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Coalition européenne pour le droit au logement

MessagePosté: 13 Oct 2013, 10:40
de Pïérô
Journée européenne d'actions pour le droit au logement et à la ville et contre la spéculation
samedi 19 octobre 2013

La coordination européenne d'actions pour le droit au logement et à la ville et contre la spéculation appelle à une journée d'action en Europe pour lutter pour le droit au logement et à la ville, contre le logement cher et contre l'austérité ! Construisons une Europe sociale, qui garantisse le droit au logement pour toutes et tous ! Unissons nos forces pour transformer le logement, les terres et les villes en biens communs ! Montrons notre volonté collective de construire une force d'opposition au niveau européen pour des conditions de logement digne avec des actions le 19 octobre!

Confronté-e-s à ce régime brutal d'austérité européenne qui continue de transformer nos vies en des biens financiers de spéculation globale, violant chaque jour le droit universel au logement, détruisant la démocratie à tous les niveaux et ne présentant aucune solution socialement acceptable à la crise du capitalisme, nous partageons l'orientation commune que l'alternative nécessaire à ce barbarisme ne peut être construite qu'à travers des mouvements sociaux élargis pour une intégration sociale européenne alternative.

À Athènes, Berlin, Budapest, Dublin, Lisbonne, Genève, Paris et Rome (villes confirmées pour l'instant), des actions auront lieu pour dénoncer la spéculation et pour exiger au niveau national et européen le respect et l'application du droit au logement pour toutes et tous.



À Paris, rendez-vous à 14h place de la République.

blog de la Coordination européenne:
http://europeandayofactionforhousingrig ... press.com/

Facebook:
https://www.facebook.com/pages/Oct-19th ... 9649939067


http://www.demosphere.eu/rv/28509

Re: Journée européenne actions pour le droit au logement, 19

MessagePosté: 14 Oct 2013, 16:17
de Pïérô
Lorient (56),
manifestation à 15h, place Jules Ferry

Tract collectif 56 « Urgence un Toit pour Tous-Dal »

Journée de lutte européenne pour le droit au logement, contre la spéculation immobilière.

A Lorient comme à Athènes, Amsterdam, Berlin, Dublin, Lisbonne, Londres, Paris, Rome....

SAMEDI 19 OCTOBRE à 15 H

RASSEMBLEMENT

PLACE JULES FERRY LORIENT (avenue du Faouédic)


A l'appel des organisations du collectif 56 "Urgence un Toit pour tous- Droit au logement"

EXIGEONS

- UNE BAISSE DES LOYERS ET DES CHARGES! Taxation de la spéculation, suppression des cadeaux fiscaux aux grands propriétaires!

- LA RÉALISATION MASSIVE DE HLM ! Affectation de l'épargne populaire et de l'action logement (1%) au financement et à la réhabilitation du logement social pour les plus défavorisés.

- L'ARRÊT DES EXPULSIONS ! Application et amélioration de la loi DALO et de la circulaire protégeant les personnes reconnus prioritaires

- L'ACCUEIL INCONDITIONNEL DES SANS LOGIS JUSQU'AU RELOGEMENT ! Application et amélioration des lois donnant droit aux élus et représentants de l'Etat de réquisitionner les locaux et logements vacants,

- LA CREATION D'UN SERVICE PUBLIC DU LOGEMENT pour mettre en œuvre le droit au logement pour tous

En France, le projet de loi sur le logement ALUR va être discuté au Sénat ces jours ci. En dépit de quelques dispositions intéressantes à moyen terme, il apparaît nettement insuffisant pour améliorer l'accès au logement des foyers les plus modestes, pour favoriser le financement et la construction de vrais logements sociaux, pour s'opposer à l'expulsion des locataires en difficultés ou à la cherté des loyers et des charges. Si la croissance du coût de l'immobilier est freinée depuis peu, les effets de la spéculation immobilière des trente dernières années sont toujours désastreux pour les locataires. Sur cette période, les profits liés aux activités immobilières ont été multipliés par trois en monnaie constante. Ce sont les entreprises qui en ont le plus profité .

Pendant que partout en Europe la pauvreté augmente, la flambée des prix de l'immobilier et des loyers en France, c'est concrètement pour de nombreux foyers des impayés qui s'accumulent tous les mois, 4 millions de mal logés, 800 000 personnes sans logement dont au moins 150 000 à la rue, qui pour la plupart ne font plus appel aux dispositifs d'urgence (115) totalement engorgés. Ils sont les grands oubliés de l'ALUR.

Le droit au logement n'est pas respecté à Lorient pas plus que le droit inconditionnel à l'hébergement.

Lorient n'a plus de véritable Centre d'Hébergement d'Urgence. Ses moyens étaient certes très insuffisants pour accompagner toutes les personnes qui en avaient besoin mais il restait un rempart contre l'exclusion durable qui ne cesse d'augmenter. Des dizaines de personnes de toute origine disparaissent des écrans et ne trouvent d'autres solutions que de squatter ici ou là dans des conditions inacceptables.

Les organisations du collectif 56 « Urgence un Toit pour Tous-Dal » Alternative Libertaire, CCFD-Terre solidaire, Cimade, Comité Dal 56, Crisla,, EELV, Mouvement de la paix, Parti de Gauche, PCF, Solidaires, UD CGT, …......

http://untoitpourtous.net/post/2013/10/ ... A0-Lorient

tract d'AL
La spéculation immobilière, c’est le vol

Le logement constitue l’un des droits les plus fondamentaux de l'individu.
Aujourd’hui, en France, plus de 4 millions de personnes sont en attente d’un logement.


