Droit au logement, luttes...à Rennes

Re: Droit au logement, luttes...à Rennes

Messagede Béatrice » 27 Nov 2012, 11:54

Expulsion ce matin du squat de PACE :
Communiqué De Droit Au Logement :

Image

Un toit c’est un droit !
PACÉ – RENNES : expulsion en cours et violation de la trêve hivernale ...

COMMUNIQUE

Paris le 27 11 2012

Encore une fois, à moins de 4 semaines de l’entrée en vigueur de la trêve hivernale des expulsion, acquise en l’Abbé Pierre, les autorités expulsent depuis ce matin les migrants d’un immeuble réquisitionné à Pacé dans la banlieue de Rennes.

Entre 100 et 200 personnes dont de nombreux enfants en bas âge, en situation régulière, demandeurs d’asile pour la plus grande part, habitaient cette ancienne clinique, réquisitionnée par le DAL Rennes, depuis mai dernier, pour répondre à la grave carence de l’État concernant ses obligations en matière d’hébergement des demandeurs d’asile et des sans abris.

Aucune réelle urgence ne vient justifier cette expulsion autrement que la précipitation des autorités locales à exécuter un jugement d’expulsion devenu exécutoire depuis une semaine, et qui d’ailleurs ne supprime pas le bénéfice de la trêve hivernale.
La clinique était vacante depuis plusieurs années, et si un projet à caractère social avait vu le jour, grâce à la réquisition aucun travaux n’étaient prévus avant plusieurs mois.

Pour la première fois depuis que la trêve hivernale existe, et depuis ce 1er novembre, plusieurs expulsions ont été exécutées. Le Gouvernement aurait il décidé de s’en prendre à cette mesure protectrice de bon sens, notamment à Rennes ?

Préférant recourir à la mobilisation de nombreuses forces de police, à la location d’hôtels coûteux et précaires pour héberger les expulsés quelques jours,les autorités ont choisi la force pour écraser les plus fragiles.

Nous dénonçons ces expulsions qui traduisent une conception profondément autoritaire et brutale vis à vis des plus fragiles, , tandis que le ministère du logement tarde à réquisitionner et tenir ses engagements.

Droit au logement exige le relogement durable et stable de tout les expulsés, et demande au Gouvernement et particulièrement à la Ministre du Logement :

- de faire cesser le viol de la trêve hivernale des expulsions, que jusqu’alors, aucun gouvernement n’avait osé remettre en cause

- de faire respecter les lois : le Droit à l’hébergement de toute personnes sans abris, le Droit au logement opposable

- de réquisitionner massivement les immeubles et logements vacants, comme elle s’y est engagée.

Un toit c’est un droit !

Droit au logement : http://www.droitaulogement.org/

Droit au Logement

Fédération Droit Au logement – 29 Avenue Ledru Rollin - 75012 Paris tél : 01 40 27 92 98 • fax 01 42 97 40 18 •
« Simple, forte, aimant l'art et l'idéal, brave et libre aussi, la femme de demain ne voudra ni dominer, ni être dominée. »
Louise Michel
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Messagede K.O.A.L.A » 27 Nov 2012, 17:28

A propos de l'expulsion du squat de Pacé :
dal 35

Seuls les militants qui ont dormi sur place ont pu accompagner de l’intérieur les migrants, ce matin : les forces de police ayant en effet été déployées autour du bâtiment vers 3h pour en interdire l’accès.

Accès interdit à toute personne militants et occupants compris. De source policière "Pour éviter les troubles liés aux éventuels opposants au relogement". Comme quoi on peut être flic et avoir un sacré sens de l’humour !

L’expulsion en toute humanité (dixit le préfet)a ainsi pu commencer à 6h après l’arrivée des renforts de police et - saluons leur aimable collaboration - de la SNSM.
Expulsion humaine donc où l’on voit arriver à nos côtés une femme qui avait gagné une nuit à la loterie du 115 et ne peut accéder à ses affaires ni espérer entrer dans le dispositif de "relogement".
Expulsion humaine où Jacques l’un des nôtres se fait sortir du bâtiment car il a osé s’exprimer lorsque les forces de l’ordre ont empêché une maman de rejoindre son bébé après être sortie pour mettre leurs affaires à l’abri.
Expulsion humaine où l’on nous apprend que les chambres sont évacuées méthodiquement sans prendre en compte les indications des quelques militants sur place (personnes cardiaques, âgées, enfants asthmatiques...)
Expulsion humaine où l’on voit sortir les enfants scolarisés sans leurs affaires...

Les migrants sur place repartent au compte-goutte munis d’un ticket pour se rendre à la préfecture et y découvrir leur hébergement pour ce soir. Il est 6h20 quand les premiers sortent et la préfecture n’ouvre qu’à 9h, il fait frisquet et pleut par intermittence, mais c’est un détail, reprenons. Où les personnes seront-elles hébergées ? Un communiqué en fait la liste, une vingtaine de lieux disséminés sur le département. Nous le publierons ici. Notons juste que dans le dispositif figurent comme d’habitude des lieux d’hébergement où les migrants ne pourront trouver refuge que pour la nuit (hôtels, foyers... ), des lieux reculés qui vont un peu plus leur compliquer un peu plus la vie si besoin était (Québriac, Bain sur Oust..)

