Droit au logement, luttes... à Poitiers (86)

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Messagede Pïérô » 20 Avr 2014, 23:24

Expulsion du squat Rue Carnot : Quand l’odieux le dispute à l’abject…
http://dal86.fr/2014/04/18/expulsion-du ... a-labject/
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Messagede Pïérô » 17 Mai 2014, 11:46

POITIERS Expulsion du squat Gibautel accordée… mais pas avant cinq mois

Le tribunal d’instance de Poitiers vient de décider l’expulsion du squat qui occupe une petite partie des locaux de l’ancien hôtel Gibautel. Mais, à la grande satisfaction de l’association Droit au logement, la justice accorde un délai d’occupation de cinq mois avant la mise à exécution de la décision dès qu’elle sera notifiée aux intéressés. Le juge des référés a estimé que l’expulsion aurait pour les enfants et un des occupants malade « des conséquences d’une exceptionnelle dureté dans un contexte ou les conditions de relogement s’avéreront manifestement complexes ». Le tribunal a estimé que le projet de réhabilitation des lieux, qui servait à justifier l’expulsion, « n’est pas entré dans une phase active ». Le juge a relevé que l’occupation des lieux « revêt un caractère relativement paisible » même si son caractère illicite est reconnu. « Les difficultés qu’ils énoncent concernant l’exercice de leur droit au logement […] ne sauraient légitimer l’atteinte au droit de propriété. » Il n’y avait pas « d’impérieuse nécessité ».

Nouvelle République, 16 mai 2014
http://fa86.noblogs.org/?p=11676
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Messagede Pïérô » 25 Juil 2014, 11:21

Audacia, ex Entraide Sociale Poitevine, assigne le Dal86 en référé et cite ses membres fondateurs au TGI pour diffamation
Après la Croix Rouge qui avait essayé il y a un an de contrecarrer la dénonciation de la politique agressive de démolition des personnes, des couples et des familles mise en place par les pouvoirs publics et les associations qui sont sous leur coupe afin de les forcer à partir de Poitiers, en envoyant un droit de réponse à un article publié par le Dal86 sur son site, c’est au tour aujourd’hui d’Audacia d’attaquer en assignant le Dal86 en référé et le citant au TGI pour diffamation.
... http://dal86.fr/2014/07/20/audacia-ex-e ... ffamation/
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Messagede Pïérô » 12 Aoû 2014, 13:36

Audacia, ex Entraide Sociale Poitevine, assigne le Dal86 en référé et cite ses membres fondateurs au TGI pour diffamation

Procès les 13 et 14 août prochains respectivement à 9h30 et 14h

infos et détails : http://dal86.fr/2014/07/20/audacia-ex-e ... ffamation/
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Messagede Pïérô » 29 Aoû 2014, 00:48

Audacia attaque le DAL en diffamation

Audacia attaque le DAL en diffamation

Ils en rêvaient, Audacia l'a fait ! Cinq militants de l'association Droit au logement étaient renvoyés devant la justice après la plainte en diffamation lancée contre eux par Audacia (ex-Entraide sociale poitevine), chargé d'une mission d'hébergement d'urgence, notamment des étrangers sans papiers.

Le DAL bataille pour dénoncer parfois de manière vigoureuse le manque de moyens en la matière.
En mai dernier, sur son site internet, l'association s'en était pris à deux reprises aux méthodes d'Audacia qui s'estime diffamé par les termes des articles.

Retrait demandé de deux articles

La procédure en diffamation et le procès public est pris par les membres du DAL comme l'occasion rêvée de porter sur la place publique ces questions-là.
Ce mois-ci, c'était le premier round de la procédure. Le vrai procès sur le fond est attendu pour le 9 octobre prochain.
Le DAL accuse Audacia de faire pression, parfois de manière violente, sur les déboutés du droit d'asile pour les faire partir, voire de recourir directement à l'expulsion (1). Des affirmations qu'Audacia réfute fermement. Une autre procédure devait être examinée, mercredi, en référé, par le tribunal de grande instance afin d'obtenir le retrait du site internet du DAL des propos incriminés. Elle a été repoussée au 17 septembre prochain.

