Droit au logement, luttes... à Nantes

Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 06 Avr 2016, 12:30

Squat du presbytère de Doulon : fin des négociations !

Parce que le collectif de soutien aux migrants habitants du presbytère de Doulon depuis août 2014 refuse de signer le protocole d’accord proposé par la préfecture, cette dernière met fin aux négociations.

Mais que propose cet accord ?

- Un hébergement pour 48 personnes (sur environ 80 présentes) qui auraient dû en avoir un depuis longtemps du fait de leur statut de demandeurs d’asile ou de réfugiés.

- La « mise à disposition par la Ville du presbytère à des fins d’hébergement de personnes en grande précarité » engageant une rénovation. Rappelons simplement que ce bâtiment était inoccupé depuis plus de 7 ans et bien qu’il y ait de nombreuses personnes sans-abri, cela ne bouleversait ni la ville (le propriétaire), ni l’Evêché (le locataire). Or la future structure ne concernera pas les habitants actuels.

Ce protocole d’accord a donc pour conséquence directe la mise à la rue des personnes n’ayant pas reçu de propositions d’hébergement. Des propos explicites ont même été adressés au collectif lui réservant le soin d’ouvrir des squats ! Cette attitude est indécente et déloyale ! Rappelons que c’est pour mettre à l’abri les personnes expulsées violemment de la rue des stocks en juillet 2014 (immeuble appartenant à la ville de Nantes) que le presbytère a été occupé.

Tous les habitants actuels du presbytère ont droit, et ce, quel que soit leur statut, à un logement et/ou à un hébergement. L’Etat peut légalement, en cas de nécessité, réquisitionner les logements vides.

Le collectif de soutien ne demande que le respect du droit et se battra aux côtés de tous les migrants pour l’application de celui-ci !

Voilà pourquoi devant le refus des pouvoirs publics de trouver une solution pour tous, le collectif de soutien a considéré cet accord inacceptable !

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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 03 Juil 2016, 15:46

Le squat de Doulon : un refuge en sursis ?

Des rumeurs courent sur une possible expulsion du squat de Doulon pendant l'été...

Une action de sensibilisation des habitants du quartier est en cours, mais on ne sera pas trop à veiller au grain...

... https://nantes.indymedia.org/articles/35170
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 25 Nov 2016, 11:50

Expulsion des migrants à Doulon

Aux dernières nouvelles (24 novembre) il y aurait encore une dizaine de personnes sans abris. Pendant ce temps et dans un (habituel) manque d'enquête par les mainstream, les institutions font une Calaisienne: faire croire que tout s'est bien passé et que tout a été concerté...

PARCE QUE NOUS NE SOMMES PAS DUPES, RASSEMBLEMENT SAMEDI 26 NOV', 15H AU MIROIR D'EAU A NANTES

https://nantes.indymedia.org/articles/36224


Samedi 26 novembre 2016

Rassemblement festif pour un accueil décent de toute personne sans-abri

à 15h, Miroir d'eau (face au château) - Nantes

Des centaines de personnes migrantes (adultes et enfants) à la rue à Nantes, c'est inacceptable et indigne d'une agglomération comme la nôtre qui se dit « amie des enfants » et a obtenu le «label diversité ».

Vous êtes citoyenne ou citoyen nantais, vous souhaitez vous mobiliser, aider, démontrer que la ville de Nantes peut être accueillante, ouverte et respectueuse.

Nos différentes mobilisations et interpellations n'ayant pas été entendues jusqu'ici, nous avons besoin de votre mobilisation pour la mise en place de toute urgence, par les pouvoirs publics, de solutions concrètes d'hébergement et d'accueil pour toutes les personnes à la rue.

RASSEMBLEMENT LE 26 NOVEMBRE A 15 HEURES AU MIROIR D'EAU A NANTES

AC44, CIMADE Nantes, Collectif Enfants Étrangers Citoyens Solidaires Resf 44, Collectif de Soutien aux Expulsés de la rue des Stocks, Collectif MIE, CSF, DAL, Ensemble !44, EELV, GASPROM, GREF, LDH, Logis St-Jean, Médecins du Monde, MRAP, NPA, PCF44, St Herblain à Gauche Toute, UD Solidaires 44. Des citoyens et citoyennes solidaires, des résidents du squat de Doulon, des jeunes des squats de mineurs isolés étrangers.

https://nantes.indymedia.org/events/36191
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 30 Mar 2017, 20:51

Samedi 1er avril 2017

Rassemblement contre les expulsions locatives

17h, Place du Bouffay, Nantes

Fin de la Trêve Hivernale Le 31 mars sonne la fin de la trêve hivernale, des milliers de personnes, de familles seront expulsées de leur logement et mises à la rue. Qui sont-elles ? Des précaires, des chômeurs, des travailleurs pauvres, des jeunes, des retraités, des demandeurs d’asile... des personnes qui subissent la précarisation généralisée, l’exclusion, et une crise du logement sans précédent. Stop aux politiques anti-sociales ! Le DAL 44 appelle à la convergence des luttes pour rappeler nos revendications.

