Droit au logement, luttes... en Belgique

Re: Droit au logement, luttes... en Belgique

Messagede bipbip » 27 Mar 2016, 15:34

Bruxelles: Compte rendu de la manif du 21 mars, Un toit pour toutes et tous.

Rappelons qu’il y a à Bruxelles plus de 15.000 logements vides pour 5.000 SDF . En Wallonie, la situation n’est guère meilleure, il y aurait plus de 30.000 logements vides pour 8.000 SDF. Pourtant, chaque année, des gens meurent de froid dans la rue. Des milliers d’autres gens vivent dans des taudis minuscules aux loyers élevés. Nombre de locataires consacrent la plus grande partie de leurs revenus à leur loyer, d’autres n’ont tout simplement plus la possibilité de le payer et se retrouvent face à des menaces d’expulsion ne pouvant faire qu’empirer leur situation.

On était une centaine ce lundi 21 mars à s’être rassemblé-e-s Porte de Namur (Bruxelles) pour manifester contre les expulsions et contre la gentrification. Pas mal de trucs avaient été organisés ; banderoles et pancartes, des tracts avec des chants sans oublier la samba qui mettait l’ambiance entre les slogans gueulés.
La manif est partie motivée au rythme de la samba, de chants et de slogans : << Brique par brique, murs par murs, démurons toutes les maisons ! – Solidarité avec les expulsé-e-s avec ou sans papiers….>>.
L’ambiance était plutôt détendue et festive probablement due à l’absence de flics. Arrivé-e-s devant la cabinet de la ministre du logement, rue Capitaine Crespel, nous avons pu lui gueuler notre rage, une belle porsche blanche garée devant s’est vue redécorée de peinture. De nombreux tags ont fleuri dans la joie et la bonne humeur. La manif a ensuite continué sa route en direction de la place Flagey où il y a eu des prises de paroles avant la dispersion.

... https://fr.squat.net/2016/03/23/bruxell ... u-21-mars/
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Re: Droit au logement, luttes... en Belgique

Messagede Pïérô » 11 Sep 2016, 12:23

Expulsion de la « Voix des sans-papiers » à Molenbeek :droit au logement pour tous, pas d’arrestations massives !

Depuis plus de 2 ans, parce qu’elles sont sans existence « légale » en Belgique, 150 personnes sans-papiers, hommes, femmes et enfants, survivent de manière précaire dans un immeuble du boulevard Léopold II à Molenbeek. D’autres survivent comme eux dans d’autres occupations comme à Saint Josse, ou à Liège. Des milliers d’autres, qui n’ont pas la chance d’être logés, se trouvent dans les rues, dans des squats, à la merci d’arrestation, d’enfermement en centres fermés où règne l’arbitraire, comme le signale l’association « Getting the voice out »

Ils viennent de différents pays qu’ils ont été obligés de quitter, en prenant souvent des risques, pour sauver leur vie et en espérant obtenir une vie meilleure en Belgique. Alors qu’ils ont sollicité une demande de séjour, sur base de l’asile ou d’autres procédures, le gouvernement belge est souvent resté indifférent.

Oubliés par le gouvernement, ils ont décidé de s’organiser pour faire entendre leur voix et leurs revendications. Celles-ci consistent à obtenir le séjour et pouvoir vivre librement et dignement. L’occupation de cet immeuble a permis d’organiser la mobilisation, de rencontrer des citoyens, des associations, des responsables politiques et la presse. Un réseau de solidarité s’est mis peu à peu en place.

L’occupation à Molenbeek s’est déroulée pendant deux ans sans aucun problème ni avec le voisinage, ni avec les autorités communales. Celles-ci faisant preuve de bonne volonté en acceptant l’occupation et en ouvrant aux réfugiés le droit à l’aide médicale urgente. La situation a changé au début du mois de juillet, suite à une expertise qui a déclaré le bâtiment dangereux et insalubre, la commune a alors avisé les occupants de la nécessité de quitter la demeure.

Après deux reports de la mesure, afin de chercher des solutions de relogement, le collège échevinal a donné comme dernier délai la date du 15 septembre, jour où les lieux devront être vidés. Pour les sans-papiers, pas de possibilité de recours par une contre-expertise, qui a cependant établi la non-dangerosité du bâti et la possibilité d’effectuer des réparations nécessaires à moindre coût. Ils n’ont pas d’existence légale, ce qui rend caduque la contre-expertise réalisée par un ingénieur en bâtiment.

Face à cette situation, et dans un contexte tendu où des rumeurs d’évacuation de ces hommes, femmes, enfants, circulent, la FGTB et la CSC, ainsi que de nombreuses associations solidaires (MRAX, SOS Migrants, CRER, etc.), adressent ce message aux autorités communales, régionales et fédérales.
• Tout doit être fait aujourd’hui pour assurer le droit au logement de ces personnes sans-papiers et pour leur octroyer une assistance tant en aide sociale que médicale. Les sans-papiers de Molenbeek doivent être relogés et un suivi social doit leur être assuré. La scolarité des enfants ne peut souffrir d’aucun arrêt.
• Aucune arrestation de personnes sans-papiers ne doit avoir lieu tant à Molenbeek qu’ailleurs, pour le seul fait de ne pas avoir d’existence administrative. Nous ne tolérerons aucune arrestation massive.
• Nous rappelons que nombre de ces personnes sans-papiers sont des travailleuses et travailleurs exploité-e-s dans des situations de travail déshumanisante, bien souvent mises en place par des réseaux mafieux. Nous demandons à ce que les politiques légifèrent face à cette réalité, en vue de régulariser la situation de travail de ces personnes, condition sine qua non de l’égalité des droits entre travailleurs et travailleuses.

