Droit au logement, luttes...à Rennes

Re: Droit au logement, luttes...à Rennes

Messagede bipbip » 07 Juin 2012, 01:30

Communiqué solidaire d'RESF :

Le Réseau Éducation Sans Frontières solidaire des réquisitions de Droit Au Logement d’Ille et Vilaine

Le 4 mai, l’association Droit au Logement d’Ille et Vilaine réquisitionnait une maison de retraite désaffectée à Pacé, dans la banlieue de Rennes, afin d’y loger 250 migrants dont 70 enfants.

Depuis 3 ans, le DAL 35, avec le soutien du RESF 35 a multiplié les réquisitions dans 9 sites qui abritent aujourd’hui 400 personnes, demandeurs d’asile et personnes sans papiers, dont des femmes enceintes, des enfants, des nouveaux nés, des familles entières, des femmes et des hommes isolés. Des réquisitions légitimes organisées pour pallier aux carences publiques en matière d’hébergement, un droit pourtant reconnu liberté fondamentale par le conseil d’Etat, le 10 février 2012.

Mais le dispositif insuffisant d’hébergement d’urgence, est saturé pendant toute l’année y compris en période de grand froid.

En majorité demandeurs d’asile, ces hommes, ces femmes et ces enfants, chassés de leurs pays par des dictatures, la guerre, les persécutions, interdits de travail pendant l’examen de leur demande d’asile, sont aussi privés de l’hébergement en Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile auquel la convention de Genève et les directives européennes leur donnent droit.

Le Réseau Education Sans Frontières, qui défend depuis tant d’années les enfants et leurs familles sans papiers, ne peut accepter que l’irresponsabilité des pouvoirs publics mettent ainsi leurs vies en danger.

Le 8 juin 2012, le président de l’association Droit Au Logement, Michel Guérin, est assigné au Tribunal d’Instance pour répondre de la dernière réquisition à Pacé.

Le Réseau Education Sans Frontières, apporte son soutien plein et entier au DAL 35, afin que le tribunal d’instance de Rennes accorde le maintien des migrants dans ce lieu tant qu’aucune solution de relogement digne et pérenne ne sera proposée et demande que toute poursuite à l’encontre de DAL 35 et de Michel Guérin soit abandonnée.

Fait à Paris le 4 juin 2012

Contacts :
. Clotilde Maillard (RESF/115 juridique) 06 73 79 84 77
. Carole Bohanne (RESF 35) 06 48 26 61 40

RESF : http://www.educationsansfrontieres.org/ ... 43164.html
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Re: Droit au logement, luttes...à Rennes

Messagede Pïérô » 10 Juin 2012, 16:22

Compte–Rendu de l’audience du 8 juin 2012 au Tribunal d’Instance

La société SA HLM Les Foyers assignait le DAL en expulsion de la Résidence du Parc à Pacé..
Notre avocate Mélanie Le Verger, ayant déjà réservé cette date, à demandé à l’avocat adverse de pouvoir renvoyer l’assignation au 22 juin ; celui-ci a refusé. Nous étions donc prêts, notre avocate et le DAL à nous défendre aujourd’hui.
Entre temps, mardi 5 juin, nous avons reçu 18 assignations en référé expulsion de migrants résidents dans la maison de retraite désaffectée de Pacé.

Préparer les dossiers (historique, aide juridique, etc.) était impossible dans un si court laps de temps. La demande de renvoi s’imposait donc.
Devant le juge, l’avocat adverse a argumenté pour empêcher ce renvoi, le trouvant dilatoire. Mélanie Le Verger a avancé ses arguments à son tour.

Le juge a tranché: Les deux assignations sont jointes et renvoyées au 22 juin.

Nous profiterons de ce temps supplémentaire pour préparer les dossiers pour l’audience et notre défense et celle des migrants.
Nous continuerons bien sûr à mobiliser autour de cette occupation emblématique et pour le relogement de tous ses occupants…
http://droitaulogement.org/rennes-compt ... dinstance/
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Re: Droit au logement, luttes...à Rennes

Messagede Pïérô » 14 Juil 2012, 06:11

nouvelle réquisition à Rennes, au 75 rue de Chateaugiron :
http://dal35.blogspot.fr/2012/07/le-75- ... giron.html
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Re: Droit au logement, luttes...à Rennes

Messagede Pïérô » 19 Juil 2012, 00:35

Soutien réquisition, appel à rassemblement ce vendredi 20 juillet à 8h30 Cité Judiciaire à Rennes

Réquisition Résidence du Parc à Pacé. Rassemblement de soutien.

Réquisition Résidence du Parc à Pacé : la délibération du tribunal attendue !

Rendez-vous le vendredi 20 juillet à 8h30 Cité Judiciaire à Rennes

Le Dal35 appelle à un rassemblement de soutien. 250 personnes (dont 70 enfants) sont concernées par cette décision !

