Luttes et expulsions squats

Re: Luttes et expulsions squats

Messagede K.O.A.L.A » 26 Avr 2013, 12:28

Interview avec la LOC(A)MOTIVE, Lausanne :
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Nouvelle Info : Depuis le 8 avril 2013, la maison est en danger d’expulsion.
Les habitantEs ont décidé de ne pas partir volontairement et de lutter pour sauver cette maison et les projets qui y habitent. Soutiens-nous si tu peux. De nouvelles informations vont être publiées sous peu.
Contrainfo: Qu’est-ce que „La LOC(A)MOTIVE“?
LOC(A)MOTIVE: C’est un collectif composé par des personnes vivant dans la maison occupée du n° 1 chemin des Chasserons à Lausanne ainsi que les personnes qui s’investissent dans les activités sur place. 15 individus vivent pour le moment dans la maison et une dizaine participent sur le lieu de différentes manières. Le bâtiment est un ancien collège espagnol, propriété de l’État espagnol.
C: Quand le projet a-t-il commencé?
L: le 21 septembre 2012.
C: Peux-tu me parler un peu des premiers jours du projet?
L: La nuit où nous sommes entrés, nous étions autour de 30 personnes et la première chose que nous avons faite a été de barricader complètement la maison, au cas où les flics auraient voulu nous expulser. La même nuit, les flics sont arrivés avec deux ou trois voitures de patrouille après qu’un voisin les ait appelés. En fait, ils ont juste inspecté les environs puis sont repartis après un moment.
C: L’endroit est-il reste barricadé pendant une longue période?
L: L’endroit est resté barricadé pendant 2 mois. Des groupes vérifiaient continuellement les lieux au cas où la police arriverait et essayerait d’identifier les squatters de la maison. On fait comme ça parce que normalement, quand le propriétaire d’une maison occupée porte plainte auprès de la police, cette dernière a pour habitude de venir pour prendre note des cartes d’identités dans le but d’en transmettre les informations à un juge pour démarrer une procédure. C’est quelque chose que nous voulions à tout prix éviter, entre-autre pour gagner un peu de temps. Après un mois, la police est encore passée et nous avons refusé de leur transmettre la moindre information. Ils nous ont annoncé que nous devions assister à une audition, chose que nous n’avons pas faite. De ce fait, 2 semaines plus tard, nous avons reçu une nouvelle convocation à une audition, que nous avons également ignorée. La troisième lettre que nous avons reçue nous a notifié que, puisque nous ignorions la procédure, le juge allait venir au squat avec le reste des membres de la Cour ainsi que les représentants du propriétaire. Après une longue réunion, nous avons finalement décidé d’accepter de tenir la séance a l’intérieur de la LOC(A)MOTIVE.
C: Pourquoi avoir accepté de tenir le procès?
L: Le débat a été long, mêlant de nombreuses différentes propositions. Le collectif a décidé d’accepter de tenir le procès dans la maison principalement par crainte que nous ne la perdions en cas de refus.
C: Comment s’est passé le procès?
L: La position initiale a été de dire que nous acceptions de tenir le procès dans la maison moyennant certains paramètres. Le juge n’aurait accès qu’aux espaces publics du squat, c’est-a-dire les 2 premiers étages et le rez-de-chaussée. Nous avons contacté un avocat que nous considérions comme fréquentable et qui nous a assuré qu’il travaillerait a prix libre. Nous avons donc préparé un dossier particulièrement détaillé prouvant que le bâtiment était propre à habiter et avons préparé une réponse aux faux arguments de l’avocat de l’ambassade espagnole. Finalement, notre avocat n’était pas si fréquentable que ça. Un jour avant l’audience, il nous a annoncé qu’il nous laissait tomber. Officiellement, cet avocat n’a jamais été le notre car il n’a jamais contacté les autorités pour ce faire.
Pour préparer le jour du procès, nous avons lancé un appel ouvert aux gens qui voudraient assister au procès en solidarité. Les gens de la LOC(A)MOTIVE ainsi que les gens venus en soutien étaient habillés de costumes à la fois amusants et provocateurs qui cachaient leurs particularités physiques particulières. Les sentiments que nous avons eu lors du procès ont été pour le moins contradictoires. D’un côté il y avait des gens qui mangeaient comme à n’importe quelle bouffe populaire tandis que d’autres étaient très stressés par l’absence de soutien d’un
avocat. Il n’y avait pas de ligne stratégique commune définie par les gens s’investissant dans le collectif. Nous avions épuisé toute notre énergie pour nous arranger avec un avocat qui ne s’est, pour finir, pas présenté. Nous avons compris plus tard que se focaliser sur l’avocat était une très mauvaise idée. Au moment du procès, nous n’avons pas décidé d’avoir une position commune en tant que collectif.
Même si nous avions décidé de ne permettre l’accès qu’aux espaces publics, pas mal de gens ont changé leurs positions lorsque le juge nous a menacé de continuer la procédure sans nous si nous ne le laissions pas visiter le reste de la maison. Seule une partie du dernier étage est restée inviolée grâce a l’initiative de quelques personnes de la garder fermée.
Finalement, après un court échange entre le juge, les représentants de l’État espagnol ainsi que quelques-uns des membre de la LOC(A)MOTIVE, le magistrat a annoncé que nous pouvions garder la maison jusqu’au 8 avril, date à laquelle l’État espagnol envisageait de vendre le bâtiment. Si, pour quelque raison que ce soit, la vente n’aurait pas lieu, ils ont dit que nous pouvions rester plus longtemps. En fait, depuis le 8 avril, nous sommes légalement expulsables. Bien sûr, il n’y a pas de signature d’acceptation de notre part et aucun de nos noms n’a été donné aux autorités. Du coup, légalement parlant, nous pensons qu’il s’agit là d’une procédure invalide.
C: Que s’est-il passé après le procès?
L: Nous nous sommes concentrés sur nos projets et sur l’aménagement des infrastructures de la maison. Aujourd’hui, Nous avons plusieurs projets qui tournent.
- Tous les vendredis, nous tenons une bouffe végétalienne publique, agrémentée parfois d’une discussion, d’une présentation ou d’une projection de film.
- Tous les dimanches, une cafeteria porte-ouverte prend place dans la même pièce.
- Il y a un magasin gratuit ouvert en tout temps et à tout le monde avec beaucoup de vêtements ainsi que toute sorte de choses.
- Une bibliothèque avec des centaines de livres abordant différentes thématiques s’est organisée au premier étage, accompagnée d’un infokiosk avec différents flyers et brochures.
- Au même étage, nous avons organisé une pièce pour les enfants avec pas mal de jouets.
- Tous les lundis, des réfugiés et autres personnes dites “sans-papiers” se rassemblent pour parler de migrations et de leurs expériences de clandestins afin de les mettre sur papier.
- Tous les jeudis, une école de langue autonome prend place.
- L’espace “sleeping” est au second étage. En ce moment, nous avons de la place pour plus ou moins 10 personnes mais nous sommes toujours en train d’aménager plus d’espace.
- À côté de ce “sleeping”, nous avons réservé une pièce pour le travail créatif, équipée d’une table de dessin professionnelle, du matériel pour scier et pas mal de couleurs pour la peinture.
La plupart d’entre nous avons besoin de temps pour souffler un coup et ne pas penser à une future expulsion mais depuis quelques jours nous avons commencé à nous organiser dans l’optique d’une éventuelle expulsion. Dans ce contexte, quelques personnes sont motivées de se déplacer dans différents endroits pour donner une présentation de notre situation et de nos stratégies. Toute personne intéressée peut nous contacter pour recevoir plus d’informations. Nous pouvons aussi organiser un meeting d’information dans votre ville si nécessaire.
Adresse/contact:
Squat “la Loc(A)motive”
Chemin du Chasseron 1
1004 Lausanne
Suisse
locomotive@@@riseup.net
See also : http://en.contrainfo.espiv.net/2013/04/ ... oss-greece
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede K.O.A.L.A » 30 Avr 2013, 09:09