FGTB
CSC
SOS Migrants
MRAX
CRER
La Voix des Sans-Papiers
Coordination des Sans-papiers de Belgique

http://bxl.indymedia.org/spip.php?article12023
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Re: Droit au logement, luttes... en Belgique

Messagede Pïérô » 14 Sep 2016, 07:41

La nouvelle occupation de sans-papiers à Diamant s’installe

Suite à l’expulsion imminente de l’occupation à Molenbeek, la Voix Sans Papiers a été obligée de déménager dans une nouvelle occupation à Schaerbeek, au Bv. Reyers 137.

Hier la police est intervenue mais est repartie promettant qu’il n’y avait pas d’ordre d’expulsion ni d’arrestations.

Entre-temps d’autres sans-papiers, qui ne viennent pas de VSP à Molenbeek, se sont installé.e.s aussi. Le vivre-ensemble commence à s’organiser.

Illes demandent votre solidarité !
Illes ont besoin de MATELAS ; mais aussi de tables et des chaises.
Si vous pouvez aider, contactez 0465 96 04 07 ou 0486 85 73 81

http://bxl.indymedia.org/spip.php?article12055
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Re: Droit au logement, luttes... en Belgique

Messagede bipbip » 10 Déc 2016, 17:01

Mardi 13 décembre 2016 à Bruxelles-Schaerbeek

Le Code du Logement et la lutte contre l'insalubrité

Formation au logement du Rassemblement Bruxellois pour le Droit à l'Habitat (RBDH).

9h30 à 12h30, au Kriekelaar, rue Gallait, 86, à 1030 Bruxelles.

Infos : Laurence Evrard, 02/502 84 63
http://rbdh-bbrow.be.
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Re: Droit au logement, luttes... en Belgique

Messagede wlibertaire » 10 Jan 2017, 09:54

Vu sur Piratons-bxl
Manif logement pour toutes et tous! 21 Mars 2017
A Bruxelles comme ailleurs en Belgique, les problématiques liées au logement sont de plus en plus importantes. Les loyers ne cessent d’augmenter poussant les locataires à consacrer une part toujours plus importante de leurs revenus . Le loyer moyen est passé de 346€ en 1992 à 695€ en 2013 et rien qu’ entre 2004 et 2013 le loyer moyen a augmenté de 20 %… Rappelons également que le revenu mensuel d’un.e isolé.e au CPAS est de 860€ tandis que celui d’un.e isolé.e touchant des allocations d’insertion du chômage est de 760€, la recherche d’un logement devient dès lors un véritable parcours du combattant. Sans compter nombres de propriétaires véreu.×.ses qui refusent de louer à des allocataires du CPAS ou du chômage et ceux-celles qui n’hésitent pas à louer des logements complètement insalubre à des prix exorbitants sachant très bien que leurs locataires n’oseront pas se plaindre de peur de ne plus retrouver de logements.

Le nombre de SDF a lui aussi fortement augmenté (on estime cette augmentation à plus de 33 % entre 2010 et 2015 allant jusqu’à atteindre 5.000 personnes. Pendant ce temps le nombre de logements vides serait compris entre 15.000 et 30.000 ce qui représente de 3 à 6 logements laissé à l’abandon par SDF dans la capital. S’il y a des SDF ce n’est donc pas dû à une fatalité mais bien à une volonté politique de mettre la propriété privé au-dessus du droit au logement. La spéculation immobilière joue un rôle prépondérant de ce nombre élevée de bâtiments abandonnés. En effet, en laissant volontairement des logements inoccupés les gros.ses propriétaires rendent l’offre virtuellement plus faible que la demande ce qui engendre… une hausse des loyers !

La situation dans les sociétés de logements sociaux n’est guère meilleurs. La mauvaise gestion et le manque de volonté politique font que bien des logements publiques restent eux aussi à l’abandon pendant que près de 50.000 ménages restent sur des listes d’attentes, parfois pendant de nombreuses années. Dans certains quartiers cette situation désastreuse saute aux yeux comme par exemple à la Roue à Anderlecht où plus de 80 logements sont murés et laissés à pourrir. La cité-jardin du Floréal à Watermael-Boitsforts où le nombre de logements abandonnés atteint le chiffre faramineux de 164. Ces sociétés de logements publiques n’hésitent pas à expulser les locataires qui ne peuvent ou ne veulent plus payer et sont bien souvent plus expéditifs que les propriétaires privés à virer les squats.

Face à cette situation nous n’attendons rien de l’état. Ses réponses restent toujours les mêmes : répressions, contrôle et mesures médiatiques ridicules. Les procédures d’expulsions de squats et de locataires sont de plus en plus expéditives. Des projets de loi visant à criminaliser les plus pauvres en punissant le squat sont régulièrement remis sur le tapis ces dernières années. Autre exemple : la loi Onkelinx de 1993 permettant aux bourgmestres de réquisitionner les logements vides n’a presque jamais été appliquée et ce n’est pas la réquisition avec un but purement médiatique d ’un étage d’immeuble pour en faire des logements qui va y changer grand-chose surtout quand on sait que la ville de Bruxelles elle-même possède de nombreux bâtiments vacants.

Notre réponse aux problématiques de logements se veut directe, autonome de tout parti politique ou syndicat et mise en œuvre par les premier.es concerné.e.s . Nous prônons l’occupation des bâtiments vides tant pour y habiter que pour y mener des activités, y créer des espaces de rencontres, de discutions, de créations. Ces espaces se veulent autogestionnaires, horizontaux et libérés autant que possibles des rapports marchands ainsi que des oppressions racistes, sexistes, homophobes, transphobes et autres dominations qui régissent actuellement la société. Nous ne nous laisserons pas intimider par la répression ! Organisons-nous collectivement pour lutter contre les expulsions de squatteur.euse.s et de locataires ! Un toit pour toutes et tous !

