Droit au logement, luttes...à Dijon

Re: Droit au logement, luttes...à Dijon

Messagede bipbip » 13 Juil 2018, 10:58

Expulsion de XXL

la Préfecture a ordonné l’expulsion du squat XXL, où vivaient une centaine de personnes exilé·es, alors même que des négociations de rachat du lieu étaient en cours avec le propriétaire. Des CRS et des membres de la Police aux Frontières ont vidé les lieux et embarquer 24 personnes.

... https://dijoncter.info/?expulsion-de-xxl-420
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Messagede bipbip » 02 Aoû 2018, 17:51

Récit post-XXL. La vie aux Tanneries, puis quoi ?

On n’est pas visible, au fond de l’impasse de la rue des Ateliers.
Un après-midi de canicule, à l’ombre de l’unique arbre du terrain on a posé des questions sur le présent et sur l’avenir aux habitants expulsés du xxl.

... https://dijoncter.info/?recit-post-xxl- ... s-quoi-475
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Re: Droit au logement, luttes...à Dijon

Messagede bipbip » 23 Aoû 2018, 11:16

Nouvelle occupation pour les exilé-es

Après l’évacuation du squat XXL le 11 juillet et plus d’un mois de camping aux Tanneries , un immeuble appartenant à l’armée de l’air est occupé au 41 avenue de Stralingrad à Dijon.

Communiqué du dimanche 19 août 2018

Le bâtiment situé 41 avenue de Stalingrad à Dijon est occupé depuis quelques jours par plus de quatre vingt personnes migrantes expulsées le 11 juillet dernier de l’hôtel XXL qu’ils occupaient rue des ateliers. Laissés sans solution d’hébergement, ils campaient depuis plus d’un mois sur le terrain attenant à l’espace autogéré des Tanneries.

Ce nouveau lieu d’hébergement appartenant à l’état est laissé vacant depuis plusieurs années et sans aucun projet apparent. Sur place plusieurs dizaines de personnes proches du collectif de soutien aux personnes exilées se sont rassemblées devant le bâtiment pour affirmer leur soutien à cette réquisition et répondre à l’appel lancé par les habitants pour aider à aménager le lieu.
Il s’agit également de contrer toute tentative d’expulsion et s’assurer que les occupants bénéficient d’une procédure judiciaire contradictoire où ils pourront défendre leurs droits.

Pour rappel, les conditions matérielles d’accueil aux Tanneries étant insuffisantes au vu du nombre de personnes à héberger, le camping ne pouvait être qu’une solution temporaire. Les habitants de XXL comme on les appelle ont besoin d’une maison pour vivre. L’état ne répond pas à ses obligations d’accueil, et depuis 2012, presque tous les ans au mois de juillet la préfecture expulse. De nombreuses propriétés de l’état sont vides, cette fois ce sont les exilé-es qui s’y installent sans plus attendre.

Nous vous invitons à passer échanger quelques mots et partager un thé
dans les jours qui viennent avec les nouveaux habitants du 41 avenue de Stalingrad.

Des soutiens aux demandeurs d’asile et migrants


https://dijoncter.info/?nouvelle-occupa ... ile-es-487
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Re: Droit au logement, luttes...à Dijon

Messagede bipbip » 01 Sep 2018, 17:57

Expulsion du squat de Stalingrad

DIJ-HONTE, 85 personnes de plus à la rue
Passage en force de la préfecture, le squat de Stalingrad a été expulsé cette après-midi du 28 août.

Après 10 jours d’occupation au 41 avenue de Stalingrad, les migrant·es qui occupaient le bâtiment, soit plus de quatre vingt personnes, sont une nouvelle fois à la rue.

Une soit disant enquête de flagrance justifie la préfecture par son communiqué de presse. Pas d’assignation au tribunal, pas de défense contadictoire, les habitant·es n’ont pas eu leur mot à dire.

