Droit au logement, luttes... à Poitiers (86)

Re: Droit au logement, luttes... à Poitiers

Messagede bipbip » 14 Fév 2013, 13:11

Communiqué fédération DAL :

Procès des militants et sans abris de Poitiers : relaxe !

Suite au procès en appel des militants et sans-abris de Poitiers le 1er février, défendus par le DAL, poursuivis pour de prétendues rébellion et insultes à agents, alors qu’ils n’opposaient qu’une résistance passive et non violente au démontage de leur campement, La fédération Droit Au Logement :

- Dénonce les tentatives répétées de criminalisation des “sans” qui défendent leurs droit à vivre décemment, et les militants qui les soutiennent dans ce combat, notamment à Poitiers, et demande la relaxe des militants et sans abris incriminés et déjà injustement condamnés en première instance par le tribunal correctionnel de Poitiers.

– Rappelle que les installations et tentes démontées ce jour là sur la place de la cathédrale à Poitiers constituait pour les sans-abris leur seul et unique résidence,

- Regrette que les autorités locales et Préfectorales aient refusé de rencontrer les représentants du mouvement et qu’elles n’aient pas jugé nécessaire de saisir la justice au préalable à l’intervention de police comme le prévoit l’usage et le droit.

- S’étonne que FR3 région ait utilisé l’interview de JB Eyraud, représentant de la fédération DAL au procès, en détournant le sens général de son intervention qui apportait son soutien aux sans-abris et militants incriminés. Il rappelait qu’il arrive que des policiers produisent des témoignages visant à incriminer injustement des acteurs du mouvement social, ou des personnes jugées troubles fêtes, et indiquait que le DAL avait réussi à démonter ce type d’accusations à plusieurs reprises a l’aide de films et de témoignages rétablissant la vérité, ce que n’avaient pas réussi à produire les militants devant les magistrats.

La fédération Droit Au logement qui a visionné les images démontrant le mal fondé de l’accusation, exige la relaxe des militants et sans logis, injustement incriminés.

Un toit c’est un droit !

Droit au logement : http://www.droitaulogement.org/
http://droitaulogement.org/dal-86-proce ... rs-relaxe/
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Re: Droit au logement, luttes... à Poitiers

Messagede Pïérô » 11 Avr 2013, 15:03

Communiqué DAL 86

La vente des locaux de l’ex-foyer de l’Etape : une vraie provocation à l’égard des sans logis et mal logés

Alors que de nombreuses familles et personnes seules sont à la rue ou dans des conditions de logement très précaires, alors que la situation de l’hébergement d’urgence est dramatique : l’accueil inconditionnel et continu n’est pas assuré, les places manquent, les locaux sont vétustes et indignes,la Ville de Poitiers a décidé de vendre l’ancien foyer l’Étape qui lui appartient.

Ces locaux qui font au minimum 800 m², pourraient certainement accueillir plus d’une cinquantaine de personnes soit autant que l’accueil d’urgence actuel géré par la Croix Rouge qui est passé de plus de 200 places à 50 places. Ils permettraient aussi de mieux respecter les lois, ce que les locaux actuels ne permettent pas : des chambres individuelles (et non dortoirs) avec la possibilité d’avoir un hébergement conforme à la dignité humaine (et d’avoir par exemple son chien avec soi), possibilité du couvert alors que le CHUS ne sert pas à manger…

La Ville de Poitiers dont le service municipal du logement après avis du maire, peut proposer au représentant de l’Etat dans le département de procéder, par voie de réquisition, à la prise de possession partielle ou totale des locaux à usage d’habitation vacants, la Ville de Poitiers dont le Maire a le pouvoir de réquisitionner lui même des logements, non seulement a laissé vacants durant deux ans des locaux adéquats qui peuvent servir immédiatement à l’hébergement d’urgence mais n’a pas pensé les proposer à l’Etat pour que la Croix Rouge mène à bien la mission qui lui incombe.

Plus fort encore, la Ville de Poitiers, en acceptant que l’architecte François Pin puisse dénoncer l’acquisition s’il n’a pas trouvé la moitié des acquéreurs pour les seize habitations avant le 30 novembre de cette année, décide cyniquement de laisser vacants durant encore 7 mois, des locaux qui manquent cruellement aujourd’hui à l’hébergement d’urgence. Et ce, pour un projet nébuleux et assez improbable vu la crise.

