Luttes et expulsions squats

Re: Luttes et expulsions squats

Messagede bipbip » 15 Sep 2014, 02:02

Barcelone : expulsion de l’Ateneu Popular de l’Eixample

L’Ateneu Popular de l’Eixample était un centré social squatté et autogéré ouvert en novembre 2004 au 3 Passatge Conradí, à Barcelone. Il a été expulsé presque dix ans après, le mercredi 3 septembre 2014, par les mossos d’esquadra, les flics catalans.

... http://fr.squat.net/2014/09/06/barcelon ... -eixample/
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede bipbip » 19 Sep 2014, 00:37

Barcelone: manifeste de l’Ateneu autogestionat l’Entrebanc

Il y a maintenant huit banques squattées à Barcelone, et c’est bien possible que ce ne soit que le début de ce nouveau type de squat. Ci-dessous, le manifeste de l’Ateneu l’Entrebanc, rédigé en mars 2014, a été traduit en français.

Manifeste

Que ce passe-t-il ici ?

On vit dans une ville qui se noie dans ses propres contradictions. Pendant que certains dorment dans la rue, à Barcelone il y a plus de quatre-vint mille appartements vides; alors que certains ont faim, à Barcelone on jette un tiers des aliments produits; alors que l’air que l’on respire est chaque fois plus sale et irrespirable, à Barcelone on ne fait pas de parcs ni d’espaces verts mais plutôt des plaques de ciment… Pendant ce temps, les collectifs du quartier se démènent pour trouver des espaces où se rassembler, un manque évident dans notre quartier, l’Eixample, où il y a plein de locaux vides et abandonnés. Cet espace, rue Urgell 98, est un de ces lieux où la poussière s’accumulait, ce qui risque de changer sous peu.

On vit dans un quartier où personne ne se connaît, fait et dessiné pour séparer les gens au lieu de les réunir, un quartier écartelé par le bitume et les voitures, crée avec l’intention de générer de l’individualisme et de la méfiance, empêcher le tissu social du voisinage et isoler les personnes dans leur propres maisons, un quartier ou l’espace public n’est plus public, mais bien au contraire une simple zone de passage, comme le couloir d’un aéroport. Un quartier qui ne nous accueille pas, et qui nous abandonne plutôt dans la brume de l’anonymat et nous rend plus vulnérables et tristes.

C’est pour toutes ces raisons, et bien d’autres encore, que nous disons stop. C’est avec cette intention que s’est créée l’Ateneu l’Entrebanc.

Qu’est-ce que c’est l’Ateneu l’Entrebanc ?

L’Ateneu l’Entrebanc se conçoit comme un espace social, culturel et politique qui envisage de se prêter aux luttes du voisinage. C’est un point de rencontre de voisins et voisines, mouvements sociaux, associations, espaces libérés et assemblées diverses qui veulent coopérer dans cet espace. Pourtant, c’est un espace ouvert et inclusif, où trouvent leur place tous types de sensibilités, activités, idéologies et âges, tout en ayant l’horizontalité et l’autogestion comme bases.

L’objectif est de créer et alimenter le réseau de voisinage et d’entraide, tout en donnant leur place aux initiatives qui nous motivent et nous intéressent en tant qu’habitants du quartier. En tant que tel, cet espace ne se conçoit pas comme un bar ou un lieu où habiter, mais comme un endroit de rencontre des luttes sociales, depuis une perspective politique, didactique et ludique. La forme et les contenus sont construits par tout le monde, pour combler nos nécessitées en partant de la base, en créant des alternatives basées sur les personnes et le respect de la nature.

Pourquoi la banque ?