A Bedawy en Lybie, les forces de l'ordre tuent trois personnes lors d'une expulsion de logement :
Selon une brève parue hier sur le site de LBC International, au moins trois personnes ont été tuées dimanche, à Wadi al Nahle (dans la région de Bedawi) par les forces de sécurité intérieure libyennes lors d’une opération visant à expulser des logements considérés comme illégaux.
Plusieurs autres personnes ont été gravement blessées.

La colère des habitant-e-s s’est exprimée notamment via des blocages de route et des feux de voitures.

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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede K.O.A.L.A » 30 Avr 2013, 09:12

Récit collectif de la déambulation du 27 avril contre les expulsions et la restructuration urbaine

Depuis quelques semaines, rendez-vous était donné à Croix de Chavaux (Montreuil, 93) pour un rassemblement-déambulation contre les expulsions locatives, de squats, de terrains, et les restructurations urbaines en cours sur le territoire Montreuil/Bagnolet.
Dans un contexte d’aseptisation de ces quartiers, avec une chasse aux pauvres toujours plus intense et visible, cette initiative prise lors des assemblées hebdomadaires du Transfo permettait d’adresser un message clair : nous ne nous laisserons pas faire.
En préparation de la manifestation, une affiche et un tract ont été réalisé-e-s.
Le tract, tiré à quelques milliers d’exemplaires puis distribué notamment sur les marchés de Croix de Chavaux et de Bagnolet, au métro Gallieni ou lors de concerts au Transfo, abordait la question des restructurations urbaines en cours à Montreuil et à Bagnolet, et appelait à se rassembler ce samedi pour tou-te-s celles et ceux qui se sentaient concerné-e-s par ces questions.
L’affiche, qui reprenait quelques éléments du tract, a été collée sur Montreuil, Bagnolet et une partie de l’est parisien pour appeler publiquement au rassemblement.
Des tags appelant à la manif ont été faits sur Montreuil et Bagnolet les quelques jours avant le 27 avril, et une grande banderole a été accrochée, deux jours avant la manifestation à l’entrée de la rue piétonne de Croix de Chavaux, à l’endroit exact où la manif devait démarrer ce samedi.

Ce samedi 27 avril donc, à 14h, l’absence de soleil ne nous a pas empêché-e-s de nous retrouver pour crier notre rage. A l’entrée de la rue du Capitaine Dreyfus, au métro de la Croix de Chavaux, c’est environ 250-300 personnes qui se retrouvent, prêtes à déambuler gaiement, au son de quelques chansons détournées contre les huissiers, les flics et les expulsions. Des prises de parole ont lieu sur la place, avec notamment la lecture du tract appelant à la manifestation.
Pas de keufs à l’horizon, exceptés un flic en civil et une voiture de la police nationale qui vient se garer à proximité du rassemblement pour observer ce qui se passe. Après quelques chants et prises de parole, le cortège s’élance donc sur la route – accompagné d’une caravane-sono et d’une batucada – en prenant la rue de Paris pour faire le tour de la place, derrière une grande banderole “Face aux expulsions, luttons contre la restructuration urbaine“, suivi-e-s de près par le véhicule de police.
On s’engage ensuite dans la rue Girard, au son de slogans tels que “Grève, grève, grève des loyers, et crève, crève, les flics et les huissiers !” ou “Les maisons sont vides, occupation ! Et les loyers sont trops chers, occupation !“. Une prise de parole a lieu rue Girard, à propos de la future expulsion du squat de “Michto”, pendant que nous repeignons la rue de divers pochoirs et tags (“La maison est à ceux qui l’habitent“, “À bas la propriété privée !“) dans la joie et la bonne humeur.




Après la rue Girard, nous bifurquons sur la droite pour remonter sur la rue Edouard Vaillant, le long du marché. Le cortège remonté à droite de la place du marché s’arrête à l’angle du boulevard Chanzy, sous les yeux des nombreuses personnes présentes sous la Halle pour une brocante. Là, des ex-habitants de l’ancien squat de “La Clinique” (janvier-juillet 2009) prennent la parole pour rappeler ce qu’a été ce lieu pendant ses sept mois d’existence. Depuis, le bâtiment a été rasé, et le terrain vague qui l’a remplacé est toujours désert en attendant la soi-disant construction d’un centre commercial et de logements dits “sociaux”. La devanture du chantier et d’un bâtiment à côté sont égayées des couleurs chatoyantes de notre colère: “Grève des loyers, occupation !“, “Guerre à la propriété“, “Nous voulons tout, nous brûlerons le reste” ou encore “Les urbanistes au feu, les huissiers au milieu“. Sur un mur du terrain vague, on peut lire une énorme tag depuis début janvier, en solidarité avec la lutte à Notre-Dame-des-Landes: “2012: l’Ayraultport s’écrase – 2013: la révolte s’embrase“.






Le cortège se remet ensuite tranquillement en route sur la rue de Paris, désormais devancé de loin par une voiture de police qui gère la circulation à une centaine de mètres devant nous, et toujours suivi de près par une seconde voiture. Les slogans sont toujours aussi joyeux: “A Robespierre, les loyers sont trop chers ; à Croix de Chavaux les loyers sont trop hauts“, “Un loyer pas cher, c’est toujours trop cher !“, “Squatteurs, locataires, solidarité face aux propriétaires“. Les murs de cette triste rue continuent d’être maculés par des pochoirs, graffitis et collages d’affiches. “Grève des loyers, crève les huissiers“, “Face aux galères, j’occupe ta résidence secondaire“, “Rangez vos miettes, on veut le tiroir-caisse“, “À bas la propriété“, “Si t’as pas de niche, prends ton pied de biche“, “Expulsion = baston“, “À bas l’État, les flics et les huissiers“, “Occupons tout” ou encore “Tant que vous aménagerez, nous vous saccagerons“.
Le tract appelant à la manif est toujours distribué aux passant-e-s, qui pour la plupart se sentent directement touché-e-s par l’augmentation des loyers, les expulsions locatives ou la gentrification du quartier.











