Mouvement dans l'éducation, à suivre...

Re: mouvement dans l'éducation, à suivre...

Messagede bajotierra » 08 Déc 2008, 17:03

Je te parle des travailleurs et travailleuses salariés
,
Allez on va rester dans tes limites ( précisons alors que dans l'éducation nationale les "travailleurs et travailleuses" ne touchent pas un salaire mais un traitement ( ce qui n'est dailleurs pas sans conséquences...) ils ne sont pas salariés a proprement dit, mais passons sur cette incohérence secondaire ) .

Donc tu dis, que
que là où il n'y a pas de syndicat, les luttes sont quasi inexistante

Pour le coup le simple c'est toi , on pourrait même dire que là où il n'y a pas d'entreprise les luttes d'entreprise sont totalement inexistantes . La vraie question , en réalité, n'est pas de savoir s'il y a un syndicat mais s'il ya un RAPPORT DE FORCE et en quoi la présence d'un syndicat y contribue . Ce que je soutiens c'est que la présence d'un syndicat est nuisible a ce rapport de force . Et c'est vrai dans l'historique des mouvements sociaux et encore plus vrai actuellement .
Ainsi, même là où il y a des syndicats fortement implantés , comme dans l'éducation nationale , les luttes s 'organisent en dehors d 'eux . Les syndicats arrivent ensuite , avec leurs journées d'action, puis pour "négocier" , bref réduire au maximun les effets du rapport de force crée par la mobilisation '( on l'a parfaitement vu en 2003 par exemple ) Et c'est ce qu'on voit dans l' Education nationale , et c'est ce que l'on verra si l'on ne prévient pas les acteurs de la lutte sociale qui s'y déroule . C'est pourquoi je me permets d'insister !

le syndicalisme reste l'outil vers lequel se tournent la plupart des travailleuses et travailleurs combattifs.


Oui , dans un premier temps c'est vrai pour certains , mais ils se rendent compte assez vite qu'ils se trompent d'outil

je ne pense pas que les soixante quinze pour cent de salariés qui se sont abstenus de voter aux prudhommes sont non-combattifs, je pense que cela reléve d'un rejet global et conscient des syndicats y compris par bon nombre des salariés potentiellement combattifs .
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Re: mouvement dans l'éducation, à suivre...

Messagede Berckman » 08 Déc 2008, 17:45

Pour le coup le simple c'est toi , on pourrait même dire que là où il n'y a pas d'entreprise les luttes d'entreprise sont totalement inexistantes . La vraie question , en réalité, n'est pas de savoir s'il y a un syndicat mais s'il ya un RAPPORT DE FORCE et en quoi la présence d'un syndicat y contribue . Ce que je soutiens c'est que la présence d'un syndicat est nuisible a ce rapport de force . Et c'est vrai dans l'historique des mouvements sociaux et encore plus vrai actuellement .

Et hop, une pirouette de plus.
Là où il n'y a pas de sections syndicales, il n'y a pas ou quasiment pas de grèves, pas de rapport de force. Le nombre de journée de grèveà globalement baissé avec la désyndicalisation. On peut brandir les exceptions, cela ne change rien à la tendance. Ce simple fait montre que le syndicat est un outil, parce qu'il permet de diffuser que contre-information, un contre discours dans la boite, amener des perspectives collectives face aux perspectives individuelles. C'est ce que le patronat a très bien compris en liquidant partout où il le peut les sections syndicales, et là où il ne le peut pas, en poussant à la formation d'une bureaucratie, qu'il peut alors corrompre.
Evidemment, il existe des syndicats jaunes qui ne font que relayer la position du patron. Evidemment, les luttes se heurtent, rapidement, à la bureaucratie syndicale. Mais justement c'est là que la dynamique d'auto-organisation prend tout son sens, parce qu'elle prend racine dans la lutte, en fonction des intérêts de la lutte, et qu'elle permet le débordement de la bureaucratie.
Bref je pense que tu jette le bébé (syndical) avec l'eau du bain (sale) de la bureaucratie.