Appel à Rassemblement : Non aux EXPULSIONS ! Samedi 1er avril 2017 - 17h00 - Place du Bouffay - Nantes

Ensemble, exigeons : L’arrêt immédiat des expulsions locatives et des saisies. En 2015, en Loire Atlantique, 1445 assignations au tribunal délivrées aboutissant à 961 commandements à quitter les lieux. Le respect de l’obligation d’accueil digne, adapté et inconditionnel des sans-logis jusqu’au relogement. L’encadrement rigoureux des loyers et une baisse immédiate de 20% de leur montant. En 10 ans, les hausses de loyer ont été de 29% dans le parc social et de 44% dans le secteur privé. L’interdiction de la vente du foncier public, et la réalisation de logements très sociaux pour les classes populaires. Le prix du logement a augmenté de 107% en 10 ans, les revenus des ménages ont progréssé de 23%. Une action rapide des collectivités pour réquisitionner et mobiliser les logements et bâtiments de grands propriétaires publics et privés, afin de loger les sans abris, les expulsés, les résidents d’habitats indignes, les prioritaires DALO et les réfugiés. Dans notre département, 10 000 logements sont vacants. Contre le logement cher... L’abrogation de toutes les mesures de marchandisation du logement social (Convention d’Utilité Sociale, ventes, démolition, privatisation des bailleurs sociaux...), et la création d’un véritable service public du logement. Le soutien et la reconnaissance de l’habitat coopératif, autogéré, ainsi que des quartiers spontanés. L’admission de « l’état de nécessité » pour les habitants « sans droits ni titres » (squats, réquisitions citoyennes, occupations de terrains)

Avoir un habitat digne, c’est un droit pour toutes et tous !

Premiers signataires : Dal 44, LDH44, ...

https://nantes.indymedia.org/articles/37228
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 07 Avr 2017, 13:22

[MIE] Expulsion de la Maison d'Elin

Après la rafle de 16 mineurs isolés étrangers mardi, la manif et l'assemblée mercredi, qui ont rassemblé près de 300 personnes, la préfecture a décidé ce jeudi matin d'expulser la Maison d'Élin, lieu occupé par des jeunes éxilés depuis la fin de l'été 2015.

Mise-à-jour : Le squat est condamné. Les gens tentent d'organiser l'accueil des jeunes ailleurs. Besoin de matelats, de couvertures...

Rassemblement ce vendredi 7 avril en soutien aux Mineurs expulsés d'Elin / à 18h30 devant la préfecture de Nantes

Le lieu est situé au 16 rue des Dervalières, à Nantes. Il est occupé depuis la fin de l'été 2015 par des mineurs isolés étrangers avec le soutien de plusieurs groupes et collectifs.

Alors que les droits de ces jeunes – en principe protégés par les conventions internationales sur les droits des mineurs – doivent faire l'objet d'une lutte continuelle auprès des pouvoirs publics, la préfecture n'aura pas attendu longtemps après la fin de la trève hivernale pour les mettre à la rue.

Selon la presse locale, les flics sont arrivés vers 8 heures ; les habitants auraient dors et déjà quitté les lieux dans le calme, avec leurs effets personnels.

https://nantes.indymedia.org/articles/37370
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 26 Aoû 2017, 16:26

Retour sur le déchaînement médiatique autour d'un squat

Mardi 21 août, un certain nombre de médias en ligne vont propager une nouvelle : des squatteurs auraient délogé des retraités de leur maison ! Il s’agissait en fait d’une résidence secondaire, maison bourgeoise à deux pas du centre ville, inhabitée depuis 10 ans et occupée par des exilé·e·s.

Tout ça n’est pas sans rappeler ce que les médias avaient nommé « l’affaire Maryvonne » dont l’emballement médiatique orchestré par l’extrême droite avait provoqué le dépôt de plusieurs projets de loi anti-squat et qui s’était soldée par la modification de l’article 226-4 du code pénal. Là aussi, Ouest-France avait été particulièrement prolixe, le journal avait en effet produit des dizaines d’articles

... https://nantes.indymedia.org/articles/38379
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes et 44

Messagede bipbip » 16 Nov 2017, 17:38

l’Ancre Noire
Semaine ouverte de chantiers et rencontres du vendredi 17 au dimanche 26 novembre à l’Haut-Fay, lieu periphèrique à la ZAD

Centre d’hébèrgement et ré-insertion ou espace subversif marginal ?

