Luttes et expulsions squats

Re: Luttes et expulsions squats

Messagede K.O.A.L.A » 25 Jan 2013, 20:47

Communiqué du CSA le Tableau noir à Marseille :
Marseille, le 17 Janvier 2013
Depuis Octobre, nous occupons une école en plein centre de Marseille, à la Plaine, quartier en pleine transformation, un quartier que les autorités en place voudrait « nettoyer ». Nous, on est content d’être au coeur de la ville et de démontrer par les actes qu’on peut s’opposer à la gentrification et l’exclusion…, même cachés sous le vernis de la « culture ».

Il s’en est passé des choses durant ces trois mois… La police n’est venue qu’au bout d’un mois ce qui nous a tous étonnés mais bon, c’est Marseille, on ne cherche pas à comprendre. Nous avons ouverts le lieu à quatre et l’équipe est rapidement montée à dix, certains ayant déjà vécus ensemble dans d’autres lieux, d’autres se découvrants pour la première fois.

Dés le début, l’idée a été de créer un centre social autogéré, au vu de l’espace disponible. Nous avons rapidement mis en place des ateliers d’échecs, de dessin, de langues et de cuisine, avec les repas populaires du dimanche, ainsi qu’un un magasin gratuit avec des habits, des bouquins et des jouets. Très rapidement, le contact s’est établi avec le voisinage et l’accueil fut très chaleureux de nombreuses personnes nous donnant des meubles, des habits et de la nourriture. Avec l’envie d’organiser des concerts, nous avons construit une scène et insonorisé une des salles de classe. Pour l’instant, nous avons fait trois gros concerts avec Revolver Club (rockin reggae one mand band), Grzzz (indus punk Grenoble), Prof de Skids (surf D.I.Y Grenoble) et le troisième avec du théâtre, de la musique acoustique et du grind-core heheh, et aussi des concerts acoustiques les dimanches. Nous ne faisons que du prix libre autant sur l’alcool que sur les entrées, la bouffe la distro et pour l’instant on est content, ça marche à fond! Jusqu’à aujourd’hui, plusieurs collectifs se réunissent chez nous (Soutient à la ZAD, contre les centres de rétention et d’autres), ce qui permet à l’endroit d’être tout le temps en mouvement. Depuis deux semaines, nous organisons des projections le mardi soir (nous avons construit une petite salle de projection) avec pop corns et jus de fruits maison. Nous avons également un grand sleeping où nous accueillons des gens de passage, en voyage, en galère…
Au niveau juridique, nous sommes dans l’attente des résultats de l’audience devant le tribunal administratif de Marseille qui s’est tenue mercredi dernier. La ville a certes un projet vague de réhabilitation en école maternelle
(projet que nous ne souhaitons pas bloquer car notre but n’est pas de porter atteinte aux habitant-e-s du quartier) mais pour l’instant, ils n’ont produit aucun document sérieux justifiant une évacuation urgente des lieux.

Pour nous contacter, pour des concerts ou n’importe quel autre projet, pour prendre des nouvelles, échanger des infos et des expériences, notre mail est tableaunoir[at]squat[point]net.

AMOUR

Les habitants du C.S.A le Tableau Noir

——–> 24 janvier 2013, Dernières Nouvelles du Tableau Noir <——–

Nous avons reçu les résultats de l’audience. Notre demande de repassage en TGI a été déboutée et nous sommes expusables sous 24 heures à partir de la remise en main propres du dossier concernant l’expulsion. Nous voyons ici la preuve en actes que la seule culture acceptable aux yeux de certains est une culture lisse et plastique, totalement déconnectée de la réalité de la majorité des habitants de Marseille et sous laquelle se cache le pognon, les magouilles, la spéculation…, la liste est longue.

NOUS N’AVONS PAS DIT NOTRE DERNIER MOT et dès ce week-end, nous organisons un festival de trois jours avec musique, projections, bouffe et boissons, rencontres, débats et une déambulation musicale.

VENEZ NOMBREUSES ET NOMBREUX!

