Réquisitions, occupations de logements à Toulouse

Re: Réquisitions, occupations de logements à Toulouse

Messagede bipbip » 05 Oct 2012, 11:19

L'occupation a tenu trois jours avant expulsion par la police.
Communiqué de solidarité des salarié-es du PAIO qui avancent le droit de retrait.

Communiqué de presse des salariés de la veille sociale 31:

Nous vous informons que suite à l'occupation des locaux du PAIO ( Pôle d'Accueil d'Information et d'Orientation), 3 jours de suite, par des militants et des familles vivant sur un squatt (seule solution trouvée malgré les demandes répétées sur le 115) a eu lieu une évacuation policière remettant à la rue violemment ces personnes.

Face au manque de places d'hébergement suffisantes, soit 90% de refus sur le 115, et des dégradations des conditions de travail en découlant, (montée de la violence), le 115, le PAIO (Pole d'Accueil d'Orientation et d'Information) et l'EMSS (l'Equipe mobile Sociale et de Santé) usent de leur droit de retrait à compter du 04 octobre 2012.

Les trois services ne peuvent plus assurer leurs missions respectives.

Les salariés soutenus par SUD service public et la CGT


Contact presse:
Monique Le Du: 06.34.41.30.50.
Stéphane Robaire: 06.60.60.21.59
http://gps.midipy.over-blog.com/article ... 73497.html
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Re: Réquisitions, occupations de logements à Toulouse

Messagede bipbip » 06 Oct 2012, 13:15

Articles dans la presse

Le «115» ne répond pas

«Face au manque de places d'hébergement suffisantes, soit 90 % de refus sur le 115, et des dégradations des conditions de travail, le 115, le PAIO (Pôle d'accueil d'orientation et d'information) et l'EMSS (l'Équipe mobile sociale et de santé) usent de leur droit de retrait à compter du 4 octobre», ont annoncé les travailleurs sociaux jeudi. Jusqu'à mardi dans un premier temps, ces salariés de la mairie ne répondront plus aux appels d'urgence des personnes à la rue. Les rondes de la veille sont aussi interrompues.

À l'origine de la décision, l'expulsion le jour précédent de militants et familles sans-abris venues faire un sitting dans leurs locaux. «Ils ont été expulsés par la police, ce n'est pas tolérable. Leurs besoins sont légitimes», soutient Stéphane Robaire, éducateur spécialisé au 115 avant d'ajouter «mais nous protestons contre une situation qui dure des mois ou nous refusons des centaines de personnes par jour par manque de place, où les bénéficiaires perdent patience et s'énervent».

Claude Touchefeu, conseillère municipale en charge de ces questions entend la colère des travailleurs. «La veille est gérée par la mairie mais sous tutelle de l'État. Nous allons donc discuter avec la préfecture et les salariés la semaine prochaine. Toulouse est moins bien dotée en place d'hébergement que d'autres villes. Nous attendons le rapport du Comité d'hygiène et de sécurité de la veille quant à la situation».

Pau. C
http://gps.midipy.over-blog.com/article ... 30694.html


Le centre social autogéré attend "une vraie politique de gauche"

LOGEMENTS. «Nous refusons d’être à nouveau réduits à rien»: depuis l’arrêté d’expulsion ordonné lundi dernier par le Tribunal de Toulouse, les occupants des anciens bâtiments de l’URSSAF situés au 22 rue Demouillet s’attendent au pire : l’arrivée imminente des cars de police aux aurores blêmes.

Une centaine d’habitants, dont une dizaine de familles et 25 enfants, sont installés depuis un mois dans ces locaux administratifs laissés vides depuis six ans. Cette occupation faisait suite à l’expulsion peu de temps auparavant d’une quarantaine de personnes dont une quinzaine d’enfants d’un ancien bâtiment de l’AFPA, lui aussi "à l’abandon" au 70 allées des Demoiselles.

Le "Centre social autogéré" de la rue Demouillet a permis à ses habitants de "retrouver une stabilité et aux enfants inscrits dans les écoles environnantes de faire une rentrée scolaire normale", argumentent les membres du collectif "Zéro personne à la rue" qui soutient l’action. Une quinzaine d’ateliers en lien avec le quartier se sont mis en place. "Le tout sans subventions ni assistanat social", précise Mouss Mbengue l’un des membres du collectif.

Plutôt que de "faire la guerre aux pauvres, l’Etat ferait bien de soutenir des solutions innovantes de ce type", argumente le collectif. «Je me souviens des promesses de campagne du maire de Toulouse Pierre Cohen. Il a le droit d’appliquer la loi de réquisition pour éviter que les gens dorment dans la rue. On aimerait bien qu’une mairie de gauche soit juste de gauche», reprend Mouss MBengue.

Contacté par LibéToulouse le 115, le numéro réservé à l’hébergement d’urgence, affichait complet ce lundi 1er octobre.

La balle est désormais "dans le camp" des pouvoirs publics et de la direction de l’Urssaf. Cette dernière a le pouvoir de demander l’intervention des forces de l’ordre mais "rien ne l’y oblige vraiment", veulent croire les habitants du 22 rue Demouillet...

J-M.E
http://www.libetoulouse.fr/2007/2012/10 ... auche.html
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Re: Réquisitions, occupations de logements à Toulouse

Messagede bipbip » 07 Oct 2012, 13:50

Communiqué CREA 7 octobre

Communiqué du CREA sur les journées des 3,4, 5 octobre 2012

Ces derniers jours, nous avons visé les responsables politiques du mal-logement, du manque de logements et des expulsions, pour dénoncer l’encadrement étatique de la misère. Nous avons occupé le PAIO (Poste d’Accueil, d’Information et d’Orientation, qui s’occupe de l’hébergement d’urgence) lundi soir. La municipalité, propriétaire des locaux du PAIO et patron des employés qui y bossent- a ordonné l’expulsion manu militari par la police, 7 fourgons, une cinquantaine de bleus bien énervés pour fracturer porte et fenêtre afin de nous sortir. Depuis les salarié-e-s de ce « pôle » ont bloqué la veille sociale pour contester les violences permanentes des institutions commises contre celles et ceux qui n’ont plus rien à perdre. Hier, mardi, nous nous sommes rassemblé.e.s devant la préfecture pour crier notre colère, nous avons eu la chance de pouvoir croiser la sinistre Souliman (secrétaire générale de la préfecture) et lui vomir dessus ce que nous pensons de ses actes criminels. L’Etat et le capital assassinent, humilient, essayent de nous réduire à rien ! En début de semaine, en périphérie de Toulouse, un homme, dont les médias, la police et les autorités ont masqué le nom, s’est jeté par la fenêtre de son immeuble, à l’arrivée de l’huissier chargé de l’expulser. Ou quand la misère organisée nous tue…
Mais gare à la revanche, quand tous les pauvres s’uniront !