Nous regrettons bien évidemment :
- que cette expulsion ait eu lieu aujourd’hui 27 novembre alors que les travaux du bâtiment ne commenceront que fin janvier prochain.
- cette dissémination qui va nuire en particulier à la scolarité des enfants.
- les solutions provisoires uniquement destinées à une communication plus "propre" (pour rappel après l’expulsion du 180, rue de Fougères, beaucoup parmi les chanceux qui avaient été "relogés" n’avaient en fait obtenu que 3 nuits d’hôtel).

Nous vous donnons rendez-vous à 16h pour faire le point sur les situations et faire pression pour essayer de trouver des solutions pour les laissés pour compte. Le lieu sera communiqué ultérieurement.

infos sur :

http://dal35.blogspot.fr/
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Messagede K.O.A.L.A » 27 Nov 2012, 17:29

Communiqué de l' UL CNT35 qui dénonce l'expulsion du squat de Pacé :
Le squat de Pacé a été expulsé en ce jour du 27 novembre 2012.

Malgré les belles paroles, la préfecture expulse manu militari des personnes pour qui il n’existe pas assez de solutions d’hébergement et de logement sur le territoire de l’Ille-et-Vilaine. Ces familles qui ont commencé à se poser sur la région rennaise, ces enfants qui allaient à l’école sont encore une fois déplacés, contraints et forcés.

La ville de Rennes de son côté, expulse des squats en plein hiver sous de faux prétextes de salubrité, mettant elle aussi des familles à la rue en sachant pertinemment que les propositions de relogement ne vaudront que pour trois jour, avant un retour en squat faute de places suffisantes.

Jeudi soir, le Conseil Communautaire (majorité et opposition), a voté un vœu, en direction du Ministre de l’Intérieur , au sujet « des personnes en grande détresse, quelle que soit leur nationalité, qui se trouvent sur le territoire sans solution d’hébergement ». Pour autant, la conclusion de cette déclaration fait porter la responsabilité du manque de place aux migrants.

Les salariés des différentes structures d’accueil d’urgence et de réinsertion le constatent au jour le jour : le manque de place vaut pour toutes les populations.

Mettre en avant la responsabilités des migrants sur cet état de fait est un mensonge éhonté. La baisse des budgets alloués aux dispositifs d’urgence a été constante ces dernières années :

* au niveau national, les fonds pour l’insertion ont diminué de 35% en 2009 ;
* l’urgence sociale a subi en 2010 une restriction de moitié de ses budgets ;
* en 2012, à nouveau une baisse de 15 % pour l’insertion et 10 % pour l’hébergement.

Dans le même temps, sur l’Ille-et-Vilaine, le constat est que malgré une augmentation des appels au 115, seulement 40% de ces demandes ont obtenu une réponse positive.

L’Union Locale CNT 35 dénonce cette collusion politique qui essaie de faire porter la responsabilité de cette pénurie à une population. Elle s’associe aux revendications des travailleurs de l’urgence sociale et de l’hébergement, qui exigent des moyens conséquents, autant humains (personnels formés) qu’en terme de logements et/ou d’hébergements adaptés aux situations individuelles rencontrées dans leurs associations.

UL CNT 35
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Messagede K.O.A.L.A » 27 Nov 2012, 17:35

Article de Rennes le mensuel :
"Le plus grand squat de France a été évacué"
La gendarmerie a procédé, à partir de 6 h ce mardi matin, à l'évacuation du squat de Pacé, occupé par 183 personnes migrantes. Ces dernières seront toutes relogées pour "quelques jours" ou "quelques semaines" dans des logements mis à disposition.

15 h 40 Dans un communiqué la préfecture annonce qu'"au regard des différentes situations familiales ou individuelles des ajustements ont permis de regrouper des familles". Le service de l'état dresse le bilan suivant : 107 adultes et 95 enfants, soit 202 personnes au total, se sont vu proposer une solution d’hébergement collectif : 131 dans des gîtes, 38 à l’hôtel, 29 en collectif, 4 en appartement.

Les personnes accueillies sont de nationalité chinoise (38 personnes), géorgienne (30 personnes), mongole (27 personnes), arménienne (25 personnes), tchétchène (21 personnes), russe (20 personnes), Congo RDC (18 personnes), roumaine (13 personnes).

