion. Au-delà des péripéties juridiques qui prolongeront peut-être leur existence, ces trois lieux (deux maisons et une ancienne usine) accueillent aujourd’hui une cinquantaine d’exilés qui sans cela seraient à la rue. Ils ont fait l’objet de travaux à minima pour les rendre habitables. Plutôt que les expulser il faudrait consolider ces expériences, par un contrat de mise à disposition, en facilitant leur aménagement, en permettant le raccordement aux fluides. Au moment où l’État et les associations parlent de souhaitables “maisons des migrants”, il en existe trois dans la réalité : ne les détruisons pas.

Faire que ces 500 logements de l’OPH, organisme public, servent à l’intérêt public, à loger les personnes qui en ont besoin : Calaisiens ou exilés, le but est le même

http://fr.squat.net/2014/05/11/calais-l ... s-de-loph/


Communiqué salut ô toit

Calais : évacuations prévues le 30 mai

Nous sommes un ensemble de personnes venues de différents pays et d’horizons politiques divers qui luttons pour le droit au logement pour toutes et tous, quelles que soit leurs origines.
Nous occupons depuis fin février, trois bâtiments publics vides, abandonnés par l’OPH de Calais, rue de Vic, rue Aubert, et rue Masséna.

Plus de 4 000 bâtiments sont vides à Calais, ce qui représente 9% des logements (500 d’entre eux sont d’ailleurs la propriété de l’OPH, le bailleur social majoritaire de la ville…).
D’un autre côté, plus de 500 personnes sont à la rue sans qu’aucune solution digne de ce nom n’ait été proposée par les autorités.
Pourquoi laisser des endroits vides et des gens dehors ? Pourquoi dépenser de l’argent pour condamner les accès des bâtiments plutôt que de les utiliser pour venir en aide à une population précaire ?
Afin de répondre à ces questions que les pouvoirs publiques ont choisi d’occulter, cela fait plusieurs années déjà qu’un ensemble d’individus cherche des solutions collectives en redonnant vie à des bâtiments laissés à l’abandon, pour que les sans-abris aient un toit sur leurs têtes. Jusqu’à ce jour, les autorités n’ont répondu que par la répression qui s’est traduite par de multiples expulsions illégales fondées sur des détournements de procédures, manipulations de témoins au cours des enquêtes de voisinage, altérations de preuves…
A Calais, le droit au logement est pris en otage par les différentes instances du pouvoir qui n’ont cessé de se servir de la situation migratoire pour agiter peurs et fantasmes autour de la question des squats. Il y a quelques mois, ces manipulations politiques se sont incarnées dans l’appel à la délation lancée par la maire UMP de Calais, Natacha Bouchart, qui, faute de perspectives politiques réelles pour sa ville, a voulu faire croire aux Calaisiens que les « squats » et leurs habitants présumés étaient à l’origine de tous leurs maux.

Depuis fin février, la vie des trois squats s’est organisée, des liens avec le voisinage se sont créés.
Ce sont des lieux provisoires, mais nécessaires, où la solidarité dans la survie se vit au quotidien,
dans des conditions d’hygiène et de sécurité bien plus acceptables que sur les campements ou dans la rue.
Bien qu’elle n’ait aucun projet pour ces maisons, l’OPH s’est engagée dans une procédure juridique d’expulsion, et la date fixée par le tribunal pour évacuer les lieux est le 30 mai 2014.

Nous réclamons que le sous-préfet n’envoie pas les forces de l’ordre intervenir ni le 30 mai ni les jours suivants pour évacuer (par la force) ces trois bâtiments occupés.
Nous réclamons une rencontre entre les habitants, des représentants de l’OPH et de la Sous préfecture afin de parvenir à un accord sur l’occupation des bâtiments.

Et quoi qu’il en soit, nous n’en resterons pas là.

Nous demandons :
à tous ceux qui soutiennent la nécessité de laisser vivre les personnes sans toit dans les bâtiments abandonnés par leurs propriétaires, tant que des solutions d’hébergement correspondant à leurs projets ne seront pas proposées,
à tous ceux qui trouvent insupportable que des maisons soient murées pour empêcher que quiconque puisse s’y abriter,
à tous ceux qui, au sein d’un groupe, d’une association, ou individuellement, s’organisent et luttent pour les droits des migrants à Calais et ailleurs,
Aidez-nous et manifestez votre désaccord face aux expulsions programmées des squats rue Masséna, rue de Vic et rue Aubert, et face à la possibilité d’évacuation des autres lieux de vie des migrants.

