Droit au logement, luttes...en Seine-Saint-Denis (93)

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Messagede Pïérô » 19 Juin 2015, 06:54

Samedi 20 juin

Manifestation du collectif Baras

NON à l'expulsion du squat du collectif Baras

Samedi 20 juin 2015 à 14h - RV Mairie de Montreuil.

La manif passera devant l'ancien squat du collectif (Emmerson) puis devant la mairie de Bagnolet - pour terminer au squat des Baras 72 rue René Alazard à Bagnolet.

Le procès pour l'expulsion du squat approche : c'est le mardi 7 juillet 2015 à 9h30 au tribunal d'instance de Pantin (41 rue Delizy - métro église de Pantin). Sans ce bâtiment 200 personnes se retrouveront à la rue. Venez nombreux/ses !

Nous sommes des migrants originaires de l'Afrique de l'ouest et centrale et, pour la plupart, on vivait en Libye depuis de nombreuses années ... puis la guerre nous a forcé à partir. Aujourd'hui, nous sommes en France pour travailler et nous demandons au préfet de nous régulariser au plus vite !

Les critères imposés par la loi sont beaucoup trop restrictifs sur la régularisation par le travail. Nettoyage, bâtiment, gardiennage, restauration... tous ces secteurs nous exploitent car nous n'avons actuellement pas de statut.

Pour mettre fin à cela, il faut obtenir la régularisation de tous les sans-papiers !

Le collectif Baras est tout autant déterminé à obtenir un toit pour l'ensemble de ses membres ! Un squat comme le notre n'est pas une solution idéale mais c'est une solution par défaut, pour répondre à l'urgence de la situation.

Nous demandons aux autorités de ne pas expulser les membres du collectif

Baras des lieux de Montreuil, Bagnolet et des foyers Adoma ! Et d'accepter nos demandes de réquisition car des bâtiments vides il y en a plein !

Régularisation des sans-papiers !

Collectif Baras
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Messagede Pïérô » 27 Juin 2015, 00:35

Communiqué n° 10 du collectif Pas d’enfant à la rue !
Aujourd’hui, mercredi 24 juin, le collectif Pas d’Enfant à la rue a investi la sous-préfecture. Une cinquantaine de personnes, parents, enseignant-e-s, enfants, militant-e-s associatifs ont occupé le bâtiment jusqu’à ce qu’une délégation soit reçue.

Aujourd’hui, mercredi 24 juin, le collectif Pas d’Enfant à la rue a investi la sous-préfecture. Une cinquantaine de personnes, parents, enseignant-e-s, enfants, militant-e-s associatifs ont occupé le bâtiment jusqu’à ce qu’une délégation soit reçue. Aujourd’hui, c’est 8 familles qui sont menacées d’expulsion ou ont été expulsées dans le collectif. Cela fait trois mois que le collectif se bat pour la suspension des expulsions et le relogement des familles, deux mois que nous faisons un piquet tous les matins contre l’expulsion imminente de près de 20 personnes au 27 ter rue Cristino Garcia à Saint-Denis. 4 groupes scolaires sont mobilisés.

Mettre fin à ces menaces d’expulsions, mettre fin à cette injustice quand le droit des familles d’être relogées est piétiné, mettre fin au danger que courent les élèves de la ville dans les taudis ou menacés d’être à la rue, ce sont les raisons de notre lutte. Nous ne serons pas spectateur de l’arrivée des vacances, car derrière l’arrivée des vacances c’est une nouvelle trêve d’expulsion qui tombe. Quand l’école s’arrête, la préfecture en profite pour faire son sale boulot. Reçut après l’occupation, nous avons réclamé le relogement de toutes les familles, la régularisation collective des habitant-e-s du collectif qui n’ont pas de papiers. Nous serons plus que vigilant-e-s à ce que nos revendications soient prises en compte.

Cela nous concerne tou-te-s, quand de plus en plus d’habitant-e-s s’enfoncent dans la misère à St-Denis et dans le reste du département.

Cela nous concerne tou-te-s quand les loyers explosent dans notre ville, et qu’on arrive plus à se loger ou à se loger décemment.

