(Un collectif de voisins sympathisants est en train de se monter...)
QUI SONT VOS NOUVEAUX VOISINS ?
Depuis vendredi 8 juin, nous sommes installés dans un ancien centre d’hébergement social dans un immeuble appartenant à Toit et Joie (bailleur social de la Poste) vide depuis mai 2010 situé au 260 rue de Pyrénées. « Nous », ce sont divers collectifs de mal logés et de précaires, plus quarante habitants et habitantes, quinze enfants, des parents qui travaillent, mais n'ont pas pour autant droit à un toit.
En effet, la plupart des « logements sociaux » sont uniquement accessibles à des gens ayant des revenus compris entre 2200 et 3000 euros pour une personne seule. Ce qui exclut plus de 70% des demandeurs sur Paris. Depuis 2001, les responsables politiques de la ville de Paris se flattent de produire du logement social pour répondre aux besoins des moins fortunés. On nous parle de 30 000 logements produits entre 2001 et 2007, et de 40 000 entre 2008 et 2014.
Comment ils gonflent les chiffres :
souvent, il ne s’agit pas de constructions de nouveaux logements, mais de conventionner des logements aux loyers peu élevés qui étaient déjà occupés (loyer de loi 48 ou occupés depuis longtemps).
on conventionne également des logements très cher dans les beaux quartiers. Ces logements restent occupés par des gens aux revenus élevés (qui ne rentrent pas dans les critères d’attribution du logement social) en échange d’un surloyer.
Un immeuble de six étages est vide pendant que des gens dorment dans la rue !
Spéciale dédicace aux mères expulsées et envoyées en hôtel social qui se battent pour empêcher la DASS de placer leurs gosses… Nous pensons aussi à la mère de 6 enfants, sans logement depuis des années, qui s’est immolée par le feu dans le hall de la mairie de St-Denis.
POUR NOUS RENCONTRER, RENDEZ-VOUS JEUDI 5 JUILLET A 16 H 30 DEVANT L'IMMEUBLE, POUR UN GOUTER CONVIVIAL EN COMPAGNIE DES HABITANTS ET HABITANTES.