écrivez au sous-préfet de Calais
Alain Gérard
9 Esplanade Vendroux BP357
62100 Calais
Tél : 03.21.19.70.70
Fax : 03.21.19.70.71

ou au préfet du Pas de Calais
Denis Robin
Rue Ferdinand Buisson
62020 ARRAS Cedex 9
Tél : 03.21.21.20.00
Fax : 03.21.55.30.30

http://nantes.indymedia.org/articles/29454
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Re: Droit au logement, luttes... à Calais

Messagede bipbip » 04 Juil 2014, 00:39

Les 3 squats ouverts par le collectif « Salut ô Toit » ainsi que le lieu de distribution des repas (occupés par les exilés depuis depuis le 27 mai 2014) ont été évacués ce mercredi 2 juillet 2014 au matin.
... http://www.cnt-f.org/59-62/2014/07/rafl ... -a-calais/
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Re: Droit au logement, luttes... à Calais

Messagede Pïérô » 27 Juil 2014, 19:14

Calais : nouvelles du procès de l’occupation Galou
http://fr.squat.net/2014/07/25/calais-n ... #more-2948

Soutien à l'Occupation Galou
du 28 juillet au 6 aout
http://bxl.indymedia.org/spip.php?article4871
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Re: Droit au logement, luttes... à Calais

Messagede Pïérô » 02 Sep 2014, 07:07

Occupation Galou, manifestation de soutien le 5 septembre

Le site abandonné de l’entreprise Galloo, impasse des Salines, est occupé depuis le 12 juillet par des militants et des exilés pour revendiquer des conditions d’accueil dignes et le respect de leurs droits.

Un procès rapide avait conclu le 24 juillet par une expulsion sous dix jours. Le juge de l’exécution a été saisi pour demander un délais pour l’exécution de la sentence, au vu de l’absence de solution de relogement et de la situation de dénuement des personnes concernées.

L’audience aura lieu le 5 septembre au tribunal de grande instance de Boulogne/Mer.

Un rassemblement de soutien aux habitants de l’occupation Galou et pour des solutions d’accueil dignes des exilés à Calais et ailleurs et le respect de leurs droits aura lieu :

VENDREDI 5 SEPTEMBRE À 8H30
Devant le tribunal de grande instance
Place de la Résistance (ça ne s’invente pas)
à Boulogne/Mer

http://passeursdhospitalites.wordpress. ... septembre/
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Re: Droit au logement, luttes... à Calais

Messagede bipbip » 05 Oct 2014, 13:06

Calais: le juge et le droit au logement

Le 28 février dernier, le collectif Salut ô toit rendait publique l’ouverture de quatre squats. L’un, propriété de la mairie de Calais, était évacué immédiatement dans le cadre d’un procédure non-identifiée. Les trois autres sont propriété de l’Office Public de l’Habitat – qui possède cinq cents logements vides à Calais, prive donc cinq cents ménages de l’accès à un logement social, et alimente ainsi le mal-logement dans un secteur privé souvent vétuste.

Pour ces trois squats, une procédure judiciaire a été lancée par le propriétaire, et le jugement qui a été rendu le 18 avril a donné un mois aux occupants pour quitter les lieux. Le juge de l’exécution a été saisi, il a tenu audience le 20 juin, et rendu son jugement le 5 septembre.

Mais entre-temps, le 2 juillet, les trois squats avaient été évacués, leurs occupants arrêtés et certains placés en rétention. L’appel devant le juge d’exécution n’est en effet pas suspensif.

La lecture du jugement est particulièrement intéressante (vous pouvez le télécharger ici https://passeursdhospitalites.files.wor ... de-vic.pdf pour le squat de la rue de Vic – il est pratiquement identique pour les deux autres squats) puisqu’elle rappelle les textes garantissant les droits des personnes qui du fait de la nécessité occupent sans titre un immeuble dont il font leur logement, les principes du droit à l’hébergement et au logement, les règles en vigueur concernant l’accueil des demandeurs d’asile.

Les trois squats ayant été évacués entre temps, le juge de l’exécution aurait pu considérer qu’il n’y avait plus lieu de rendre son jugement. Hors il l’a fait. On peut y voir deux raisons.

