Droit au logement, luttes... à Poitiers (86)

Droit au logement, luttes... à Poitiers (86)

Messagede hocus » 07 Nov 2011, 18:12

Poitiers : la police et la mairie nous dégage, Vinci aménage

a coups de pieds de biche, de taser et de garde à vue.

ça aurait aussi sa place sous le thème squat ou d'autres évidemment aussi.


[Poitiers] squat toujours : rassemblement de soutien aux 5 okupantEs
Posted on 07/11/2011 by Pavillon Noir
https://fa86.noblogs.org/?p=698

Concernant le squat contre Vinci évacué hier qui a conduit à 47 gardes à vue (41 selon la police), toutes les personnes sont sorties de garde à vue. Les comparutions auront lieu au tribunal le 8 décembre. Pour avoir « participé sciemment à un attroupement, même formé de façon temporaire en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériel, de violences volontaires contre les personnes ou de destructions ou de dégradations de biens avec cette circonstance que les faits ont été commis en réunion ». Et certains pour avoir aussi « fourni des renseignements d’identité imaginaires qui ont provoqué ou qui auraient pu provoquer des mentions erronées au casier judiciaire en l’espèce en fournissant l’identité de XX né-e le XX à XX »
Il semblerait que la violence contre les personnes n’aie pas été retenue vu que la police a estimé qu’il y avait eu « résistance passive ». Pour ce qui est de la « destruction ou dégradations de biens » la porte et les carottages du chantiers de la passerelle ont été explosés par la police.
La porte ayant été défoncée consciencieusement planche par planche.
Rappelons que la mairie porte plainte pour « dégradation » d’une maison qui va être bientôt détruite. Cherchez l’erreur !

Concernant la « violence contre les personnes » c’est plutôt du côté de la police qu’il faut la chercher avec l’utilisation d’un « pistolet électrique » sur l’un des occupants.

Nous avons fait un beau rassemblement à partir de 16h où il y avait cinquante à soixante personnes en continu pour demander la libération immédiate des 5 personnes encore en garde à vue. La dizaine de policiers étaient un peu pénibles, filmant avec insistance. La température est montée de quelques degré quand le commissaire Papineau est venu faire son tour et a commencé ses provocations (…). Il a arraché une banderole et a tenté d’en arracher une autre mais sans réussir. (…) Les policiers nous ont suivi avec insistance quand nous nous sommes dispersés.

(antirep)

Expulsions : cinq squatters convoqués devant le tribunal
Poitiers. Les quarante et une personnes en garde à vue, samedi, après avoir squatté une maison ont été libérées. Cinq sont convoquées devant la justice.
Les barricades qui ont servi à obstruer la porte d'entrée. (Photo Didier Monteil)

Les barricades qui ont servi à obstruer la porte d’entrée.
(Photo Didier Monteil)

La maison bourgeoise qui sera détruite pour le projet du viaduc des Rocs, objet de la tentative de squat de samedi matin. (Photo Sylvaine Hausseguy)
La maison bourgeoise qui sera détruite pour le projet du viaduc des Rocs, objet de la tentative de squat de samedi matin.
(Photo Sylvaine Hausseguy)

Alertés par des riverains qui ont vu des jeunes escalader l’enceinte de la maison bourgeoise, sise 144, avenue de Nantes à Poitiers, les policiers aidés de leurs collègues châtelleraudais et de gendarmes ont délogé quarante et une personnes. Menottés, les squatters ont été placés en garde à vue. La Ville, propriétaire de la maison, a porté plainte.

Les faits se sont déroulés samedi vers 11 heures. Le groupe vient tout juste de s’enfermer lorsque les forces de l’ordre arrivent en renfort (18 fonctionnaires et 5 militaires) avec du matériel pour enlever les planches qui obstruent la porte d’entrée. « Nous sommes entrés avec une forte opposition en fracturant les barricades », raconte Jean-François Papineau, directeur départemental de la sécurité publique. Un fonctionnaire a utilisé un « taser » pour neutraliser un occupant ? qui a été ensuite vu par sécurité par un médecin ?. Il n’y a aucun blessé dans l’interpellation.

« La police et la mairie nous dégagent, Vinci aménage »

La palpation individuelle permet aux policiers de récupérer couteaux, chignole, perceuse. La garde à vue est levée dès samedi soir pour quinze personnes qui sont identifiées. Et dimanche, en fin de matinée, pour vingt et une autres.

Cinq squatters, deux femmes dont une habite à Montpellier et trois hommes originaires de Poitiers, sont déférés, hier après-midi au parquet. Durant leur présentation devant le magistrat, le comité antirépression et le « collectif autonome »(NDLR: c’est comme cela qu’il se nomme) se sont rassemblés (une cinquantaine de personnes) devant le palais de justice en criant: « Solidarité avec les inculpés et liberté pour tous les prisonniers ».

Deux banderoles accompagnent cette manifestation sur lesquelles sont inscrits: « La police et la mairie nous dégagent, Vinci aménage »; « Flics hors de nos villes ». Le dernier calicot fait réagir vivement le directeur départemental de la sécurité publique qui va le chercher au sein du groupe dans une bousculade.

Durant près de deux heures, le face-à-face ne dérape pas entre la petite dizaine de policiers et les manifestants. Des manifestants dont certains, selon la police, sont connus pour avoir participé aux événements de Poitiers, le 10 octobre 2009.

Le procureur a demandé dans ses réquisitions une convocation des cinq personnes, le 8 décembre prochain, devant le tribunal correctionnel pour dégradation en réunion, participation à un groupement en vue de commettre des atteintes aux biens, et leur placement sous contrôle judiciaire. Le juge des libertés et de la détention a suivi le parquet.

Centre-Presse, 7 novembre 2011



NB : ajouté à la suite de l’article dix minutes plus tard :

» Pour discuter sur l’urbanisation »
Les squatters, du 144, avenue de Nantes à Poitiers, refusent de communiquer avec la presse pour des raisons politiques disent-ils. Ils refusent l’exposition médiatique à titre individuel mais certains brisent cette règle. L’un d’eux a cependant souhaité, sous le couvert de l’anonymat, expliquer les raisons de cette action dans la maison bourgeoise poitevine. « La tentative de prendre la maison pour le week-end avait pour objectif de discuter sur l’urbanisation de l’opération Coeur d’agglomération et la restructuration des centres-villes qui sont métastasés », nous a-t-il confiés. « Il y a, selon ce jeune homme, un lien entre l’aménagement du territoire et les restructurations dans les grands centres. Nous nous opposons à Vinci et à son monde qu’il construit. »

» Une personne a reçu une décharge de taser »
Un des squatters, qui a été menotté et placé en garde à vue puis remis en liberté, raconte sa version des faits. « Les policiers n’ont pas voulu discuter. Nous leur avons dit alors que nous allions sortir en groupe et nous disperser. Ils n’ont rien voulu savoir. Ils ont fait sauter les barricades. Dans l’opération une personne a reçu une décharge de » taser » alors qu’elle n’était pas menaçante ni dangereuse. Elle est tombée. » Selon lui toujours : « En garde à vue, ils ont obligé les gens à donner leurs empreintes, en prenant leurs mains. Et à quitter le commissariat, même si on ne voulait pas par solidarité. Ce qui était mon cas. »



voir aussi : "pas de week end pour la police à Poitiers"
https://juralib.noblogs.org/2011/11/06/ ... -poitiers/


VINCI : DEGAGE !