Ainsi, même là où il y a des syndicats fortement implantés , comme dans l'éducation nationale , les luttes s 'organisent en dehors d 'eux . Les syndicats arrivent ensuite , avec leurs journées d'action, puis pour "négocier" , bref réduire au maximun les effets du rapport de force crée par la mobilisation '( on l'a parfaitement vu en 2003 par exemple ) Et c'est ce qu'on voit dans l' Education nationale , et c'est ce que l'on verra si l'on ne prévient pas les acteurs de la lutte sociale qui s'y déroule . C'est pourquoi je me permets d'insister !

Si tu prends justement comme exemple les luttes de l'EN, tu vois que lorsque la lutte prend racine, c'est souvent et d'abord dans des AG qui sont appelées par des militants syndicalistes combattifs, soit pendant les heures d'informations syndicales (secondaires), soit à l'issue de mouvement de grève de 24 heures eux mêmes appelés par les bureaucraties syndicales. Cela prend souvent grace au travail de contre-information que font les sections syndicales combattives au quotidien, qui permet d'opposer au discours ministériel un contre-discours.
C'est à cette occasion que se produit le débordement, justement parce qu'il y a auto-organisation, reconduction, mais à partir d'un cadre auquel ont contribué les militant-e-s syndicalistes combattifs. Dès lors, évidemment, l'enjeu est d'éviter la confiscation de la lutte par les BUREAUCRATIES, et donc de développer au maximum l'auto-organisation, avec AG souveraine, mandatement, Comités de grèves...
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Re: mouvement dans l'éducation, à suivre...

Messagede Berckman » 08 Déc 2008, 18:37

à ce propos, je viens de regarder les infos et il n'y a évidemment pas assez d'infos, il y avait reportage sur occupation d'un établissement par profs, parents, élèves...est-ce qu'il y a tache d'huile, comment se passe la mobilisation...

Pour l'instant c'est encore pas gagné, et globalement très inégal selon les régions. Dans le 1er degré c'est assez fort mais ça peine à déborder la bureaucratie, surtout vu le poids des stals dans certains coins (notamment la Seine Saint Denis).
Par ailleurs, moi je resterais "réservé" sur la prétendue "radicalité" des occupations de bahut. C'est le truc brandit le plus souvent par celles et ceux qui s'opposent à la grève et réclament à corps et à cri des "solutions alternatives à la grève". Ca m'a d'ailleurs fait sourire de voir sur le forum des camarades de l'AIT certain-e-s camarades s'en réjouir et le présenter comme une manifestation d'auto-organisation car "à l'initiative de non syndiqué-e-s".
Le SNES était les années précédente le grand propagandiste de telles occupations sur la seine Saint Denis, parce que ça permettait justement d'éviter la grève reconductible. Ca a d'ailleurs fait systématiquement "flop", et c'est souvent un allignement sur les positions antigrévistes d'une partie de la profession...
Alors, bon, dans un cadre d'un mouvement conjoint parent enseignant-prof, comme complément d'un mouvement de grève, oui, ça peut être un "plus", mais sans cela, sans mouvement de grève recondutible, c'est le meilleur moyen d'enterrer le mouvement en le cantonnant dans les bahuts, plutôt que le mettre sur la place publique...
M'enfin par ailleurs, dans certains coin, il y a un début de mobilisation lycéenne. ça peut être très intéressant, mais justement si ça aboutit à un mouvement d'ensemble (car souvent certains enseignants laissent les lycéens aller au casse-pipe sans eux même se mettre en grève...).
Le problème c'est un problème d'échelle. Je me souviens du mouvement Bac Pro l'année dernière en banlieue parisienne qui n'avait pas franchit l'échelle nationale, notamment parce que contrairement aux mouvements lycéens des lycées généraux, il était très peu relayé médiatiquement (ce qui a tout à voir avec les clivages de classe chez les lycéens), faute de relais dans les familles, ou d'identification dans la classe médiatique... On avait pourtant enchainé un paquet de jours de grèves, et quelques belles manifs, notamment profs-élèves...
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Re: mouvement dans l'éducation, à suivre...