Flagrance de quoi ? La porte de la cave était ouverte et comme a si bien dit un des voisins rencontré, après quelques jours d’occupation "ça ne m’étonne pas elle est tout le temps ouverte".
Effectivement, le bâtiment a été visité de nombreuses fois et c’est même pour ça que des panneaux en bois ont été installés pour cacher les carreaux cassés. Le cuivre avait lui aussi déjà disparu avant l’occupation c’est pourquoi des travaux de plomberie étaient en cours.

Depuis une semaine maintenant il n’y avait aucune nouvelle de la procédure engagée. Les habitan·es guettaient toute la journée le passage de l’huissier qui normalement vient constater l’occupation. Pas d’huissier mais plein de flics . C’est 120 flics qui sont venus expulser sans préavis cette après midi à 15h. La Police Aux Frontières (PAF) était là aussi et quatre personnes ont été emmenés dans leurs locaux puis relâchées.

« I. était dans sa chambre quand la flicaille est arrivée
On est dans la chambre au 3e étage. Y ’a M. qui a vu la police par la fenêtre mais c’est déjà trop tard ! Ils ont déjà entré, on n’a pas pu fermer la porte, ils sont entrés à l’intérieur par la porte et par les fenêtres. Ils sont très très nombreux. Ils sont organisés, ils sont venus par surprise. Ils ont fait sortir tout le monde. Ils ont dit "Sortez - Sortez ", c’est tout . Ils ont dit "vos affaires vous les récupérerez après". Après le contrôle d’identité, ils t’accompagnent un par un pour aller chercher ton sac. La PAF était là, ils ont emmené 4 personnes. Après on est resté sur le parking. »

Puis les soutiens sont arrivées. Un rassemblement était appelé à 18h devant la préfecture.
Le cortège est parti du squat pour aller jusqu’à la préfecture, il y avait alors 200 personnes environ.
NON NON NON , NON aux expulsions, on veut une maison.
En tête de cortège DIJ-HONTE, 85 sans abris de plus

... https://dijoncter.info/?expulsion-du-sq ... ingrad-494
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Re: Droit au logement, luttes...à Dijon

Messagede bipbip » 18 Sep 2018, 01:25

Quand la préfecture passe en force. Retour sur l’expulsion de Stalingrad et décryptage d’une rhétorique

https://dijoncter.info/?quand-la-prefec ... rad-et-510
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Re: Droit au logement, luttes...à Dijon

Messagede bipbip » 05 Oct 2018, 18:15

80 migrants hébergés aux Tanneries : Appel à don

Depuis l’expulsion de XXL, puis de leur nouvelle maison à Stalingrad, 80 personnes sont hébergées en urgence dans l’espace activité des Tanneries.
Voici une liste de don qui sont les bienvenus de la part de toutes cells et ceux qui aimeraient les soutenir.

Besoins de matériel et de nourriture à l’Espace autogéré des Tanneries où sont hébergés en urgence depuis deux mois une petite centaine de personnes - vous pouvez passer les déposer chaque jour aux Tanneries, entrée activité.

Nourriture - il y a entre 60 et 100 personnes à nourrir a chaque repas
sucre
sel
épices (cumin, poivre, curcuma, curry...)
sauce tomate/concentré
huile
thé
pâtes, riz
conserve de pois chiches
thon, sardine en boite
viande (pas de porc) et autres sources de protéines
lait
fruits et légumes
ail
lait

Autres matériel
couvertures et matelas (une place)
tente
tapis
petits moyens de chauffage
matériel cuisine collective (grande gamelle,grand plat...)