Une nouvelle intervention a lieu au niveau de la Halle Marcel Dufriche, où des Rroms sont régulièrement harcelés par les flics depuis plusieurs mois et où a eu lieu il y a quelques jours un incendie qui a ravagé une partie de leurs habitations.
On tourne ensuite ensuite sur la gauche pour prendre la rue Barbès, où trois flics en civils se promènent nonchalamment sur la gauche de notre cortège. Tout en filmant discrètement la manifestation (un flic a son portable accroché à la poche-poitrine de sa veste), ils s’arrêtent sur le côté et regardent la manif passer. Les cris de “Police, dégage !” et “Flics, porcs, assassins !” ne semblent pas les inquiéter plus que ça, bien qu’ils se glissent des bouchons de liège dans les oreilles pour ne plus subir nos outrages verbaux.
Non loin de la place de la République, une nouvelle prise de parole rappelle que pendant l’été 2011, la place a été occupée quelques temps par les squatteur-euse-s expulsé-e-s de la rue des Sorins.
Le cortège bifurque ensuite sur la droite, au niveau de la rue Bara, où se trouve le foyer de travailleurs migrants Bara, là où les gestionnaires de misère tentent de faire de la place, n’accueillant plus personne depuis plusieurs mois, et laissant environ 80 Maliens à la rue. Un des habitants prend la parole pour expliquer la situation actuelle du lieu.
Certain-e-s d’entre eux-elles se joignent à la manifestation, alors que les flics en civil continuent à nous coller. La foule s’énerve, commence à encercler les flics qui se prennent quelques petits projectiles sur la tronche (au passage, on rappellera que lorsqu’on jette des projectiles sur les flics, il est primordial de s’assurer qu’il ne tombera pas sur des manifestant-e-s ou des passant-e-s !). Ils sortent alors leurs matraques téléscopiques, lancent une première grenade de désencerclement en plein milieu de la foule et dégainent un flashball qu’ils braquent à hauteur de visage sur les compagnons proches d’eux. Plusieurs personnes sont légèrement blessées aux jambes par cette grenade de désencerclement, qui sera suivie par au moins une autre, tandis que des tirs de flashball sont assénés à bout portant, dont au moins un à hauteur de poitrine/visage ! Les flics ont également sorti une gazeuse familiale et ont aspergé trois ou quatre personnes en pleine face. En quelques secondes, ils auront fait usage de tout leur attirail répressif. Certain-e-s manifestant-e-s chargent alors les flics avec des chaises provenant d’un bar de la rue et divers autres projectiles, les poussant à dégager définitivement. On peut se demander pourquoi ces trois flics en civil ne sont pas partis avant, car ils n’ont pas seulement mis en danger passant-e-s et manifestant-e-s, mais aussi eux-mêmes, en nous agressant et provoquant ainsi la colère de la rue.
Quelques minutes plus tard, les flics arriveront en force (commissaire, gendarmes mobiles et compagnie) sur la place de la République, non loin du foyer Bara, histoire de mettre la pression dans le quartier, mais ils ne s’approcheront plus de la manifestation. Aucune arrestation à signaler ce jour-là.
La manif s’arrête alors au croisement rue de Paris / rue Robespierre, le temps de s’assurer que tout le monde va bien. Du sérum physiologique est apporté aux personnes touchées par les gaz lacrymogènes, et la parole est prise à nouveau depuis la sono pour expliquer aux passant-e-s ce qui vient de se passer.
Ensuite, la manif continue le long de la rue Arsène Chéreau, jusqu’à la Place de la fraternité, limite entre Montreuil et Bagnolet. C’est l’occasion de prendre une petite pause, et d’une intervention au micro par des membres du collectif “Prenons la ville” sur les transformations du quartier et la récente expulsion d’un squat de Rroms sur la place. Nous discutons aussi avec le propriétaire du bar “Le bouliste”, sous le coup d’une fermeture prochaine de son établissement, nécessaire étape dans la restructuration du quartier en ghetto pour bourgeois-es.
Quelques pochoirs et tags viennent toujours égayer la zone.


Nous nous dirigeons ensuite sur la rue Etienne Marcel, libres de toute présence policière. Le cortège se fait plus calme et les slogans plus rares. Il faut dire aussi que le coin est peu fréquenté, plus résidentiel.
On tourne ensuite au niveau de la rue Edouard Vaillant pour reprendre sur la rue Victor Hugo, histoire de passer un “big up” au Rémouleur.
Puis la manifestation prend la rue Robespierre, lance des slogans contre Vinci (multinationale connue entre autres pour ses chantiers de construction-destruction à Notre-Dame-des-Landes et à Khimki en banlieue de Moscou) puisque sa filiale “Jean Lefebvre” se trouve dans cette rue.

Le cortège fait ensuite une halte devant la rue de l’Avenir où un terrain squatté par des Rroms, sans eau courante, est la cible régulière de pressions policières (les flics ont notamment distribué des OQTF – obligations de quitter le territoire français – qui ont par la suite été annulées par le tribunal).


Enfin, la manif emprunte l’avenue de la République en direction du Transfo, où une dernière intervention a lieu, affirmant la volonté de résister face à une éventuelle expulsion. Nous rentrons ensuite à l’intérieur, où une assemblée ouverte se tiendra, réunissant près d’une centaine de personnes. C’est l’occasion de discuter plus en détail des moyens de résister aux expulsions de squats et de tout autre type de logement, de faire le tour de nos idées pour s’organiser avec les personnes concernées par des expulsions dans les quartiers alentours et de partager quelques propositions sur les aspects pratiques que pourrait prendre la résistance à l’expulsion du Transfo. À suivre, que tout cela nous serve de moment de consolidation de résistances au monde du fric, des flics et de la propriété privée !
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http://fr.squat.net/2013/04/29/montreui ... -27-avril/
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede K.O.A.L.A » 30 Avr 2013, 09:13

Défense réussie contre l'expulsion d'un squat à Manor Street :
Around lunchtime on April 15th we received word that there was an anti-eviction protest underway on Manor street in Dublin outside a house that had been squatted. A Garda had called at the door that morning and after being refused entrance had said he'd be back later with more Garda. The building had been squatted on and off a couple of times in recent years and was recently re-occupied.