Depuis que la crise a commencé, il y a maintenant 6 ans, l’État espagnol a donné à l’aveuglette 21 000 milliards d’euros à plusieurs entités bancaires. Les mêmes entités qui on provoqué la crise et qui continuent de promouvoir la misère sociale qui nous entoure et qui s’aggrave jour après jour. De ces milliards de millions d’euros publics, Banco Mare Nostrum, un conglomérat de banques propriétaire d’Urgell 98, a pratiquement fait faillite et a reçu 915 milliards d’euros, qui représentent 4,3% du total. Entre-temps, le système de santé publique a vu son budget se réduire de 7 000 milliards d’euros et celui de l’éducation de 3 000 milliards d’euros. Pendant ce temps, ils disaient qu’il n’y avait pas d’argent, que l’on vivait au-dessus de nos possibilités réelles.

Quand l’État ne résout pas les problèmes des citoyens, et au contraire nous oublie pour faire bénéficier les banques, nous ne voyons pas d’autres solutions que d’agir pour changer les choses. C’est pour ça que l’expropriation bancaire nous a servi pour rendre au peuple ce qui appartient au peuple. Un espace abandonné pour une banque qui a reçu de l’argent public peut être conçu comme un espace public à la disposition de tout le monde. Un espace récupéré, pour nous libérer de l’esclavage du capitalisme et nous organiser nous-mêmes. Un espace social, où nous retrouver dans ce quartier solitaire. C’est pour cette raison que nous devons gérer cet espace et en profiter de manière collective.

Comment fonctionne cet espace ?

Vu qu’il s’agit d’un espace ouvert, sa gestion se fera entre tous et toutes. Si quelque chose n’est pas clair, demande à quelqu’un qui est là depuis plus longtemps. Diverses explications, nécessités et tâches à faire peuvent se trouver dans le local.

N’importe qui peut faire les tâches qu’il/elle préfère et peut se présenter à l’activité qui lui plaît le plus. Le seul prérequis est de donner ce que l’on veut recevoir. Si tout le monde assiste en tant que participant aux activités et, en même temps, participe à leur élaboration et à la gestion du local, le dynamisme de l’Ateneu est garanti. Les décisions se prennent en assemblée les mardis à 20h, et tout le monde peut y prendre part.

Vu que nous considérons que l’économie devrait être au service des gens et pas l’inverse, on essaye – dans la mesure du possible – de fonctionner sans argent. Malgré cela, il y a des matériaux que nous ne pouvons pas produire ni obtenir à travers le troc. Pour cela, à des moments donnés, la solidarité économique maintiendra quelques projets vivants.

Le local est ouvert du lundi au vendredi de 18h à 21h, mais peut s’élargir en fonction de la disponibilité des gens et des collectifs, ou bien pour faire des activités extraordinaires. Ainsi, si ça vous intéresse, n’hésitez pas à venir nous rencontrer, consulter le site web ou envoyer un mail.

Bienvenue et à bientôt!

Ateneu L’Entrebanc

http://fr.squat.net/2014/09/17/barcelon ... entrebanc/
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Messagede bipbip » 10 Oct 2014, 01:42

Sydney (Australie): des actions directes contre la vente aux enchères d’un squat expulsé

Dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21 septembre 2014, des tags « Evict the rich » (« expulsons les riches ») et « Developpers fuck off our city » (« entrepreneurs, dégagez de notre ville ») ont été inscrits sur les vitres du siège social de Cooley Auctions (une entreprise de vente aux enchères), à Double Bay, quartier bourgeois situé dans l’est de Sydney. Les serrures des entrées du bâtiment ont quant à elles été bloquées avec de la glue et un symbole squat a également été tagué.

... http://fr.squat.net/2014/10/05/sydney-a ... t-factory/
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Messagede bipbip » 11 Oct 2014, 03:02

Hambourg (Allemagne): solidarité avec les squatteur-euse-s de la Breite Strasse !

Contre la ville d’autorité ! Contre la domestication de nos vies !
Solidarité avec les squatteur-euse-s de la Breite Strasse ! Solidarité avec les cinq accusés !
Liberté pour Jakob ! Liberté pour tous !