DAL86 est atterré par tant d’hypocrisie, de cynisme et de provocations.

Alors que l’ÉTAT SOCIALISTE par sa ministre du Logement EELV, Cécile Duflot, montre sa volonté de régler rapidement et durablement les problèmes de logement y compris en évoquant les réquisitions, la REPRESENTANTE DE L’ETAT SOCIALISTE, la préfecture, non seulement ne prend pas en charge les sans abri et mal logés qui le nécessitent mais travaille à fabriquer des sans logis, et la VILLE DE POITIERS SOCIALISTE déniant qu’il y ait des problèmes de logement, non seulement ne réquisitionne pas des logements vacants, non seulement ne met pas à disposition de la préfecture des logements et des locaux qui pourraient servir immédiatement à l’hébergement d’urgence, mais la VILLE DE POITIERS à vendu ces précieux locaux à un architecte privé pour un projet très aléatoire.

Deux familles, 7 personnes dont 3 enfants de 1 à 5 ans et une femme enceinte, étant à la rue donc en état de nécessité voire en danger, sont entrées par la porte ouverte de cette maison le 2 avril dernier soit depuis 5 jours. Aujourd’hui dimanche 7 avril, 3 autres familles soit 10 autres personnes dont 5 enfants de 2 ans à 13 ans et une femme enceinte, sont venus les rejoindre. Si on compte la dizaine de militants du DAL86 qui les soutiennent, une trentaine de personnes dont 8 enfants et 2 femmes enceintes sont présentes sur les lieux.

Aussi, DAL86 a décidé d’apporter tout son soutien à ces familles et personnes en état de nécessité qui se sont mises à l’abri dans ces locaux, qui se sont protégées elles-mêmes et leurs enfants, et qui ont fait ce que ni la préfecture, ni la mairie ne font pour elles alors que la loi les y oblige. Dal86 appelle à un soutien massif.

Halte à l’hypocrisie, mise à disposition des logements et locaux vacants des collectivités, réquisitions des logements privés vacants.

Un logement est un droit avec ou sans papiers

http://dal86.fr/2013/04/07/la-vente-des ... mal-loges/
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Re: Droit au logement, luttes... à Poitiers

Messagede Pïérô » 28 Avr 2013, 00:42

l’Etape réquisitionnée-squattée depuis deux semaines
http://dal86.fr/2013/04/14/urgent-appel ... at-letape/
http://dal86.fr/2013/04/16/squat-letape ... midations/
http://dal86.fr/2013/04/21/1238/

Signe manifeste que la municipalité de Poitiers ne souhaite pas trouver une solution non judiciaire à la mesure de la situation difficile que vivent ces familles et personnes seules dans le besoin, elle a assigné 5 des 10 adultes présents dans le squat de l’Etape lors du passe de l’huissier. Ils comparaîtront mardi 3 mai 2013 à 9h au tribunal d’instance 21 rue Saint Louis.
Rien n’y a fait, ni les 3 communiqués d’EELV, de DNSI, du NPA, signés quand même par 9 orgas, ni les communiqués du Dal86 qui soulignent la situation désastreuse de l’hébergement et du logement sur Poitiers. La municipalité de Poitiers persévère dans ses dénis et dans ses erreurs.
Il est certain que les problèmes de l’hébergement y compris d’urgence sont du ressort de la préfecture. Il est certain aussi que les moyens manquent pour assurer cette mission. Le CHUS “115″ est vétuste et n’est pas suffisant pour accueillir tous ceux qui en ont besoin. Mais le maire, en tant que premier magistrat de sa ville, a aussi des devoirs en particulier envers les personnes en danger surtout lorsqu’il s’agit de familles avec des enfants dont certains sont en bas âge qui sont à la rue. Et surtout, dans le cas présent du squat l’Etape, car il s’agit de locaux appartenant à la municipalité.

La municipalité ne pourra pas éluder le problème. Il faut trouver une solution adaptée pour tous les 25 habitants du lieu.