Nous appelons toutes et tous à venir les soutenir et à réclamer avec nous :
. La création de places de CADA
. Suffisamment de place d’hébergement d’urgence
. L’accueil inconditionnel de toute personne sans abri
. La réquisition des logements vides
http://www.rennes-info.org/Requisition- ... -du-Parc-a
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Re: Droit au logement, luttes...à Rennes

Messagede Pïérô » 22 Juil 2012, 11:47

Pas d'expulsion immédiate pour les migrants du squat de Pacé

La justice a accordé un délai supplémentaire de 4 mois à l'association Droit au Logement qui a réquisitionné début mai une ancienne maison de retraite pour abriter des demandeurs d'asile près de Rennes.

infos et détails : http://dal35.blogspot.fr/2012/07/pas-de ... r-les.html
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Re: Droit au logement, luttes...à Rennes

Messagede bipbip » 30 Sep 2012, 02:09

Suite, la réquisition de « la Résidence du Parc » à Pacé, çà fait un toit, mais qui peut payer électricité et chauffage ?

Communiqué DAL 35

La réquisition «  la Résidence du Parc  » située à Pacé cumule 16 000 € d’impayés d’eau et d’électricité. Certes le montant peut paraître exorbitant pour un citoyen, mais il est dérisoire lorsqu’il s’agit de l’Etat.

Selon la loi, l’Etat doit assurer l’hébergement des demandeurs d’asile. Cependant en raison d’une pénurie de places en CADA en Bretagne comme partout en France, la préfecture ne remplit plus ses obligations légales et laisse impunément des centaines d’hommes, femmes et enfants à la rue.

Il est admis que 250 personnes vivent depuis 4 mois sur cette réquisition dont quelques 70 enfants. Si l’Etat appliquait la loi, le coût réel de l’hébergement de ces personnes serait de 250 personnes x 4 mois x 30 jours x 15 €, soit 450 000 € (15€ étant l’estimation du coût journalier d’une place en CADA).

Sollicitée à diverses reprises par le propriétaire des lieux la SA HLM Les Foyers qui refuse courageusement pour raison humanitaire de demander la coupure des compteurs, la préfecture déclare que l’Etat n’a pas à intervenir entre une entreprise et un fournisseur.

Face à l’inquiétude du 115 à l’issue de l’expulsion programmée du squat de Pacé le 15 novembre, le préfet Michel Cadot annonce déjà qu’"il faudra trouver une formule pour assurer une rotation"... de la misère ? La préfecture d’Ille et Vilaine préfère donc délibérément organiser la concurrence entre les exclus en finançant quelques nuits d’hôtel, plutôt que d’assumer ses responsabilités à moindre frais.

Complices par leur silence, les responsables politiques locaux ont toujours refusé d’intervenir, de dire leur désapprobation au-delà de discours de circonstances, de clamer que le droit et la dignité des personnes priment sur les considérations politiques ou économiques. Les sollicitations du DAL 35 au Ministre du Logement, Cécile Duflot, sont également restées sans réponse.

Depuis l’ouverture du squat de Pacé, pas la moindre proposition de relogement des personnes n’a été évoquée à plus ou moins brève échéance. Pourtant dans quelques semaines, plusieurs centaines de migrants, car d’autres squats existent sur Rennes-Métropole et ils subiront le même sort et vont devoir vivre probablement sans eau ni électricité, avant d’être jetés à la rue manu-militari.

Pourtant des solutions existent. Il suffirait d’appliquer la loi de réquisition quand, selon les derniers chiffres de l’Insee, 10 000 logements sont vides dans l’agglomération rennaise et notamment des sites appartenant à l’Etat ou aux collectivités territoriales. « Nous pouvons mettre à disposition des logements, mais qui va payer l’électricité et le chauffage ? Nous n’avons pas les moyens de le faire et l’Etat non plus », répond Guy Potin, vice-président de Rennes Métropole en charge de l’habitat.

Le DAL 35 dénonce ce choix politique qui piétine les droits fondamentaux en renonçant à l’inconditionnalité de l’accueil des personnes à la rue et à la protection des demandeurs d’asile.

Citoyens, élus, partis, syndicats il est plus que temps d’agir !

