Droit au logement, luttes...en Seine-Saint-Denis (93)

Re: Droit au logement, luttes...en Seine-Saint-Denis (93)

Messagede Pïérô » 17 Déc 2013, 13:09

Mal-logés et répression policière à Saint-Denis

Un nouveau « Saint-Bernard » à Saint-Denis

On n’avait pas vu ça depuis les expulsions de l’église Saint-Bernard, en 1996. Hier, pour la première fois depuis dix-sept ans, les forces de l’ordre sont entrés dans un lieu de culte pour en expulser des sans papiers. La scène s’est déroulée vers 18h, à l’entrée de la Basilique qui se dresse en plein cœur de Saint-Denis (93). 27 hommes sans papiers avaient décidé de l’occuper pacifiquement afin d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur leur situation.

Ces hommes ont en effet été expulsés, il y a six mois, pour cause d’insalubrité de leurs foyers et n’ont toujours pas été relogés, faute de papiers en règle. « Cela fait six mois que ces hommes, qui ne sont pas éligibles au logement social, sont dehors, qu’ils se chauffent à l’aide de brasero, témoigne Didier Paillard, maire de Saint-Denis. Et le 115 n’est pas en mesure de leur offrir d’hébergement d’urgence ».

Venu les soutenir et s’assurer que l’expulsion se ferait sans violence, l’édile s’est fait refouler hier à l’entrée de la Basilique et menacer par un taser. Même l’ancien évêque du diocèse, le Père Olivier de Berranger s’est vu refuser l’entrée de la cathédrale par la police, rapporte un collectif d’habitants [1]. Contacté par Politis.fr ce matin, Didier Paillard dénonce les « méthodes » du ministère de l’Intérieur : « Le vrai trouble à l’ordre public, c’est de laisser ces gens dehors, pas l’occupation de la Basilique ! »

Une solution d’hébergement a bien été proposée. Mais à Neuilly-sur-Marne, à l’autre extrémité du département, ce qui éloigne considérablement ces hommes de Saint-Denis, où beaucoup ont des petits boulots. « Le Préfet refuse de les héberger, alors qu’à Saint-Denis même où ils sont à la rue depuis 194 jours, un local d’accueil de 60 places vient d’ouvrir », fait d’autre part savoir le collectif de soutien. Cette gendarmerie désaffectée pourrait tout à fait accueillir ces 27 personnes. Au moins pour passer l’hiver.

http://www.politis.fr/Un-nouveau-Saint- ... 24968.html


Mal-logés et répression policière à Saint-Denis

Dimanche, 15 décembre 2013. 14h, place de la Mairie et de la Basilique de Saint-Denis (93), une grosse vingtaine de sans-logis, pour une bonne part sans-papiers, et nous, militants associatifs, politiques et syndicaux, pénétrons dans la Basilique de Saint-Denis avec tentes et matelas[1]. Le curé a donné sa bénédiction à cette occupation. Cela fait maintenant 194 jours qu’ils sont à la rue. Les deux immeubles qu’ils habitaient (50 et 103 rue Péri), aux mains de marchands de sommeil, étaient insalubres et devenaient dangereux pour leur intégrité physique. Ils ont été expulsés mais sans être relogés ni même pris en charge par les dispositifs d’hébergement d’urgence. Pourquoi ? Ils sont célibataires et le 115 prend en priorité les familles avec enfants. Ils travaillent en France sans avoir de papiers et le logement social n’est pas accessible aux sans-papiers. Sur leur campement, à proximité de la Mairie, ils n’en peuvent plus, épuisés de dormir dans des conditions ultra-précaires. Dehors, l’hiver est là. Le curé les accueille, il leur donne l’asile. A côté des militant-e-s syndicalistes de Solidaires et de la CGT, du Front de gauche et de ceux de la gauche radicale (NPA, Alternative Libertaires, etc.) bien connus, il reste à Saint-Denis de nombreux militant-e-s catholiques de gauche engagés auprès des sans-papiers et des mal-logé-e-s.

« J’ai le droit de vous évacuer, d’ailleurs j’ai fait un mémoire d’étudiant sur « police et religion » » (le commissaire)

Au bout d’une petite heure, des brigades et des voitures de police se massent devant le portail de la basilique. Derrière eux, le marché de Noël bat son plein, les badauds viennent faire leurs provisions au marché artisanal, les enfants profitent des animations et du manège. Un jeune commissaire vient à la rencontre des expulsés et du curé : « vous ne pouvez pas restez là, il faut sortir ». Le curé : « j’accueille bien volontiers ces personnes et je refuse une quelconque intervention policière ». Le commissaire rétorque qu’il a ordre de la sous-préfète d’évacuer. « Ce n’est pas possible sans mon accord » répond le prêtre. « Si, si, je peux les évacuer, j’ai bien relu les textes, vous savez quand j’étais étudiant j’ai fait un mémoire sur « religion et police »… Alerté, d’autres militant-e-s du mouvement social et des élus (Front de Gauche et EELV) viennent en renfort. Les policiers bloquent l’accès de la basilique. Incrédules, les croyants et les touristes qui étaient dans la basilique s’exfiltrent. La tension monte, le Maire (Front de gauche) et le vicaire général de l’Evêché de Saint-Denis arrivent également en soutien. Au téléphone, la sous-préfète et le cabinet du préfet leur tiennent le même langage : l’occupation doit cesser, les expulsés retourner dans la rue et appeler le 115 pour se faire enregistrer et monter un dossier pour espérer être hébergés. Le vicaire, se faisant la voix des expulsés, rétorque que le 115 est saturé et ne répond pas aux appels des demandeurs d’hébergement (surtout quand ils sont étrangers). Rien n’y fait. Nouvel argument : à 200 mètres de là, les 60 logements de l’ancienne gendarmerie sont vides (la gendarmerie a déménagé). Ils viennent d’être transformés en hébergement d’urgence et seul 13 logements sont occupés. Mais là encore, rien n’y fait. Il faut passer par le 115, la préfecture ne peut pas placer directement les personnes. Un comble : la préfecture n’aurait donc pas autorité sur un service de l’Etat…