(1) Une expulsion de déboutés du droit d'asile par la Croix-Rouge avait eu le feu vert de la justice en mai 2013. La procédure avait été lancée fin 2012 sur pression de la préfecture qui menaçait de rogner sur les crédits d'accueil.

http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... on-2021879


Communiqué fédération DAL :

DAL Poitiers en procès. Le harcèlement judiciaire continue.

Le DAL 86 est assigné en référé pour une prétendue diffamation envers l’association d’hébergement, “Audacia”.

L’affaire sera plaidée le 9 octobre, à 14h.

La fédération DAL fait part de son soutien et de son indignation par rapport à ces poursuites, infondées. Cette affaire met en lumière une pratique des gestionnaires de CHU et de CADA de plus en plus développée, qui consiste à évincer sans décision de justice et au mépris de leurs droits, les personnes hébergées.
Ci dessous l’explication précise de la situation, par le DAL 86.

Ces poursuites s’inscrivent dans un renforcement de la répression à l’égard du mouvement Droit Au Logement que nous observons depuis les Présidentielles de 2012.
Harcèlement judiciaire et répression policière se succèdent, visant à décourager les militantes et les militants de poursuivre leur action concrète et directe avec les sans logis et les mal logés, pour faire respecter leurs droits et les lois en leur faveur.
La condamnation des militants du DAL Bordeaux à des peines de prison avec sursis en avril, le harcèlement judiciaire contre des militants du nord Pas de Calais, le chantage contre la responsable du DAL Tour, le molestage d’adhérents et responsables du DAL Paris et environs place de la république à Paris, en octobre dernier, par la police …

Mais comme le crient souvent les mal logés, lorsque la police vient pour les déloger : “on n’a pas peur, la lutte continue !”


L’affaire DAL 86 / AUDACIA
(Extrait du blog de DAL 86)


Audacia traîne le DAL86 au tribunal en diffamation au sujet de deux articles publié sur le blog du Dal86 au sujet des méthodes utilisées pour faire sortir les déboutés du droit d’asile de leur logement CADA. D’abord en référé le 13 août pour obtenir « le retrait des deux articles publiés sur le site internet http://dal86.fr et publication de la décision à intervenir avec mention de la condamnation à retirer les deux articles diffamants, pendant une durée d’un mois dans un délai de 8 jours à compter de la signification de la décision de l’ordonnance ».
(…) Le tribunal va examiner la régularité de la citation, puisque c’est cet acte qui le saisit. Si elle est régulière, le tribunal va fixer une consignation, c’est à dire une somme (généralement 1000 euros) que la partie civile devra déposer au régisseur des avances et recettes du tribunal dans un délai qu’il fixe (généralement un mois).
(…) enfin, le tribunal juge les faits. C’est à cette audience seulement que la présence du prévenu est nécessaire. C’est l’audience consacrée au fond (le 9 octobre à 17).

C’est donc une procédure très lourde et selon nous franchement disproportionnée engagée par Audacia. Cette citation directe et particulièrement le référé du 13 août ne s’imposaient absolument pas. Une simple demande de droit de réponse ou même une demande de retrait par lettre recommandée du premier article auraient suffit. Le Dal86 n’aurait pas alors publié le second article. Surtout que les articles incriminés ont été retirés immédiatement. Un dialogue aurait alors été possible.

Mais n’était-ce pas un tel dialogue qu’Audacia voulait empêcher ? Car Audacia ne cite-il pas directement le DAL86 au TGI simplement pour le faire taire et pour éluder le fond même de l’affaire : les expulsions illégales des logements CADA et en particulier l’expulsion (…) de Marina ? (…)

« Faire sortir les déboutés », c’est-à-dire les expulser [...] de manière plus ou moins forcée » de leur logement en CADA, comme l’écrit Carolina Kobelinsky, dans l’article « Faire sortir les déboutés », Gestion, contrôle et expulsion dans les centres pour demandeurs d’asile en France, publié dans Cultures et conflits, février 2009, participe de même à cette entreprise de démolition des familles, des couples et des personnes visant à faire partir d’eux-mêmes les déboutés du droit d’asile que les pouvoirs publics ont du mal à expulser, (…) la Loi n° 91-650 du 9 juillet 1991 portant réforme des procédures civiles d’exécution est très claire : « Sauf disposition spéciale, l’expulsion ou l’évacuation d’un immeuble ou d’un lieu habité ne peut être poursuivie qu’en vertu d’une décision de justice ou d’un procès-verbal de conciliation exécutoire et après signification d’un commandement d’avoir à libérer les locaux. S’il s’agit de personnes non dénommées, l’acte est remis au parquet à toutes fins. »