Merci de venir soutenir massivement ces personnes pour dénoncer cette assignation scandaleuse de la part de la municipalité et pour dire notre raz-le-bol concernant les violations systématiques des lois par la préfecture.
http://dal86.fr/2013/04/24/squat-letape ... -ce-matin/
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Re: Droit au logement, luttes... à Poitiers

Messagede Pïérô » 11 Mai 2013, 01:31

Le maire de Poitiers élude la demande d’audience du Collectif des familles du squat l’Etape :
http://dal86.fr/2013/05/09/le-maire-de- ... at-letape/


. . . . . . . . . . . Image Photo NR


Les habitants du squat l’Etape ont besoin :
- de nourriture ;
- de matelas et de sommiers, de couvertures, de meubles, de tables de chaises ;
- de vêtements et de chaussures (adultes et enfants de 1 ans à 15 ans)
- d’ustensiles de cuisine, d’assiettes de verres de couverts ;
- de gazinières, plaques de cuisson et réchauds, de machines à laver le linge, de réfrigérateurs ;
- de produits et ustensiles de toilette, d’entretien ;
- d’outils, de matériel, de produits de fabrication et réparation,
- de téléphones portables désimlockés ou « tout opérateurs »
- de fournitures scolaires et matériel informatique ;
- de jouets et de jeux pour les enfants et les adultes :
- …
→ les ustensiles, machines et outils peuvent bien sûr être seulement prêtés.

L'Étape, 6, rue d'Oléron, Poitiers.
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Re: Droit au logement, luttes... à Poitiers

Messagede Pïérô » 14 Mai 2013, 11:56

Appel à rassemblement le 17 mai à 9h

Squat l’Étape : Tous au tribunal d’instance le 17 mai à 9h pour soutenir les assignés

maire de Poitiers persistant dans son erreur, a assigné cinq des occupants du squat l’Étape au tribunal d’instance le 3 mai dernier. L’affaire à été renvoyée au 17 mai à 9h.

Merci de venir les soutenir massivement donc
vendredi 17 mai à partir de 9h au
Tribunal l’instance de Poitiers, 21 rue Saint Louis.

Merci de diffuser massivement autour de vous.

Dal86 exige que le maire de Poitiers arrête immédiatement cette procédure judiciaire et vienne à la rencontre des habitants pour évaluer avec eux la situation.

Dal86 exige que les occupants du squat l’Étape puissent y rester jusqu’à la vente effective de l’immeuble s’ils ne sont pas relogés d’ici là. Pour ce faire, Dal86 soutient l’initiative des habitants qui ont proposé au maire de signer une convention d’occupation précaire.

Concernant toutes les familles en situations plus ou moins régulières et sans logis ou mal logées, Dal86 exige l’application stricte des lois sur l’hébergement d’urgence, des lois concernant le SIAO et celles stipulant les réquisitions afin que soient trouvées pour toutes ces familles et personnes seules des solutions stables de logement.

http://dal86.fr/2013/05/12/squat-letape ... -assignes/
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Re: Droit au logement, luttes... à Poitiers

Messagede Pïérô » 23 Mai 2013, 13:30

Appel à soutien au squat Des Glières ce vendredi 24 mai à 9h, au tribunal d’instance, 21 rue Saint Louis, Poitiers :
http://dal86.fr/2013/05/20/solidarite-a ... s-glieres/
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Re: Droit au logement, luttes... à Poitiers

Messagede Pïérô » 09 Juin 2013, 23:53

expulsion en vue
Jugement référé pour les habitant-e-s du squat des Glières

Hier 7 juin le tribunal d’instance, suite à la plainte du bailleur “social” Logiparc qui est devenu propriétaire après l’entrée dans les lieux des familles, a décidé de l’expulsion de ces familles habitant le squat des Glières. Et ce, au motif de l’insalubrité de lieux qui n’ont pas été réhabilités – Logiparc annonce vouloir procéder à la destruction du logement. Le délai pour quitter le squat des Glières, pour ces 21 personnes en grande précarité, est de deux mois.

Pavillon Noir, 8 juin 2013
http://fa86.noblogs.org/?p=9205
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Re: Droit au logement, luttes... à Poitiers

Messagede Pïérô » 03 Juil 2013, 00:18

4 mois de plus...
Revers pour le maire de Poitiers : quatre mois de plus pour le squat l’Etape !