Cela nous concerne tou-te-s car parler d’égalité à l’école quand dans le département, le mal-logement empêche à tant des milliers d’enfants d’apprendre correctement, et qu’en plus on stigmatise le département et les quartiers populaires, c’est ça l’hypocrisie ! Les enfants mal-logés sont des enfants en danger !

Des logements il y en a, et par la lutte on les aura !

Dans le 93 et partout ailleurs, les écoles sont maltraitées, les familles sont maltraitées ! Ça suffit ! Ne nous laissons pas faire !

Nous appelons à se mobiliser la semaine prochaine et appelons tout le monde à nous rejoindre. L’union fait la force !

Collectif Pas d’enfant à la rue, mercredi 24 juin

FB : Pas d’enfant à la rue

http://paris-luttes.info/sous-prefectur ... denis-3498
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Messagede Denis » 30 Juin 2015, 20:25

Procès mardi 7 juillet à 9h30 au TI de Pantin (41 rue Delizy - métro
église de Pantin): venez nombreux/ses !


Sans ce bâtiment 200 personnes se retrouveront à la rue.

Nous sommes des migrants originaires de l'Afrique de l'ouest et
centrale et, pour la plupart, on vivait en Libye depuis de nombreuses
années ... puis la guerre nous a forcé à partir. Aujourd'hui, nous
sommes en France pour travailler et nous demandons au préfet de nous
régulariser au plus vite !

Les critères imposés par la loi sont beaucoup trop restrictifs sur la
régularisation par le travail. Nettoyage, bâtiment, gardiennage,
restauration... tous ces secteurs nous exploitent car nous n'avons
actuellement pas de statut.

Pour mettre fin à cela, il faut obtenir la régularisation de tous les
sans-papiers !

Le collectif Baras est tout autant déterminé à obtenir un toit pour
l'ensemble de ses membres ! Un squat comme le notre n'est pas une
solution idéale mais c'est une solution par défaut, pour répondre à
l'urgence de la situation.

Nous demandons aux autorités de ne pas expulser les membres du
collectif Baras des lieux de Montreuil, Bagnolet et des foyers Adoma !
Et d'accepter nos demandes de réquisition car des bâtiments vides il y
en a plein !

Régularisation des sans-papiers !

Des logements pour tou.te.s !

Collectif Baras

07 78 32 14 75
lesbaras@squat.net

RV tous les samedis à 18h30 à notre AG ouverte à tou.te.s
Qu'y'en a pas un sur cent et qu'pourtant ils existent, Et qu'ils se tiennent bien bras dessus bras dessous, Joyeux, et c'est pour ça qu'ils sont toujours debout !

Les Anarchistes !
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Messagede Pïérô » 07 Juil 2015, 10:51

Vacances ou pas, personne à la rue ! Le collectif "Pas d’enfant à la rue" se mobilise

Communiqué n°11 du collectif Pas d’enfant à la rue
Contre les expulsions, Piquet et solidarité !!
Appel à la manifestation du mercredi 8 juillet, à partir de 17h30 devant la mairie de Saint-Denis.

MANIFESTATION POUR RESISTER !

Mercredi 8 juillet 17h30 devant la mairie de St Denis (métro Basilique)

Témoignage d’une femme de la Plaine, mère de 2 enfants, en lutte dans le collectif , expulsée le 1er juillet de son appartement.


M. Le préfet doit nous respecter. il faut respecter les gens de St Denis. St-Denis n’appartient pas aux gens riches. Il faut pas mettre les gens dehors, surtout quand ils sont prioritaires DALO comme moi. On demande de respecter nos enfants. J’ai 2 enfants de 7 et 3 ans qui sont scolarisés à St -Denis et tellement attachés à leur école. Je ne me vois pas les emmener ailleurs ni vivre ailleurs. Aujourd’hui mes enfants n’arrivent pas à dormir. ma fille de 7 ans est traumatisée. Elle n’arrête pas de poser la question "mais pourquoi ils ont fait ça". Aujourd’hui je me retrouve dehors avec mes enfants. Cette situation est inhumaine.