Les habitants du Centre social autogéré Le Tableau Noir 60-64 RUE ST SAVOURNIN 13001 Marseille. email: tableaunoir[at]squat[point]net
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede K.O.A.L.A » 25 Jan 2013, 20:48

Tours_Thanks_for_the_future_la_Mairie_n'en_a_pas_fini_d'expulser

Le lieu collectif Thanks For the Future existe depuis plusieurs années. Depuis septembre dernier une procédure d’expulsion a été lancée par la Mairie de Tours (Sémivit). Ce lieu s’inscrit dans une histoire de plusieurs squats ouverts successivement à Tours. Destinés à créer des espace arrachés des tentacules capitalistes, tout à la fois d’habitat et de vie, autonomes et ouverts sur la ville, ces lieux libérés de mises en pratiques subversives et libératrices, ont tous été saccagés par la Mairie. C’est au tour de la Maison Thanks For the Future de se faire expulser de la friche industrielle qu’occupe notamment le Projet 244. Cette friche, dernier espace de ce genre dans le centre de Tours, abrite d’ailleurs de nombreux artistes et compagnies ; elle est destinée à être aussi rayée de la carte pour laisser place à un énième (inutile) projet immobilier. Mais comme les membres du P244, affichent des gages de docilité et parfois d’allégeance, eux se voient octroyés un sursis d’au moins 1 an en ces lieux. Attitude incompatible avec l’idée du squat que portent avec ténacité et malice les habitant-es de TFTF. C’est pourquoi la Mairie marque son territoire avec arrogance en expulsant « préventivement » la maison TFTF.
La Justice a joué son rôle de pantin de la bourgeoisie au service de la sainte Propriété, pilier de cette société capitaliste monstrueuse. Malgré une défense implacable, la juge a entériné une prétendue « voie de fait » permettant l’expulsion quasi-immédiate des habitants. La Mairie n’avait pourtant pas pu prouver cela, la défense a même apporté la preuve du contraire. Nous n’en sommes pas étonné-es, quand la police du renseignement (DCRI) a accès au délibéré avant les prévenus.
Thanks For The Future ne lâche rien !! Quelques minutes après le rendu, nous occupions les locaux de la Mairie, exprimant notre volonté de vivre dans des espaces libérés, et dénonçant les sales pratiques de la Mairie PS. Ils ont tenu à faire appel à plusieurs fourgons pour nous expulser de ses locaux et surtout nous contrôler et nous palper (hmm!). Jusqu’à l’expulsion de Thanks For The Future et après encore, nous n’en finirons pas avec les occupations, car il manque cruellement d’espaces de liberté !
L’ordre d’expulsion est lancé, la résistance s’organise ! Les habitants de la Maison invitent à venir prendre part à cette lutte : Solidarité matérielle, technique, poétique, politique,… À venir s’installer, proposer des activités,… chacun peut venir avec ses envies et ses idées pour renforcer la vie de cette zone à défendre.

Réunion Lundi 28 à 19h à la Maison Thanks For The Future, 244 rue Auguste Chevallier, Tours.

Thanks For The Future
thanksforthefuture[at]yahoo[point]fr
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede K.O.A.L.A » 31 Jan 2013, 17:23

Actions de solidarité internationale avec les squats grecs :
http://fr.squat.net/2013/01/31/actions- ... etat-grec/

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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede K.O.A.L.A » 31 Jan 2013, 17:24

Eraklion (Crête): Manifestation d’environ 1 000 personnes en solidarité avec les squats attaqués à travers la Grèce

Le 25 janvier, une manifestation en solidarité avec les squats attaqués à travers la Grèce a vu environ 1 000 anarchistes se rassembler et marcher dans les rues d’Heraklion dans ce qui est vraisemblablement la plus grande manifestation anarchiste de l’histoire de la ville. Parmi les slogans en solidarité avec les squats attaqués, tels Villa Amalias et Skaramaga, les manifestants ont aussi crié des slogans en lien avec le récent incident impliquant des flics des DIAS et leurs intentions meurtrières. Un des slogans traduits est “Aux croisements, aux croisements, ils tuent des enfants – les ordures des DIAS, les chiens de l’État”.