Ce même mardi, nous avons quitté cette maudite Préfecture pour nous diriger vers la Mairie de Toulouse. La veille, les « autorités » nous ont sommé de partir en échange d’un rencard. La blague…. Alors on est entré.e.s et on s’est installés dans une grande salle de réunion, qu’on a occupée. Ben ouais, ils nous baladent, on les occupent. Ils ont encore envoyé les keufs, on est sorti.e.s en continuant à hurler (entre autre le fameux « y’en a marre ».) On est retourné.e.s une 3e fois pour occuper le PAIO. La Mairie a encore envoyé la flicaille. Mais lorsqu’ils sont arrivés, on leur a fait croire qu’il y avait encore du monde enfermé à l’intérieur et ils ont ré-expulsé… un bâtiment vide. A leur tour de se faire balader ! Vu le dispositif policier déployé sur nos gueules pendant deux jours, et à chaque action, ouverture, expulsion depuis un an, on voit que les mesures d’austérité ne s’appliquent pas à la guerre aux pauvres.

Mercredi matin, Mme Touchefeu, adjointe au maire chargée du logement et de la cohésion sociale a fini par se positionner, au nom de la Mairie, contre l’expulsion du 22 rue Demouilles « pour l’instant ». Nous lui avons fait remarquer que son parti était au pouvoir et qu’il pilotait la Préfecture, qu’ils avaient dit la même chose avant l’expulsion de l’ancien Centre Social Autogéré (70 all. des Demoiselles) et qu’ils n’avaient qu’à l’affirmer publiquement et agir pour arrêter d’expulser. Ce mercredi, l’ancien CREA, dévasté par l’Etat et ses flics a débordé. De la viande pourrie depuis un mois et des tuyaux dégradés depuis l’expulsion ont fini par déverser une vague de puanteur et d’immondices jusque dans la rue. Alors que le 70 allée des demoiselles explosait de vie, l’Etat y a répandu la mort. Et ce sont encore des ouvriers qu’il a exploités pour faire le ménage.

Ce jeudi après-midi, nous avons occupé le SIAO (Service Intégré d’Accueil et d’Orientation au 161 rue du Feretra), service chargé d’attribuer des places en foyer et donc de gérer la pénurie organisée par l’Etat. On a reçu encore le soutien des travailleurs du SIAO, et la Pref a encore envoyé les flics, qui ont encore atomisé une porte pour nous sortir. Les blaireaux…

On n’attend donc toujours rien des lieux de pouvoir, il nous faut être de plus en plus fort.e.s, organisé.e.s et offensif.ve.s.
Pour cela, nous continuons à rencontrer d’autres galérien.ne.s, d’autres soutiens, dans les foyers (clin d’œil aux gars du foyer Antipoul qu’on a rencontrés lors de l’occupation du PAIO), les campements et les quartiers attaqués par la « rénovation urbaine », nous partageons nos outils, nos pratiques, nous échangeons nos constats et nous continuons à construire un mouvement populaire et autonome pour tout reprendre, pas à pas, avec détermination.
Tant qu’il y aura de l’argent, il y aura de la misère et tant qu’il y aura de la misère, nous continuerons à nous organiser entre misérables et opprimé.e.s pour en finir avec le carnage capitaliste. Nous annonçons d’ailleurs l’ouverture d’un nouveau bâtiment, permettant d’accueillir une trentaine d’habitant.e.s.
Le Centre Social Autogéré continue, la campagne de réquisition se renforce, rejoignons-nous, organisons-nous.

Tout pour tou.te.s, pouvoir au peuple !

Les habitantes et habitants du 22 Demouilles et des 5 bâtiments encore en vie, des personnes investies dans les activités du Centre Social Autogéré et la campagne de réquisition


DIMANCHE 7 OCTOBRE
Dimanche festif contre toutes les campagnes d'expulsion
Venez au nouveau centre social autogéré pour une journée d'ateliers, d'échanges, de musiques, projections...
14H : Atelier boxe
Atelier de dessins, coloriages,...avec les enfants
Atelier d'écriture et chants de hip-hop français avec Olinsha Nocive ED bazz Mystica
Préparation d'un goûter avec les enfants
Préparation des plats pour le repas solidaire
17h : Contes pour enfants
18h : Projection pour enfants : La Planète sauvage de René Laloux avec les dessins de Moebus
19H : repas solidaire, venez avec vos plats et vos élixirs!
21H : projections de films sur des thèmes qui nous tiennent à coeur : réquisition, entraide, anticolonialisme....
Nuit solidaire!Ramène ta couette si tu veux dormir sur ce lieu et donner de la force aux habitantes et habitants menacé-e-s d'une expulsion au petit matin!


LUNDI 8 OCTOBRE 19H
AG de défense du centre social autogéré du 22 rue Demouilles

MARDI 9 OCTOBRE A 9H
Rassemblement TGI
On vous appelle à se rassembler devant le TGI Mardi 9 octobre à 9H pour apporter notre soutien et affirmer notre détermination contre toutes les formes d’expulsions!

MERCREDI 10 OCTOBRE A 8H
Rassemblement TGI

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Re: Réquisitions, occupations de logements à Toulouse

Messagede Pïérô » 08 Oct 2012, 12:43

le bâtiment du 22 rue Demouilles réquisitionné par le Créa et qui abritait 97 personnes, s'est fait expulsé ce matin par une avalanche de bleus

C’est quoi tout ce bleu ?