En réponse, la loi ALUR proposée par le gouvernement est plus qu'insuffisante face à l'urgence de la situation : elle ne prévoit ni une baisse réelle des loyers, ni la régulation de la spéculation immobilière et encore moins une solution adaptée aux sans logis. Et pourtant ce sont bien les effets de la spéculation immobilière, qui, avec la flambée des prix des loyers qu’elle entraîne, ruine la majorité des individus, contraints de consacrer une part toujours plus élevée de leurs revenus au logement (11% en 1960, 25% en 2007 d’après l’INSEE, et bien plus encore aujourd’hui). Les 20% de foyers les plus modestes consacrent au logement une part de leurs revenus deux fois plus élevée que les 20% les plus riches. Tout ceci engendre une situation aberrante, bien qu’acceptée aujourd’hui : des femmes et des hommes qui dorment dehors à la rue à côté de logements vides, tout cela pour la stabilité du marché immobilier !
Ce chaos social est organisé en collaboration étroite avec des agences immobilières, qui sont souvent au garde-à-vous devant les propriétaires et méprisantes devant les locataires, leur demandant des frais d'agence assimilable à du racket. Alors même que les pièces justificatives demandées au locataire par les agences sont de plus en plus contraignantes et discriminatoires, les investissements immobiliers et les combines des spéculateurs leur assurent des revenus juteux sans bouger le petit doigt, à des années lumières des maigres 400 euros du RSA ou d’un SMIC rabougris ! Les propriétaires qui s’engraissent chaque mois sur le dos des locataires, voilà bien les vrais assistés de la société et les réels profiteurs du système !Loin d'être radicale, une des closes du Droit Au Logement Opposable (DALO), vise à contraindre la location d'un logement vacant, sous peine de le voir réquisitionner par l’État. Dans les faits, cette loi n’est quasiment jamais appliquée.
A Lorient, voilà déjà des mois que le 115 est saturé : aucun logement d'urgence n'est accessible aux sans logis, or on recense une quarantaine de personnes à la rue alors que l'hiver approche. Aucune réponse n'a encore été apportée ni par la préfecture ni par la mairie malgré les nombreuses sollicitations alors même que de nombreux logements restent vacants sur Lorient. Faisons appliquer ce droit de réquisition par l'action collective !

Pour un système basé sur la solidarité et non sur la barbarie spéculative, pour la socialisation des logements, révolution sociales et libertaire. Le droit à un logement de qualité pour tous est non négociable, pour cela nous appelons à des actions populaires franches et directes, exigeant :

Réquisition de tous les logements vides
Arrêt immédiat des expulsions
Un véritable encadrement des loyers
La création d’un service public large du logement, autogéré par la population, avec comme priorité un logement pour tous selon les besoins de chacun
L’expropriation de tous les spéculateurs immobiliers



Re: Journée européenne actions pour le droit au logement, 19

MessagePosté: 16 Oct 2013, 11:49
de Pïérô
Rouen
Rassemblement à 16h devant la préfecture

rassemblement journée européenne pour le droit au logement et à l'hébergement

RASSEMBLEMENT
le samedi 19 octobre à 16 h
devant la préfecture à Rouen
dans le cadre de la première journée européenne pour le droit au logement et à l'hébergement et contre la spéculation immobilière et foncière.


à l'appel de : DAL RESF LDH Collectif 76

Il y a de plus en plus de sans abri dans notre pays, les loyers et les expulsions augmentent. Le relogement des prioritaires DALO est en panne, les 15 000 logements supplémentaires promis pour 2013 afin de les reloger n'ont pas vu le jour.
La discussion de la loi DUFLOT à l'Assemblée n'a pas apporté des progrès réels pour les mal lotis, en ce qui concerne la loi de réquisition, la loi DALO, le Droit à l'hébergement, les expulsions... Les loyers risquent encore d'augmenter et des pénalités ont même été instituées contre les locataires qui ont tant de mal à payer des taudis hors de prix !


Le DAL revendique le relogement des familles mal logées ou sans logis
· L'application et l'amélioration de la loi DALO, car plus de 40 000 prioritaires qui doivent, selon la loi, être logés dans un délai de 6 mois, attendent depuis des années! 
· Le respect et l'amélioration de la loi sur le Droit à un hébergement d'urgence pour tous et toutes, jusqu'à une orientation vers un relogement ou un hébergement stable 
· La mise en œuvre et l'amélioration de la loi de réquisition, car, selon l'INSEE, plus de 300 000 logements sont vacants en Ile de France, dont 25 000 HLM. 
· L'arrêt des expulsions sans relogement, la baisse des loyers, la revalorisation des allocations logement, 
· Un plan de mobilisation en urgence de 100 000 logements pour les sans logis et les prioritaires DALO, et la mise en œuvre de la promesse du Gouvernement de mobiliser 15 000 logements pour les DALOS en 2013. 


http://rouen.demosphere.eu/rv/1088


Nantes
Rassemblement-manif à 14h place de Bretagne
Et à partir de 19h à la Wardine sur la ZAD, Concerts de soutien avec Haymarket (anarcho-punk) & Klee Benally (folk-rock, ex-membre de Blackfire) et projections, débats autour des luttes amérindiennes

Le 16 octobre 2012 au petit matin, l’Etat donnait le coup d’envoi de l’opération César destinée à évacuer et détruire les lieux occupés sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes en opposition au projet d’aéroport.

A 10h30 sur le terrain et entouré de ses troupes, le préfet de Loire Atlantique déclarait en bombant le torse que l’opération s’était déroulée avec succès et que l’occupation militaire de la ZAD durerait “quelques jours”, histoire de terminer la destruction des maisons. Face à la résistance qui s’est organisée et amplifiée, prenant de multiples formes sur place et partout, face à solidarité extérieure à la ZAD qui a fourni soutiens logistique, politique et moral, ces “quelques jours” sont devenus des mois et... la ZAD est toujours occupée!

Cet été, au cours d’une assemblée générale des Comités locaux, l’idée a germé de célébrer l’anniversaire du déclenchement de cette calamiteuse opération. Un appel à une journée d’actions délocalisées le 16 octobre a été lancé.