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Messagede K.O.A.L.A » 07 Fév 2013, 06:25


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Le squat du 11 cité Aubry, dit « Chez Martine » (métro Alexandre Dumas), qui avait ouvert début 2012, a été expulsé le mardi 5 février 2013 au matin à grand renforts de plusieurs fourgons de CRS et voitures de la BAC.

Les flics ont envahi le squat par devant et par derrière: en passant par le cimetière du Père Lachaise dont le squat était mitoyen, et par la rue.

Cet espace non-marchand était à la fois un lieu de vie, de luttes et d’activités par lequel de nombreuses initiatives ont eu lieu (dont rencontres, discussions, bouffes, fêtes, projections, assemblées), et par lequel de nombreux/euses individus sont passé-e-s.

Dans un 20e arrondissement en phase achevée de « restructuration urbaine » (comme ils disent), proprios, juges, huissiers et flics continuent à nous expulser : en logements ou en squats. Mais nous continuerons à ouvrir des lieux, à occuper les bâtiments et les maisons, et à nous battre pour nous loger, vivre, nous organiser par et pour nous-mêmes et pour lutter.

Les propriétaires du lieu (comme d’autres) profitent de cette gentrification des quartiers, et de cette chasse aux pauvres.

Le projet posé sur cet espace utilisé pour justifier la procédure d’expulsion n’est rien d’autre qu’un cabinet d’architectes pour futurs habitants bobos et autres bourges branchés, cible numéro un du marché de l’immobilier. Ironie du sort, c’est dans leurs cahiers à dessin que se dessine la « société de demain » : et elle est à gerber.

Pas de trêve avec les expulseurs ! VENGEANCE ! Abolition de la propriété privée ! Squattons ! Occupons !

[Ce texte n’est pas un communiqué des habitant-e-s expulsé-e-s, et ne reflète que la nécessité de transmettre l’info et un point de vue parmi d’autres devant l’impossibilité d’établir une parole collective étant donné le nombre de gens ayant vécu dans ce lieu. D’autres infos sont les bienvenues.]


Sur Squat!net bien sûr
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede K.O.A.L.A » 07 Fév 2013, 06:27

Mercredi 16 janvier 2013, une tentative d’expulsion de logements dans le quartier San Luis de la ville de Bucaramanga s’est terminée en véritable champ de bataille entre les habitant-e-s du quartier et les forces de police. Environ 300 personnes ont refusé de quitter leurs logements malgré l’ordre d’expulsion.

Vers 16h, des flics de la Policía Metropolitana, en compagnie de fonctionnaires de la mairie de Bucaramanga, ont donné ordre aux habitant-e-s de quitter leurs domiciles.

Les habitant-e-s refusant d’obéir, les flics ont commencé à forcer la décision, et des affrontements se sont déclenchés. Gaz lacrymogènes et véhicules blindés contre pierres et bâtons, les affrontements ont duré jusqu’au lendemain matin vers 8h30. L’expulsion des logements a finalement eu lieu, la police terminant son sale boulot avec l’aide de l’Esmad (police anti-émeute colombienne).

Selon le colonel William Boyacá Zambrano, sous-commandant de merde de la Policía Metropolitana, “la situation s’est compliquée hier pendant la nuit [du 16 au 17 janvier]. Il est clair que ça ne plaît à personne de se faire virer de son lieu de vie, alors les gens ont refusé de se faire expulser, c’est pour ça qu’il a fallu utiliser la force ; pour le moment il n’est fait état d’aucun blessé”.
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede K.O.A.L.A » 07 Fév 2013, 06:28

Une expulsion violente à saint-Petersbourg : 3 activistes encourent 10 ans de prison


On 4th February, at around 10pm local time, riot police brutally evicted a group of anarchists, community activists and local history enthusiasts who had been occupying a disused railway station, Warsaw station, in St Petersburg, Russia.

