Les sinistrés de l'assaut de Saint-Denis : victimes de seconde zone ?
Plus d’un mois après l’assaut de leur immeuble, les sinistrés du 48 rue de la République et du 8 rue du Corbillon à Saint-Denis se sont rassemblés devant les locaux de la cellule d'aide aux victimes des attentats dont ils s'estiment faire partie. Ils espéraient être reçus. Ce ne fut pas le cas.
Equipé d’une banderole et d’un mégaphone, une vingtaine de sinistrés de l’immeuble assailli par le raid à Saint-Denis le 18 novembre dernier, accompagnés de l’association Droit au Logement (DAL), on manifesté aux cris de "Nous avons des droits ! Logement, papiers et réparations pour tous !", mercredi 23 décembre devant le Quai d’Orsay. L'objectif : être reçus par la cellule interministérielle d’aide aux victimes (CIAV) des attentats du 13 novembre, installée au sein du ministère. Les 71 habitants du 48 rue de la République et du 8 rue du Corbillon veulent être reconnus comme des victimes du terrorisme.
Pour Jean-Baptiste Eyraud, fondateur du DAL"Les sinistrés sont des victimes collatérales des attentats".
Depuis le violent assaut du 18 novembre et l’évacuation de leur immeuble, devenu inhabitable, la plupart des anciens locataires attend encore une solution de relogement. Placés dans des hôtels ou en hébergement provisoire après une semaine passée dans un gymnase, l’incertitude règne toujours quant à leur avenir plus d’un mois après les évènements. Ce rassemblement est aussi l’occasion d’appuyer leur demande de relogement, mais aussi la régularisation des sans-papiers, menacés d’expulsion.
A l’heure actuelle, sur les trente neuf familles concernées, quatorze ont reçu ou vont recevoir des propositions de relogement de la part de la mairie de Saint-Denis. « Huit ont été acceptées, mais pour le moment personne n’a les clefs », pointe Jean-Batiste Eyraud.
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