Poursuite des occupations d’école tant qu’il restera des familles à la rue !
Quasiment une semaine après le début des actions initiées par le collectif « Jamais Sans toit » le jeudi 20 novembre, jour du 25ème anniversaire de la convention des droits de l’enfant, les occupations se poursuivent. De nombreuses familles avec enfants qui devraient toujours dormir dans la rue sont hébergées dans des écoles. Ces occupations vont donc se poursuivre dans l’attente d’une réponse positive et rapide de la préfecture. Nous avons recensé environ 70 familles pour plus de 200 enfants.
Ainsi, contrairement à ce que le préfet écrit dans sa réponse du vendredi 21
novembre, des enfants dormaient régulièrement à la rue, et pour certains depuis des mois. Contrairement également à ce qu’il a pu annoncer, les structures d’hébergement sont pleines, la meilleure preuve est celle de ces familles qui appellent chaque jour au 115, et à qui on dit qu’il n’y a aucune solution, et qu’elles doivent rappeler un autre jour.
Face à une telle réponse, les comités locaux des écoles Jean Vilar (Vaulx-en-Velin), Gilbert Dru (7ème), Jean Giono (8ème), Michel Servet (1er) et Victor Hugo (1er) ont décidé de poursuivre les occupations afin de permettre aux familles de ne pas dormir dehors. Les comités des écoles Youri Gagarine (Vaulx-en-Velin), Paul Painlevé (3ème), Jean-Pierre Veyet (7ème), Robert Doisneau (1er), André-Marie Ampère (Oullins) et le collectif des écoles de St Genis-Laval et des collèges Henri Barbusse (Vaulx-en-Velin), La Tourette (1er) et Jean Monnet (2ème) poursuivent également leurs mobilisations.
Le collectif « Jamais Sans Toit » se rendra donc au rendez-vous proposé par le préfet avec M Gilles MAY-CARLE, directeur départemental de la cohésion sociale (service déconcentré de la Préfecture), le jeudi 27 novembre à 17h30. Une délégation de 10 personnes sera reçue. Il réaffirmera la nécessité que des solutions soient apportées aux familles qu’il soutient, et ce quelque soit leur situation administrative. Il n’est pas concevable que celles-ci puissent passer l’hiver à la rue.
Nous rappelons que le droit à l’hébergement est un droit constitutionnel pour tout individu.
NOUS, COLLECTIF « JAMAIS SANS TOIT », EXIGEONS :
- Que soient appliqués l’ensemble des droits fondamentaux prévus par la Convention Internationale des Droits de l’Enfant ratifiée par la France en 1989.
- Que nos élèves et leur famille bénéficient d’un logement décent et durable, à proximité de leurs lieux de vie sociale.
- Que soit délivré à leurs parents, si nécessaire, un titre de séjour portant la mention « vie privée et familiale » permettant l’exercice d’une activité professionnelle.
Le collectif jamais sans toit
https://rebellyon.info/Poursuite-des-oc ... nt-qu.htmlMegacombi sur Radio Canut : jamais sans toit !La Megacombi consacre son émission de cette semaine à ceux qui luttent dans les écoles, dans la rue ou dans les squats pour donner à toutes et tous un toit. De l’occupation des écoles à la réquisition et l’expulsion de l’immeuble de la rue Cazeneuve, plongez dans l’enfer de la politique du logement lyonnais et dans l’effervescence d’un combat collectif. Que ça gronde, jusqu’à ce que tout le monde soit relogé !
à écouter :
http://rebellyon.info/Megacombi-sur-Rad ... -sans.html Ecoles occupées : les carences de Carenco
Lors de la rencontre entre la préfecture et le collectif "jamais sans toit" qui a eu lieu jeudi 27 novembre, les services de Carenco continuent de nier l’urgence pour près de 200 enfants scolarisés.
« Je ne céderai à aucun groupe de pression »
C’est une des phrases "haute-en-couleur" prononcée par Gilles May-Carle jeudi à la préfecture face à la délégation du collectif "Jamais sans toit", à l’origine de l’occupation des écoles pour le relogement de toutes les familles à la rue depuis 10 jours sur l’agglomération lyonnaise.
Gilles May-Carle, c’est le "directeur départemental de la cohésion sociale", bref c’est le lieutenant du préfet Carenco en matière de logement d’urgence.
Dans sa lettre adressée au collectif la semaine dernière, le préfet précisait que les structures d’urgences n’étaient pas saturées. Autre son de cloche de son lieutenant face au collectif : "Les structures d’urgence sont pleines."
Dans sa lettre, Carenco promettait vaguement le relogement de tout le monde. Nouveau revirement à la réunion : « Tout le monde ne pourra pas être pris ».
Aux demandes de réquisitions du collectif, May-Carle répond qu’il ne veut pas gêner les riverains qui pourraient être choqués qu’on loge des familles gratuitement (sic), que ça pourrait donner envie aux gens de ne pas payer leur loyer.
Il a dit à la délégation qu’il « ne céderait à aucun groupe de pression, ni aux élus locaux, ni aux groupes militants, même [s’il] en comprend la légitimité ».
Au vu de ces déclarations, les occupations continuent dans plusieurs écoles. Les familles continuent de dormir dans les gymnases notamment à l’école Victor Hugo. En attendant la grève des loyers que semble craindre la préfecture, plusieurs écoles de l’agglomération seront fermées mardi.
Bref, la mobilisation continue !
https://rebellyon.info/Les-carences-de-Carenco.html