Hearing that the site would soon be demolished to make way for a multi-storey housing complex, the activists had turned one of the last warehouses attached to the historic train station into a community centre, hosting concerts, poetry readings and a photo-exhibition of the history of the station.

The neo-renaissance-style building was built in the middle of the nineteenth century, linking St Petersburg directly with Warsaw, then part of the Russian Empire. Closed as a station in 2001, it was briefly transformed into a train museum, before falling empty. Developers had submitted plans to develop the area in October, despite the fact that parts of the building are protected by conservation law. Furthermore, the city’s unique status as a UNESCO World Heritage Site means that the construction of buildings in the city centre that are out of keeping with the imperial style should be carefully monitored by the government.

In fact, the difficulties of the on-going preservation of historic buildings in St Petersburg became a focus for civic activism in 2006 when one of the country’s largest oil and gas companies, GazProm, announced plans to build a 395-metre skyscraper opposite the historic Smolny complex, once the first seat of the Bolshevik government. Demonstrations were held, a new grass-roots social movement was founded, ‘Living City’, public figures joined the campaign and, in 2010, the project was moved to a less controversial site. Protecting public space from the encroachment of capital runs deep in the veins of this city.

Warsaw Station lies on the edge of the historic city centre and its status as a site of historical and cultural significance had been labeled ‘disputed’ by the city administration. In 2007, however, this status was changed, enabling developers to submit proposals for the site. Currently the non-governmental organisation, the All-Russian Society for the Protection of Monuments of History and Culture (VOOPiK) is investigating the historical value of the buildings. According to the group, 15 historic buildings have historic or cultural significance. However, many fear that the developers themselves could demolish the buildings before the examination is finished: an unexplained incidence of ‘arson’.

So, in early January, activists occupied the last surviving warehouse of the Warsaw station complex. At first its owner appeared not to mind their presence and did not switch off electricity and other amenities for more than a month. However, on the 4th February things changed: at around 4pm activists found security guards ordered by the warehouse owner were attempting to use a sledgehammer to break down the inner wall of the warehouse. A fight broke out between the activists and the guards who then called the police claiming that the activists had been threatening them. Upon the arrival of the police some activists barricaded themselves in the building while others organized a human chain around the building trying to block police access to the door. The final stand-off between squatters and police and riot police lasted more than 6 hours.

Nineteen activists were arrested, with several hospitalized for concussion. The police also sustained injuries during the eviction, with two needing medical treatment for lost teeth and a fractured skull. Sixteen squatters received fines of around €40, but the remaining three are being charged for violence against police officers, an offence which could see them jailed for up to ten years. In fact the speed with which this has been rushed to the courts speaks for the probability of the maximum sentence.

Solidarity with the arrested squatters! Please publicize their bravery as widely as possible! They urgently need funds for legal assistance: to enquire about making a donation or to help get a fundraising action together please e-mail russiaukasn@riseup.net

Finally, although it is unlikely that the penetration of Warsaw station by private capital will evoke such a huge public outcry as the GazProm project, the battle to save it has certainly put the site on the map. Videos, articles and photo reports of the eviction have flooded Russian media over the past day – both at local and national level – and, although the squat itself might be gone, the snug relationship between city capitalists and local government is once again in the spotlight. The developers will no doubt have a long, hard road in front of them. It is a crime that three individuals may have to pay such a high price for their defence of social justice.

Photo reportage of the eviction: http://lenta.ru/photo/2013/02/05/squat/#0

Squat blog (in Russian): http://spasisohrani.livejournal.com/
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede bipbip » 08 Fév 2013, 13:30

Objectif squat, avoir un lieu associatif à Saint-Girons (Ariège)
Rapé, le "changement" çà reste la repression :
http://www.ariegenews.com/ariege/commun ... a-rue.html
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede K.O.A.L.A » 10 Fév 2013, 09:34

En janvier 2013, dans la ville de Patras, un match de foot entre deux clubs amateurs a vu l’ensemble des joueurs des deux équipes déployer des banderoles en solidarité avec les squats récemment attaqués par l’État grec.