Qu’on ne s’y trompe pas, la ville n’est pas un espace neutre qui appartient à tous. La ville est un modèle miniature de ce monde dans lequel l’oppression et l’exploitation déterminent les rapports ainsi que nos vies quotidiennes. Elle est un espace de la domination et nous ne voulons ni le posséder ni améliorer sa fonction avec une autre politique et des réformes. Si nous voulons combattre pour une vie autodéterminée en liberté, nous devons détruire la ville qui nous détient en cage, afin de créer l’espace pour d’autres choses.

Le 27 août 2014, cinq personnes ont été arrêtées, accusées d’avoir participé à un squat de la Breite Strasse à Hambourg – et d’avoir jeté des objets sur ​​les flics qui avançaient. Un des cinq est toujours en détention avec l’accusation de tentative d’homicide. Solidarité avec les accusés et l’occupation, car c’est un signe de résistance contre la ville de l’autorité et de leurs chiens de garde en uniforme contre les loyers inabordables et la politique.

Une attaque contre un système qui contraint les gens à vendre leurs vies au travail, juste pour avoir un toit sur la tête ! Rebellons-nous !

http://fr.squat.net/2014/10/08/hambourg ... e-strasse/
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede bipbip » 15 Oct 2014, 00:38

Nancy : ouverture d’un nouveau squat au 103 avenue de la Libération

Depuis plus d’un mois, nous, collectif de jeunes chômeur-e-s/travailleur-e-s précaires/étudiant-e-s, occupons une maison laissée vide depuis trois ans au 103 avenue de la Libération à Nancy. A travers ce geste, et parmi tant d’autres, nous entendons rompre avec la logique marchande de ce monde de merde et toutes les logiques discriminantes qui l’accompagnent, qu’elles soient sexistes, homophobes, racistes ou de classes. Nous y opposons des modes de vie basés sur la gratuité et l’entraide, l’autogestion et la solidarité.
Contre la propriété privée et l’exclusion sociale, contre le capitalisme, réapproprions nous nos vies, occupons des logements vides.
Le lieu est ouvert.
Pour nous contacter : auxenfantsterribles@@@riseup.net

http://fr.squat.net/2014/10/13/nancy-ou ... iberation/
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede bipbip » 16 Oct 2014, 12:47

Varsovie (Pologne): solidarité avec le squat Syrena !

Le 17 octobre 2014, notre maison, au 30 rue Wilcza à Varsovie, sera mise aux enchères. Le 15 octobre, l’huissier de justice à prévu une visite du bâtiment pour de potentiels acheteurs. L’objet de la mise aux enchères est la moitié de la propriété reprivatisée, que l’huissier a obtenue des anciens propriétaires endettés, Krzysztof et Joanna Podsiadło. Ces personnes n’ont simplement pas payé après l’achat formel de la maison, mais pendant cette période où le bâtiment leur appartenait, tous les locataires (locataires de longue date) ont été expulsés et l’état de la maison s’est détérioré. C’est le cas typique d’une histoire de reprivatisation – la procédure de transfert des maisons appartenant à la communauté vers des nettoyeurs privés. Malgré des promesses de revitalisation de la part des investisseurs, leur action est le plus souvent limitée à la spéculation, à l’expulsion des locataires et à la vente vers d’autres investisseurs.

On a occupé cette maison le 10 mars 2011. C’était une impulsion directe suite à la nouvelle du meurtre d’une activiste pour le droit au logement, Jolanta Brzeska. Beaucoup de gens ont senti que les formes légères de protestation contre la reprivatisation et la lutte pour le logement sans dettes avaient été épuisées.
Pendant quatre ans d’occupation on a insufflé de la vie dans cette maison. Aujourd’hui, comme avant, 35 personnes vivent ici, dont six enfants. Le plus vieil habitant est âgé de 75 ans et le plus jeune vient juste d’entrer à l’école maternelle.