Rennes, le 26 septembre 2012
http://www.rennes-info.org/Requisition- ... sidence-du
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Re: Droit au logement, luttes...à Rennes

Messagede K.O.A.L.A » 03 Nov 2012, 18:55

Communiqué du DAL 35
Rennes, le 31 octobre 2012.
Le 30 octobre, à la veille de la trêve hivernale, la Ville de Rennes a fait expulser par les forces de l'ordre un squat de familles roms soutenu par le DAL 35.
Situé en plein cœur de Rennes, ce squat n'était pas un camp insalubre, mais une maison, propriété de la Ville de Rennes, libre de toute occupation. ("Libre de toute occupation, ne justifie pas de ce que la démolition de l'immeuble devrait intervenir à bref délai en sorte qu'elle ne justifie d'aucune urgence particulière à reprendre son bien", ordonnance de référé du 11 mai 2012).
Ces vingt personnes, dont cinq enfants, constituaient-elles une telle menace qu'il était si urgent de les jeter à la rue ? Chassés de Roumanie, ils s'étaient installés et avaient enfin commencé à se construire une vie décente.
Nous accompagnons ces familles dans leurs démarches depuis 8 mois : accès au logement, à la santé, au travail et à la scolarisation des enfants. Alors qu'ils n'étaient jamais allés à l'école, quatre enfants sont aujourd'hui scolarisés dans les établissements rennais : collège Rosa Parks de Villejean, école Guillevic, école Châteaugiron-Landry.
Aujourd'hui, tous ces efforts sont compromis. Les familles ont à peine eu le temps de rassembler quelques affaires avant de voir leurs maigres biens engloutis dans une benne.
Comme partout en France, cette expulsion a été ordonnée sans concertation avec les associations, contrairement à ce qui est préconisé par la circulaire interministérielle « relative à l'anticipation et à l'accompagnement des opérations d'évacuation des campements illicites» du 22 août 2012 ; pas non plus de proposition de relogement autre qu'une nuit d'hôtel accordée avec condescendance pour les mères de famille et leurs enfants ! Cette proposition indigne a été immédiatement rejetée par les familles qui ne souhaitaient pas être démembrées.
Nous dénonçons fermement le cynisme des autorités municipales et préfectorales qui préside à cette expulsion. Le choix de la date, veille de la trêve hivernale et jour de vacances scolaires pour éviter la mobilisation des enseignants, relève d'un calcul froid dans la continuité la politique d'exclusion menée par le gouvernement socialiste vis-à-vis des Roms.
Le Rom est devenu la victime expiatoire d'une politique gouvernementale aveugle qui se construit à bon compte une image de fermeté en laissant sur le trottoir une population désemparée.

Signatures : DAL 35 - MRAP35 - RESF 35
Contact: 06 48 26 61 40


http://dal35.blogspot.fr/
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Bzh 7 novembre: Tous et toutes a Pacé!

Messagede doctor louarn » 06 Nov 2012, 13:15

Tous et toutes à Pacé le mercredi 07 novembre !

Solidarité avec les migrant(e)s de Pacé !
Des logements pour tous et toutes !


Depuis le mois de mai, 250 personnes migrantes (dont 80 enfants) occupent une ancienne maison de retraite vide à Pacé avec l’aide de l’association DAL (Droit au Logement). Cette occupation est le résultat d’une politique du logement qui, depuis des années et encore aujourd’hui, laisse sans solution des centaines de milliers de gens, français ou étrangers, avec ou sans papiers. Pour l’occupation de Pacé, les autorités préfectorales n’ont à ce jour proposé aucune solution alternative.
Pire, suite à une décision de la justice favorable aux autorités, la préfecture se contente de menacer : le 15 novembre, les occupant(e)s de Pacé seront expulsé(e)s par la force. Les hommes, les femmes, les enfants de l’occupation se retrouveront à la rue, au mieux hébergé(e)s en urgence par le 115, qui se dit déjà saturé. Et tout ceci alors que 10 000 logements vides sont disponibles dans l’agglomération rennaise.
C’est dans ce contexte menaçant et angoissant pour les migrant(e)s sans logement de Pacé qu’un groupuscule d’extrême droite appelle, dans des termes orduriers, à manifester le mercredi 7 novembre en fin de journée pour revendiquer l’expulsion des migrant(e)s de Pacé, volant ainsi au secours de la préfecture !

Dans ce contexte aussi, nous avons décidé de réaffirmer notre solidarité avec les migrant(e)s et de redire haut et fort :

Un toit, c’est un droit ! Des logements pour tous et toutes !
Non aux expulsions ! Non au racisme !

Nous appelons donc à la solidarité avec les personnes migrantes de Pacé et, au-delà, avec toutes les personnes migrantes :

RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN AUX MIGRANT(E)S DE PACÉ

Mercredi 7 novembre à partir de 17 h
Résidence du Parc (lieu de l’occupation), Avenue Pinault à Pacé
à l’initiative du réseau 35 de vigilance
contre le racisme et la xénophobie d’Etat.

MARCHE DES MIGRANTS
pour l’égalité des droits entre français et étrangers
Samedi 10 novembre à 14 h, place de la gare à Rennes
à l’initiative du Conseil des Migrants.

A l’appel du Réseau 35 de vigilance contre le racisme et la xénophobie d’État.