« C’est la première fois que je vois des armes dans une église» (le prêtre)

Il est 18h, les manifestant-e-s dehors font face aux policiers très nombreux et équipés de tonfas et de tasers. Le dispositif d’intervention policière se met en place. L’évacuation de la basilique se fait, les sans-logis et les soutiens sont bousculés et dégagés vers la sortie. Désormais les policiers occupent la basilique. Un prêtre se voit interdire l’entrée, il crie dans le mégaphone : « c’est la première fois depuis deux siècles que le droit d’asile est piétiné ; c’est la première fois que je vois des armes dans une église. C’est une honte. Honte au préfet, honte à la police ». Ce type d’intrusion policière dans une Eglise n’avait plus eu lieu depuis l’évacuation de l’Eglise Saint-Bernard en 1996, sous un gouvernement de droite. Les expulsés et les manifestant-e-s partent en cortège vers l’ancienne gendarmerie pour constater que les logements sont bien vides.

La main « droite » de l’Etat, celle de Valls, a frappé ce dimanche 15 décembre. Il y a un an, d’autres sans-logis soutenus par les mêmes militants faisaient face au préfet Lambert, ancien super flic du RAID, nommé par Nicolas Sarkozy pour « passer le karcher » dans le 93. Ils ne pensaient pas que le nouveau préfet, nommé par le Parti Socialiste serait plus dur encore. C’est pourtant le cas. La main « gauche » de l’Etat (Duflot ?) est restée quant à elle invisible, silencieuse, sans réponse face à ces travailleurs sans-logis. Et le député socialiste du coin, candidat au poste de maire, ne bronche pas.


Marché immobilier, gentrification et risque d’exclusion des classes populaires du centre ville

L’événement dont nous venons de faire le récit n’est pas que ponctuel ou choquant. Il participe d’un contexte politique et économique globale. Rare ville de la première ceinture parisienne où la population reste majoritairement constituée par les classes populaires (42% en 2009), le plus souvent étrangères ou issues de l’immigration, Saint-Denis n’échappe pas à un processus de transformation sociale de son centre-ville. Bien desservi (métro, RER), jalonné de monuments historiques (basilique des rois de France) et culturels (le Théâtre Gérard Philippe), dotés d’équipements (cinéma d’arts et d’essai, salle de concerts, etc.) et de services publics (centres de santé municipaux, crèches etc.) bien développés du fait de la politique menée par les communistes depuis 1945, le centre-ville devient un enjeu de convoitise pour les agents immobiliers et les marchands de logements privés : comme à Montreuil, certaines fractions des classes moyennes « expulsées » de Paris pourraient y trouver refuge. L’opération n’est pourtant pas si simple. La municipalité a pendant longtemps surtout investi dans la modernisation du quartier de la Plaine (là où se trouve le Stade de France) ancien bassin industriel et dans la rénovation des cités (Franc Moisin, Sémard, etc.) de la ville où le taux de logements sociaux reste élevé (38% en 2010). Les logements privés du centre-ville se sont dégradés depuis les années 1980 : les copropriétaires n’ont pas pu (ou voulu) entretenir les immeubles ; des propriétaires et des marchands de sommeil s’en sont emparés pour les revendre à la découpe et/ou loger les travailleurs immigrés à des prix exorbitants (parfois 700 euros pour un studio ou deux pièces) dans des conditions d’hygiène indignes (pas de chauffage, électricité pas aux normes, etc.). Pas moins de 38% du parc-privé de logements (2200 logements) est considéré comme « indigne »[2]. Mais les investisseurs privés veulent que ça change. Des agents immobiliers se mobilisent depuis plusieurs années au sein d’associations pour faire pression sur les pouvoirs publics afin de « nettoyer » le centre-ville (autrement dit renforcer la présence policière et virer les travailleurs et travailleuses les plus pauvres). L’Etat en partenariat avec les collectivités locales (mairie, communauté d’agglomération) a mis en place un plan de requalification urbaine pour résorber l’habitat insalubre. Ce plan doit permettre d’éviter de nouveaux drames du logement à Saint-Denis (3 morts dans l’incendie du 39 rue Péri en septembre 2012). Mais, il peut également participer à favoriser l’exclusion des travailleurs les plus pauvres du centre-ville : les logements reconstruits seront plus chers, l’offre de logements sociaux (30%) insuffisante et pas forcément accessible à tous et toutes.

Les expulsés de la rue Péri et maintenant de la Basilique de Saint-Denis se retrouvent donc pris au piège d’une série de transformations sociales et économiques dont ils ne sont pas responsables. Au-delà de la solidarité avec les sans-papiers et les mal-logés, la résistance à ces processus posent question à la gauche qui ne renonce pas à défendre le camp des classes populaires.


Etienne et Simon


[1] Une vidéo : http://www.dailymotion.com/video/x18g2b ... denis_news

[2] Convention pluriannuelle pour la mise en œuvre du PNRQAD du centre ville de Saint-Denis, 2010-2016, p. 5.

http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=2129


communiqué unitaire

Ce dimanche 15 décembre, les expulsés du 50 et du 103 Gabriel Péri, se
sont installés, avec leurs soutiens, dans la Basilique de Saint-Denis
pour obtenir un hébergement. Le Préfet refuse de les héberger, alors
qu’à Saint-Denis même où ils sont à la rue depuis 194 jours, un local
d'accueil de 60 places vient d'ouvrir.