Quelques remarques sur les récents évènements autour de l’Ancre Noire

Entre un ancien interné de l’ancien CHRS (le centre d’hébèrgement et ré-insertion social desaffecté depuis 5 ans) ammené ivre au millieu de la nuit, et d’avoir requisitionné ce jeudi vers 15:30h une pelle de four à pain et un barbeuc, parmi d’autres objets dans le cadre d’une perquisition judiciaire, ça fait déjà trop de visites de l’Etat policier à l’Ancre Noire – gendarmes, cynophiles, PSIG’s et renseignements confondu.e.s . On emet ici nos avis sur ces visites sans invitation, face à l’Etat, face au voisinat et face à nous-mêmes.

En relation à l’ancien interné, on le souhaite d’avoir bien-rentré chez lui et de boire responsablement la prochaine fois qu’il passe. On voit bien ce que la pshychiatrie et la ré-insertion proportionnent à quelqu’un qui dit avoir habité 3 ans dans ce bâtiment.

En relation à la perquise qui à rendu 3 chaises, une gazinière inservible, un sommier, une chauffage éléc’, une pelle de four à pain, une échélle et un traiteau (des deux qu’il avait), aux heureu.se.x proprios d’un mobil-home en décomposition à coté de la bâtisse, on veut laisser ici clair notre plus profonde répulse pour nous avoir gâché une si belle aprèm d’autonme que-tout-allait-bien. Ce serait beaucoup plus simple et cordial de nous avoir facilité une liste d’affaires perdus, en bonne entente voisinale, au lieu de nous jetter au cul des képis et camouflés, faisant appel à l’Etat répressif qui vous legitimez : on vous rappele aussi les armes, engaine mais chargées, les chiens, les gazeuses, les discours d’une violence prépotente – en quant à la présence d’un répresentant de l’Etat chez quelqu’un. On fait ici question de faire refléchir sur cette scène provoquée hier après-midi, au lieu de s’étancher sur un réflexe de delaction, de citoyen-vigilantisme, proie de la colaboration et de la légitimation de la violence institutionnelle et de ses boucs-émissaires.

Car ceci n’arrange aucunement les relations de confiance, responsabilité et bon voisinage avec l’Ancre Noire, à Fay, pour l’aujourd’hui et pour le demain, on veut renverser cette situation dès maintenant.

L’ouverture vers l’exterieur, vers les gens qui nous entourent, loin d’etre mise en question, est maintenant une démarche cruciale – pas pour prouver notre volonté d’insertion dans la commune, ou légitimer nos demarches et idées aux yeux de quiconque, mais simplement crèer des liens, des histoires, des situations, des rélations et, finalement, des dynamiques qui ouvriront cet espace a tous et toutes qui voudront rencontrer, discuter, habiter, participer à ce lieu repris et mis à la disposition.

Laissé à l’abbandon par ceux enchargées de l’hébèrgement et ré-insertion sociale, grâce à leur dépendance aux dons de l’Etat aux assos’ qui s’enchargent, on fait appel ici et dès maintenant à passer connaître l’Ancre Noire, pour celles et ceux qui ne connaissent pas… et à se balader dans les bois environnants.

Et finalement, pour participer à tout un tas de discussions et travaux qui définiront la projectualité de cet espace d’autonomie, on vous invite à faire tourner l’info et surtout à venir à la semaine ouverte de chantiers et rencontres du vendredi 17 au dimanche 26 novembre. Une affiche et article avec plus de details sera edité dans les jours à venir.

Solidarité à l’Haut-Fay, lieu periphèrique à la ZAD sous menace d’expulsion aussi agressé la semaine dernière* ;

Vers un lieu d’accueil et organisation pour tous et toutes les naufragé.e.s du monde, vers l’anarchie, L’Ancre Noire de Fay.

*supposament les pandores cherchaient quelqu’un qui fuyait une arrestation, quatre bagnoles du PSIG et un helico ont bouclé le squat, ils sont partis après un bon coup de pression.


https://zad.nadir.org/spip.php?article4870
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 27 Nov 2017, 21:23

Nantes : un chateau réquisitionné par les étudiant-e-s

En direct de l'université de Nantes ce dimanche soir. Toujours plus fort : après l'école des Beaux-Arts et une aile du bâtiment Censive, sur le campus, c'est le superbe Chateau du Tertre qui vient d'être investi par 200 personnes pour loger les jeunes exilés !