C’est pour défendre ces revendications que nous appelons comme nous l’avions déjà fait l’année dernière à venir manifester en cette date symbolique du début de printemps et du début des expulsions de locataires de logements sociaux ce 21 mars 2017.

Notre combat politique ne se limite pas au logement, nous combattons également tout les rapports de dominations et d’oppressions. Dès lors les comportements oppressifs en tout genre ainsi que les photographes, policiers ou journalistes malintentionnés sont priés de rester à l’écart de la manifestation. Pour des raisons de respect et de sécurité, ne filmez ou prenez personne en photo sans son accord.

Bruxelles : Lieu précis de départ à venir.
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Re: Droit au logement, luttes... en Belgique

Messagede wlibertaire » 14 Mar 2017, 08:48

Le lieu de départ de la manif du 21 Mars est à Porte de Namur!
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Re: Droit au logement, luttes... en Belgique

Messagede wlibertaire » 15 Mar 2017, 10:18

Vu sur Piratons-bxl:

Les médias mainstream et les pouvoirs politiques sont en train d’instrumentaliser l’histoire d’un couple qui a vu sa maison occupé par une famille Rrom alors qu’ils étaient parti depuis 2 mois au Vietnam. La famille s’est fait avoir par une personne peu scrupuleuse qui a ouvert puis leur a loué la maison en question.

S’en est suivi tant sur les réseaux sociaux que sur dans les commentaire sur les médias en ligne, un déferlement de haine très souvent raciste allant de l’appel à venir les déloger à coup de battes jusqu’à des appels à abattre « les nuisibles » à coup de fusil de chasse (sic). Les racistes décomplexé.e.s sont de sorties..

A côté de ce déferlement raciste, personne ne vient se soucier de ce qu’il adviendra de cette famille qui après s’être fait arnaquer, risque bien de se retrouver à la rue…

Et ce n’est pas tout, les vautours politiciens se sont jetés sur l’occasion pour faire passer la pilule anti-squat… Le bourgmestre de Gand s’est prétendu « impuissant » sans mesure du gouvernement fédérale… Certain média mainstream n’hésite pas à écrire « il n’existe aucun moyen légaux pour rendre la maison aux propriétaires! » (sic). Ce qui est absolument faux, surtout quand on sait qu’une procédure d’expulsion unilatéral peux ne prendre guère plus de… 48h. Le président du CD&V Wouter Beke, propose lui une solution à la légalité quelque peu douteuse: déclaré la maison temporairement inhabitable pour pouvoir procéder à une expulsion immédiate. Ce qui n’est pas sans rappeler la méthode utilisés par le bourgmestre d’Anderlecht, il y a de cela un peu plus d’1 an pour expulser plus rapidement 2 maison occupées à La Roue en faisant un constat d’insalubrité complètement fantaisiste.

Suite à ce nouveau fait divers, le ministre de la justice Koen Geens a déclaré que des mesures stricts seraient prise d’ici les vacances de pâques pour donner plus de pouvoirs au juges de paix (qui peuvent déjà faire expulser une maison en 48h!!) et pour permettre aux bourgmestres de eux-même lancer des procédures chez le/la juge de paix sans même passer par l’avis du/de la propriétaire… On ne trouve pas de référence directe à une pénalisation du squat dans les médias francophone néanmoins le site de la VRT lui parle de sanction pénale. Si celle-ci reste similaire au texte d’il y a 2 ans, il s’agirait de peine allant de 2 semaines à 2 ans de prisons.Mais pour l’OpenVLD ce n’est pas assez, selon-eux il faudrait permettre aux bourgmestres de procéder à des expulsions sans passer par un juge de paix… Le député Egbert Lachaert a même osé lancé « C’est tout de même incroyable que nous devions mener ce débat sur la protection du droit de propriété« .

Ce genre de mesure risque d’avoir des conséquences très négatives sur la problématique du logement. Dans certaines communes particulièrement hostile aux squats on risque de fort voir apparaître une politique de répression systématique des occupations. Ce qui ne pourra qu’augmenter le nombre de gen.te.s devant dormir dans la rue…

La réponse du gouvernement, reste toujours la même : la répression… T’as pas de logement? On t’envoie en prison..

Rappelons que bien que médias et politiques se jettent sur ce genre d’histoire, le squat de maisons habitées est extrêmement rare.

Rappelons également qu’entre 15.000 et 30.000 logements sont laissés à l’abandon rien qu’à Bruxelles pendant que près de 5.000 personnes dorment à la rue… Bon nombre de ces bâtiments sont laissés à l’abandon pour des raisons de spéculations immobilière. D’autres encore, appartenant à l’état ou aux sociétés de logements sociaux, le sont pour des raisons de mauvaise gestion.

Non à la répression!

Plus que jamais, organisons-nous et agissons ensemble contre les projets de loi des gouvernants qui veulent toujours plus nous plonger dans la misère et l’enfermement!

Ne laissons pas passer la loi anti-squat!

Occupons encore et toujours les logements vides qui croiseront nos routes!
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Re: Droit au logement, luttes... en Belgique

Messagede bipbip » 26 Mar 2017, 13:57

Communiqué de l’occupation suite à la manifestation d’un logement pour tous et toutes.