Il y a presque un an, la Croix Rouge avait essayé de contrecarrer la dénonciation de la politique agressive de démolition des personnes, des couples et des familles mise en place par les pouvoirs publics et les associations qui sont sous leur coupe afin de les forcer à partir de Poitiers, en envoyant un droit de réponse à un article publié par le Dal86 sur son site. L’action de la Croix Rouge s’est révélée vaine et plutôt contre productive puisque sa demande de droit de réponse avait provoqué une très longue mise au point du Dal86 dans laquelle toutes les explications avaient été apportées très précisément, que la préfecture avait été contrainte de lui donner des moyens supplémentaires et que les salariés de la Croix Rouge avaient modéré, voire arrêté, leurs agissements.
Par exemple, le Dal86 n’a pas eu connaissance d’une seule tentative d’expulsion illégale de la part de la Croix Rouge depuis ce moment. Même, fin octobre 2013, la famille M. a été maintenue par contrat dans son logement CADA transformé en logement CHRS jusqu’au 31 décembre 2014. De plus, habitant à 4 un T2 d’une trentaine de m² et ayant eu un nouvel enfant, la Croix Rouge, et c’est tout en son honneur, a fourni un T4 à la famille.
Concernant l’hébergement d’urgence, 134 personnes étaient hébergées en janvier 2014, alors qu’il n’y en avait trois fois moins en 2012, soit une centaine de personnes hébergées en plus ! Un certain nombre de personnes hébergées à l’hôtel y sont encore malgré les pressions exercées par la préfecture sur la Croix Rouge, dont il semblerait que, et c’est tout à leur honneur, les salariés aient refusé de « faire sortir » ces personnes hébergées de leur chambres d’hôtel.

Ce qu’Audacia reproche au DAL86 :
« Les termes utilisés tendent à faire croire que l’association AUDACIA, par l’intermédiaire de ses travailleurs, emploieraient des méthodes brutales afin d’expulser des personnes étrangères en situation irrégulière, ou de permettre leur expulsion quels que soient les moyens mis en œuvre.
Il est ainsi imputé à l’Association AUDACIA un fonctionnement caractérisé par des actes choquants et illégaux.
AUDACIA est accusé de mauvais traitements envers les hébergés au CADA en ayant recours à des menaces et des pressions physiques sur leur personne.
L’Association DAL 86 accuse AUDACIA et son équipe de travail d’utiliser des moyens coercitifs violents, d’en avoir fait la preuve à l’égard de Marina, et de menacer de les utiliser, et soutient que ces méthodes auraient contraint la préfecture à intervenir pour un rappel à la loi.
Elle prétend également qu’AUDACIA aurait fait l’aveu de l’emploi de telles méthodes et qu’elle aurait déclaré au service de la préfecture de POITIERS qu’elle ne procéderait plus ainsi.
Il est prétendu qu’AUDACIA ne respecterait pas les demandeurs d’asile en ayant recours à des méthodes violentes pour procéder à leur exclusion du CADA.
De tels propos consistent à accuser AUDACIA et les membres de son personnel de s’être comportés de manière contraire au Droit et à la morale ou à l’éthique s’agissant des demandeurs d’asile, ce qui est absolument diffamant.
DAL 86 croit pouvoir contester la légitimité d’AUDACIA à défendre ses principes et valeurs en soutenant qu’elle ne les mettrait pas en œuvre et porter atteinte à son image en dénigrant son action et sa mise en œuvre. »

Pourtant « « Faire sortir les déboutés », c’est-à-dire les expulser du centre de manière plus ou moins forcée, fait partie du « sale boulot » que les travailleurs sociaux doivent accomplir et qui, d’après la définition donnée par Everett Hughes, correspond à des tâches qui sont physiquement dégoûtantes ou qui symbolisent quelque chose d’humiliant et de dégradant pour la personne. Ou encore, pour reprendre les termes de Christophe Desjours, il s’agirait de l’enrôlement des braves gens dans « le mal » comme système de gestion, le « mal » conçu comme la tolérance et la participation à l’injustice et à la souffrance infligée à autrui ». Carolina Kobelinsky, dans l’article « Faire sortir les déboutés ». Gestion, contrôle et expulsion dans les centres pour demandeurs d’asile en France, publié dans Cultures et conflits, février 2009.