Call outs to support the inhabitants went out on social media and before long it was reported that a crowd and gathered outside and that there was a "Relaxed atmosphere at the protest with a lot of people handing out in front of the house and chatting with the neighbours. A late lunch is about to be served."

Perhaps put off by the show of support the Garda failed to return but squatters occupying abandoned buildings in Ireland remain in a precarious situation legally and both lack the security and face harsher consequences than squatters in many other European countries.

The magazine Rabble interviews the squatter and reported

One of the squatters Shane told me: ”We have a neighbour next door, who’s used the garden. We’ve talked to them – they know we are here.”

Another called Charlotte said ”When we were fixing the windows two weeks ago everyone that was passing was like ‘great job, everyone was really happy – the front garden looks nice, everyone looks happy we are doing something with the house because it has been abandoned. The windows have been broken for ever. Everyone knows its been empty, so they can see the work ”
Shane followed up with: “this is the first time we have done, a ‘hello everyone, this is us squatting blatant and public about it and we are really happy with how its going.”

The house is in a fairly rough state, but the renovation work carried out by the squatters is evident - even given their obvious limited resources. The later half of the audio report below contains details of the damage the landlord inflicted on the house and the present occupiers efforts to fix it up. Including some ingenious use of pallets. At the end we got some opinions off some mouthy local school kids who were well on the side of squatters. - extracted from Rabble report on eviction defence



http://www.wsm.ie/c/anti-eviction-defen ... nor-street
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede Béatrice » 30 Avr 2013, 09:37

K.O.A.L.A a écrit:Défense réussie contre l'expulsion d'un squat à Manor Street :
Around lunchtime on April 15th we received word that there was an anti-eviction protest underway on Manor street in Dublin outside a house that had been squatted. A Garda had called at the door that morning and after being refused entrance had said he'd be back later with more Garda. The building had been squatted on and off a couple of times in recent years and was recently re-occupied.

Call outs to support the inhabitants went out on social media and before long it was reported that a crowd and gathered outside and that there was a "Relaxed atmosphere at the protest with a lot of people handing out in front of the house and chatting with the neighbours. A late lunch is about to be served."

Perhaps put off by the show of support the Garda failed to return but squatters occupying abandoned buildings in Ireland remain in a precarious situation legally and both lack the security and face harsher consequences than squatters in many other European countries.

The magazine Rabble interviews the squatter and reported

One of the squatters Shane told me: ”We have a neighbour next door, who’s used the garden. We’ve talked to them – they know we are here.”

Another called Charlotte said ”When we were fixing the windows two weeks ago everyone that was passing was like ‘great job, everyone was really happy – the front garden looks nice, everyone looks happy we are doing something with the house because it has been abandoned. The windows have been broken for ever. Everyone knows its been empty, so they can see the work ”
Shane followed up with: “this is the first time we have done, a ‘hello everyone, this is us squatting blatant and public about it and we are really happy with how its going.”

The house is in a fairly rough state, but the renovation work carried out by the squatters is evident - even given their obvious limited resources. The later half of the audio report below contains details of the damage the landlord inflicted on the house and the present occupiers efforts to fix it up. Including some ingenious use of pallets. At the end we got some opinions off some mouthy local school kids who were well on the side of squatters. - extracted from Rabble report on eviction defence



http://www.wsm.ie/c/anti-eviction-defen ... nor-street


Tant pis pour les internautes qui n'ont aucune maîtrise ou peu de l'anglais ( et ce n'est pas la première fois K.O.A.L.A que tu postes des textes en anglais ).
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede Pïérô » 30 Avr 2013, 12:59

En même temps dans une rubrique où l’on trouve de l’information internationale, çà peut se concevoir, sachant que les traductions demandent beaucoup de temps. Il y en aura toujours pour pouvoir comprendre. Les quelques notions qui me restent me permettent de percevoir. :wink:
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede Béatrice » 30 Avr 2013, 15:14

Pïérô a écrit:En Les quelques notions qui me restent me permettent de percevoir. :wink:


Et pour toutEs les autres internautes qui ne les ont que tout juste "appréhendées" ou pas du tout ?

( c'est mon cas ! )
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede K.O.A.L.A » 03 Mai 2013, 09:02

Voila la traduction(concernant la défense contre l'expulsion à Dublin), il y a peut-être certaines formulations "gênantes"...je sais pas, en tout cas si vous avez des traductions plus abouties... :^^: :
Aux alentours de midi, le 15 avril nous avons eu vent d'une action contre l'expulsion d'une maison squattée dans la rue Manor, à Dublin. Un Garda(gardien-ne de la paix irlandais) frappa à la porte le matin même et après s'être vu refuser l'entrée, dit revenir plus tard avec d'autres Garda. Le bâtiment était squatté manière non régulière et venait justement d'être réoccupé depuis peu.
Des appels pour soutenir les habitant-e-s sont parus sur les réseaux sociaux, peu après il à été rapporté qu'une foule s'était rassemblée dehors et qu'il y avait une « atmosphère relaxée lors de la manifestation avec un grand nombre de personnes devant la maison et discutant avec les habitant-e-s du quartier. Un déjeuner tardif est sur le point d'être servi »
Peut-être dissuadé par la démonstration de soutien aux squateur-euse-s, le Garda ne pu retourner à la maison squattée, mais de manière plus globale, les squateur-euse-s occupant des bâtiments en Ireland restent dans une situation précaire légalement et vis a vis du manque de sécurité et des sévères conséquences que les squateur-euse-s dans beaucoup d'autres pays européens.
Le magazine Rabble interviewa les squatteur-euse-s, :
 
Un des squateur-euse-s Shane m'a dit : « Nous avons des voisin-e-s juste à côté, qui utilise le jardin, nous leurs avons parlé, illes savent que nous sommes ici »

Une autre nommée Charlotte m'a dit : « Lorsque nous réparions les fenêtres il y a deux semaines, toutes les personnes qui passait semblait dire « beau boulot », tout le monde était très heureu-se-s, le jardin de devant retrouvait un côté charmant, tout le monde semblait satisfait-e que nous fassions quelque chose avec cette maison qui avait été abandonnée. Les fenêtres avaient été cassée pour toujours. Chacun-e savait que le lieu était vide, illes ont donc pu voir l'ampleur des travaux effectués ».
Shane enchaîna en disant "c'est la première fois que nous faisions un « salut tout le monde  c'est nous qui squattons, et le public et nous même sont très content-e-s de la manière dont cela se déroule »
La maison est dans un état pitoyable, mais le travail de rénovation accompli par les squateur-euse-s est évident – malgré leur ressources limitées.
La dernière moitié du reportage audio apporte des détails sur les dommages causés à cette maison par le propriétaire et comment les nouveaux-elles occupant-e-s s'efforcent de remettre tout cela en état. Notamment grâce à l'utilisation ingénieuse de palettes. A la fin, nous pouvons entendre différents témoignages de la part d'écolier-e-s du coin, qui étaient bien du côté des squateur-euse-s. - extrait du rapport de défense contre l 'expulsion, publié dans le Rabble
-- 
 
