Droit au logement, luttes... en Suisse

Re: Droit au logement, luttes... en Suisse

Messagede bipbip » 27 Juil 2017, 15:55

1500 personnes dans la rue à Genève pour le droit à la ville !

Samedi 1er juillet, nous étions près de 1’500 personnes dans les rues de Genève pour défendre le droit à la ville, sous le mot d’ordre "défendons nous" ! Cette manifestation, qui était appellée par quelques 35 groupements, a été initiée par la maison collective de Malagnou, qui lutte contre son expulsion.

C’est une foule aussi diversifiée que déterminée qui s’est retouvée ce samedi 1er juillet 2017 à Genève pour le droit à la ville. Sur la place de départ, des prises de parole de partis politiques, de l’ASLOCA, du Collectif Sans Retour et du Groupe anti-répression Genève ont eu lieu.

La manifestation s’est mise en route en direction de la gare Cornavin, puis a continué jusqu’à la Jonction en passant par Bel-Air. Elle a ensuite descendu le boulevard St-George, où La Culture Lutte et le Collectif des associations d’habitant.e.s ont rappelé que nos quartiers ont des histoires et qu’ils sont menacés par la gentrification. A ce titre, sur la rue des Maraîchers, un cri de solidarité a été lancé avec les habitant.e.s des immeubles de la rue. L’Hospice Général, institution publique en charge de l’aide sociale à Genève a en effet résilié les baux de tous les locataires des immeubles vétustes dont elle est propriétaire au début de cette rue.

... https://renverse.co/1-500-personnes-dan ... ville-1167


Droit au logement pour toutes et pour tous. Nos besoins avant leurs profits

Les étudiant·e·s· de la maison de Malagnou sont ménacé·e·s d’expulsion par l’Etat de Genève. Ils sont regroupés en association, Xenope, et occupent ce lieu depuis 2012. L’Etat, qui est propriétaire de la parcelle, veut les déloger et louer l’immeuble à l’Hospice général pour accueillir des requérants d’asile. Prétextant l’aide aux migrant·e·s l’Etat justifie l’expulsion des étudiant·e·s. En réalité il veut mettre fin à cette expérience pour qu’elle ne fasse pas d’émules et se porte garant des intérêts des grands capitaux investis sur le marché du logement rentable depuis les années 2000 (cf. encadré).

En réponse à ce double langage, nous plaçons au centre de cette journée de mobilisation la question du droit au logement digne et accessible, à l’utilisation collective des espaces urbains et à l’accueil pour les personnes migrantes. Ces besoins que nous défendons concernent les intérêts de la majorité de la population, celle pour qui vivre ne signifie pas accumuler du capital fruit du travail d’autrui. Face à la restriction constante de nos droits et à la mise en concurrence des personnes précarisées comme les populations jeunes, âgées, migrantes, chômeuses, etc., « défendons-nous ! » toutes et tous ensemble.

Les représentants du capital

L’interlocuteur principal de l’association Xenope dans cette affaire est le conseiller d’Etat démocrate-chrétien en charge des Finances Serge Dal Busco. L’Office des bâtiments est en effet rattaché à son département. Rappelons qu’il y a quelques années seulement, le même conseiller a siégé au sein du comité de direction de la Fédération des entreprises romandes (FER). Si la mention de cette fonction a disparu du descriptif de sa carrière sur le site de la République et du canton de Genève, sa pratique politique est restée fortement ancrée dans le milieu patronal.

Deux exemples l’illustrent : l’attaque d’une part au service public par des mesures d’économie inscrites dans le budget 2016 du Canton contre lesquelles un ample mouvement de salariés s’est mobilisé en 2015 ; et d’autre part, la défense résolue de la troisième – et très antisociale – réforme de l’imposition des entreprises (RIE III), sanctionnée massivement par le vote populaire de février 2017. Le contenu politique de ces attaques va de pair avec « la philosophie d’ensemble » de la charte de la section genevoise de la Fédération des entreprises romandes. Celle par exemple qui défend une « une économie libérale, basée sur l’initiative et la responsabilité individuelle ».

Représentant de la FER, Serge Dal Busco ne donne pas dans la philosophie, mais défend sur le terrain les intérêts économiques des milieux immobiliers, des multinationales et du grand patronat en général.

Le logement est un besoin fondamental – pas une marchandise

La possibilité de disposer d’un logement est sans aucun doute un des besoins fondamentaux pour chaque personne. Dans une société qui vise à maximiser les profits et le rentes par contre, le logement devient un bien marchand comme tout autre produit consommable. Son prix est en effet fixé selon les lois du marché de l’offre et de la demande, qui détermine l’augmentation disproportionné des loyers par rapports aux salaires. Pour la majorité des locataires, le loyer pèse beaucoup trop lourd dans leurs budget mensuel.