Messagede Roro » 09 Déc 2008, 19:53

NANTES (Reuters) - Des incidents ont eu lieu mardi à Nantes dans un lycée occupé par des manifestants en lutte contre "la casse de l'Education nationale", a affirmé un porte-parole du recteur de l'académie de Nantes.

Les lycées de plusieurs villes en France ont été bloqués mardi par les manifestants, à l'appel de la Fédération lycéenne (Fidl), pour protester contre la réforme du lycée conduite par le ministre de l'Education Xavier Darcos.

Dans un lycée nantais, "environ 200 jeunes ont pénétré dans les salles de cours, vidé des extincteurs, aspergé des professeurs et des élèves et détruit des manuels scolaires", a affirmé l'académie. Des poubelles ont également été renversées sur la voie publique, et des palettes mises à feu.

"Des intrus, extérieurs au mouvement, ont brisé la vitre d'une supérette pour tenter de la piller", a précisé à Reuters Titouan Nogue, lycéen en grève au lycée Gaspard-Monge, au nord de Nantes.

La fédération lycéenne (Fidl) a de son côté affirmé à Reuters qu'un lycéen avait été violemment bousculé par son proviseur au lycée Récamier de Lyon alors qu'il participait à un barrage filtrant à l'entrée de l'établissement.

Le syndicat a appelé les lycéens à manifester aux côtés des professeurs ce mercredi, et à de nouvelles mobilisations jeudi dans leurs établissements pour protester contre la suppression de 13.500 emplois dans l'enseignement en 2009.

Guillaume Frouin, avec Clément Guillou à Paris, édité par Yves Clarisse


Des interpellations à Bordeaux, j'ai pas plus d'infos que ça.
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Re: mouvement dans l'éducation, à suivre...

Messagede kuhing » 10 Déc 2008, 13:26

ça a l'air de bouger pas mal dans les lycées.
le président du syndicat des proviseurs aux actus de 13h s'est déclaré très inquiet.

Des manifestations, sans appel à la grève, sont prévues sur l’ensemble du territoire. Objectif : que le gouvernement investisse dans l’éducation.

Enseignants, lycéens et parents d’élèves appellent à une journée de manifestations partout en France aujourd’hui. Des dizaines de rassemblements, d’actions et de manifestations se dérouleront sur l’ensemble du territoire pour demander au gouvernement "d’investir dans l’éducation".

Les principales fédérations de l’Education, des organisations lycéennes et étudiantes, les parents de la FCPE, ou encore des mouvements pédagogiques sont à l’origine de cette mobilisation sans appel à la grève. Ils entendent protester contre les suppressions de postes d’enseignants, 13.500 prévus en 2009.
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Re: mouvement dans l'éducation, à suivre...

Messagede bajotierra » 10 Déc 2008, 15:48

Appels a manifester également samedi , dans plusieurs écoles de toulouse en lutte contre la réforme Darcos , les enseignants et les parents d 'éléves s'organisent et tractent des textes non signés, quand il y a des sigles de syndicats ou même de la FCPE ils sont tout bonnement arrachés et ça , oui , c'est bon signe ..........
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Re: mouvement dans l'éducation, à suivre...

Messagede Nico37 » 10 Déc 2008, 23:53

Une frange d'enseignants opte pour la désobéissance
LE MONDE | 10.12.08 | 14h35 • Mis à jour le 10.12.08 | 17h18

La "désobéissance civile", façon insoumission, gagne les rangs de l'éducation nationale. Bastien Cazals, directeur de l'école maternelle Louise-Michel de Saint-Jean de Védas, près de Montpellier (Hérault) fait partie de ces nouveaux "objecteurs" de réforme. Et vient d'être informé mardi 9 décembre par sa hiérarchie qu'il était sanctionné d'un retrait de cinq jours de salaire pour n'avoir pas mis en oeuvre dans son école l'aide personnalisée, issue de la réforme de l'école primaire.

