Droit au logement, luttes... à Nantes

Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 11 Juil 2018, 21:59

TEMOIGNAGE SUR LE SQUAT DU SQUARE DAVIAIS

Après avoir recueilli le témoignage d'un occupant du square avec une traductrice, je vous livre ce compte rendu en essayant de respecter son point de vue. Deux cent personnes à peu près dorment dans le square Daviais dans le centre ville de Nantes, parfois sans tente ni couverture. Il y a un seul robinet mais pas de douche. Cell.eux qui n'ont pas de papiers n'ont pas accès aux bains douches. Des personnes pensent que l'eau près du square n'est pas potable à cause de son mauvais goût et ne la boivent pas. Il n'y a qu'un WC à proximité, souvent fermé, la nuit, le week-end, etc. Les gens font leurs besoins où ils peuvent ce qui est assez insalubre. Comme il n'y a pas de douches, les toilettes sont utilisées comme cabine avec une bouteille d'eau.

Les gens ont à peine un repas par jour. Ils attendent le soir, s'il y a une distribution, et restent le ventre vide toute la journée. Les tensions sont importantes autour de ces distributions. Les gens doivent fournir beaucoup d'énergie, surtout les non francophones, pour obtenir la nourriture avant qu'il n'y en ait plus. On se plaint de la façon dont la nourriture est distribuée. Il nous est suggéré de la distribuer en plusieurs points en même temps, sous forme de rations individuelles et de les apporter auprès des tentes plutôt que de laisser venir les gens, pour mieux visualiser la distribution. Les français qui restent sur place avec eux sont bien vus. Ils fournissent nourriture et protection, en particulier la nuit où, parfois, des personnes hostiles viennent faire du bruit ou crier des insultes.

Il y a des personnes qui ont des problèmes de santé. Il faudrait plus de médecins. Au niveau psychologique, les gens vivent dans la peur. Dormir dehors est anxiogène. Les occupant.es du square ne se sentent pas beaucoup plus en sécurité ici que dans le pays dans lequel il.les vivaient. Évidemment, beaucoup aimeraient pouvoir travailler pour vivre et occuper les journées. Tout le monde a une qualification et/ou des diplômes. Les conditions de vie extrêmes ne facilitent pas toujours l'entente entre les différentes nationalités (les personnes viennent surtout du Tchad, du Soudan et de l’Érythrée).

Il y a des rats, des moustiques. Une dizaine d'enfants, de 7 à 12 ans, dorment dans le square. Un enfant a un an à peu près. Les gens peuvent être en famille ou seuls. Il y a une quinzaine de femmes. 40 personnes sont sans couvertures. D'autres sont sans tente ou dorment à trois dans une petite tente.

Les gens veulent accéder à France Terre d'Asile, très loin, à pied, sur la ligne du C6, pour se déclarer, ce qui leur ouvre certains droits. Mais, ces derniers temps, seules 20 personnes étaient acceptées par jour. Certain.es ont toujours échoué à en faire partie, même s'il.les dormaient sur place. Les tensions sont très fortes sur place. Aussi France Terre d'Asile s'est mis en grève à cause du manque d'effectif. Les réfugié.es n'ont pas d'infos à ce sujet et sont perdu.es.

Pour résumer, il faut des repas réguliers, plus nombreux, un accès aux toilettes, aux douches, et bien sûr un toit. Selon moi, il n'y a aucune volonté politique d'améliorer la situation humanitaire alors qu'il existe quantité de lieux inoccupés et que fournir les premiers besoins, à deux ou trois cent personnes, n'est rien comparé à tout ce que dépense la ville et la région dans divers projets superflus. Les autorités, par leur passivité ou les entraves qu'elles placent, ont donc une lourde responsabilité quant à la situation sanitaire et humanitaire de ces personnes, quant à leur souffrance quotidienne, et quant aux conséquences dramatiques prévisibles.

Pour finir, on peut suggérer, en plus de l'aide matérielle, davantage de partage des infos de nos compte rendus et tracts, en français, en anglais et en arabe, pour que la situation soit plus claire à la fois pour les réfugié.es, les militant.es et les personnes habitant cette ville ou de passage.