Témoignage d’une femme vivant à la porte de Paris avec ses 3 enfants, en lutte dans le collectif. Elle est menacée d’expulsion avec son conjoint

Nous sommes une famille de trois enfants, dont deux sont scolarisés à l’école la Roseraie de Chambrun, la troisième a six mois .Nous vivons au 5 rue Pinel dans un logement insalubre et dangereux , nous payons cher , nous payons 700 euros par mois pour un très petit appartement .Depuis hier (2 juillet) nous sommes menacés d’expulsion .Notre propriétaire a menti au tribunal et nous intimide aujourd’hui pour que nous partions .Nous avons contacté les services hygiène de la mairie mais notre dossier a été perdu il y a deux ans à cause de cette erreur administrative , le changement de personnel , le manque de suivi , nous sommes aujourd’hui en danger. Nous ne voulons plus vivre dans un endroit dangereux où nos enfants ne peuvent pas jouer tranquillement faute de place et de confort .Nous avons le droit à un logement stable et propre.

La fin de l’année scolaire arrive très vite et de nombreuses familles sont menacées d’expulsion de leur logement dès le début des vacances. Il s’agit de familles qui face à la flambée du prix des loyers cumulée aux difficultés économiques qui touchent de plus en plus de monde, ont accumulé des dettes, ou d’autres qui, pour se protéger, ainsi que leurs enfants, de la rue ou de l’errance hôtelière, ont occupé par nécessité des logements, souvent en mauvais état. Certaines sont déclarées « prioritaire DALO » au relogement mais les pouvoirs publics sont incapables de répondre à cette priorité.

Dans les écoles, enseignants et parents se sont mobilisées en solidarité autour des familles, à la Roseraie, à Robert Doisneau, à Casarès, à Diez Manigou, à Balzac... Ce qui a permis à des familles et leurs voisinEs d’éviter jusqu’à présent le drame intolérable qu’est une expulsion.

Une expulsion, c’est une violence contre les familles qui met les enfants en danger dans leur scolarisation, leur éducation. C’est la loi du plus fort, du côté des propriétaires ! Il est inacceptable, alors que les dispositifs d’hébergement sont saturés, que l’Etat continue d’expulser, au mépris de ses obligations.

Car l’Etat doit héberger toute personne à la rue et reloger les prioritaires DALO, c’est la loi ! Et pour cela, il dispose de moyens, par exemple la réquisition des logements vides, qui n’est toujours pas appliquée, alors qu’il y a toujours plus de sans abris.

Nous resterons vigilants et mobilisés tout l’été et exigeons :

-Un moratoire sur les expulsions.
- Le relogement des familles et dans l’attente un hébergement décent et proche des -lieux de scolarisation.
- L’application des lois : DALO, accueil inconditionnel des sans abris, réquisition et le respect de la circulaire DALO
- La régularisation des sans-papiers


Collectif Pas d’enfant à la rue
avec le soutien : Collectif Attiéké, DAL, RSL ( réseau solidarité logement), Sud Education, RESF, SNUIPP-FSU, MRAP, LDH, UL SOLIDAIRES, SUD Mairie de St Denis
organisations politiques en soutien : Coordination des Groupes Anarchistes( CGA), NPA

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Messagede Pïérô » 23 Juil 2015, 13:21

NON à l’expulsion du squat des Baras ! NON à l’errance des membres du collectif !

Le tribunal vient d’annoncer l’expulsion du squat du collectif Baras et de donner raison à la multinationale Natixis. Sous le coup de cette décision, plus de 200 personnes vont se retrouver à la rue d’ici deux mois …

Nous avons déjà été expulsés, chassés et même pourchassés à plusieurs reprises. À chaque fois les autorités (mairies et état) ne nous ont proposées aucune solution d’hébergement. Après l’expulsion de notre dernier squat en août 2014 (le bâtiment toujours vide et sans projet de la société Emerson), notre collectif a dû se reloger par lui-même en occupant un ancien pôle emploi, inutilisé et lui aussi sans projet, situé à Bagnolet.

