mardi 23 juillet 2013
En soutien aux expulsé-e-s des 50 et 103 rue Gabriel Péri, qui occupent depuis le 7 juin le parvis de la mairie de Saint-Denis, une journée de mobilisation est organisée demain mardi 23 juillet.
En effet, suite à l’intervention policière du lundi 22 juillet, décision a été prise dans l’urgence de se réunir demain matin mardi 23 juillet à partir de 10h sur le campement pour envisager une journée de lutte ininterrompue mardi 23 juillet : rassemblements en direction de la mairie et de la sous-préfecture
GRAND RASSEMBLEMENT DEVANT LA MAIRIE A 17h MARDI 23 JUILLET
Communiqué des habitant-e-s expulsé-e-s du 50 et du 103 rue Gabriel Péri
mardi 23 juillet 2013
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Place du Caquet à Saint-Denis
COMMUNIQUE DES EXPULSES DU 50 ET DU 103-105 RUE GABRIEL PERI.
LES EXPULSIONS NE FONT PAS DISPARAITRE LES EXPULSES !
Nous, habitant-es du 50 et du 103-105 rue Gabriel Péri, expulsé-e-s de leurs immeubles, occupons depuis un mois et demi sur la place du caquet.
Ces deux immeubles font partie d’un plan de rénovation urbaine, le PNRQAD, qui prévoit, normalement, un volet social. Au lieu de cela, nous avons été mis à la rue sans solutions.
Depuis que nous campons, la police ne cesse de nous harceler. La mairie a embauché des vigiles pour nous empêcher de nous réfugier sous le auvent.
Aujourd’hui, lundi 22 juillet, vers 15h, Antoine Bussy, directeur du cabinet du maire, est venus nous informer qu’une expulsion allait avoir lieu dans les 20 minutes qui suivent sur l’ordre de la mairie. Vers 16h, la police a cherché à nous expulser définitivement. La mairie a demandé un arrêté de réquisition de la place du caquet, pour permettre l’intervention policière. La police nous a montré cet arrêté et nous a demandé d’évacuer nos affaires, si nous ne voulions pas qu’elles finissent à la poubelle. Puis , elle a voulu que nous quittions nous-mêmes les lieux. Mais pour aller où ?
C’est la mairie qui a demandé l’intervention policière, qui a donné l’orde de nous évacuer. Nous avons du mal à leur faire confiance. D’un côté, la mairie dit qu’elle veut nous aider dans notre lutte, de l’autre côté, elle demande l’expulsion !
Cette intervention policière fait suite à une agression que nous avons subi la veille au soir.
Nous étions sur la place du caquet, nous mangions, lorsqu’un voisin de l’immeuble d’en face nous a jeté un bocal de tomate confite, qui a atterri juste à côté de nous. C’est une chance que ce bocal n’ait touché personne. Une des expulsées, une femme enceinte était présente. Elle a failli s’évanouir. Nous avons appelé les pompiers, qui sont intervenus et ont appelé la police. Ce soir là, la police n’a pas du tout constaté l’agression que nous venions de subir en constatant le jet de projectile. Pourtant, il y avait une dizaine de policiers.
Pour nous protéger de ce voisin, nous avons décidé de nous protéger sous l’auvent de la mairie administrative.
Deux personnes de la mairie sont passées ce soir là dont madame Elouette, et ont été complètement indifférentes à la provocation que nous venions de subir. Madame Elouette nous a dit qu’elle n’était pas là pour l’histoire du bocal, mais pour sécuriser l’entrée de la mairie.
La police intervient chaque jour, deux à trois fois par jour. Elle cherche à nous démoraliser.
Mais nous resterons sur la place du caquet, nous ne disparaîtrons pas, quelque soit le nombre d’interventions policières.
NOUS NE BOUGERONS PAS ! LES EXPULSIONS NE FONT PAS DISPARAITRE LES EXPULSES !
Nous rappelons nos revendications aux autorités :
- L’arrêt immédiat de la procédure d’expulsion demandée par la mairie et du harcèlement policier
- La régularisation de tou-te-s les sans papier-e-s
- L’hébergement d’urgence et le relogement de tous et de toutes à Saint-Denis
- L’attestation individuelle de domiciliation au 50 et au 103-105 rue Gabriel Péri pour tou-te-s les habitant-e-s
- La réquisition de lieux vides pour assurer l’hébergement d’urgence des habitant-es
Nous appelons les habitant-e-s pour venir nous soutenir, mardi 23 juillet à partir de 16h30 devant la mairie administrative, place du caquet.
CAR NOUS ON RESTE ICI ET ON BOUGERA PAS !
http://paris.indymedia.org/spip.php?article13955