Appel soutenu par AC !, ATMF35, ATTAC, CAR, CDM, CRIDEV, DAL, ÉÉ-FSU, EELV, FASE, France-Palestine, GA (Rennes et 35Nord), GU, JC, JE, LDH (sections Rennes et St Malo), MIR, MRAP, NPA, PCF (Rennes métropole), PG, RESF, RUSF, Solidaires, SOS Racisme, SNUITAM-FSU, UD


http://www.antifabzh.lautre.net/roazhon/?p=827

Image

Pourquoi nous nous associons à l’appel du Réseau de vigilance.

Non à l’expulsion des familles de migrants !


Face au mépris du système capitaliste, face à l’extrême droite :
solidarité internationaliste !

Le Collectif Antifasciste Rennais s’associe à l’appel du Réseau de vigilance 35 contre le racisme et la xénophobie d’Etat pour un très large rassemblement du mouvement social le mercredi 07 novembre, à partir de 17h00, à la Résidence du Parc, à Pacé.

300 personnes, dont plus de 80 enfants, jetées à la rue le 15 novembre, c’est tout simplement inacceptable. Soutenir les migrants de Pacé, c’est se battre pour une véritable solidarité internationale, pour la dignité et la liberté de circulation des individus. C’est aussi lutter contre le repli sur soi, la logique de l’intérêt capitaliste et la pauvreté.

Après la campagne présidentielle axée sur la thématique de l’immigration et des vacances ponctuées par l’expulsion de plusieurs camps de Rroms, il n’est pas étonnant de voir s’enhardir des groupuscules d’extrême droite. Pas étonnant de les voir se rêver en équivalent français des nazis de l’Aube Dorée, menaçant et instrumentalisant le squat de Pacé, se faisant passer pour des forces politiques locales. Leur logique de division, plutôt que de s’en prendre à la logique du marché capitaliste et ses patrons, créée des diversions et attaque les opprimés. Le 07 novembre ils ne pourront rien contre la massive solidarité du mouvement social.

Cette mobilisation doit permettre de garantir un toît aux familles de migrants. La Bretagne est et restera une terre de migrations, d’ouverture et d’accueil ! Solidarité entre les peuples !


http://www.antifabzh.lautre.net/roazhon/?p=838
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Re: Droit au logement, luttes...à Rennes

Messagede K.O.A.L.A » 14 Nov 2012, 18:34

Occupation de 5 lieux dans Rennes aujourd’hui. “ Pas d’expulsion, sans relogement !”

Renfort bienvenu ! DAL 35

Avec le soutien du collectif de soutien aux personnes sans-papiers, du Conseil des Migrants, et de RESF 35, nous avons décidé d’occuper dès 15h aujourd’hui 5 lieux dans Rennes simultanément : La Préfecture, le Conseil Régional, Rennes Métropole, le CDAS de Kléber et la mairie de quartier du Blosne.

Nos revendications

“ Pas d’expulsion, sans relogement !”

Depuis des mois, des hommes, des femmes, des enfants, sont laissés à la rue à Rennes.

Aujourd’hui 400 migrants ont trouvé refuge dans les réquisitions du DAL 35, mais dès demain 250 d’entre-eux, dont 64 enfants, sont menacés d’expulsion.

Les réquisitions du DAL 35 ont débuté en 2009 face au désengagement de l’Etat qui ne respectent plus ses obligations légales vis à vis des demandeurs d’asile. Ce sont les pouvoirs publics qui ont eux-même créer cette pénurie en concentrant les migrants dans les villes où se trouvent les préfectures de région, comme à Rennes, sans adapter les conditions d’accueil. Derrière cette pénurie organisée se cache la volonté de l’Etat ne pas voir s’installer durablement ces migrants en France. Comme partout en France, la Préfecture d’Ille et Vilaine préfère favoriser l’hébergement précaire en enrichissant des marchands de sommeil, plutôt que de trouver des solutions pérennes moins onéreuses.

Malgré le plan hivernal, le 115 est déjà saturé et ne peut plus faire face même aux situations de grande détresse : des enfants, des femmes enceintes, des étrangers malades sont laissés chaque jour à la rue et se retrouvent dans les réquisitions du DAL 35.

Le nouveau gouvernement, qui nous avait promis le changement, reprend les mêmes thèses que ces prédécesseurs en se retranchant derrière le manque de moyens. Nous ne pouvons accepter ce discours, qui entraîne la concurrence entre les exclus et alimente la propagande de l’extrême-droite.

Au lendemain de la triple expulsion laissant des mineurs roumains à la rue, et à la veille de la date décidée par la justice pour l’expulsion du "plus grand squat de France", notre colère et notre inquiétude montent ! Nous ne voulons pas attendre un drame humain dans la rue cet hiver pour que les élus expriment poliment leur indignation. Nous avons donc décidé d’occuper simultanément plusieurs lieux publics, afin de mettre l’État et les élus face à leurs responsabilités, pour faire face à l’urgence sociale sur leur territoire. Nous leur demandons de sortir de leur silence coupable afin de trouver des solutions de relogement humainement acceptables pour tous.