Image

... https://nantes.indymedia.org/articles/39264
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 29 Nov 2017, 08:53

MNA / Université de Nantes en lutte : [COMMUNIQUE du 28/11]

extrait: "Les risques d'expulsions sont donc avérés. Nous appelons à la solidarité des siens et de toutes les personnes se sentant concernées par la situation, à être vigilant, à relayer rapidement les prochaines informations et à venir massivement résister à toute opération policière. Nous avons également besoin de monde au quotidien pour appuyer et aider les personnes impliquées depuis déjà plusieurs semaines dans ce combat. Les salles occupées de Censive sont toujours ouverte pour recevoir dons, présence et implication dans la gestion de tous les jours."

Suite à la nouvelle occupation du château du tertre et malgré des dialogues indirects entre la présidence et les occupants, hier lundi 27 novembre, la présidence nous a sommé de quitter les lieux. Nous avons répondu via une conférence de presse où la présence était massive et variée. Des étudiant.e.s, associations, des élu.e.s, des syndicats du personnel universitaire et étudiants, qui ont affirmé leur soutien aux différentes actions menées.

Aujourd'hui un huissier est venu constater les deux occupations. Les risques d'expulsions sont donc avérés. Nous appelons à la solidarité des siens et de toutes les personnes se sentant concernées par la situation, à être vigilant, à relayer rapidement les prochaines informations et à venir massivement résister à toute opération policière. Nous avons également besoin de monde au quotidien pour appuyer et aider les personnes impliquées depuis déjà plusieurs semaines dans ce combat. Les salles occupées de Censive sont toujours ouverte pour recevoir dons, présence et implication dans la gestion de tous les jours.

Nous rappelons à la présidence de l'université de Nantes son engagement à prévenir toute expulsion afin de mettre à l'abri les mineurs et à prendre acte de la précarité dans laquelle vivent ces jeunes, comme à pu le faire la présidence de Lyon II Bron en soutenant clairement l'occupation d'un amphi.

Nous sommes déterminé.e.s face à l'urgence de la situation. Tant que les pouvoirs publiques nieront la situation désastreuses des jeunes exilé.e.s, nous continuerons, nous réquisitionnerons, nous occuperons, nous occuperons la ville entière s'il le faut. Tout ne fait que commencer, ils ferment un squat on en ouvre quatre !

Suivez et partagez ces pages [facebook] - Université de Nantes en lutte, Les luttes des exilé-e-s à Nantes et à contacter le Comité Autonome Universitaire Nantais ( caun at riseup.net )

P.S : Nous avons toujours besoin de :
- denrées NON périssables (riz, pâtes, conserves, gâteaux secs, etc...)
- produits d'entretiens
-médicaments/trousse de soins
- chauffage électrique
- matelas et sommiers
- bonnets/écharpes
- sous-vêtements neufs
- chaussures h
- vêtements d'hiver h
- canapés/fauteuils
- cages de foots
- djembé/peau de djembé
- nourriture petit déj
- du monde !!
- affaires scolaires + livres de cours
- produits d'hygiène (dentifrice, gel douche, déodorant, CREME POUR LA PEAU..)


https://nantes.indymedia.org/articles/39273
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 04 Déc 2017, 20:50

La vie de chateau

« De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace. » Depuis le 26 novembre des étudiants et de jeunes exilés nantais occupent un château de 888 m². Nous leur avons demandé de raconter cette nouvelle vie de châtelains.

« - Ouvrir le château ? Pour ce soir ?
Non, non, d’abord les salles de cours de Censive, mais ensuite... T’imagines ? Avec une énorme banderole A nous la vie de château que l’on déploierait en entrant dedans.
Mais tu crois que la présidence laisserait passer ça ? »