Pire, contre l’avis de l’église catholique, il a envoyé sa police
évacuer la Basilique, ce qui ne s'était jamais vu. C’est la première
fois depuis l’intrusion de la police dans l’Eglise Saint-Bernard en 1996
que cela se produit. Les policiers ont bloqué l’entrée de la Basilique
toute l’après midi. Un comble : l'ancien évêque du diocèse, le Père
Olivier de Berranger, de passage à Saint Denis, s'est vu refuser
l'entrée de la cathédrale par la police! Le Maire, qui voulait aussi y
entrer, en solidarité avec les mal-logés, a même été molesté. Le Préfet
a préféré utiliser la violence plutôt que de faire appliquer le droit à
l’hébergement dont il est le garant.

Une manifestation de 200 personnes s’est ensuite dirigée vers le nouveau
centre d’hébergement, qui vient de s’ouvrir à Saint-Denis dans les
logements de fonction de l’ancienne gendarmerie désaffectée depuis
plusieurs années. Tout le monde a pu vérifier que sa taille permet tout
à fait d’héberger les 27 personnes qui sont à la rue depuis 6 mois.

Les associations et organisations qui soutiennent les habitants des 50
et 103 rue Gabriel Péri exigent du Ministère du Logement qu'il décide
d'héberger enfin les 27 personnes qui sont à la rue, dans le local
ouvert à Saint-Denis ou tout autre lieu d’hébergement décent. Il y a
urgence.

Pour obtenir cet hébergement, la mobilisation continue.

Le collectif des habitants du 50 et du 103 Gabriel Péri et les soutiens
(DAL, Réseau Solidarité Logement, APEIS, CCFD Terre Solidaire,
Coordination des foyers de Plaine Commune, Coordination 93 de lutte des
sans-papiers, EVT, LDH, MRAP, RESF, UL Solidaires, AL, Front de Gauche,
NPA, PCF, PSG)






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Re: Droit au logement, luttes...en Seine-Saint-Denis (93)

Messagede Pïérô » 21 Déc 2013, 13:20

Saint-Denis, ouverture du centre social Attiéké

Ouverture du centre social Attiéké et report de leur procès

Nous sommes avec ou sans papiers, avec ou sans logis, travailleur-euse-s,
chômeur-euse-s, étudiant-e-s, et beaucoup d’autres choses, de Seine-Saint-Denis et
d’ailleurs.

Depuis le 28 octobre 2013, nous avons réquisitionné un bâtiment vide au 31 boulevard Marcel Sembat, pour y ouvrir le Centre Social Attiéké.
Cet ancien bâtiment de l’Assurance Maladie a été racheté en décembre 2012 par la Fédération française de Triathlon, et laissé vide depuis.

Face à une rénovation urbaine cynique et brutale à Saint Denis, menée entre autres par la mairie, la communauté d’agglomération Plaine Commune, l’Etat et les grosses entreprises du BTP sur le dos des plus pauvres et souvent immigré-e-s, du centre ville http://paris-luttes.info/chronologie-d-une-lutte-de à la Plaine en passant par plusieurs cités.

Face aux hausses des loyers et aux expulsions,

Face au froid et à la pluie,

Face aux marchands de sommeil et à l’insalubrité

Face aux listes d’attente HLM et aux critères souvent inaccessibles des locations privées,

Face à l’individualisme et à l’isolement,

Nous agissons ensemble par nos propres moyens.

D’abord, se loger de manière un tant soit peu pérenne. Quand rien ni personne ne veut ou ne peut le faire à notre place (surtout si on est sans papiers, célibataire, et sans enfant, la mairie nous fait bien sentir qu’on ferait mieux de disparaître).
Nous ne pouvons pas nous tuer avec le froid en dormant dans la rue devant tout le monde. On a besoin de ce lieu pour s’en sortir. C’est notre maison. C’est un espace d’habitation, où la vie est commune, basée sur le respect mutuel, malgré les parcours différents de chacun-e. C’est pas un hôtel où tu rentres et tu sors quand tu veux. C’est pas n’importe quel squat. Nous sommes responsables les un-e-s envers les autres, on lutte, on doit être vigilant-e. Certain-e-s se lèvent à 5h ou 6h pour partir bosser, elles/ils rentrent et se couchent. Elles/ils ont leur famille derrière elles/eux, au pays. On habite ensemble ici, c’est collectif, c’est pour tout le monde pareil, noir, blanc, jaune, fille, gars, on est égaux.

Ensuite, s’approprier un espace vacant pour nous permettre la rencontre, l’entraide et la contre attaque. L’autonomie ça fait du bien. Pour organiser une solidarité directe et locale, à notre mesure, sans politicien-nes ou paternalisme, face aux problèmes de logement et de papiers, entre autre. Ce lieu est donc un espace d’organisation d’activités publiques : repas de quartier, permanence logement, permanence pour les personnes sans papiers, écrivain public, réunion ouverte sur les luttes à Saint Denis et ailleurs, musique...

Après un premier passage devant le tribunal ce lundi 9 décembre, nous avons obtenu un report du procès au 17 mars.
Au tribunal ce matin là, nous n’étions pas les seul-e-s concerné-e-s.
Toutes les personnes convoquées avaient des galères de logement : charges en retard, impayés, menace d’expulsion...En face de nous, il y avait des propriétaires privés mais aussi des bailleurs sociaux comme Plaine Commune Habitat. C’est une offensive immobilière agressive qui conduit à expulser hors de Saint-Denis les personnes les plus précaires.

Le Centre Social Attiéké est un lieu ouvert pour s’organiser et résister ensemble. Nous appelons tou-te-s les habitant-e-s de Saint Denis et d’ailleurs à venir nous rencontrer et à soutenir le Centre Social Attiéké et ses habitant-e-s.