La vie n’y est pas de toute tranquillité, elle a été un combat régulier (arrestations aux alentours, placements en rétention, tentatives d’EDF pour couper l’électricité, coupure d’eau par Véolia …). Mais nous sommes évidemment toujours mieux à l’abri dans ce bâtiment que dehors où un fonctionnement s’est mis en place dans le lieu :
installation de cuisine et de douche, organisation de cours de français, de réunions hebdomadaires pour s’organiser et des réunions d’informations juridiques. De plus, de nombreuses personnes solidaires sont venues nous apporter de quoi nous installer dans ce lieu et de quoi nous vêtir ; des associations nous offrent régulièrement de la nourriture et des voisins nous apportent également un soutien très important.

Nous voulons continuer à vivre dans ce bâtiment qui convient bien à nos besoins !

Nous demandons aux autorités de ne pas appliquer la décision, mais surtout qu’elles entament un véritable dialogue avec nous afin que ce lieu – que nous ne quitterons pas – devienne un foyer de travailleurs migrants. Sachant qu’à Bagnolet, il n’y a qu’un seul foyer pour le moment, la ville peut tout à fait solliciter des aides financières auprès de l’état. Il est possible de faire en sorte que notre occupation devienne légale. D’autres mairies l’ont fait. C’est le cas de celle de Montreuil avec le collectif des Sorins en lutte.

Jeter à nouveau à la rue 200 personnes, dans cette période particulière où des centaines d’autres y vivent déjà de façon totalement démunie, que ce soit à La chapelle ou à Austerlitz, mais aussi dans toute l’île de France après les expulsions des camps de Roms, ne ferait qu’ajouter de la misère dans la région.

Tant que nous sommes dans ce lieu nous pouvons vivre dignement !

La France prononce toujours de belles paroles émues quand les migrants arrivent en Italie au péril de leur vie, mais elle les traite et les rejette violemment quand ils arrivent sur son sol. Nous sommes venus jusqu’ici, il y a environ 3 ans, dans les conditions inhumaines et périlleuses que tout le monde connaît désormais. Nous avons dû quitter la Libye par la mer suite aux bombardements et à la guerre. Nous avons risqué nos vies. Pensez-vous que nous avons fait tout ce chemin pour repartir ?

Nous nous battrons jusqu’au bout. Jusqu’à l’obtention d’un toit pérenne pour l’ensemble des membres du collectif et pour la régularisation de tous les sans-papiers !

Collectif Baras
72 rue René Alazard
93170 Bagnolet

https://paris-luttes.info/non-a-l-expul ... t-des-3617
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Messagede bipbip » 13 Aoû 2015, 12:46

Saint-Denis : un centre de loisirs gratuit dans le squat de l’ex-Sécu

Après la séance bricolage, Ricardo et ses camarades, jouets en bois dans les mains, se dirigent vers la cuisine pour l’atelier pâte à crêpes. Le garçonnet de 9 ans, yeux clairs et sourire aux lèvres, passe ses après-midi au centre social l’Attiéké, boulevard Marcel-Sembat à Saint-Denis.

« Ici, c’est joli, il y a plein de jeux ! » raconte, entre deux facéties, cet enfant rom qui vit dans un bidonville du terrain Coignet, proche de la gare.

La particularité de ce centre de loisirs a priori comme les autres : il est entièrement gratuit, ne nécessite aucune inscription préalable, et se tient… dans un bâtiment squatté depuis près de deux ans. Une activité sans reconnaissance officielle qui se fait avec l’assentiment des parents, qui restent responsables de leurs enfants.

« Dès le début, nous avons souhaité créer un endroit où les enfants seraient les bienvenus », explique Claudia, l’une des militantes à l’origine de la création de l’Attiéké. Le centre est né à la suite de l’expulsion en 2013 de deux autres squats, rue Gabriel-Péri. « L’idée de base était de répondre aux expulsions et au manque de logement sur le territoire. Un bâtiment vide a été identifié, il a été “ouvert” pour en faire des logements. Mais nous l’avons conçu de manière mixte, pour en faire aussi un lieu ressource pour les luttes », explique Simon, autre membre du collectif.