Habits
pour les habits, hommes exclusivement
blouson, bonnet, écharpes, casquette, chaussures
chaussettes et sous vêtements

Produit d’hygiène et de toilette
gel douche, savon, dentifrice
brosse à dent
balai, serpillière et seau
produit vaisselle
tondeuse a cheveux
sac poubelle et éponge

https://dijoncter.info/?migrants-liste-besoins-562


Appel à la société civile dijonnaise

« Si l’État, en plus de faillir à ses obligations, devient de plus en plus oppressif, c’est à la société toute entière de réagir. C’est pourquoi nous appelons tout un chacun à faire pression sur les autorités municipales, religieuses, universitaires, et culturelles, afin de provoquer une prise de position contre les agissements intolérables de la préfecture. »

Expulsion illégale
Le 28 août dernier la préfecture de Dijon se rendait coupable d’une expulsion parfaitement illégale.
Faisant fi de toute procédure judiciaire, la police mettait à la rue 80 personnes migrantes qui occupaient un bâtiment sur le boulevard de Stalingrad depuis plus de 10 jours. Elles avaient déjà subi le même sort un mois plus tôt.

Durcissement législatif
La préfecture entendait-elle faire usage des nouvelles prérogatives accordées par la loi ELAN alors que celle-ci est encore en cours de discussion au parlement ? Cette loi menace en effet de durcir les conditions du droit au logement. Alors que pour une partie de la population c’est le seul moyen de ne pas être à la rue, occuper un lieu abandonné va devenir un délit passible de prison ferme ! Plus de trêve hivernale ! Des expulsions sans jugement ni délai seront possibles !

Hospitalité
Manifestations anti-migrants en Allemagne, fermeture des ports italiens aux bateaux de sauvetage d’exilés, progression de l’extrême droite en Suède... le contexte européen fait frémir.
Face aux diverses formes de repli sur soi qui préfèrent l’aveuglement à la compréhension et à la solidarité, il est plus que jamais nécessaire d’organiser un accueil inconditionnel à destination des réfugiés.

Appel à la société civile
Localement, les 80 personnes expulsées le 28 août sont toujours dans l’attente d’une solution pour passer l’hiver. Si l’État, en plus de faillir à ses obligations, devient de plus en plus oppressif, c’est à la société toute entière de réagir. C’est pourquoi nous appelons tout un chacun à faire pression sur les autorités municipales, religieuses, universitaires, et culturelles, afin de provoquer une prise de position contre les agissements intolérables de la préfecture. Des gestes clairs peuvent être effectués et des solutions d’hébergement proposées, indépendamment des directives de l’Etat.

Par ailleurs, nous appelons chacun et chacune à soutenir les initiatives en faveur d’un relogement des 80 personnes expulsées qui auront lieu dans les prochaines semaines.

Organisons la solidarité ! Un logement digne pour tou.te.s !

https://dijoncter.info/?migrants-appel- ... nnaise-563
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Re: Droit au logement, luttes...à Dijon

Messagede bipbip » 08 Oct 2018, 16:20

Lettre ouverte à monsieur le procureur de Dijon et monsieur le préfet de Côte d’Or

Nous avons été fortement interpellés par la conférence de presse que vous donnerez suite à l’expulsion de Stalingrad, au cours de laquelle vous semblez assumer pleinement l’absence de cadre légal.

Ces dernières années,de nombreuses occupations de bâtiments vides en vue d’accueillir des personnes laissées à la rue se sont succédées a Dijon, toutes suivies d’expulsion.

Au début de l’été, le XXL, bâtiment occupé depuis 2 ans par des exilés, est expulsé par vos soins alors que vous aviez été informés de propositions de réglement amiable avec les propriétaires. Environ 80
personnes se retrouvent sans logement et sont accueillies en tente à l’Espace Autogére des Tanneries, dans des conditions très précaires. Vous ferez alors l’annonce publique de solutions de relogements, mais qui n’auront que la durée - quelques jours - d’un effet d’annonce. En août, les migrants expulsés et des jeunes laissés à la rue trouvent abri dans un nouveau bâtiment public inoccupé. Un soutien leur est apporté par un grand nombre de personnes, réunies au sein d’un collectif de 40 associations qui rassemblent largement, comme vous pouvez une fois de plus le vérifier dans la liste de signataires. Aussi, nous ne pouvons accepter que vous assimiliez ce soutien à telle ou telle « mouvance ».