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede K.O.A.L.A » 03 Mai 2013, 09:04

NO Evictions! Campaigning and Protest in the Context of the Housing Crisis
Today, many people are facing eviction because of the unfair welfare changes which will force people into debt and arrears. How can we campaign to keep people in their homes? Join us for an afternoon of housing related discussion, international skill sharing, developing ideas for creative protest action and networking!
Speakers are housing activists from Berlin and Barcelona, Isabel Counihan-Sanchez from the Counihan campaign, a solicitor and the Branch Chair of Unite Housing workers Paul Kershaw, a former anti-poll tax activist.
We’ll be asking:
What can we learn of the Counihan campaign?
What “eviction resistance” means in other European countries?
Why we might choose to get involved in anti-eviction campaigning and direct action?
What are the possible legal consequences of different types of protest action?
What are alternatives to the housing crisis?
Find out more about the german and spanish anti-eviction movement on the Eviction Information Network. The facebook website aims to provide an international view on anti-eviction campaigning and protest, collecting personal stories of people affected and trace the little and big victories of anti-eviction movements.
MAY 12th, 2:30 – 6:30pm
@ Richmix, 35-47 Bethnal Geen Rd City of London, London, E1 6LA
(http://goo.gl/maps/39cmj)
>> WORKSHOPS
>> LEGAL ADVICE FOR DIRECT ACTION
>> NETWORKING TO BUILD UP LOCAL CAMPAIGN GROUPS
WORKSHOP 1: The housing crisis and alternative policies (2:30 – 4:00pm)
Paul Kershaw, Branch chair of Unite Housing Workers, speaks about the housing crisis. Isabel Counihan-Sanchez will present the Counihan campaign. We want to sum up their experiences and explore how we can support them.
***Chaired by Suzanne Muna, Convenor HCA

COLLECTIVE LEGAL ADVICE (4:20 – 4:50pm)
We get informed by a solicitor about the possible legal consequences of different types of protest action.
WORKSHOP 2: International skillsharing & networking (5:00 – 6:30pm)
The international housing activists will present photographs and short films and share their experience, knowledge and tactics. We want to discuss which elements could be used to build up a NO Eviction Network in UK and start planning first steps to set up local campaign groups.

***Chaired by Pilgrim Tucker, Unite Community Organizer
END (6:30pm)

facebook event: https://www.facebook.com/#!/events/563085740399053/
Hosted by Unite Housing Workers & Unite Community
http://www.housingworkers.org.uk

http://www.unitetheunion.org/growing-ou ... membership
———————————————————————————–

FILM & DISCUSSION “Don’t mention the 47″ (7:00 – 10pm)

“Don’t mention the 47″ is a documentary that re-opens a crucial chapter in Liverpool (& British) history. In the years between 1983 and 1987 a group of 47 elected Labour councilors refused to transfer the cuts implemented by Margaret Thatcher’s Tory government.
http://www.richmix.org.uk/whats-on/even ... on-the-47/


une traduction arrivera
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede K.O.A.L.A » 10 Mai 2013, 08:42

A Turin, expulsions et arrestations ces dernières semaines !
Larbins des patrons
16 avril. Deux jeunes sont surpris par la Digos en train de masquer les caméras de surveillance et d’écrire “larbins des patrons” sur les murs du local du syndicat Uil, via Bologna, et réussissent à en agripper un. L’arrivée immédiate de plusieurs compagnons évite l’arrestation, et lorsque d’autres flics arrivent, ils sont chassés. Humiliés, ils iront faire une visite à l’hôpital. Le député du PD [gauche] Esposito se solidarise avec la police et demande l’expulsion du squat l’Asilo, tandis que le syndicat Uil encaisse le compliment et se tait.
[Traduit de l’italien de Macerie par Cette Semaine.]
Une signature ne suffit pas – Basta sfratti
Lundi 11 mars, une quarantaine de sfrattandi et solidaires occupent le siège des huissiers (Unep) pour empêcher l’exécution d’un sfratto. La police décide d’intervenir avec la force et au terme de l’occupation trois “compagnonnes” sont arrêtées, accusées d’avoir agressé les flics. Elles sont libérées quelques jours après, et deux doivent signer quotidiennement.
Samedi 4 mai, l’une d’entre elles, Marianna, est de nouveau arrêtée tandis qu’elle se rendait au commissariat pour signer. Quelque semaines plus tôt, notre “compagnonne” avait reçu une plainte qui l’accusait d’avoir empêché l’arrestation d’une de ses amies. Pour cela le juge a décidé de transformer l’obligation de signer en incarcération.
La police et les juges ne veulent pas punir une seule personne, mais avec ces arrestations ils espèrent aussi décourager et apeurer toutes les personnes qui continuent à lutter.
Avec Marianna il n’y arriveront pas, vers elle va toute notre solidarité et un cri fort :

Basta sfratti, basta arrestations, basta police !
Marianna libera !
Samedi matin, la police a de nouveau arrêté Marianna, une des trois “compagnonnes” qui a été emprisonnée suite à l’occupation de l’Unep du 11 mars. Le juge a substitué l’obligation d’une signature quotidienne – mesure à laquelle Marianna était soumise depuis qu’elle a été “libérée” – à l’incarcération en préventive. Selon le procureur et la police, à ce qu’il semble, une plainte pour résistance et blessures datant d’il y a deux semaines démontrerait qu’une signature par jour n’est pas suffisante pour la tenir à distance.
Pour lui écrire :
Marianna Valenti
c/o Casa Circondariale “Lorusso e Cotugno”
via Pianezza 300
10151 Torino, Italie
Macerie, 5 mai 2013.

Charges à Porta Palazzo
Après une assemblée spontanée pour discuter de l’arrestation de Marianna et pour organiser la solidarité, un petit cortège commence à parcourir les rues de Barriera de Milano. Il y avait une soixantaine de personnes, parmi lesquelles des compagnons, des personnes des maisons occupés dans le quartier et des sfrattati (expulsés de leur logement). Toujours les mêmes places, les discours habituels sur la résistance aux sfratti, beaucoup de slogans et affiches sur les murs ; Barriera a vu des cortèges plus ambiancés que celui-là, des cortèges plus petits, d’autres plus ou moins vivaces et bruyants. Une situation tranquille en somme, avec des gens autour qui s’ajoutent et d’autres qui t’accompagnent un moment et puis s’en vont. Après on va vers Porta Palazzo, on traverse rapidement la place et on tourne vers le commissariat de Porte Palatine. Une quarantaine de personnes s’approchent du commissariat, sur lequel quelqu’un essaye de coller une affiche, d’autres de faire un tag ; il y a des petits accros avec les fonctionnaires en civil qui sont très énervés et essayent d’embarquer les personnes à la volée, les menaçant de mort et… appelant les CRS qui arrivent en moins d’une minute. La première charge est immédiate et pousse les gens jusqu’au bout de la place ; la seconde jusqu’au Corso Regina. Huit interpellations.
Dans l’après-midi sont d’abord relâchés trois compagnons, puis trois autres. Quelqu’un s’est pris quelques coups de matraques, mais personne ne sort avec une plainte en poche. Il reste deux personnes dans les mains des flics, qui aujourd’hui sont en prison.