Aujourd’hui le vieil ordre toque à notre porte. A la rédaction de la description de l’objet de la mise aux enchères, l’huissier de justice Ryszard Moryc à oublié de mentionner un certain fait – les GENS. Les habitants de Syrena aussi bien que les groupes de soutien et ceux soutenus par cet espace souhaitent envoyer un message clair – SYRENA RESTERA.

On a besoin de votre soutien. Syrena c’est nous tous et sa défense dépend uniquement de nous. La lutte pour Syrena est une lutte pour toutes les organisations qui travaillent ici – l’Association des Locataires de Varsovie (WSL), le Syndicat Initiative des Ouvriers (IP), la Croix Noire Anarchiste (ACK), le Théâtre Révolutionnaire de Varsovie, l’Amateur Opéra Front, Punk Yoga, soutien aux migrants et groupes antifascistes, atelier vélo, sérigraphie, librairie anarchiste, ateliers d’arts visuels, etc.

Le cas de notre maison n’est pas un cas isolé – il s’inscrit dans le contexte plus large de la situation du logement à Varsovie et du pays entier, où presque 6,5 millions de personnes se débattent avec les problèmes de la pauvreté du logement. Il y a 50 000 maisons vides à Varsovie. Les autorités locales, même si elles se sont rapidement débarrassées de leurs propriétés, ont toujours plus qu’assez de bâtiments vides pour loger chaque personne dans l’attente aujourd’hui d’un logement social.
Fréquemment, les gens qui ont été expulsés de leurs appartements sont les mêmes personnes qui ont pris part dans la reconstruction des immeubles où ils vivaient après la destruction de Varsovie en 1944. Un demi siècle après cette fameuse « action sociale », les gens sont poussés dans la spirale de la dette et forcés de travailler gratuitement.

Notre lutte ne concerne pas seulement cet endroit particulier. La défense de Syrena est un message clair. L’effort que nous avons mis dans la création de cet espace, les groupes qui travaillent ici, nos vies et cette ville ne sont pas à vendre !
La situation est grave, mais nous sommes sûrs qu’ensemble on peut gagner. Nous devons nous mobiliser pour une lutte solide pour des questions qui sont importantes pour tous.

Tous les groupes et personnes actives dans Syrena sont invités à intensifier leurs actions du 11 au 19 octobre et invités à organiser une semaine d’actions pour Syrena !
C’est très important que Tu sois présent le 15 octobre à 15h30 au 30 rue Wilcza, pour « accueillir » l’huissier de justice et les potentiels acheteurs de la maison, dans le but de leur montrer combien nous sommes et comment notre résistance est et sera forte. Un vidéo clip sera tourné en même temps, alors viens bien habillé !

Le 17 octobre à 11h30 au tribunal, 82 rue Marszałkowska, où la vente aux enchères aura lieu. Soyons nombreux et semons la terreur sonique !

Laissons la défense de Syrena être un signal aux autorités et une inspiration pour les gens à résister de manière autonome, décisive. Montrons qu’en achetant Syrena, tu achètes de gros ennuis.

Le meilleur moyen de défense que nous avons est la solidarité, que nous considérons comme sororité et fraternité dans la lutte et pas comme des déclarations symboliques. La meilleure forme de défense est l’attaque – offensive intransigeante sur tous les fronts de notre lutte quotidienne. A chaque personne et chaque groupe, nous vous demandons d’intensifier vos actions – aussi radicales que vous le pouvez ou le voulez. Nous déclarons le 15 octobre comme « le jour d’actions directes en solidarité avec Syrena ». A toi de décider des cibles qu’il faut viser. Laissons toutes les actions se connecter par le slogan « Syrena signifie Lutte », luttes à caractère populaire et résistance animée contre la violence du système.