Un des clubs est l’APO, le Football Club Autonome de Patras – un collectif anarchiste. Ils sont entrés sur le terrain avec une banderole sur laquelle était écrit “État et para-État, pas touche aux squats – Solidarité avec les espaces auto-organisés – Pas un seul pas en arrière”.

Le second club, Aris, de la ville de Kato Achaia, portait une banderole sur laquelle on pouvait lire “Des centres conscients d’anomie, dans un monde d’injustice permanente”.

Les deux banderoles arboraient un symbole squat.

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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede K.O.A.L.A » 12 Fév 2013, 17:27

Antioquia (Colombie): Une opération d’expulsion termine en affrontements
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]Selon un article paru le 10 février 2013 sur le site d’info mainstream vanguardia.com, une opération d’expulsion de logements auto-construits sur des terrains squattés à Yondó, en Antioquia (Colombie), a tourné à l’affrontement entre habitant-e-s et forces de l’ordre ce samedi 9 février.
Pour cette intervention, 250 unités de police ont été mobilisées, parmi lesquelles des membres de l’Esmad (police anti-émeute colombienne) et la Sijín (section de la police judiciaire et d’investigation). 180 familles étaient directement visées par cette opération d’expulsion, qui était la troisième tentative policière d’expulser des lieux.
Les affrontements ont commencé vers 14h, heure à laquelle les autorités ont commencé à pénétrer sur les terrains squattés avec la ferme intention d’en faire dégager tout le monde.
Des pierres et des bouts de bois ont été lancés sur la police, faisant reculer les flics. Certain-e-s habitant-e-s étaient armé-e-s de machettes.
Plus de cinq policiers ont été blessés lors des affrontements, ainsi que plusieurs habitant-e-s, et une moto de police a été incendiée.
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede Béatrice » 15 Fév 2013, 18:38

Communiqué du Tableau Noir, Centre social autogéré à Marseille viewtopic.php?f=78&t=6814&p=83686&hilit=le+tableau+noir#p83686

Communiqué du Tableau Noir, Centre social autogéré à Marseille

Nous sommes 9 personnes à vivre en permanence au sein du CSA (Centre Social Autogéré) Le Tableau Noir, à l’école élémentaire rue Saint Savournin à Marseille. Parmi nous il y a des étudiants, des personnes en recherche d’emploi, des salariés et d’autres en formation adulte. Nous avons investi les lieux et aménagé l’espace pour l’accueil, car le lieu était abandonné et mal en point.

Nous essayons d’instaurer un lieu où prévalent la tolérance et la solidarité, en respectant l’individualité et les différences de chacun et chacune. Nous vivons en communauté non hiérarchique, et assumons nos idées, anti-racisme, anti-sexisme, anti-homophobie, anti-fascisme, anti-specisme et contre toutes autres formes d’oppression.

Nous vivons ici conscients de l’éphémère. Car nous avions l’envie de créer un espace de vie, d’habitation pour nous, combiné d’un centre social autogéré (activités quotidiennes, repas populaire, sleeping, fripe, lieu de création, d’échange, d’organisation d’atelier divers, théâtre, échec, dessin, photo, cuisine, mais encore des projections de films et de documentaires... Nous accueillons des groupes et associations pour qu’ils aient un espace de réunion.

Nous avons insonorisé une salle de classe afin de permettre à des formations de théâtre, de musique, de s’exercer. Et pour nous, afin de s’assurer des possibles soirées de concert et des après-midi avec des goûter-spectacles pour les petits et grands.

Tout ce qui est proposé ici est à prix libre.

Par ailleurs nous avons rencontré l’assemblée des habitants de la Plaine, ainsi que les voisins, qui passent découvrir ce lieu, avec des questions, ou pour vivre une soirée, ou savourer avec leurs enfants un jus de fruits pressé ou un repas de quartier qui se déroule tous les dimanche. Ils accueillent avec une grande sympathie notre démarche et nous soutiennent et nous motivent à continuer.

