Ce texte a été diffé sur les marchés de la Guérinière et de la grace de dieu (deux quartiers populaires proche du squat le pavillon noir) sur Caen ces dernières semaines.
Parqué-e-s, fliqué-e-s, radié-e-s, exploité-e-s, lourdé-e-s, raflé-e-s, (bourré-e-s), nous faisons tous face à des difficultés quotidiennes. Les prix des loyers, le montant des garanties et des cautions flambent. Les listes d’attente en HLM s’allongent. Les réhabilitations permettent surtout d’augmenter les loyers. Les expulsions se multiplient : squats, expulsions locatives, camps nomades. Les expulsions de centres d’hébergement d’urgence pour les plus précaires se multiplient, les sources de financement sont réduites. Et ce alors que des tas logements sont vides. Les politiciens se veulent rassurants mais demeurent impuissants.
La précarité généralisée n’arrange rien. Le contrôle resserré des chômeurs-euses a conduit à l’explosion du nombre de radiations.. Les chiffres officiels du chômage traduisent mal la réalité. On est amené à accepter des contrats bidons, des contrats aidés, des stages non rémunérés… C’est un contrôle de l’individu masqué par la promesse de l’insertion sociale.
Pour ceux et celles qui ne peuvent ou ne veulent se plier à ce contrôle social, les réponses fusent : rafles pour les sans-papiers, emprisonnement, médicaments pour ceux-celles qui ne supportent plus.
Pour résister à ces attaques, nous ne pouvons compter que sur nous mêmes en organisant la solidarité et l’entraide.
Certain-e-s ont déjà commencé. Dans quelques quartiers (Belleville, Montreuil…), des rafles de sans-papiers ont été repoussées. A Vincennes, des détenus ont incendié le centre de rétention. Plus près de nous à Rouen, des prisonnières se sont révoltées.
Sur Caen, des chômeurs-euses se sont organisé-e-s pour repousser des radiations d’Assedic. Certain-e-s d’entre nous squattent pour résister à la spéculation immobilière et tentent d’organiser solidarité et entraide au quotidien.
Même si solidarité et entraide ne se décrètent pas, il est possible de les construire et d’en discuter en se retrouvant sur les marchés, les luttes, dans les squats ou ailleurs*…
SQUAT LE PAVILLON NOIR
10,boulevard Poincaré(arrêt de tram aviation).
Porte ouverte le samedi après-midi -15 h/18h
la_mauvaise_herbe(a)no-log.org
*sauf dans la Drôme