Montrons que nous pouvons nous auto-organiser, créer des espaces et des initiatives, indépendamment des intérêts des politiciens et des propriétaires immobiliers. Montrons que nous sommes prêts à défendre, prêts à protéger les gens et les lieux et les idées qui nous sont importants.

http://fr.squat.net/2014/10/11/varsovie ... at-syrena/

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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede bipbip » 17 Oct 2014, 10:43

Grenoble: expulsion du squat Roxy Cooper

On a habité le Roxy pendant presque un an avant que les sales logiques de ce monde de merde ne le renvoient à sa condition de bâtiment vide, inutile, triste.

Presque un an ça nous a permis :
- d’organiser une petite vingtaine de resto-concerts sans viande et sans vigile
- d’accueillir le cours de boxe hebdomadaire et gratos que proposent nos potes
- d’enregistrer plusieurs groupes qu’ont la classe et la haine du profit
- de réparer nos véhicules au chaud
- d’échanger tout un tas de trucs dans la zone de gratuité
- d’héberger les amies de passages ainsi que des inconnues en galère
- de mettre un peu de vie dans cette partie de la rue Bouchayer
- et vraiment plein d’autres choses…

Ce jeudi 9 octobre 2014, les keufs nous ont expulsés de chez nous.

Cette expulsion on s’y préparait depuis mi-juin, date à laquelle le recours aux forces de l’ordre avait été accordé à nos propriétaires pour que justice leur soit rendue.
En l’occurrence ça signifie nous foutre à la rue et éradiquer ainsi un des obstacles à l’avancée de leur projet.
Les proprios, Edifim Dauphiné, c’est une boîte de promotion immobilière qui fait un paquet de thunes en construisant les cages à lapin de demain.
La crise ne touche pas tout le monde pareil, on le sait. Pour eux ça a même l’air d’aller plutôt bien.
En lieu et place de notre chez nous, ces promoteurs veulent construire, avec la collaboration de la mairie de Grenoble, un de ces nouveaux immeubles qui poussent un peu partout et tuent ce qui faisait le caractère des quartiers qu’ils colonisent.
Ce projet est extrêmement impopulaire dans le voisinage. Personne n’est dupe. Mais lucidité et détermination font difficilement le poids face au pouvoir de la thune.
Les décideurs (promoteurs, élus, patrons…) ont la police, la presse et la violence avec eux.

Il nous est un peu difficile de donner un chiffre concernant le nombre de flics mobilisés sur cette opération, probablement entre 50 et 100. Venus d’un peu partout. Des municipaux aux CRS, en passant par les maîtres-chiens, la PJ, les « experts » de la scientifique… Bref, tout un tas de raclures.

Il nous semble important de préciser que ce que le Daubé et France 3 ont appelé « expulsion musclée d’un squat culturel accueillant épisodiquement l’underground » s’apparentait à s’y méprendre à une perquisition.
À ceci près qu’une perquisition implique que les habitants assistent à la fouille de leurs effets.
Nos chiens ont été muselés, nos chambres retournées, le mobilier défoncé, nos thunes volées, nos disques durs confisqués, les contenus de nos ordinateurs et téléphones scannés et copiés, nos répertoires évaporés…
Relever ce léger « vice de forme » ne les a pas mis très à l’aise. Mais notre marge de manoeuvre s’arrête là. Les lois c’est eux qui les font, eux qui les interprêtent. Nous on est plutôt du côté de celles et ceux qui les subissent.

En vrac, on tenait à remercier dans ces quelques lignes les amies venues nous soutenir et pas seulement lors de l’expulsion, toutes les personnes qui se sont impliquées dans ce lieu et ce qui a pu s’y passer, les personnes qui ont kiffé y passer du temps et nous l’ont dit, les voisins et voisines que c’était agréable de croiser…

On est tristes, en colère, c’est clair
mais ya du monde autour
il en faut plus pour nous intimider
ça continue
qu’on se le dise.