Les habitants du squat l’Etape ne devront quitter les lieux QUE le 29 octobre 2013. Certes ce n’est pas une victoire sur le droit de propriété qui prévaut honteusement sur les autres droits fondamentaux des personnes mais c’est quand même une belle victoire sur une municipalité intransigeante et revancharde dont les prétentions étaient si disproportionnées qu’elles frisaient la mauvaise foi. Exit la dangerosité des lieux. Exit la suppression du délai de 2 mois. Rajout de deux mois supplémentaires. Exit les 10 000 € par mois d’indemnités d’occupation. Exit les 2500 € de frais de l’avocat facho parisien.

Le juge s’est même permis de rappeler ses devoirs à la mairie qui, en tant que “personne publique”, est tenue « en application de l’article L.115-1 du code de l’action sociale et des familles, de poursuivre une politique destinée à connaître, à prévenir et à supprimer toutes les situations pouvant engendrer la pauvreté et les exclusions, comprenant notamment l’accès effectif aux droit fondamentaux dans le domaine du logement ». Le juge rajoutant même entre parenthèses pour bien y insister : « (bien que la question du logement d’urgence, comme le relève à juste titre la Commune, ne relève pas de ses compétences) ».

Et vous monsieur Claeys, comme vous a interpellé Maryse Desbourdes lors du Conseil municipal du 3 juin, « qu’allez-vous faire pour ces familles ? » Surtout qu’avez-vous fait pour « connaître, prévenir et supprimer toutes les situations pouvant engendrer la pauvreté et les exclusions » à Poitiers depuis 2008 ? Pas la peine d’essayer de détourner l’attention en disant que le Dal86 instrumentalise et manipule les gens dans la misère. VOIR et VOIR. Le bilan de votre politique sociale se trouve en entier dans le dernier numéro de Poitiers magazine : photo de policiers municipaux en couverture et, à l’intérieur, longue interview du Directeur Départemental de la Sécurité Publique, l’inénarrable Commissaire Papineau, qui semble prendre à cœur son rôle de nouveau directeur de cabinet du maire !

http://dal86.fr/2013/06/30/revers-pour- ... at-letape/
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Re: Droit au logement, luttes... à Poitiers

Messagede Pïérô » 26 Juil 2013, 14:27

Ce 24 juillet, Les représentants de l’association Droit au logement ainsi que des familles du squat du plateau des Glières ont occupé le hall de Logiparc avant d’être évacués par les policiers.
http://fa86.noblogs.org/?p=9586
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Re: Droit au logement, luttes... à Poitiers

Messagede Béatrice » 30 Juil 2013, 18:33

Un nouveau squat est ouvert sur la Communauté d’Agglomération de Poitiers depuis 25 juillet dernier, accueuillant 25 personnes dont 17 enfants de 5 jours à 16 ans.
Cette maison en bon état général, appartient à France Domaine, un service à compétence nationale du Ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique.

Nouveau squat sur la Communauté d’Agglomération de Poitiers

Plusieurs familles soit 25 personnes dont 17 enfants de 5 jours à 16 ans habitent depuis le 25 juillet dans une maison dans laquelle, étant en état de nécessité, elles sont entrées par la porte ouverte.

Cette maison en bon état général, appartient à France Domaine, un service à compétence nationale du Ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique qui a été créé le 1er janvier 2007 et qui a pour mission d’évaluer, d’acheter, de vendre, de prendre à bail ou de concéder l’usage des biens immobiliers, appartenant au domaine public ou privé des personnes publiques et dont celles-ci ont décidé la cession.

Donc cette maison appartient à l’Etat. Ce qui aura
PXR_025

La maison vue de l’extérieur

l’avantage de faciliter sa réquisition par le préfet : « Sur proposition du service municipal du logement et après avis du maire, le représentant de l’Etat dans le département peut procéder, par voie de réquisition, pour une durée maximum d’un an renouvelable, à la prise de possession partielle ou totale des locaux à usage d’habitation vacants, inoccupés ou insuffisamment occupés, en vue de les attribuer aux personnes mentionnées à l’article L. 641-2. » (Article L641-1 du Code de la construction)
L'intérieur de la maison : bon état général

L’intérieur de la maison : bon état général

Nous pourrions même suggérer au Ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique de mettre à disposition de la préfecture – c’est-à-dire à l’Etat de mettre à sa PROPRE disposition – cette maison pour loger ces 25 personnes.