... http://www.leparisien.fr/saint-denis-93 ... 976897.php
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Re: Droit au logement, luttes...en Seine-Saint-Denis (93)

Messagede Pïérô » 14 Aoû 2015, 12:15

DAL – Saint Ouen, place de la République : les familles expulsées dorment devant la mairie

Depuis le 25 juillet les familles expulsées du Village d’insertion de Saint-Ouen, à la demande de Sequano aménagement société d’aménagement du département de la Seine-Saint-Denis (93), dorment dans des tentes devant l’Hôtel de ville de Saint-Ouen, place de la République.

N’hésitez pas à les rejoindre pour les soutenir. Appelez la mairie, la préfecture pour demander le relogement.

http://droitaulogement.org/2015/08/dal- ... la-mairie/
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Messagede bipbip » 16 Aoû 2015, 12:56

Reportage à La Courneuve dans le plus vieux bidonville d’Ile-de-France

Sept ans après son installation, le bidonville Samaritain de la Courneuve, le plus vieux de France, devrait bientôt s’effacer. La procédure d’évacuation des campements enclenchée depuis 2013 par la municipalité arrive à son terme. Près de 80 familles vivent dans des conditions déplorables mais risquent aujourd’hui de se retrouver à la rue, faute de solution de relogement.

... http://www.lesinrocks.com/2015/08/15/ac ... -11767029/
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Messagede bipbip » 27 Aoû 2015, 11:48

Le plus grand squat de Pantin évacué

On nous a donné 5 minutes pour partir. Nous avons été jetés comme des chiens », se lamente Prosper, 52 ans, installé depuis 2004 dans cet ancien immeuble de bureaux sommairement reconverti en chambres. Comme ses compagnons de galère il tient entre ses mains une feuille volante dactylographiée sur laquelle a été ajouté son nom. Il s’agit en fait de l’assignation d’expulsion remise le matin à chacun par l’huissier. Depuis meubles et objets personnels ont été déménagés par une entreprise et désormais des vigiles gardent l’entrée.

« On ne va pas dormir dehors, nous sommes des êtres humains »

Prosper qui a sauvé une petite valise renfermant quelques vêtements, est perdu : « On ne va pas dormir dehors, nous sommes des êtres humains ! ». L’association Droit au logement (DAL) a été appelée à la rescousse : « Quelle est la légalité de cette expulsion qui vise celui qui exploitait les lieux et non les résidants ? Que valent ces sous-locations ? » Car même si les habitants logeaient dans des conditions ultra-précaires, certains assurent qu’ils ont versé un loyer pendant des années. « 350 € pour une chambre sans sanitaires payée de la main à la main à Joseph », indique un squatteur. Joseph, c’est un pasteur évangélique haïtien qui a disparu depuis de la circulation. Ce n’est qu’en 2010, qu’ils affirment avoir arrêté de payer les loyers « quand l’eau a été coupée ».

... http://www.leparisien.fr/pantin-93500/l ... 037611.php
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Messagede Pïérô » 27 Aoû 2015, 14:57

Evacuation du bidonville rom du Samaritain à La Courneuve, le plus vieux de France

Le campement vivait, depuis le 15 août, sous la menace d’un démantèlement imminent : jeudi 27 août, l’expulsion des trois cents Roms qui l’occupaient a commencé. Deux unités de forces mobiles ont été déployées, a annoncé la préfecture de Seine-Saint-Denis, précisant que le diagnostic social, étape préalable obligatoire à toute expulsion, était « achevé ». Sur place, « l’ambiance est calme, on discute posément avec les occupants, ils savent qu’on ne fait qu’appliquer une décision de justice », a assuré un membre du cabinet du préfet.

Le bidonville du Samaritain, situé entre l’A86 et les voies du RER B dans la zone industrielle de La Courneuve, en Seine-Saint-Denis, existe depuis bientôt huit ans, ce qui en fait l’un des plus vieux du pays. La mairie communiste de La Courneuve en a demandé, dès 2013, l’expulsion. Il devait avoir disparu pour la conférence internationale sur le climat, qui se tiendra dans trois mois non loin, au Parc des expositions du Bourget.