10 h 10 La conférence de presse de la préfecture s'achève à l'instant. Les services de l'Etat ont indiqué que 183 personnes étaient présentes ce matin dans l'ex-maison de retraite, dont 110 adultes et 73 enfants, soit une quarantaine de familles. Le préfet s'est félicité que l'évacuation se soit déroulée "dans le calme et sans incident"."Toutes les familles se verront proposer un logement pour ce soir et les jours à venir, a expliqué Michel Cadot, préfet d'Ille-et-Vilaine. Il n'y aura ce soir, aucune personne sans solution. Ensuite, nous étudierons la situation administrative de chacun." Enfin, le préfet a insisté sur la bonne collaboration des collectivités qui ont aidé à trouver des logements vacants. Les personnes qui occupaient le squat seront donc relogées dans de nombreuses communes dont Bain-sur-Oust, Chauvigné, Vern-sur-Seiche, Domloup, Acigné mais aussi Pacé ou Rennes. L'association Coallia aidera les migrants dans les démarches administratives notamment pour re-scolariser leurs enfants.

Les ministères de l'intérieur et du logement ont versé 450 000 euros supplémentaires à la préfecture pour cette opération d'évacuation et de relogement.

8 h 40 L'évacuation prend fin progressivement.

8 h Les militants associatifs présents sur place pourront commencer vers 10 h à récupérer le matériel installé à l'intérieur de l'ancienne maison de retraite, ont indiqué les services de la préfecture. Quatre véhicules seront autorisés à pénétrer à l'intérieur du dispositif de sécurité déployé par les forces de l'ordre.

+ retrouvez notre diapo sonore consacré au squat de Pacé : "une semaine dans le plus grand squat de migrants de France"

7 h 30 Les demandeurs d'asile continuent à sortir au compte-goutte de l'ex-maison de retraite. La plupart se rendent directement à l'arrêt de bus le plus proche, afin de rejoindre le centre-ville et la préfecture.

7 h 17 Selon Yannic Cottin, membre du Dal, "le bon côté de l'évacuation, c'est que ça permet d'ouvrir des lits dans le département. Mais on ne connaît pas la pérennité des hébergements." "Je suis absolument écœuré de la manière inhumaine avec laquelle on a traité les gens ce matin", a confié de son côté un militant associatif présent sur place.

7 h 10 L'opération se déroule globalement dans le calme, mais la colère se fait sentir dans les rangs des militants associatifs (tenus à distance du squat, comme la presse) et des migrants, qui ne sont autorisés qu'à emporter deux sacs par personne en quittant le bâtiment.

+ La préfecture promet d'expulser "avec humanité"

7 h Les familles expulsées reçoivent des "bons de relogement" fournis par la préfecture, ainsi que des tickets de transport. Elles ne connaissent cependant pas la durée, ni le lieu, dudit relogement, qui leur sera spécifié à la préfecture à partir de 7 h 45. Vingt lieux disséminés dans le département leur seraient proposés, en majorité en dehors de Rennes Métropole (Iffendic, Paimpont, Saint-Malo, etc.), ce que regrettent les associations. La préfecture doit tenir une conférence de presse à 9 h 30.

6 h 50 La gendarmerie est sur place depuis 4 h 20. Selon nos informations, il reste environ 150 personnes (selon les militants associatifs), parmi lesquelles des enfants en bas âge, dans l'ex-maison de retraite. Une centaine de membres du Dal et de Réseau éducation sans frontière (RESF), notamment, sont présents.

6 h 45 Les forces de l'ordre, présentes en nombre important, ont entrepris vers 6 h ce mardi matin l'expulsion d'une ancienne maison de retraite à Pacé, occupée depuis le 6 mai dernier par des demandeurs d'asile, suite à une "réquisition" effectuée par l'association Droit au logement (Dal).

Jusqu'à 250 personnes ont occupé cet endroit ces derniers mois, dont des Africains, Caucasiens et ressortissants d'Asie centrale.


ICI
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Messagede K.O.A.L.A » 27 Nov 2012, 21:09

Pacé suite...

mardi 27 novembre 2012

Occupation des champs libres

Accès métro : Charles de Gaulle

Une petite quarantaine de personnes sur le carreau après l’expulsion de ce matin !

Une quarantaine de personnes occupe actuellement l’entrée du musée des Champs Libres, à Rennes. Parmi elles, 16 adultes et 21 enfants, tous demandeurs d’asile. Absents ce matin du squat de Pacé, ils n’ont pu avoir accès aux solutions d’hébergement proposées par la préfecture. Un élu de permanence doit arriver sur place. N’hésitez pas à les rejoindre !!!

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Messagede doctor louarn » 28 Nov 2012, 03:24

http://www.cnt-f.org/ul.rennes/spip.php?article155

Le squat de Pacé a été expulsé en ce jour du 27 novembre 2012.
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Malgré les belles paroles, la préfecture expulse manu militari des personnes pour qui il n'existe pas assez de solutions d'hébergement et de logement sur le territoire de l'Ille-et-Vilaine. Ces familles qui ont commencé à se poser sur la région rennaise, ces enfants qui allaient à l'école sont encore une fois déplacés, contraints et forcés.

La ville de Rennes de son côté, expulse des squats en plein hiver sous de faux prétextes de salubrité, mettant elle aussi des familles à la rue en sachant pertinemment que les propositions de relogement ne vaudront que pour trois jour, avant un retour en squat faute de places suffisantes.