Face aux pratiques de déni des droits élémentaires, nous voulons rappeler que Français ou étrangers, avec ou sans-papiers, avoir un toit est un droit pour tous.

Le DAL 35

Rennes, le 14 novembre 2012.

Contact : 06 48 26 61 40


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Re: Droit au logement, luttes...à Rennes

Messagede K.O.A.L.A » 16 Nov 2012, 09:17

DAL 13 novembre 2012

35 personnes, dont de nombreux enfants, habitant 74, 76 et 102 rue du Canal St martin, ont été expulsées ce jour

La police, l’huissier, la mairie de Rennes ont procédé ce matin à l’expulsion d’environ 35 personnes dont de nombreux enfants, réfugiées depuis plusieurs mois dans trois maisons appartenant à la mairie de Rennes. Des ouvriers rendent les lieux inhabitables.

Certains des occupants sont hébergés, d’autres non, au prétexte qu’ils n’étaient pas dans les lieux au moment de l’expulsion, où qu’ils sont célibataires, en contradiction avec le Droit à l’hébergement.

Cette expulsion constitue une violation flagrante de la trêve hivernale des expulsions (du 1er novembre au 15 mars), ce que n’avaient pas osé faire les autorités sous les Gouvernements précédents. La trêve hivernale des expulsions avait été votée en France en 1956, dans les suites de l’appel de l’Abbé Pierre.

Cette expulsion apparaît illégale, compte tenu du jugement rendu en juin, car le juge n’avait pas supprimé le bénéfice de la trêve hivernale, avait rejeté l’accusation d’effraction et de voie de fait, et avait indiqué que la Ville de Renne ne justifiait d’aucune urgence.

Nous étudions toutes les voies de recours judiciaires qui pourraient être mises en œuvre, pour que cette décision illégale et cet acte de brutalité sociale soient sanctionnés.

Cette expulsion menace les milliers de personnes squattant par nécessité des locaux et logements vacants, notamment à Rennes et à Pacé, mais aussi dans de nombreuses autres villes.

Rappelons que le nombre de logements vacants n’a jamais été aussi élevé dans notre pays (près de 2,4 millions en 2011, selon l’INSEE), tout comme le nombre de sans-abris, alors que les dispositifs d’hébergement sont engorgés.

Nous demandons :

· A la mairie de Rennes de réintégrer les expulsées dans les maisons ou de les loger en urgence dans quelques un des nombreux logements vacants qu’elle détient,

· A la Préfecture d’Ile et Vilaine qui a octroyé le concours de la force publique pour cette basse besogne, de s’engager à ne pas réitérer.

· Au Gouvernement de rappeler à l’ordre la Préfecture, et rappeler aux administrations le nécessaire et impératif respect de la trêve hivernale des expulsions.

Un toit c’est un droit !

DAL Droit au logement

13 novembre 2012
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Re: Droit au logement, luttes...à Rennes

Messagede K.O.A.L.A » 17 Nov 2012, 22:12

Pacé : Un collectif d'habitants dit "non" à une expulsion du squat !
Le mensuel de Rennes, ce matin :

Un collectif de citoyens pacéens est né en réaction au problème du squat de Pacé. Dans un communiqué, les membres du groupe expliquent que "les citoyens de la ville de Pacé n’acceptent pas que leur commune soit le théâtre d’une expulsion massive ». "C’est de cette revendication partagée qu’est né le Collectif de citoyens pacéens. Ce groupe d’expression n’a d’autre objectif que de faire entendre la voix des riverains, des parents d’élèves et du plus grand nombre d’habitants de la petite commune de Rennes Métropole (10 000 habitants), auprès des autorités et notamment du ministère de l’intérieur. Devant l'urgence et la gravité de la situation en cette période hivernale, le collectif de citoyens pacéens refuse l’expulsion des hommes, femmes et enfants de la résidence du Parc, quelle que soit leur nationalité, tant que d’autres solutions de logement durable ne sont pas proposées. Pour rappel, 250 personnes, dont de nombreux demandeurs d’asiles, vivent depuis 6 mois dans les locaux d’une ancienne maison de retraite, sans trouble à l'ordre public. Le tribunal d'instance de Rennes a repoussé leur expulsion au 15 novembre 2012. Une intervention des forces de police est donc désormais à craindre alors qu’aucune solution de relogement n’a été trouvée par la préfecture. A l’annonce de cette décision, une pétition a commencé à circuler dans la commune, sur le marché, devant les écoles et bientôt sur internet. L'association de parents d'élèves a interpellé le préfet et l'Inspecteur de l'Education Nationale."