Le dimanche 26 novembre au soir, au terme d’un banquet réunissant étudiant.e.s, jeunes exilé.e.s et des soutiens de toutes parts, le château du Tertre est investit. 888 m² réparti sur trois étages, une vingtaine de salles, un sous-sol, qui nous appartiennent désormais. Ironie de l’Histoire, le bâtiment construit par un armateur nantais qui a participé au commerce d’esclaves noirs est maintenant occupé par leurs petits-enfants. Leur majorité n’est pas reconnue, dans l’attente d’une décision administrative, leurs actes de naissance considérés comme faux,... La roue tourne et parfois dans le bon sens. C’est que depuis deux semaines c’est nous qui avons le rapport de force médiatique et politique à Nantes. La situation désastreuse des mineurs isolés étrangers n’est pas nouvelle mais c’est la première fois depuis longtemps qu’elle se retrouve au devant de la scène. Il a fallu pour cela que s’agrège de nouvelles forces à la lutte des exilé.e.s, que la jeunesse étudiante, et celle moins studieuse, s’implique à la hauteur de la situation. Et c’est l’occupation de École des Beaux-Arts désaffectée, immense bâtiment chauffé, habitable, capable d’accueillir des centaines de personnes. Et vide. Comme il en existe des millions dans tout le pays.
La mairie socialiste en la personne de Johanna Rolland n’a pas pu laisser passer cet affront. Une ancienne école réquisitionnée pour mettre des mineurs à l’abri du froid, de la faim et de la solitude, en plein centre ville marchand, derrière les Galeries Lafayettes ! Un lieu qui pouvait devenir le point de ralliement de toutes celles et ceux qui ne se reconnaissent pas dans les vitrines intacts de rues bourgeoises et aseptisées.
Le jour d’après l’ordre d’expulsion ne vient pas de la préfecture mais directement de la mairie. Le visage en sang d’une militante matraquée pendant l’expulsion provoque le buzz. Les slogans fusent contre la direction municipale et la répression policière. Deux jeunes exilés seront blessés pendant l’évacuation : deux jambes cassées en tentant de fuir les « gladiateurs en bleus » et une crise de tétanie. L’indignation est palpable dans le rassemblement qui soutient les militant.e.s et jeunes encore nassés dans l’école. Une partie de la foule tente en vain de pousser les CRS. Le soir une assemblée d’expulsion se tient. On hue les communiqués du département qui assurent qu’il n’y a aucun jeune à la rue. Un papier qui nie les existences qui ont pourtant ouvert un bâtiment le jour d’avant. Les idées fusent et il se prépare déjà de nouvelles initiatives. Tous les jeunes trouvent une place chez l’habitant cette nuit là. Quelque chose se noue, une volonté hybride entre la survie élémentaire et la confrontation avec un pouvoir local bien plus cynique que nombre de mairie de droite.

Une banderole « Johanna Rolland met des enfants à la rue » apparaît sur la faculté de lettres et sciences humaines. Trois jours après l’expulsion des Beaux-Arts, à la suite d’une réunion appelée par le Comité Autonome Universitaire Nantais, ce sont trois salles, puis cinq, puis finalement tout le sous-sol d’une aile du bâtiment Censive de l’université de Nantes qui sont réquisitionnées pour loger les jeunes à la rue. Une brève AG entérine l’occupation. Il y a comme une ambiance exaltante à transformer un terne lieu d’étude, sans âme, en cuisine, garde-manger, dortoirs, cinéma sauvage et free-shop en un tour de main. A voir la présidence de l’université bien obligée de laisser s’installer tout ce petit monde qui n’apparaît pas -uniquement- cette fois-ci comme des perturbateurs gauchistes. Nous ressentons pour la première fois, collectivement, notre ascendance sur un pouvoir que nous avons trop pris l’habitude de subir, sans jamais pouvoir le contrer.
Les salles se constellent de feuilles A4 indicatives, d’affiches, de messages, une importante logistique soutient l’occupation en nourriture. La CGT apporte de grands canapés. On ne renomme pas pour rien la salle C906 « Salle (de la) Commune ». Un important mouvement de solidarité gagne le campus et plus largement Nantes. Des dons réguliers affluent, la CGT apporte de grands canapés. Le soutien du personnel de l’université nous montrent qu’il reste encore des liens à faire. Des liens à construire partout où se réveille la conscience d’appartenir à quelque chose de plus grand que soi. Des rencontres entre des jeunes avec ou sans papiers ont lieu avec les travailleurs les plus mal considérés par la hiérarchie sociale de l’université. Même si certains professeurs soutiennent la lutte, peu se prononcent publiquement. Il vaut mieux rester bien au chaud, accroché à son poste de maître de conférence plutôt que de rentrer en conflit avec la présidence. Les articles dans la presse locale sont quotidiens et l’expulsion ordonnée par Johanna Rolland apparaît très vite comme irresponsable, inhumaine. Pour une fois ce sont les médias alternatifs qui tiennent le haut du pavés. Des posts facebook montent à des centaines de milliers de vues, la page de l’occupation (Université de Nantes en Lutte) reçoit énormément de messages, la contre-communication du département, de la mairie ne fonctionnent pas. Un ancien hôtel sur l’Île de Nantes est réquisitionné. Nous sommes là, nous occupons et nous existons bel et bien !

C’est dans ce contexte bouillonnant que nous prenons d’assaut le château. Il faut bien avouer que ce n’est pas là qu’une simple volonté de pouvoir loger plus de monde, plus confortablement. Sortir des salles laissées par la charité humanitaire de la présidence c’est acter que le mouvement qui vient de se créer à Nantes est assez fort pour briser les murailles de leur monde. C’est faire un pied-de-nez aux négriers. C’est s’opposer à une institution universitaire toujours plus sélective et toujours plus fermée. C’est affirmer que ce qui se joue à la fac n’est pas seulement la volonté d’exilé.e.s se battant pour une dignité élémentaire mais uelque chose d’encore plus fort. Un monde commun qui se crée, qui se libère. Un espace d’autonomie pérenne, un espace de partage, de solidarité et de lutte. Reprendre ce qui nous appartient. Ne plus réclamer. C’est habiter pour passer d’une vie de sous-sol à la vie de château.