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evacuation squatt Poitiers

Messagede JPD » 15 Nov 2011, 21:01

Communiqué du Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux suite a l’expulsion du squat 144 avenue de Nantes à Poitiers.
5 novembre,Communiqués et tracts Poitiers
15 novembre 2011

Comité Poitevin Contre la Répression des Mouvements Sociaux
Ce qui s’est passé le week-end des 5 et 6 novembre 2011 en dit long une fois de plus sur la volonté des autorités locales (police et mairie socialiste) d’annihiler toute tentative de lutte sortant des cadres préétablis.
L’action, portée par une cinquantaine de personnes, avait pour but d’occuper une grande maison bourgeoise vide au 144 Avenue de Nantes, pour un week-end, d’organiser des débats sur la vague de rénovation urbaine (gentrification) qui s’opère à Poitiers et au delà. C’était une action concrète dans la mesure où des personnes ont voulu investir une maison qui va être détruite pour construire le Viaduc des Rocs. C’est un ouvrage qui s’inscrit dans le projet urbain “Coeur d’ Agglo”, réalisé par un géant mondial du BTP, le groupe Vinci.
Face à cette envie de vouloir ouvrir un lieu vide, destiné à être démoli, appartenant à la mairie, les flics ont fait leur « sale » boulot . Grâce à des voisin.e.s apeuré.e.s par l’ouverture d’une maison vide, la police a débarqué assez rapidement (a moins que cette dernière n’ait déjà été mise au courant). Les occupant.e.s se sont barricadé.e.s pensant qu’il.le.s auraient la paix un petit moment, mais c’était sans compter sur la détermination policière : elle a procédé à la destruction de la barricade de fortune, et a démoli les carottes de forage du chantier. Dans la foulée, les policiers et gendarmes, avec à leur tête M. Papineau, ont procédés à l’expulsion massive des occupant.e.s.
Ces derniers ont souhaité, vu le désavantage du rapport de force, sortir sans problème face aux forces de l’ordre, solidaires, en groupe et en rester là : être expulsé.e.s sans souci. Ce ne fut pas le cas, car telle est la règle de la guerre sociale en cours. Ce que le Directeur Départemental de la Sécurité Publique (DDSP) nomme devant les cameras de France 3 comme petite bousculade était en réalité un véritable coup de pression : deux personnes ont subi des décharges électriques de Tazer de la part d’un gendarme. Ce qui a eu pour but de mettre au pas le reste du groupe ! S’ensuit un véritable délire policier : mettre 47 personnes en garde-à-vue !
La plupart des gardé.e.s à vue, inconnu.e.s des flics, leur ont tenu tête et ont tu leur identité, de sorte qu’il.le.s les ont relâché.e.s sans même savoir qui il.le.s étaient. D’ailleurs,autant dire qu’a 47 personnes, il y a eu des moments ou les gardés a vue se sont sentis forts , loin de l’impuissance ressentie d’habitude: chants ,mise en déroute d’identification personnelle et autre combine qui peuvent autant que faire ce peut mettre un petit grain de sable dans la machine répressive. Mais il en a été autrement pour cinq personnes, connu.e.s de la justice et de la police pour leur participation aux luttes locales émancipatrices contre la mainmise totalitaire du capital. Il.le.s ont été gardé.e.s à vue plus longtemps, ont été présenté.e.s devant le procureur (qui leur a signifié leur mise en examen) puis devant le juge des libertés et détentions (qui les a placé.e.s sous contrôle judiciaire, il.le.s doivent pointer une fois par semaine jusqu’à leur procès).
Pendant ce temps, une cinquantaine de personnes attendaient devant le palais de justice qu’on libère leurs compagnons. La présence policière se faisait oppressante : les gens ont été filmé.e.s de loin et un commissaire a effectué un tour rapproché du groupe, caméra au poing.
Face à cela, seules deux banderoles permettaient de se protéger des objectifs indiscrets. Jusqu’à l’arrivée sur place du DDSP, qui a été manifestement fort ennuyé par la présence d’une banderole qui clamait « Flics hors de nos vies, hors de nos villes » et d’une autre disant « La police et la mairie nous dégagent. Vinci aménage ». Il a prestement dérobé la première et a tenté (aidé de ses sous-fifres) d’arracher la deuxième des mains des gens, qui l’ont victorieusement défendue.
Au final, les cinq prévenu.e.s sont sorti.e.s du palais de justice, muni.e.s d’une invitation à venir le jeudi 8 décembre prochain, se défendre de l’accusation de « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens », ainsi que pour l’un des mis en examen “usurpation d’identité” . Il s’agit là encore de l’application de la loi Estrosi-Ciotti dite “antibande”, le tout nouveau nouveau joujou législatif qui permet, depuis 2010, de rendre n’importe qui responsable de presque n’importe quoi, puisqu’il juge des intentions (dont on ne discute pas). Joujou précédemment utilisé contre sept personnes pour une manifestation nocturne de soutien aux migrant.e.s le 5 février dernier.
Nous prenons bonne note de cette volonté délibérée de casser des gens qui s’organisent. En réaction, nous ne pouvons qu’unir nos forces pour tenter de mettre en échec ces dispositifs répressifs ainsi que l’organisation humaine faite d’autorités et de hiérarchies , qui les rend nécessaires. Et bien sûr nous désirons que la solidarité avec les gens qui font face à la répression, ici ou ailleurs, se manifeste sous toutes les formes possibles.
JPD
 
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Droit au logement, luttes... à Poitiers

Messagede bipbip » 02 Avr 2012, 15:15

Le DAL86, nouvel espace de lutte sur Poitiers, à décidé de se montrer et porter sur la place publique le problème du logement. Campement et repression :

Communiqué des sans logis ou en situation de logement précaire de Poitiers

Nous sans logis ou en situation de logement précaire de Poitiers, soutenu-e-s par des personnes solidaires et par le DAL86, avons décidé d’installer un campement de résistance place Charles de Gaulle le 30 mars à partir 18h. Nous sommes déterminé-e-s à maintenir ce campement jusqu’à la satisfaction de nos revendications :

1) Un logement décent, pérenne, gratuit, immédiatement pour toutes les personnes sans domicile ou en logement précaire, assorti de tous les droits d’un locataire.