« Nous sommes le Printemps qui toujours revient »

CONSIDÉRANT, les difficultés qu’il y a aujourd’hui a créer et faire vivre un lieu à la fois politique, culturel, artistique, d’échange et d’entraide ; tant à cause du coût qu’entraînerait la location d’un tel lieu que des barrières politiques sciemment dressées face à toute tentative de réappropriation, d’occupation, et d’animation d’un bâtiment propice à accueillir nos légitimes aspirations ;

CONSIDÉRANT, l’estimation du nombre de SDF à 5000 personnes et l’estimation du nombre de bâtiments vides entre 15 000 et 30 000 ;

CONSIDÉRANT, que 50 000 ménages sont actuellement en attente d’un logement social ;

CONSIDÉRANT, la nette augmentation des loyers cyniquement orchestrée par les spéculateurs de toutes boues, les propriétaires carnassiers sous le regard bienveillant de nos multiples parlements et alcôves de pouvoir ;

CONSIDÉRANT, l’acharnement avec lequel ces dites institutions politiques chassent les classes populaires – travailleuses et travailleurs avec ou sans papier, SDF et allocataires sociaux - du cœur de la ville, puis criminalisent toutes formes de résistances à travers une répression violente et infondée ;

CONSIDÉRANT, le projet de loi dite « anti squat » qui a mûri dans le cerveau – si conventionnel – de monsieur le ministre de la Justice Koens Geens, visant à accélérer les procédures d’expulsion ainsi qu’à transformer l’occupation d’un bâtiment vide en un délit passible d’être jugé au pénal ;

CONSIDÉRANT, les éternels efforts de négociation, de consultations, de cogestion, de quémande et de compromissions qui n’ont mené qu’a la mort des spontanéités et des créativités, la pacification de nombreux lieux a même visée ;

DÉCLARONS avoir pris possession du lieu rue Godecharle 21, 23 dont l’avenir est décidé actuellement en assemblée générale ouverte à toutes celles et ceux prêts à apporter un peu de leur volonté et de leur créativité pour ériger ce lieu politique, culturel, artistique, d’échange et d’entraide qui manque tant à Bruxelles et au creux duquel nous tentons d’inventer de nouvelles formes d’existence, de réjouissance et de résistance ;

« Vivre, c’est squatter poétiquement le monde »


http://bxl.indymedia.org/spip.php?article13605
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Re: Droit au logement, luttes... en Belgique

Messagede bipbip » 28 Mar 2017, 12:02

Jeudi 30 mars 2017 à Bruxelles

Mobilisation contre les loyers abusifs

Le Parlement bruxellois se prépare à débattre des modifications à apporter à la loi sur les baux à loyers. Pour soutenir les revendications de la Plateforme Logement contre les loyers abusifs, un rassemblement est prévu devant la Commission Logement du Parlement régional.

Rendez-vous le jeudi 30 mars à 13h30, rue du Lombard, 69, à 1000 Bruxelles. Vous trouverez les propositions de la Plateforme Logement pour lutter contre les loyers abusifs sur www.plateformelogement.be.

La Plateforme Logement, dont fait partie IEB, est un regroupement d'associations et de syndicats qui vise à faire entendre la voix de tous les mal-logés qui ne parviennent pas à faire respecter leur droit au logement décent et abordable.

https://bxl.demosphere.eu/rv/11671
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Re: Droit au logement, luttes... en Belgique

Messagede bipbip » 02 Avr 2017, 17:04

Bruxelles lundi 3 avril 2017

Assemblée lundi contre la loi anti-squat

Le gouvernement veut faire passer d’ici le mois de juin un projet de loi visant à accélérer les expulsions et criminaliser le squat (voir notre article https://secoursrouge.org/Belgique-Vers- ... -antisquat). Une première assemblée de lutte contre la loi anti-squat se tiendra ce lundi 3 avril à 18h30 au (nouveau) Centre Social Anarchiste, 21-23 Rue Godecharle, à Ixelles.

https://secoursrouge.org/Bruxelles-Asse ... anti-squat
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Re: Droit au logement, luttes... en Belgique

Messagede wlibertaire » 14 Mai 2017, 10:17

Bruxelles:

APPEL A SOUTIEN : Le Centre Social Anarchiste Bxl menacé d’expulsion !

Le Centre Social Anarchiste de Bruxelles, lieu occupé, ouvert depuis le 21 mars 2017 est menacé d’une expulsion imminente !
Nous appelons au soutien et à la mobilisation dès maintenant et pour les jours qui arrivent. Nous appelons à un rassemblement devant le lieu le jour de l’expulsion.
Les activités continuent, une assemblée générale exceptionnelle est prévue dimanche 14 mai à 18h, un petit déjeuner "alerte expulsion" sera organisé mardi matin, la table d’hôte hebdomadaire est maintenue mercredi. (les autres acti dans l’agenda de indymédia et sur www.csa-bxl.tk)

N’hésitez pas à nous contacter, à venir voir le lieu, à faire tourner l’info, à vous tenir au courant, d’autres informations suivront !

Notre plus grande force sera le nombre mais aussi la détermination !

21 rue godecharle Ixelles - csa-bxl@riseup.net
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Re: Droit au logement, luttes... en Belgique

Messagede wlibertaire » 14 Mai 2017, 11:48

https://bxl.indymedia.org/spip.php?article14258&lang=fr

Alerte expulsion au CSA : une police politique à la manœuvre.