12 jours après, sans décision de justice, un déploiement important de forces de police procède à l’expulsion des habitants, et met le peu d’affaires qu’ils possèdent sur le trottoir.
Nous avons été fortement interpellés par la conférence de presse que vous donnerez à la suite, au cours de laquelle vous semblez assumer pleinement l’absence de cadre légal et évoquer trois plaintes pour justifier l’opération.
Nous pensons que, dans la démocratie qui est la notre et dont vous représentez un des garde-fou, la séparation entre le pouvoir judiciaire et le pouvoir exécutif est un pilier fondamental. Dès lors, une intervention ne pouvait se justifier sans procédure judiciaire ni jugement d’expulsion.
Vous multipliez également les contradictions, en parlant tout d’abord de domicile pour un bâtiment vide depuis longtemps, puis en invoquant une affectation militaire sensée justifier l’opération. Là encore, aucun des textes de loi cités ne permet de se dispenser de la décision d’un juge.

Pourquoi tant d’associations ont-elles soutenu cette occupation ? Parce que, comme lors des précédentes ouvertures, il s’agissait de trouver un logement à des personnes pour la plupart demandeuses d’asile ayant droit à un hébergement.
Soutenir cette opération, c’est pallier partiellement les "capacités d’accueil saturées", comme vous le dites, à Dijon, et permettre à des groupes d’exilés de vivre dignement.

Aujourd’hui, l’urgence est de trouver des solutions. D’après les chiffres que vous annoncez, les trois quart des habitants n’ont pas eu de propositions de logement ou même de simple mise à l’abri. Pour une grande partie ce sont des demandeurs d’asile en situation régulière, mais privés d’aide matérielle au nom de procédures accélérées très contestables. Les expulsés ne disparaîtrons pas comme par magie. Personne n’a intérèt à se retrouver face a des occupations multiples et des campements de tentes sur les trottoirs. Nous ne faisons là que le constat d’une situation qui risque de devenir critique à l’approche de l’hiver.

Sans solutions, nous continuerons à soutenir, solidairement, tout ce qui permettra de mettre à l’abri des personnes qui en ont le besoin vital.

Nous soutiendrons au nom de l’universalité des droits, la démarche des victimes de la dernière expulsion de porter plainte pour violation de domicile.

Les associations du collectif de soutien aux demandeurs d’asile et migrants :
ACAT Dijon / Action Catholique Ouvrière / AGIRabcd 21 / Amis de la Confédération Paysanne / Amnesty International Dijon / Association des Paralysés de France / ATTAC 21 / ATMF Dijon / CFDT 21 / CGT 21 / Club Unesco Dijon / CCFD Terre Solidaire / CLCV / CNT 21 / Collectif du lycée d’accueil inter-national du Castel / Confédération Paysanne / CSF / Espace Autogéré des Tanneries / Euphorbe en Illabakan / FCPE / FSU 21 / LVN personnalistes et citoyens / Ligue des Droits de l’Homme / MAN / Mouvement de la Paix/ MRAP / Pastorale des Migrants / RESF 21 / SAF / SNES FSU / SOS Refoulement / SOS racisme / Solidaires / Solidarité afghane / Sud santé sociaux / UJFP / UNEF / Tends la Main / Urgence Solidaire


https://dijoncter.info/?lettre-ouverte- ... cote-d-573
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Re: Droit au logement, luttes...à Dijon

Messagede bipbip » 09 Oct 2018, 13:52

[Fil info] Ouverture d’une maison à Chenôve pour les migrant·es

50 personnes migrantes qui étaient à la rue depuis les expulsions successives de XXL et de Stalingrad ont élu domicile Boulevard Bazin à Chenôve. Elles ont besoin de soutien. Suivez le fil d’info.