Le bidonville faisait l’objet d’un conflit entre la municipalité et des associations présentes au Samaritain. L’ONG Médecins du monde et la Fondation Abbé-Pierre avaient proposé un plan de « sortie par le haut » du bidonville de la rue Pascal, avec relogement à la clé, en échelonnant l’évacuation du terrain communal sur trois ans. Un plan rejeté par la municipalité.

Les deux associations ont dénoncé l’expulsion, critiquant, dans un communiqué, une « incohérence politique qui ne fait que déplacer le problème sans chercher de solutions de fond » :

« Les personnes se retrouvent éloignées de leur lieu de vie, de leur travail, des structures de santé où elles étaient soignées et des écoles dans lesquelles leurs enfants étaient scolarisés. Quelles solutions s’offrent finalement à elles aujourd’hui, sinon de trouver un autre abri de fortune ? »

... http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... smO0dlF.99
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Messagede bipbip » 28 Aoû 2015, 00:32

Contre l’expulsion des familles Roms : Je soutiens LE SAMARITAIN à La Courneuve

Ils ont donc osé ; 2 compagnies de CRS ont détruit ce 27 août les habitations précaires et chassé les habitants du Samaritain, bidonville de La Courneuve, où vivent, depuis 2008, 300 Roms. Leurs affaires ont été dispersées, sous la pluie battante. Initiée en 2013, la demande d’expulsion des 80 familles pour la plupart très actives au sein de la vie sociale de la ville avait été formulée par le maire PCF de La Courneuve, Gilles Poux. Son acharnement contre ces familles a d'ailleurs provoqué de nombreuses protestations au sein de son propre parti ainsi qu'une déclaration publique de condamnation des Jeunesses communistes du 93.

Un grand mouvement de soutien s’est mis en place et va se poursuivre. Une pétition contre l’évacuation lancée il y a plus de deux semaines a recueilli près de 38.000 signatures ( il est encore plus important de continuer à la signer) Depuis deux semaines sont apparues sur les réseaux sociaux des photos de personnes portant un panneau où après s’être rapidement présentées, elles affirment « Je soutiens Le SAMARITAIN ». Ce sont des habitants de La Courneuve, de la Seine Saint-Denis ou d’ailleurs, des enseignants, des médecins, des militants associatifs ou politiques, des jeunes, des vieux. Toutes sortes de gens qui n’acceptaient pas l’expulsion à venir de 80 familles roms de La Courneuve.

... http://info-antiraciste.blogspot.fr/201 ... ms-je.html
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Re: Droit au logement, luttes...en Seine-Saint-Denis (93)

Messagede Pïérô » 29 Aoû 2015, 12:10

Le collectif "Les Baras" occupe un nouveau bâtiment
Depuis ce matin, le 29 août 2015, un nouveau bâtiment est occupé par le collectif "Les Baras" sur la commune les Lilas.
Occupation d’un nouveau bâtiment par le collectif des Baras.
Besoin de soutien au 8 rue Chassagnolle Les Lilas 93260 (métro mairie des Lilas ou bus 115 arrêt de Noisy le Sec)
Venez nombreux, nombreuses et faites passer l’info !
https://paris-luttes.info/le-collectif- ... pe-un-3709


Ce samedi 29 août

Rassemblement à 15 h. devant la mairie de Saint-Ouen (93)

Solidarité avec les expulsés et les mal-logés

Rassemblement samedi 29 aout 2015 15 h. devant la mairie de Saint-Ouen (93)

20 % des expulsions en France ont lieu en Seine-Saint-Denis. Ce chiffre va encore augmenter avec les expulsions, ces dernières heures, de centaines de personnes à La Courneuve et à Pantin. A Saint-Ouen aussi des familles sont expulsées mais comme d'autres le font en campant sur la place de la République à Paris, elles ont décidé de se battre et de camper devant la mairie de Saint-Ouen.

Soutenir les expulsés pour leur relogement !

Le 24 juillet, les habitants du village d'insertion ont été expulsés à la demande de la Sequano qui est rémunérée par la ville de Saint-Ouen pour aménager le nouveau quartier urbain des Docks. Depuis cette date, ils campent devant la mairie pour demander leur relogement. Cela fait sept années, que ces familles résident sur le village d'insertion installé après l'expulsion de leur bidonville. Les enfants ont grandi, ont été à l'école, au collège, au lycée… certains ont eu des enfants. Certains ont trouvé du travail, un logement parfois aussi. Les enfants de cette dizaine de famille sont à la rue à la veille de la rentrée scolaire. C'est inacceptable !