C’est la couleur qui s’accompagne du bruit des bottes qui viennent écraser les espaces de liberté qui suffoquaient déjà. C’est l’expulsion maintenant et manu militari par la justice et son bras armé, la police, du CREA-CSA au 22, rue demouilles. Pour 97 personnes, dont 35 gamins, c’est : « plus de maison, plus de toit, ce soir démerde toi ! ».
Depuis le 3 septembre, on avait fait d’un bâtiment vide, un bâtiment vivant.
Le 22 rue demouilles c’était un vrai lieu de vie, un centre social autogéré avec des projets d’activités, tels qu’une cantine populaire, une crèche autogérée, des ateliers : de sports de combat, de sérigraphie, de danse, de vélos, des cours de français et d’alphabétisation, un journal mural et un espace automédias, bref, un lieu d’organisation, de solidarité et d’entraide. Dans cet espace libéré, on s’amusait, on se cultivait, bref on vivait bien sans que ça coûte walou à personne. Sauf que lorsque l’autogestion fonctionne et coûte que dalle,
pour le grand capital, c’est mal! Et ses ardents défenseurs, les pouvoirs publics, sortent l’artillerie lourde pour nous dégager.
Pour nous, pas question de se laisser faire, notre maison on la défend !
En ne laissant pas passer inaperçue cette expulsion certes, mais aussi en interpellant l’URSSAF, notre cher propriétaire ainsi que cette perfide préfecture. Leurs réponses : l’expulsion. Ou l’expression du mépris le plus profond pour toute une partie de la population. Réprimer la pensée et punir l’acte, c’est la symphonie du moment. Pour les pouvoirs publics, mieux vaut virer tout le monde ! C’est qu’ils sont pressés de recouvrir le trou de la Sécu en revendant leur bat’, que ça fait 6 ans qu’ils essaient. Et quand une bande « d’indésirables » se ramène pour y vivre, d’un coup les futurs acheteurs
se bousculent au portillon. Vaste mascarade habituelle des spéculateurs et autres organisateurs de la misère, on y croit plus mais on a grave la rage. Parce que se faire expulser de sa maison sous des prétextes fallacieux, ce n’est pas une blague. La violence de l’État qui remet les gens à la rue et s’en lave les mains après, ce n’est pas une blague non plus.
On défend notre maison, notre lieu de vie, nos choix de vie aussi face à des forces armées qui veulent nous écraser et nous faire taire. Ce bâtiment qu’on a libéré de la spéculation, dont on a rendu l’usage à toutes et tous, l’État, sa justice et ses keufs veulent nous en virer et ça te concerne aussi !

ILS NE NOUS FERONT PAS TAIRE, ON CONTINUE !
NIQUE SA MAIRE LA REINSERTION !
TOUT POUR TOU⋅TE⋅S, POUVOIR AU PEUPLE !

Assemblée générale ce soir à 19h à l’Atelier Vélo, 9, rue du Faubourg Bonnefoy

Le CREA et des membres de la campagne Zéro personne à la rue
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Re: Réquisitions, occupations de logements à Toulouse

Messagede Pïérô » 09 Oct 2012, 23:06

Communiqué de presse du CREA suite à l’expulsion du 22 rue Demouilles

Expulsion du Centre Social Autogéré : l’(in)Sécurité Sociale opte pour la répression

Lundi 8 Octobre 2012, peu avant 8 heures, un commando déposé par hélicoptère, une trentaine de camions, plusieurs centaines de policiers ré-expulsent le centre social autogéré de Toulouse, 22 rue Demouilles, re-mettant à la rue sa centaine d’habitant-e-s dont 25 enfants.
La préfecture prétendra probablement n’expulser « qu’une trentaine de personnes ». Mais c’est le manque de discrétion de l’opération qui a permis aux parents et enfants d’échapper à la violence et à la démesure de l’assaut.
Comme le montraient les différentes actions d’occupation de la semaine dernière : mairie, Pôle d’Accueil d’Information et d’Orientation, et Service Intégré d’Accueil et d’Orientation (organismes chargés de la gestion des hébergements d’urgence), aucune solution n’est proposée au habitantes et habitants. Même les travailleurs sociaux du PAIO, en exerçant leur droit de retrait depuis mercredi, dénoncent le manque de moyens mis en œuvre.
L’URSSAF, propriétaire du lieu, prétexte pour l’expulsion les hypothétiques visites d’éventuels acheteurs d’un bâtiment en vente depuis sept ans. Sans surprise, dans la balance de l’URSSAF et de la préfecture, la vie de 100 personnes pèse bien peu face à la spéculation immobilière.

Cette expulsion et l’obstination de la préfecture ne nous arrêteront pas. La campagne « 0 personne à la rue » continue.
http://creatoulouse.squat.net/communiqu ... emouilles/
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Re: Réquisitions, occupations de logements à Toulouse

Messagede bipbip » 11 Oct 2012, 16:43

Appel à AG à 19h ce soir

campagne pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion assemblée générale

Depuis un an et demi, la campagne pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion ouvre, avec les premières et premiers concernées (familles avec enfants, femmes et hommes en galère, étudiant-e-s précarisé-e-s, travailleurs pauvres….) des bâtiments laissés vide par la spéculation immobilière et les organisateurs de la misère sociale.

Tout-e-s ensemble, nous n’attendons plus rien de l’Etat car nous avons compris qu’il ne fait pas partie de la solution mais du problème.

Preuve en est qu’à chaque fois que par nous-même, nous trouvons les moyens de se loger, de créer des espaces libres et gratuits, avec des activités faites par toutes et tous et pour toutes et tous, il nous envoie ses flics pour nous remettre dehors, et même parfois, sans passer par la justice, cette vaste mascarade faîte pour légitimer qu’il faut remettre les gens à la rue et laisser des bâtiments vides pourrir tous seuls.

Cbaque jeudi, il y a la campagne de réquisition, d’entraide et d’autogestion. C’est le moment où l’on peut s’informer, où ensemble nous prenons des décisions au consensus pour régler les problèmes quotidients : trouver un lieu pour y vivre, s’entraider quand un bâtiment de la campagne est en danger (procès, risque d’expulsion), trouver un moyen pour récupérer ce que l’on a besoin (nourriture, meubles,…), organiser ensemble des actions, des événements…

Alors si tu connais un bâtiment vide, que toi-même tu n’as pas de niche, ni de demeure, que tu veux participer à cette campagne….