Haine des expulseurs & solidarité avec les galériennes et galériens

- À la mairie soit disant révolutruc de cette technoville aseptisée : on vous emmerde, vous, vos écoquartiers, votre silence de pantoufle et vos manières démago.
- À Edifim : on vous déteste, et plein de gens avec nous, parce que vous vous foutez de nos vies, vous vous foutez royalement que des gens dorment dehors pendant que vous spéculez sur du vide, on sait que vous êtes procéduriers quand ça vous arrange et pyromanes quand il le faut.
(Les réclamations peuvent être adressées à « Agence EDIFIM Dauphiné, 12 chemin du Couvent, 38100 Grenoble. Tél. : 04 76 17 13 55″)
- Au vigile qui gardait le portail le temps que le ciment des parpaings sèche : change de taff, gros
- Au crevard de keuf qui s’est pointé la bouche en coeur mercredi soir en nous demandant l’hospitalité: reviens, à l’occase, pour voir, maintenant on a ta gueule en tête.

http://fr.squat.net/2014/10/14/grenoble ... xy-cooper/
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede bipbip » 18 Oct 2014, 13:37

Retour sur l’International Squatters Convergence

L’International Squatters Convergence a eu lieu à Dublin (Irlande), du 25 au 28 septembre 2014, sous un temps magnifique, beau soleil tous les jours !
On aurait été téléportéEs ici qu’on aurait pas pu deviner que c’était l’Irlande !

Des squatteureuses de partout se sont retrouvéEs pendant 5 jours à « Squat City », aussi appelé « Grangegorman » (comme le nom de la rue) ou « The warehouses » (« Les hangars »), ce dernier nom étant dû au fait qu’il s’agisse principalement de hangars.

On a vu des personnes d’Irlande, de France, du Royaume-Uni, de Hollande, d’Allemagne, des États-Unis, d’Italie, de Belgique, de Pologne et sûrement d’autres endroits !

... http://fr.squat.net/2014/10/16/retour-s ... nvergence/
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede bipbip » 07 Nov 2014, 01:36

Madrid : expulsion du CSOA La Gatonera

Ouvert depuis sept ans dans le quartier de Carabanchel, le centre social occupé anarchiste La Gatonera a été expulsé le matin du lundi 27 octobre 2014.

Communiqué à propos de l’expulsion du CSOA La Gatonera

L’État ordonne, la presse signale et la police expulse la Gatonera : voilà comment, une fois de plus, commence cette histoire, qui loin d’être une nouveauté commence à se transformer en une routine suspecte. Une sale routine qui, à coups de répression et de peur, fait en sorte que, peu à peu, un mouvement entier et toute une histoire de lutte anarchiste s’habitue à vivre avec cette sensation déjà trop normalisée en leur for intérieur. L’importance de générations et de générations qui ont tout donné durant des années afin de démontrer qu’une autre vie est possible, qu’il y a des possibilités en dehors du système dans lequel nous vivons, qui nous a dans le viseur parce que nous ne voulons pas faire une fois de plus partie de leurs misères et parce que nous aspirons à gérer nos propres vies.

En expulsant les centres sociaux, ils espèrent que tout ce qui en sortira sera la peur, la paralysie des luttes qui vont à la racine du problème, la normalisation de la répression et son assimilation par ceux qui luttent, offrant ainsi une possibilité de récupération et de contrôle total, comme l’est l’institutionnalisation de tout type de luttes afin d’éviter qu’elles ne leur échappent des mains, que ce soit en créant de nouveaux partis politiques de gauche, la concession d’espace ou la négociation avec n’importe quel type d’institution. De tout cela, nous ne tirons qu’une seule conclusion : SI LA LUTTE EST LÉGALE, ELLE N’A AUCUN EFFET. CAR SI ELLE EN AVAIT, ELLE NE SERAIT PAS LÉGALE.