Que pouvez-vousfaire ? Déposer des dons alimentaires à l’Autre Cantine, cuisine de solidarités, et rejoindre des groupes de citoyens qui cuisinent : rue de Cornulier, n°18, Gare sud> Apporter des tentes, matelas, couvertures, tee-shirts, sous-vêtements, produits d’hygiène, savon, gel douche, dentifrice, brosse à dents, lessive, sacs poubelle. Suivre les actualités et les collectes sur facebook / pages Les luttes des exilé-e-s à Nantes : actualité des luttes, des besoins d’hébergement et des dons ; Nos amis venus de loin : organisation de repas, dons alimentaires ; L’Autre cuisine et le site internet : https://nantes.aveclesexiles.info Rejoindre les groupes facebook pour organiser les collectes de nourriture, cuisine et dons On est du pays de Nantes, et on agit ; Collectes citoyennes pour le pays de Nantes ; Un Bout de Chemin Nantes ; Collectif nantais de soutien aux exilé-e-s

Et donner de l’argent pour aider à l’organisation des repas quotidiens

https://www.leetchi.com/c/solidarite-av ... de-daviais


http://fa-nantes.over-blog.com/2018/07/ ... viais.html
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 31 Juil 2018, 21:44

A propos de l’expulsion du Square Daviais

Communiqué du Comité de Réquisition et d'Action Nantais

Ce matin lundi 23 juillet, les forces de l'ordre ont encerclé les Square Daviais pour expulser les 400 habitants et habitantes qui avaient posé leurs tentes depuis le 27 juin dernier. Un papier a été remis à chaque personne afin de se rendre à la salle municipale de l'Egalité.
Jusqu'à 17h, le guichet unique mis en place par la préfecture recevra les exilé-es un par un, en plein soleil et sans eau ni nourriture prévue, cela sera ramené par des bénévoles. Le nombre insuffisant de 100 places d'hébergement d'urgence, laissant donc à la rue 300 personnes est miroité et chaucun espère pouvoir y accéder. Selon le media Europe 1, les personnes en situation irrégulière se verront remettre une OQTF, un ordonnance pour quitter le territoire français. Ce guichet est donc un guichet de tri et ne propose en aucune cas un hébergement inconditionnel, ce qui avait été demandé par les collectifs et associations de soutien.

Si l'expulsion du campement avait été prononcé par le tribunal administratif (aumotif d'insalubrité, ce qui a été contredit par Médecin du Monde), les associations, les collectifs et bénévoles sur le terrain ont demandé à plusieurs reprises à rencontrer la mairie et la préfecture afin de trouver des solutions face à cette situation alarmante. Deux problèmes majeurs devaient être résolus : trouver des logements dignes et sur le long terme afin que plus personne ne soit à la rue et répondre à la crise alimentaire de la période estivale due aux fermetures de maisons d'accueil de jour pour l'été. Les pouvoirs publics ont ignorés ces demandes de rendez-vous.

L'expulsion et le guichet unique de la préfecture s'est mis en place dans des conditions opaques, sans qu'aucune information ne soit donnée en amont ni aux exilé-es ni aux bénévoles. La mairie de Nantes n'a pas demandé l'expulsion mais n'a proposé aucune solution de relogement, elle a seulement passé un contrat avec la Croix-Rouge afin de distribuer un encas le soir, composé de deux clubs sandwichs, un petit paquet de chips et une bouteille d'eau, à des personnes qui n'ont accès à un repas par jours.

A la fin de la journée, les personnes dublinées n'ont pas été reçues et seulement une cinquantaine d'hébergement sont attribués, certains pour seulement 3 jours !!! Cette expulsion aura été le moyen pour Nicole Klein d'enlever le campement des Daviais du centre-ville pour ne faire tâche et de faire un coup de com'. Ou va-t-on lorsqu'on se fait expulser de la rue ?

Dans une ville de 300 000 habitants, les 400 exilé-es de Daviais ne représente même pas un dixième de la population. Les laisser dormir dehors avec accès à un seul point d'eau et une seule toilette fermée la nuit, avec des clubs sandwichs comme seule nourriture démontre une chose : les pouvoirs publics ne souhaitent pas mettre en place une politique d'accueil des migrant-es qui soit digne et humaine.
Alors que le gouvernement vient de voter la loi Asile-Immigration qui durcit les conditions d'accès et d'accueil pour les demandeurs d'asile et qui légalise l'enfermement des mineurs, la réponse de la préfecture de Nantes face à la détresse humaine est la répression et tandis que la mairie, d'habitude si prompte à faire de la com sur le dos exilé-es s'enferme dans le silence et laisse faire.