En Suisse, l’augmentation a été de 10% entre 2008 et 2016, au dépit d’une diminution des taux hypothécaires qui aurait justifié des réductions des loyers. Comme la plupart des locataires ne connaissent leurs droits de recourir pour obtenir une baisse du loyer, ces derniers sont aujourd’hui jusqu’à 40% plus chers par rapport au taux de référence (TdG, 01.05.2017). Le loyer constitue le 18% des dépenses d’un ménage en moyenne. Mais il peut dépasser le 30% pour environ 500’000 ménages les plus pauvres, ceux qui vivent avec un revenu inférieur à 5’000 frs. Pour ces personnes, disposer d’un toit signifie renoncer à se soigner ou à consommer plusieurs biens de première nécessité (asloca.ch, 01.06.2017).

Pour une vraie politique du logement en faveur de la majorité de la population, il faut avant tout défendre l’idée que le logement est un besoin fondamental et sa satisfaction un droit élémentaire. Fort de ce constat, le « principe des loyers calculés selon la situation financière du locataire », combiné avec « le plancher des loyers dont peuvent heureusement bénéficier les locataires les plus pauvres », avancé par Christian Dandrès (avocat Asloca, grand conseiller PS) mérite en effet d’être défendu.

Leur Genève internationale – notre solidarité internationaliste

La concentration des multinationales dans la Genève internationale (130 selon le site officiel du Canton) attire un grand nombre de cadres. Ce flux augmente le volume de logements déjà très chers payés souvent par les entreprises sur le marché immobilier (Dupont, Eli-Lilly, Procter et Gamble pour n’en citer que quelques unes). La difficulté donc à avoir accès à un loyer abordable est augmenté considérablement pour d’autres secteurs de la population comme les jeunes en formation, les mères seules avec enfant, les personnes divorcées, les nouveaux retraités, les bas revenus et les personnes migrantes. L’entassement de demandeurs d’asile dans des bunkers n’en est que le résultat plus extrême (300 personnes étaient encore hébergées sous terre début 2017 selon le collectif Perce-frontières).

Ainsi l’Etat de Genève volerait au secours de cette population migrante. On aimerait y croire… Mais les amples mouvements de défense pour les droits de migrants démentent à eux seuls la tentative de nous jeter de la poudre aux yeux. Affirmer une solidarité internationaliste réelle est donc aujourd’hui le levier incontournable pour revendiquer des politiques vouées à satisfaire les besoins fondamentaux de la grande majorité de la population.

Cercle La brèche


Quid de la disparition des squats à Genève

Les premiers squats à Genève sont apparus dans les années 1970. Le plus emblématique et politique d’entre eux était le squat des Grottes. Il s’agissait alors de sauver un quartier voué à la démolition. Dans les années 1990, près de 160 espaces ont été occupés. En 2007 il en restait 27 seulement.

L’explosion des squats dans les années 1990 et leur évacuation au cours des années 2000 résulte principalement de trois facteurs.

1. Le facteur politique. Pendant les années 1980, les autorités ont été relativement souples vis-à-vis des occupations dans le but d’éviter des mouvements sociaux, comme on en a vu dans d’autres cantons. À Genève plusieurs contrats de confiance pour l’attribution de locaux ont ainsi vu le jour.

2. Sur le plan économique, une crise sans précédents est responsable d’une montée impressionnante du chômage depuis 1987, avec un pic en 1992 et 1994. Le chomage n’était désormais plus exportable en renvoyant tout simplement les travailleurs immigrés dans leurs pays d’origine (Italie et Espagne principalement) comme dans les années 1970.

3. La crise immobilière n’est pas séparée de la crise économique. Les prix de l’immobilier ont doublé entre 1980 et 1990, pour exploser depuis 1987. Ainsi les taux sont montés de 3.5% à 7% entre 1988 et 1990. Or, entre 1991 et 1996, 42 milliards ont dû être amortis parce que plus remboursables par les acquéreurs et un nombre important d’immobiliers requis sont resté inoccupés sur le marché. Avec par conséquence la chute du prix de l’immobilier à partir de 1992 et un pic du taux de vacance pendant les années 1997 et 1998.

Ces quelques éléments permettent de mieux saisir le développement des squats dans les années 1990. Leur disparition pendant les années 2000 est liée en partie au redémarrage économique et à la remontée, certes lente, des prix de l’immobilier. Dans ce contexte économique la répression devienne plus aigue, parce que les propriétaires visent à réaliser de nouvelles sources de profits.

https://renverse.co/Droit-au-logement-p ... ofits-1169
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Messagede bipbip » 20 Aoû 2017, 14:11

Haro sur les squats ! Olivier Feller défend les profiteurs immobiliers

Encore vexé que le Tribunal Fédéral ait donné raison aux squatteurs de Rhino en 2006, le parlementaire libéral vaudois Olivier Feller avance une modification de la loi fédérale sur la question de l’évacuation des squatteurs. Alors que la justice ne laisse que quelques heures aux propriétaires pour agir directement contre une occupation, l’élu proche du lobby immobilier veut dorénavant leur laisser plusieurs jours, et renforcer ainsi le privilège qu’ont certaines personnes de garder leur(s) maison(s) vide(s) pendant que d’autres ne trouvent pas de logement.