A l’automne dernier, pendant que l’État tentait de vider la ZAD, Ayrault et la mairie de Nantes expulsaient les précaires et sans-abris qui occupaient le Lieu Unique pour interpeller les autorités sur la situation de centaines de personnes à la rue et dénoncer leur gestion hypocrite du mal logement.
Aujourd’hui, à la suite de ce mouvement, plus d’une centaine de personnes sans logement qui occupent un ancien bâtiment vide de la PJJ sont menacées d’expulsion sans qu’aucune solution leur soit proposée.

Plusieurs collectifs nantais ont eu envie de marquer ce double anniversaire en proposant une manif à Nantes contre toutes les expulsions. Il nous paraît important de rappeler aux bétonneurs et expulseurs de tout poil notre détermination face aux risques de répétition de l’histoire, sur la ZAD comme à Nantes.

C’est pourquoi nous vous invitons à vous joindre à la MANIFEST ATION qui partira de la PLACE BRETAGNE à Nantes le SAMEDI 19 octobre à 14h.


le Collectif Nantais Contre l’Aéroport (CNCA), le Collectif des Organisations Professionnelles Agricoles Indignées par le projet d’aéroport (COPAIN 44), le Comité Anti-Répression Issus de la Lutte Anti-aéroport (CARILA), le Comité de l’Université de Nantes Contre l’Aéroport (CUNCA), le Collectif Un Toit pour Toutes et Tous, des individuEs

http://nantes.indymedia.org/events/28303

Re: Journée européenne actions pour le droit au logement, 19

MessagePosté: 17 Oct 2013, 11:34
de Pïérô
Besançon :
Rassemblement à 15h Square Bouchot

A l'occasion de la journée mondiale du refus de la misère,

En solidarité avec tous les demandeurs d’asile à la rue,

sous tentes ou dans les abris de nuit


le Collectif A LA RUE !
et les autres organisations signataires lancent un appel à :


Rassemblement
le samedi 19 octobre 2013
à 15 h
Square Bouchot


puis départ en manifestation vers la place du 8 septembre

Nous vous attendons nombreux pour venir manifester votre refus des conditions d'accueil faites aux demandeurs d'asile.

Collectif A LA RUE !

http://agendamilitant.besancon.over-blo ... a-rue.html

Re: Journée européenne actions pour le droit au logement, 19

MessagePosté: 19 Oct 2013, 11:49
de Pïérô
A Toulouse :
Rassemblement suivi d'une action symbolique
rdv à 17h Place du Capitole
à l'appel du Collectif SDF / DAL / GPS
http://toulouse.demosphere.eu/rv/6831

Re: Journée européenne actions pour le droit au logement, 19

MessagePosté: 20 Oct 2013, 11:00
de Pïérô
Paris, encore des violences policières en réponse à rassemblement

Violences policières contre les mal logées
à Paris, lors de la journée Européenne pour le droit au logement.


Alors que 200 personnes environ, rassemblées dans la cadre de la journée de mobilisation européenne pour le droit au logement et contre la spéculation, se dirigeaient vers le métro pour quitter la place de la République (Paris), les CRS leur ont soudainement coupé la route, vers 14h45, sans sommation.
Il s’en est suivi une bousculade et des violences policières, qui ont visé principalement des mères de famille.
Deux mères d’entre elles ont été conduites à l’hôpital où ont été constaté deux entorses , 9 autres se plaignent de douleurs issues de ce “mollestage”, dont Malika Zediri, responsable de l’APEIS. Elles se rendront à l’hôpital dimanche. JB Eyraud porte parole de DAL a eu 2 côtes fracturées .

Ensuite la police a encerclé et retenu les mal logés et les militants des différentes organisations présentes tout l’après midi, interdisant de s’extraire de l’étau policier, où d’y pénétrer, sans aucune explication, ni sommation.

La lutte continue :
Pas découragées, ni terrorisées par la répression, les mal log2es ont continué à danser et chanter avec la fanfare invisible, tandis que les soutiens, dont la fanfare des arts de la rue, de plus en plus nombreux ont mené une ronde à l’extérieur “encageant” les CRS.

Un médecin et des élus ont été autorisé à pénétrer dans “la cage” vers 16h30, dont Danièle Simonet candidate PG à Paris, Jacques Boutault Maire du 2e et jean Jacob Bicep député euro EELV , Jean François Pellissier élu régional des Alternatifs …

Le Commissaire présent sur place a refusé au médecin qu’il délivre des médicaments aux victimes.
Il s’est opposé également à la distribution de nourriture, notamment pour les enfants.
Pendant 3h, les encagé(E)s ont du uriner au milieu des policiers et de la foule (traitement dégradant).
Il n’a a aucun moment demandé la dissolution de ce rassemblement.
Cette initiative était pourtant déclarée, dans le cadre de la semaine de mobilisation du 14 au 21 octobre, et déposée à la Préfecture par le DAL.

Reprise des négociations :
En fin d’après midi, le Ministère du logement a pris contact avec le DAL. Un RV est établi pour 15h, lundi 21 octobre. Les mal logéEs avaient posé comme condition préalable de quitter la place de la République librement et tous ensemble.
Vers 20h, les CRS se sont donc retirés. Les mal logéEs ont quitté la place de la République vers 21h.

Les mal logé(e)s en lutte remercient les militant(e)s des organisations solidaires de la place de la République (AITEC, ATTAC, Jeudi noir, Solidaire, Alternatifs, EELV, PG …) Et remercient particulièrement les militantEs de la “fanfare invisible”, qui ont permis de rendre l’atmosphère plus respirable, ainsi que les musiciens et artistes de la fédération des arts de la rue qui organisaient un festival à l’autre bout de la place.