Signé : Le Centre Social Attiéké

Paru sur L’autre ment 93 http://lautrement93.over-blog.com/


P.-S.
Plus d’info sur la rénovation urbaine cynique et brutale à Saint-Denis http://plaiecommune.noblogs.org/

http://paris-luttes.info/ouverture-et-r ... -proces-du


Ce samedi 21 décembre

Rassemblement contre les expulsions et en solidarité avec les Baras à Montreuil

SAMEDI 21 DÉCEMBRE 2013 À PARTIR DE 14 H

RASSEMBLEMENT DEVANT LA MAIRIE DE MONTREUIL

CONTRE LES EXPULSIONS !


Le Collectif des Baras à Montreuil est constitué majoritairement de jeunes
Maliens qui ont été contraints de migrer, souvent au péril de leur vie,
afin d’assurer à leur famille et à eux-mêmes un avenir meilleur. Ils ont
travaillé en Libye, puis après la chute de Kadhafi, en Espagne ou en
Italie, avant que la crise et le chômage aient rendu la vie dans ces pays
invivable. Certains sont abrités dans des foyers d’hébergement d’urgence –
hébergement qui va s’arrêter bientôt. D’autres ont dormi dans la rue et
dans des squats. Ils ont été expulsés en mai dernier, d’un bâtiment du
Conseil général, rue Rapatel à Montreuil.

Avec le froid, dormir dans la rue n’est pas possible. Deux lieux ont été
squattés. Une trentaine de personnes du Collectif occupent une maison à
Montreuil, inoccupée depuis des années. Le propriétaire, la FONDATION POUR
LA RECHERCHE MÉDICALE s’est fait débouter sur le délai d’expulsion. La
juge du TI de Montreuil a décidé de retarder l’expulsion jusqu’à la fin de
la trêve hivernale.

D’autres membres du Collectif et une famille Rrom occupent depuis octobre,
un bâtiment vide au 124 avenue Galliéni à Bagnolet appartenant à
l’entreprise Emerson. Le jugement du 10 décembre a été reporté au 14
janvier 2014 à 11 h 30 au Tribunal d’Instance de Pantin.

Nous demandons à toutes les personnes, les associations et les élus de
nous soutenir et de venir nous rencontrer. Toutes les solidarités sont les
bienvenues ! Le Collectif a besoin également d’un soutien financier afin
notamment de pouvoir payer les frais liés aux procès.

Si vous voulez soutenir le Collectif vous pouvez aussi apporter de la
nourriture, du mobilier, des vêtements… soit au 10 avenue du Président
Wilson à Montreuil ou au 124 avenue Galliéni à Bagnolet.

NON AUX EXPULSIONS ! NON À LA SPÉCULATION !
Nous voulons des lieux pour vivre, pour nous organiser

et nous les prendrons !

RENDEZ-VOUS TOUS LES SAMEDIS à 18 h au 124 avenue Galliéni à Bagnolet (M°
Galliéni)

http://paris-luttes.info/rassemblement-contre-les
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Re: Droit au logement, luttes...en Seine-Saint-Denis (93)

Messagede Pïérô » 03 Jan 2014, 03:08

Vendredi 10 janvier à 19h
Le Rémouleur, 106 Rue Victor Hugo, Bagnolet (93)

Échanges d'expériences sur les luttes au sein de collectifs de sans-papiers et discussion sur la création et le fonctionnement d'un collectif de lutte

Présentation de la lutte du collectif des Baras de Montreuil [http://fr.squat.net/tag/collectif-des-baras/] qui se battent pour obtenir un logement et des papiers. Aujourd'hui, à peu près 300 personnes font partie du collectif, majoritairement des jeunes Maliens arrivés de Libye après être passés par l'Espagne ou l'Italie. Actuellement, certains du collectif des Baras occupent une maison qui était vide depuis des années à Montreuil, mais la Fondation pour la recherche médicale vient d'en demander l''expulsion. Le tribunal a donné 3 mois de délai avant celle-ci. D'autres ont décidé de squatter à Bagnolet un bâtiment vide appartenant à une entreprise privée, Emerson, qui a aussi demandé l'expulsion. Ils passeront devant le tribunal de Pantin le 14 janvier. Seront là également pour discuter des membres du collectif de sans-papiers de Montreuil et sous réserve du 9ème collectif de sans-papiers et de la Maison des Ensembles.

http://paris-luttes.info/discussion-sur-les-luttes-de
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Re: Droit au logement, luttes...en Seine-Saint-Denis (93)

Messagede Pïérô » 12 Jan 2014, 18:45

Le jugement du 10 décembre ayant été reporté, LE COLLECTIF DES BARAS APPELLE AU SOUTIEN LORS DE L’AUDIENCE DU MARDI 14 JANVIER À 11H30 AU TRIBUNAL D’INSTANCE DE PANTIN (au 41 rue Délizy, Pantin, métro Église de Pantin, ligne 5).

Image

http://fr.squat.net/2014/01/11/pantin-9 ... 4-janvier/
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Re: Droit au logement, luttes...en Seine-Saint-Denis (93)

Messagede Pïérô » 23 Jan 2014, 01:04

Expulsions et évacuation à Aubervilliers :
http://droitaulogement.org/2014/01/expu ... lliers-93/
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Re: Droit au logement, luttes...en Seine-Saint-Denis (93)

Messagede Nyark nyark » 23 Jan 2014, 20:45

Collectif des Baras, suite :

Soutien aux réfugiés maliens occupants

le 16 février 2014
CICP
21 ter, rue Voltaire 75011
DIMANCHE 16 FÉVRIER 2014 - 17H

Aujourd'hui, à peu près 300 personnes font partie du Collectif des Baras à Montreuil. Majoritairement des jeunes Maliens qui ont, comme d'autres, été contraints de migrer. Ils ont travaillé en Libye, puis après la chute de Kadhafi, en Espagne ou en Italie, avant que la crise économique ne s'y traduise en chômage de masse.
Actuellement, certains du Collectif des Baras occupent une maison à Montreuil, inoccupée depuis des années, mais qui sera expulsée au printemps. D'autres membres du collectif ainsi que deux familles de roms occupent depuis le 28 octobre 2013 un bâtiment vide au 124 avenue Galliéni à Bagnolet appartenant à l'entreprise Emerson. Le tribunal rendra sa décision le 3 février mais nous pouvons déjà nous préparer à une expulsion.
Les membres du collectif se battent également pour obtenir des papiers !
Nous voulons des lieux pour vivre, pour nous organiser et nous les prendrons !

