Action de Droit Au Logement (DAL) à Rouen.
Depuis le mardi 17 janvier 20 heures, le DAL (Droit Au Logement) occupe l’immeuble vide d’un ancien foyer de marin, appartenant aux Affaires Maritimes. Cet immeuble de plus de 1 000 m2, situé au coin de l’Avenue du Mont-Riboudet et de la rue de Tanger à Rouen, est vide depuis plus de 3 ans. L’opération a pour but de reloger six familles qui sont décidées à faire valoir leur droit : les pouvoirs publics condamnés, pour certaines de ces familles, à une astreinte de 30 €/jour pour ne pas les avoir relogées, s’obstinent dans l’inaction. Qui met les familles en situation de détresse ? Est-il moins dangereux de rester à la rue plutôt que d’être désormais abritées dans cet immeuble ? Qui est dans l’illégalité ? Est-ce le DAL qui occupe un immeuble vide, ou est-ce l’État qui n’applique pas les décisions de justice en matière d’hébergement ? Qui n’assume pas ses responsabilités ? Est-ce le DAL qui revendique le droit au logement, ou est-ce la municipalité de Rouen qui laisse se délabrer des immeubles qu’elle pourrait réquisitionner, comme la loi le lui permet ? Qui préfère les intérêts des spéculateurs immobiliers plutôt que l’intérêt général ? Qui baisse de manière éhontée les budgets consacrés à l’hébergement social et fait la sourde oreille aux revendications et interpellations des salariés du secteur ? Depuis plusieurs jours, une entrevue a été demandé au préfet de Seine Maritime. Pas de réponse. Hier soir encore, une manifestation regroupant tous ceux qui apportent leur soutien au DAL et aux familles sans logement, s’est rendue devant la préfecture pour réclamer le droit au logement et l’application de la loi de réquisition. Les oreilles des responsables, politiques ou administratifs, sont restées aussi closes que les grilles et les portes de la préfecture.
Pour contacter le DAL Rouen : dal.rouen@club-internet.fr
le DAL de Rouen, avec le soutien de RESF et du collectif des travailleurs du secteur santé-social, réquisitionne un immeuble vide avenue du Mont Riboudet.
Cet immeuble, vide depuis 3 ans, était un ancien foyer de marins appartenant aux Affaires Maritim. L'occupation s'est faite afin de demander à l'Etat des logements pour six familles, actuellement sans domicile, vivant dans des squats, hébergées, à l'hôtel ou dormant sur des canapés au CHU.
Plusieurs de ces familles, bénéficiaires de la loi DALO, et malgré tout non logées, ont sasi le Tribunal Administratif et obtenu gain de cause : l'Etat a été sommé de leur proposer un hébergement, sous une astreinte de 30 € par jour de retard. Malheureusement, il préfère payer les amendes plutôt que d'exécuter les décisions de justice.
Pour une autre famille, il s'agit d'une mère célibataire qui, privée d'un toit, ne peut récupérer ses enfants. La commission DALO l'a déclarée " inapte à occuper un logement de manière autonome" ; c'est pour cette raison qu'elle a été recalée à une commission d'attribution HLM la semaine dernière.
Cette opération a pour but de dénoncer l'incurie totale des pouvoirs publics sur ces dossiers :
• la ville de Rouen, qui laisse se dégrader sans réagir un immeuble de plus de 1000 m², vide depuis plusieurs années, alors que la réquisition par la maire, Madame Fourneyron, était possible au bout de six mois de vacance ;
• l'Etat qui refuse d'appliquer la loi DALO lois qu'il a lui-même promulguées ;
• les commissions DALO qui ne s'avèrent en la matière qu'un obstacle supplémentaire à l'obtention d'un logement.
Les conditions de vie sont difficiles mais s'améliorent peu à peu. Nous tenons bon.
Nous avons communiqué vendredi 19 janvier après midi la liste de toutes les familles occupant l'immeuble, pour laquelle nous demandons un logement. Nous attendons la réponse.
Et merci à tous les soutiens. Nous gagnerons parce que notre cause est juste et légitime.
Un toit c'est un droit !
http://dalrouen.perso.neuf.fr/