2) Pas d’expulsions locatives. Le logement est un droit.

Nous n’acceptons plus de dormir dehors ou dans des logements précaires et sommes déterminé-e-s à mener ce combat jusqu’au bout.

Nous appelons tous les poitevin-e-s, associations, organisations… à se joindre à nous et nous apporter aide et soutien dans cette lutte.

Venez nombreux dès maintenant place du marché sur le parvis de Notre Dame.


http://dal86.fr/2012/04/01/communique-d ... -poitiers/


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Réponse des pouvoirs publics : Démontage et interpellations ce matin

Poitiers : la police intervient pour démonter le campement du Droit au logement

02/04/2012 11:03
Une vingtaine de policiers sont intervenus, ce matin, pour démonter le campement du Droit au logement en face de Notre-Dame à Poitiers. Plusieurs personnes ont été interpellées par la police.

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La police est venue démonter le camp; les agents municipaux sont venus tout enlever. - (Photo NR - Emmanuel Coupaye) Il était 9 h 15, ce matin, quand une vingtaine de policiers sont arrivés sur la place Notre-Dame-la-Grande pour une opération d'expulsion d'un campement. Depuis vendredi soir, le site était occupé à la fois par un groupe de la caravane des Indignés en marche et par des membres du Droit au logement local. Une autorisation avait été donnée pour rester sur les lieux jusqu'à dimanche soir, indiquent des sources policières et municipales. Après, le campement provisoire devait être libéré.

Un policier aurait été frappé au visage

Les Indignés avaient quitté les lieux dimanche matin comme prévu. Les habituels occupants de la place, revêtus des banderoles du Droit au logement, ont décidé, eux, de continuer l'occupation. Ce groupe ce trouvait encore sur place ce matin avec tentes, banderoles, pancartes et même une cabane de fortune montée avec des palettes. Les policiers ont commencé à démonter tout le matériel entreposé. Le ton est alors monté, certains refusant de bouger. Plusieurs personnes ont été embarquées. Un témoin parle d'un policier frappé au visage. Les personnes qui filmaient les opérations ont été contrôlées et mises en garde sur l'utilisation qu'elle pouvait faire de ces images.

"Un toit pour tous, décent et gratuit"

Un représentant du DAL Poitiers n'a pas souhaité s'exprimer sur ce qui se passait. "Nous devons d'abord en discuter entre nous. La seule chose que je peux dire, ce sont nos revendications: un toit pour tous, décent et gratuit." "Je ne sais pas ce qui a été négocié", confiait de son côté un occupant habituel de la place.

Tous les matériaux de construction ont été entassés par les policiers puis enlevés par les services municipaux, sous la surveillance constante de la police. Dans le même temps, le groupe qui occupait la place, commençait à ranger ses affaires contraint et forcé. "Si vous n'enlevez pas vous-même vos affaires, tout ce qui est plié aussi on va l'emmener", prévenait un policier.

Emmanuel Coupaye
http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... -logement#
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Re: Campement Droit Au Logement et repression à Poitiers

Messagede bipbip » 03 Avr 2012, 11:53

Les 5 personnes interpellées ont été libérées et passeront en procès le 10 juillet « pour avoir résisté avec violence en réunion ».

Revue de presse : http://dal86.fr/

Communiqué

Le campement pour le droit au logement violemment réprimé par la police

Le campement des mal-logés et sans-logement en lutte vient d’être expulsé de la place de l’église notre dame de poitiers, ce matin du lundi 2 avril. Cette expulsion s’est faite avec une grande violence de la part de la police. Plusieurs personnes du campement ont été tirées, bousculées, plaquées au sol, ont vu leurs vêtements arrachés, et ont été immobilisés au sol avec violence. La police nationale a également arrêté et emmené au commissariat 5 personnes du campement de lutte. La police a également détruit les constructions du campement, a saisi du matériel de cuisine et de la nourriture. Elle a tenté d’empêcher des gens venus en soutien de filmer et de prendre des photos de l’opération d’expulsion, saisissant notamment un appareil photo d’un militant du DAL. Un policier filmait les gens du campement et ceux venus en soutien ce matin. La police a ensuite forcé les mal-logés et sans-logement en lutte à évacuer la place de notre-dame. Après s’être rapidement concertés, et sous la menace de saisi de matériel et d’arrestations supplémentaires, les mal-logés et sans-logement en lutte et leurs soutiens sont allés place de la liberté.

Venez soutenir les mal-logés et sans-logements en lutte ! Venez place de la liberté et place de l’église notre-dame, pour préparer et soutenir les actions à venir.

Ca ne se passera pas comme ça !

Liberté pour les mal-logés et sans-logement en lutte !

Des logements pour tous !

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Re: Campement Droit Au Logement et repression à Poitiers

Messagede bipbip » 05 Avr 2012, 11:25

Compte rendu de la journée du 03-04-12 témoignage, réponse à la mairie, et pétition de soutien sur DAL86 :
http://dal86.fr/
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Re: Campement Droit Au Logement et repression à Poitiers

Messagede bipbip » 22 Avr 2012, 13:08

A l'initiative du collectif de sans-logis et mal-logés de Poitiers et de leurs soutiens, une grande maison bourgeoise laissée à l'abandon depuis plus de 15 ans est désormais occupée au 11 Rue Jean Jaurès à Poitiers.

. . . . . . . . . . . Image


Suite à la mise en place du campement des sans logis et mal logés de Poitiers, soutenus par le DAL86, place du marché à partir du 30 mars dernier. Suite aux évacuations répétées et brutales qui ont suivi. Suite à la répression féroce et continue qui a frappé ceux qui y ont participé. Et compte tenu que, malgré les dénégations de la municipalité et des autres autorités, les problèmes d’hébergement et de logement persistent sur Poitiers, à l’initiative du collectif de sans-logis et mal-logés de Poitiers et du DAL86, une grande maison bourgeoise laissée à l’abandon depuis plus de 15 ans est désormais occupée au 11 Rue Jean Jaurès à Poitiers.
Le but est de faire de cette grande maison un lieu d’accueil, de logement et d’hébergement autogéré pour des sans-abris et mal-logés.
Des banderoles ont été déployées aux fenêtres.
De nombreux riverains croisés sur place soutiennent très clairement cette action.
Le soutien est évidemment bienvenu : matos, bouffe, caisse de soutien (pour faire les réparations et faire fonctionner le lieu) idées, coups de main…

UN TOIT C’EST UN DROIT !
DROIT AU LOGEMENT POUR TOUS !


http://dal86.fr/2012/04/22/poitiers-occ ... -un-droit/
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Re: Campement Droit Au Logement et repression à Poitiers

Messagede bipbip » 28 Avr 2012, 11:35

(...) Nous avons décidé de faire deux assemblées par jour. L’une à 14h pour les habitants du lieu surtout axée sur l’organisation concrète et l’autre à 19h ouverte à tous ceux qui le souhaitent.