... https://renverse.co/Haro-sur-les-squats ... liers-1181
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Messagede bipbip » 30 Aoû 2017, 19:42

Genève amedi 2 septembre 2017

Malagnou, où en est-on ?

au Silure, samedi 2 septembre 2017 - 14h
3, chemin des Saules, Genève

Voilà près d’un an que les habitant.e.s de la maison collective du 154, route de Malagnou luttent contre leur expulsion prévue par le conseiller d’Etat PDC Serge Dal Busco. Du bout du Léman à Zurich, plusieurs actions de solidarité ont eu lieu ces derniers mois, ainsi qu’une large manifestation unitaire le 1er juillet 2017 à Genève, regroupant non seulement Malagnou mais aussi des groupes de soutien aux locataires et à la culture alternative. Cette manifestation marquait une première forme de contrapposition contre la stratégie des autorités qui consiste à stigmatiser et à minoriser les "squatters", parfois de manière violente comme l’a montré la perquisition menée par la police le 26 avril dernier à Malagnou.

La présentation du samedi 2.09 a pour but de faire le point sur la situation de Malagnou, d’expliquer les modalités de lutte pratiqués jusqu’à maintenant et de dresser quelques perspectives pour la suite. Elle aura lieu dans le nouvel espace autogéré du Silure, dans le quartier de la Jonction.

https://renverse.co/Geneve-Malagnou-ou- ... -2-09-1194
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Messagede bipbip » 01 Oct 2017, 11:19

A Genève l’hiver sera chaud : le 7 octobre, prenons la ville !

A Genève, dans une ville que l’Etat tente depuis plus de 10 ans de nettoyer de son passé de ville squattée, la maison collective de Malagnou a été occupée en 2012. Cela faisait bien longtemps qu’une occupation n’avait pas fonctionné plus d’une semaine. De longues négociations avec l’Etat avaient finalement abouties à l’obtention d’un bail pour une durée de quatre ans arrivé à terme cette année... Malgré une promesse de renouvellement de celui-ci, l’Etat a changé d’avis. Brandissant une lâche tentative d’opposition entre les habitant.e.s et les personnes migrantes, il espère enfin pouvoir expulser tranquilement ce lieu d’organisation politique afin de le remplacer par de plus rentables logements...

#MalagnouRestera, on est pas tout seul-e-s !

Habitant-e-s de l’ancienne station de zoologie de Malagnou (Genève), nous lançons un appel à descendre dans les rues le samedi 7 octobre 2017. Punks, anticapitalistes, précaires, étudiant-e-s, artistes, retraité-e-s, mal-logé-e-s et mécontent-e-s de tout poil, nous souhaitons que ce fameux capharnaüm affirme à nos côtés ses désirs et son refus de la privatisation grandissante de la ville. La manifestation du 1er juillet n’était qu’un début, que dix Malagnou fleurissent partout !

Pourquoi manifester ? Notre maison collective, lieu d’habitation et d’organisation politique et contre-culturelle, est prise pour cible par les propriétaires des lieux, le conseiller d’Etat démocrate-chrétien Serge Dal Busco et son administration. Jamais à cours d’idées novatrices, ils souhaitent nous expulser (à une date encore inconnue) pour y substituer une institution caritative en carton-pâte. Un « diviser pour mieux régner » qui pourrait passer pour un habile stratagème, mais qui est surtout exemplaire de la démence calviniste qui frappe la classe politique de ce canton.

Réclamer le droit à la ville, subvertir la métropole

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce n’est pas tant l’origine « squat » de Malagnou qui est visée que sa transformation en un lieu d’organisation politique, dans une ville où la moindre résistance doit être matée avec la précision d’une horloge suisse. De mensonges en menaces, d’interventions de la police anti-émeute en arrestations arbitraires, rien ne nous aura été épargné durant ces derniers mois. On veut nous rayer de la carte, c’est un fait, mais notre détermination reste intacte.

Le droit à la ville, ce n’est bien sûr pas seulement de garder Malagnou mais de développer des activités dans les interstices et résister concrètement à ceux qui veulent se l’accaparer, régies immobilières et services étatiques en premier chef. Loyers astronomiques, fermeture des lieux autogérés pour les remplacer par des cages dorées pour branchouilles, il devient presque impossible de passer une soirée dans cette ville sans avoir un sac d’or au fond des poches. Perdre sa vie à la gagner, voilà la seule option que ce système peut nous offrir. Cette ville, ils ne l’ont pas construite, ils ne la font pas vivre, ils veulent juste l’administrer froidement. Notre ville crève la bouche ouverte à cause de l’indigence des autorités.