Le CADA d’Audacia échapperait-il à la règle ? Nous démontrerons que non car non seulement les CADA qui osent échapper à la règle ont leur dotation budgétaire minorée et à terme perdent leur habilitation. mais Marina qui ne voulait pas est « sortie », nous verrons comment, de son logement CADA près d’un an après avoir été déboutée de sa demande d’asile et le CADA d’Audacia fait signer aux demandeurs d’asile déboutés des courriers qui contiennent des menaces à peine voilées.

http://dal86.fr/2014/08/24/communique-f ... -continue/
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Messagede Pïérô » 03 Oct 2014, 10:45

Poitiers: duel Audacia DAL, la justice joue l'apaisement
La justice a joué la carte de l'apaisement dans le conflit entre le DAL et Audacia. Le juge des référés du tribunal de grande instance de Poitiers n'a pas fait suite aux demandes d'Audacia qui réclamait la publication durant un mois sur le site internet du DAL d'un texte en réponse aux accusations figurant dans deux articles publiés au printemps. Les deux articles avaient été retirés depuis. Le juge n'a pas plus donné suite aux demandes financières exposées. Le juge des référés a pris acte du retrait des articles incriminés et renvoyé les deux parties vers le juge répressif. Le 9 octobre prochain ce dernier examinera les écrits du DAL dans le cadre d'une procédure en diffamation.
http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... nt-2067164

Premier revers pour AUDACIA contre le DAL86.
http://www.dal86.fr/2014/10/03/premier- ... -le-dal86/

Prochain rendez-vous : le 9 octobre prochain à 14h au Tribunal de Grande Instance, Palais de Justice, place Alphonse Lepetit, Poitiers. Conférence de presse à 13h30 devant le tribunal.
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Messagede Pïérô » 27 Oct 2014, 10:46

Propriété privative contre “droit” au logement…
Les squatteurs du Gibautel menacés d’expulsion
http://pn86.noblogs.org/?p=12859
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Messagede Pïérô » 24 Fév 2015, 11:43

Concert de soutien du DAL86 mardi 3 mars
http://www.dal86.fr/2015/02/21/venez-to ... 30-plan-b/

Image
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Messagede Pïérô » 23 Avr 2016, 18:18

Poitiers. Quatre familles roumaines ont été expulsées et relogées à l’hôtel après la mobilisation d’une vingtaine de personnes. Elles ont échappé de peu à la rue.

Nous sommes ici depuis février 2015 et nous ne voulons pas partir. Au dernier étage du 58, rue Carnot, à Poitiers, Doru, 27 ans, préfère encore ce squat insalubre à la rue pour sa femme, Anita, et leurs deux enfants âgés de 5 et 8 ans. Comme trois autres familles (douze mineurs, huit adultes), ces Roumains avaient le choix entre la misère ou l'extrême misère, avant l'expulsion programmée hier.

... http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... at-2682822
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Messagede Pïérô » 08 Déc 2016, 21:16

Faute de place au " 115 ", on dort sur le béton de Toumaï

C'est une ombre ? Non, un homme. Entre 40 et 50 ans. Les descriptions divergent. Mais la réalité est unanime, cruelle : il dort sous un escalator du parking Toumaï, à Poitiers. La trace de sa présence ? Ces deux couvertures (1), soigneusement pliées, comme s'il venait de faire son lit. « On le voit se lever le matin, entre 9 h 30 et 10 h. Il enjambe la rambarde, au-dessus d'un parterre végétal. Il ne fait pas clochard et on voit qu'il cherche à se cacher. La première fois que nous l'avons vu, ça nous a fait bizarre, c'était au mois de septembre. »

" Cet homme qui dort dans le parking, c'est terrible "