RENDEZ-VOUS TOUS LES SAMEDIS À 18H.
au 124 avenue Galliéni à Bagnolet (M° Galliéni)

http://fr.squat.net/tag/collectif-des-baras
lesbaras@squat.net

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Re: Droit au logement, luttes...en Seine-Saint-Denis (93)

Messagede Pïérô » 27 Jan 2014, 12:25

Mercredi 29 janvier, deux rassemblements dans le 93

Mal logés, squatters, sans abris, hébergés, expulsés ou menacés, prioritaires DALOs, locataires en galère... Y EN A MARRE !

En Seine Saint Denis, plus de 75 000 familles attendent toujours leur logement social, près de 7 000 sont convoquées chez le juge chaque année pour leur expulsion et plus de 6 000 ménages reconnus prioritaires DALO sont toujours en attente de leur relogement.

A Aubervilliers, mercredi 22 janvier, des familles et des personnes ont été mises à la rue sans qu'aucune solution de relogement ni d'hébergement ne leur soit proposée, ils dorment depuis devant leur immeuble après avoir été expulsées du parvis de la mairie où ils manifestaient pacifiquement.

Alors que les températures approchent 0° et que de nombreuses personnes sont à la rue en Seine-Saint-Denis, les expulsions continuent et ce, malgré la trêve hivernale et malgré la saturation du 115 Jamais on a vu autant de personnes et de familles dans la rue, en plein hiver!

Les expulsions, parfois d'immeubles entiers se sont multipliées cette année. Les plans de rénovation urbaine et de lutte contre l'habitat indigne éloigne et marginalisent les plus précaires et encourage la flambée des loyers et des prix de l’immobilier!

Se loger est devenu un luxe et même une place en centre d'hébergement est souvent inaccessible, et ce, malgré la loi d'obligation d'accueil inconditionnel qui prévoit que toute personne à la rue puisse être hébergée de manière stable.

Y EN A MARRE Manifestons notre colère, alors que tant de logements, de bureaux, d’immeubles sont vides, depuis des années, et que la loi de réquisition est inappliquée :

MANIF mercredi 29 janvier à 14h
Place du 8 mai 45 à La Courneuve


- Accès et maintien des hébergements jusqu’au relogement et aucune remise à la rue,
- Arrêt immédiat de toutes les expulsions
- Relogement immédiat des habitant-e-s de taudis, d’immeubles insalubres, des bidonvilles et des sinistré-e-s.
- Application de la loi DALO (Droit au Logement Opposable) et relogement de tous les prioritaires.
- Application du plan d’urgence prévoyant la réquisition de 100 000 logements vides et la mobilisation des vacants biens de l’Etat et des HLM vides.
- Des HLM au Raincy !
- Baisse des loyers de 20% tout de suite
- Pour les collectifs en lutte : RELOGEMENT et REGULARISATION !

Un toit pour tous !

Droit Au Logement (DAL) : Collectif des Oubliés du DALO, Collectif Pasteur (La Courneuve), Collectif Anatole France (Saint-Denis), Collectif Floréal Francs Moisins (Saint Denis), Collectif Plaine Lumière et Grand Stade (La Plaine Saint-Denis), Collectif 39 rue Gabriel Péri (Saint Denis), Collectif 19-23 Passage de l’Avenir (Aubervilliers), Collectif 20 rue Haguette (Saint Denis), Collectif 5 rue Villebois Mareuil (Aubervilliers), Collectif du CHU Rosny sous Bois, Collectif 22 rue du Colonel Fabien (Aubervilliers), Collectif 56 Joliot Curie (Montreuil), DAL Saint Ouen, Collectif 17-19 rue Jules Vallès (Saint Ouen), Collectif Michelet Bondy
Collectif Les Baras (Montreuil),

http://www.libertaires93.org/article-ma ... 30960.html


Rassemblement contre l’expulsion d’un foyer jeunes travailleurs à Saint Ouen

Quand la mairie Front de gauche de St Ouen expulse les plus pauvres...

Rassemblement le mercredi 29 janvier 2014 à 17h30 devant la Mairie de Saint Ouen


De nombreux résidents du foyer CARA sont en cours d’expulsion. La direction ne leur donne que deux semaines pour quitter leurs chambres et change tout simplement la serrure ensuite, quelle que soit leur situation et en plein hiver !

Certain ont déjà été expulsés et sont à la rue ! Et pour d’autres, l’expulsion est prévue pour le 31 janvier 2014. Ces expulsions sont tout simplement inadmissibles !

Pour les locataires qui ne sont pas en foyer, les expulsions sont interdites pendant la trêve hivernale (jusqu’au 31 mars 2014). Ça doit s’appliquer à nous aussi ; ce foyer est un foyer municipal. La majorité Front de Gauche s’est prononcée, à plusieurs reprises dans le passé, contre des expulsions d’habitant au nom de son slogan « L’humain d’abord ».

D’autre part, des informations circulent selon lesquelles le foyer entier sera fermé en juin. À l’heure actuelle, nous n’avons reçu aucune information de la part du foyer.

Nous demandons à la direction du FJT (Foyer jeunes travailleurs) et à la Mairie :
- De revenir sur toutes les expulsions qui ont été prononcées et adressées aux résidents,
- De se prononcer sur l’avenir du foyer CARA.