Depuis mercredi, des personnes se sont installées dans les locaux de l’ancienne CPAM de Chenôve, au 30 Boulevard Henri Bazin.

... https://dijoncter.info/?fil-info-ouvert ... ant-es-582
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Re: Droit au logement, luttes...à Dijon

Messagede bipbip » 11 Oct 2018, 16:44

Envoyé spécial dans les milieux de soutien aux migrant·e·s dijonnais

Petite immersion à Dijon lors de l’ouverture d’un squat pour 80 personnes exilées, expulsées par deux fois cet été et hébergées à l’espace autogéré des Tanneries depuis 3 mois.

Arrivé à Dijon pour filer un coup de main lors de l’ouverture d’un squat, j’ai pu assister à une série d’actions qui ouvrait une nouvelle séquence de mobilisation des personnes exilées hébergées aux Tanneries depuis trois mois.

... https://expansive.info/Envoye-special-d ... nnais-1197
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Re: Droit au logement, luttes...à Dijon

Messagede bipbip » 12 Oct 2018, 14:12

Dépôt de plainte : La LDH répond au Procureur

Alors que le procureur de la république publiait une lettre ridicule cette semaine dans le Bien Public, où il affirmait avoir proposé toutes les solutions de logement adéquates, et que ce sont les migrants qui préfèrent pourtant rester vivre à la rue - on croit rêver ! - la LDH publie une lettre de réponse qui devrait le laisser sans voix !

Nous venons de prendre connaissance du communiqué du procureur de la République de Dijon et du préfet de la Côte d’Or où ils donnent leur point de vue sur l’expulsion des habitants du 52 avenue de Stalingrad, ce qui leur appartient.
Nous ne souhaitons pas prolonger indéfiniment le débat sur les motivations du dépôt de plainte que cela a engendré et maintenons notre point de vue que l’atteinte aux droits a bien été l’expulsion des
habitants de leur domicile et non l’installation dans un bâtiment inutilisé.

Cependant, certaines affirmations de ce communiqué mettent gravement en cause les personnes expulsées, la Ligue des Droits de l’Homme comme, plus largement, les associations défendant les droits humains. Aussi, nous souhaitons leur apporter une réponse :

il n’y a eu aucune dégradation commise, mais bien au contraire, comme cela a pu être publiquement constaté un début de remise en état des logements. Les habitants ne peuvent en aucun cas être assimilés à des vandales.
la très grande majorité des migrants expulsée s’est vu indiquer qu’elle ne saurait bénéficier de propositions de relogement, soit parce que mise en « procédure accélérée » par les services préfectoraux pour avoir été « dublinés » (être passé par un autre pays européen), soit pour avoir leur dossier dans une autre préfecture. Aucun des expulsés n’a refusé une possibilité de relogement et fait le choix délibéré de se retrouver à la rue ou dans un campement précaire.
il est insupportable de voir le monde associatif solidaire des migrants accusé de maintenir ceux-ci « dans des conditions indignes » alors qu’ils seraient « potentiellement éligibles à des dispositifs d’hébergements décents ». Nous mettons quiconque au défi d’apporter le moindre exemple ou élément de preuve à ce sujet.

Nous ne pouvons qu’inviter monsieur le préfet à accepter un dialogue sans a priori avec un mouvement associatif uni dans toute sa diversité.

Ce dialogue est aujourd’hui bloqué :

sur les droits des enfants où un courrier signé par plus de soixante élus et personnalités de la société civile s’opposant à la séparation d’enfants d’un de leur parent étranger est toujours resté sans réponse.
sur la situation de familles et de jeunes régularisables et menacés d’expulsion.
sur les questions d’hébergement où toutes nos demandes de recherche de solutions pour ceux qui ne trouvent pas de places dans les dispositifs actuels sont restées sans suite.