Outre la répression policière à Paris, la journée Européenne a été marquée par de nombreuses manifestations dans 12 pays européens :
Twitter: #19o,#HousingforPeople Facebook: https://www.facebook.com/pages/Oct-19th ... 649939067-
Evénement: https://www.facebook.com/events/460204120759718/

http://droitaulogement.org/2013/10/viol ... al-logees/


Re: Journée européenne actions pour le droit au logement, 19

MessagePosté: 22 Oct 2013, 11:13
de Pïérô
Le 19 octobre sur Bastamag
Le gouvernement réprime une manifestation pour le droit au logement

par Ivan du Roy 21 octobre 2013

Ce 19 octobre était organisée une journée pour le droit au logement dans plusieurs capitales européennes. A Paris, Place de la République, 200 participants ont été bloqués par les forces de l’ordre alors que le rassemblement était, selon les organisateurs, autorisé. Les manifestants ont été confinés sur la place pendant plus de 5 heures, essuyant des coups de la part des policiers. Quatre personnes ont été blessées, dont au moins une a été hospitalisée (voir les vidéos ci-dessous). Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de Droit au logement, lui-même blessé, a dénoncé des « violences inacceptables ». Pour le Parti de Gauche, « cet épisode confirme une nouvelle fois combien ce gouvernement, servile face à la finance, est brutal avec les faibles » [1].

De Berlin à Budapest en passant par Athènes, Amsterdam ou Madrid, les initiateurs de la journée demandaient notamment « la réquisition urgente des logements vides, la mise en place de contrôle stricte des loyers dans les secteurs privés et publics, la fin de la financiarisation et de la privatisation du logement ». A Rome, la manifestation contre l’austérité a réuni 60 000 personnes. Des affrontements se sont produits devant le ministère de l’Économie.

A Chypre, pour venir en aide aux locataires et aux petits commerçants, le Parlement a voté le 17 octobre une loi imposant une baisse de 15% à 20% des loyers et des baux commerciaux (lire ici). Une loi votée par... les socialistes locaux.

Notes
[1] Le 20 octobre, le PCF et EELV ne s’étaient pas encore exprimés sur le sujet.

+ vidéos : http://www.bastamag.net/article3434.html


Nantes
Le collectif « un toit pour toutes et tous » manifeste dans le centre de Nantes

Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées sur la place Royale ce mercredi après-midi avant de défiler dans le centre de Nantes.

Ils répondaient à l’appel du collectif Un toit pour toutes et tous Ce mouvement milite contre le mal-logement avec pour slogan : « Non à la précarisation de nos vies ». Ils dénoncent les annonces médiatiques qui ne sont pas suivies d’effets sur le terrain ainsi que les conditions actuelles de l’hébergement d’urgence. Les manifestants réclament le respect du droit au logement et l’arrêt des expulsions des bâtiments vides réquisitionnés pour habitation.

Ce rassemblement s’inscrit dans le cadre d’un appel à manifester dans plusieurs villes françaises comme Angers, Toulouse ou Paris.

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLoc ... d_actu.Htm

Re: Journée européenne actions pour le droit au logement, 19

MessagePosté: 22 Oct 2013, 23:56
de Pïérô
Paris,
Violences Policières contre les mal logées



Les violentées et le DAL porteront plainte auprès de l’IGS et vous donnent rendez-vous demain mercredi 23 octobre à 11h à la sortie du metro Mongallet à Paris.
http://droitaulogement.org/2013/10/les- ... s-de-ligs/

Coalition européenne pour le droit au logement

MessagePosté: 07 Juil 2015, 00:10
de bipbip
La coalition européenne pour le droit au logement et à la ville regroupant des mouvements de 14 pays existe depuis un an. Elle organise des journées européennes contre la spéculation immobilière et foncière, mène des actions de solidarité et tient un tribunal pendant la tenue du Marché International des professionnels de l’immobilier à Cannes (France), Londres qui dénonce les conséquences concrètes pour les habitantEs : expulsions massives, privatisation, gentrification des quartiers, loyers chers, criminalisation des personnes en errance urbaine ou vivant dans les bidonvilles. Comment

Athenes Juin 2015

vidéos : http://www.darksite.ch/alachaine/spip/s ... article363

Re: Coalition européenne pour le droit au logement

MessagePosté: 29 Déc 2015, 01:49
de bipbip
Synergies : Réunion en Pologne de la Coalition européenne du Droit au Logement et à la Ville

En novembre dernier, la coalition du droit au logement et à la ville s’est réunie en Pologne pour poursuivre le travail entamé lors des rencontres de Cannes, Londres et Athènes. Au menu, échange de pratiques, compilation de législation, création de campagnes communes, bref le développement de synergies.

La Coalition Européenne du Droit au Logement et à la Ville existe depuis seulement 18 mois et fédère des associations et des mouvements qui luttent au quotidien aux côtés de celles et ceux qui sont lésés à travers toute l’Europe. Elle réunit des mouvements ou associations de toutes tailles qui travaillent à la défense des habitant·e·s dans leurs localités.

Certaines associations sont très grandes comme l’Unione Inquilini [Union des voisins] et son million de membres en Italie, d’autres sont beaucoup plus modestes, comme celle qui œuvre sur un seul quartier particulier de Roumanie. Mais toutes ont pris conscience que développer des synergies pouvaient leur permettre d’être des interlocutrices plus crédibles. En quelques mois, plus de quarante groupements ont rejoint la Coalition, venant de toute l’Europe.

Un lieu d’échange de pratiques

Les 45 organisations participantes, provenant de toute l’Europe, cherchent à ne plus être seulement dans une posture réactive face à l’adversité, mais à anticiper, à construire le futur en partant d’actions locales et concrètes sur le terrain. Ainsi en est-il de la question de trêve hivernale, période durant laquelle les expulsions sont interdites dans certains pays, que la Coalition tente d’élargir à la législation de tous les pays

La coalition est aussi le lieu d’élaboration de campagnes communes. La dernière, lancée en octobre dernier, entend lutter contre les immeubles vides. Un logo a été créé pour être apposé sur les immeubles vides afin de forcer des propriétaires à sortir du bois, alors que le besoin de logements se fait cruellement sentir. Cette opération sera réitérée chaque année avec ce symbole commun à travers toutes l’Europe. De plus, une carte interactive mentionnant les logements inoccupés est en cours d’élaboration.