Les habitants du Dédale ont besoin de produits de première nécessité (nourriture, bouteilles d’eau, produits de toilette…), de bidons pour stoker l’eau potable et pour récupérer l’eau de pluie. De produits et ustensiles d’entretien, d’outils, de matériel, de produits de fabrication et réparation, cire + paille de fer, javel, bois, fer, pots de peinture, sac de plâtre et de ciment, sable, mélange béton, grandes bâches pour étanchéifier la toiture… (les ustensiles, machines et outils peuvent bien sûr nous être seulement prêtés)

Comité des sans logis et mal logés de Poitiers ; DAL86


. . . . . . . . . . . . . . . . . Image

Communiqué de presse

Communiqué de presse concernant la réquisition de la maison du 11 rue Jean Jaurès à Poitiers

Le Comité des sans logis et mal logés de Poitiers et le DAL86 ont décidé de réquisitionner une grande maison bourgeoise laissée à l’abandon depuis plus de 15 ans au 11 Rue Jean Jaurès à Poitiers.

En effet, lors de l’étape de la marche des Indignés Bayonne – Paris, nous avons mis en place un campement de sans logis et mal logés à Poitiers, place du marché à partir du 30 mars dernier. A partir du 2 avril au matin nous avons subi des expulsions et évacuations répétées et brutales et une répression féroce et continue. Bien qu’à la fin nous étions sans tentes et sans couvertures, le campement a duré trois semaines, jusqu’à la réquisition de cette maison.

Tout cela a été amplifié par le fait que, malgré les dénégations de la municipalité et des autres autorités, les problèmes d’hébergement et de logement persistent sur Poitiers. Le 115 est complet tous les soirs et refuse jusqu’à 15 personnes. Les CHRS sont complets et ont une liste d’attente (8 jours d’attente pour accéder au foyer Carrefour). La mairie, estime qu’il y a dix personnes vivant dans la rue en ce moment à Poitiers. Non seulement il y a des problèmes de logement sur Poitiers mais les services sociaux sont utilisés pour dissuader les gens de faire respecter leurs droits. Car le fait que le 115 soit complet et qu’il y ait une liste d’attente pour les CHRS, à quoi nous pouvons rajouter le fait que, ni au 115 ni dans les CHRS, les chiens ne soient admis dans les chambres ou avec leurs maîtres et que l’accompagnement social soit utilisé à des fins de contrôle social, tout cela a un effet dissuasif sur ceux qui pourraient en bénéficier. Ils n’appellent plus, ne font plus les démarches ou partent sous d’autres cieux. Cette pénurie artificielle en matière d’hébergement et de logement constitue aussi de fait un moyen de pression contre les mal-logés et sans-logis et renforce le pouvoir arbitraire exercé contre eux. Le logement social n’est pas en reste. Il y aurait un accès à double vitesse : l’un pour ceux qui ont les garanties et qui sont servis immédiatement et ceux qui ne les ont pas et qui n’obtiennent pas de logement. Certes, il n’y a pas de pénurie de logements. Selon les chiffres de l’INSEE 2008 il y a 4122 logements vacants à Poitiers (Combien y en a-t-il aujourd’hui suite à la crise de 2008?). Il y a toutefois de vrais problèmes d’ACCES au logement.

C’est pourquoi la réquisition de cette maison – que nous avons nommée Dédale – depuis le 5 avril dernier nous semble nécessaire afin d’accueillir toutes celles et ceux qui se retrouvent dans ces situations révoltantes.

Le but est de faire de cette grande maison un lieu d’accueil, de logement et d’hébergement autogéré pour des sans-abris et mal-logés et pour tous ceux qui le souhaiteraient. Cet endroit est également un lieu d’échange, d’information – en particulier sur le logement – et de dialogue.

Les habitants du Dédale ont besoin de produits de première nécessité (nourriture, bouteilles d’eau, produits de toilette…), de bidons pour stoker l’eau potable et pour récupérer l’eau de pluie. De meubles (lits, matelas, armoires étagères…). De produits et ustensiles de cuisine et d’entretien, d’outils, de matériel, de produits de fabrication et réparation, cire, paille de fer, javel, bois, fer, pots de peinture, sac de plâtre et de ciment, sable, mélange béton, grandes bâches pour étanchéifier le toit … (les ustensiles, machines et outils peuvent bien sûr nous être seulement prêtés)

UN TOIT C’EST UN DROIT !
DROIT AU LOGEMENT POUR TOUS !


Comité des sans logis et mal logés de Poitiers ; DAL86 – Tél : 06 52 93 54 44
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Re: Campement Droit Au Logement et repression à Poitiers

Messagede bipbip » 30 Avr 2012, 00:22

:-|
Incendie au squat

Des bougies à l'origine du feu du squat à Poitiers

La maison avait été requisitionnée par le DAL 86. Trois personnes ont été arrêtées. Le maire porte plainte.
L'incendie qui a en partie détruit cette nuit une maison dans le centre ville de Poitiers, aurait été causé par des bougies d'éclairage .

L'immeuble était squatté depuis dimanche dernier par le DAL 86 et le comité des sans-logis et mal logés de Poitiers.

Trois personnes -deux hommes et une femme- ont été arrêtées. Elles seront présentées devant le tribunal de Poitiers le 12 juillet prochain pour destruction involontaire par incendie et destruction de domicile.

Cet incendie a déclenché une polémique entre le DAL et la mairie de Poitiers.

Sur les murs de la maison, des tags visant personnellement le maire de Poitiers ont été découverts. Dans une déclaration rendue publique ce jour, Alain Claeys a fait part de son intention de porter plainte contre X pour menaces de mort. La police poursuit son enquête pour retrouver les auteurs de ces tags.

http://poitou-charentes.france3.fr/info ... 49512.html
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Re: Campement Droit Au Logement et repression à Poitiers

Messagede bipbip » 02 Mai 2012, 11:37

Communiqué de la fédération DAL

Poitiers : Les sans logis réprimés, le DAL et ses militants diffamés

La fédération Droit Au Logement dénonce les attaques lancées par les autorités politiques et policières en direction de sans abri et du DAL local, qui ont occupé un immeuble vacant depuis 15 ans, le 5 avril dernier.
Dans la nuit de jeudi a vendredi dernier vers 3h du matin, un feu sans gravité a nécessité l’intervention des pompiers. Les trois sans logis et mal logés dormant sur place ont été évacués, puis mis en garde à vue pendant 13h, traitement particulièrement expéditif s’agissant, rappelons le, de sinistrés d’un incendie, manifestement d’origine accidentelle.

