Parpalhon a écrit:bon pour le petite histoire, après avoir "mené mon enquête", j'ai appris que plusieurs personnes de l'AGET ont cassé la gueule à une fille toute seule, et ensuite qu'une vingtaine de personnes de Sud ce sont attaqués à une dizaine de personnes soi disant "appelistes" ....
J'interviens sur ce forum juste pour répondre à ça, je suis militant à Sud et à AL sur le Mirail, j'étais présent le 1er février, comme lors de l'AG du 24 ou on c'est fait attaquer, je voudrais juste donner ma version des faits :
Depuis l'AG du 24, les heurts se sont multipliés entre les "appelistes" (j'inclus la dedans tout ceux qui attaquent les AG, je vois pas d'autre définitions politique possible, sinon à reprendre le terme "parasites" utilisé par l'Aget) et les militants syndicaux. A au moins 4 reprises il y a eu des coups échangés, deux fois entre des militants du NPA et les appelistes à la sortie d'un bar (et on peut ajouter le local de Sud tagué, les menaces, etc.). Samedi avant le 1er février, 5 nanas de l'Aget se sont faites insulter, menacer avec des tessons de bouteilles, jeter des canettes, à la sortie d'un bar par les appelistes. Le 1er février, 4 militants de l'Aget sont allés demander des comptes à 3 appelistes, ça a dégénéré, l'un d'eux a pris particulièrement cher (ce n'est pas une nana isolée fracassée par 4 gars de l'Aget, il y a eu une vraie bagarre, l'un de mec de l'Aget saignait à l'arcade en revenant, Parpalhon, celui qui a pris cher je crois que c'est le gars qui vient de Tolbiac). Ensuite les appelistes se sont regroupés au dessus du métro, se sont vite retrouvés à une dizaine, sont venus d'abord proposer de régler ça à 4 contre 4 (comme si on était dans un western), puis ont annoncé, je cite que "quand on croisera l'un d'entre vous tout seul en ville, on va le tabasser, il finira à l'hopital". Ensuite ils sont retournés au métro, on c'est regroupés de notre côté car on s'attendait à ce que ça ne s'arrête pas là. Les appelistes, une heure après, se sont dirigés vers le local de l'Aget, on tapés sur les vitres en menaçant de mort et en insultant un camarade resté seul dans le local, on c'est dirigé vers eux, et comme on était plus nombreux (on devait être une vingtaine et eux une quinzaine) ils ont pris chers.
Ca c'est juste pour ce qui c'est passé le 1er février. Il ne s'agissait pour nous pas de questions de territoires, mais de simple autodéfense (quand des camarades se font physiquement attaquer, je ne vois pas trop ce qu'on peut faire d'autre).
Ensuite de manière plus politique, il y a plusieurs choses. Quand tu dis que "rien ne se passe sur cette fac pourrie", je pense que tu délires : le Mirail est chaque année l'une des facs les plus en pointe sur les mouvements, et cela n'est pas grace aux appelistes (comme on a pu le voir l'année dernière ou ils se sont contentés de saboter des actions décidées collectivement). Et parce que pour que ce passe des choses, il est à mon avis nécessaire d'impliquer pas mal de monde, et c'est là ou les appelistes échouent lamentablement.
A mon avis le problème des appelistes à plusieurs causes. D'abord il y a un problème au niveau des AG : les interventions sont souvent répétitives, les AG n'ont pas de plan cohérent, et certaines orgas blindent d'interventions. De plus, les AG manquent très souvent de fond politique. A partir de là il faut faire une critique des AG et chercher des formes permettant des débats. La tentative de "La Tribune" l'année dernière, pour faire des débats plus politiques ouverts à tous, qui seraient complémentaires avec les AG était à mon avis intéressante, mais elle ne peut à elle seule résoudre le problème des AG. Par contre, je pense que même si elles sont très améliorables, on ne peut pas attaquer les AG et proposer de les remplacer par des "conseils de guerre" (c'était dans le tract distribué par les appelistes le 24 novembre), parce que au final ça veut dire donner ouvertement le pouvoir aux minorités agissantes, et c'est pire que tout ce que peut faire le NPA sur le Mirail.
La seconde cause c'est à mon avis qu'il a pu se faire l'année dernière l'impression qu'il existait un bloc Aget-Sud-Npa-Al : ces orgas défendaient plus ou moins le même calendrier de mobilisation, les mêmes modalités d'actions, etc. et ne s'opposaient que sur des points de détail (le rôle du SO, ce genre). Les orgas n'ont pas réussie à assez ce différencier, car elles étaient trop prises dans une démarche unitaire et imbriquées les unes dans les autres (double appartenances, processus de fusion, etc.). Résultat, les seuls groupes qui sont apparus comme s'opposant à ce bloc compact sont l'Unef et surtout la Cé sur la droite, et les appelistes sur la "gauche". Et ça a donné aux appelistes une crédibilité et un impact qu'ils n'auraient pas du avoir.
Bon, j'ai écris ça rapidement, j'ai surement oublié des trucs, et franchement je trouve vraiment dommage d'en arriver là, mais je ne pense pas qu'on puisse réduire ça à une simple querelle de territoires. En fait c'est le point culminant d'une opposition politique qui date d'au moins deux ans et qui c'est transformée en guéguerre le 24 novembre.