Logement et migrants

La Coalition a lancé des recherches sur plusieurs thèmes, en particulier sur le logement des migrant·e·s, des requérant·e·s d’asiles et des réfugié·e·s. Un des constats important est que les logement fournis par les Etats aux migrant·e·s révèlent la conception que se font les autorités du phénomène migratoire. Bien qu’ancestraux, on continue à nier la durabilité de ces mouvements de populations en les traitant de façon précaire, dans des logements marginaux, provisoires et éphémères.

De la solidarité avec les camarades en luttes

Des actions de solidarité ont aussi été initiées au sein de la coalition. Les organisations se sont engagées à appuyer le combat de certaines d’entre elles notamment en Grèce. La lutte pour le gel des saisies immobilières est un enjeu essentiel pour que de nombreux grecs ne se retrouvent pas à la rue. La solidarité sera priomordiale pour réussir à élargir le plus possible ce gel des saisies que le parlement veut maintenir relativement restreint, sans aucune considération pour les 150 000 personnes qui se retrouveraient sans toits, selon Le Parisien.

La lutte contre les agences anti-squats

La précarité de nouveaux contrats de locations qui se multiplient à travers des agences anti-squats a aussi été abordée. Profitant de la crise du logement, et en même temps de la peur des propriétaires de voir leurs biens inoccupés devenir des squats, des agences transnationales proposent des contrats qui, à l’image du monde du travail, sont temporaires, précaires et sans garanties pour l’occupant.

Ces sociétés fournissent, avec l’accord du propriétaire, des espaces vacants à destination de personnes qui occupent ces propriétés pour une durée temporaire, afin d’éviter leur dégradation et surtout empêcher leur occupation. Mais, au lieu d’être rémunérés pour cette fonction de gardien, les résidents paient un « loyer » à l’agence, et ont un contrat de bail extrêmement précaire : durée du contrat floue, résiliation facilitée et préavis très court. De plus, les résidents ne peuvent quitter la propriété sans en informer l’agence, et des visites sont régulièrement faites, que les résidents soient présents ou non.

Ces logements provisoires sont peu à peu officialisés par les gouvernements européens, entérinant ainsi une catégorie de locataires toujours plus sans droits, sans certitude et sans avenir. Les membres de la Coalition Européenne du Droit au Logement et à la ville ont décidé de mettre en commun leurs informations respectives et de faire de la lutte contre ces nouvelles pratiques une priorité.

Le chemin est encore long

Même si la Coalition Européenne du Droit au Logement et à la Ville est encore récente, et que tout consensus est toujours ardu à obtenir démocratiquement, elle cherche à acquérir sa place dans le débat politique. Elle veut faire entendre sa voix et prépare une offensive auprès du parlement européen, en présentant des cas concrets d’injustices sociales imputables au capitalisme. Des actions communes de lutte, d’occupation, ou de communication vont jalonner son activité et crépiter sur notre continent durant les prochains mois. Il est important de renforcer la représentation suisse à la coalition, puisque seul le Tribunal des Evictions de Genève y siège actuellement.

Ce n’est qu’en unissant tous les combats et en développant la solidarité internationale que nous pourrons lutter efficacement contre la marchandisation d’un droit essentiel, celui au logement.

Abdul Dance

http://www.solidarites.ch/journal/d/article/7290

Re: Coalition européenne pour le droit au logement

MessagePosté: 01 Juin 2016, 23:34
de Pïérô
Paris-Amsterdam: contre l’Europe des spéculateurs!

Avec la « COALITION EUROPEENNE POUR LE DROIT AU LOGEMENT ET A LA VILLE » une action d’interpellation des Ministres du logement qui se réunissent à Amsterdam le 30 mai

Manifestations aussi à Amsterdam et dans d’autres villes européennes, pendant cette réunion le 30 mai et le WE du 28/29 mai. Les ministre européens du logement décident des politiques désastreuses pour les habitants modestes

Photos rassemblement à Paris le 29 mai devant le Ministère du logement et vidéo des actions menées à Amsterdam le 30 mai 2016 :

http://www.droitaulogement.org/2016/05/ ... culateurs/

Re: Coalition européenne pour le droit au logement

MessagePosté: 11 Oct 2016, 07:50
de Pïérô
Octobre 2016: mois de mobilisation de la Coalition européenne d’action pour le droit au logement et à la ville.
Des actions sont prévues en Europe, contre les expulsions, la spéculation, la financiarisation :
http://housingnotprofit.org/en/campaign ... peculation



http://www.droitaulogement.org/2016/10/ ... -la-ville/

Re: Coalition européenne pour le droit au logement

MessagePosté: 25 Oct 2016, 20:46
de Pïérô
Paris, mercredi 26 octobre 2016

En France comme en Europe: ARRÊT DES EXPULSIONS! RELOGEMENT !

RASSEMBLEMENT PLACE VENDÔME, devant le ministère de la Justice, à partir de 14h30

En France comme en Europe :
ARRÊT DES EXPULSIONS ! RELOGEMENT !
À Paris : RASSEMBLEMENT PLACE VENDÔME, devant le ministère de la Justice
Mercredi 26 octobre, à partir de 14h30
Avec des familles expulsées illégalement,
Ou expulsées et laissées à la rue


Qu’elles soient illégales ou dans les cadres légaux, les expulsions sans relogement se sont intensifiées à l’approche de la trêve hivernale des expulsions…

Certaines sont donc illégales, en l’absence d’une décision de justice, conduite par le bailleur en toute impunité, et devrait donner lieu à la réintégration et à des poursuites en vertu de l’article 226-4-2 du code Pénal qui depuis 2014 sanctionne à 3 mois de prison et 30 000 euros d’amendes, les auteurs d’expulsions illicites … Sauf que depuis plus de 2 ans, cette mesure est ignorée de la police, qui dans la plupart des cas refuse d’enregistrer la plainte, et inactivée par les parquets qui attendent une circulaire du ministère pour la faire appliquer.