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Jeudi soir, le Conseil Communautaire (majorité et opposition), a voté un vœu, en direction du Ministre de l'Intérieur, au sujet « des personnes en grande détresse, quelle que soit leur nationalité, qui se trouvent sur le territoire sans solution d'hébergement ». Pour autant, la conclusion de cette déclaration fait porter la responsabilité du manque de place aux migrants.

Les salariés des différentes structures d'accueil d'urgence et de réinsertion le constatent au jour le jour : le manque de place vaut pour toutes les populations.

Mettre en avant la responsabilités des migrants sur cet état de fait est un mensonge éhonté. La baisse des budgets alloués aux dispositifs d'urgence a été constante ces dernières années :

• au niveau national, les fonds pour l'insertion ont diminué de 35% en 2009 ;
• l'urgence sociale a subi en 2010 une restriction de moitié de ses budgets ;
• en 2012, à nouveau une baisse de 15 % pour l'insertion et 10 % pour l'hébergement.

Dans le même temps, sur l'Ille-et-Vilaine, le constat est que malgré une augmentation des appels au 115, seulement 40% de ces demandes ont obtenu une réponse positive.

Image

L'Union Locale CNT 35 dénonce cette collusion politique qui essaie de faire porter la responsabilité de cette pénurie à une population. Elle s'associe aux revendications des travailleurs de l'urgence sociale et de l'hébergement, qui exigent des moyens conséquents, autant humains (personnels formés) qu'en terme de logements et/ou d'hébergements adaptés aux situations individuelles rencontrées dans leurs associations.

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Messagede K.O.A.L.A » 30 Nov 2012, 22:08

Squat de Pacé, reportage vidéo


Reportage sur l’expulsion du squat de Pacé : rennes.tv

“C’est une évacuation à huis clos qui s’est déroulée ce matin à la Résidence du Parc de Pacé, réquisitionnée en avril dernier par le Droit Au Logement (DAL35) pour abriter des migrants sans-abris. Dès 4h du matin, un périmètre de sécurité a été mis en place par la gendarmerie pour maintenir à distance les journalistes et la foule de sympathisants arrivés sur place avant l’aube. Les services préfectoraux et la police ont investi le bâtiment peu après 6h, en faisant d’abord sortir les militants et les rares reporters présents à l’intérieur, avant de recenser tous les demandeurs d’asile présents. Rendez-vous leur était donné à la préfecture de Beauregard, d’où ils sont repartis en taxi ou en minibus vers leurs hébergements attitrés.”

suite sur :

http://www.rennestv.fr/catalogue/in...
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Messagede K.O.A.L.A » 10 Déc 2012, 21:01

Scission du DAL 35

La fédération DAL, par le biais de son porte-parole Jean-Baptiste Eyraut, a demandé aux militants les plus actifs du Dal35 de quitter l’association au motif que ceux-ci ne respecteraient pas la charte du DAL en ne s’occupant que des migrants.

Nous réfutons catégoriquement cette allégation, qui entretient la concurrence entre les exclus. Il convient de rappeler le contexte de la création du DAL 35 : Le comité a vu le jour à Rennes en 2009, face au désengagement de l’Etat qui ne respectait pas ses obligations légales vis à vis des demandeurs d’asile en les laissant à la rue. Si aujourd’hui le DAL 35 n’accompagne que des migrants dans ses réquisitions, ce choix est imposé par la situation à Rennes.

Nous avons donc décidé de créer "Un Toit c’est un Droit" et nous continuerons d’accompagner tous les mal-logés qui nous solliciterons.

Merci de votre compréhension,de votre soutien et à bientôt.

Rendez-vous sur :

Rennes : Un Toit c’est un Droit !

http://untoitundroit35.blogspot.fr/

Dal35

http://dal35.free.fr/
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Messagede K.O.A.L.A » 12 Déc 2012, 19:03

Un Toit c'est Un Droit accompagne une nouvelle réquisition à Bruz.
La maison du 32, avenue Joseph Jan à Bruz était vide depuis 4 ans, des voisins sont venus nous le confirmer en début d'après-midi. Vide dans l'attente d'un projet immobilier du groupe Launay. Elle avait déjà été visitée plusieurs fois.


Image

Des Caucasiens à la rue, qui l'avaient repérée, ont commencé à s'y installer il y a une semaine environ et l'occupation a été officialisée aujourd'hui, avec le soutien d'Un Toit c'est Un Droit.
La gendarmerie est passée, les RG aussi, l'attitude des propriétaires ne laisse aucun doute : le huissier ne devrait pas tarder à venir constater l'occupation enclenchant ainsi une procédure judiciaire.
Nous passerons ici les détails des discours xénophobes entendus aujourd'hui, notons tout de même qu'il ne nous semble pas qu'un gendarme en exercice soit supposé déverser ses propres poncifs racistes, mais plutôt se contenter de faire son travail.
Bref.
En attendant, 20 personnes dont 4 enfants de 18 mois à 7 ans environ ne dormiront plus dehors pour quelques temps.
Image


Un toit c'est un droit 35
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Messagede K.O.A.L.A » 21 Déc 2012, 08:52

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Re: Droit au logement, luttes...à Rennes

Messagede K.O.A.L.A » 24 Déc 2012, 20:15

Rennes, Un Toit pour Tous !