D’autant plus que ces familles ont été virées comme des malpropres de leur modeste campement de Chasseneuil-du-Poitou par une ordonnance sur requête du propriétaire du terrain la SAS QUARTZ PROPERTIES dont le siège social se trouve 7 rue de l’Amiral d’Estaing, 75116 Paris, rendue le 2 juillet dernier par Mme Gracieuse Lacoste, présidente du Tribunal de grande instance de Poitiers et tamponnée du TGI le… DIMANCHE 21 juillet. Rappelons qu’une ordonnance sur requête est une décision de justice expéditive rendue unilatéralement, c’est-à-dire qu’elle concerne uniquement le demandeur. « L’ordonnance sur requête est une décision provisoire rendue non contradictoirement dans les cas où le requérant est fondé à ne pas appeler de partie adverse » (article 493 du nouveau Code de procédure civile). En l’espèce, elle repose sur une confusion certainement volontaire entre « gens du voyage » et « Roms » et elle a été motivée parce que « les personnes rencontrées sur place par l’huissier ont refusé de décliner leur identité ». Ce qui est un gros mensonge de l’huissier réitéré lorsqu’il est venu notifier les familles le 22 juillet sans l’ordonnance… et a dit qu’il revenait le lendemain avec. Il n’est revenu que le surlendemain ne faisant signer personne prétextant encore que personne n’a voulu décliner son identité.
PXR_048

Le campement de Chasseneuil

Ces manigances sont extrêmement dommageables pour les familles et leurs enfants. Car, en cas d’expulsion d’un campement, le préfet a le devoir d’appliquer la circulaire interministérielle du 28 août 2012, signée par 7 ministres (dont le ministre de l’Intérieur), qui demande expressément aux préfets en préalable à toute évacuation « l’établissement d’un diagnostic et la recherche de solutions d’accompagnement dans les différents domaines concourant à l’insertion des personnes (scolarisation, santé emploi, logement/mise à l’abri). » Le moins que l’on puisse dire c’est que l’Etat ne s’embarrasse pas de respecter les lois qu’il s’impose à lui-mêmes. Pour ce campement, rien n’a été fait de ce qui est préconisé par la circulaire, ni la mobilisation des services de l’Etat et des acteurs locaux concernés dès l’installation du campement, ni l’établissement d’un diagnostic, ni la mise en place d’un accompagnement.

Il est donc hors de question que la police viennent expulser manu militari ce nouveau squat. D’abord parce que ce serait une violation de domicile. En effet, “la demeure est inviolable dès lors que l’occupant peut se dire chez lui “quel que soit le titre juridique de son occupation” Cass. crim. 13 oct. 1982, préc. confirmé par Cass. crim. 23 mai 1995, préc.). Ainsi [...] la protection est reconnue à l’occupant sans titre ne pouvant arguer d’une quelconque autorisation, dès qu’il habite les lieux depuis un certain temps. Ainsi, les squatteurs vivants depuis plusieurs semaines dans les lieux sont dans leur domicile dont ils ne peuvent être expulsés par la force publique qu’en vertu d’une décision judiciaire exécutoire (Cass. crim. 22 janv. 1957, Bull. crim., n°68). Il est difficile de fixer une durée minimale en deçà de laquelle l’éviction des intéressés pourrait être réalisée sans décision de justice ; les services de police devraient se montrer prudents au delà de 48 heures (V. Chapus et Chemin, Centre. doc. et inf. pol. nat. Bull. n°13, janv. 1982)”. Carole Frazier, Violation de domicile, Répertoire de droit pénal et de procédure pénale Dalloz , mars 2001.