La première que l’ensemble des arguments pris en compte par le juge de l’exécution auraient pu l’être par le juge du tribunal d’instance dès le départ. Deux droits s’opposent dans tout jugement concernant une occupation sans titre, celui du propriétaire à disposer de son bien, et celui des occupants à accéder à des conditions d’hébergement décentes. Le juge de l’exécution rappelle au juge d’instance la nécessité de maintenir l’équilibre entre ces deux principes, et à ne pas ignorer les droits des occupants.

La seconde est qu’il rappelle au préfet, qui a fait procéder à l’évacuation sans attendre la décision du juge de l’exécution, la responsabilité de l’État en matière d’hébergement des personnes en situation de précarité d’une part, et des demandeurs d’asile d’autre part, et son obligation de trouver des solutions avant de procéder à l’expulsion.

La même démarche est suivie par rapport à l’occupation Galou, le squat de l’impasse des Salines, avec une question supplémentaire : cet ancien site industriel est-il propre à l’habitation ? C’est pour y répondre qu’un expert a été missionné et que la juge s’est rendue sur les lieux. À noter que l’argument invoqué par le propriétaire devant le tribunal d’instance, la pollution du site, s’est transformé en une notion beaucoup plus générale d’habitabilité du lieu.

Réponse renvoyée à l’audience du 17 octobre.

Mais si le préfet a jusqu’à présent laissé les choses en état, et n’a pas fait évacuer le squat, il n’a surtout rien fait pour reloger les personnes dans des conditions dignes.

https://passeursdhospitalites.wordpress ... -logement/
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Re: Droit au logement, luttes... Nord-Pas-de-Calais (62)

Messagede Pïérô » 20 Avr 2015, 12:18

Expulsions locatives : le bassin minier durement touché
Expulsions locatives dans le Pas de Calais :
le bassin minier durement touché
Les locataires se mobilisent


Rassemblement Mardi 21 avril, 14h30 devant la Mairie de Houdain
pour exiger l’arrêt immédiat des expulsions, et la baisse des loyers

(le porte parole national du DAL se rend sur place, avec le DAL Nord Pas de Calais, des associations de chômeurs …)

Les locataires du bassin minier du Pas de Calais ont de plus en plus de difficultés à faire face à la hausse constante de leur loyer et de leurs charges, tandis que le chômage et la pauvreté gagne du terrain et que le surendettement se généralise…

Dans ce contexte de crise économique, les pouvoirs publics sacrifient les plus fragiles. C’est inacceptable !

Ainsi, à Houdain, 80 familles locataires essentiellement de la SOGINORPA (logement minier) qui ont saisi le DAL sont menacés d’expulsion, soit un locataire sur 20 et une famille de Houdain sur 40.

Sur ces 80 locataires en instance d’expulsion, 20 peuvent l’être à tout moment car le concours de la force publique a été accordé par le Préfet. Ils se sont organisés avec le DAL et ont décidé de dénoncer et de se mobiliser contre ce traitement brutal de la part des bailleurs sociaux et du logement minier, et de la part de l’État qui envoie la force publique pour jeter des familles ouvrières en difficulté à la rue :
• retraités qui n’ont pas reçu leur pension dans les délais (CARSAT non versée),
• chômeurs sous indemnisés et retard d’ARE ,
• salariés pauvres soumis à la précarisation de l’emploi et la baisse de leur salaires,
• bénéficiaires de minimas sociaux étranglés par les charges fixes,
• séparations conjugales qui réduisent les revenus de la famille

Nous exigeons un moratoire sur toute les expulsions à Houdain et dans la région :

- par des arrêtés municipaux anti expulsion: l’ancien maire avait pris des arrêtés anti expulsion efficaces

- par décision des Préfets de suspendre les expulsion dans le département et la région, faute de relogement décent et durable

- par la baisse des loyers et des charges, (bailleurs sociaux dont le logement minier et bailleurs privés)

- par le respect de la Loi DALO, notamment dans le pas de Calais, où la commission départementale rejette illégalement les demande des familles menacées d’expulsion

Une vingtaine de locataires de Bruay sous la menace ont également saisi le DAL…

Nous appelons à créer des collectifs DAL contre les expulsions, pour la baisse des loyers et des charges, le respect de la loi DALO et de la loi de réquisition, et à nous unir pour exiger que les Maires prennent des arrêtés anti expulsion, que les Préfets cessent d’envoyer la police pour expulser les locataires en difficulté sociale …

Article de presse :
http://www.lavoixdunord.fr/region/houda ... 03n2778540


Arrêt immédiat des expulsions !

Baisse des loyers et des charges !

Un toit c’est un droit !

http://droitaulogement.org/2015/04/expu ... nt-touche/
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