Dans toutes les grandes agglomérations de monde les loyers sont hors de prix, trouver un logement est une galère sans nom, s'y maintenir est un gouffre financier. Les travailleurs, les chômeurs consacrent souvent plus d'un tiers de leurs revenus à engraisser des rentiers.
Il y a eu pourtant, dans l'histoire des luttes, un mode d'action qu pourrait aujourd'hui nous être utile: la grève des loyers. Il s'agit ni plus, ni moins que de suspendre le paiement des loyers de façon collective et concertée jusqu'à satisfaction de revendications. C'est tout à la fois simple, peu coûteux (en comparaison d'un arrêt du travail) mais bien sûr c'est illégal et cet outil a été peu utilisé ces dernières années (les grosses grèves ayant plutôt eu lieu au début du 20e siècle), cela fait quelques réticences à vaincre... mais rien d'insurmontable à mon sens.
Ainsi, un nombre symbolique de locataires qui s’engageraient, à une date fixée à l’avance, à suspendre le paiement de leurs loyers ne manquerait pas d’attirer les médias (ne serait-ce que pour le condamner ou s’en moquer), permettant de la sorte l’amplification et le succès du mouvement. Le risque de rétorsion diminuant avec le nombre de personnes mobilisées, la principale difficulté est donc de démarrer cette grève.