Dans ce contexte, le droit à la ville doit se comprendre comme une volonté de reprendre le pouvoir sur nos vies, d’insubordination généralisé e face à un monde qui va dans le mur. Il suffit qu’une chanteuse entonne « laissez-nous mener la vie qu’on veut » pour que cela devienne le mot d’ordre d’une génération entière. Les revendications minimales sont les suivantes :

Pas d’évacuation de la parcelle de Malagnou sans un projet concret et intelligent !
Pour un bail de 99 ans pour toute la parcelle et une lettre d’excuses du gouvernement !
Pour la réquisition immédiate de TOUS les lieux vides, logements, bureaux, halles industrielles !

Rendez-vous Place des 22 Cantons, à Genève le 7 octobre 2017 à 17h


https://rebellyon.info/A-Geneve-l-hiver ... obre-18217
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Messagede bipbip » 04 Oct 2017, 07:37

Mercredi 4 octobre 2017

Discussion avec la maison collective de Malagnou

A l’initiative de la maison de Malagnou, 1’500 personnes sont descendues dans la rue à Genève le 1er juillet dernier faisait éclater une belle mosaïque de mécontentements pour le début de l’été. La deuxième édition de la manif aura lieu samedi 7 octobre 2017 à 17h à la place des 22 Cantons.

En attendant de prendre la rue samedi, le collectif de Malagnou vous propose un café politique ce mercredi 4 octobre 2017 à la Makhno, non seulement de revenir sur les étapes de la lutte en cours mais surtout d’échanger sur les perspectives de celle-ci. Comment est-ce que l’appel à solidarité d’une maison en voie d’expulsion peut réunir 1’500 personnes dans la rue avec des points de vue et préoccupation aussi diverses ? Quelles sont limites actuelles de la lutte et les pièges à éviter ? Comment aller plus loin et réinventer nos pratiques ? Voici quelques unes des questions que nous aimerions nous poser ensemble autour d’un verre.

Pour rappel, la maison collective du 154 rt Malagnou à Genève lutte depuis une année contre son expulsion. Le collectif a décidé de s’opposer à la décision de l’Etat de Genève, propriétaire des lieux, de ne pas renouveler le contrat de cette maison qui a été squattée en 2012 et qui avait obtenu un bail à loyer de 2014 à 2016. Le collectif de la maison cherche à inscrire son cas particulier dans un contexte plus large des rapports de forces défavorables qui traversent Genève à savoir une pénurie du logement organisée par la mafia immobilière, une répression étatique des lieux de sortie et de (contre-)culture, une mainmise policière dans la rue sur tout ce qui ne rentre pas dans l’ordre marchand autoritaire et de la défaite du mouvement d’occupation de maisons à Genève dans les années 2000.

Le lutte pour garder la maison de Malagnou tombe à pique pour thématiser les transformations de la ville de ces 10 dernières années et pour porter une résistance publique, étant donné le caractère explicitement politique de son expulsion, décidée par le Conseil d’Etat, sur les conseils avisés de la police politique (BRIC) et au prétexte d’en faire un foyer pour requérant.e.s d’asile géré par l’Hospice général, dont la politique d’hébergement et d’accueil est sous le feu des critiques.

https://renverse.co/Discussion-avec-la- ... 10-17-1232
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Re: Droit au logement, luttes... en Suisse

Messagede bipbip » 07 Oct 2017, 12:28

Appel étudiant pour le 7 octobre

EtudiantEs, mobilisons-nous pour la MANIF’ du 7 octobre !

Le 1er juillet, plus de 1’000 personnes ont manifesté leur mécontentement quant à la situation générale du logement à Genève. Les étudiantes, plus généralement les jeunes, sont parmi les plus durement touchées par cette situation.

Ayant toujours défendu des logements accessibles pour toutes et dans des conditions décentes, la CUAE ne peut que s’inquiéter des attaques récentes telles que le non-renouvellement du bail des habitantes de Malagnou ou les menaces d’augmentation de loyer à la Cité-Universitaire. De plus, les conditions de logement dans les résidences étudiantes sont souvent précaires (bail de courte durée renouvelable d’année en année, règlements d’habitation liberticides, contrôles surprises, espaces policés, etc.).

Afin que la situation s’améliore, il est nécessaire de faire entendre notre voix et de nous mobiliser pour le droit à la ville et au logement ! La ville, son espace appartiennent à celles qui l’habitent. Ne laissons pas les catégories les plus privilégiées de notre société se l’approprier !

Pour l’accès au logement pour toutes et sous toutes ses formes, par solidarité avec les habitantes de Malagnou et avec toutes celles qui voient leur accès au logement menacé, prenons la rue !

Rendez-vous le samedi 7 octobre à 17h sur la place des 22 cantons !


https://renverse.co/Appel-de-la-CUAE-sy ... diant-1219
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Re: Droit au logement, luttes... en Suisse

Messagede bipbip » 11 Oct 2017, 17:02

La ville est à nous ! 3000 personnes dans les rues de Genève

La rentrée est arrivée mais la maussaditude qu’elle nous inspire n’a pas suffi à arrêter les 3000 personnes présentes aujourd’hui. En cette fin de journée clémente, nous avons été nombreuses à nous rassembler derrière des banderoles pour crier notre dégout face aux politiques qui nous privent de notre ville.