Alors que les activités du centre social anarchistes tournent à plein régime et que des groupes se forment ou s’installent et créer des liens ensemble afin de mener à bien des projets communs, des informations inquiétantes nous parviennent. Selon des sources fiables, une procédure expresse et unilatérale en première instance aurait été introduite par les propriétaires, grandes sociétés privées de biens immobiliers. Pourtant, il y a peu, les propriétaires étaient disposés à nous laisser occuper les différents bâtiments de la rue Godecharles jusqu’à leur mise en vente, avec permis de démolition, c’est à dire au moins jusqu’à la fin juillet.

Ce n’était sans compter sur l’intervention acharnée des renseignements généraux de l’État belge qui sont allés trouver les propriétaires ainsi que, un peu plus tard, leurs avocats pour leur mettre la pression et raconter des calomnies sur le centre social et ses occupant-es. Ces derniers auraient affirmés (sûrement une interprétation grotesque d’une recherche informatiques sur indymedia…) que nous organisions des activités purement illégales telles que des « combats de boxe » ou des « cryptoparty pour hacker le système ». Toutefois, des accusations beaucoup moins « drôles » (quoi que…) sont faites par les flics pour faire peurs aux propriétaires : ils nous soupçonneraient de « préparer des attentats contre trump et le sommet de l’OTAN ». Qui plus est, la police assure qu’elle tiendrait les propriétaires comme responsables s’ils ne prenaient pas les mesures qui s’imposent…

Face à cette menace, la charité des gros capitalistes a ses limites, ils ne prendront pas le risque de vérifier ces dires et surtout de nuire à leurs propres intérêts économiques. Par conséquent, les propriétaires ont directement fait le nécessaire pour utiliser au plus vite tous les moyens juridiques et politiques qu’ils avaient pour que le dossier soit traité le plus rapidement possible par le juge. De plus, il semblerait que la commune d’Ixelles soit également enchantée de se débarrasser d’une grosse occupation car elle aurait « Trop de squats au sein de sa zone territoriale ».

Devant nous se tiennent tout une bande de bourgeois, qu’ils soient propriétaires, chefs d’entreprise, politiciens, juges ou avocats, ils sont totalement déconnectés du terrain et de la réalité, ils n’ont en tête que leurs propres intérêts, de l’argent à la notoriété. Ces gens là, n’ont que faire de l’autonomie et de la liberté. Ils ne peuvent pas comprendre que nous n’avons pas besoin d’eux pour vivre et qu’au contraire ils nous pourrissent la vie. Ils ne veulent pas comprendre que nous n’en avons rien à faire des lois qu’ils créent, appliquent ou invoquent pour nous contrôler, soumettre et enfermer. La semaine prochaine, ces lâches nous enverrons des dizaines d’abrutis faire le sale boulot à leur place : tabasser des « gauchistes », sans-papiers, SDF, « anarco-terroriste », étudiant-es et mettre tout ces « marginaux » à la rue pour que des multi-propriétaires puissent « jouïr de leurs biens immobilier », c’est à dire vendre, démolir et construire toujours plus grand, toujours plus rentables, alors que des dizaines de milliers de logements restent vides pour au moins 5 fois moins de personnes à la rue.

Dans ce contexte de projet de loi anti-squat déposé par notre gouvernement d’extrême droite, les assoiffés de pouvoir mettent tout en œuvre pour nous faire taire et nous empêcher d’exister en nous criminalisant et en nous traitant comme des terroristes. C’est pourtant leur idéologie dominante de la peur qui terrorise la population au quotidien.

Mais nous ne nous laisserons pas diriger et diviser.

Nous appelons tout sympathisant-es à venir nous rejoindre et à résister sur place ou en soutien devant en cas d’expulsion. Dimanche soir, se tiendra une assemblée à partir de 18H afin de nous organiser pour les prochains jours. Mardi nous organisons un petit-déjeuner anti-expulsion à partir de 6h au centre social. Mercredi la table d’hôte ainsi que toutes les activités prévues sont maintenues ! En cas d’expulsion, une manifestation ainsi qu’une réappropriation suivra !

Ce n’est qu’un début continuons le combat ! A très bientôt !
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Re: Droit au logement, luttes... en Belgique

Messagede wlibertaire » 20 Mai 2017, 20:13

Le Centre Social Anarchiste a été expulsé par un gros dispositif policier.

Secours rouge

Le CSA (Centre Social Anarchiste) qui avait été ouvert à deux pas de la Place du Luxembourg (21 rue godecharle) il y a un peu plus d’un mois a été expulsé par la police ce vendredi. Le lieu était "expulsable" depuis ce lundi, suite à une procédure unilatérale lancée par la société propriétaire du bâtiment. Celle-ci était dans un premier temps disposée à laissé l’occupation durer jusqu’au mois de juillet lorsqu’il serait mis en vente, mais la police a fait pression pour obtenir l’expulsion. Les arguments prêtent à rire : des cryptoparties ayant pour objectif de "hacker le système" et des "préparations d’attentats contre Donald Trump". La visite du président US la semaine prochaine n’est probablement pas étrangère à l’expulsion du CSA. La police a donc démoli l’entrée et arrêté au moins 20 personnes qui se trouvaient à l’intérieur.

Édit : Il y a eu 28 arrestations. Elles seraient toutes judiciaires, avec accusation de rebellion.


Presse mainstream

Meubles, pots de peinture ou encore de l'urine, les forces de l'ordre ont été la cible de nombreux projectiles.