Pendant cette garde à vue, le propriétaire, un professionnel de l’immobilier, a pu tranquillement procéder à ce qui s’apparente à une expulsion sans jugement, sous protection de la police.

Les trois sans-abris ont été libéré et cités à comparaitre devant le tribunal correctionnel le 12 juillet pour « pour dégradation involontaire de bien par incendie en utilisation de bougie sans surveillance » … des tags ont été relevés à l’intérieur de cette grande maison bourgeoise qui avait été par le passé et à plusieurs reprises déjà squattée …

Outre cet incendie bien opportun, le DAL local et deux de ses militants ont été mis au banc d’accusation par le Maire de Poitiers, via une tribune publiée sur le site de la Municipalité, aussi odieuse que truffée de contre vérité (VOIR : http://www.poitiers.fr/c__0_0_Actualite ... laeys.html)

La fédération Droit Au Logement dénonce cette répression des autorités policières contre des sans abris qui luttent pour leur dignité et pour leurs droits afin de les décourager, et cette attaque publique et violente menée par le Maire en direction du DAL et deux de ses militants qui défendent les sans toit, les soutiennent, et les appuient pour mettre en place des solutions concrètes.

La Fédération Droit Au logement demande la relaxe des trois personnes harcelées et poursuivies injustement, le retrait immédiate de la tribune diffamatoire du maire de Poitiers, et l’instauration d’un dialogue afin de satisfaire aux revendications du DAL de Poitiers et reloger décemment les sans logis et mal-logés en lutte.

Un toit c’est un droit !

Application de la loi de réquisition sur les logements vacants !

Respect de la loi DALO et du Droit à l’hébergement jusqu’au relogement !

Fédération Droit Au logement – 29 Avenue Ledru Rollin – 75012 Paris
tél : 01 40 27 92 98 • fax 01 42 97 40 18 •
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Re: Campement Droit Au Logement et repression à Poitiers

Messagede bipbip » 19 Mai 2012, 09:46

DAL86, appel à soutien

Le DAL86 a besoin de votre soutien pour continuer la lutte

Le DAL86 s’est créé le 9 février dernier. Après une première action symbolique contre un marchand de sommeil lors du dépôt de ses statuts et le suivi de plusieurs dossiers de mal logés, le DAL86 a soutenu la mise en place du campement des sans logis et mal logés de Poitiers à partir du 30 mars et ce durant 3 semaines. Il a soutenu dans la foulée la réquisition de l’immeuble du 11 rue Jean-Jaurès qui a durée cinq jours à partir du 21 avril.

Malgré les dénégations de la municipalité et des autres autorités, les problèmes d’hébergement et de logement persistent sur Poitiers. Le 115 est complet tous les soirs et refuse jusqu’à 15 personnes. Les CHRS sont complets et ont une liste d’attente (8 jours pour accéder au foyer Carrefour). La mairie elle même, estime qu’il y a dix personnes vivant dans la rue en ce moment à Poitiers. Nous pensons que ce nombre est bien en deçà de la vérité car les services sociaux sont utilisés pour dissuader les gens de faire respecter leurs droits. Le fait que le 115 soit complet et qu’il y ait une liste d’attente pour les CHRS, à quoi nous pouvons rajouter le fait que, ni au 115 ni dans les CHRS, les chiens ne soient admis dans les chambres ou avec leurs maîtres et que l’accompagnement social soit utilisé à des fins de contrôle social, tout cela a un effet dissuasif sur ceux qui pourraient en bénéficier. Ils n’appellent plus, ne font plus les démarches ou partent sous d’autres cieux. Cette pénurie artificielle en matière d’hébergement et de logement constitue aussi de fait un moyen de pression contre les mal-logés et sans-logis et renforce le pouvoir arbitraire exercé contre eux. Le logement social n’est pas en reste. Il y aurait un accès à double vitesse : l’un pour ceux qui ont les garanties et qui sont servis immédiatement et ceux qui ne les ont pas et qui n’obtiennent pas de logement. Certes, il n’y a pas de pénurie de logements. Selon les chiffres de l’INSEE 2008 il y a 4122 logements vacants à Poitiers (Combien y en a-t-il aujourd’hui suite à la crise de 2008 ?). Il y a toutefois de vrais problèmes d’ACCES au logement.

Dans sa volonté de dénier toutes ces difficultés, la municipalité aidée par la presse écrite, cherche par tous les moyens à faire taire le DAL86, à dénigrer ses actions, à le briser, à nuire personnellement à ses adhérents… Le DAL86 va donc entamer des poursuite contre elles.

Aussi nous avons besoin de vous pour participer participer à la vie de notre association et aux actions que nous menons. Vous pouvez d’ores et déjà adhérer (adhésion à 1€).

Nous avons besoin de soutiens financiers. D’abord pour pour rembourser les frais d’avocat et d’huissiers d’un militant du DAL86 injustement condamné (800€). Ensuite pour payer les frais de justice du DAL86 concernant l’expulsion du squat de 11 rue Jean-Jaurès qui s’élèvent en ce moment à 380,31€. Et enfin, pour nous avancer de l’argent pour prendre un avocat dans l’affaire de diffamation qui nous oppose au maire de Poitiers (2000€) et à la presse (montant à déterminer). Ce soutien étant particulier puisqu’il s’agit de sommes qui pourront être rendues si nous gagnons les procès.

Merci de nous contacter : si vous avez des problèmes de logement ou si vous connaissez quelqu’un qui en a et si vous avez connaissance de logements vacants.

Un toit est un droit – Réquisition des logements vides

Chèques à l’ordre de DAL86 à renvoyer sous enveloppe affranchie au tarif en vigueur à Dal86 Maison de la Solidarité, 22, rue du Pigeon Blanc 86000 POITIERS. Ou venir nous l’apporter à l’une de nos permanences, tous les samedis de 11h à 12h même adresse. Renseignements : 05 49 88 94 56 dal86@free.fr / www.dal86.fr
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Re: Campement Droit Au Logement et repression à Poitiers

Messagede Pïérô » 08 Juil 2012, 12:47

soirée de soutien le 9 juillet, appel à soutien aux procès qui auront lieu le 10 et le 12 juillet

Lors de l’étape de la marche des Indignés Bayonne – Paris, le Comité des sans logis et mal logés de Poitiers soutenu par le DAL86 a monté un campement, place du marché, à partir du 30 mars dernier, pour exiger un logement décent pour tous.