... https://renverse.co/La-ville-est-a-nous ... eneve-1239
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Re: Droit au logement, luttes... en Suisse

Messagede bipbip » 06 Mar 2018, 22:08

Risque d’expulsion de Malagnou, la résistance se poursuit

Face à une réponse méprisante de plus, Malagnou réagit au quart de tour

Risque d’expulsion de Malagnou, la résistance se poursuit

Epine dans le pied des décideurs, le sort de Malagnou n’est toujours pas tranché. La première décision d’expulsion en 2013 avait été annulée par le conseiller d’Etat François Longchamp au prix d’une première lutte. La seconde, en octobre 2016, est toujours au coeur d’une procédure. Le premier round judiciaire a aboutit à une victoire puisque que la justice a reconnu le caractère farfelu des motifs avancés par l’Etat pour justifier notre expulsion. Il n’est toutefois pas possible d’obtenir judiciairement le renouvellement du bail et l’incertitude demeure donc pour l’association Xénope qui occupe les lieux. Le feuilleton de Malagnou trouvera-t-il son épilogue cette année ?

Un dossier politique

Depuis plus d’une année, le conseiller d’Etat en charge du dossier, M. Serge Dal Busco, répète à qui veut bien l’entendre que l’Hospice général a besoin de cette bâtisse pour y loger des réfugiés. Comment peut-on prendre au sérieux de tels propos quand on connaît sa passivité quand aux conditions d’accueil des migrantEs ? Malagnou est un bouc émissaire parce que son projet déplaît : celui d’être un espace de logement et de vie collective, mais aussi une interface politique avec les réalités sociales qui lui sont extérieures (les jeunes, les étudiantEs, les précaires etc.). En présentant le non renouvellement du bail de Malagnou comme une décision purement « technique », Dal Busco montre tout le mépris dans lequel il tient les migrantEs (qu’on peut décidément instrumentaliser à n’importe quelle sauce) et les habitantEs de Malagnou, qu’il a toujours refusé de rencontrer malgré leurs demandes répétées, et ce sous des prétextes falacieux.

Deux poids, deux mesures

L’association Xénope n’est pas seule sur la parcelle de Malagnou puisqu’elle y coexiste avec la Tortue (membre de la coopérative étudiante CIGUË) et Carrefour-Rue (logement de personnes démunies). Or ces deux entités ont signé avec M. Dal Busco un bail de 3 ans qui prendra fin en décembre 2019. Pourquoi Xénope n’est-elle pas logée à la même enseigne ? Voilà une question dont on attend toujours la réponse, foi de batracien !

Une grosse pile de mensonges qui menace de s’écrouler

Malgré les nombreuses sollicitations, qu’a pu adresser notre association à M. Dal Busco, celui-ci ne s’est encore jamais départi de sa langue de bois. Pas plus tard qu’hier, nous avons reçu une non-réponse de M Dal Busco, qui refuse toujours de nous rencontrer. Par cette missive, M. Dal Busco admet néanmoins qu’il n’a pas besoin de notre maison pour loger des personnes requérantes d’asile mais que l’Hospice « maintient sa volonté d’occuper le bâtiment » car « son but est de pouvoir offrir des lieux de vie aux requérants d’asile dans des bâtiments variés, notamment de petites structures ».
L’argument est risible. D’une part parce que personne n’a jamais entendu parler de tels projets de la part de l’Hospice Général, mais aussi parce que la volonté louable de mettre la maison de Malagnou à disposition pour plus 650’000 francs (frais de travaux de rénovation estimés) et pour une durée de trois ans environ (PLQ prévu en 2022) serait un très mauvais calcul de la part de l’Hospice Général.
Par ailleurs, l’État de Genève dispose toujours d’une maison vide au 28C rte de Meyrin, fait que nous avions dénoncé lors d’une conférence de presse en octobre 2016. Précédemment occupée par le mouvement No Bunkers pour y loger des requérantEs d’asile, l’État a refusé de la mettre à disposition de personnes en exil, au prétexte qu’elle était promise à une « ONG ». A l’heure actuelle le bâtiment est toujours vide et inutilisé, alors qu’il se prêterait tout à fait à la « petite structure » que l’État prétend avoir tant à coeur de réaliser.

La stratégie de l’autruche

Pas besoin d’avoir lu Le Prince de Machiavel pour savoir que pour minimiser une opposition, le meilleur moyen de faire comme si elle n’existait pas. Qu’à cela ne tienne, les habitantEs de l’ancienne station zoologique de Malagnou vont rappeler à M. Dal Busco ses responsabilités. Les manifestations pour le droit à la ville des 1er juillet et 7 octobre 2017 n’étaient qu’un début ; elles ont montré qu’une fronde sur le front du logement et de la culture alternative était possible depuis la base. S’il n’a rien entendu depuis son palais de la Vieille Ville, nous sommes là aujourd’hui (et le samedi 17.03 prochain !) pour faire entendre notre voix.

Une fois, deux fois, trois fois : Malagnou restera !