VIENS A 19H A L’AG DE LA CREA

ATTENTION : SUITE A L EXPULSION DU 22 L AG AURA LIEU AU NOUVEAU ATELIER SLOLI SITUE 9 RUE DU FAUBOURG BONNEFOY

Pour contacter le mouvement : creatoulouse@squat.net

Pour suivre et s’informer sur les avancées du mouvement : creatoulouse.squat.net / demosphere31/facebook : centresocialautogere

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Re: Réquisitions, occupations de logements à Toulouse

Messagede bipbip » 15 Oct 2012, 10:29

Appel à rassemblements mardi 16 et vendredi 19 octobre

appel à rassemblement de soutien devant le TGI de Toulouse Mardi 16 octobre 2012 à 11H

Depuis un an et demi, la campagne pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion ouvre, avec les premières et premiers concernées (familles avec enfants, femmes et hommes en galère, étudiant-e-s précarisé-e-s, travailleurs pauvres….) des bâtiments laissés vide par la spéculation immobilière et les organisateurs de la misère sociale.

Tous ensemble, nous n’attendons plus rien de l’Etat car nous avons compris qu’il ne fait pas partie de la solution mais du problème.

Preuve en est qu’à chaque fois que par nous-même, nous trouvons les moyens de se loger, de créer des espaces libres et gratuits, avec des activités faites par toutes et tous et pour toutes et tous, il nous envoie ses flics pour nous remettre dehors, et même parfois, sans passer par la justice, cette vaste mascarade faîte pour légitimer qu’il faut remettre les gens à la rue et laisser des bâtiments vides pourrir tous seuls.

Mardi 16 octobre 2012, 1 bâtiment où vivent des familles avec enfants passent en procès.

Au 9, rue du Faubourg BONNEFOY, des familles expulsées le 8 octobre du 22, rue Demouilles y vivent depuis cette expulsion.

Toutes ces familles habitent « sans droit ni titre » ces bâtiments car elles n’ont aucun choix pour se loger.

Nous appelons à un rassemblement massif le 16 octobre 2012 devant le tribunal de grande instance de Toulouse (2, place Jules GUESDE), tribunal incompétent à juger de cette affaire, à 11H pour montrer que nous ne sommes pas du tout d’accord avec cette politique qui criminalise les populations que la Préfecture et la Ville méprisent, jettent à la rue constamment et qui offrent comme seul dialogue possible, les procès et les expulsions.

Nous demandons l’arrêt inconditionnel de toutes les procédures d’expulsion et de toute exécution des jugements ordonnant l’expulsion de toute personne.

Un autre bâtiment est aussi menacé d’expulsion. Le 35, rue du Professeur JAMES.

Nous ne lâcherons rien et ils ne nous fairont pas taire!

Les bâtiments libérés par la campagne ont été construits par des ouvriers et il est logique que ce soit des travailleurs pauvres, leurs enfants, des femmes en galère, des étudiants et autres précarisés qui les libèrent pour s’y loger et créer d’autres formes de vie collective, ouvrir des lieux libres et gratuits pour organiser des activités ludiques, sociales et politiques.

FACE A LA VENGEANCE D’ETAT AUTODEFENSE POPULAIRE

PASSONS A L’ATTAQUE ET CONTINUONS A S’ORGANISER ENSEMBLE!


APPEL A RASSEMBLEMENT DEVANT LE TI DE TOULOUSE LE 19 OCTOBRE 2012 A 9 H

Depuis un an et demi, la campagne pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion ouvre, avec les premières et premiers concernées (familles avec enfants, femmes et hommes en galère, étudiant-e-s précarisé-e-s, travailleurs pauvres….) des bâtiments laissés vide par la spéculation immobilière et les organisateurs de la misère sociale.

Tous ensemble, nous n’attendons plus rien de l’Etat car nous avons compris qu’il ne fait pas partie de la solution mais du problème.

Preuve en est qu’à chaque fois que par nous-même, nous trouvons les moyens de se loger, de créer des espaces libres et gratuits, avec des activités faites par toutes et tous et pour toutes et tous, il nous envoie ses flics pour nous remettre dehors, et même parfois, sans passer par la justice, cette vaste mascarade faîte pour légitimer qu’il faut remettre les gens à la rue et laisser des bâtiments vides pourrir tous seuls.

Vendredi 19 octobre 2012, deux bâtiments où vivent des familles avec enfants passent en procès.

Au 12, chemin de Bitet des familles y vivent depuis bientôt un an maintenant dans un bâtiment « appartenant » à la Ville de Toulouse qui demande leur remise à la rue sans aucun délai.

Au 29, rue des Champs Elysées, ce sont quelques familles expulsées du 22, rue Demouilles le 8 octobre dernier qui y vivent. Le « propriétaire » de ce bâtiment, une SCI, demande elle aussi leur remise à la rue sans délai.

Toutes ces familles habitent « sans droit ni titre » ces bâtiments car elles n’ont aucun choix pour se loger.

Nous appelons à un rassemblement massif le 19 octobre 2012 devant le tribunal d’instance de Toulouse (40, avenue Camille PUJOL) à 9H pour montrer que nous ne sommes pas du tout d’accord avec cette politique qui criminalise les populations que la Préfecture et la Ville méprisent, jettent à la rue constamment et qui offrent comme seul dialogue possible, les procès et les expulsions.

Nous demandons l’arrêt inconditionnel de toutes les procédures d’expulsion et de toute exécution des jugements ordonnant l’expulsion de toute personne.

Un autre bâtiment est aussi menacé d’expulsion. Le 35, rue du Professeur JAMES.

Nous ne lâcherons rien et ils ne nous fairont pas taire!

Les bâtiments libérés par la campagne ont été construits par des ouvriers et il est logique que ce soit des travailleurs pauvres, leurs enfants, des femmes en galère, des étudiants et autres précarisés qui les libèrent pour s’y loger et créer d’autres formes de vie collective, ouvrir des lieux libres et gratuits pour organiser des activités ludiques, sociales et politiques.

FACE A LA VENGEANCE D’ETAT AUTODEFENSE POPULAIRE

PASSONS A L’ATTAQUE ET CONTINUONS A S’ORGANISER ENSEMBLE!