Lettre ouverte à la Ville de Rennes.

Rennes, le 24 décembre 2012.

Le 30 octobre, vous avez ordonné l’expulsion de familles Roms qui occupaient "sans droit ni titre" une maison vide vous appartenant boulevard Villebois Mareuil. Ces personnes, totalement démunies, ont trouvé refuge dans une autre maison vide vous appartenant au 70 rue du Canal Saint-Martin. La justice vient de se prononcer et d’ordonner leur expulsion, suite à une procédure illégale. En effet, ces personnes sont entrées le 2 novembre dans cette maison, précédemment squattée, trouvée ouverte et vide de tout occupant. L’électricité était en état de marche. Nous avons officialisé cette occupation le 5 novembre en affichant les noms sur la porte, comme l’exige la procédure. Ce même jour, nous avons fait venir Didier Michel, médecin de Réseau Ville Hôpital, qui est intervenu auprès de vos services pour demander de l’eau et des poubelles pour ce lieu ( Il aura fallu plus d’un mois pour obtenir les poubelles et les familles sont toujours privées d’eau). Vous ne pouvez donc pas ignorer que ces mêmes occupants n’étaient pas dans les lieux quand le procès verbal a été établi le 25 octobre 2012.

Vous avez donc à nouveau la possibilité de les jeter à la rue. Vous en avez la possibilité... mais le ferez-vous ?

Nous aimerions croire que vous ne le ferez pas, enfin pas tout de suite, que vous attendrez la fin de la trêve hivernale. Mais hélas, le 13 novembre, vous avez déjà ordonné l’expulsion de 3 autres maisons du Canal Saint Martin, elles aussi occupées par des familles Roms, en pleine trêve hivernale. Sous les yeux des enfants, vous avez fait détruire leurs maigres biens matériels, afin qu’ils ne se réinstallent pas plus loin. Ces personnes ont alors trouvé refuge dans un lieu insalubre avec des conséquences dramatiques sur les enfants aujourd’hui déscolarisés et contraints à la mendicité. Vous êtes directement responsables de cette situation, qui provoque la colère des associations et des enseignants. Pour justifier de tels actes, vous ne pouvez pas utiliser l’argumentaire d’insalubrité et de sécurité, maintes fois utilisé depuis l’été par Manuel Valls, car ces squats n’étaient pas des camps insalubres et ne posaient aucun problème de voisinage.
Comme pour les 3 maisons déjà évacuées, il n’y a pas de projet immédiat pour cette maison du Canal Saint Martin. Bien sûr, un important projet est annoncé pour ce secteur, mais pas dans l’immédiat. Les autres maisons du quartiers sont encore pour la plupart habitées. Il n’y a donc aucune urgence. Alors pourquoi expulser ? Pour des raisons de principe, "nous ne voulons pas de squat dans notre belle ville de Rennes " ? Pour satisfaire une partie de votre électorat ??? Mais que vont devenir ces familles délogées ? Ces personnes, qui souffrent durement de l’instabilité des lieux de vie, n’ont pas d’autres choix que de trouver un nouveau squat, dont elles seront à nouveau chassées, puis se réinstalleront ailleurs...

Par deux fois, différentes associations ( Un toit, c’est un droit, RESF 35, MRAP 35, LDH Rennes...) vous ont rencontrées à la mairie de Rennes. Quand elles ont évoqué le logement des demandeurs d’asile, elles ont entendu un discours bien rôdé : « le logement des demandeurs d’asile n’est pas de notre compétence, les demandeurs d’asile déboutés doivent rentrer chez eux, il faut s’attaquer aux filières, on ne peut pas accueillir toute la misère du monde... » Mais quand elles vous ont parlé des familles Roms, elles n’ont entendu qu’un silence embarrassé. Puis comme seule réponse « Mais on fait déjà beaucoup pour les Roms, sur le plan de la scolarisation et de l’accès aux soins ». Vous oubliez que ce sont les associations qui ont pris l’initiative d’accompagner ces familles dans leurs démarches de d’accès aux soins et de scolarisation, qui est une obligation et non un geste de bonne volonté laissé à l’appréciation de chacun . Chaque expulsion anéantit les efforts des associations, qui lentement, patiemment, créent des liens, gagnent leur confiance, accompagnent les familles dans leur volonté d’intégration.
Alors à court d’argument, vous évoquez le fameux fantasme de « l’appel d’air ». Le collectif Romeurope constate que c’est l’inorganisation qui fait « appel d’air ». En effet les communes engagées dans un processus d’accueil sont en mesure de maîtriser les nouvelles arrivées. D’autre part, les Roms, comprenant les enjeux positifs pour eux même, participent de manière informelle à la régulation. Il y a une stabilité du nombre de personnes sur les communes qui ont fait le choix d’accueillir dignement ces populations, alors que dans les villes où se multiplient les expulsions, les camps s’étendent avec des conséquences néfastes sur la salubrité, la sécurité et le respect des droits des plus faibles. L’exaspération, la peur, l’intolérance du voisinage qui se sent dépassé par tant de misère, grandit en alimentant les discours xénophobes.
Au cours de ces réunions, vous avez reproché avec cynisme à « Un toit, c’est un droit » d’organiser la misère. NON, nous n’organisons pas la misère. Nous tentons seulement de la combattre, mais nous ne la créons pas. Et ce n’est certainement pas en éloignant ceux qui en souffrent qu’on arrivera à la vaincre ! Quand nous avons rencontré ces familles, elles étaient déjà installées à Rennes. Nous les avons aidées matériellement, nous leur avons permis d’obtenir de l’eau, nous avons accompagné les enfants vers l’école, les malades et les femmes enceintes chez les médecins. Et surtout, nous avons créé des liens avec eux. Si organiser la misère, c’est donner à ces hommes, femmes et enfants une visibilité, une possibilité de s’exprimer et de retrouver un peu de dignité, alors OUI nous le revendiquons !