Le 2 avril à partir de 9h du matin commence une expulsion brutale du campement par une cinquantaine de policiers, expulsion commanditée par la municipalité. Des personnes ont été blessées : bleus, luxation de l’épaule… Des couvertures, duvets, tentes, tivoli, matériel de cuisine, affaires personnelles… ont été saisis. Six personnes sont arrêtés et placées en garde à vue. Cinq sont poursuivies pour résistance violente en réunion. Ce qui n’est qu’une façon habile pour la police de justifier ses exactions face à des manifestants non-violent. Leur procès aura lieu le 10 juillet à 16h.

Les évacuations brutales et la répression féroce ont continué. Bien qu’à la fin il n’y avait plus de tentes et de couvertures, le campement a duré trois semaines. Les problèmes de logement n’étant pas réglés, à partir du 21 avril, il a été décidé de réquisitionner une grande maison bourgeoise laissée à l’abandon depuis plus de 14 ans, au 11 Rue Jean Jaurès à Poitiers, afin d’accueillir toutes celles et ceux qui se retrouvent dans des situations de logement révoltantes. Le but était de faire un lieu d’accueil, de logement et d’hébergement autogéré pour des sans-abris et mal-logés et pour tous ceux qui le souhaiteraient.

Dans la nuit du 26 au 27 avril un début d’incendie à conduit à l’expulsion de fait et à l’interpellation des ses trois occupants. Bien que victimes d’un incendie, ils ont alors subi treize heures de garde à vue, et sont convoqués au tribunal le 12 juillet à 14h pour « dégradation involontaire par utilisation de bougie sans surveillance, et de s’être introduits et maintenus dans un domicile à l’aide de manœuvres ou menaces ou contraintes ou voies de faits, en l’espèce les portes étant déjà ouvertes, immeuble déjà squatté ».
Pour soutenir ces militants et exiger leur relaxe, nous vous invitons à la soirée du 9 juillet qui débutera à 17h avec la mise en place d’une expo photo place du marché (près du parvis Notre Dame) suivie d’un rassemblement de soutien avec information à partir de 18h. Et à partir de 19h une soirée débat à la Maison du Peuple (salle Jouhaux) sur le logement et la répression des militants, en présence de JB Eyraud porte parole du DAL national, le DAL17, le DAL37… Nous vous invitons aussi à venir soutenir les militants aux procès qui auront lieu le 10 juillet à 16h et le 12 juillet à 14h.

Relaxe pour tous les huit militants sans logis et mal logés poursuivis qui n’ont fait qu’oser relever la tête et exiger le respect de leurs droits !


Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux – antirep86@free.fr

Démocratie réelle maintenant – Poitiers – democratiereelle86@free.fr

DAL86 – dal86@free.fr – 06 5293 54 44 / 05 49 88 94 56

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Re: Campement Droit Au Logement et repression à Poitiers

Messagede Pïérô » 21 Juil 2012, 11:39

Prison ferme pour 2 militants de DAL Poitiers

Place Notre-Dame évacuée : amendes et prison ferme
NR 18/07/2012

Après une semaine de réflexion, le tribunal correctionnel de Poitiers a rendu son délibéré, hier, dans l’affaire de l’évacuation mouvementée de la place Notre-Dame par la police le 2 avril dernier (voir notre édition du 11 juillet). L’évacuation des lieux par un groupe se réclamant du Droit au logement avait alors été réclamée par la mairie.

Le tribunal a condamné les cinq prévenus, poursuivis pour des faits de rébellion, outrage et/ou violence sur les policiers.
Trois des prévenus ont été condamnés à deux mois de prison ferme pour les violences et les menaces sur les policiers. Ils doivent en plus payer chacun une amende de 400 €. Les deux autres prévenus ont écopé d’une peine d’amende de 300 € et 400 € pour des faits de rébellion.
Les prévenus doivent également payer respectivement 700 €, 500 € et 200 € à trois policiers, parties civiles, au titre de leur préjudice moral.
http://dal86.fr/2012/07/18/place-notre- ... -18072012/


Communiqué de la fédération Droit Au Logement

Poitiers : des sans logis et militants condamnés à de la prison ferme !
Stop au harcèlement judiciaire et policier contre le DAL !


Deux sans logis militants, dont le leader du collectif des sans logis, soutenu par le DAL, ont été condamnés à 2 mois de prison ferme, pour rébellion et violence à agent. C’est la 1ère fois depuis la création du DAL que des condamnations à des peines de prison ferme sont prononcées, dans le cadre d’une action organisée par le mouvement.
3 autres militants, ou sans logis ont été condamnés à des peines d’amende . Ils devraient tous faire appel.

Les faits se sont déroulés Place du marché, à Poitiers, le 2 Avril, lors de la destruction par la police d'un campement installé depuis le 30 mars, pour demander que les sans logis de Poitiers soient relogés dans de vrais logement. En effet Poitiers compte plus de 4400 logements vacants, 8,3% du parc (INSEE, recensement 2009), dont plusieurs centaines de logements sociaux. Il y a suffisamment de place pour loger décemment tout les sans logis et mal logés de l’agglomération , et suspendre les expulsions sans relogement.

Des petites vidéos prouvent la brutalité des forces de police, et démontrent que les personnes interpellées n’ont opposé aucune résistance.

Elles seront bientôt disponibles, mais n’ont pas pu été présentées à l’audience du 10 juillet.
Nous exigeons l’ouverture d’une enquête sur ses fausses accusations, et nous mobiliserons pour la relaxe des militants sans logis .

Par ailleurs, preuve que le harcèlement policier et judiciaire est à l’œuvre à Poitiers, tandis que la Mairie est très hostile à l’action du DAL : le 12 juillet dernier le tribunal correctionnel avait relaxé les victimes d'un incendie dans un immeuble réquisitionné par les sans logis avec le soutien du DAL Vienne et de la fédération Droit Au Logement :

Cet immeuble était vacant et à l’abandon depuis 1998, propriété d’une marchande de bien, détenant une agence immobilière à Poitiers. Un début d'Incendie a 3h30 du matin, le 27 avril provoque des dégâts limités dans cette bâtisse squattée déjà à maintes reprises par des sans abris : 4m2 de plancher brulés et de la suie sur les murs de la pièce sinistrée...
Les trois sans abris sinistrés présents avaient été interpellés, placés en garde à vue pendant 13h, interrogés notamment sur les actions du DAL, puis remis à la rue, pendant que la propriétaire faisait fermer la maison... Une expulsions déguisée ...
Il leur était reproché une "dégradation involontaire par utilisation de bougies sans surveillance", et "de s'être introduit dans un domicile, “... les portes êtant déjà ouvertes. La ficelle était un peu grosse, et le Tribunal a prononcé la relaxe.