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Re: Réquisitions, occupations de logements à Toulouse

Messagede Pïérô » 19 Oct 2012, 00:33

sur La dépêche du 17 octobre

"L'expulsion du Crea réclamée"

Hier matin le tribunal de grande instance de Toulouse statuait sur l'avis d'expulsion des occupants du Crea (Collectif pour la réquisition l'entraide et l'autogestion) des locaux de la société DFD situés au 9 rue Faubourg Bonnefoy. Une audience qui intervient alors que le bâtiment abrite une dizaine de personnes dont des familles avec enfant. Jean Fabri l'avocat de la société DFD évoque le non-respect des droits de la propriété privée et la mise en place d'une activité commerciale sans autorisation «Nous demandons l'expulsion des occupants qui sont sans droit ni titre et qui ont de plus créé une activité solidaire dans ces locaux qu'ils prétendent simplement habiter» explique-t-il. Selon Christophe Martinez, occupant du bâtiment, ce lieu n'est rien d'autre qu'un toit pour des personnes à la rue «Il est vrai que nous proposons des services aux habitants du quartier mais il ne s'agit pas d'une activité commerciale tout est gratuit. Nous désirons juste un abri à l'approche de l'hiver» confie-t-il. Sylvain Laspa avocat de la partie civile soutient que l'espace occupé l'est à usage d'habitation et demande que le TGI se déclare incompétent. Il réclame le renvoi du dossier devant le tribunal d'instance de la ville car selon les règles de droit, les litiges concernant les baux d'habitation sont du ressort de celui-ci. La décision sera rendue le 23 octobre à 14 heures .

Joëlle Kéclart
http://www.ladepeche.fr/article/2012/10 ... lamee.html
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Re: Réquisitions, occupations de logements à Toulouse

Messagede bipbip » 23 Oct 2012, 00:09

Appel à une marche contre toutes les expulsions le 17 novembre 2012
et une réunion large et unitaire le Jeudi 25 octobre

Marche contre toutes les expulsions :

Le 17 novembre 2012 aura lieu à Toulouse une marche contre toutes les expulsions (quelque soit leur forme) à laquelle la campagne pour la réquisition, l'entraide et l'autogestion invite tous les collectifs, syndicats, partis politiques qui souhaiteraient se joindre en nombre.

Cette marche a pour but de dénoncer les politiques d'exclusions que les gouvernements successifs pratiquent quelque soit leur couleur politique ou discours annoncé. En effet, depuis le changement de "majorité, les campagnes d'expulsions s'accélèrent (plus d'expulsion des bâtiments réquisitionnés par la campagne ; maintien des centres de rétention et aucune avancée significative sur la question des étrangers ; déplacements de populations dans le cadre du Grand Projet de la Ville de Toulouse ; accélération de Toulouse Ville Propre ; expropriations dans le quartier de bonnefoy pour la lgv....)


Nous vous invitons Jeudi 25 octobre à 17h
au 9, rue du Faubourg BONNEFOY

pour discuter ensemble des modalités d'organisation de cette marche ainsi que des mots d'ordre collectifs ou par organe, que l'on pourrait lancer à cette occasion.

Nous vous invitons également à faire tourner cette invitation dans vos propres réseaux et auprès des collectifs, associations prêtes à participer à cette marche contre toutes les expulsions.

La Campagne pour la Réquisition, l'Entraide et l'Autogestion

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Re: Réquisitions, occupations de logements à Toulouse

Messagede bipbip » 25 Oct 2012, 23:17

A Toulouse, le 115 numéro, gratuit pour les sans abris, se retrouve confronté à une explosion de la demande d'ébergement d'urgence, sans pour autant avoir plus de moyens pour pouvoir mettre à l'abri les personnes.

Chiffres :
à Toulouse il y a environ 7000 sans logis,
95 % des personnes qui continuent à appeler le 115 ont pour réponse:
- " il n y a plus de place ....."

Reportage sur France Info
après le droit de retrait à la veille sociale de Toulouse
A écouter : http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/4/38/ ... enrobe.mp3

(source : http://gps.midipy.over-blog.com/article ... 81450.html)


Hébergement d’urgence : « La moitié des places à Toulouse sont aujourd’hui assurées par des squats »

Mardi soir, les forces de l’ordre sont intervenues pour évacuer un bâtiment de la veille sociale de la ville occupé depuis une journée par des militants de la campagne « Zéro enfants à la rue », portée notamment par le CREA. Familles sans logements, militants et travailleurs sociaux dénoncent l’absence de solution de relogement alors que l’ancien siège de l’URSAF abritant une centaine de personnes va probablement être sujet à une expulsion dans les prochains jours.


Occupation contre expulsion

Le bras de fer continue à Toulouse entre les pouvoirs publics et les militants du droit au logement. En effet, après l’expulsion des anciens locaux de l’AFPA, les différents collectifs ont répondu par la réquisition de l’ancien siège de l’URSAF rue Demouilles (http://carredinfo.fr/toulouse-lexpulsio ... ite-14315/). A son tour, ce nouveau « squat » de 5600 m2 inoccupé depuis six ans est aujourd’hui sous le coup d’une procédure d’expulsion. « La préfecture a mis la pression sur l’antenne locale de l’URSAF afin de ne nous laisser aucun répit » expliquent les militants qui déplore cette « répression sans qu’aucune solution ne soit proposées à la centaine d’habitants logeant actuellement rue Demouilles. » Une impasse qu’ils ont souhaité dénoncer mardi en occupant le point d’accueil, d’information et d’orientation (PAIO), structure d’accueil de la veille sociale de la municipalité.