Leur texte et leur pétition sur Activism (cliquer sur ce lien pour signer) : ICI

Nous sommes des citoyens de Pacé, commune d'Ille-Et-Vilaine. Environ 250 personnes occupent depuis début mai 2012 sans trouble à l'ordre public la Résidence du Parc, une ancienne maison de retraite, présentée depuis par la presse comme « le plus grand squat de France ».

Une décision de justice a autorisé leur expulsion à compter du 15 novembre 2012. Désormais, les forces de police peuvent intervenir à tout moment alors qu'aucune solution de relogement n'a été proposée par la Préfecture.

Notre Collectif de Citoyens Pacéens ne veut pas que sa commune soit le théâtre d'une expulsion massive, car nous n'acceptons pas que des femmes, des hommes mais aussi des enfants puissent se retrouver à la rue, de surcroît en début de période hivernale.

La mobilisation pacéenne grandit de jour en jour, notre pétition continue à circuler dans la commune. L'association de parents d'élèves a interpellé le préfet et l'Inspecteur de l'Education Nationale. Trente organisations politiques, associatives et militantes de Rennes Métropole se sont elles aussi mobilisées pour exprimer leur soutien le mercredi 7 novembre 2012.

Devant l'urgence et la gravité de la situation, nous demandons instamment à M. Le Président de la République, à M. Le Premier Ministre, à Monsieur le Ministre de l'Intérieur, à Madame la Ministre du Logement, à Madame la Ministre de la Justice, à Monsieur le Préfet d'Ille-Et-Vilaine d'intervenir pour que soit proposées à toutes les personnes de la Résidence du Parc des conditions de vie décente, à commencer par un logement durable. Dans l'attente que des solutions pérennes soient trouvées, nous refusons qu'ait lieu leur expulsion.

Si vous souhaitez soutenir notre action, signez la pétition en ligne
pour nous contacter collectif.paceen (at) gmail.com
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Re: Droit au logement, luttes...à Rennes

Messagede K.O.A.L.A » 21 Nov 2012, 08:31

Les migrantEs de Pacé risquent l'expulsion d'un moment à l'autre!!!!!
Collectif « Un toit c’est un droit »

Grâce à la solidarité d’habitants du secteur et de paysans ayant accepté de stocker leurs affaires, les migrants se sont donc déjà préparés à quitter les lieux dans le calme et n’ont conservé avec eux que le strict minimum : depuis le 15 (date buttoir donnée par le tribunal pour le départ des lieux), beaucoup n’ont gardé que les vêtements qu’ils ont sur eux, évacuant le matériel de cuisine et parfois même les couvertures.

La question fondamentale n’est donc pas celle d’un refus obstiné de quitter le squat de Pacé mais celle du relogement. Or la préfecture refuse de donner des informations précises quant à la date précise d’intervention des forces de l’ordre et quant au sort des résidents après. Cela crée une situation d’attente insupportable et rajoute une angoisse et des difficultés de vie quotidienne terribles pour une population déjà dans une précarité extrême.

La préfecture s’est contentée, lors de sa conférence de presse, de parler de perspectives de "mise à l’abri" et d’appel à la "solidarité nationale". Il est à craindre que seuls des hébergements de 3 jours en hôtel soient proposés aux familles, puis plus rien comme c’est déjà le cas actuellement pour les autres squats évacués ces dernières semaines (et dont, concrètement, les habitants sont ensuite venus se réfugier ... à Pacé !). La référence à la "solidarité nationale" est également particulièrement inquiétante : cela signifie que les familles pourraient être envoyées n’importe où en France, alors que leurs dossiers sont traités à Rennes où elles ont trouvé un accompagnement associatif, où leurs enfants sont scolarisés ... et où se trouvent également leurs maigres bagages ! (et on ne saurait leur reprocher de les avoir stockés chez des particuliers car cette décision a été prise dans le souci de la préservation de leurs maigres biens mais, aussi, d’une évacuation plus aisée de Pacé).

Que l’on ne dise pas aux associations qui accompagnent les Migrants qu’elles "font dans le misérabilisme", qu’elles "fantasment" ni qu’elles instrumentalisent des "erreurs" marginales de l’Administration : mardi 13 novembre, 2 familles suivies par les associations et parfaitement connues de l’Administration se retrouvaient à la rue à 10 h du soir, avec une température de 4 degrés, après avoir été expulsées de leur squat, avoir été hébergées à l’hôtel 6 nuits, en avoir été expulsées et sans aucune possibilité d’accueil au 115, déjà saturé. Avec les parents, un bébé de 3 mois et 2 autres de 1 an et demi.
Cela, sans parler des familles à la rue que nous ne connaissons pas ni des 7 enfants roms du squat fermé des prairies St Martin pour qui la préfecture avait payé 3 nuits d’hôtel ... et qui ont été expulsés par le taulier au bout d’une nuit (dont un nourrisson de 2 semaines) !
Toutes ces familles n’ont, pour l’instant, comme seule solution ... que de venir à Pacé ... dont on attend l’expulsion imminente !!!
Or, parmi les migrants de Pacé, il y a 80 enfants qui n’ont, eux aussi, comme seule perspective que la mise à la rue en plein hiver !!!
Il faut noter que toutes ces familles scolarisaient leurs enfants et que la politique actuelle de la préfecture, de fait, contraint à une déscolarisation (comment envoyer son enfant à l’école quand on ne sait pas si, le soir venu, on sera en mesure de les récupérer ?).