Y pénétrer constituerait une véritable VIOLATION de DOMICILE

Pour la police au sens de l’article 432-8 du Code pénal

Modifié par Ordonnance n°2000-916 du 19 septembre 2000 – art. 3 (V) JORF 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002

Le fait, par une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public, agissant dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions ou de sa mission, de s’introduire ou de tenter de s’introduire dans le domicile d’autrui contre le gré de celui-ci hors les cas prévus par la loi est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30000 euros d’amende. [souligné par nous]

Pour le propriétaire au sens de l’article 226-4 du Code pénal

Modifié par Ordonnance n°2000-916 du 19 septembre 2000 – art. 3 (V) JORF 22 septembre 2000 en vigueur le 1er janvier 2002

L’introduction ou le maintien dans le domicile d’autrui à l’aide de manœuvres, menaces, voies de fait ou contrainte, hors les cas où la loi le permet, est puni d’un an d’emprisonnement et de 15000 euros d’amende.

D’autre part, contrairement çà ce qui s’est passé pour le précédent campement, le préfet doit impérativement appliquer la circulaire interministérielle du 28 août 2012 : mobiliser les services de l’Etat et les acteurs locaux concernés dès l’installation du campement, établir un diagnostic global (pour prendre en compte l’ensemble des problématiques : situation administrative, état de santé, logement, emploi, scolarisation,…) et individualisé (afin de prendre en compte les spécificités de chacune des familles et de leur projet) de la situation de chacune des familles ou personnes isolées, mettre en place d’un accompagnement, notamment en matière de prise en charge scolaire et de parcours de soins.



http://dal86.fr/2013/07/28/nouveau-squa ... -poitiers/
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Re: Droit au logement, luttes... à Poitiers

Messagede Pïérô » 02 Aoû 2013, 23:40

Délais de 4 mois pour le squat des Glières,
mais à la bougie !

LOGIPARC : bras armé de la politique préfectorale de la terre brûlée

Encore une claque aux institutions qui non seulement ne font pas leur travail et ne respectent pas les lois et bafouent les droits de personnes en difficulté, mais décident toutes seules dans leur coin en s’asseyant sur les décisions de justice.

Le juge de l’exécution saisi par l’avocat du squat des Glières a considéré que les habitants avaient pour quitter les lieux, non pas 2 mois comme LOGIPARC l’avait interprété et l’huissier notifié, mais QUATRE MOIS ! Le commandement de quitter les lieux est repoussé du 13 août au TREIZE OCTOBRE.

Reste une question : pourquoi LOGIPARC le bailleur “social” a-t-il fait couper l’électricité, sans prévenir et sans explications le 22 juillet soit HUIT JOURS avant cette décision ? N’est-ce pas parce qu’il était très probable que le juge de l’exécution donnerait raison aux habitants du squat et que LOGIPARC a cherché un moyen radical pour essayer de les faire partir avant ? Quelle horreur et quelle erreur ! Car, les faire partir pour aller où ? Le 115 et le SIAO étant saturés la seule solution proposée est… LA RUE !

Rappelons que les habitants du squat des Glières sont engagés dans une démarche d’évaluation sociale commandée par la préfecture et réalisée par la Croix Rouge, de laquelle ils n’ont d’ailleurs pas de nouvelles. Déjà la préfecture n’a pas appliqué la circulaire interministérielle du 28 août 2012, signée par 7 ministres (dont le ministre de l’Intérieur) qui préconise une « mobilisation des services de l’Etat et des acteurs locaux concernés dès l’installation du campement », c’est-à-dire ici dès que la police a accompagné LOGIPARC et l’huissier, soit le DEUX MAI dernier. Au lieu de cela, la préfecture s’est contentée d’attendre – ou peut-être même a demandé expressément à LOGIPARC – de traîner cette famille au Tribunal d’Instance afin de l’expulser immédiatement et de leur couper l’électricité, pour son bien, cela va de soi. Enfin la préfecture ne s’est pas contenté d’attendre, durant les mois de mai et juin, et pendant que le Conseil Général faisait la chasse aux Roms concernant les allocations de l’Aide Sociale à l’enfance, soit 250€ par familles quel que soit le nombre d’enfants, elle a fait sa propre chasse aux père de famille roms, qui a débouché, malgré ce que le secrétaire général avait déclaré au journal de France 3 Poitou Charentes, sur leur expulsion en Roumanie.