Des familles et une douzaine de militants se trouvaient donc mardi soir dans ce bâtiment du secteur Patte d’Oie quand une grosse dizaine de camions de police ont bloqué la rue. En quelques minutes, les forces de l’ordre ont procédé à l’expulsion des militants dans une ambiance tendue, les familles ayant quitté les lieux peu avant. Une réponse qualifiée de « choquante » par certains travailleurs sociaux présents sur place mardi soir : « Notre service public qui est censé aider des familles à la rue n’est pas en mesure de trouver des solutions. Ils ont décidés d’occuper notre service pour interpeller la mairie et la préfecture. La réponse a été une horde de CRS. Résultat, les enfants accueillis dorment donc encore dans la rue. Je suis choqué de voir ces enfants dormir dehors et ne rien pouvoir leur proposer. »

Ces travailleurs du 115 avouent leur impuissance et relativisent l’illégalité des squats : « Certes c’est illégal mais au même titre que de laisser des gens dormir dehors sans leur proposer de solutions. Et lorsque les familles s’entraident et tentent de trouver des solutions par elles-mêmes, l’Etat les expulse. Je suis dégoutée »


La moitié des places d’hébergement proposée par des squats

Une expulsion demandée par la mairie et que justifie, Claude Touchefeu, adjointe au maire en charge de la solidarité et des politique sociales : « C’est un lieu d’accueil du public qui contient des documents individuels et donc des données personnelles. Je ne pouvais pas laisser une nuit des gens les consulter ou les détruire. » Quant à d’éventuelles discussions, l’élue assure avoir proposé un rendez-vous aux militants que ces derniers auraient refusé. Pour le CREA, l’enjeu était avant tout symbolique : occuper une veille sociale débordée pour dénoncer la probable expulsion du 22 rue Demouilles et de sa centaine d’habitants.

« Nous voulons montrer que L’Etat continue d’expulser sans proposer de solutions. Les moyens nécessaires au déploiement de ces forces de police auraient permis d’héberger tout le monde ce soir. Ce qu’il faut savoir c’est qu’aujourd’hui, le 115 repond à 140 appels par jour pour une place de disponible » explique Thomas du CREA. « La campagne de réquisition propose maintenant plus de places que l’Etat. Et selon la veille sociale, à Toulouse, plus de la moitié des places d’accueil sont assumées par les réquisitions. »


L’urgence face à la loi

Cette campagne « illégale » et les revendications qu’elles portent, amène un constat qui trouve néanmoins un écho à la mairie : « Il y a une certaine légitimité dans leur propos. La préfecture doit être en première ligne sur la question de l’hébergement d’urgence» concède Claude Touchefeu « Des groupes de travail sont en place pour proposer plus de places d’accueil cet hiver. Cependant, on ne peut pas légitimer des actions illégales, la justice doit dire le droit. » L’urgence face à la loi. Deux temporalités différentes qui conduisent aujourd’hui à un dialogue de sourds. Car même si les expulsions continuent, on imagine aujourd’hui mal les militants stopper leurs actions de « réquisition. » Des actions ont d’ailleurs été menées mercredi à la mairie, à la préfecture et de nouveau au Paio.
http://carredinfo.fr/hebergement-durgen ... ats-15200/
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Re: Réquisitions, occupations de logements à Toulouse

Messagede bipbip » 28 Oct 2012, 14:25

Annonce du gouvernement pour Toulouse, qui recevra des subventions exceptionnelles pour l'hébergement d'urgence.
Toulouse va bénéficier d'un coup de pouce particulier en matière d'hébergement d'urgence "en raison des besoins et de la mobilisation de la ville", a annoncé samedi 27 octobre la ministre déléguée en charge de la lutte contre l'exclusion, Marie-Arlette Carlotti.

à lire ici : http://www.lemonde.fr/societe/article/2 ... _3224.html
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Re: Réquisitions, occupations de logements à Toulouse

Messagede bipbip » 17 Nov 2012, 00:52

Marche contre toutes les expulsions – Samedi 17 novembre à 14h – Place Saint-Cyprien

Contre toutes les expulsions

Manifestation samedi 17 novembre 2012 a Toulouse

Autodéfense sociale, offensive populaire.


Depuis un an et demi, la campagne pour la réquisition, l’entraide et l’autogestion ouvre, avec les premières et premiers concerné.e.s (familles avec enfants, femmes et hommes en galère, étudiant.e.s précarisé.e.s, travailleur.euse.s pauvres….) des bâtiments laissés vides par la spéculation immobilière et les organisateurs de la misère sociale. Malgré pas moins de 15 expulsions ce sont aujourd’hui près de 200 personnes qui ont trouvé une solution par l’intermédiaire de réquisitions populaires. Plutôt que d’ergoter sur la réquisition les pouvoirs publics pourraient déjà cesser les expulsions !

On en est loin.

La préfecture s’acharne à remettre les personnes à la rue en utilisant tous les moyens possibles (un hélicoptère mobilisé et plus de 300 policiers lors de la dernière expulsion). Et quand, soucieux de faire bonne figure, les pouvoirs publics décident de s’occuper des personnes à la rue c’est plus que risible. 75 places supplémentaires sur Muret, 30 places pour les femmes. De l’aveu de l’adjointe au Maire C. Touchefeu cela ne pourra répondre à toutes les attentes du 115. L’espace occupé par les 40 personnes logées de façon pérenne au 70 allées des demoiselles sera remplacé par une halte de nuit, qui offre un abris nocturne mais pas un logement.

Ce que nous voulons dépasse ce que tout gouvernement peut nous offrir.

La dernière alternance politique ne nous a montré que continuité dans les expulsions de camps de Rroms, dans le rapport aux personnes sans papiers. Suite au départ prochain de l’avion dit « humanitaire » de l’OFII ramenant en Bulgarie et en Roumanie de nombreu.ses.x Rroms de Toulouse, la préfecture va expulser les différents camps du Ramier. Ces expulsions ne feront qu’augmenter la précarité de ces personnes à la rue, qui vont simplement aller s’installer sur un autre terrain.

La lutte d’aujourd’hui est une lutte qui dépasse la réalité locale, à Paris, Grenoble, Nantes, Dijon… des
collectifs s’organisent pour mettre en place de véritables solutions. Avec ou sans papiers, nous sommes chez
nous et nous ne partirons pas.

Nous sommes solidaires de la lutte à Notre Dame des Landes, pour la défense de la terre, pour le maintien de la vie face au projet mortifère de l’aéroport. Là-bas aussi l’État ne lésine pas pour défendre les intérêts de machines à pognon comme Vinci. En une semaine a été dépensé plus que pour le logement pour toute la région Midi-Pyrénées pour la période hivernale.

Toulouse Métropole va bientôt sortir sa grosse machine pour détruire des quartiers entiers, la LGV ayant
besoin de place.