Occupation des bureaux de Serge Dal Busco ce 6 février.
https://renverse.co/Occupation-en-cours ... Busco-1420


La police se déchaine contre les habitant.e.s de Malagnou
Ce matin, les habitantEs de Malagnou ainsi que des sympathisantEs ont déambulé bruyamment dans les couloirs du département des finances pour exiger de pouvoir rencontrer le Conseiller d’Etat Serge Dal Busco. En effet, celui-ci refuse depuis plus d’un an d’entrer en négociation quant au sort de la maison collective de Malagnou.
... https://renverse.co/La-police-se-dechai ... agnou-1421
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Re: Droit au logement, luttes... en Suisse

Messagede bipbip » 15 Mar 2018, 03:13

Ce samedi 17 mars, prenons la ville !

Ce samedi 17 mars se prepare une GIGANTESQUE manifestation qui rassemble un large front pour le droit àla ville. Cette mobilisation sera la troisieme en une annee à s’emparer des rues de Geneve autour des questions de politique urbaine. Le Mouvement Prenons la ville a emergé au fil de ces evenements. Bigarré et reappropriable il s’articule notamment autour de l’idée de reprendre le controle sur nos vies et nos villes.

Ce samedi 17 mars se prépare une gigantesque manifestation qui rassemble un large front pour le droit à la ville.

Prendre la ville c’est s’attaquer à la politique de la rentabilité et du profit, à la gentrification rampante des quartiers, aux loyers exorbitants et au nettoyage systématique de l’espace publique de sa population dite « indésirable ».

Prendre la ville c’est se réaproprier le territoire, c’est imaginer que la population ne fait pas qu’y survivre, mais trouve la possibilité d’y vivre pour de vrai.

Prendre la ville, c’est défendre des espaces autogérés, que ce soit pour s’y loger, fêter, s’organiser, découvrir, apprendre, sans que l’argent soit le critère pour l’obtenir.

Prendre la ville c’est construire une force qui refuse son asservissement et qui puise dans la puissance collective pour gagner face à la politique actuelle.

Prendre la ville c’est développer des solidarités, des idées, des pratiques, afin de se découvrir et de renforcer des luttes diverses et variées.

Prendre la ville c’est occuper l’espace politique, l’espace public, la rue, les maisons, les immeubles, pour construire des manières d’habiter différentes.

Prendre la vile c’est réaliser ce qu’il faut maintenant et vite : être ensemble pour se faire entendre, pour gagner de la liberté, pour retirer l’espace aux personnes qui ne l’envisagent que dans des termes d’argent et de profit.

Prendre la ville c’est se réunir samedi 17 mars à 14h devant la poste du Mt-Blanc pour une gigantesque manifestation, pour bien commencer l’année et se donner la motivation pour la suite !

Prenons la ville !


https://renverse.co/Ce-samedi-17-mars-p ... ville-1441
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Re: Droit au logement, luttes... en Suisse

Messagede bipbip » 16 Mar 2018, 20:31

Un front large pour les luttes urbaines - ouloulou !

La lutte pour le droit à la ville prend une nouvelle dimension en publiant ici une liste de revendications qui seront portées dans la rue samedi 17 mars.

Droit à la ville :

Face à l’inaction du Conseil d’Etat nous agissons !


Nous défendons une ville où chacunE puisse habiter dans des conditions dignes, sans se ruiner pour un loyer. Les jeunes doivent pouvoir quitter facilement le domicile de leurs parents afin d’accéder à l’autonomie. Les retraitéEs ne doivent pas être contraintEs de quitter leur logement à cause de la faiblesse de leurs rentes. Les personnes en exil doivent être véritablement accueillies et non parquées dans des foyers insalubres ou des bunkers. Les familles doivent avoir accès à des espaces leur permettant une vie digne.

De manière générale, nous voulons que Genève se construise pour et avec sa population en opposition avec la politique actuelle qui sert prioritairement les intérêts des banques, assurances, régies, spéculateurs et autres grandes enseignes. Il est en effet inacceptable que des personnes ou des entreprises possèdent aujourd’hui des propriétés immenses et désertes alors que la majorité de la population de cette ville peine à se loger et se voit repousser toujours plus loin du centre.

Nous voulons une ville populaire et non-marchande qui refuse l’asservissement à la logique du profit. Nous défendons des espaces de culture, de travail, de fête, d’organisation politique et citoyenne, accessibles à touTEs et qui n’ont pas pour objectif d’être rentables mais de favoriser les rencontres et les échanges entre les habitantEs.

Nous voulons que la rue ne soit pas qu’un lieu de transition de notre maison à notre travail, mais bien un espace public, susceptible d’être utilisé à d’autres fins que celles du commerce ou du contrôle de l’ordre public. Nous refusons que la gestion de ces espaces se fasse dans une optique de marketing urbain, de privatisation et d’hégémonie du commerce, excluant les personnes qui ne correspondent pas à ces normes.