La ville de Marseille a un projet en ce lieu depuis que nous y sommes. Nous ne nous opposons pas à la rénovation d’une école, qui serait bénéfique au quartier, mais sommes farouchement décidé-e-s à faire vivre ce lieu en attendant le début des travaux, au lieu de le voir vide et sans vie.

Cordialement,
Le Tableau Noir

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http://www.millebabords.org/spip.php?article22786
« Simple, forte, aimant l'art et l'idéal, brave et libre aussi, la femme de demain ne voudra ni dominer, ni être dominée. »
Louise Michel
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede K.O.A.L.A » 21 Fév 2013, 20:15

Berlin: Résistance et émeute contre les expulsions dans le quartier de Kreuzberg


Jeudi matin (14 février 2013), la police anti-émeute a débarqué dans le quartier de Kreuzberg à Berlin pour expulser une famille d’origine turque de leur appartement, dans lequel vivaient les parents et leurs trois enfants depuis une vingtaine d’années.

Des centaines de militant.e.s et habitant.e.s du quartier se sont rassemblé.e.s devant le logement et ont montré leur détermination aux huissiers qui se sont pointés à 6h du mat’. Les flics ont utilisé des gaz lacrymo pour disperser les manifestant.e.s et des échauffourées se sont déroulées.

Une première tentative d’expulsion en octobre 2012 avait échoué grâce à la mobilisation du quartier. La justice a demandé l’expulsion suite aux loyers impayés. De plus en plus de locataires se retrouvent à la rue pour ne pas avoir payé le loyer dans les temps.

De nombreux groupes se mobilisent contre la multiplication de ces expulsions forcées, les pénuries de logement et la hausse des loyers.

Dans la soirée de ce jeudi 14 février, des émeutes se sont déroulées dans les quartiers de Kreuzberg, de Friedrichshain et de Mitte à Berlin: containers, poubelles et feux de signalisation ont été incendiés, des voitures de flics ont été vandalisées et des affrontements sporadiques ont eu lieu entre des groupes de jeunes cagoulés et la police.

Dans le secteur de Neukölln un cortège sauvage s’est formé et est rapidement passé à l’action en démolissant une banque et une voiture de police: bilan, une dizaine de keufs blessés et au moins 10 personnes arrêtées.
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Traduit de leur presse allemande (Süddeutsche.de & Bild.de), 14/02/2013

Avec photos et vidéo là : http://fr.squat.net/2013/02/20/berlin-r ... xpulsions/
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede K.O.A.L.A » 21 Fév 2013, 20:16

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Un bref appel à solidarité:

Köpi est un lieu autogéré à Berlin qui accueille des salles de concert et fêtes, des espaces pour des ateliers, un infokiosque, une salle de sport, un atelier de sérigraphie et une salle d’escalade. Il offre aussi le logement à plus de cent personnes entre le bâtiment et le campement („Wagenplatz“) sur le terrain attenant.
Plusieurs fois déjà la Commerzbank, créancière de tous les terrains, a voulu s’en débarrasser, mais vu l’indomptable résistance – locale et même internationale – rencontrée, les nouveaux propriétaires potentiels ont tous soit renoncé à l’idée d’acheter, soit rapidement arrêté de payer.
En 2010 le collectif a reçu du notaire de la Commerzbank mécontente une lettre qui nous informait d’une nouvelle mise en vente judiciaire. Depuis 3 ans on n’avait plus eu de nouvelles de leur part.
En 2012 le quartier tout autour de Köpi, connu pour sa vie alternative et où l’on peut encore sentir les temps d’avant l’arrivée des premiers investisseurs, a été déclarée „zone d’assainissement“. La ville de Berlin, dont le budget n’est pourtant pas au vert, investit de grosses sommes pour réévaluer le quartier et le rendre plus attrayant pour les investisseurs. Cela se traduit par une certaine gentrification du quartier, telle qu’on l’a déjà vue ailleurs.
Il y a quelques semaines, l’avocat du „propriétaire“ nous a proposé par lettre de lui acheter le bâtiment pour pas cher à condition de renoncer aux terrains du Wagenplatz (campement). Nous avons bien sûr choisi d’ignorer ce sale marché. Pas un seul mètre carré ni quoi que ce soit d’autre n’est à vendre de Köpi, et nous ne voulons pas non plus nous laisser diviser.
La date de la nouvelle vente est finalement tombée peu après, cette fois seulement pour les terrains du Wagenplatz.
Après l’échec des dernières tentatives pour vendre Köpi, la nouvelle stratégie est au grignotage.