Macerie, 6 mai 2013.

La Rincorsa
Dans la foulée des charges à piazza della Repubblica d’hier après-midi, la police a expulsé ce matin la maison occupée de via Aosta, la plus petite des occupations du quartier. Pour le moment, une “compagnonne” est encore détenue au commissariat.
Ensuite, la police a assiégé le tronçon de route où se trouve le squat “la Miccia” et une autre occupation du quartier. Pour l’instant, nous savons que les flics ont pu entrer dans la maison occupée, en revanche on ne sait rien sur la situation à la Miccia.
L’incarcération des deux interpellés d’hier est confirmée.

Macerie, 7 mai 2013.
Les trois squats attaqués ce matin ont été expulsés [la Miccia était occupée depuis octobre 2012] et une vingtaine de personnes seraient au commissariat pour être identifiés. Une plainte pourrait être déposée pour certains d’entre eux pour “invasion d’immeuble”.
À suivre…
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede K.O.A.L.A » 10 Mai 2013, 09:51

Communiqué du CREA, Toulouse :
Image
Toulouse, le 2 mai 2013
Une maison réquisitionnée en novembre dernier a été expulsée ce matin par la Préfecture de Haute-Garonne. Dans cette maison vivaient des personnes précarisées qui ont pu trouver un endroit où se poser, vivre, s’entraider et s’émanciper collectivement. Ce matin à 9h30, trois camions de police ont bloqué le quartier pour les remettre à la rue en les laissant sur le trottoir avec leurs affaires. Bien entendu elles n’ont reçu aucune solution de repli de la part de l’Etat.
Par la Campagne de Réquisition, d’Entraide et d’Autogestion (CREA) et surtout la solidarité entre les habitant-e-s des bâtiments réquisitionnés, elles vont pouvoir trouver temporairement un hébergement dans l’attente d’une nouvelle réquisition.
Depuis le début du mois d’avril, la Préfecture de Haute-Garonne a expulsé quatre bâtiments de la CREA, et a remis ainsi à la rue 35 personnes, dont des enfants. Sa vaste campagne d’expulsion risque de continuer. D’autres bâtiments sont expulsables sans délai et plus de 50 personnes dont 16 enfants vivent quotidiennement dans la peur de se retrouver sans toit du jour au lendemain et de voir débarquer des policiers avec leur uniformes et leur arsenal surdimensionné (barrières anti-émeutes, flashball, armes de poing, bombes de gaz lacrymogènes, matraques…).
Encore et toujours, l’Etat, la Mairie et le Conseil Général continuent leurs discours hypocrites sur la réquisition, l’hébergement et le logement.
Encore et toujours, ils créent et entretiennent la misère sociale et préfèrent dépenser de l’argent pour réprimer les gens qui ne peuvent plus payer leurs loyers, les gens qui en ont marre de ce système, les gens solidaires, les vieux, les enfants, les étudiantes, les chômeurs, les travailleuses pauvres, les galériennes… Ils préfèrent vider des bâtiments inutilisés et abandonnés par leurs propriétaires alors que leur utilisation ne coûte rien à personne, et que
bien au contraire leurs habitants les entretiennent pour tout simplement y vivre.
Le vent de la répression soue fort sur Toulouse mais n’arrêtera pas la solidarité de toutes celles et ceux qui ont décidé de s’organiser par eux-mêmes. En lutte contre une société pyramidale fondée sur l’argent, le pouvoir, le racisme et le sexisme, la CREA se base sur la solidarité, la récupération, le recyclage et le partage et construit, ici et maintenant, une autre société fondée sur l’égalité, la liberté, l’autonomie et l’émancipation collective. Elle est ouverte à tout-e-s, venez nous rencontrer et participer aux assemblées générales de la campagne qui ont lieu le mercredi à 18h au 187 rue du Faubourg Bonnefoy et le samedi
à 14h au 2 rue du Faubourg Bonnefoy.
Face à la répression, nous continuerons de lutter !
Tout pour tout-es ! Pouvoir au peule !
Infos sur creatoulouse.squat.net / Contact: creatoulouse [at] squat [dot] net
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede K.O.A.L.A » 10 Mai 2013, 09:54

Expulsion à Turin, d'une librairie autogérée, l'EX CUEM :
Ce qui s’est passé lundi après-midi, 6 Mai, à l’Università degli Studi de Milan, fut une mise en œuvre de la part de l’administration scolaire, d’un véritable siège médiéval ! Répondons avec une mobilisation le 10 !
Pour comprendre un peu mieux, partons du commencement. Dans la fac de Milan, la principale en plein centre, bâtiment de valeur historique mais aussi quotidien, qui accueille les facultés de droit, de lettre et philosophie, d’histoire, géo, art, il y avait une petite bibliothèque, fruit des mouvements étudiants des années 70. Depuis septembre 2011 elle s’est constituée, sans justification, et de façon ferme. Un groupe d’étudiants qui avaient remarqués qu’aucun projet était mis en place dans ce local, ont décidé de l’occuper pour donner une continuité au passé. Ainsi re-naît Ex-Cuem. Le dernier 15 avril ils ont fêtés un an de bibliothèque autogérée avec trois jours d’évènements culturelles liée au monde de l’édition auto-produite, mais pas que.
Au cours de cette année, l’administration avait tentée de les virer deux fois en changeant les cadenas, à deux ils ont repris possession de la salle et des activités. Cela parce que entretemps au local avait était trouvé sa nouvelle destination : salle de machines électroniques à bouffe ! Dans le week-end dernier la solution adoptée était décidément plus radicale. En profitant de l’absence des étudiantes la salle a été vidée et entièrement détruite, l’institution a pensé mettre fin au projet de cette manière. Lundi à la vue du désastre, les étudiantes de Ex-Cuem, soutenues par de nombreux autres, ont fait une assemblée publique et décidés d’occuper temporairement une autre petite salle vide du bâtiment, pour pouvoir au moins déposer le matériels. Le Recteur, vu la volonté de reconstruire la bibliothèque, a opté pour l’intervention de la police.