Les frontières et la répression ne sont pas une solution !

Solidarité et réquisition des logements vides !


https://nantes.indymedia.org/articles/42238
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 02 Aoû 2018, 15:26

Environ 250 migrants évacués d’un ancien lycée à Nantes

« Il est impossible que le lycée Leloup-Bouhier, qui fait actuellement l’objet de travaux en vue de sa transformation en école, soit occupé », explique la mairie.

Ils avaient été expulsés à la fin de juillet d’un square du centre de Nantes et occupaient depuis un ancien lycée. Environ 250 migrants ont été évacués de l’ex-établissement scolaire par les forces de l’ordre jeudi 2 août au matin, ont fait savoir la mairie et des associations de soutien aux migrants.

Le 23 juillet, plus de 450 migrants, essentiellement originaires du Soudan et d’Erythrée, avaient été évacués, à la demande de la préfecture, du square Daviais, où un campement était installé depuis plus d’un mois, en plein cœur de Nantes. « Cent quarante-sept personnes, les plus vulnérables, ont pu se voir proposer un hébergement à cette occasion », précise la mairie de Nantes dans un communiqué.

Les associations venues en aide aux migrants avaient alors « décidé collectivement » d’installer ceux qui n’avaient pas de solution de logement « dans l’ancien lycée Leloup-Bouhier, propriété de la ville inoccupée depuis longtemps et ouverte à tout vent », explique de son côté le collectif de soutien aux migrants de Nantes dans un communiqué.

Retour au square Daviais

... https://www.lemonde.fr/societe/article/ ... _3224.html
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 03 Aoû 2018, 16:27

Expulsions à Nantes : Retour sur la manifestation du 2 août - nouvel appel pour aujourd'hui vendredi 3

On le savait, Nicole Klein a une spécialité qu'elle a pu mettre en application plus d'une fois cette année : expulser. De la ville à la zad, on ne compte plus le nombre de personnes qu'elle a mise à la rue. C'est encore une fois associée à la mairie (qui se déclarait contre l'expulsion de Daviais il y a deux semaines !) qu'elle a procédé hier matin au lycée Leloup Bouhier.

Pour certaines personnes arrivées récemment à Nantes, c'est cinq expulsions vécues en deux mois, autant de fois des affaires de perdues. Sans compter que certain-e-s des occupant-e-s du square Daviais ont vécu les destructions des camps de Paris.

La solution de Manu Macron, Nicole, Collomb, Jojo ? Déplacer le problème d'un camp à l'autre. Se renvoyer la balle à coup de "nous avons demandé une table ronde".

Parce que l'exil est une question politique, que les choix faits par celleux qui gouvernent découlent d'un passé colonialiste et s'expriment au sein de sociétés dans lesquelles le fascisme gagne du terrain, tant en France qu'en Europe, il est nécessaire de soutenir les luttes des exile-e-s.

Hier, les expulsé-e-s sont partis du square pour une manifestation comme nous n'en avions pas vu depuis plusieurs mois. L'énergie du cortège s'est opposée à la violence des pouvoirs publics. Les chants ont résonné dans des rues qui ne voyaient plus aucune banderole depuis longtemps, de la rue de Verdun à la rue de Strasbourg. Le cortège, passant devant la mairie et la préfecture, a pu rappeler aux décideurs que la combativité n'a pas déserté.

La manifestation s'est ensuite arrêtée à la croisée des trams le temps de prises de paroles volontaires et déterminés. Décision est alors prise de renouveler le rassemblement :

RENDEZ VOUS CE VENDREDI 3 AOUT AU SQUARE A 18h.

Hésitez pas à ramener du matériel sur place (peinture, banderoles, cartons...) dans l'après midi :).


https://nantes.indymedia.org/articles/42304



Manif de soutient aux migrants expulsés jeudi

le samedi 4 août 2018
à 15h au square Daviais a Nantes

Nous vous convions a une grande marche en soutient aux camarades migrants, expulser ce jeudi.

Le départ de la manifestation partir du square Daviais, pour un parcours dans le centre ville.