Aujourd’hui, il s’agit bien d’une crise humanitaire sans précédent sur Rennes : si un drame venait à survenir, le gouvernement et son administration en porteraient l’entière responsabilité. Au-delà même des différences d’appréciations politiques, ce dont il s’agit aujourd’hui c’est bien de protection de la vie et des droits humains fondamentaux. Que les personnes ainsi mises en danger par la politique de M. Valls soient migrantes ou pas n’est d’ailleurs pas la question : un toit c’est un droit pour tous !

Et que l’on ne nous objecte pas que cela créerait "un appel d’air" pour deux raisons essentielles :
- les personnes dont nous parlons sont ici et maintenant (et la plupart en situation régulière puisqu’elles sont demandeuses d’asile)
- quand, dans son pays de résidence, on en vient à craindre pour la vie des siens, croyez-vous raisonnablement que l’on prenne le temps de se renseigner sur la politique du département d’Ille-et-Vilaine ?

Certes, il ne faut pas nier qu’une partie de la solution se trouve dans l’amélioration des conditions de vie et de démocratie des pays d’origine (qui peut croire qu’une personne quitte son pays, sa famille, ses amis par pur plaisir ?). La France et l’Europe ont bien sûr un rôle politique à jouer dans ce domaine. Force est de constater que, pour l’instant, celui-ci n’est pas particulièrement positif ...

De fait, au cours des derniers jours, les associations accompagnant les Migrants ont été contraintes de gérer des questions humanitaires une grande partie du temps. Il importe qu’une action politique forte soit menée, permettant y compris aux salariés qui ne peuvent être sur le pont tout le temps, de manifester leur solidarité et leur révolte.

Vous pouvez, dores et déjà, retenir les dates suivantes :
- mercredi 21 novembre : 12 h à la préfecture (action RESF de soutien aux familles mises en résidence et risquant l’expulsion de France), 18 h à la Mir (dans le cadre de la semaine de solidarité internationale et de l’hommage à M. Goubin)
- vendredi 23 novembre : un déplacement de Valls à Rennes était annoncé mais le site de Ouest France annonce aujourd’hui qu’il annule sa visite. Intox ou peur réelle d’être confronté aux citoyens en colère ? À suivre ...
- samedi 24 novembre : 12 h, pique-nique place de la mairie (à l’appel des enseignants et parents d’élèves du collectif du collège d’Échange, avec le soutien de RESF et du DAL)

Ci-joints :
- Lien sur le blog DAL 35 : http://dal35.blogspot.fr/
Pétition : Soutien de la réquisition DAL35 de Pacé
http://dal35.free.fr/petition/?peti...
- Collectif de Citoyens Pacéens, contre les expulsions sans relogement
http://collectifpaceen.monsite-orange.fr
Pétition : Avec le Collectif de Citoyens Pacéens, contre les expulsions sans relogement
http://www.petitions24.net/collecti...
- Photos expulsions et enfants à la rue
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Re: Droit au logement, luttes...à Rennes

Messagede K.O.A.L.A » 22 Nov 2012, 19:39

"Squat de Pacé, la vie en pointillés", reportage sur le plus grand squat de migrantEs d'Europe de Pacé(Ille et vilaine)

Sur TV Rennes
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Re: Droit au logement, luttes...à Rennes

Messagede K.O.A.L.A » 25 Nov 2012, 17:16

Expulsions des sans-papiers : toujours pas de changement !

Deux élèves du Collège Échange à Rennes (qui figure parmi les cinq établissements de la ville qui proposent des classes d’accueil) n’ont pu faire la rentrée du lundi 12 novembre : Marius (4e) et Rebbeca (6e), ont été expulsés de leur logement dans le quartier et n’ont pas pu bénéficier de leur droit à l’instruction. Bolor élève scolarisé à l’école de l’Ille, a été expulsé du CADA avec sa famille et vit dans l’attente d’un renvoi vers la Mongolie. Avec eux, c’est près d’une centaine d’enfants qui à Rennes vivent dans l’angoisse d’une condamnation à un nomadisme subi, fruit de l’absurdité des États et de leurs frontières.