Il faut préciser l’exceptionnalité de cette position, puisque la police n’était pas entrée dans la fac depuis 41 ans, et que la décision que le directeur a le pouvoir de prendre n’est valable qu’e cas de réelle nécessitée d’ordre publique, donc dans ce cas, c’est plus qu’un abus.
La police a donc fait irruption et massacrée les étudiants impuissant, 50 contre moins de 100, en faisant 4 blessés, pour les dégager de la fac. Ne pouvant rien faire sur le moment, et tenus à distance les étudiants se sont donner rendez-vous pour le jour d’après.

Mardi, encore plus de gens ont répondus à l’appel, et une centaines ont décidé de partir en cortège pour le centre-ville, en passant dans d’autres fac pour informer de ce qui s’est passé. De retour à la fac pour réoccuper le local de la librairie et commencer la reconstruction ils on trouvés de nouveau les flics qui empêchaient l’entrée. La raison qui leur a été donnée étant de ne pas faire entrer les boite de matériels, les livres ont donc été fait passé par la fenêtre un par un, par une chaine de mains et la salle a été enfin réoccupée.
Pour cette raison l’assemblée des étudiantes de Milan appelle à une journée de mobilisation pour le 10. La solidarité en Italie hier s ’est mise en place à Naples avec une manif (tabasser sauvagement) et à Rome avec l’occupation temporaire de leur salle de thèse.
Voila pour le récit de la journée dont les conclusions sont facile à prendre Par contre pas de conclusion à cette histoire, la résistance n’est pas du tout fini et la reconstruction est à peine commencée ! Poursuivons nos désir avec la lutte !
http://excuem.noblogs.org/

http://fr.squat.net/2013/05/08/milan-ex ... tudiantes/
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede bipbip » 16 Mai 2013, 10:52

Crise du logement en Italie: Rome capitale des squats
http://fr.myeurop.info/2013/05/15/crise ... quats-8630
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede Pïérô » 23 Mai 2013, 14:30

Turin
Attaque contre deux piquets de résistance aux expulsions locatives : 40 arrestations

À l’aube, depuis presque un an que les 3e mardi du mois se déroulent (stratégie de la police de concentrer ce même jour un maximum d’expulsions locatives où ont lieu des résistances pour les affaiblir, ndt), et dans la continuité de l’offensive répressive qui dure depuis un mois, pour la première fois la police a chargé deux piquets anti-expulsion dans le quartier de Barriera di Milano. Et elle l’a fait de manière à être sûr que l’opération puisse être la plus rapide possible, mobilisant une douzaine de fourgons et une centaine de flics anti-émeute.

La première maison à être assiégée se trouve via Soana, à 6 heures du matin : les barricades sont abandonnées rapidement parce que les personnes solidaires se trouvent pris par surprise et en tenaille et donc se barricadent dans la maison. La porte est enfoncée en une demi heure, et au terme de l’opération 16 personnes sont expulsées puis emmenées au commissariat.

La nouvelle de l’attaque est transmise immédiatement au piquet de via Ceresole, où les personnes sous expulsions et solidaires se préparent à la résistance, en fermant le portail qu’illes ont dans le dos pour ne pas battre en retraite. La police arrive un peu avant 7 heures du matin, et encercle la barricade faite de poubelles, les résistants parent les coups de matraques à l’aide d’une banderole renforcée, les barricades tiennent, quelques voisins solidaires balancent sur les flics de beaux seaux de flotte. Craignant que le corps à corps dure trop longtemps, ou que peut-être pleuvent des balcons autres choses, un flic en civil du comico de Porta Palazzo ordonne d’utiliser les gaz lacrymogènes, puis s’éloigne rapidement. La cartouche à fragmentation est lancée de l’autre côté des barricades, et le nuage fait bouger tout le monde : les anti-émeutes lâchent prise sur les poubelles et les résistants quittent les barricades petit à petit. Quand le nuage de fumée se disperse, la police envahit l’immeuble et après quelques minutes défonce la porte de l’appartement. L’expulsion vient d’être effectuée et 24 personnes sont emmenées au comico. Il est 7h30.

Au cours de la journée, entre 13h et 20h, les quarante personnes sont relachées. 37 accusations de rebellion. En plus, tous les Italiens non résidents à Turin reçoivent un ordre d’expulsion de la ville ; pour les non-italiens un ordre d’expulsion de l’Italie.

Sur autistici.org/macerie se trouve deux interviews en italien.
https://juralib.noblogs.org/2013/05/23/ ... -de-turin/
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede Pïérô » 24 Mai 2013, 12:13

Vienne (Autriche), La Pizzeria Anarchia menacée d’expulsion

La Pizzeria Anarchia, située à Vienne, Mühlfeldgasse 12, est occupée depuis novembre 2011. Ce projet d’habitation est aujourd’hui menacé d’expulsion. Les propriétaires de l’immeuble, Avner Motaev et Nery Alaev de la société Castella, ont d’abord proposé une occupation gratuite à durée déterminée jusqu’au mois de mars, puis jusqu’au mois de juin 2012. Ils invoquaient des « motivations sociales». En fait, étant donné que plusieurs ancienNEs locataires n’avaient pas encore quitté leur appartement, leur véritable intention (qu’ils ont d’ailleurs admise plus tard au tribunal) était plutôt d’expulser ces derniers le plus vite possible. Il était en effet difficile de déloger ces locataires embarrassantEs par des voies juridiques, lesquels ne se laissaient pas non plus abattre par les intimidations et le sabotage dans l’immeuble.

Malgré cette situation de départ extrêmement contradictoire, nous nous sommes décidés à tenter l’aventure. Nous voulions essayer de protéger les ancienNEs locataires et combattre avec eux les machinations des propriétaires. En même temps, il était évident que la plupart d’entre nous ne partiraient pas une fois le délai légal expiré. Nous nous engagions donc sur l’un des nombreux fronts où la gentrification fait rage, tout en étant pleinement conscients que les propriétaires voulaient nous instrumentaliser pour faire fructifier leurs profits. Dès le début, notre intention était de leur renvoyer la balle. C’était l’occasion pour nous de jeter une ancre au centre du 2ème arrondissement, quartier des plus assaillis par la gentrification, afin d’intervenir directement sur ce processus d’évictions galopant.

A l’époque, beaucoup d’entre nous n’avions pas de domicile fixe; cela représentait donc également pour nous la possibilité de nous émanciper de la contrainte de devoir payer un loyer, sans toutefois devenir dépendant des aumônes étatiques ou ecclésiastiques, lesquelles restent d’ailleurs inaccessibles aux personnes qui ne possèdent pas le «bon» passeport. Les premiers temps ne furent pas simples: beaucoup de gens qui ne se connaissaient pas à l’origine se sont retrouvés ensemble, et il a fallu quelques mois pour qu’un collectif efficace prenne forme.

En tant que collectif ouvert, nous tentons de cultiver un espace libre, où différentes sortes de présentations culturelles ou sociales et de discussions publiques puissent émerger.