Collectif d’Action des Résidents du CARA

resistancecara[at]gmail.com

http://paris-luttes.info/rassemblement- ... xpulsion-d
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Re: Droit au logement, luttes...en Seine-Saint-Denis (93)

Messagede Pïérô » 30 Jan 2014, 16:23

Le collectif des Baras appelle à une manifestation contre les expulsions et pour la régularisation des sans-papiers, vendredi 31 janvier, à 17h, place de la mairie de Bagnolet (93).
http://paris-luttes.info/bagnolet-montreuil-non-aux
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Re: Droit au logement, luttes...en Seine-Saint-Denis (93)

Messagede Pïérô » 01 Fév 2014, 12:09

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Re: Droit au logement, luttes...en Seine-Saint-Denis (93)

Messagede Pïérô » 02 Fév 2014, 16:16

Appel à soutien procès le 3 Février

À Saint-Denis et ailleurs : suicides, expulsions, arrestations ! Ça suffit !

Le 15 Février 2012, E., hébergée avec ses 6 enfants dans un hôtel miteux, s’est immolée (s’est brûlée vive) dans le hall de la mairie de Saint-Denis. Quelque jours avant, N., une autre mère isolée, s’était suicidée, acculée (débordée) par des dettes de loyer. Le lendemain, le maire, Didier PAILLARD, s’est empressé de déclarer qu’il fallait « une réquisition immédiate des logements vides, publics et privés ». Sans doute ne parlait-il pas des logements appartenant à sa propre commune...

En effet, lorsque des mal logés, expulsables, SDF, ont décidé d’occuper une maison vide située au 2 chemin des Cornillons, appartenant à Plaine Commune Développement, société présidée par Patrick BRAOUEZEC, ex-maire de Saint-Denis, aucun élu de la ville n’a voulu leur apporter son soutien. Le 5 Avril 2012, sous prétexte d’un contrôle d’identité, la maison a été évacuée par une armée de gardes mobiles, ce qui coûte plus cher aux contribuables que de reloger les gens.

Suite à cette expulsion illégale nous avons décidé, avec les expulsés, de nous inviter aux États Généraux du logement organisés le 19 Mars à la mairie de Saint-Denis. Au cours de cette réunion, devant notre détermination, Stéphane PEU, adjoint au maire, s’est engagé publiquement à nous recevoir le 21 Mars à 15h.

Arrestation arbitraire, violences policières.

Ce n’est pas pour ça que nous avions rendez-vous ! Le 21 Mars, quand nous nous sommes présentés à 15h à la mairie de Saint-Denis, M. PEU n’a pas daigné nous recevoir. Devant notre insistance pour rencontrer son adjoint, la seule réponse
du maire a été de réquisitionner la police nationale pour nous évacuer brutalement.
C’est à ce moment là qu’une de nos camarades, Zina, a été violemment plaquée au sol, au mur, frappée, menottée et embarquée. Elle a été retenue en garde à vue et est sortie le lendemain avec une convocation au tribunal pour avoir soit-disant frappé un agent de police.

Zina passe en procès le 3 Février 2014 à 13h au Tribunal de Grande Instance de Bobigny, 12ème chambre.

Soyons nombreux à lui apporter notre soutien ! Ça nous concerne tous !

Rendez-vous Lundi 3 Février 2014 à 12h30
devant le Tribunal de Grande Instance de Bobigny
(sinon à la 12ème chambre),
173 avenue Paul Vaillant Couturier,
métro Bobigny – Pablo Picasso, ligne 5


http://paris-luttes.info/a-saint-denis- ... s-suicides
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Re: Droit au logement, luttes...en Seine-Saint-Denis (93)

Messagede Pïérô » 04 Fév 2014, 17:06

Aubervilliers, appel à rassemblement mercredi 5 Février à 14h

-AUBERVILLIERS-
Expulsés, mal logés, sans abris : un toit pour tou-te-s !!

Rappel des faits : au 19 passage de l’Avenir, une famille avec 3 enfants scolarisés à Aubervilliers, un couple et 3 célibataires, suite à leur évacuation, sont toujours à la rue et dorment depuis jeudi 23 janvier devant leur immeuble. Le reste du bâtiment risque d’être expulsé prochainement. Au 22 rue du Colonel Fabien, 42 personnes vivent entassées dans les 3 chambres restées ouvertes, depuis leur expulsion en septembre 2013.

Les demandes de rendez vous ainsi que les manifestations de soutien sont restées vaines : la mairie d’Aubervilliers refusent toujours de recevoir une délégation ! Mercredi 22 Janvier, la manifestation organisée par les collectifs a été évacuée par les forces de l’ordre. Jeudi 30 janvier, la municipalité a ordonné aux forces de police de bloquer l’accès au conseil municipal aux mal logés. Cette situation ne peut plus durer :

Un toit c’est la loi, un toit c’est un droit !!

Mal logés, sans logis, squatteurs, hébergés, expulsés ou menacés, prioritaires DALO, locataires en galère… demandons à la mairie d’Aubervilliers à être reçus et la mise en place une table ronde avec la préfecture pour :

- l’arrêt des expulsions sans relogement et pendant la trêve hivernale,

- le relogement et le droit à un hébergement stable et adapté jusqu’au relogement,

- la construction de vrais logements sociaux PLAI,


Les collectifs d’Aubervilliers, soutenus par le DAL vous donnent ainsi RDV :

Mercredi 5 Février à 14h sur la place de la mairie d’Aubervilliers
Manifestation des sans logis, squatteurs, mal logés, expulsés, locataires en galère


http://droitaulogement.org/2014/02/aube ... -tou-te-s/
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Re: Droit au logement, luttes...en Seine-Saint-Denis (93)