Les habitants de la rue Godecharle, située en plein cœur du quartier européen, ont eu droit à une scène impressionnante ce vendredi après-midi. Une trentaine de personnes occupant illégalement les immeubles, voués à la démolition, des numéros 21-23 depuis une quinzaine de jours ont été expulsées. "Ces personnes ont forcé les serrures et les portes pour rentrer à l'intérieur puis ils ont fait changer les serrures. Quand la police est arrivée aujourd'hui, ils étaient décidés à rester dans l'immeuble. Nous avons essayé de discuter avec eux mais ils n'ont pas voulu coopérer. Pourtant, nous avons l'habitude de proposer des conventions à titre précaire dans nos immeubles. Cela ne pose pas de problème du moment que cela n'empêche pas le déroulement des travaux, mais ici ce n'était pas possible. Les immeubles sont complètement ravagés", déplore le représentant du propriétaire de l'immeuble.

Vers 13h, les forces de l'ordre sont donc venus prêter assistance au huissier de justice. "Les propriétaires ne sont pas parvenus à faire quitter les personnes qui squattaient les lieux. Une ordonnance délivrée par le tribunal de première instance de Bruxelles autorise l'expulsion. Nous avons l'autorisation légale d'aider les huissiers de justice quand cela est nécessaire", commente la porte-parole de la zone de police Bruxelles-Capitale Ixelles, Ilse Van de Keere.

Lors de l'intervention, les policiers ont été la cible de nombreux projectiles. "Ils ont été attaqués en arrivant. On leur a lancé toutes sortes de projectiles: des meubles, de la peinture et même de l'urine. Actuellement, aucun blessé n'a été signalé. Au total, 28 personnes ont été arrêtées, notamment pour rebellion en bande et dégradation", ajoute la porte-parole.


Vingt-huit personnes qui occupaient depuis le 21 mars dernier le Centre Social Anarchiste de Bruxelles, un squat situé rue Godecharles à Ixelles, ont été interpellées vendredi après-midi après voir jeté des projectiles sur la police. Cette dernière assistait un huissier de justice venu signifier aux occupants du bâtiment une ordonnance d’expulsion, a indiqué vendredi la zone de police de Bruxelles Capitale-Ixelles. Selon la police locale, un huissier de justice s’est présenté vers 13.30 au Centre Social Anarchiste accompagné de policiers. A leur arrivée, ils ont constaté que les occupants s’étaient barricadés. Ces derniers leur ont lancé des projectiles ainsi que des meubles, de l’urine et de la peinture notamment.
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Re: Droit au logement, luttes... en Belgique

Messagede bipbip » 25 Mai 2017, 21:53

Communiqué de presse des résistant.e.s du CSA.

Le centre social anarchiste expulsé : Une résistance réprimée par la violence

Le Centre Social Anarchiste

En un peu moins de deux mois, le nombre d’ateliers et d’initiatives n’ont fait qu’augmenter dans le Centre Social Anarchiste de Bruxelles. Les différentes tables d’hôte ont permis d’aider différentes luttes tout en partageant chaque semaine un délicieux repas préparé dans une atmosphère familiale à côté des ateliers de cirque ou de tattoo dans la cour certaines après-midi de soleil.
Plusieurs collectifs autonomes ont pu s’y organiser comme s’y détendre pendant des soirées jeux, des chorales anarchistes, des arpentages et lectures de texte, d’autres activités dans un espace en mixité choisie supercosy ou dans l’espace commun pour des projections sur différents thèmes tel que celui de la Palestine. De plus, des personnes de différents milieux ont pu partager ou apprendre parfois pour la première fois, aussi bien dans la soudure, l’auto-défense, le bricolage, l’art ou l’informatique. Par ailleurs, le lieu a permis à pas mal de personnes d’y trouver un toit tout en vivant en communauté avec des règles qui sont discutées ou remises en cause collectivement et d’héberger un groupe de sans-papier dans le bâtiment voisin également laissé à l’abandon par les mêmes nouveaux propriétaires en attendant d’obtenir un permis de démolition. Le centre social autogéré était (et sera) avant tout un espace d’échange de savoir et de pratique où chacun.e se réappropriait le lieu tout en rencontrant de nouvelles personnes en recherche de liberté, d’autonomie et de convergence.

L’alerte

Cela faisait environ une semaine que le Centre Social Anarchiste était en alerte d’expulsion suite aux pressions des renseignements généraux sur les propriétaires pour qu’ils entament au plus vite la procédure judiciaire et unilatérale en première instance afin de « se débarrasser des dangereux terroristes qui risquaient de mettre en danger la venue de Trump et le sommet de l’OTAN ».

Mais malgré la menace qui pesait sur nous, la dynamique du centre social n’a pas faibli, et les activités ont continuées à tourner dans une ambiance électrique et solidaire. Durant plusieurs jours, nous vivions dans l’incertitude, avec l’idée qu’une bande de brutes décérébrées pouvait débarquer à tout moment pour nous dégager de force ou de …force. Car aucun papier officiel ne nous est jamais parvenu. Jamais la justice ou la police ne comptait nous prévenir. Aucun huissier n’est venu ne fut-ce que déposer un papier sur la porte 24 ou 12 heures avant comme c’est le cas généralement pour n’importe quelle occupation. Alliés, la justice et les autorités avaient prévues de réprimer violemment les anarchistes et de les frapper par surprise.

Heureusement, des personnes anonymes ont finalement transmis l’information permettant aux différents groupes de s’organiser en urgence, la police « manquant d’effectifs pour attaquer mardi ont prévu d’expulser ce vendredi. ». Après de nombreuses discussions entre les occupant.es, le soutien et nos voisins sans-papier, certain.e.s ont décidé.e.s de résister à l’expulsion tandis que d’autres préféraient venir en soutien moral ou logistique. Pour nos frères de GSPR, ils n’avaient pas à partir de leur bâtiment avant une simple injonction de la police comme ça avait toujours été le cas pour eux.
En solidarité avec les sans-papier, les occupant.e.s du numéro 21 ont donc décidé de n’avoir aucun papier d’identité sur ell-eux. Comme tous les matins de la semaine, un petit-déjeuner anti-expulsion s’est tenu devant l’enseigne dès 6h. Malgré la fatigue et le stress dans lequel l’entièreté du groupe était plongé, la solidarité et les liens entre les personnes n’ont fait qu’augmenter en intensité.