Activités :

Depuis Février 2012, il y a une bouffe populaire tout les dimanches, où chacun peut cuire des pizzas dans notre four en pierre et ammener ses ingrédients. La nourriture et les boissons sont toujours à prix libre; il est également important pour nous que les personnes sans le sou ne soient pas non plus exclues. Quelque temps après, les «films sous le manteau» ont commencé: chaque mardi, des films politiques, des documentaires ou des raretés sont projetés. Il y a un free shop avec des vêtements et d’autres choses utiles, un info-shop et une petite bibliothèque. Afin qu’ils soient plus souvent accessibles, la Pizzeria est également ouverte au public les vendredi après- midi, et ce depuis quelques mois. Depuis septembre 2012, des discussions et des présentations ont régulièrement lieu les dimanches. Lorsque les journées deviennent plus longues et plus chaudes, nous nous approprions l’espace devant l’immeuble, par exemple en déjeunant sur le trottoir, de façon à ce que notre quotidien s’intègre davantage à notre environnement. Les premiers mai 2012 et 2013, les habitants et d’autres habitués du lieu ont organisé une grande fête de rue dénommée «Ce que vous voulez…». Une suite est d’ailleurs prévue pour 2014… Depuis cet été, il y a des manifestations mensuelles avec pour devise: « Le foutu loyer est trop cher ! », lors desquelles d’autres thèmes tels que la critique du racisme ou de la société sécuritaire sont constamment traités.

Dès l’échéance du contrat, nous avons lancé une campagne afin d’exposer publiquement les méthodes des propriétaires. Nous avons publié un article dans l’ «Augustin », un journal de rue distribué majoritairement par des personnes sans domicile, et nous avons invité chez nous des journalistes préalablement choisis pour expliquer la situation. La collaboration avec les mass media est toujours une chose délicate, mais il nous a semblé opportun, à ce moment-là, de rendre la chose publique afin de nous protéger d’éventuels actes de violences. Le thème des expulsions à cause de la « revalorisation » d’immeubles ou de quartiers n’avait d’ailleurs été que très peu discuté jusqu’alors à Vienne.

Les procédés de la société Castella :

Ce que nous avons entre-temps découvert sur les méthodes de Motaev et d’Alaev, que ce soit dans cet immeuble ou dans d’autres, serait suffisant pour rédiger un petit manuel de spéculation immobilière: faire démonter la fenêtre du couloir en plein hiver sans la remplacer ; couper le gaz ou l’eau ; des visites régulières en fin de soirée, tantôt par les propriétaires eux-mêmes, tantôt par un larbin accompagné de son chien de combat ; pénétrer dans des appartements en exigeant que les clefs soient remises sur le champ ; déverser de l’huile et de l’acide butyrique, parfois simplement des déchets, dans les couloirs et les cages d’escalier ; toujours la même menace, selon laquelle le bâtiment devrait bientôt s’effondrer ; boucher les canalisations, de telle manière à ce que les eaux usées stagnent dans la cour ; barbouiller les portes des appartements des locataires qui ne sont pas prêts à négocier leur déménagement ; filature des locataires par un détective privé ; avis de résiliation avec justifications obscures qui forcent les locataires les moins avertis et les plus démunis à prouver leur innocence ; menace avec mention du paragraphe 278a (organisation criminelle) etc.

Les propriétaires de la Pizzeria achètent exclusivement des immeubles où ne vivent plus que quelques personnes avec, pour la plupart, des loyers bon marché et à durée indéterminée. Ces maisons sont relativement bon marché, parce qu’en général d’autres propriétaires se sont déjà cassé les dents sur leurs occupants. Les (au moins) huit sociétés de Motaev et Alaev sont spécialisées dans la « Bestandsfreimachung » (en gros, faire place nette), elles s’occupent de la dernière phase avant l’expulsion des locataires pour ensuite revendre les appartements un par un. Une méthode commerciale très prometteuse en terme de profit, si tant est qu’elle fonctionne. A la suite de notre campagne, de nombreux articles concernant le bâtiment de la Mühlfeldgasse, la société Castella et d’autres entreprises de Motaev et Alaev ont été publiés.

Nous devrions partir…

Le 2 août 2012, avec l’aide d’une douzaine d’ouvriers, de deux détectives privés et d’un serrurier, les deux propriétaires ont tenté d’expulser les locaux occupés par le collectif de la Pizzeria et de murer l’entrée. Du soutien a été mobilisé, il y eut un constant va-et-vient, durant lequel les propriétaires et leurs larbins ont a plusieurs reprises été violents et brutaux. Après plus de douze heures, ils abandonnèrent. Après quoi il y eut encore des sabotages réitérés de l’installation électrique et deux tentatives de changer la serrure, puis un retour au calme.

Suite à cette tentative d’expulsion les propriétaires ont à nouveau eu mauvaise presse et, peu après, toutes les demandes d’expulsion concernant les ancienNEs locataires des immeubles détenus par Motaev et Alaev furent retirées. Un succès partiel, mais de courte durée. A partir de ce moment, le conflit avec le collectif de la Pizzeria a été porté devant le tribunal. Apparemment, ils souhaitaient se défaire des trouble-fêtes afin de pouvoir continuer l’éviction des ancienNEs locataires sans trop se faire remarquer. Le procès a été reporté à plusieurs reprises. Et pourtant, lors de la dernière audience en janvier 2013 le juge proposa que nous nous accordions mutuellement dans un arrangement judiciaire sur une date de départ et laissa un mois délai.

Entre-temps, un jugement par écrit donnant gain de cause aux propriétaires est tombé. Nous faisons appel, tout en sachant qu’il sera très probablement vite rejeté. Après quoi les propriétaires recevront relativement rapidement une autorisation d’expulsion. Cela signifierait concrètement une expulsion à partir de mi-juin 2013.

…mais nous restons !

Nous avons refusé de chercher un accord avec les propriétaires parce que nous ne voulons plus rien conclure avec ces gens. Au contraire, nous resterons dans la maison jusqu’à ce que les forces étatiques viennent imposer la propriété privée et nous sortir avec violence. Nous nous réjouissons de chaque visite, de chaque compagnie et de chaque soutien. Bien sûr, nous essaierons de faire échouer l’expulsion. Pour ce faire, de l’aide extérieure sera absolument nécessaire.

Tenez-vous au courant, prenez contact avec nous, organisez des actions de solidarité, passez nous voir et, avant tout :

Venez tous à l’expulsion le jour J !
Nous restons tous !


Contact :
pizza.noblogs.org
muehlfeldgasse12 [at] riseup [dot] net
Mühlfeldgasse 12 / 1020 Wien
+43 680 24 23 453
http://fr.squat.net/2013/05/16/vienne-a ... expulsion/
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