Messagede Pïérô » 15 Fév 2014, 13:15

le Dimanche 16 février 2014


Soirée de soutien au collectif des Baras (Bagnolet/Montreuil), et aux réfugiés maliens occupants

CICP, 21 ter, rue Voltaire 75011

Aujourd'hui, à peu près 300 personnes font partie du Collectif des Baras à Montreuil. Majoritairement des jeunes Maliens qui ont, comme d'autres, été contraints de migrer. Ils ont travaillé en Libye, puis après la chute de Kadhafi, en Espagne ou en Italie, avant que la crise économique ne s'y traduise en chômage de masse.
Actuellement, certains du Collectif des Baras occupent une maison à Montreuil, inoccupée depuis des années, mais qui sera expulsée au printemps. D'autres membres du collectif ainsi que deux familles de roms occupent depuis le 28 octobre 2013 un bâtiment vide au 124 avenue Galliéni à Bagnolet appartenant à l'entreprise Emerson. Le tribunal rendra sa décision le 3 février mais nous pouvons déjà nous préparer à une expulsion.
Les membres du collectif se battent également pour obtenir des papiers !
Nous voulons des lieux pour vivre, pour nous organiser et nous les prendrons !

RENDEZ-VOUS TOUS LES SAMEDIS À 18H.
au 124 avenue Galliéni à Bagnolet (M° Galliéni)

http://fr.squat.net/tag/collectif-des-baras
lesbaras@squat.net

Image





Marche blanche organisée par le Collectif de soutien aux Roms et Bulgares de Bobigny,

le dimanche 16 février à 11h, en hommage à Melissa, en soutien à sa famille, ses proches, ses camarades d’école. Départ devant les Archives départementales, Bobigny, 18 rue Salvador Allende, pour se rendre à l’école Marie Curie, qui était celle de Melissa.

Marche à Bobigny en mémoire de Melisa

Une petite fille est décédée. Mercredi matin dans l’incendie du bidonville dans lequel elle habitait. Elle s’appelait Mélisa. Ce n’est pas la première fois qu’un enfant meurt tragiquement. Il y a quelques années à peine, un petit garçon qui s’appelait Diego et qui avait le même âge est décédé dans un autre incendie. Pour les mêmes raisons. Ils avaient 8 ans à peine.

La France est la 6e puissance du monde. Nous avons les moyens d’en finir avec le mal logement, de détruire l’habitat indigne, d’éradiquer les bidonvilles. Nous avons les moyens de construire des logements sociaux pour tous ceux qui en ont besoin. Il est temps de le faire avant que d’autres enfants n’en souffrent.

Nous vous proposons un rassemblement à sa mémoire :

DIMANCHE 16 FÉVRIER À 11 H DEVANT LES ARCHIVES DÉPARTEMENTALES, 18 Avenue du Président Salvador Allende à Bobigny

Une marche blanche traversera la ville jusqu’à l’école Marie Curie où Mélisa était scolarisée.

Le collectif de soutien aux familles roumaines et bulgares de Bobigny

http://www.libertaires93.org/article-ma ... 68826.html

Soutien à la marche blanche en mémoire de la petite Mélissa,
qui a périt dans l’incendie du bidonville de Bobigny


RV dimanche 14 à 11H, métro Pablo Picasso – BOBIGNY

Droit Au Logement fait part de sa tristesse après le décès de la petite Mélissa, dans l’incendie du bidonville de Bobigny , apporte son soutien à sa famille, et participera à la marche blanche de dimanche;
Droit Au logement dénonce les propos indignes du Préfet de Seine Saint Denis qui accuse la Mairie de Bobigny de ne pas avoir expulsé ces familles. Mais qui est responsable devant la loi de la mise en œuvre le droit à l’hébergement dans le Département ? Le Préfet. La Seine Saint Denis ne fait pas exception.

Nous dénonçons également les quelques mots lâché par le ministre de l’Intérieur évoquant une installation “illicite”, comme si finalement la mort de cette petite fille était de la responsabilité de ses parents.
Il justifie ainsi sa politique de destructions et d’expulsions, été comme hiver, de manière répétée pour décourager ses habitants de se réinstaller ... En violation également du droit à l’hébergement, prévu jusqu’à une orientation vers un relogement ou un hébergement de stabilisation.

Nous n’avons pas oublié que la “loi Vivien” donnait un droit au relogement des habitants d’îlots insalubres, c’est à dire de bidonvilles, même sans titre d’occupation. Cette disposition de bon sens qui a incité à édifier les logements sociaux nécessaire à leur relogement a été abrogée en 2005 à la demande expresse du ministre l’Intérieur, ce dernier voulant lancer sa campagne de stigmatisation et de répression des Roms.

Mais qu’attend ce gouvernement pour rétablir le droit au relogement des habitants de bidonville et de taudis au lieu de les harceler, les réprimer, les expulser et d’en faire les boucs émissaires de notre pays ?

Tandis que le gouvernement Hongrois, change sa constitution pour envoyer en prison les sans abri qui “récidivent” 3 fois plutôt que de les loger, jusqu’où ira le Gouvernement Français dans le reniement et le refus de leur reconnaître ce droit au relogement.

Nous serons à Bobigny au coté des expulsés-harcelés-stigmatisés, véritables souffres douleurs du pouvoir d’aujourd’hui et d”hier.