L’expulsion

Tandis que nous étions en train de nous demander si l’expulsion aurait réellement lieu en ce jour, l’alerte fût donnée à 13H20 : la police est là ! Au même moment, on pouvait déjà entendre résonner les bruits sourds et réguliers des béliers qui faisaient trembler tout l’immeuble. Pendant que des policiers essayaient en vain de s’acharner sur la porte d’entrée, de la peinture, des fruits pourris et de l’eau ont été lancées par la fenêtre par quelques personnes dans le but de ralentir l’ascension des forces de l’ordre et, il faut le dire, de décorer leurs sales cuirasses qui manquent un peu de couleurs.
Après de longs efforts, un groupe de robocops a finalement réussi à percer une brèche par une des vitrines du rez-de-chaussée et s’immiscer dans les escaliers, galérant à travers les barricades. Vers 14H30, l’ignoble et tristement connu commissaire Vandersmissen accompagné de sa bande de cerbères encasqués, armés de matraques et de gazeuses, pénètrent dans la dernière pièce du sommet du centre social et embarquent les 25 résistant.e.s qui s’y étaient regroupé.e.s.

Nous sommes alors colsonné.e.s et amené.e.s un.e à un.e dans les fourgons qui remplissent la rue, sous les regards des voisin.e.s et de 3 personnes venues en soutien qui seront violemment embarquées avec les autres. Sur le chemin du sommet du CSA jusqu’aux fourgons de police, plusieurs résistant.e.s seront violemment tiré.e.s dans les escaliers, jeté.e.s sur les murs et traité.e.s de « fils de putes » et d’autres douceurs du genre dont la flicaille a le secret.

La détention

Arrivé.e.s à la caserne de la police fédérale de la rue Royale, la fête peut commencer pour les flics. Ielles ricanent, chacun.e.s y va de son petit commentaire, ielles sont content.e.s, on est sur leur territoire, leur terrain d’ultime impunité et ielles le savent.
Nous sommes alors assis.e.s dans le hangar en deux files distinctes divisant filles et garçons (ou ce que la police interprète comme tel) collé.es les un.e.s contre les autres dans des positions volontairement inconfortables, en « colonne », le tout encadré d’une dizaine de policiers qui roulent des mécaniques. Nous nous verront tout.e.s refuser d’aller aux toilettes ou d’avoir à boire.
Après une longue attente, les premières personnes sont emmené.e.s individuellement. Sous la pression des arrêté-es qui, solidairement, hurlent « LAISSEZ-LE/LA PISSER ! » à répétition, la police commence par cell-eux qui demandent d’aller uriner. Toutefois, chacun.e sera reconduit.e dans le hangar plusieurs minutes après, les keufs prétextant que tant que les personnes refuseront de donner leur identité, elles ne pourront pas aller aux toilettes.
Tout cela dure un bon moment, plus de 3h pour les dernières personnes, les moqueries et les commentaires consternants fusent. Certains flics trouveront même amusant de déclencher des bruits de chasse d’eau sur leur smartphone face à une personne tremblant d’envie d’uriner. On a l’humour qu’on mérite, à la police fédérale.

Nous tenons bon, on rigole entre nous et on ne prête pas attention à la flicaille décérébrée qui nous entoure. Lassée par le refus général de donner son identité, la police entame les contrôles individuels. L’un des premiers camarade emmené, s’étant vu refuser d’aller aux toilettes comme aux autres, est finalement intimidé et menacé en salle de fouille où les deux flics, face à son refus de donner son identité, le traite de « fils de pute », le bouscule au sol, esquissent de le frapper au point que ce dernier défèque au sol. Il craque et donne son nom. Il est finalement à nouveau humilié, insulté et jeté en cellule sans pouvoir se nettoyer.

Un autre camarade emmené à la fouille, s’est fait frapper tout en se faisant insulter à nouveau de « fils de pute » par le même policier aux allures de facho pendant que le deuxième flics coupait volontairement dans les chaussures afin de les détruire définitivement tout en assurant que « c’était la procédure ». Environ cinq minutes après que cette même personne fut remise en cellule collective, huit policiers sont venus le chercher et l’on plaqué au sol tout en le ruant de coups avant d’être emmené en cellule individuelle où il passera tout le reste de sa détention. Le chef des molosses s’écria « Et si y’en a encore un qui fait le malin, c’est à son tour ! »

Ce petit manège continue pendant plusieurs heures, certain.e.s résistant.e.s rencontrant plus de violence, d’insultes, d’humiliation ou de coups que d’autres. Certains keufs humilient un camarade SDF handicapé, après lui avoir refuser de lui donner ses médicaments, ils lui rappellent qu’à sa sortie de cellule « il retournera crever dans la rue ». Certaines finissent par pouvoir aller au toilette mais en revanche toujours aucun verre d’eau n’est servi. Il sera même dit à l’une des personnes que, en cas de crise d’asthme, son inhalateur ne lui sera rendu que si elle accepte de donner son identité. La plupart des personnes ne craquent pas et restent anonymes.