Inviter un maximum de monde, associations, syndicat, etc...

N'oublier pas vos banderoles, drapeaux, et de quoi faire un maximum de bruit.

Nous recherchons également des groupes de musiciens pour animer la manifestation.


https://nantes.indymedia.org/events/42302
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 06 Aoû 2018, 10:47

Manifestation à Nantes : 600 personnes en soutien aux migrants

Le rendez-vous était fixé à 15 heures, square Daviais à Nantes où les migrants se sont réinstallés après avoir été de nouveau délogés.

Une nouvelle manifestation en soutien aux migrants a eu lieu ce samedi après-midi à Nantes. Les manifestants se sont réunis vers 15 heures square Daviais avant de défiler dans le centre-ville.

Expulsés du square Daviais le 23 juillet dernier, 147 migrants, les plus fragiles, comme les femmes enceintes et les enfants, s'étaient vus proposer un accueil d'urgence. Les 250 autres avaient investi le lycée Leloup Bouhier, boulevard de Launay à Nantes.
Mais jeudi matin, les migrants ont de nouveau été expulsés. Ils sont alors repartis s'installer square Daviais.

... https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 22196.html
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 28 Aoû 2018, 22:14

Communiqué de L'Autre Cantine suite à l'ouverture de 90 places en gymnase par la Mairie [fr/en]

Aujourd'hui a eu lieu une rencontre entre différentes associations et la mairie, qui ouvre ce lundi 90 places dans un gymnase pour mettre temporairement à l'abri les habitants de Daviais à la santé la plus fragile. Cet espace du quai André Rhuys sera géré par l'association ANEF-Ferrer. La mairie n'a prévu aucune prise en charge alimentaire mais a bien pensé à mettre des vigiles à l'entrée. Le lieu sera fermé tous les jours aux horaires des repas du midi et du soir. Un gymnase étant un lieu sans intimité, seuls les hommes en santé fragile seront dans le programme.
Nous dénonçons encore une fois une mesure insuffisante au vu du nombre de personnes qui habitent à Daviais. Pour rappel, la mairie a fait expulser le lycée Leloup-Bouhier car des travaux devaient commencer, mais ceux-ci n'ont toujours pas démarré et les associations sur place ne doivent déménager que le 15 septembre. Ouvrir un gymnase est la moins humaine des solutions alors que la mairie dispose de nombreux bâtiments vides et salubres. Elle assure pourtant faire son maximum ...
Nous dénonçons qu'encore une fois la mairie trouve des « solutions » au niveau microscopique alors que la question du droit au logement des exilé-es doit être prise à plus grande échelle : faire un dortoir de 90 places alors que 500 dorment dehors ce sont des miettes pour la paix sociale. Il faut la mise en place d'une véritable politique de l'accueil des exilé-es avec des logements décents.

Aucune promesse d'hébergement n'a été faite pour cet hiver s'il y avait toujours des habitants en tentes.
Aucune réponse n'a été donnée pour la suite de Bréa, l'ancien EPHAD occupé qui abrite toujours 200 personnes et qui doit fermer à la fin de l'été.
Nous attendons toujours la publication de la répartition du budget de 550 000€ voté pour les exilé-es au CCAS au début de l'été.

Deux familles cherchent des hébergements à Daviais : une famille avec une enfant en fauteuil roulant et une maman enceinte avec son enfant de 2ans. Pas de place au gymnase cette nuit pour elles, le 115 n'a plus de places, s'il n'y avait pas de solidarité nantaise, ou dormiraient-elles ?


https://nantes.indymedia.org/articles/42379
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 09 Sep 2018, 17:00

Nantes: occupation en soutien aux exilé.es (et expulsion)

Nous avons décidé d’occuper un lieu, la maison de quartier champ de mars madeleine, 22 rue Émile Péhant, pour protester contre les politiques hypocrites.

La préfecture a dit dans la presse que la mairie n’aurait pas dû expulser si vite le lycée Leloup nous comptons donc sur elle pour ne pas envoyer ses chiens de gardes. La mairie, elle, trouve que la préfète n’aurait pas dû expulser Daviais et que cette situation dramatique « prends aux tripes ». Nous donnons là l’occasion à Nicole et Jojo de montrer leur solidarité !

On lâchera l’endroit quand les bâtiments vides seront réquisitionnés. Venez vous aussi occuper !