Un toit c’est un droit !
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Re: Droit au logement, luttes...en Seine-Saint-Denis (93)

Messagede Pïérô » 23 Fév 2014, 14:09

Au foyer CARA : pas d’expulsion sans relogement !
De nombreux résidents du Foyer de Jeunes Travailleurs (FJT) CARA [à Saint-Ouen (93)] sont en cours d’expulsion. La direction ne leur donne que deux semaines [29 janvier 2014] pour quitter leurs chambres et change tout simplement la serrure ensuite, quelle que soit leur situation et en plein hiver !
... http://paris-luttes.info/au-foyer-cara- ... ltion-sans
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Re: Droit au logement, luttes...en Seine-Saint-Denis (93)

Messagede Pïérô » 28 Fév 2014, 02:50

Pantin :
Récit d’occupation rue du Général Compans, RDV lundi 3 mars à 19h
Nous avons occupé quelques jours le 6-8 rue du Général Compans (en face des Moulins de Pantin). Un immeuble de sept étages avec un très vaste terrain, deux niveaux de bureaux et cinq niveaux d’habitation.
Ce bâtiment appartenant à la mairie de Pantin est abandonné depuis 5 ans! Cependant sa salubrité est bonne, car il vient d’être utilisé quelques mois pour accueillir l’espace de pause des ouvriers du chantier voisin.
Nous étions euphoriques car nous allions pouvoir réaliser la zone d’activités associatives rêvée par tous. Cet immeuble devrait être vendu à 3F pour être réhabiliter d’ici environ deux ans. Nous allions avoir le temps de développer notre “Base Vie”.

Lundi 17 février au matin nous étions habitants légitimes et en possession de toutes les preuves pour faire valoir nos droits (habitants depuis plus de 48 heures). La police nationale est venue effectuer un contrôle suite à une suspicion d’effraction. La police a fermement guidé tout le monde sur le trottoir. Et bien qu’en possession des clés, de photos datées et géo-localisées certifié par Digishoot, nous n’avons pas pu réintégrer notre logement. L’officier de police judiciaire s’est montré mal à l’aise d’avoir effectuée une expulsion illégale. Notre calme, notre volonté de dialogue et l’assurance d’être dans nos droits pouvaient faire tourner la situation en notre faveur.
A l’arrivée du représentant du propriétaire (le directeur de la SEMIP), la police a été utilisée pour empêcher les habitants de réintégrer leur logement, ceci sans fondement juridique. La police municipale dépassant ses prérogatives est venue remplacer la police nationale.

Nous étions habitants légitimes, mais mis à la rue.

Le dialogue avec les représentants du propriétaire a été cependant constructif: “Vous auriez envoyé une demande de locaux pour vos projets chez nous ou à la mairie, personne ne l’aurait lu, maintenant qu’on se parle et qu’on vous voit, venez cet après-midi pour qu’on comprenne réciproquement les besoins de l’autre et voir ce qu’il est possible de concilier”.
Suite à un rendez-vous dans les locaux de l’aménageur public (SEMIP), notre projet (à préciser ensemble) sera présenté à leur prochain Conseil d’Administration en mai.

Sans illusion sur les promesses qu’on nous fait, nous vous invitons à renouveler le mandat que vous avez donné “à ceux qui agiront”: d’ouvrir un lieu des alternatives par tous les moyens nécessaires.

Nous avons gagné en expérience et nous sommes plus déterminés que jamais à donner vie à tous les bâtiments inutilisés de Pantin. Nous avons besoin de toutes les énergies pour préparer la suite!

Rendez-vous, Lundi 3 mars à 19h devant le Paris-Meaux (65 avenue J. Lolive à Pantin).
Confirmez votre venue à : lieu.alternatif.pantin[AT]gmail.com

http://fr.squat.net/2014/02/27/pantin-r ... l-compans/
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Re: Droit au logement, luttes...en Seine-Saint-Denis (93)

Messagede Pïérô » 08 Mar 2014, 12:29

Samedi 15 mars, Saint-Denis :
Manifestation “Pas d’expulsion / Personne à la rue”
rendez-vous à 14h, sur le parvis de la gare de saint-Denis

Manifestation « Pas d'expulsion, personne à la rue! »

Nous sommes avec ou sans papiers, avec ou sans logis, travailleur.euse.s, chômeur.euse.s, étudiant.e.s, et beaucoup d'autres choses, de Seine-Saint-Denis et d'ailleurs.

Nous sommes en lutte contre les expulsions!

Face à une rénovation urbaine cynique et brutale à Saint Denis, menée par la mairie, la communauté d'agglomération, l'Etat et les grosses entreprises du BTP, qui se fait sur le dos des plus pauvres et souvent immigré.e.s, nous nous organisons. Du centre ville à La Plaine, de Saint Ouen à Bagnolet, cette politique d'exclusion et de chasse aux pauvres se retrouve dans toutes les villes de banlieue touchées par les grands projets de rénovation.

Le 17 mars prochain a lieu le procès de l'Attiéké, centre social auto-organisé. Ce bâtiment, laissé vide pendant 2 ans est occupé depuis le 28 octobre. Pour nous, il répond à deux nécessités: Une trentaine de personnes y habitent et nous y avons créé un espace de lutte indépendant avec des activités sociales et politiques.
• Non à l'expulsion du 31 boulevard Marcel Sembat à Saint-Denis !
• Maintien du lieu d'habitation et d'activités par un arrêté de réquisition !
• Régularisation des habitantEs sans-papiers!
• Relogement stable et digne des habitantEs!
• Des papiers et des logements dignes pour touTEs !
• Le droit au logement pour les sans-papiers !
• La réquisition des bâtiments vides !
• Des logements vraiment sociaux, pas des bureaux !

à l'approche de la fin de la trêve hivernale, contre les expulsions, contre la rénovation urbaine imposée

Manifestation à St-Denis le 15 mars à 14h, rendez-vous sur le parvis de la gare de saint-Denis

Signataires de l'appel :
Centre Social auto-organisé l'Attiéké, Collectif Action des Résidents du CARA (Saint-Ouen), collectif BARA (Bagnolet), Coordination des Groupes Anarchistes, Collectif Plaie Commune, Collective des étudiant-e-s étrangèr-e-s de Paris 8, Solidaires étudiant-e-s Paris 8, La cause du peuple.

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