Mais ils ne se rendent pas compte qu’il existe encore des personnes disposées à continuer d’avancer pas à pas, à ne pas laisser tout ça rester tel quel, que ce soit pour une question de dignité personnelle ou de solidarité collective. L’expulsion de la Gatonera n’est en théorie que la fermeture et la destruction d’un bâtiment. Mais ce bâtiment vivait à travers les personnes qui faisaient de lui un espace d’expérimentation anarchiste, de lutte, de complicité, de rencontre, de réunion et de création de nouvelles relations.

Ils nous ont expulsés de l’immeuble de la rue Amistad, mais il n’ont pas le moins du monde réussi à faire ce qu’ils prétendaient faire : nous effrayer.

Nous voulons être bien clair-e-s là-dessus et bien le faire comprendre : rien n’est fini, ce n’est que la continuation d’un projet de sept ans qui continuera d’être porté où, comment et quand nous le déciderons.

Nous croyons également que, bien que cela fasse partie d’une manœuvre contre les centres sociaux en général, nous sommes conscient-e-s que l’expulsion de la Gatonera ne s’est pas produite par hasard. Nous sommes resté-e-s fermes lors d’autres occasions, en refusant de céder aux chantages et en essayant d’être aussi fidèles que possible à nos idées. Nous avons reçu des menaces d’expulsion et des menaces personnelles, le centre social a été boycotté plusieurs fois et nous avons eu plus d’une confrontation avec les forces de l’ordre. Nous n’avons jamais recouru aux plaintes, à la victimisation ou au formalisme. Notre façon d’affronter ces situation a été de continuer sur notre ligne, qui au final est la chose qui nous a mené-e-s jusqu’ici. Et, fier-e-s de cela, nous en assumons les conséquences, parce que c’est justement cela qui nous dit que ça les gêne, et que nous sommes donc sur la bonne voie.

Tout cela ne fait que commencer. Ils ont provoqué une étincelle qui nous servira pour donner une poussée à la nouvelle étape de lutte, avec plus d’envie que jamais, et beaucoup plus de fermeté et de rage.

A vous qui vous êtes solidarisé-e-s avec nous lorsque cela a été nécessaire, nous voulons vous dire que nous nous sentons très fier-e-s de cela. A vous tou-te-s qui avez fait que la Gatonera puisse exister, qui avez maintenu l’essence de l’espace et qui avez tant travaillé avec nous.

Nous croyons que la réponse la plus cohérente est celle de continuer à lutter, de faire en sorte que cette réponse soit visible, par les moyens que chacun-e préférera, en maintenant l’idée originale que la Gatonera a toujours voulu porter : décentralisation des quartiers et action directe.

A vous, les mafieux-ses, les politicien-ne-s, les flics, les patron-ne-s, les exploiteur-e-s, les mercenaires, les assassins, les traîtres, les bourreaux…

…TOUT CELA NE FAIT QUE COMMENCER
LA LUTTE CONTINUE.
MORT A l’ÉTAT, VIVE L’ANARCHIE.

Contact: csolagatonera@@@riseup.net

http://fr.squat.net/2014/11/05/madrid-e ... -gatonera/

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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede bipbip » 15 Nov 2014, 03:39

Utrecht (Pays-Bas) : rassemblement de squatters, lors du week-end du 29-30 novembre 2014

Rassemblement néerlandophone et anglophone, les 29 et 30 novembre, à Utrecht.
Deux jours complets d’ateliers, de discussions et d’actions !
Partageons nos connaissances en squats et ne nous laissons pas expulser illégalement (sic) !
Cette fois, c’est Utrecht qui invite…
À bientôt !
Apportez de quoi dormir confortablement (sac de couchage & co).

Image

http://fr.squat.net/2014/11/12/utrecht- ... squatters/
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede bipbip » 05 Déc 2014, 02:22

Zaandam (Pays-Bas) : expulsion du centre culturel squatté OVB

Ce matin, 28 novembre 2014, le Botenmakerstraat 16 (OVB), à Zaandam, a été expulsé par la police anti-émeute néerlandaise (les ME). Les flics ont mis plus de deux heures à entrer dans les lieux. Finalement, trois personnes ont été arrêtées lors de l’expulsion.