Nous n’ignorons pas que l’intégration des Roms est avant tout une question européenne, qui concerne tous les pays . Mais en attendant, les populations souffrent, et arrivent sur notre territoire. On peut fermer les yeux en espérant que le problème disparaîtra par magie, ou décider de s’en saisir.
Grâce à la mobilisation citoyenne soutenue par une volonté politique, certaines communes ont trouvé des solutions humainement acceptables sur des terrain aménagés pour accueillir les familles roms en mettant en place des projets d’insertion. Pourquoi pas Rennes ? Certes, c’est une action à long terme, qui demande de la réflexion et de la concertation.
Aujourd’hui une trentaine de personnes, dont de nombreux mineurs (6 enfants scolarisés à Rennes), une femme enceinte et des personnes malades vivent au 70 canal Saint Martin. Sachez que si vous faites subir à ces familles une seconde expulsion au cœur de l’hiver sans solution pérenne de relogement, vous serez directement responsable du devenir de ces familles et aurez à répondre à la colère des associations, mais aussi des parents d’élèves et des enseignants, qui ne cesse de grandir face au nombre croissant d’enfants à la rue, alors que des solutions existent sur votre territoire.

Un toit, c’est un droit.

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Re: Droit au logement, luttes...à Rennes

Messagede K.O.A.L.A » 26 Déc 2012, 13:49

La face cachée de l’iceberg. Retour sur l’expulsion de 200 migrants à Pacé (35)

Bien que l’opération ait été réalisée en concertation avec certains ministères, le préfet et certains élus ont manifestement été très fiers d’avoir expulsé plus de 200 migrants du squat de Pacé le 27 novembre 2012. Une réussite prétendument exemplaire, à mettre au crédit de la préfecture d’Ille et Vilaine.

Les militants de terrain le concèdent. L’expulsion a été finement cadrée. Du prêt à consommer. Rien à dire sur le moment présent. Les expulsés du jour se sont vus promettre un lit pour le soir et il semblait qu’enfin, concernant ceux-là précisément, le droit et les obligations de l’Etat seraient définitivement respectés. Soit un hébergement pérenne pour tous et cela sans condition.

Une avancée considérable au regard des dernières et récentes expulsions où uniquement quelques familles se voyaient attribuer pour quelques jours une solution d’hébergement tandis que leurs biens et leur refuge étaient systématiquement détruits.

La gendarmerie a subrepticement encerclé la Résidence du Parc vers 4h00 du matin pour isoler les migrants de leurs soutiens. Deux heures plus tard, à l’heure habituelle pour toute expulsion, plus d’une centaine de sympathisants se trouvait retenue au-delà du cordon de sécurité tandis qu’arrivait le complément du dispositif policier.

Les plans de communication et d’action avaient été préalablement peaufinés. La veille ou dans la nuit de l’expulsion les services préfectoraux alertaient la presse en annonçant une conférence du préfet pour le lendemain et diffusaient en sous-main une liste de plus de 200 hébergements disponibles.

Cette débauche de communication soulignant la pondération et l’humanité de la mise en œuvre d’une décision de justice n’a suscité pour les migrants comme pour les militants qu’un intérêt de courte durée. Dès 6h30 du matin, à l’extérieur du théâtre des opérations l’envers du décor reflétait le désastre à venir et l’incroyable disproportion entre les paroles et les actes.

Les 200 places disponibles s’avéraient pour l’essentiel le résultat d’une improvisation de dernière minute, d’une absence totale de prise en compte des personnes en tant que telles, du quotidien et des besoins d’une population fragilisée et désargentée. 200 places réparties dans une quinzaine de communes, pour la plupart situées hors de Rennes-Métropole. Un montage de bric et de broc constitué de locations à brève échéance de gîtes ruraux, de quelques appartements mis à disposition par des communes, de chambres d’hôtel et de lits d’urgence pour les sans-abris.