Edit: expulsion très rapide à 2h du matin, par un dispositif impressionnant (10 véhicules, la bac la national et en clin d’œil au chien de garde la cynophile). Nous n’avons pas pu résister car trop peu nombreux, mais la mairie nous aura encore prouvé toute sa contradiction

https://nantes.indymedia.org/articles/42559
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 15 Sep 2018, 11:29

Nantes. Treize squatteurs évacués d’une maison

Les treize squatteurs ont été placés en garde à vue au commissariat central. À leur arrivée, un comité de soutien s’était rassemblé.

Ils occupaient une habitation située quartier Tortière, à Nantes. Ils ont été interpellés et placés en garde à vue, ce vendredi 14 septembre.

... https://nantes.indymedia.org/articles/42619
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 20 Sep 2018, 19:51

Nantes : 1, 2, 3, 4 et 5 expulsions en 3 mois !

Depuis trois mois, des centaines de tentes d’exilé-es occupent le square Daviais. Les pouvoirs publics ont mené quatre expulsions successivement cet été, demandées par la préfecture et la mairie. La seule aide alimentaire mise en place fut les clubs sandwichs au thon distribués par la Croix Rouge.
Parallèlement des collectifs et associations sur le terrain tentent d’apporter une aide matérielle : tentes, couvertures, vêtements, concerts, installation de douches, et plus de 38 000 repas distribués par les collectifs de l’Autre Cantine et réclament des papiers pour tous et toutes ainsi que des logements décents et inconditionnels.

Ce mercredi 19 septembre, alors que plusieurs associations dont la Cimade et la LDH déposent un référé au tribunal administratif sur le modèle de ce qu’il s’est déjà fait à Calais, pour demander un audit des logements vides et le relogement des exilé-es. La mairie a décidé de torpiller la demande en lançant une grande opération expulsion-communication ! Nauséabond ...

Johanna Rolland a déposé aujourd’hui un recours pour demander l’expulsion du Square, (contrairement à ce qu’elle avait promis dans les médias) et reloger tout le monde dans … des gymnases ! Elle assure aussi prendre en charge la question alimentaire.

Les réquisitions de gymnase se font normalement lors des plans grand froid ou des catastrophes naturelles

Un hébergement en gymnase, c’est ce que la mairie peut faire de pire : des horaires fixes sans sortie possible le soir, pas d’intimité, des douches collectives, ca résonne au moindre bruit, des vigiles à l’entrée et impossibilité pour les soutiens d’y venir pour l’aide juridique et administrative, les cours de français, les moments entre ami-es. Le camps de Daviais se transformerait en une mise à l’abri dans des centres de semi-enfermement, un contrôle des corps parce qu’ils sont exilé-es.

Si la mairie promet des relogements, quelles en seront les conditions ? Ceux qui sont dublinés, sans possibilité de déposer leur demande d’asile en france, ceux qui sont en situation irrégulière, les mineurs non reconnus, seront ils relogés ? On ne peut qu’en douter fortement car lorsqu’on regarde ce qu’il s’est passé à l’ancien EPHAD Brea, le passage du lieu en centre d’hébergement a empêché les dublinés et habitants en situation irrégulière d’y rentrer à nouveau. Ils se sont retrouvés à la rue et ont été les premiers à occuper le square daviais !

De plus, expulser sans délai et reloger dans des gymnases, c’est aussi casser les liens entre les gens, casser les liens entre les soutiens et les habitant-es, isoler les individu-es, trier selon les situations administratives entre les bons migrants et les indésirables.

Et qu’en sera-t-il des les nouvelles personnes qui arrivent tous les jours ?