Autres formes de répression :
Un militant du DAL Poitiers a été auditionné ce printemps, car on lui reproche la "mise en danger de la vie d'autrui", une "effraction avec dégradation" et d'autres sornettes invraisemblables ...
Un autre militant du DAL Poitiers, avait été placé en garde à vue le 14 juin dernier, pour de prétendues outrages au maire de Poitiers ...


La répression et la tentative de criminalisation du DAL et du mouvement social du logement ne s’arrête pas à Poitiers : intimidations, poursuites, condamnations...

La responsable du DAL Tours (chantage au placement d'enfant, voire canard enchainé) début juin
Le responsable de DAL Rouen, poursuivi pour “dégradation de bien public en réunion” après la réquisition d'un immeuble de la Ville de Rouen cet hiver pour des familles à la rue
Le responsable du DAL Nord Pas de Calais, condamné après l'intrusion forcé d'un témoin d'huissier dans son logement
Le responsable du DAL Paris, à l’encontre duquel les poursuites pour “manifestation non déclarées” restent ouvertes
Rennes : la PAF perquisitionne le logement d’une militante qui domicilie une personne sans papier : Intimidation ...

DAL rappel que à plusieurs reprises, des tentatives de criminalisation du mouvement ont été conduites et se sont conclues parfois par la condamnation des policiers qui avaient monté des affaires de toute pièce.

S’il n’est pas une surprise que le gouvernement Sarkozy ait tenté, en vain, de criminaliser Droit Au Logement et son action qui depuis 22 ans est restée non violente, il est surprenant que des militants , des responsables, ou des sans logis mobilisés soient l’objet d’une répression qui a incontestablement un caractère politique, après le changement de Gouvernement


La fédération DAL :

. Apporte son soutien aux militants et aux sans logis en lutte pour leur droit et l'application des lois,
. Dénonce ce harcèlement judiciaire dont le but est manifestement de faire taire les luttes du logement
. Demande au Gouvernement de faire cesser ces poursuites et manœuvre policière et judiciaires à l’encontre du DAL et des sans logis en lutte.
. Rappel que la violence est celle des autorités qui laissent les sans logis dans la rue et de ce fait se rendent hors la loi.


Contact DAL Poitiers 06 52 93 54 44
Fédération : 06 09 59 19 74
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Re: Droit au logement, luttes... à Poitiers

Messagede Pïérô » 28 Juil 2012, 19:13

Bon, bonne nouvelle d'un autre côté :

Squat Jean-Jaurès : relaxe définitive

Aucun appel du ministère public concernant le dossier du Squat Jean-Jaurès n’a été enregistré au greffe du tribunal correctionnel. Les 3 prévenus sont donc définitivement relaxés. Cela nous ouvre de sérieuses perspectives. D’abord, les procédures en cours contre le DAL86 et ses supposés “responsables” : “mise en danger de la vie d’autrui” et “effraction avec dégradation”, devraient arrêter. Ensuite, ça permet de renforcer les assignations en diffamation contre M. Claeys et la Nouvelle République. Enfin, ça légitime encore plus les positions du DAL86 concernant les réquisitions de logements vacants.

Poitiers n’échappe pas à la règle : il y a des problèmes de logement. Par contre à Poitiers il y a des solutions pour loger tous ceux qui le nécessitent. Le nombre des logements vacants était de 20 923 en 2007 dans le Vienne et de 4122 en 2008 à Poitiers. Combien y en a-t-il aujourd’hui ? Et donc comme cela est stipulé dans la loi, la solution est la Réquisition des logements vacants !
Loi de réquisition des logements vacants : Article L641-1 (code de la construction) : « Sur proposition du service municipal du logement et après avis du maire, le représentant de l’Etat dans le département peut procéder, par voie de réquisition, pour une durée maximum d’un an renouvelable, à la prise de possession partielle ou totale des locaux à usage d’habitation vacants, inoccupés ou insuffisamment occupés, en vue de les attribuer aux personnes mentionnées à l’article L. 641-2. »

Qu’attendent donc les pouvoirs publics pour que chacun ait un toit ? Pour une fois qu’il y a une solution simple à un problème !

Un toit c’est un droit ! Réquisition des logements vacants !

DAL86 – dal86@free.fr – 06 5293 54 44 / 05 49 88 94 56
Permanences : tous les samedis matins de 11h à 12h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers
http://dal86.fr/2012/07/25/squat-jean-j ... efinitive/
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Re: Droit au logement, luttes... à Poitiers

Messagede bipbip » 21 Déc 2012, 02:56

C’est pas Noël pour tout le monde,
Un toit pour tous, avec ou sans papiers.
16h & 18h, Poitiers

C’est pas Noël pour tout le monde

Nous appelons à deux rassemblements à Poitiers, vendredi 21 décembre à 16h devant la préfecture et à 18h devant la mairie

C’est pas Noël pour tout le monde
Un conte de Noël à propos de l’hébergement d’urgence des demandeurs d’asile (HUDA) dans la Vienne
et une invitation à l’action pour le début de la campagne poitevine

«Un toit pour tous, avec ou sans papiers»

***

Il était une fois, à Poitiers, une famille de trois personnes qui vivait dans un centre d’hébergement d’urgence pour les demandeurs d’asile, chez la Croix-Rouge. Un jour, ces personnes furent transformées en «sans-papiers» par les pouvoirs publics. Alors, le Préfet dit à la Croix-Rouge :

- « Ma chère Croix-Rouge, ces «sans-papiers», n’ont plus à être hébergés car ils ne sont plus qu’à moitié humains. Ils doivent être mis à la rue le 25 décembre, jour de Noël. Si vous ne les mettez pas dehors, je commencerai à vous couper les subventions et autres vivres. Ces «sans-papiers» devraient recevoir une OQTF (Obligation à Quitter le Territoire Français), et ils n’ont plus à être hébergés. »

Ce n’était pas la première fois pour la Croix-Rouge, et une fois encore, elle fût bien embêtée. Elle ne savait plus quoi faire : mettre des gens à la rue en plein hiver, qui plus est, le Jour de Noël, ou bien voir sa bourse vidée petit à petit ?