Des tours de garde sont organisés la nuit, on court avec des baskets trouées et tâchées de boue sur le parquet bourgeois. On joue, on rit, on dort, on organise des batailles de Nerfs. Plusieurs chauffagistes et plombiers viennent aider après un appel à relancer l’eau et le chauffage. En somme on s’approprie le château, on reprend le lieu.
Le lundi soir une conférence de presse est appelée pour contrer les menaces d’expulsion de la présidence et réunie plus de 100 personnes en quelques heures. Elle est conclue par une prise de parole d’un jeune exilé, qui restera un moment inoubliable pour toute l’assemblée. Ce soir là, on dansait avec le monde. Dans les jours suivants deux communiqués intersyndicaux des personnels de l’université s’opposant à toute expulsion, signés jusqu’à la Cfdt, sortent et viennent augmenter la force du mouvement d’occupation et de solidarité. Pour continuer d’ancrer notre vie de château un concert est organisé le jeudi suivant l’ouverture du lieu. Une soirée magnifique, qui a mêlée joie, solidarité et de rage. Deux cantines installent des banquets populaire éclairés à la bougie dans les salles du château. Il fait chaud. L’euphorie est palpable. Des centaines de personnes se mélangent quand de jolis fumigènes illuminent cette nuit. Après un long pogo, un « tout le monde déteste les frontières » est repris en coeur. Les liens se resserrent et la conscience que ce lieu ouvre de grandes possibilités s’ancre dans les esprits.

Évidemment la présidence ne voit pas d’un très bon œil la remise en question de son pouvoir et même si son mail demandant l’annulation du concert « pour des raisons de sécurité » nous a bien fait rire, la répression ne se fait pas attendre. Aujourd’hui, lundi, les nombreuses personnes qui avaient solidairement donné leurs noms pour ralentir une éventuelle procédure d’expulsion, sont convoquées devant le Tribunal Administratif. Dans le même temps Oliver Laboux, président de l’Université de Nantes, choisit le conflit après avoir soigneusement préparé le terrain : il lance des déclarations suaves, hypocrites et des promesses mensongères à la presse.

Mais depuis deux semaines c’est bien notre propre calendrier que nous imposons à ceux qui veulent nous voir isolés, silencieux face à la détresse de ces jeunes exilés que la mairie, le département et l’état laisse errer dans la rue. Une manifestation de soutien est déjà annoncée pour mercredi ainsi qu’un rassemblement devant le TA aujourd’hui. Le mouvement d’occupation qui est né, bien qu’encore fragile, est extrêmement composite, de forces autonomes nantaises aux syndicats en passant par un tissu associatif et solidaire, des étudiant.e.s, des élu.e.s et des passant.e.s. Il est fort probable que la situation à la fac devienne intenable pour une présidence qui se retrouvera obligée d’assumer une intervention policière pour déloger des mineurs isolés étrangers et leurs soutiens à coups matraques et de gaz lacrymogène. Nous n’avons pas seulement pris d’assaut un château, nous avons avant tout pris d’assaut la résignation, qui n’est pas irréversible malgré ce que nos récentes défaites auraient voulu nous faire croire. La joie de s’octroyer le Château du Tertre en plus du sous-sol de Censive est surtout la joie de s’être vu assez puissant pour l’avoir fait. Il s’agit maintenant de s’organiser en conséquence pour faire face à la mairie et à la présidence de l’université. Qu’ils expulsent, nous reviendront encore plus fort.e.s et soudé.e.s.

Car partout en France une dynamique s’est lancée, se prolonge, tente de s’ancrer pour mettre à l’abri du froid ceux et celles qui dorment à la rue, les laissé.e.s pour compte de l’impérialisme d’un État capitaliste. Lyon, Poitiers , Marseille, Toulouse, Brest, Montpellier, Clermont, Bordeaux : partout en France, les réquisitions sont nombreuses. Ce texte est également un appel à intensifier ce mouvement de solidarité et à, partout, déclarer : A nous la vie de château !