Cette situation est d'autant plus scandaleuse que le 27 juin le maire s'était engagé à provoquer une réunion avec la Sequano Aménagement, propriétaire du lieu où a été installé le village, l'Etat, les habitants et leurs soutiens pour empêcher une expulsion et travailler au relogement progressif des habitants. Il faut savoir qu'à la même réunion, le maire avait aussi promis de bloquer l'expulsion d'une famille de Saint-Ouen Habitat qui sera expulsée le 23 juillet.… Depuis cet été, le DAL a reçu plusieurs familles, le plus souvent monoparentales, expulsées ou menacées d'expulsion par cet office HLM. La ville doit arrêter ces expulsions et reloger les personnes qu'elle a expulsées !

Pour des logements décents pour tous !

La ville de Saint-Ouen n'est bien sûr pas seule à avoir une responsabilité dans la situation du logement sur son territoire mais elle doit arrêter cette politique anti-sociale. L'Etat et la commune devront procéder au relogement des expulsés. Ensemble aussi ils doivent prendre leurs responsabilités pour lutter contre les marchands de sommeil et mettre fin au calvaire vécu par les sinistrés des 17/19 rue Jules Vallès, eux aussi pour partie menacés d'expulsion malgré la condamnation du propriétaire de leur immeuble.

Nous appelons la population à venir soutenir les revendications des expulsés et mal-logés :
• L'arrêt immédiat de toutes les expulsions, dans le privé, dans le public, au CARA !
• Le relogement immédiat de tous les expulsés !
• Le relogement des habitants des taudis, d'immeubles insalubres, des sinistrés des 17/19 rue Jules Vallès…
• L'application de la loi Droit au Logement Opposable et le relogement de tous les prioritaires.
• Davantage de logements sociaux accessibles aux plus modestes (PLAI…).
• La réquisition, par l'application de l'ordonnance de 1945, et la réhabilitation des logements vides.

Rassemblement samedi 29 aout 2015 15 h.
devant la mairie de Saint-Ouen (93)

DAL Saint-Ouen

http://paris.demosphere.eu/rv/41334
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Re: Droit au logement, luttes...en Seine-Saint-Denis (93)

Messagede Pïérô » 31 Aoû 2015, 10:23

Evacuation musclée du nouveau squat des baras aux Lilas ce matin.
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Re: Droit au logement, luttes...en Seine-Saint-Denis (93)

Messagede bipbip » 02 Sep 2015, 00:06

Les Lilas (93) : expulsion du nouveau squat du collectif Baras

Rendu public le samedi 29 août, le nouveau squat du collectif Baras, situé au 8 rue Chassagnolle aux Lilas, a été expulsé par la police anti-émeute ce matin vers 7h (sans aucune procédure judiciaire, ce qui est devenu une sale habitude sur Paris ces dernières années).

Pendant l’expulsion, une personne a été arrêtée par les flics. Cette personne est pour le moment détenue en garde-à-vue au commissariat de Bagnolet. La rue Malmaison, où se trouve le commissariat, est bloquée des deux côtés par la police. Un rassemblement de soutien à la personne arrêtée est improvisé depuis ce matin à l’entrée de la rue du commissariat, au niveau de la place Nelson-Mandela.

Pour info, le bâtiment occupé aux Lilas par le collectif Baras est l’ancien quartier général du Front de Gauche, vide depuis des mois…

https://fr.squat.net/2015/08/31/les-lil ... tif-baras/
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Re: Droit au logement, luttes...en Seine-Saint-Denis (93)

Messagede bipbip » 03 Sep 2015, 00:29

Non à l’expulsion du squat du collectif des Baras

Chronique d’un été d’expulsions du collectif des Baras

Le 20 juin 2015, plusieurs centaines de personnes manifestent contre l’expulsion des différents lieux occupés par le collectif (avenue Wilson à Montreuil, rue Alazard à Bagnolet)

mi juillet 2015, le tribunal de Pantin annonce l’expulsion du squat de la rue René Alazard.