Notre choix est celui de la recherche de solutions et non, comme nous en sommes accusés « du rapport de force » gratuit.
Et pour terminer, ce jour encore comme tant d’autres, des militants associatifs ont accompagné auprès des services d’urgence une famille avec un enfant de cinq ans qui avait passé la nuit précédente dehors parce qu’ils étaient en attente d’un rendez vous avec les services préfectoraux et heureusement, une solution a été trouvée. Trois mineurs en attente de rendez vous avec le conseil départemental se sont vus confirmer, malheureusement, un refus d’hébergement et qu’ils seraient laissés à la rue.
C’est pour ce genre de raison, parce que c’est d’une violence insupportable et parce que c’est le quotidien de ceux que nous accompagnons que nous sommes, sans hésitation, solidaires de ceux qui
s’abritent dans des bâtiments vides quand ils n’ont pas d’autres possibilités, plutôt que de ceux qui leur en barrent l’accès.

Dijon, le 09-10-2018
Section de Dijon de la Ligue des Droits de l’Homme


https://dijoncter.info/?depot-de-plaint ... cureur-592
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Re: Droit au logement, luttes...à Dijon

Messagede bipbip » 13 Oct 2018, 15:37

Migrants expulsés d’un squat à Dijon : un collectif porte plainte contre l’État français

À Dijon, en Bourgogne, une centaine de migrants fatigués de se faire expulser des squats qu'ils occupent ont porté plainte contre le procureur de la République et le préfet. Aidés par un collectif d'associations, ils demandent des solutions de logement pérennes.

Vendredi 5 octobre, un collectif de plusieurs associations d’aide aux migrants a porté plainte contre le procureur de la République et contre le préfet de Côte d’or pour "violation de domicile". Cette action en justice fait suite à l'expulsion d’une vingtaine de migrants d’un squat à Dijon, cet été.

Depuis le mois de juillet, une centaine de migrants, majoritairement originaire de la Corne de l’Afrique, peine à trouver un toit à Dijon. D’abord expulsés au mois de juillet d’un hôtel qu'ils occupaient depuis deux ans, ils ont ensuite été évacués d’un immeuble, avenue Stalingrad, à Dijon, au mois d’août. Depuis quelques jours, ils occupent donc le bâtiment d’un ancien centre de sécurité sociale (CPAM) à Chenôve, en banlieue de Dijon.

"On ne peut pas expulser sans procédure de justice"

Pour le collectif qui porte plainte, l’expulsion de ces migrants était illégale. "On ne peut pas expulser des gens d'un lieu occupé, qu'ils considèrent comme leur domicile, sans une procédure de justice", explique Anouk Coqblin, la présidente de l’association SOS Refoulement Dijon. En effet, "la procédure habituelle consiste à passer par un juge qui laisse [...] la possibilité à des personnes qui occupent un logement de disposer pendant plusieurs mois de ce logement avant d'être à nouveau relogé", a précisé, de son côté, l’avocat du collectif, Jean-Baptiste Gavignet, à France Bleu.

Dans une lettre envoyée au procureur, le collectif se plaint également d'un "effet d’annonce" de l’État qui organise des expulsions sans proposer de solution de relogements. Selon Anouk Coqblin, de nombreux squatteurs sont ainsi laissés sur le bord de la route. "Il y a, parmi les occupants de Stalingrad et de Chenôve, beaucoup d'hommes seuls qui sont d'anciens dublinés aujourd'hui demandeurs d'asile en France : ils ne répondent pas aux critères d'éligibilité à un logement. Il y a ceux qui ne se sont pas rendus au 'guichet relogement' en temps et en heure. Il y a aussi de plus en plus de mineurs isolés dont la prise en charge tarde", ajoute-t-elle. "En attendant d'être reçus par le conseil départemental, ils dorment dehors".