Nombreuses sont aussi les expulsions qui sont exécutées avec le concours de la force publique et qui se multiplient à l’approche de la trêve hivernale, sous la pression des bailleurs et des huissiers, tandis que les dispositifs d’hébergement sont saturés : l’expulsion aujourd’hui dans la plupart des cas, c’est la rue où l’on meurt à petit feu.

Cette violence sociale s’est encore renforcée ces dernières années, en témoigne la hausse constante des expulsions forcées en France, dont un quart sont exécutées en Seine St Denis et à Paris.

C’est pourquoi, rassemblés devant le ministère de la Justice, nous demandons un RV au Ministre de la justice afin :
– Que la circulaire d’application du délit d’expulsion illicite soit publiée
– Qu’il soit mis fin aux expulsions sans relogement
– Que le projet de “loi Egalité et Citoyenneté” institue une obligation de relogement préalable à toute expulsion d’un ménage modeste, à commencer par les prioritaires DALO

DAL dénonce également :
– Les procédure expéditives et illégales menées contre les occupants des terres et des maisons de la ZAD de Notre Dame des Landes, et l’absence de procédure contradictoire, en violation du droit à la défense;
– Avec les associations et collectifs de solidarité, le démantèlement forcé du camp de réfugiés à Calais.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la campagne menée par la
“Coalition européenne d’action pour le droit au logement et à la Ville”,
Site: https://housingnotprofit.org/en – Facebook : https://www.facebook.com/europeancoalition


http://www.droitaulogement.org/2016/10/ ... l-vendome/

Re: Coalition européenne pour le droit au logement

MessagePosté: 19 Nov 2017, 15:56
de Pïérô
Coalition européenne pour le droit au logement et à la ville – Campagne #HandsOffOurHomes

Contre le pouvoir de la finance dans le logement et dans les villes. Nous avons décidé d’avoir une vaste campagne qui parle des nombreuses formes de financiarisation et a permis aux groupes membres de faire face à leurs propres problèmes. Il s’agit d’une campagne de sensibilisation comprenant des luttes locales.

Nous définissons la financiarisation du logement comme la transformation complète du logement en biens, non seulement une marchandise sur les marchés immobiliers, mais aussi sur les marchés financiers. Cette transformation permet la spéculation ainsi que la réduction de la fonction sociale du logement, à la fois comme un besoin social essentiel et un droit humain fondamental.

À partir de ce mois d’octobre, les membres vont développer des actions et des matériaux différents seront publiés pour donner plus de lumière sur ce qui se passe dans nos foyers et nos villes qui poussent les gens à en sortir, en refusant notre droit au logement, notre droit de la ville.

Restez à l’écoute!!!



Chypre, Nicosie

10 novembre 2017

Manifestation de la Coalition européenne d’action pour le droit au logement et à la ville pour dénoncer la financiarisation du logement et des villes partout en Europe. #HandsOffOurHomes

photos : https://www.droitaulogement.org/2017/11 ... fourhomes/

Re: Coalition européenne pour le droit au logement

MessagePosté: 12 Sep 2018, 21:54
de bipbip
La Coalition européenne d’action pour le droit au logement et à la ville

Le krach des années 2007-2008 résultant des bulles immobilières , de vingt ans de dérégulation, déréglementation et de mondialisation des marchés financiers a généré une crise économique, entre autre , sans précédent dans les pays européens. Celle-ci a lourdement impacté les politiques du logement, de l’habitat, de la ville dont les victimes sont les habitant-es quels que soient leurs statuts. Il y avait urgence à construire une coalition européenne d’action pour le droit au logement et à la ville ; elle est née en 2014 et regroupe aujourd’hui des mouvements de 18 pays.

Le titre anglais de la Coalition –European coalition action for the rights fort housing and for the city– insiste sur une dimension importante de cette création. Il s’agit d’actions, action commune sur un point unique, actions coordonnées dans le même temps dans les différents pays, mais toujours actions. Action à imaginer d’autres formes de luttes collectives et surtout inclusives.

La construction d’une telle coalition a demandé de revoir les agendas militants des différents pays, et les publics de référence d’une lutte sur le logement. Dans l’Etat espagnol par exemple, ou en Grèce, pays où la location est peu développée, les militant-es les plus actifs-ves sont les accédants à la propriété, spoliés par la crise, expulsés de logements qu’ils n’avaient pas fini de payer, et qui se retrouvent sans ressources avec le risque d’une procédure judiciaire d’expulsion. Dans ces deux pays, on se soucie aussi des projets nationaux ou municipaux de vente des espaces publics sous prétexte de renflouer les caisses des municipalités et de l’État, pour rembourser la dette illégitime. En Europe centrale et orientale, c’est surtout la réhabilitation des bâtiments des centres villes, vidés de leurs habitant-es, souvent par la violence, pour répondre aux besoins du marché touristique et favoriser l’accès à la propriété des classes moyennes. Chassant ainsi les populations fragiles économiquement pour finalement les reléguer dans des cités containers, loin de la ville. En France le combat porte surtout sur la construction de logements sociaux accessibles aux familles à faibles revenus, alors que dans d’autres pays, en Angleterre ou aux Pays Bas, le combat porte sur la mise sur le marché du logement anciennement social imposé par des décisions de la commission européenne au motif de la « libre concurrence » faussée du marché.

UN ENNEMI COMMUN : LES PROMOTEURS IMMOBILIERS, PUBLICS OU PRIVÉS

Pour construire du sens commun, mener des luttes et des solidarités, ensemble, il a fallu éviter l’éparpillement en cas particuliers et décider collectivement de se focaliser sur un ennemi commun : les promoteurs immobiliers, publics ou privés, et s’exprimer dans une enceinte symbolique du pouvoir de ces acteurs: le Marché international de la promotion immobilière (MIPIM) qui a lieu chaque année. La première mobilisation a lieu en mars 2014 à Cannes.