Des papiers pour tous et toutes !
Des logements pas des gymnases !


https://nantes.indymedia.org/articles/42666
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 21 Sep 2018, 00:40

Manif Crise Humanitaire à Nantes

le samedi 22 septembre 2018
à 15, Square Jean-Baptiste Daviais, 2 Place de la Petite Hollande

Image

https://nantes.indymedia.org/events/42468
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 09 Oct 2018, 14:11

Récit manif du 5/10 Nantes soutien aux exilé.e.s
Suite à l'évacuation-déménagement de l'ancien ehpad de Bréa à Nantes, occupé par les exilé.e.s puis géré par l'asso fRance horizon et la préfecture, plusieurs dizaines de personnes se retrouvent sans logement. D'autres sont déjà à la rue notamment à cause du tri effectué à Bréa (de 400 on est passé à moins de 200 habitant.e.s en quelques mois). Des arrestations au cours de cette évacuation ont menées 4 camarades en centre de rétention, les flics continuent de harceler les exilé.e.s à la rue qui cherchent des endroits pour s'installer...
Un rassemblement avait lieu le 5, pour dénoncer cette situation, exiger la libération des camarades et des logements pour tou.te.s.
... https://nantes.indymedia.org/articles/42919

[Récit] Du "déménagement" de Bréa à la libération des enfermés !
Récit de jeudi 4 octobre 2018 au samedi 6, reprenant les éléments suivants :
- "déménagement" expulsion et rafle à l'ex-ehpad Bréa, occupée suite à l'expulsion de l'université (Censive et Château du Tertre) puis devenue "centre d'hébergement" géré par France Horizon courant mars : https://nantes.indymedia.org/articles/42894
- manifestation de soutien aux exilé.e.s en réaction : https://nantes.indymedia.org/articles/42919
- enfarinage de Johanna Rolland, en réaction : https://nantes.indymedia.org/articles/42921
- libération des 4 camarades sans papiers enfermés au CRA (centre de rétention administrative) de Rennes
... https://nantes.indymedia.org/articles/42927
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 11 Oct 2018, 20:06

Nantes 11 oct : Expulsion et interpellation en cours

Tôt ce matin à Nantes, les flics expulsent le squat de la carterie. Des exilé.e.s y vivaient depuis le mois de Mai. Harmonie Habitat, propriétaire du bâtiment avait demandé l'expulsion au TGI en septembre, décision validée par le juge. La police est présente en nombre avec son lot de brigades. Trois camions de la CDI, unité de la BAC et la Police Aux Frontières sont sur place. Les renseignements sont aussi de la partie. Une interpellation d'un camarade exilé a eu lieu et il a été emmené au commissariat de Waldeck Rousseau. Des personnes intimidées et suivies par des véhicules de police sur des centaines de mètres. Pas de solutions pour les autres camarades remis à la rue...

... https://nantes.indymedia.org/articles/42961
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 16 Oct 2018, 18:33

Le Gasprom condamne fermement la répression
à l’encontre des personnes exilées sur l’agglomération nantaise.

En désaccord profond avec la politique de fermeture migratoire de l’État français et de l’Union Européenne, nous ne pouvons que nous révolter des traitements subis par différentes personnes exilées et leurs divers soutiens.

Localement et malgré les déclarations de solidarité des collectivités locales suite à l’expulsion du square Daviais, le compte n’y est pas. C’est le moins que l’on puisse dire. L’expulsion de l’ancien EPHAD dit de Bréa a entraîné la mise à la rue de 70 personnes. Aucune solution ne leur est proposée. Pire, depuis une semaine le campement des « Fonderies » a été régulièrement évacué par les forces de l’ordre jusqu’à être finalement fermé par des barrières et des vigiles. Comme l’avait annoncé Madame Johanna Rolland plus aucune occupation de l’espace public n'est tolérée.

Ce mépris, qui consiste à ne rien proposer et à s’opposer à toute formes d’auto-organisation, sur la question de l'hébergement se renforce actuellement. La répression s’intensifie.

Tout d’abord, les 140 « relogements » évoqués publiquement concernent des hébergements en centres d’accueil et d’examen des situations (CAES). Ces lieux ne sont donc pas, contrairement aux dires des autorités, des lieux spécifiques à l’hébergement mais bien des lieux destinés au tri des personnes exilées selon leur situation administrative.

Lors des expulsions de l’EPHAD, quatre personnes ont été enfermées au Centre de Rétention administrative (CRA) de Rennes. Les enfermements en CRA sont fréquents. Cette fois-ci, l’État a décidé de réprimer lors d’une opération de « mise à l’abri ». Les quatre personnes ont été libérées au bout de 48 heures pour vices de procédure, preuve qu’il s’agit d’une politique de harcèlement des exilé-e-s tendant à rendre le quotidien insupportable : pas d’endroits où dormir si ce n’est en prison !