La journée nationale d'action mercredi 10 décembre à l'appel de tous les syndicats d'enseignants (sauf le SNALC, classé à droite) ne comportait pas de mot d'ordre de grève. Rassemblements, manifestations, occupations d'écoles, se comptent désormais par centaines. Sur un fond d'effervescence croissante, la tension est grande aussi dans les lycées où une frange d'élèves tente de lancer contre les projets de M. Darcos une "mobilisation" souvent émaillée d'incidents.

M. Cazals avait écrit le 25 novembre une lettre ouverte au président de la République pour lui dire à la fois sa "colère" et sa décision de devenir "un fonctionnaire désobéissant". "Je ne peux plus me taire. Je me dois de réagir", explique-t-il dans cette lettre, non sans insister sur son "profond attachement" envers la République française.

De son désaccord avec les décisions du ministre de l'éducation, Xavier Darcos, sur l'école primaire, M. Cazals conclut que "l'État ne pourra plus garantir à chaque citoyen les mêmes droits en terme d'éducation", qu'il s'agit là "du déni d'un droit fondamental" et qu'il est donc de son devoir de citoyen "d'entrer en résistance".

En conséquence, il prévient qu'il n'appliquera ni les nouveaux programmes, ni les autres dispositions prises par le ministre. Il veut ainsi "participer à l'émergence d'une résistance citoyenne et non-violente, porteuse d'un projet de société généreux et ambitieux". Ce directeur d'école n'est pas seul. Un "collectif des enseignants en résistance" souhaite "amplifier la désobéissance pédagogique dans les écoles" et appelle les enseignants "à ne plus mettre en oeuvre le dispositif de l'aide personnalisée et à le faire savoir à leur hiérarchie". Ils s'exposent ainsi à être eux aussi sanctionnés pour "service non rendu".


"JE REFUSE D'OBÉIR"


Alain Refalo, professeur des écoles à Colomiers (Haute-Garonne), et "militant de la non-violence" a précédé Bastien Cazals dans la désobéissance. Auteur d'une lettre intitulée "En conscience, je refuse d'obéir" adressée à son inspecteur et largement médiatisée, M. Refalo n'a pas jusqu'à présent été sanctionné, mais il en "assume le risque".

Sur le blog "Résistance pédagogique pour l'avenir de l'école", abondent les prises de position, les articles, les liens avec les sites amis, les messages de sympathie et les annonces de nouvelles initiatives. Parallèlement, un "appel des maîtres des écoles primaires" pour la démission de Xavier Darcos vient d'être lancé.

Bien que minoritaire, une mouvance est en train de s'agréger. Le ministère de l'éducation y voit la main de "l'ultra gauche". Au risque de sous estimer le rejet qu'il inspire auprès d'une partie grandissante des enseignants du primaire.

Cette nouvelle forme de protestation est aussi l'une des conséquences des multiples déclarations qui, du côté du pouvoir politique, marquent l'indifférence ou le mépris envers les formes traditionnelles d'action syndicale. "Le gouvernement affiche ouvertement qu'il est prêt à affronter des mouvements de grève massifs", relève M. Refalo.

"Je pense que seule l'action radicale peut avoir aujourd'hui un sens qui ne sera ni brouillé par les médias, ni manipulé par les appareils", écrit une maîtresse d'école à ses collègues sur une liste Internet, où elle rêve de "plantages informatiques" massifs. "Assez des grèves qui font ricaner les ministres !", lui répond une collègue.
Luc Cédelle
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Re: mouvement dans l'éducation, à suivre...