L’espace public doit être ouvert à touTEs, alors qu’aujourd’hui, il est pour certainEs synonyme de harcèlements, d’exclusion, de répression policière. Il doit se construire avec ces habitantEs sans que celles-ci aient systématiquement à demander l’autorisation de l’occuper, l’aménager, l’utiliser. Nous voulons que la possibilité soit laissée à celles et ceux qui le désirent d’expérimenter d’autre formes de vie dans cette ville. Que les habitantEs d’un immeuble ou d’un quartier puissent s’organiser et décider ensemble de son avenir, sans pour autant devoir en être propriétaires. Qu’il soit possible pour les habitantEs d’un immeuble ou d’un quartier qui le souhaitent, de construire des habitations qui leur permettent de vivre collectivement.

Revendications

Pour défendre ce projet, le comité unitaire pour le droit à la ville adresse au Conseil d’Etat la liste de revendications suivantes :

Priorité du droit au logement et à la ville sur la défense de la propriété privée

Logements vides
• Expropriation des bâtiments laissés indûment vides par leur propriétaire comme prévu par la loi.
• Liberté d’occupation des bâtiments vides par la population si le Conseil d’Etat n’applique pas l’expropriation. 

Loyers
• Contrôle automatique par l’Etat de tous les loyers initiaux.
• Interdiction des augmentations de loyer sans autorisation de l’Etat.
• Interdiction des rendements supérieurs à 2%. 

Bail
• Interdiction des baux d’une durée inférieure à 3 ans.
• Arrêt des expulsions des locataires pour retard de payement sans solution digne de relogement. 

Logement pour personnes en formation
• Protection du droit du bail pour les habitantEs des logements étudiants.
• Augmentation et pérennisation des subventions pour le logement étudiant (Cité Universitaire).
• Augmentation du nombre logements à destination des personnes en formation. 

Vers une ville libre et non-marchande
• Mise à disposition par l’Etat d’espaces permettant la création de lieux culturels autogérés ne répondant pas nécessairement à des objectifs de rentabilité. Ces espaces ne doivent pas être limités par des baux précaires.
• Mise à disposition de lieux non-marchand sur l’ensemble du territoire.
• Lors de chaque projet de réaménagement, instauration d’une direction citoyenne avec pouvoir décisionnel des utilisatrices et habitantEs.
• Arrêt de la politique de ghettoïsation des populations les moins aisées ou leur relégation 
en périphérie de la ville, ainsi que de la gentrification des quartiers populaires.
• Gel des autorisations de construire pour des surfaces commerciales, aux étages et hors 
zones industrielles.
• Rénovation du parc immobilier avec l’objectif d’améliorer le confort et le bilan énergétique des habitations. En aucun cas elle ne doit être prétexte à l’augmentation des loyers ou à la création d’appartements de haut standing. 

Malagnou
• Ouverture de négociations avec le Conseil d’État au sujet du renouvellement du bail de 
l’Association Xénope.
• Renouvellement du bail de l’Association Xénope au minimum jusqu’à 2020, comme promis par l’OBA à toutes les entités de la parcelle en 2016.
• Remplacement du projet de réaménagement de Malagnou en foyer de l’Hospice Général par d’autres projets de rénovations de maisons propriétés de l’Etat de Genève et leur mise à disposition des personnes en exil. 

Personnes en exil
• Publication des projets de construction de places d’accueil pérennes pour les personnes en exil.
• Abandon du projet de centre fédéral d’expulsion.
• Gel des fermetures et destructions de foyers d’hébergement. 

Répression
• Abandon immédiat des poursuites et du harcèlement policier contre les habitantEs de 
Malagnou.
• Arrêt des pratiques répressives à l’égard des mouvements sociaux et suppression de la loi sur les manifestations.
• Arrêt immédiat des pratiques policières racistes et stigmatisantes, notamment le contrôle au faciès.
• Publication systématique des coûts entrainés par les dispositifs policiers déployés lors des événements et manifestations qu’ils soient autorisées ou non.
• Abolition des politiques d’enfermement des personnes sans statut de séjour.

Comité unitaire pour le droit à la ville :
Asloca Genève
Association du Conseil Général Lissignol
Association Xenope
Bongo Joe
Cave 12
Cercle La Brèche
La Cigue
CUAE
La Culture Lutte
Collectif Autonome D
Collectif d’associations d’habitant de quartier
Collectif Faites des Vagues
CGAS - Comunanté Genevoise d’Action Syndicale
L’Écurie
Éditions Clinamen
GAF - Groupe d’Actions Féministes
GAG - Groupe antirépression Genève
Galiffe, collectif d’habitation
GLIP (Genève Libérée de l’Invasion Publicitaire)
La Gravière
Les habitant.e.s des Roulottes et de la Verseuse
L’ilôt13
JS - Jeunesse Socialiste
Le G.R.E.C
Koch Areal
Les jardins de Cocagne
Jeunes Vert-e-s genevois
LAMECC – Laboratoire Autonome Mondiale d’études culturelles et critiques
LibrAdio , radio d’inspiration libertaire
Librairie BECKBOOKS
Librairie Fahrenheit 451
Livresse
MKOTB - Malagnou Kids On the Block
Miami books
Nadir, espace autogéré
Où êtes-vous toutes ?
Ouches RPZ, collectif d’habitation
Peclôt 13
Perce-Frontière
PS - Parti Socialiste Genevois
Le Pneu
Préenbulle
Queerfish
La Reliure
Sans-Retour
Semences de Pays
SIT syndicat interprofessionnel de travailleuses et travailleurs
solidaritéS
Solidarité Tattes
UNIA - Le syndicat
L’Usine
Le Vélodrome
Les Verts genevois
Zabriskie Point