Köpi n’est pas seule à être touché. Plusieurs espaces autogérés sont menacés, parmi lesquels: Linienstraße, KVU, Rummelplatz, …

C’est pourquoi on vous invite à la grande manifestation qui aura lieu le vendredi 22 février. On commence à 17h devant le Köpi, en camion, vélo, à pied et en musique!
(Après ça on peut fêter le 23e anniversaire de Köpi toute la fin de semaine!)
Le jeudi 28 il y aura une manifestation devant le tribunal où la vente judiciaire se tiendra (avec le soutien musical de Calavera).

Toutes les actions pour soutenir nos projets et centres sociaux sont bienvenues!
Nous res(is)tons toutes!

Köpi, Köpenickerstr. 137, Berlin
http://koepi137.net/
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede K.O.A.L.A » 21 Fév 2013, 20:18

Bogotá (Colombie): Affrontements lors d’une « intervention de nettoyage » dans le quartier du Bronx
21 février, 2013
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Une « intervention sociale de nettoyage », menée par les autorités locales (la Administración Distrital), a commencé le 19 février dans le quartier du « Bronx » de Bogotá. Cette opération vise à renforcer le contrôle des pouvoirs publics sur le quartier, et à expulser certains logements illégaux.

Les 19 et 20 février, cette intervention sécuritaire a provoqué des affrontements entre habitant-e-s et policiers de l’Esmad. Si la police a comme souvent joué de la matraque et du gaz lacrymo, les habitant-e-s ont usé de leur savoir-faire et on lancé aux flics des pierres, des objets en verre, mais aussi des cocktails molotov ainsi que des petites bombes artisanales (papas bombas).

Lors de moments de confrontation plus calmes, des habitant-e-s se rassemblaient face à la police anti-émeute en brandissant des pancartes sur lesquelles étaient inscrits aussi bien des messages politiques que des appels à y aller mollo avec les gaz lacrymogènes étant donné la présence de bébés dans le quartier.

Durant les affrontements, au moins trois habitant-e-s ont été blessé-e-s par la police, dont une jeune fille de 14 ans.


http://planet.squat.net/
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede altersocial » 22 Fév 2013, 23:26

Marseille : un centre social autogéré menacé d’expulsion

Un centre social autogéré risque de disparaître à Marseille. Patrick Mennucci, maire (PS) du 1er arrondissement souhaite le fermer au plus vite : « Des travaux de rénovation sont programmés par la mairie et doivent débuter en mars pour ouvrir l’école à la rentrée 2013 », explique-t-il. Le centre social dénommé « Tableau Noir », situé dans une ancienne école en plein centre de Marseille, est ouvert au public depuis octobre 2012. Le lieu propose des ateliers d’échecs, de dessin, de langues, de photos, de cuisine, une friperie, des projections de films... « Nous avons insonorisé une salle de classe afin de permettre à des formations de théâtre, de musique, de s’exercer », illustrent les animateurs du centre. Une cantine populaire s’y tient également plusieurs fois par semaine. Associations et collectifs peuvent y disposer d’un espace de réunion. « Nous ne faisons que du prix libre », souligne-t-on.

Un projet rendu éphémère par l’attitude du maire socialiste. « La ville de Marseille a un projet en ce lieu depuis que nous y sommes, argumentent les occupants. Nous ne nous opposons pas à la rénovation d’une école, qui serait bénéfique au quartier, mais sommes farouchement décidés à faire vivre ce lieu en attendant le début des travaux, au lieu de le voir vide et sans vie ». Sous la menace d’une expulsion imminente, ils veulent démontrer par les actes que l’« on peut s’opposer à la gentrification et l’exclusion ».
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