http://www.midilibre.fr/2013/10/12/l-ex ... 769145.phpMontpellier : l’expulsion du couple de retraités au Petit-Bard ne passe pas
L’expulsion manu militari d’un couple de retraités, âgés de 60 et 65 ans et occupant un logement social d’ACM, continue de faire des vagues au Petit-Bard. Justice pour le Petit-Bard reçue chez la ministre.
La réquisition de plusieurs dizaines de CRS et policiers avec le risque d’un embrasement réel du quartier pour faire partir cette famille en difficulté de paiement depuis huit mois était-elle nécessaire ? Pour l’association Justice pour le Petit-Bard, poser la question c’est déjà y répondre. Locataire depuis 1987, le couple n’avait, jusqu’alors, jamais posé de problème au bailleur. "Contrairement à ce qui a été dit, la mère avait entrepris des démarches pour essayer de trouver une solution",insiste Khalid El Hout, son président, qui regrette de n’avoir eu aucun interlocuteur chez les pouvoirs publics au moment de la confrontation entre la famille et la police. L’association demande aujourd’hui "le relogement en urgence de la famille", poursuit Sébastien Allary, également bénévole de Justice pour le Petit-Bard.
La commission de prévention des expulsions mise en cause
L’organisation affirme avoir en charge les dossiers de "dix ou quinze personnes sur la tangeante pour lesquelles on n'a pas de solution". Avant l’arrivée de la trêve hivernale, le 1er novembre. Cette semaine, le cas d’un résidant de la tour a cependant pu être discuté en préfecture afin d’éviter une nouvelle crispation. Le signe d’un "dialogue timide". "Mais ce qu'on veut, c'est que les décisions soit examinées en amont, à la préfecture. Que l'ensemble de la situation des gens soit mise sur la table", explique Sébastien Allary. "Ici, dans l'Hérault, la commission de prévention des expulsions prévue dans la loi n'a jamais tourné rond. Ça reste entre soi, les personnes qui occupent les logements, on n'en parle jamais", déplore Jérôme Combet, de l’association Habiter enfin.
Une délégation reçue par Cécile Duflot
La semaine dernière, une délégation du Petit-Bard a rencontré directement la ministre du Logement, Cécile Duflot, afin de lui faire part de ses remarques. "On a eu vingt minutes d'entretien, on aurait aimé que cela se passe comme cela avec les colllectivités", glissent les participants à cette rencontre qui devrait être prolongée par un nouveau rendez-vous, en novembre.
Abandon des poursuites réclamé
D’ici là, Justice pour le Petit-Bard prépare activement le 25 octobre, jour de convocation devant le tribunal correctionnel des quatre personnes, trois membres de la famille et Ilyès, l’un des bénévoles soupçonnés de s’être opposées à l’intervention de la police lors de l’expulsion du couple à la fin septembre. Khalid El Hout a demandé l’abandon des poursuites et les membres de l’association affirment que leur intervention a surtout permis d’éviter un affrontement plus violent entre les jeunes du quartier et les forces de l’ordre, reprend Amza Aarab.
Avant le procès, un rassemblement de soutien est programmé devant le tribunal. Ensuite, la question des expulsions et du droit au logement sera évoquée lors d’un large forum.
Vendredi 25 Octobre 2013
http://montpellier.demosphere.eu/rv/2058Rassemblement-Forum pour le droit au logement
NON AU DÉLİT DE PAUVRETÉ !
NON AU DÉLİT DE SOLİDARİTÉ !
Vendredi 25 Octobre 2013
RASSEMBLEMENT à 14h
Tribunal de Grande Instance de Montpellier (Arrêt tram Plan Cabanes)
FORUM à 18h
Contre les expulsions - Pour le droit au logement
Salle à définir !!!
Un bénévole de notre association, trois membres d'une famille expulsée de son logement comparaissent, le 25 octobre, devant le Tribunal Correctionnel pour "outrages, résistance en réunion avec violences aux dépositaires de la force publique".
Mercredi 25 septembre 2013, plusieurs habitants du Petit-Bard, dont des membres de l'association Justice pour le Petit-Bard se sont opposés pacifiquement à l'expulsion d'un couple de personnes âgées et malades d'un appartement ACM. Le bénévole de notre association s'est interposé pacifiquement quand la police a violenté des femmes de la famille refusant de repartir sans une solution de relogement digne !
Contrairement aux clichés diffusés sur la place publique, il s'agit d'une famille en très grande difficulté pour laquelle l'accompagnement social et de prévention des expulsions a dysfonctionné. Par expérience, nous savons aussi qu'il est possible de différer une expulsion, le temps de trouver une solution humaine et durable de relogement. Ces personnes habitent le Petit-Bard depuis les années 1980. Beaucoup d'entre nous ont grandi avec. Nous ne pouvions abandonner nos voisins, amis seuls dans cette détresse.
La précarité n'est pas un délit !
Des dispositifs d'accompagnement, de prévention sociale existent mais sont inefficaces. On nous annonce à grand renfort de publicité la construction de logements. Mais, c'est une autre réalité sur le terrain. L'attitude intransigeante de ACM (bailleur soit-disant "social"), des services de l'Etat est inadmissible dans un quartier où se concentrent marchands de sommeil, situations de mal-logement, précarité, malgré les millions d'Euros injectés dans la rénovation urbaine.
Alors que nous avions, les années précédentes, des discussions avec les pouvoirs publics ayant permis une meilleure appréciation des situations, nous sommes revenus à une époque où un couple de retraités malades se fait jeter violemment à la rue, sans solution de relogement ! Etre en difficulté sociale n'est pas un délit ! Ni les personnes en difficulté, ni les bénévoles qui les soutiennent, ne doivent être criminalisés !
La solidarité n'est pas un délit !
Nous exigeons : l L'abandon des poursuites à l'encontre de notre bénévole et des habitants l Le relogement en urgence du couple l Le rétablissement du dialogue sur les situations de mal-logement au Petit-Bard avec tous les acteurs concernés l Une véritable prévention contre les expulsions, avec une approche humaine des situations l La mise à profit de la trêve hivernale pour que les personnes menacées d'expulsion soient relogées l Le respect du droit à un logement digne pour tous !
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