Ces voisins bouleversés, ce sont les employés de la société location Hertz du boulevard du Grand Cerf. « Tous les jours, c'est devenu un réflexe, on jette un coup d'œil mais il n'est pas toujours la. On en parle entre nous. Cette présence d'un homme qui dort dans le parking, c'est terrible. On se dit que ça peut nous arriver à tous, un accident de la vie… »
Ce sans-logis n'honore pas toujours son bail (très) précaire. Nous l'avons vérifié. Mardi, entre 10 h et 23 h, nous avons tenté de le rencontrer à plusieurs reprises. En vain.
Il reste cette réalité : on dort sur le béton de Toumaï, à Poitiers, en plein hiver. Il y a peu d'endroits pour le faire. Des recoins. Toujours à l'abri des soixante caméras. D'ailleurs, les gardiens de l'équipement public, n'ont rien vu de cet homme.
« Il y avait quelques SDF connus, jusqu'au mois d'octobre. Mais ils étaient au niveau des caisses. Et depuis les premiers froids, ils ont quitté les lieux. A notre connaissance, personne ne dort à Toumaï, il fait trop froid, c'est en plein-vent. » La phrase est de bon sens. Dormir à la rue est un non-sens. Mais quand le « 115 » est aux abonnés absents, il reste le bitume ou le béton (lire plus bas). Mais pourquoi s'obstinent-ils à dormir dehors, tous ces SDF ? « Il n'y a pas assez de place d'hébergements d'urgence, soupire Yvon Placais, porte-parole de l'association D'ailleurs nous sommes d'ici (DNSI) (2). Selon notre décompte, une vingtaine de SDF dorment à la rue, chaque nuit, par roulement. Quel que soit le budget de la Direction départementale de la cohésion sociale, il faut ouvrir de nouvelles lignes budgétaires. Il est anormal qu'un sans-logis français ou étranger dorme dans la rue. »

... http://www.lanouvellerepublique.fr/Vien ... ai-2930538
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Re: Droit au logement, luttes... à Poitiers (86)

Messagede Pïérô » 15 Déc 2016, 20:21

Action nuit dehors!

Ce jeudi 15 décembre 2016, Place d'armes

Pour exiger que jamais plus aucune personne ne se retrouve à la rue, quels que soient sa nationalité, sa situation administrative, son âge, son sexe.
Rendez-vous devant la Mairie nombreux et nombreuses dés 18h.
Prévoir des vêtements chauds, couvertures, duvets, cartons, thermos de café, et des pancartes sur le Droit au logement, l'Accueil d'urgence un Droit pour tous et toutes....

Mobilisation pour l'Hébergement d'urgence.
Aujourd'hui à Poitiers il y a toujours des hommes des femmes et parfois des enfants à la rue... C'est inacceptable !

Il appartient aux services de l'État de mettre en œuvre le Droit à l'hébergement d'urgence reconnu par la loi
"toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès tout moment à un dispositif d'hébergement d'urgence "
(art. L.345-2 du code de l'action sociale et des familles).

DNSI ne peut se satisfaire de la réponse des Services de l'État invoquant l'insuffisance des budgets alloués qui ne permet pas de créer les places en rapport avec des besoins en augmentation. Nous demandons à madame la Préfète de prendre en urgence des mesures immédiates pour un accueil digne de toutes les personnes à la rue et de prévoir la création des places nécessaires, en CHUS ou en diffus, permettant de répondre aux besoins.
DNSI interpelle aussi la municipalité qui ne peut se désintéresser de la persistance d'une telle détresse sociale sur le territoire de la commune, alors qu'il existe de nombreux logements vides dont certains pourraient être mis à disposition du "115"
DNSI interpelle les député.e.s qui votent les lois et les budgets qui ne permettent pas de les appliquer;
DNSI demande à monsieur Claeys, député-Maire de Poitiers, et à Madame Coutelle, députée, de rechercher et de mettre en œuvre en lien avec la Préfecture toutes les initiatives permettant de ne laisser personne dehors et d'assurer un hébergement d'urgence digne à tous et à toutes les sans-logis.

https://poitiers.demosphere.eu/rv/1080
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Re: Droit au logement, luttes... à Poitiers (86)

Messagede Pïérô » 01 Oct 2018, 10:30

Soutien au collectif La Maison à Poitiers

A Poitiers (86), depuis le 14 septembre 2018, et un jugement du Tribunal d'Instance, un groupe de jeunes mineurs isolés vivent dans la peur d'être expulsés de la maison qu'ils occupent en auto-gestion avec le soutien d'étudiant.e.s et de militant.e.s antiracistes.

ls vivent à un vingtaine dans des locaux parfaitement entretenus, avec une simple idée en tête, celle que tout le monde a droit à un logement, a droit à la dignité. Ce juste combat est toutefois confronté à une triste réalité : les politiques racistes et anti-sociales du gouvernement actuel et des gouvernements précédents, qui font la chasse aux migrants, et qui ne donnent pas les moyens pour une vie digne.