Bonnefoy et Belfort vont à leur tour subir une opération de réaménagement de grande envergure. L’objectif est clair : mettre les pauvres hors du centre ville, au bénéfice des riches et d’un quartier d’affaire. Dans d’autres quartiers aussi, ce sont les loyers qui augmentent, des conditions de logement toujours plus précaires, des propriétaires qui s’en mettent toujours plein les poches, et vivent du vol des locataires.

Le Grand Projet de la Ville de Toulouse déplace des populations à la Reynerie, Empalot…, sous couvert d’insalubrité et de mixité sociale. Résultat de l’opération : des bâtiments qui offraient 100% de logements sociaux seront remplacés par des bâtiments qui ne comporteront que 20% de logements sociaux. Et dans l’attente, les personnes qui vivent dans ces bâtiments seront déplacé.e.s encore plus loin du centre ville.

Les bâtiments libérés par la campagne ont été construits par des ouvrier.e.s et il est logique que ce soit des
travailleur.euse.s pauvres, leurs enfants, des galèrien.ne.s, des étudiant.e.s et autres précarisé.e.s qui les
ouvrent pour s’y loger et créer d’autres formes de vie collective, ouvrir des lieux libres et gratuits pour organiser des activités ludiques, sociales et politiques.

Nous continuerons de réquisitionner, grève des loyers, mort à l’État bourgeois et à la chasse aux pauvres, on se laissera pas faire!

Marche contre toutes les expulsions
Samedi 17 novembre 2012 a 14h
Sur la place du métro saint cyprien


Tout pour tou.te.s pouvoir au peuple
http://creatoulouse.squat.net/marche-co ... t-cyprien/
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Re: Réquisitions, occupations de logements à Toulouse

Messagede bipbip » 12 Déc 2012, 08:09

Compte rendu de la réunion intersquat du 2 décembre :

Compte rendu de la réunion Inter Squat :

Dimanche 2 décembre 2012 à 16h à la Chapelle

La prochaine réunion inter squat aura lieu à la Chapelle, le samedi 12 janvier de 10h à 17h (maxi)


Préambule

Cette réunion, à l’initiative de et à la Chapelle, poursuivait deux objectifs :

1. Reprendre contact

• La dernière rencontre inter squat remonte à des lustres.

• Les lieux changent, les équipes bougent, les uns et les autres, parfois, ne se connaissent pas, peu, mal ou plus.


1.Organiser un évènement

• L’Atelier Idéal propose de réfléchir ensemble à un évènement public, sans format ni date pour l’instant. L’idée est de présenter les différentes expériences des squats toulousains au public et de favoriser ainsi des rencontres entre les squatteurs toulousains et les habitants de cette ville dans l’idée de faire tomber des stéréotypes, de faire évoluer l’image des squats et de créer des synergies. Le squat a son importance dans la ville, il l’a fait vivre d’une autre manière et crée des espaces à découvrir.

I – Premiers constats

L’opportunité d’une reprise des rencontres inter squats a été saluée par tout le monde à travers plusieurs remarques :

• Les inter-squats vont et viennent, s’arrêtent parfois sur un temps plus ou moins long. Ces réunions sont fragiles. Elles peuvent cesser à cause de divergence politique, de points de vue, de postures différentes de la nôtre. Toutefois nous sommes dans une période charnière par rapport à la vision des squats et il existe un bouillonnement à Toulouse qui est, en soi, une richesse et une force, si elle est portée collectivement. Mais comment aller au-delà de nos différences ? Comment mettre à jour et développer ce qui nous lie, ce qui peut nous rassembler, ce qui peut nous rendre plus fort ensemble ? Pour cela, il est nécessaire de bien se connaître tant dans ses choix politiques que dans son fonctionnement.

• Ces rencontres sont ainsi nécessaires, utiles. Elles permettent de sortir de l’entre soi, de s’ouvrir aux autres. Elles doivent donc se construire dans ce qui nous rassemble et dans le respect de nos différences. Cela ne va pas de soi et demande d’apprendre à travailler ensemble.

• Au-delà des réunions, le « faire ensemble » autour de projets ou d’actions communes permettra de mieux se connaître encore. Il sera alors plus facile de repérer les spécificités, les compétences, les énergies des uns et des autres (exemple la Chapelle qui peut servir de base de repli après une expulsion, salle de réunion, Le Maquis qui développe un ensemble de connaissance à disposition précises sur les squats, la future bibliothèque des jurisprudences du CREA …).

• L’entraide entre squat est une nécessité et réponds à des besoins : échange d’infos juridiques (autodéfense), échange sur les stratégies adoptées auprès des propriétaires, des voisins, mutualisation de matériel, soutien sur des actions …


II – Actions décidées

1. Principes adoptés

• L’inter-squat doit rester un outil pratique qui doit nous aider à mieux nous rencontrer, nous connaître, développer des projets communs. Il s’agit aussi de mutualiser des connaissances et des moyens. Enfin, elles doivent permettre plus d’ouverture aux autre et sur la ville.

• Un rendez-vous régulier (une fois par mois) pour l’actualité, les avancées, les projets, les besoins …

• Une éthique de la communication et du faire ensemble autour du respect des choix politiques, des postures, des différences.


1. Action décidées

• L’Inter-Squat est relancée. Le groupe décide de le tenter une fois par mois, peut-être en expérimentant des lieux de réunions différents pour que chacun découvre les autres lieux.

• Sébastien de la Chapelle créera une liste de diffusion sur squat.net. Y seront invités les Pavillons Sauvages, Le Hangar et Myxart Myris tant leur apport à l’histoire et au paysage actuel a du sens pour toutes les personnes présentes aujourd’hui. Les adresses données ce jour seront distribuées à tout les participants pour les contacts mail et téléphone.

• Marie de la Basse Cour souhaite travailler sur l’histoire des squats toulousains. Elle prendra contact avec Jacques de la Chapelle qui a déjà bien avancé et amassé des infos sur ce thème.

• Des idées à reprendre lors des prochaines rencontres : journal inter squats (mural ?), promenade en vélo de squat en squat autour d’une journée porte ouverte (cf festival Fou à Paris), mettre nos combats en lien avec les expulsions locatives …

• La deuxième rencontre aura lieu le samedi 12 janvier 2013 à la Chapelle à 10h. Une journée de travail qui permettra de préparer une deuxième journée qui, elle, se soldera par une soirée publique à la Chapelle (format Baratin c'est-à-dire présentation et débat avec le public avec un repas offert).