Quatre vingt mouvements sociaux pour le droit à l’habitat et à la ville ont été invités à rédiger, sur un modèle de fiche unique, leurs analyses des conséquences de la marchandisation du logement, de l’habitat, des espaces publics dans leurs villes et leurs territoires au nom de la lutte contre la crise financière, dénoncer les évictions dont sont victimes les habitant-es pour faire place aux immeubles théoriquement rentables, mais surtout symboliques du nouveau pouvoir financier. Nos mouvements sociaux se sont ainsi fait les procureurs des promoteurs : investisseurs, banques, cabinets d’affaires, villes et institutions publiques complices de cette politique. Les mouvements de dix pays européens ont rédigé leurs chefs d’accusation pour le tribunal du MIPIM: Allemagne, Belgique, Espagne, France, Grande Bretagne, Hongrie, Pologne, Pays-Bas, Portugal, Serbie. Tous les textes sont regroupés dans une brochure éditée par la coalition.

Ces textes, et les revendications portées par les mouvements membres de la coalition, témoignent de la diversité de la thématique logement dans les luttes des habitant-es: certes il y a traditionnellement les locataires, notamment les locataires expulsés parce qu’ils ne peuvent plus payer, mais il y a aussi les mal logé-es, hébergé-es chez des amis et/ou à la rue, les sans domicile fixe, ceux qui rencontrent des difficultés pour se loger en zones rurales, les propriétaires hypothéqués , les gens du voyage, qui ne trouvent plus à se poser, les squatteurs et habitant-es d’immeubles autogérés, des centres sociaux, des quartiers informels, les roms chassés de partout. Le mouvement ne se confond définitivement plus seulement avec celui des locataires actuels ou futurs du logement social, public.

Les formes d’actions changent aussi : dans les grandes villes où se développent le mouvement, des laboratoires-actions regroupent chercheurs-ses en sciences sociales et militant-es pour analyser en commun les situations et y trouver, ensemble, des solutions appropriées.

A la réunion d’Athènes de juin 2015, puis à celle de Poznan, auxquelles participaient des associations de 15 pays, on discutait de thèmes qui n’avaient jamais été abordés sous la seule bannière du droit au logement : par exemple, que penser des cités de containers pour les pauvres, les étudiant-es et maintenant les migrant-es? Comment lutter contre la privatisation de l’espace public et les restrictions à l’accessibilité mises en place au nom de la lutte pour la sécurité? Comment lutter contre l’affectation aux touristes des centres anciens réhabilités? Comment réfléchir à la transformation culturelle qu’implique la réhabilitation y compris pour les habitant-es directement concerné-es ?

LES LOGEMENTS SOCIAUX : LA SOLUTION CONTRE LA MARCHANDISATION DE L’HABITAT

Les mouvements s’aperçoivent que sous des formes singulières dans chaque pays, les problèmes rencontrés sont les mêmes partout et intimement liés à la marchandisation de la ville, à la capture de l’immobilier dans le cycle de valorisation du capital, non plus comme habitat des salarié-es mais comme patrimoine à mettre en valeur pour les propriétaires privés. Quel est l’impact sur les habitant.e.s de cette nouvelle donne?

La PAH à Barcelone, Plate-forme des Affectés par les Hypothèques, est actuellement le mouvement le plus dynamique. Lorsqu’elle s’est constituée ? elle cherchait à organiser des négociations entre les accédants et les banques pour que les nouveaux habitant6Es restent propriétaires, au risque d’une lourde dette toute leur vie. Elle s’est rendu compte qu’il valait mieux qu’ils demandent à devenir locataires, en faisant valoir le capital déjà investi, ce qui ne pouvait se faire que dans le cadre du logement social. Elle en est venue maintenant à demander la construction massive de logements sociaux. De même, en Grèce, il n’y a pratiquement pas de logement social et on s’interroge sur la mise en place d’un bail public qui protégerait le locataire ancien accédant à la propriété. Dans tous les cas, la connaissance des expériences menées dans les autres pays soutient la discussion et l’espoir de solutions. La coalition, avec ses laboratoires d’action université-militants, entend développer une production autonome de connaissances pour l’action. Actuellement deux thèmes dominent: les luttes contre les évictions, y compris celles des camps de roms et des quartiers informels; la financiarisation du logement et de la ville. Il s’agit de laboratoires de recherche permanents, où chercheurs-ses et acteurs-trices travaillent ensemble de façon continue, et non des journées d’échanges spécialisées comme par le passé.

Lors de la rencontre de Poznan, les mouvements membres de la coalition ont décidé qu’elle ne participerait pas à la rencontre au sommet Habitat III, alors que les deux mouvements mondiaux qui participent à la coalition, HIC et AIH, y participeront. Alors que ces mouvements émettent dans ce type de rencontre des déclarations, et éventuellement des amendements aux déclarations onusiennes de synthèse, les mouvements regroupés dans la coalition, outre d’être exclusivement européens, sont plus militants et plus engagés dans des actions de terrain, telles que manifestations, désignation des immeubles vides dans une ville, actions concrètes contre le MIPIM, etc. Bien que la rencontre la plus récente dans le cadre de la préparation d’Habitat III ait eu lieu à Barcelone, la coalition, en tant que telle ,n’y a pas participé, se réservant pour d’autres formes d’action moins officielles dans cette ville.

Côté autorités européennes, la prochaine rencontre prévue est celle des ministres européens du logement le 30 mai 2016 à Amsterdam. La coalition y sera présente avec sa brochure sur le tribunal du MIPIM 2014 et celle sur les évictions en Europe de février 2016. Elle se prépare à intervenir contre une multinationale nommée Camelot et d’autres agences privées qui proposent à ceux et celles qui cherchent un logement de leur louer pour pas cher un appartement ou des bureaux vides, en échange de services, dont le gardiennage de l’immeuble. En clair, du travail dissimulé en échange d’un loyer peu cher. Cette société est en train de se répandre dans toute l’Europe avec des contrats de location sans garantie, précaires et une nouvelle forme d’exploitation des locataires. La coalition prépare un document sur les agissements de la société Camelot et ces agences privées pour la rencontre d’Amsterdam.