Des néo-châtelain.e.s, membres du CAUN – Comité Autonome Universitaire Nantais


https://lundi.am/La-vie-de-chateau
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 05 Déc 2017, 21:57

Dans la nuit, des faschos sont entrés dans le chateau et ont attaqué les occupant.e.s. Besoin de monde le soir et la nuit !
https://nantes.indymedia.org/articles/39223

Lundi 4 décembre – attaque fasciste au château occupé
Lundi 4 décembre, la journée a été marquée par une audience au Tribunal contre l'occupation solidaire du château du Tertre. La présidence de l'université réclame l'expulsion immédiate des lieux investis sur la fac pour loger les jeunes exilés isolés. La menace d'une intervention policière plane sur la lutte.
Il est aux alentours de 23H. Une nuit glacée est tombée depuis longtemps quand une bande d'une dizaine de fascistes surgissent par surprise dans le château du Tertre.
https://nantes.indymedia.org/articles/39342
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 10 Déc 2017, 21:46

Témoignages d'occupant.e.s de la FAC de Nantes reccueillis par deux jeunes exilés
L'article suivant est rédigé par deux jeunes exilés qui se sont rendus sur la fac pour cueillir des témoignages plein d'espoir.
... https://nantes.indymedia.org/articles/39376

Compte-rendu de l'AG d'occupation de la FAC de Nantes
Mercredi 6 décembre à 18h30, au Château du Tertre, plusieurs dizaines de personnes se sont réunies pour une assemblée Générale.
... https://nantes.indymedia.org/articles/39375

Nantes 9 décembre : manifestation massive. Dignité pour toutes et tous !
Pendant que le président rendait hommage à un chanteur millionnaire, Nantes manifestait pour soutenir le mouvement d'occupation qui dure depuis trois semaines, pour héberger les mineurs à la rue.
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 14 Déc 2017, 17:36

Nantes: retour sur la manif pro-squat du 9 décembre 2017

Pendant que le président rendait hommage à un chanteur millionnaire, Nantes manifestait pour soutenir le mouvement d’occupation qui dure depuis trois semaines, pour héberger les mineurs à la rue.

... https://fr.squat.net/2017/12/11/nantes- ... mbre-2017/
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 14 Déc 2017, 20:02

Droit de réponse

Le président de l'université de Nantes a envoyé ce mail aux personnels cet après-midi, alors que l'on apprenait la fermeture administrative du bâtiment Censive : des cours ont été interrompus et les étudiant.e.s et enseignant.e.s sommé.e.s de quitter les lieux. Pour quelles raisons ?

« Cher (es) collègues,

Les occupants du Château du Tertre ont rejeté hier soir, lundi 11 décembre, notre demande de quitter ce bâtiment. Conformément à ce que j'avais indiqué, j'ai donc saisi, peu après 18h, la préfecture pour demander l'évacuation du château.

Sous couvert d'un soutien aux migrants, la situation, sur le château, devient de plus en plus préoccupante : des barricades ont été érigées avec le matériel du chantier voisin, des liens avec la ZAD clairement revendiqués et des interventions sauvages entrainant des dégradations ont été constatées sur nos installations techniques.

Parallèlement, la nature de l'occupation en Censive a radicalement évolué ce matin. Des accès sont barricadés, des sorties de secours sont bloquées et les agents de l'Université de Nantes se sont vu refusé l'entrée des locaux. Ces derniers ont, malgré tout, pu constater, de visu, la présence de bonbonnes de gaz propane, produit inflammable totalement prohibé dans ce type de bâtiment.

Cette occupation relève désormais d'une contestation dépassant très largement le problème des migrants. Le collectif a ainsi décidé que l'usage de 600 m2 permettant provisoirement un accueil digne et qui, jusqu'à ce jour, s'était déroulé dans des conditions respectueuses et sécurisée, n'est plus la priorité de son action.
J'en prends acte et cela m'amène à prendre une décision importante.

J'ai décidé la fermeture administrative du bâtiment Censive en ce début d'après-midi, pour les raisons de sécurité présentées ci-avant, en attendant l'évacuation complète du château du Tertre et des locaux occupés de la Censive pour laquelle je requiers le concours des forces de l'ordre auprès de la Préfecture.

Je regrette profondément la tournure qu'ont pris ces évènements. Chacun devra en prendre sa part de responsabilité. En attendant, j'appelle chacun à la plus grande vigilance sur le campus du Tertre au vu d'une situation que le collectif souhaite voir s'envenimer.
Sentiments dévoués,

Olivier LABOUX
Président de l'Université de Nantes »


Ce communiqué étant mensonger et agressif, voici la réponse des occupant.e.s de l'université; étudiant.e.s et exilé.e.s :

M. le président,

C'est un ultimatum que vous nous avez adressé par l'intermédiaire de M. Gastineau, que nous avons plus souvent rencontré que vous depuis le début des occupations, et non une demande. Un ultimatum ignorant totalement nos propres demandes : des garanties écrites de votre part, sur la non expulsion de Censive visée par la procédure administrative que vous avez requise tout en assurant faire preuve de tolérance pour ce bâtiment, ou une solution pérenne de relogement pour tou.te.s les exilé.e.s accueilli.e.s dans les locaux occupés. Nous ne pouvons abandonner à la rue des personnes qui nous ont accordé leur confiance et dont nous partageons la vie depuis maintenant trois semaines.