1. Programme de la première journée :

• 1er temps : chaque squat présente un topo explicatif, préparé en amont, sur qui il est, son histoire et son histoire juridique, ses activités, ses choix politiques ou philosophique.

• 2ème temps : repas préparé ensemble

• 3ème temps : travail en 5 commissions. Chaque groupe définit ses objectifs généraux
. Juridique
. Festival, manifs, actions communes …
. Mutualisation de moyens
. Communication vers l’extérieur
. Communication interne

• 4ème temps : retour en groupe et validation de ces objectifs

• 5ème temps : retour en commission et définition des objectifs opérationnels

• 6ème temps : retour en groupe : définition du contenu de la deuxième journée et de l’évènement public (format date et forme).


1. Programme de la deuxième journée :

Il sera fixé lors de la première journée mais pourra intégrer une visite-balade à vélo des différents squats.

Fait à Toulouse, le 2 décembre 2012-12-01

Yves (Atelier Idéal – La Chapelle)


http://gps.midipy.over-blog.com/article ... 42969.html
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Re: Réquisitions, occupations de logements à Toulouse

Messagede K.O.A.L.A » 17 Jan 2013, 21:41

Image

En plein hiver, des bâtiments vides réquisitionnés par des familles, des femmes seules, des travailleurs pauvres, des chômeuses et des étudiantes précarisées sont expulsés par la Préfecture de Haute-Garonne.

Pour prévenir l’expulsion de l’immeuble du 35 rue du Professeur James (immeuble effectivement expulsé le 3 janvier), le 28 décembre, ses habitants, à travers la campagne de la réquisition, ont occupé un bâtiment appartenant à Habitat Toulouse (dirigé par la Mairie) pour s’y loger et créer des espaces d’activités pour les adultes et les enfants (cantine populaire, salle de jeux, cours de français..). Or, cet immeuble a été loué à l’Association Espoir qui assure une mission d’hébergement pour des familles. Loin de s’opposer à ce projet, les habitantes ont rencontré cette association pour trouver ensemble une solution digne pour eux-mêmes et pour les familles qui attendent un hébergement en centre ville.

La campagne de réquisition a proposé une rencontre avec la veille sociale, la Directrice de l’association « Espoir » et la Direction Départementale de la Cohésion Sociale. Comme à son habitude, cette dernière a refusé cette proposition sur ordre direct du préfet qui en a profité pour lancer un ultimatum aux habitantes : quitter les lieux pour le 16 janvier en échange de l’engagement d’héberger trois familles avec enfants, laissant sur le carreau les autres habitants ! Ce bâtiment a été libéré ce matin par les occupants dans l’intérêt des familles !

La Préfecture a aussi refusé toute rencontre pour obtenir un moratoire sur les expulsions de squats ouverts à travers cette campagne et enchaîne les expulsions. Depuis le début de la trêve hivernale, trois bâtiments ont été expulsés remettant à la rue plus de 60 personnes ! 50 autres personnes risquent aussi d’être expulsées dès demain matin ! La Préfecture ne manque pas d’humour ! Ce matin, elle décrète le plan grand froid et expulse dans la foulée le 9 rue du Faubourg Bonnefoy où vivaient une trentaine de personnes, dont des familles avec des enfants en bas-âge. Deux familles se sont vues proposer deux nuits d’hôtel. Pour les autres, ils doivent se débrouiller eux-mêmes pour se trouver un logement le 1er jour du plan grand froid !

La Préfecture de Haute-Garonne et la Mairie de Toulouse préfèrent dépenser l’argent public pour :
-nous remettre à la rue,
-payer des chambres d’hôtels (souvent insalubres) appartenant à des propriétaires privés,
-payer des vigiles pour garder des bâtiments vides (ancien Sloli, URSSAF…),
-n’occuper qu’une partie des bâtiments expulsés (l’ancien CREA dont quatre étages sont inutilisés),
-murer des bâtiments (Hauts-Murats, rue des jardins….).

Nous n’avons pas le choix, nous continuerons de réquisitionner des immeubles vides tant que des personnes seront à la rue et que la seule réponse apportée par les institutions sera la répression des acteurs de ce mouvement et l’expulsion des habitantes des bâtiments de la campagne !
Avant de nous parler de réquisitions, que l’État et la Mairie de Toulouse s’engagent à stopper immédiatement les expulsions des personnes qui ont trouvé par elles-mêmes les moyens de se loger sans que ça ne coûte rien à personne !

Contact presse : 07 53 46 52 32 – creatoulouse[at]squat.net – creatoulouse.squat.net
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Re: Réquisitions, occupations de logements à Toulouse

Messagede Pïérô » 20 Jan 2013, 10:20

Ce dimanche, journée d’installation festive

Ouverture du nouveau centre social,
le 20 janvier, c’est journée d’installation festive !


Dimanche après midi, le début d’une nouvelle aventure…

Suite à l’ouverture du 2 rue Faubourg Bonnefoy (anciennement Slowly) ce vendredi, nous appelons à une journée d’installation festive…

Au programme, à partir de 14h : coups de balais, aménagement, peinture et banderole et un peu tout ce qui vous fait envie pour rendre ce lieu accueillant.
On a donc besoin d’énergie, mais aussi de balais, de peinture, de canaps, de matelas, de bouffe, de lumières, de musique.. La liste est longue!!!
Hésitez pas a venir avec votre propre matos pour le rapporter le soir même, un coup de balais c’est toujours plus chouette a 10 que tout seul…

Enfin, il y aura une projection à partir de 20h, avec écran géant et tout ce qui va avec…

Et pour finir, hésitez pas a ramener vos duvets, on a grand besoin de monde pour dormir sur place dimanche soir, en prévision de lundi matin…

Un bel après midi en perspective, histoire de lancer en beauté l’histoire de ce nouveau lieu!!!


http://creatoulouse.squat.net/ouverture ... n-festive/
Image------------ Demain Le Grand Soir --------- --------- C’est dans la rue qu'çà s'passe --------
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