Certes la préfecture semblait s’acquitter de ses obligations légales qu’elle refusait obstinément de mettre en œuvre depuis plus de 7 mois. Néanmoins ses pratiques demeuraient identiques. Laisser les migrants dans la plus grande précarité.

La presse obtenait la liste des logements attribués des personnes expulsées mais les migrants devaient impérativement patienter plusieurs heures pour connaître leur destination. Après l’expulsion la seule indication dont ils disposaient se résumait à un rendez-vous en préfecture en milieu de matinée, d’un plan pour s’y rendre et d’un ticket de bus. En attendant ils retournaient à la rue avec ce qu’ils pouvaient traîner comme bagages… Quelques heures dans la nuit et le froid, enfants et bagages dans les bras ou à la traîne à attendre les premiers bus et l’ouverture de la préfecture. Pourquoi ne pas avoir affrété un car pour transporter les expulsés à leur rendez-vous imposé ? Par comparaison une noria de véhicules bleus et bleus et blancs gravitait en toute inutilité autour d’un lieu pour le vider de ses habitants

Une organisation sans complexe. Le préfet décrète la fermeture de la préfecture au public au pied levé. La grille est partiellement baissée, des barrages policiers installés, seuls les migrants de Pacé peuvent pénétrer après avoir justifié de leur présence sur les lieux de l’expulsion le matin. Les usagers devront revenir une autre fois. On communique sur le fait qu’une collation est gracieusement distribuée. Parole unique, aucun journaliste ou militant ne peut accompagner ou rendre compte de ce qui se passe. Les expulsés rentrent un à un dans le bâtiment mais personne ne semble en sortir. La préfecture a aménagé ses arrières et prévu une sortie plus discrète derrière laquelle attend une multitude de taxis. Les sympathisants se postent au point de sortie, tentent de connaitre les destinations et la durée de séjour en bloquant une minute ou deux les taxis qui sortent. Mais la préfecture veille au grain et très rapidement les taxis ne s’arrêtent plus…

Les premières informations obtenues confirment la précarité des offres d’hébergements. 3 à 8 jours maximum. Certains ne savent même pas ou ils seront le lendemain. À une case correspond un nom, comme pour le bétail. La plupart des familles partent vers des lieux isolés. Les transports sont rares et hors de prix pour un migrant sans le sou. Sans compter que les arrêts se situent souvent à plusieurs kilomètres de leur point de chute. Elles n’ont pour rechange que les vêtements qu’elles portent, aucune réserve alimentaire et pas d’autre choix que de se soumettre à l’ordre préfectoral et de rester à ressasser leur inquiétude dans le plus grand des désœuvrements.

Rapidement les associations et collectifs réceptionnent les appels de détresse et recoupent les informations. Il faut parer au plus pressé. Plusieurs familles demeurent sans alimentation, n’ont strictement aucun moyen pour se déplacer et attendent durant plusieurs jours une première visite des travailleurs sociaux. Certaines demeurent dans des appartements sans le moindre mobilier. L’accompagnement social promis vacille. Les enfants sont déscolarisés, de nombreux rendez-vous médicaux et administratifs sont annulés.

La solidarité s’organise. Les associations locales si souvent décriées colmatent les brèches du système. Les militants couvrent les routes du département pour équiper les logements vides, distribuer du matériel, de l’aide alimentaire et l’essentiel. Du temps pour expliquer, pour calmer les esprits et les cœurs déchirés par la souffrance. L’organisation préfectorale dysfonctionne à plein régime. Pendant plusieurs semaines les familles ne cessent d’être déplacées dans Rennes-Métropole et ailleurs. Une succession sans fin de solutions hasardeuses, coûteuses et souvent inappropriées. 3 jours dans le dispositif du 115, 1 ou 2 à l’hôtel, 5 dans un gîte et on recommence…. La valse des taxis continue et les marchands de sommeil se réjouissent. La préfecture dépense à perte sans compter, Elle n’investit surtout pas dans de nouvelles structures d’accueil. Elle achète à prix d’or du temps et le silence.

Difficile de faire un bilan. Pour l’essentiel jusqu’ici la préfecture a tenu parole. Les expulsés de la Résidence de Parc de Pacé semblent être devenus prioritaires concernant l’attribution des places en Cada et pré-Cada ou dans le dispositif du 115. Ceux-là se sont rarement retrouvés à la rue depuis un mois, bien que le phénomène tende à s’amplifier concernant les célibataires.

La rotation de la misère persiste à Rennes et tandis que l’on s’occupe de ceux-là, d’autres familles sont expulsées ou/et maintenues contre leur gré à la rue. Les organisations nationales de solidarité reconnues et partenaires habituelles de la préfecture, qui prétendent par ailleurs justifier d’un savoir-faire sans faille dans l’accompagnement social, la sécurité et hygiène, restent définitivement silencieuses et aveugles quant aux pratiques préfectorales à l’instar des élus politiques locaux qui évitent le sujet ou ne s’expriment que pour justifier d’une manière ou d’une autre les expulsions.