La coupure de l’électricité par LOGIPARC entre donc dans le cadre de cette politique de harcèlement de personnes démunies de tout. Une véritable politique de la terre brûlée ! Ce n’est que pressé par la justice que la préfecture a procédé à l‘établissement d’un diagnostic, le deuxième moment préconisé par la circulaire interministérielle du 28 août 2012. Le 5 juillet, le premier entretien avait lieu suivi de 4 autres les 8 et 12 juillet. Il y a eu ensuite le 15 juillet l’invitation de la LDH et de la Cimade par le maire de Poitiers qui a réaffirmé son opposition aux squats de l’Etape et des Glières à cause des conditions supposées d’insalubrité. Ce qui est non seulement un amalgame puisque la « dangerosité » du squat l’Etape n’a pas été retenue par le juge d’Instance qui a donné QUATRE mois de délai aux habitants pour partir et qui a rappelé ses devoirs au maire, mais un point de vue tronqué car pour les Glières, même s’il y a un arrêté d’insalubrité, le juge a quand même là-aussi donné QUATRE mois de délai – après une réflexion de 15 jours ! -, concernant, rappelons-le, un référé heure à heure, c’est-à-dire une procédure en extrême urgence, qui demandait l’expulsion immédiate. Le 16 juillet il a dû y avoir une réunion en préfecture concernant les roms et en particulier le squat des Glières. Est-ce à cette dernière réunion qu’il a été décidé que LOGIPARC apporterait sa contribution à la politique de la terre brûlée en coupant sauvagement l’électricité ? Quoi qu’il en soit la troisième étape préconisée par la circulaire interministérielle du 28 août 2012 : la mise en place d’un accompagnement, et dont il aurait dû être question lors de cette réunion, a bien mal débuté !

Nous attendons donc avec une certaine appréhension les suites de cette politique « SOCIALE » mise en place par LOGIPARC, la préfecture, le conseil général, la mairie.

Halte au harcèlement, halte à cette politique de la terre brûlée.

Rétablissement de l’électricité au squat des Glières


http://dal86.fr/2013/08/01/logiparc-bra ... re-brulee/
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Re: Droit au logement, luttes... à Poitiers

Messagede Pïérô » 18 Aoû 2013, 11:09

Toujours la bougie...
sous pression de la préfecture, la SOREGIES refuse l’ouverture d’un compteur éléctrique
http://dal86.fr/2013/08/16/squat-de-cro ... lectrique/
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Re: Droit au logement, luttes... à Poitiers

Messagede Pïérô » 28 Aoû 2013, 23:32

S'organiser
Organisons la résistance aux expulsions locatives !

A toutes les expulsions bien-sûr ! A commencer par celle de la Famille M. qui est expulsée à partir du 5 septembre prochain de leur hébergement d’urgence par leur propriétaire… la Croix Rouge, qui comme chacun le sait, est censée “prévenir et apaiser toutes les souffrances humaines”. A commencer par celle de la Famille D. qui est expulsée par Logiparc, – qui comme chacun le sait est un bailleur « social »-, qui a un commandement à quitter les lieux et chez laquelle la gendarmerie est déjà passée. A commencer par Monsieur J. expulsé encore par Logiparc avec le concours de la force publique de son logement de Poitiers.

Nous vous proposons de nous retrouver le 29 août prochain à 18h30 à la MDS afin d’élaborer ensemble la riposte que nous souhaiterions mettre en place.

Et bien-sûr :
. Vous êtes au CHUS ou 115, vous êtes à la rue ;
. Vous êtes expulsables ou avez des problèmes de logement
Vous avez droit à un hébergement et/ou à un logement décent.
. Vous vous souhaitez lutter avec le Dal86 pour le droit au logement

Ne restez pas seuls. Contactez-nous :
http://www.dal86.fr : 05 49 88 94 56 / 06 52 93 54 44 dal86@free.fr

Et/ou venez en parler avec nous lors des permanences du DAL, ouvertes à tous: tous les samedi de 11h à 12h et tous les mardis de 17h à 18h, à la Maison de la Solidarité, 22 rue du pigeon blanc à Poitiers (au fond de la cour, c’est ouvert)
http://dal86.fr/2013/08/25/organisons-l ... locatives/
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Re: Droit au logement, luttes... à Poitiers