La rencontre du 1er au 5 juin 2016, à Milan, avait pour objet de réfléchir, à partir de l’expérience italienne des centres sociaux, sur la nécessité d’espaces collectifs autogérés en centre ville pour des pratiques sociales autonomes, et sur les modalités de cette autogestion. Il faut aussi trouver des garanties contre la fermeture de ces espaces, et l’expulsion des activités qu’ils abritent, dans le cadre de la financiarisation. Un autre enjeu est d’éviter que ces activités soient reprises, après réhabilitation et financiarisation, par des institutions, publiques ou non, avec des niveaux de participations financières qui excluent la participation des anciens habitant-es.

La coalition s’empare donc peu à peu de l’ensemble des problèmes urbains, au lieu de se cantonner comme par le passé dans la seule revendication de logements sociaux et/ou accessibles. La participation de certains membres de la PAH à la mairie de Barcelone, comme le développement, même minime, des dispositifs de démocratie participative, poussent en ce sens. L’assemblage d’une diversité de mouvements et de revendications maintient la radicalité de l’approche pour tous et toutes. La coalition ne se satisfait pas des budgets croupions confiés par les mairies pour la démocratie participative, et demande l’accès à la connaissance de l’ensemble du budget d’investissement de la ville pour avoir l’occasion de lister tous les investissements que les habitant-es ne veulent pas cautionner. C’est la reprise dans ce cadre du mouvement mondial contre les grands projets inutiles, tels l’aéroport de Notre-Dame des Landes ou les aménagements de Rio de Janeiro pour le Mondial de Football et les Jeux Olympiques, entre autres.

La coalition regroupe désormais des mouvements des pays suivants : Irlande, Grande-Bretagne, Belgique, Allemagne, France, Espagne, Portugal, Italie, Grèce, Chypre, Tchéquie, Hongrie, Pologne, Serbie, Croatie, Roumanie et Suisse. Chaque pays est représenté par plusieurs organisations, mouvements militants, associations, collectifs, groupes divers. Pour la France c’est l’AITEC, le DAL, et Halem mouvement d’habitat nomade, éphémère et mobile. En Grande-Bretagne, il y a deux mouvements qui coopèrent ensemble. En Allemagne, il y a le mouvement des locataires de la Ruhr, mais aussi des squatters de Berlin. On semble sortir de l’époque où un mouvement voulait représenter seul son pays, comme si sa forme de militantisme était la seule acceptable. Comme on l’a dit plus haut la coalition fait fond sur la diversité et sur l’unité dans l’action et, par son titre, insiste sur la dimension active.

FUTUR ÉLARGISSEMENT DE LA COALITION

Comment poursuivre l’élargissement du mouvement? Vers quels groupes chercher des alliances? Avec qui se mettre en réseau? A la différence du DAL et des mouvements européens qui défendent surtout les locataires, les mal-logés peu fortunés ou les sans abris, la coalition accueille aussi les classes moyennes tentées par l’accession à la propriété. Même s’il est de tradition de penser qu’un syndicat n’a pas vocation à représenter des gens qui ont mis un pied dans la constitution d’un capital, même si ce pied boîte, la coalition s’est appropriée la diversité des situations dans l’espace européen pour en faire une force collective. La revendication en termes de droits – droit à l’habitat, droit à la ville, droit aux espaces publics, droit à des lieux de socialisation- de démocratie, semble la meilleure manière de rassembler tout le monde dans l’unité.

L’Europe du Sud, centrale ou orientale est fortement représentée et rassemblée dans la coalition. Faut-il mieux l’ouvrir à l’Europe du Nord et à quelles conditions? Les formes de propriété ne sont pas les mêmes, elles sont souvent plus coopératives et locales, encore que dans les développements récents faits au nom du développement durable on retrouve les partenariats publics/privés et les risques individualisés. C’est précisément aux garanties pour l’habitant individuel que doit offrir toute organisation collective qu’il faut réfléchir, en se demandant quelle est la bonne échelle territoriale à mobiliser pour cela. Cela implique que la coalition s’allie aussi à des groupes de juristes.

L’exemple concret sur lequel a travaillé la coalition pour préparer la rencontre à Milan montre son nouveau mode d’intervention. Des immeubles désaffectés appartenant au Qatar ont été investis par le mouvement italien pour y installer un lieu d’échanges de savoirs (une université populaire), des pratiques solidaires (AMAP1, etc.), un centre d’échanges entre les habitant-es, dans la cité et les autres quartiers ou mouvements de la ville. A la demande du DAL, deux jeunes sont parties à Milan, via le réseau Échanges et Partenariats, pour étudier et transmettre au DAL, à AITEC et à tous les mouvements de la coalition, un rapport ouvrant le débat : Quelle place et quel intérêt, ces espaces autogérés présentent-ils dans la ville? Comment les soutenir et même les développer dans l’espace européen? Au moment où la récente loi Renzi prive du droit de citoyenneté les personnes vivant dans des espaces squattés, autogérés, une des réponses de la coalition envisagée est de constituer en réseau les espaces autogérés européens et de mener une recherche-action sur la manière dont ces espaces fonctionnent dans la ville, quelles alliances ils arrivent à y faire, comment peut-on s’appuyer sur leurs présences pour mener des luttes sur le logement, l’habitat, les besoins culturels, sociaux et démocratiques.

Autre exemple concret : pour le MIPIM 2016 à Londres les mouvements anglais ont fabriqué et distribué un faux journal, avec en première page, une déclaration du maire de Londres annonçant une réduction massive du montant des loyers. Les pages suivantes comprenaient des exemples européens écrits par les mouvements de la coalition. Il existe par ailleurs à Londres depuis des années une ZAD que les militants européens ont découvert en 2016. L’échange de savoirs, des pratiques et expériences porte ses fruits.

1 Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne.


http://www.lesutopiques.org/la-coalitio ... -la-ville/