L’OVB était le premier bâtiment à avoir été squatté dans la région de Zaan suite à la criminalisation du squat en 2010. L’OVB était un centre culturel. Pendant ses quatre années d’existence, il y a eu de nombreuses expos, projections de films, recontres et réunions, concerts et bien plus encore. C’était une place dont tout le monde peut être fier, y compris la municipalité de Zaanstad (sic). En plus de cela, le lieu permettait à plusieurs personnes de dormir sous un toit.

La mairie voit probablement les choses différemment. Le lieu où se trouvait l’OVB a été vendu à un propriétaire privé qui envisage de construire un complexe d’appartements.

(…)

Nous continuerons à lutter pour des lieux comme l’OVB.
L’OVB est à nous !

+ photos http://fr.squat.net/2014/12/02/zaandam- ... uatte-ovb/
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede bipbip » 06 Fév 2015, 09:23

Ioannina (Grèce): réouverture du squat Antiviosi

Le matin du 18 janvier 2015, dans la ville de Ioannina, une cinquantaine de camarades ont réoccupé le squat Antiviosi, qui avait été expulsé en août 2013.

Mardi 27 janvier 2015, en fin d’après-midi, une première manif a eu lieu depuis la réouverture du squat Antiviosi. La manif, qui s’est déroulée dans le quartier du squat, était vivante, avec beaucoup de slogans entonnés. Près d’une centaine de personnes ont manifesté en partant du squat, ont distribué des textes à propos de la réoccupation. En tête de manif, on pouvait lire sur une banderole: “Le feu que nous avons lancé s’est embrasé et ne peut plus être stoppé – Le squat Antiviosi restera – Solidarité avec les squats.”

http://fr.squat.net/2015/02/05/ioannina ... antiviosi/
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede bipbip » 08 Fév 2015, 13:29

Quand des mal-logés rénovent immeubles et maisons abandonnés pour y recréer des espaces de solidarité

A côté des squats, ou des hangars désaffectés occupés par des artistes, se développent de nouvelles manières d’investir des bâtiments vides ou des maisons laissées à l’abandon. Dans des villes situées aux extrémités de l’Europe, Bucarest et Malaga, deux initiatives récentes viennent questionner la notion de propriété et de communauté urbaine. En Roumanie, des jeunes sans emploi rénovent les vieilles bâtisses menacées de démolition, avec l’accord des propriétaires. En Espagne, face à la crise, des familles s’installent dans des bâtiments appartenant à des banques et assurances. Reportage à l’intérieur de ces alternatives au mal-logement, alors qu’en France des dizaines de milliers de personnes sont expulsées chaque année de leur habitation.

... http://www.bastamag.net/Quand-des-mal-loges-renovent
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede bipbip » 01 Mar 2015, 15:14

Expulsion de la Mangouste, maison occupée dans le quartier de Lille Grand Palais

La Mangouste était notre maison pendant deux mois et demi. Nous avons ouvert ce lieu à huit pour y vivre ensemble et organiser des activités. Entre autres : des projections de films, des repas collectifs, des bars, et notamment un concert de soutien à la caisse anti-carcérale qui est en train de se monter à Lille. En peu de temps, la Mangouste a rassemblé plein de motivations et de gens différents. Il faut dire qu’on s’est donné à fond pour rendre cette baraque, vide depuis 6 ans, vivante et accueillante.

... http://juralib.noblogs.org/2015/02/26/l ... on-est-la/
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Re: Luttes et expulsions squats

Messagede Tails » 01 Mar 2015, 15:43

Je n'arrive pas à accéder au juralib sans passer par un proxy. Bug ou censure ?
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