Jeudi 11 octobre, suite à un jugement, un squat a été expulsé. Comme lors de l’expulsion de l’EPHAD, la police aux frontières (PAF) s’est joint aux autres corps de police pour réaliser des contrôles ciblés et agressifs. Une personne exilée a été arrêtée et emmenée par la PAF au commissariat Waldeck Rousseau. A l’heure actuelle, nous ne savons pas ce qu’il va advenir pour cette personne. Un rassemblement de soutien a alors été appelé. Durant celui- ci, dix membres de la brigade anti-criminalité (BAC) sont intervenus très violemment pour arrêter une personne en soutien. Vingt minutes plus tard, une quinzaine de policiers nationaux ont chargé les soutiens présents au niveau de la sortie du commissariat. Deux autres personnes en soutien ont été arrêtées puis relâchées.

Mentionnons aussi les dégradations commises par la police dans les locaux d’une association de solidarité suite à l'enfarinage de la maire de Nantes le 8 octobre, tout comme le caractère disproportionné des inculpations prononcées contre les auteurs présumés de cet acte.

Ces faits ne sont que quelques exemples très récents et ne signifient pas que ces pratiques sont nouvelles. Elles sont le reflet d’une politique étatique basée sur le repli, le profit et l’autoritarisme.

Cette politique d’humiliation et de traque des exilés et de leurs soutiens ne parviendra pas à casser le mouvement de lutte pour l’égalité des droits.

Nous demandons :

- La libération des personnes enfermées

- Un logement inconditionnel pour toutes et tous

- La liberté de circulation et d’installation pour toutes et tous


https://nantes.indymedia.org/articles/43045
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 22 Oct 2018, 18:08

Daviais 1 mois après l'évacuation du square : quelles suites ?

le mardi 23 octobre 2018 à 19h, Le Café Rouge Mécanique, 10 rue bon secours, Nantes

Il y a environ un mois, 700 personnes, qui vivaient depuis près de 5mois dans des conditions déplorables sur le square Daviais à Nantes, ont été mises à l'abri dans 5 gymnases suite la condamnation des pouvoirs publics par le tribunal administratif saisi par 4 associations dont la Cimade.

Que sont devenues ces personnes ? Quel bilan tirer du Square Daviais ? Quelles perspectives ?

Ce café débat sera animé par les bénévoles de la Cimade.

https://nantes.indymedia.org/events/43253
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 29 Oct 2018, 21:44

Des nouvelles de l'occupation du gymnase à Beauséjour

Les expulsé.e.s du square Vertais ont trouvé refuge depuis vendredi 26 octobre dans un gymnase inoccupé dépendant de l'ancien lycée Jeanne Bernard, au 45 rue du docteur Laennec à Saint Herblain (à deux min de l'arrêt de tram Beauséjour). L'ensemble est géré par la SCI La Providence depuis que le diocèse a fermé l'établissement catholique il y a plusieurs années. Ironie du sort, les lieux vont être mis à disposition de SBL (Saint Benoit Labre), association chargée par le département de l'évaluation des MIE (Mineurs Isolés Etrangers). Rappelons que SBL est responsable de graves défaillances dans ses missions, laissant à la rue nombre de MIE en attente d'évaluation ou le temps de leur recours devant le juge des enfants. C'est face à ce constat que le mouvement d'occupation avait décidé d'investir l'ancienne école des Beaux Arts.

Heureusement, le gymnase réquisitionné est en dehors de la convention entre la SCI et Saint Benoit, et son occupation ne mettrait en aucun cas en péril le futur projet.

Pour l'anecdote, Jeanne Bernard, qui a donné son nom au lycée, a consacré sa vie aux indigents. Le docteur Laennec, très pieux, a fais preuve d'un soutien sans faille envers les plus démunis. Ne doutons pas que le diocèse saura y voir des signes de bonne augure.

Exilé.e.s et soutiens comptent sur une rencontre prochaine avec les propriétaires du bâtiment pour échanger sur la situation.

Liste des besoins des occupant.e.s :
- produits d'hygiène et entretien ;
- aliments secs et conserves ;
- huile ;
- petit déjeuner.
Le gymnase n'étant pas chauffé :
- couvertures, matelas et tentes.

N'hésitez pas à passer déposer cela directement sur place.

photos https://nantes.indymedia.org/articles/43348
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