Les locaux où vivent actuellement les jeunes appartiennent au ministère de la Justice, cette occupation est donc illégale aux yeux de la justice et de l'Etat français. C'est pourquoi leur expulsion a été demandée. Aucune solution n'a en revanche été proposée, alors que le collectif "La Maison" fait lui des propositions pour faire entrer dans la légalité l'occupation actuelle du lieu (cliquez sur le lien précédent pour les lire).

Mais si l'occupation est bien illégale aux yeux de la justice et de l'Etat, celle-ci n'en est pas moins légitime. On notera par ailleurs que la réquisition des logements vides, pour subvenir aux besoins des populations sans toits, n'est jamais une option choisie par les autorités publiques, alors que le droit à la réquisition des logements vides existe, lui aussi... Nous sommes donc bien, ici, face à des choix politiques.

Pour que d'autres choix soient pris, des choix qui aillent dans le sens de la justice sociale et de la solidarité, il n'y a pas 36 solutions : il faut se battre, convaincre politiquement qu'il est important d'accueillir, de s'unir pour un monde plus juste, contre le racisme, contre la misère, contre la destruction de l'environnement, pour les droits individuels et collectifs. La mobilisation autour des habitants du collectif La Maison prend donc un double sens : d'abord répondre à une situation d'urgence, celle de jeunes dont il n'est pas question qu'ils soient à la rue. Ensuite mettre en avant l'idée que les hommes et les femmes, à travers le monde, ont le droit de se déplacer et de s'installer comme bon leur semble. La situation concrète autour de la Maison, à Poitiers, est aussi un moyen de faire comprendre qu'il y a des centaines de milliers de cas, partout en France, où l'injustice prospère.

La mobilisation prend de l'ampleur. Pour éviter les expulsions, chaque jour, des dizaines, voire des centaines de citoyen.n.e.s, de jeunes, de militant.e.s, se rendent devant la Maison. Le rapport de force a pris une dimension encore plus intéressante le 20 septembre quand plusieurs centaines de personnes ont manifesté pour demander l'arrêt des expulsions.

La quasi totalité des organisations de gauche ont pris position pour soutenir le collectif d'habitants (NPA, Ensemble, PCF, JC, EELV, PG, FI, Génération.s...). Les collectifs et associations impliquées sur la question du racisme et des migrants est très présente, en particulier le collectif D'ailleurs Nous Sommes d'Ici, mais aussi les Etats Généraux des Migrations.

Reste que la mairie, dirigée à Poitiers par Alain Claeys, chef de fil d'une alliance PS-PCF, ne prend pas position, et se range derrière la décision de justice. Le PS suit cette position, dans la droite continuité des politiques des gouvernements Hollande.

Pourtant, la municipalité pourrait prendre une décision courageuse : celle de faire le choix de la légitimité, plutôt que celui de la légalité. Oui, la mobilisation serait bien différente si le maire de la ville se déplaçait à 5h30, un matin, pour venir prêter main forte aux militant.e.s qui protègent le bâtiment. La mairie pourrait aussi proposer une solution d'hébergement pour ces jeunes - et pour les 80 personnes qui vivent à la rue actuellement à Poitiers (chiffre des associations locales).

La lutte pour sauver le collectif la Maison se poursuit ! Poitevin.e.s, rejoignez-là ! Il y a des besoins de nourriture, de monde pour protéger le bâtiment, d'amplifier le nombre de participant.e.s aux initiatives publiques. Contactez-aussi la mairie pour demander au maire de prendre position. Un conseil municipal a lieu lundi, à 18h. Collectifs, partis, citoyen.n.e.s, jeunes appellent à s'y rendre et à demander justice et courage. La force et la combativité doit changer de camp !


https://blogs.mediapart.fr/alexandre-ra ... r=EREC-83-[QUOTIDIENNE]-20180921&M_BT=1181239064418

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