Le groupe La Sociale de la Fédération anarchiste de Rennes dénonce la stratégie policière qui consiste à identifier, harceler et expulser ; il affirme qu’en matière de chasse aux sans-papiers, le pouvoir socialiste n’a rien à envier à quiconque, et rappelle que le premier Centre de Rétention Administrative date de 1983, sous la présidence de François Miterrand. Les anarchistes n’auront de cesse de réclamer et d’obtenir pour toutes et tous, et sur toute la planète, la liberté de circulation et d’installation.

Groupe La Sociale de la Fédération anarchiste.
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Re: Droit au logement, luttes...à Rennes

Messagede K.O.A.L.A » 25 Nov 2012, 19:44

250 demandeurs d’asile et sans papiers dont 80 enfants menacés d’être jetés à la rue... Un kyste ?

A Rennes comme ailleurs, de nombreux migrants sont confrontés à des difficultés de logement dramatiques en ce début d’hiver. Les demandeurs d’asile, à qui les conventions européennes accordent pourtant un droit au logement, ne trouvent pas place dans les CADA. Les tentatives de la préfecture de les répartir sur les quatre départements bretons n’aboutissent qu’à les envoyer à la rue ailleurs. Viennent grossir les rangs des sans-abris, les très nombreux demandeurs d’asile placés sous statut Dublin 2, les demandeurs d’asile en procédure prioritaire venant des pays dits "sûrs", les déboutés du droits d’asile expulsés des CADA qui se retrouvent sans domicile quand ils ont la chance de ne pas être assignés à résidence, des Roumains européens de seconde zone, des Roms rejetés de partout et autres sans-papiers épuisés. Tout ce petit monde tente de survivre dans les rues de notre belle cité bretonne, aidés par quelques associations débordées. Des hommes, des femmes seules, des familles avec enfants, des femmes enceintes, des nouveaux-nés, des malades.

Que peuvent-ils faire ? Ils se réfugient dans des squats, dont plusieurs appartiennent à la Ville de Rennes, qui les expulse sans scrupule à la veille de l’hiver, alors qu’il n’y a aucun projet immédiat pour ces bâtiments. Des propositions de relogements ? 3 nuits d’hôtel généreusement octroyés, dont ils ne pourront même pas bénéficier, l’hôtelier ayant décidé que le "pedigree" de ces gens ne lui convenait pas.

A quelques kilomètres de là, dans la commune de Pacé, 250 autres migrants, dont 80 enfants, accompagnés par le DAL 35, se sont installés dans une ancienne maison de retraite désaffectée. Mais la justice a décidé de leur expulsion à partir du 15 novembre. Et depuis cette date, ils vivent dans l’angoisse de cette menace d’expulsion mais dont nul ne juge utile de leur indiquer la date. Angoisse de se retrouver à la rue en plein hiver. Angoisse d’être confrontés à la police, pour ces exilés qui ont souvent de terribles souvenirs de la police de leur pays. Angoisse de perdre le mobilier qu’ils ont patiemment récupéré pendant ces six mois de squat. Angoisse de perdre, encore une fois, ce lieu de vie, où tout n’a certes pas été idyllique, où la vie quotidienne n’a pas toujours été simple, où la promiscuité a parfois crée des tensions, mais où cependant ils ont pu se poser et se reposer, reconstruire une vie de famille, scolariser leurs enfants, oublier la vie au 115, si épuisante et si porteuse d’angoisse.

Alors, même si un groupe d’identitaires bretons s’est élevé contre leur présence, même si certains voisins les trouvent bien dérangeants, la population vient leur apporter son soutien. Le 7 novembre, 300 personnes, militants et habitants de la commune, sont venus au squat leur dire leur solidarité. Dans la commune, un collectif de citoyens s’est formé pour réclamer leur relogement dans des conditions dignes et interpelle inlassablement les autorités. Et les professeurs et parents d’élèves d’un collège de Rennes appellent à un rassemblement samedi 24 novembre devant la mairie de Rennes. Des professeurs, révoltés de voir leurs élèves angoissés changer de comportement en classe ou ne plus venir de peur de ne plus retrouver leur famille le soir, téléphonent à la préfecture.

Alors certes ils seront expulsés. Certes, malgré les déclaration de le préfecture qui déclare chercher des solutions de relogement ou au moins de "mise à l’abri", l’interminable attente se poursuit. Mais ils n’oublieront pas que des citoyens se sont mobilisés pour clamer qu’« un toit c’est un droit » pour tous et réclamer que les autorités prennent leur responsabilité sur cette lancinante question du logement des migrants.

Armelle Bounya, RESF 35 DAL 35

25 novembre 2012

http://blogs.mediapart.fr/blog/resf...

http://dal35.blogspot.fr/2012/11/25...
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