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Re: Droit au logement, luttes... en Suisse

Messagede bipbip » 18 Mar 2018, 16:55

OH CHIC UNE OCCUP’ !

Une nouvelle étape est franchie par le mouvement Prenons la ville dans la lutte pour le droit à la ville.

Aujourd’hui, 17 mars 2018, plus de 2000 personnes ont pris la rue afin de manifester pour le droit à la ville. Char karaoké et char électro, fumigènes et slogans oscillant entre humour et colère légitime étaient de la partie. Le mouvement ne faiblit pas au grand dam des crapules qui nous gouvernent.

Lors de cette manifestation nous, le mouvement prenons la ville, avons ouvert et occupé le bâtiment situé au 40 rue de la Coulouvrenière, appartenant à la société Swiss Life depuis janvier 2015 et vide depuis sa construction. Il est temps de prendre des mesures concrètes pour sortir les immeubles vides de l’abandon !

... https://renverse.co/Oh-chic-une-occup-1447
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Re: Droit au logement, luttes... en Suisse

Messagede bipbip » 14 Juin 2018, 12:14

Communiqué des habitants du Collectif Jean Dutoit, suite à une descente de police.

Nous souhaitons rétablir les faits tels que nous les avons vécus à l’intérieur de la maison.

Le mardi 29 mai, aux alentours de 9h50 du matin, la porte principale de notre maison a été brisée et plusieurs dizaines de policiers en tenue d’intervention sont entrés et se sont dispersés dans les étages. Ils nous ont demandé de rester dans nos chambres, en filmant leur intervention et le visage de certains d’entre nous. Ils nous ont dit de rester tranquille et de ne pas nous inquiéter, que l’intervention ne nous concernait pas (cf. photo du papier transmis par les agents aux habitants de la maison). Les policiers étaient cordiaux et calmes, et nous avons eu accès à tout ce dont nous avions besoin durant les quatre heures qu’a duré l’intervention.

La maison était encerclée par une centaine de policiers en tenue d’intervention et en civil, certains d’entre eux avec des chiens ont fait des tours autour des buissons et des containers du voisinage. A notre connaissance, ceux-ci n’y ont rien trouvé et sont repartis rapidement.

A l’intérieur, les policiers sont entrés dans un seul appartement, personne n’a pu voir ce qu’il s’y est passé puisque nous étions tous retenus dans nos chambres. Nous savons qu’ils ont emmené les deux personnes qui s’y trouvaient au moment des faits.

Après avoir emmené ces personnes et mis un panneau de bois pour réparer approximativement notre porte, la police est partie du bâtiment aux alentours de 13h. Malgré les effectifs impressionnants et le stress évident que ceux-ci ont créé pour nous, le tout s’est passé calmement.

Nous avons eu connaissance par la presse qu’une somme d’argent et une centaine de grammes de cocaïne avaient été saisies durant deux interventions simultanées. Jusqu’ici, nous n’avons pas eu d’information quant à savoir si cette saisie a été faite dans l’appartement fouillé dans notre maison ou dans l’autre immeuble mentionné par la police, à propos duquel nous n’avons pas d’information.

Suite à un communiqué de presse ambigu de la police (cf. URL ci-dessous) au matin du mardi 29 mai, l’ATS a publié un article établissant une confusion dont les répercussions sont graves et doivent être rectifiées. Les douze personnes interpelées dont parle le communiqué de presse de la police sont inconnues du collectif Jean Dutoit et n’ont jamais « logé dans ce squat » (contrairement à ce qui est dit dans l’article de l’ATS). Si besoin est de préciser, nous n’avons pas de membres originaires « du Cameroun, d’Afghanistan et du Burkina Faso ». De même, les 6,329 kg (devenus tantôt 6’329 kg puisqu’apparemment certaines personnes n’ont pas su faire la différence entre une virgule et une apostrophe) ont été saisis au cours d’opérations courant sur plusieurs mois dans d’autre lieux non précisés par la police, saisies n’ayant donc aucun lien avec notre maison.

Nous souhaitons une rectification et des excuses publiques de la part de l’ATS, ainsi qu’une rectification des journaux ayant retransmis cette information erronée (RTS, La Côte et 20Minutes à notre connaissance).

Les habitants du Collectif Jean Dutoit


https://renverse.co/Communique-des-habi ... te-de-1569
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