M. le président, nous aimerions connaître de votre bouche les motivations que vous nous attribuez mais sur lesquelles vous restez si mystérieux. Permettez-nous de vous faire remarquer que cette accusation de prétexte d'aide aux personnes migrant.e.s à des fins si inavouables que vous ne pouvez les avouer n'est pas sans rappeler la désinformation de militant.e.s d'extrême-droite, en particulier celles et ceux qui nous ont attaqué.e.s la nuit du 3 au 4 décembre et dont vous avez grand soin de ne jamais parler.

M. le président, si vous nous aviez fait part de vos inquiétudes sur nos motivations et accepté d'écouter notre réponse, peut-être auriez-vous compris que les barricades ont été érigées devant l'inflexibilité de votre demande de quitter les lieux sans garantie aucune, ainsi que devant la notification d'une autorisation d'expulsion pour le château mais aussi Censive.

M. le président, vos accusations à l'encontre de la ZAD sont sans fondement. Nous aimerions également vous rappeler que le rétablissement « sauvag[e] » du chauffage au château du Tertre fait suite à plusieurs choses : les températures hivernales, votre intervention pour couper ce chauffage en prétextant la sécurité, et les températures hivernales.

M. le président... à nouveau les barricades ? Les agents de sécurité se sont présentés à nous pour vérifier l'existence d'une, et non plusieurs, bonbonne de gaz. Votre communication allusive laissant entrevoir une utilisation bien dangereuse de cette unique bonbonne, permettez-nous de vous rassurer : elle était destinée à la cuisine, et nous l'avons sortie des locaux à la demande des agents de sécurité. De plus, cette bombonne était simplement stockée ici et ne servait qu'à l'extérieur. Il est étonnant que vous n'en informiez ni les destinataires de vos mails ni les vice-président.e.s de l'université pour les rassurer à votre tour.

M. le président, de grâce apprenez-nous quelle est donc cette priorité cachée de notre action qui vous préoccupe tant. En effet, malgré la relecture assidue de tous nos communiqués, nous ne parvenons pas à trouver autre chose que l'exigence du respect du droit élémentaire à un toit pour toutes et tous, sans distinction de nationalité ou d'âge.

M. le président, votre fermeture administrative de Censive a interrompu de nombreux cours qui n'ont pas été relocalisés. Votre décision de demander l'intervention policière pour expulser -car il s'agit bien de cela et non d'une évacuation- les deux bâtiments nie vos propres engagements au point qu'il vous aura fallu ce mail douteux pour vous en justifier. Cette décision vous déshonore.

M. le président, nous regrettons profondément nous aussi votre absence ce soir, qui entache quelque peu votre appel à la responsabilité de chacun.e. Plus que jamais nous aurions souhaité vous rencontrer et vous inviter à négocier. Mais après avoir demandé l'expulsion, sans doute aviez-vous hâte de rentrer chez vous bien au chaud.

M. le président, cessez de nous prêter des intentions. Vous avez demandé l'autorisation d'expulser les deux bâtiments dans une unique procédure et nous avons peine à croire qu'un homme assurant votre fonction n'ait pu entrevoir la tension que cela créerait. Nous assurant de votre tolérance pour Censive, vous avez aujourd'hui demandé l'expulsion des deux bâtiments.

Nous espérons vous voir demain à 10h.

Nos sentiments dévoués à la cause des personnes abandonnées par les pouvoirs publics.

Les occupant.e.s des bâtiments Censive et du château du Tertre


https://nantes.indymedia.org/articles/39406
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Re: Droit au logement, luttes... à Nantes

Messagede bipbip » 14 Déc 2017, 21:26

Dossier : mise au point sur la fac occupée pour les exilé.e.s à Nantes

Information/démenti sur l'état de l'occupation de deux bâtiments de la faculté des lettres et sciences humaines de Nantes.

La presse parle depuis quelques temps de l'occupation du bâtiment Censive et du château du Tertre de l'université de Nantes. Olivier Laboux, président de l'université, notamment, s'y exprime directement sur le sujet. Les écarts entre ce que nous lisons dans la presse et la réalité de l'occupation nous poussent à livrer quelques précisions et rectifications.

Nous vous invitons à prendre connaissance de ce dossier, constitué à partir des pièces que nous avons présentées au tribunal administratif le lundi 4 décembre pour défendre l'occupation de la Censive et du château du Tertre, à l'imprimer et le diffuser autour de vous.

PDF : https://nantes.indymedia.org/system/fil ... ccup_e.pdf

https://nantes.indymedia.org/articles/39404
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