Le 23 juillet 2015, le squat de l’avenue Wilson à Montreuil est expulsé. Dans les semaines suivante, le collectif va ouvrir plusieurs autres bâtiments mais à chaque fois ceux-ci seront expulsés par les flics (à Montreuil le 2 août et aux Lilas le 29 août).

Le squat de la rue René Alazard va sans doute être expulsé lui aussi dans quelques semaines. Mais d’autres ouvertures suivront…

Texte du collectif contre les expulsions :
NON à l’expulsion du squat des Baras !
NON à l’errance des membres du collectif !


Le tribunal vient d’annoncer l’expulsion du squat du collectif Baras et de donner raison à la multinationale Natixis. Sous le coup de cette décision, plus de 200 personnes vont se retrouver à la rue d’ici deux mois …

Nous avons déjà été expulsés, chassés et même pourchassés à plusieurs reprises. À chaque fois les autorités (mairies et état) ne nous ont proposées aucune solution d’hébergement. Après l’expulsion de notre dernier squat en août 2014 (le bâtiment toujours vide et sans projet de la société Emerson), notre collectif a dû se reloger par lui-même en occupant un ancien pôle emploi, inutilisé et lui aussi sans projet, situé à Bagnolet.

La vie n’y est pas de toute tranquillité, elle a été un combat régulier (arrestations aux alentours, placements en rétention, tentatives d’EDF pour couper l’électricité, coupure d’eau par Véolia…). Mais nous sommes évidemment toujours mieux à l’abri dans ce bâtiment que dehors où un fonctionnement s’est mis en place dans le lieu :
installation de cuisine et de douche, organisation de cours de français, de réunions hebdomadaires pour s’organiser et des réunions d’informations juridiques. De plus, de nombreuses personnes solidaires sont venues nous apporter de quoi nous installer dans ce lieu et de quoi nous vêtir ; des associations nous offrent régulièrement de la nourriture et des voisins nous apportent également un soutien très important.

Nous voulons continuer à vivre dans ce bâtiment qui convient bien à nos besoins !

Nous demandons aux autorités de ne pas appliquer la décision, mais surtout qu’elles entament un véritable dialogue avec nous afin que ce lieu – que nous ne quitterons pas – devienne un foyer de travailleurs migrants. Sachant qu’à Bagnolet, il n’y a qu’un seul foyer pour le moment, la ville peut tout à fait solliciter des aides financières auprès de l’état. Il est possible de faire en sorte que notre occupation devienne légale. D’autres mairies l’ont fait. C’est le cas de celle de Montreuil avec le collectif des Sorins en lutte.

Jeter à nouveau à la rue 200 personnes, dans cette période particulière où des centaines d’autres y vivent déjà de façon totalement démunie, que ce soit à La chapelle ou à Austerlitz, mais aussi dans toute l’île de France après les expulsions des camps de Roms, ne ferait qu’ajouter de la misère dans la région.

Tant que nous sommes dans ce lieu nous pouvons vivre dignement !

La France prononce toujours de belles paroles émues quand les migrants arrivent en Italie au péril de leur vie, mais elle les traite et les rejette violemment quand ils arrivent sur son sol. Nous sommes venus jusqu’ici, il y a environ 3 ans, dans les conditions inhumaines et périlleuses que tout le monde connaît désormais. Nous avons dû quitter la Libye par la mer suite aux bombardements et à la guerre. Nous avons risqué nos vies. Pensez-vous que nous avons fait tout ce chemin pour repartir ?

Nous nous battrons jusqu’au bout. Jusqu’à l’obtention d’un toit pérenne pour l’ensemble des membres du collectif et pour la régularisation de tous les sans-papiers !

Nous venons de demander au préfet de la Seine Saint Denis ainsi qu’aux maires de Bagnolet et Montreuil, d’organiser une table ronde afin de trouver ensemble une solution adéquate !

Collectif Baras
72 rue René Alazard
93170 Bagnolet
07.78.32.14.75


http://sanspapiersnifrontieres.noblogs. ... des-baras/
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