Messagede Pïérô » 12 Sep 2013, 23:21

Squat de Croutelle : Compte-rendu du TI du 06-09-13
http://dal86.fr/2013/09/08/squat-de-cro ... -06-09-13/


Le 17 septembre prochain à 18h30 à la Maison De la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc à Poitiers, Dal86 invite les personnes, associations, Collectifs, partis et orgas politiques, syndicats… à une réunion concernant le logement et l’hébergement des migrants. Il s’agit de faire le point mais aussi d’élaborer ensemble les ripostes et actions que nous souhaiterions mettre en place collectivement.
Ordre du jour :
- Les squats de l’Etape, des Glières et de Croutelle et leurs suites
- L’expulsion de la Famille M. par la Croix Rouge
- Le scandale de l’hébergement d’urgence
- Le scandale du SIAO
- Le scandale de l’OFII
– Points divers

http://dal86.fr/2013/09/08/invitation-d ... 18h30-mds/
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Re: Droit au logement, luttes... à Poitiers

Messagede Pïérô » 19 Oct 2013, 11:49

Dimanche 20 octobre à15h au squat des Glières

Soutien à la famille du squat des Glières

Suite à la multitude d’articles et de reportages dans la presse régionale et nationale (voir ci après) et à la soirée d’hier “Ceux qu’on appelle les “Roms”" qui a rassemblé 400 personnes, la famille du squat des Glières organisée au sein du Dal86 se demande quand elle sera enfin consultée par la préfecture. En effet nous avons subit un pseudo diagnostique consistant en une vraie évaluation sociale avec préconisations par le SIAO (Croix Rouge) et un vrai interrogatoire mené conjointement par l’OFII et la préfecture qui n’a consisté qu’à évaluer notre « situation au regard du droit au séjour en France », tout un programme ! Puis nous n’avons eu aucune nouvelle.

C’est bien beau de déclarer aux associations de soutien aux migrants, comme l’a fait le secrétaire général de la préfecture le mercredi 9 octobre : « Concernant les Roms et en particulier ceux dont l’expulsion est programmée dimanche prochain, on y travaille, on a la volonté de trouver des solutions pour l’insertion, mais pour l’intégralité des personnes je suis dubitatif. Ceux qui pourront aller vers l’insertion sont bien identifiés, pour quelques situations ce sera un retour au pays. »

C’est bien beau de déclarer dans La Croix, comme l’a fait la préfète de région,qu’un « « pôle de compétences » a été crée avec la CAF et les associations pour se pencher sur le cas de ces familles ». Que « les services de l’État se sont engagés à trouver un opérateur pour réaliser l’accompagnement social nécessaire et réfléchissent à lancer une maîtrise d’œuvre urbaine et sociale (Mous) pour favoriser l’accès au logement de ceux qui vivent encore dans des squats ». Mais il faut poser des actes !

Allez monsieur le secrétaire général ne doutez plus et surtout ne rêvez pas ! Il est hors de question que nous retournions en Roumanie !

Assez d’enfumage aussi ! C’est cette même préfecture qui avec leurs autres autorités nous balade sans arrêt, qui n’est pas à un coup par derrière près : coupure d’électricité, refus d’ouvrir un compteur électrique, refus de scolariser les enfants, prix prohibitif des repas de cantine scolaire et refus d’aide pour que nos enfants puissent y accéder, prix prohibitif des cartes de bus pour les enfants scolarisés, harcèlement policier… qui est chargée de nous trouver des solutions. Cherchez l’erreur !

Quand donc la préfecture prendra-t-elle directement contact avec nous afin, non seulement de nous informer personnellement de ses décisions, mais surtout de déterminer avec nous les suites qu’il y aurait à donner ?

En attendant et pour préciser notre position sur ces questions, nous, famille du squat des Glières organisée au sein du Dal86, expulsables depuis dimanche dernier 13 octobre, vous invitons à venir nous soutenir dimanche 20 octobre à15h au squat 26 avenue du plateau des Glières. Nous donnerons une conférence de presse.

http://dal86.fr/2013/10/18/soutien-a-la ... s-glieres/
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