Une certitude. La réquisition de la Résidence du Parc a redonné de l’espoir et du dynamisme aux militants et aux migrants. De nouvelles associations ou collectifs sont apparus pour s’associer à cette démarche commune. Chacun apportant sa pierre à l’édifice selon ses propres objectifs. L’unité, la diversité et la cohésion des actions et des acteurs aura été prépondérante dans ce combat et ceux à venir.

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Re: Droit au logement, luttes...à Rennes

Messagede K.O.A.L.A » 06 Jan 2013, 11:07

NOUVELLE REQUISITION A RENNES :
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]l’ARS (Agence Régionale de Santé - Bretagne)
L’association « Un Toit c’est un Droit ! » - dont les statuts viennent récemment d’être déposés en préfecture - accompagne depuis le 3 janvier 2013 les occupants d’une nouvelle réquisition située au 24 rue Antoine Joly, à Rennes. Il s’agit du bâtiment de l’ARS (Agence Régionale de Santé - Bretagne) sans affectation depuis plus d’un an.

« Un Toit c’est un Droit ! » constate à nouveau une dégradation des conditions d’accueil des migrants. Le nombre de personnes ne pouvant accéder à un abri de nuit temporaire dans le dispositif d’urgence du 115 est en augmentation. Outre une majorité d’individus célibataires considérés comme non prioritaires, des familles avec enfants, des mineures isolées parfois enceintes, des malades nécessitant des soins urgents demeurent fréquemment sans solution d’hébergement.

L’association entend démontrer que le phénomène croissant de personnes à la rue n’est pas la résultante d’une quelconque absence de locaux disponibles. « Un Toit c’est un Droit ! » dénonce le recours abusif aux solutions onéreuses et provisoires que constitue la location de gîtes ou de chambres d’hôtel pour un nombre de personnes réduit quand avec cette manne financière des solutions à long terme et pour un plus grand nombre pourraient être mises en place dans des locaux existants et inexploités.

Nous appelons chacun - individus, associations, collectifs, syndicats, partis politiques, élus - à nous soutenir dans cette nouvelle lutte pour le respect des personnes et l’application du droit.

Contacts :

Yannic 0607547681

Carole 0648266140

Armelle 0617095846

Joëlle 0643391550

Rennes, Un Toit pour Tous !

untoitundroit35@gmail.com

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Re: Droit au logement, luttes...à Rennes

Messagede K.O.A.L.A » 07 Jan 2013, 20:17

Violation du droit par la préfecture : elle expulse illégalement les migrants qu’elle devrait loger

Association Un Toit c’est Un Droit

Hier soir aux environs de minuit, sur ordre du Préfet et en présence du secrétaire général de la préfecture M.Fleutiaux, la police est entrée en force, en grand nombre, casquée et accompagnée de chiens, dans une réquisition occupée par une centaine de migrants soutenus par l’association « Un Toit c’est Un Droit » : un immense bâtiment d’Etat, désaffecté depuis plus d’un an.

Faisant fi de la loi et des conventions internationales concernant les demandeurs d’Asile, faisant fi du respect des procédures judiciaires, la préfecture n’a pas hésité à jeter à la rue par la force, en pleine période hivernale et de nuit une centaine de personnes dont plusieurs enfants, sans qu’aucune solution de logement ne leur soit proposée.

Malgré l’appel au calme, la non-résistance des militants sur place et la présence d’enfants, les forces de police n’ont pas hésité à bousculer migrants et militants et à user d’intimidation (chiens, coups de matraque), jetant des appareils photos et allant jusqu’à refuser à une famille de récupérer ses affaires.

Deux militants ont été menottés et interpellés, puis interrogés et gardés au commissariat. L’un a été libéré dans la nuit, l’autre en fin de matinée.

La préfecture, l’Etat montrent une fois de plus leur vrai visage. Après la grande opération de communication autour de l’évacuation de la réquisition de Pacé et les promesses faites à cette occasion, la face cachée de l’iceberg se révèle dans toute sa violence.

Nous dénonçons :

La violation du droit au logement (le local étant investi depuis plus de 48h, légalement l’expulsion ne peut se faire par les forces de police sans intervention du juge), l’arrestation arbitraire de militants, le non-respect des procédures judiciaires, la violation de domicile et l’intimidation policière.

Nous réclamons :

L’application de la loi de réquisition et le logement de toutes les personnes à la rue.

La restitution de leurs effets personnels aux personnes délogées cette nuit.

EN BAFOUANT AINSI LE DROIT ET EXPULSANT AINSI DES PERSONNES QU’ELLE A LE DEVOIR DE LOGER, LA PREFECTURE EST DIRECTEMENT RESPONSABLE DE NOUVEAUX DRAMES HUMAINS !

L’association Un Toit c’est Un Droit.

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