Messagede Roro » 11 Déc 2008, 00:08

Article de Libé Bordeaux

MANIF - Ambiance électrique, mais sans débordements. Les lycéens étaient encore 2000 à manifester cet après-midi dans les rues de Bordeaux pour la journée nationale d'action de l'Education nationale. Cependant, contrairement à hier, aucun incident n’a été signalé. Partis de la place de la Victoire à 13 heures, après différentes AG ce matin et une tournée des établissements pour tenter de mobiliser les élèves, les petits groupes ont tous convergé vers la place de la République. «Darcos démission», scandaient les élèves. «Nous sommes la jeunesse et nous allons lutter». Très bruyant et très énervé, le cortège était largement encadré de forces de police. De quoi rassurer les organisateurs, qui ne disposait que de quinze personnes pour le service d’ordre, et ne cachaient pas leurs craintes d’être «très vite débordés». «On essaye désespérément d’expliquer que plus il y a de dégâts et moins on nous écoute», souligne notamment la représentante de l’UNL, Juliette Pourtier. «A partir du moment où on reste dans le calme, ce sera une bonne mobilisation», espérait aussi Nina Bouzekri, du lycée Eli Faure.

«Le problème, c’est que comme la mobilisation passe essentiellement par Facebook et par SMS, elle va très vite, mais elle est aussi très difficile à cadrer», pointe Aurélien Olivera, le secrétaire général de la FIDL. «Tout le monde peut se revendiquer l’auteur de tel ou tel mot d’ordre, ou le modifier à sa guise». «On diffuse super rapidement, mais on n’a aucun contrôle», appuie Adli Takkal Bataille, du lycée Max Linder à Libourne. Certaines décisions prises en AG peuvent être contredites par des SMS mis en circulation à peine quelques minutes plus tard. Facile et tentant, du coup, pour les perturbateurs, d'essayer d’utiliser ces failles.
Mercredi, onze interpellations avaient émaillé les rassemblements. D eux lycéens étaient présentés ce matin à un juge pour enfant, pour des dégradations. Et un troisième, âgé de 18 ans, a fait l'objet d'une comparution immédiate pour «violences» contre un policier. Quatre mois de prison fermes ont été requis contre lui.
Pour éviter le ralliement d’environ 300 lycéens de la Rive Droite, où ont eu lieu des incidents au cours des derniers jours, les forces de l’ordre avaient fermé en début de journée, l'accès au pont de Pierre. Le dispositif a finalement été levé vers 14 heures. Et la manifestation a pu avoir lieu dans le calme.
Laure Espieu


Des camarades qui étaient ont rapporté que l'UNEF, la FIDL, SUD et la LCR composé le SO qui était semble-t-il, très compact. Des vitrines ont notamment étaient protégées, et ordre était donné aux manifestants de ne pas marcher sur le trottoir et de suivre la banderole. 10 caisses de flic suivaient le cortège, et pas mal de BACeux dans la manif'. Le pont de pierre était bloqué rive droite et rive gauche par des cordons de CRS.

Des lycéens ont été gazés au lycée Mauriac (rive droite, quartier Bastide) alors qu'une discussion était engagée entre ceux qui voulaient bloquer le bahut et ceux qui voulaient aller en cours, les flics les ont tous gazés.

Concernant "l'agression" de la proviseur du lycée Kastler (Talence), voici ce qu'il s'est passé : un jeune était en train de vider un extincteur, la proviseur et une prof l'ont ceinturé, il s'est donc logiquement débattu, la proviseur est tombé et s'est blessé au genou et a 4 jours d'ITT.
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Re: mouvement dans l'éducation, à suivre...