Plusieurs heures sont déjà passée, nous ne savons toujours pas de quoi nous sommes concrètement inculpées, aucun document, aucun droit ne nous a été présenté. Certains keufs lâchent des informations, parfois contradictoires.
Malgré leur petit jeu de pouvoir et leur mépris total des règles stupides qu’ils sont sensé devoir suivre, la police est lassée de toujours autant ramer à obtenir ce qu’elle veut après des heures d’intimidation. Et ça n’ira pas en s’arrangeant. Les chants, les slogans, les cris fusent constamment des trois cellules. Leur arrogance est constamment tournée en dérision. Les grilles des cellules tremblent, la rage et la bonne humeur est palpable dans la sale caserne souterraine de la rue Royale et les officiers finissent par se replier de leur côté pour élaborer une autre stratégie. Ils finissent alors par réembarquer les scellés contenant nos affaires, qui étaient disposés devant les cellules, afin d’aller les ouvrir et les fouiller, ce qui est totalement illégal, à l’abris des regards.

L’une des filles est finalement emmenée de force afin de donner ses empreintes, face à son refus, les policiers la violente et obtiennent empreintes et photos, toujours sans la moindre preuve justifiant une procédure judiciaire. On hurle pour qu’ils la lâche et on montre qu’on est pas prêts de nous laisser faire de la sorte, ce qui annonce un travail laborieux pour les flicards.

Toujours sans le moindre élément compromettant, le commissaire de la caserne fini par rappliquer devant les trois cellules. Il est calme et mielleux, à l’opposé de ses laquets, il « s’étonne de pouvoir dialoguer avec des individus qu’on lui avait présentés comme étant des violents anarchistes », il tente de nous amadouer avec du blabla administratif contradictoire afin de nous convaincre de donner notre identité. « Soit les personnes obtempèrent en donnant identité et empreintes, soit elles resteront jusqu’au lendemain 14h et passeront immédiatement devant le magistrat pour une procédure judiciaire ».

Il nous est également communiqué qu’un groupe d’individus en soutien s’est rassemblé devant la caserne de police fédérale, réclamant la libération de leurs camarades. On se réjouit du geste de solidarité. « Tant qu’ils sont là, vous ne sortez pas » nous précise le commissaire.

Finalement tout le monde sera emmené de force en cellule individuelle afin de casser la cohésion, la solidarité de groupe et d’empêcher une concertation générale.
Après de longues heures, certain.e.s auront finalement droit à un verre d’eau. Toutes les demandes par les parlophone des cellules, par les cris ou les coups contre la porte resteront ignorées. Une alarme incendie se déclenche même à un moment dans les couloirs dans l’indifférence générale…

Un.e à un.e, face à l’épuisement, les mensonges et la pression, nous finissons par lâcher notre identité puis finalement nos empreintes, convaincus pour beaucoup de ne pouvoir être légalement entraîné.e.s dans une charge judiciaire. Beaucoup ne sortiront que le lendemain matin. La majorité sortiront au bout de 13 à 15h de garde à vue.
La toute dernière personne refusant catégoriquement de donner ses empreintes et soulignant qu’elle a été interpellée dans la rue et qu’elle se trouve par conséquent en procédure administrative (permettant de refuser la prise d’empreintes et de photos) verra aux environs de 10h du matin du lendemain trois policiers entrer dans sa cellule, la plaquer au sol, lui ligoter les pieds et lui bâillonner la bouche avec du tissus afin de prendre ses empreintes et photo de force. Elle est finalement relâchée après 20h de détention avec une interdiction de séjour sur le territoire.

La Suite

A ce jour, nous n’avons pas encore de nouvelles de l’affaire et du procès à venir. Nous tenons à préciser que si il nous semble important de relater les violences et « illégalités » de cette affaire répressive, c’est avant tout pour permettre une plus grande transparence objective sur toute l’histoire et faire réaliser au citoyen lambda la violence évidente et quotidienne de l’appareil d’État. Car il est évident que nous n’aspirons pas à un comportement différent de la part de l’armée du capital. La police a procédé là d’une manière justifiée par rapport à ce qu’elle perçoit comme une menace pour la paix sociale et la perpétuation de l’exploitation des pauvres et des opprimé.e.s par le pouvoir et le capitalisme. Tant qu’il ne sera pas clair et évident pour tout le monde que le rôle de la police est d’écraser avec la violence nécessaire toute initiative de prise de liberté ou d’autogestion, leur monde continuera de gangrener la planète et nos vies.

Tout cette histoire n’est qu’une faible anecdote dans la violence quotidienne de la machine que nous nous évertuons à enrailler. Nous n’aspirons pas à une gentille police qui respecte les lois ou à un « processus politique plus démocratique ». Nous souhaitons la fin de cette incarcération quotidienne que nous subissons, de ce massacre perpétuel que les populations exploitées subissent pour notre mode de vie occidental factice et putride, nous voulons la liberté pour toutes et tous.

Nous rappelons finalement que ce lamentable épisode ne donnera pas raison à l’État et sa flicaille et qu’elle n’aura fait que renforcer notre désir ardent de ne pas se laisser écraser sans se battre.


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Re: Droit au logement, luttes... en Belgique

Messagede bipbip » 10 Juin 2017, 19:59

Bruxelles : Nouvelle expulsion du CSA

Le nouveau centre social anarchiste (220 rue de Haerne) à été expulsé début d’après midi. La commune n’a plus l’air d’avoir envie d’annoncer le délai d’évacuation. Les keufs sont rentrés par une fenêtre et ces grosses merdes peuvent être fiers d’avoir à nouveau rendu un bâtiment de plus vide et inutile. Les quelques personnes à l’intérieurs ont pu sortir.

A Bientôt pour de nouvelles aventures pleines d’autonomie.

Acab

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