Pendant ce temps, la famille «sans-papiers» alla voir des associations de Poitiers, pour savoir quoi faire pour éviter de se retrouver à la rue. Les associations savaient que, d’après la Loi du royaume, tous les humains ont le droit à l’hébergement. Or, ces associations voyaient bien que ces «sans-papiers» étaient des humains aussi ! Les associations savaient aussi que le droit à l’hébergement était de la responsabilité de l’État, et donc, localement, de la Préfecture. Alors, ces associations, qui voyaient que ce genre d’histoires se répétait souvent à Poitiers, décidèrent d’unir leur force pour faire valoir que les «sans-papiers» sont aussi des humains, et qu’ils ont donc le droit à l’hébergement, comme tous les autres.

Elles décidèrent de faire face à la Préfecture, et de l’obliger à respecter ses obligations vis-à-vis de la Loi du Royaume. Elles choisirent d’utiliser la formule « un toit pour tous, avec ou sans papiers », et appelèrent la population du Royaume à rejoindre leur combat pour l’hébergement de tous, pour que plus personne n’ait à dormir dans la rue. La lutte ne faisait que commencer.

***

Malheureusement, ce conte est vrai. La préfecture de la Vienne, aujourd’hui, va vraiment jusqu’à imposer régulièrement des pénalités financières à la Croix-Rouge pour qu’elle mette à la rue des gens qu’elle héberge, en prétextant de leur situation administrative, y compris en hiver, y compris le jour de Noël. La préfecture dénie vraiment le droit fondamental à un toit pour tous, et elle ne respecte absolument pas son obligation d’héberger tous ceux qui en ont besoin, qu’ils aient des papiers ou non.

-Un toit est un droit, pour tous, quels que soient nos « papiers »

-Nous exigeons l’arrêt immédiat de ces pratiques sordides vis- à-vis de la Croix-Rouge et des autres prestataires sociaux.

-Nous exigeons la réquisition immédiate de bâtiments vides afin d’héberger toutes les personnes qui en ont besoin(ces bâtiments ne manquent pas à Poitiers, un seul exemple : l’internat de l’ex-lycée des Feuillants)

Nous vous invitons à venir avec nous pour porter ces revendications lors de la cérémonie des vœux >de la Préfecture, et lors de la cérémonie des vœux du Maire de Poitiers

Signataires: DAL 86, Fédération Anarchiste 86 , RESF 86, Section LDH de Châtellerault, Cimade-Poitiers, Antirep 86, DAL 17, Démocratie Réelle 86, Les Alternatifs 86, PCF, Europe Ecologie Les Verts, Gauche Anticapitaliste, NPA, Halem
http://fa86.noblogs.org/?p=7552
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Re: Droit au logement, luttes... à Poitiers

Messagede Pïérô » 31 Jan 2013, 14:57

Appel à soutien contre répression ce vendredi 1er février :

Relaxe générale pour le procès en appel du campement du 30 mars

Vendredi 1er février 2013 à partir de 9h aura lieu le procès en appel du campement du 30 mars. Les sans logis et mal logés qui l’avaient mis en place s’étaient vus évacués violemment par la police, et ce sans motif, le 2 avril à partir de 9h du matin. Comme à son habitude les policiers zélés ont traînés au tribunal 5 militants, dont certains étaient bien connus pour leur engagement politique, pour rébellion. Début juillet les sentences étaient tombées : deux fois deux mois de prison fermes, deux mois avec sursis, 1500€ d’amendes, 1200€ de dommages et intérêts et 480€ de frais. Trois des 5 avait fait appel.

Mais lors de l’appel du vendredi 9 novembre 2012 nous avons assisté à un petit coup de théâtre, le ministère public déstabilisé par les conclusions des avocats concernant l’illégalité de l’évacuation par la police du campement le 2 avril, a mis un genou à terre et à demandé que l’audience soit reportée. D’une manière générale, les autorités à Poitiers et en particulier la police, se croient tout permis, se dispensent allègrement de respecter les lois en vigueur et s’assoient sur les décisions de justice lorsqu’il leur arrive de s’y référer. Plus précisément concernant le Campement du 30 mars, pour que la police l’évacue, il aurait fallu qu’elle se fonde sur un texte ou qu’il y ait une situation d’urgence, genre trouble à l’ordre public. Et bien sûr il n’en était rien. Il aurait fallu alors un jugement. Ce qu’il ne semble pas qu’elle ait eu. Les commissaires habillés sur leur 31 avec leur casquette à dorures, avaient beau interroger incrédules leur avocat après la décision de renvoi : « c’est quoi ce bazar », il faut qu’ils se rendent à l’évidence : Eh oui, il y a des lois et des procédures, eh oui les gens ont des droits !

Quoi qu’il en soit, nous sommes encore ici en présence de ces pratiques policières datant de longtemps, que le gouvernement sarkoziste a su développer et qui perdurent aujourd’hui. Car, bien-sûr, ni la politique du gouvernement, ni les acteurs de terrain n’ont changé. Comme on ne peut reprocher aux sans logis et mal logés de défendre leurs droits, y compris en mettant en place un campement, y compris en squattant des logements vacants, – il n’y a pas de délit d’opinion en France et il y a des droits concernant le logement – les autorités se focalisent sur des délits qu’elles montent de toutes pièces : outrages, rébellions, violences sur les policiers ; et pour lesquelles elles sont toujours suivies par la justice. Cerise sur le gâteau cela à l’avantage pour les policiers de leur permettre de toucher des dommages et intérêts conséquents et d’arrondir leurs fins de mois. Outre cet argent prélevé aux dépends de personnes fragiles et démunies, cette technique de répression met une épée de Damoclès sur la tête de celles et ceux qui résistent afin de les dissuader de continuer la lutte pour le respect de leur droits.

Le problème dans cette affaire c’est que les autorités ne semblent pas avoir réussi à cacher qu’elles n’ont pas respecté la loi.

Réservez dès à présent cette date du 1er février et venez pour exiger la relaxe des militants. Jean-Baptiste Eyraud, porte parole de la Fédération Droit au logement, Mgr Jacques Gaillot, différents comités DAL, ont déjà répondu présent.

PROGRAMME

à partir de 9h : petit déjeuner solidaire devant le Palais de justice ;

12h : Conférence de presse suivie d’un repas solidaire devant le Palais de justice puis repas pris en commun ;

14h : action qui sera précisée


Nous appelons tous ceux qui veulent défendre le droit au logement et en particulier le droit à un logement pour tous à apporter leur soutien.

Relaxe des personnes condamnées

Halte à cet acharnement policier et judiciaire contre les sans logis et mal logés, et les militants du DAL.

Nomination d’un juge d’instruction pour enquêter sur ce qui ressemble à s’y méprendre à de “faux témoignages de fonctionnaires assermentés dans l’exercice de leurs fonctions, organisés en réunion”

http://dal86.fr/2013/01/22/relaxe-gener ... 30-mars-2/
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