À Chenôve, dans les locaux de la CPAM actuellement occupés, se trouvent aussi des réfugiés statutaires "en attente d'un logement social", précise Anouk Coqblin. "Nous demandons un droit à l'hébergement pour tous. Nous demandons juste un peu d'humanité" ajoute-t-elle en précisant que le collectif "n'ouvre pas les squats", mais aide à leur aménagement.

... http://www.infomigrants.net/fr/post/125 ... t-francais
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Re: Droit au logement, luttes...à Dijon

Messagede bipbip » 21 Oct 2018, 19:12

[Vidéos] CPAM occupée - Quand la police escalade...

Après le passage d’une huissière, les occupants de la CPAM attendent une convocation au tribunal où ils pourront obtenir des délais afin de rester cet hiver.
Retour sur la visite impromptue d’une huissière zélée.

Emménagement. Enfin.
Après une dizaine de jours d’occupation, l’installation dans les anciens locaux de la CPAM se fait tambour battant. Déménagement depuis les Tanneries, installation des chambres, d’une cuisine collective, d’un espace de stockage pour la réception des dons, accueil des nombreux voisins venus visiter et soutenir l’occupation, mise en place d’une salle pour les cours de français,... Le lieu reprend vit et ça fait plaisir !

... https://dijoncter.info/?videos-cpam-occ ... calade-597
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Re: Droit au logement, luttes...à Dijon

Messagede bipbip » 27 Nov 2018, 20:50

Appel à rassemblement en soutien aux exilés de la CPAM de Chenôve

Rassemblement devant la Cité Judiciaire, boulevard Clémenceau, vendredi 30 novembre, en soutien aux habitants de la CPAM occupée à Chenôve.

Image


Début octobre, environ 80 personnes exilées occupaient les anciens locaux de la Caisse Primaire d’Allocation Maladie - CPAM située 12 rue Bazin à Chenôve. Elles retrouvaient ainsi un logement après avoir été expulsées à deux reprises au cours de l’été. La plupart d’entre elles n’ayant reçu aucune proposition d’hébergement par les pouvoirs publics il y avait urgence à trouver un toit pour l’hiver.

Aujourd’hui, après un mois d’emménagement et d’aménagements, le lieu revit. Il permet bien sûr d’héberger une centaine de personnes dans de bonnes conditions mais également que soient remis en place l’accompagnement administratif pour les demandes d’asile, les cours de français, les distributions alimentaires, les suivis médicaux,...

Le propriétaire, la SEM Société Est Métropole a porté plainte et souhaite récupérer ces locaux alors même qu’elle ne fait état d’aucun projet.
Les habitants, protégés jusqu’au printemps par la trêve d’hiver, sont en droit d’espérer que le juge accorde des délais dépassant cette trêve. Ceci leur permettrait de se prémunir d’une expulsion pendant plusieurs mois et de se projeter dans une forme de stabilité toute relative. Cela permettrait aussi aux pouvoirs publics de sortir de leur refus de dialogue avec le monde associatif pour rechercher des solutions pérennes respectueuses du droit au logement et de la dignité humaine.

Récemment, à Caen, les occupants du squat du marais ont obtenu une année de délai après que la juge se fut rendue sur place. L’ensemble des squats accueillant des migrants depuis 2011 à Dijon ont, de même, obtenu plusieurs mois de délai, les différents juges prenant en considération la situation de précarité des occupants. Alors qu’aucun projet n’existe sur les locaux de la CPAM, il pourrait difficilement en être autrement cette fois-ci.

Un rassemblement aura lieu le vendredi 30 novembre à 09h devant le tribunal Bd Clémenceau pour rappeler, une fois de plus, qu’un toit est un droit, pour dire qu’il ne peut y avoir évacuation des lieux sans relogement préalable des habitants et pour que chacun-e puisse exprimer son soutien aux habitants qui se rendront à l’audience.

https://dijoncter.info/?cpam-occupee-au ... ibunal-697
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