Messagede Zion'nar » 11 Déc 2008, 15:36

Lycéen au lycée François Magendie à Bordeaux et actif au blocus depuis mardi 9 décembre, j'ai participé aux manifestations sauvages et à celle de mercredi, organisée par les syndicats. Je tiens à dire que, malgré le silence des médias, les cortèges dans Bordeaux avec le plus de participants circulant dans la ville étaient sans organisation. Mardi et jeudi ont été les jours les plus agités et ou il y a le plus de conflits avec la police. La manifestation organisée à 13h mercredi 10 décembre n'a pas eu un franc succès car beaucoup d'entre nous avaient manifesté le matin, partout dans bordeaux sans réel parcours précis et un peu dans tous les sens :wink: . De plus, le pont de pierre a été bloqué par des barrières anti-émeutes et beaucoup de cordons de CRS pour empêcher la Rive Droite de passer en centre-ville. Bref, la plus grande manifestation à Bordeaux cette semaine est bien certainement celle de jeudi matin, ou pratiquement tous les lycées bloqués se sont rejoints à la place de la Victoire pour aller jusqu'au pont de pierre. Cette fois-ci, les jeunes de rive droite étaient présents car la police n'a pas bloqué le pont, suite à une plainte déposée mercredi dénonçant une atteinte à la liberté d'expression en empêchant le droit de manifester. A vue d'œil, je pense qu'on était bien 5.000 ou 6.000 lycéens !

Au niveau confrontations avec la police, c'est au lycée Nicolas Bremontier que les condés ont décidé de matraquer et sortir la lacrymo, repoussant une tentative de blocus.
Malheureusement jusqu'à aujourd'hui on a parlé que des blocus et de la manifestation organisée par les syndicats de mercredi aux régionales...J'espère vraiment que ce grand rassemblement sauvage de ce jeudi 11 décembre à Bordeaux aura eu un impact !
Zion'nar
 

Re: mouvement dans l'éducation, à suivre...

Messagede Olé » 12 Déc 2008, 11:19

faible mouvement à dijon le 10. voila... :|

edit: à noter un "Dijon- Athènes même combat" scandé par l'unef pendant la manif... " :shock: " ou " :lol: " ou " :roll: " au choix...
Olé
 

Re: mouvement dans l'éducation, à suivre...

Messagede bajotierra » 12 Déc 2008, 16:26

Malheureusement jusqu'à aujourd'hui on a parlé que des blocus et de la manifestation organisée par les syndicats de mercredi aux régionales...


Oui malheureusement .....
Mais ce n'est pas innocent de la part du pouvoir, les syndicats ne sont là que pour canaliser et démobiliser la colére qui monte .
A comparer également avec ce qui s'est passé en Gréce le mercredi 10 décembre , le jour de gréve générale n'a surtout pas été mis profit par les syndicats grecs pour étendre la lutte et la renforcer , bien au contraire .
bajotierra
 

Re: mouvement dans l'éducation, à suivre...

Messagede kuhing » 12 Déc 2008, 16:48

bajotierra a écrit:
Malheureusement jusqu'à aujourd'hui on a parlé que des blocus et de la manifestation organisée par les syndicats de mercredi aux régionales...


Oui malheureusement .....
Mais ce n'est pas innocent de la part du pouvoir, les syndicats ne sont là que pour canaliser et démobiliser la colére qui monte .
A comparer également avec ce qui s'est passé en Gréce le mercredi 10 décembre , le jour de gréve générale n'a surtout pas été mis profit par les syndicats grecs pour étendre la lutte et la renforcer , bien au contraire .


cela pose le problème suivant :
Comment se débarrasser des directions syndicales qui pètent les mouvements ?
Tiens allez j'ouvre un grand concours gratuit et je vais réfléchir au lot pour le gagnant.

grand jeu concours
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Re: mouvement dans l'éducation, à suivre...

Messagede kuhing » 15 Déc 2008, 19:51

Darcos recule sur sa réfome en la reportant alors que les lycéens ont à peine bougé.
C’est bien la preuve qu’il ne sont pas si fort que ça et qu’ils ont la trouille.
Il suffirait de faire comme les lycéens partout et pas lors d’une seule journée d’action pour virer tous ces imposteurs.
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Re: mouvement dans l'éducation, à suivre...

Messagede sebiseb » 15 Déc 2008, 20:25

Je crois qu'ils ont eu surtout peur de certaines organisations parentales.
$apt-get install anarchy-in-the-world
$world restart
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