Une exclusion injuste...
Le vendredi précédant les vacances, le conseil de discipline du lycée Joliot Curie (Nanterre, 92) a décidé l'exclusion de Christophe, élève de seconde, pour "absentéisme". En réalité, la proviseure du lycée assume à demi-mot qu'il s'agit d'une sanction visant un lycéen impliqué dans la mobilisation lycéenne. Sinon, pourquoi l'exclure lui, alors que d'autres élèves ont autant, voire plus d'absences ?
Les élèves qui assistaient au conseil de discipline n'ont donc pas caché leur colère et leur volonté de ne pas en rester là. Samedi matin, le lycée a été bloqué, une AG s'est tenue et les lycéens ont bloqué la route se trouvant devant le lycée pendant quelques minutes, sans que cela ne provoque d'incident.
... Et une plainte en prime !
Lundi dernier, Christophe et deux élèves qui assistaient à son conseil, Sahra et Gaelle, ont été contactés par le comissariat de police de Nanterre. La proviseure porte plainte contre eux pour "menaces sur des biens et des personnes" et "outrage à une personne assurant une mission de service public" !
Les lycéennes n'ont fait que prévenir la proviseure d'une chose : la sanction visant CHristophe ne fera pas cesser le mouvement.
Christophe, Gaelle et Sahra sont convoqués au comissariat de Nanterre *lundi 29 janvier à 9h30*. Nous invitons tous ceux qui sont concernés par la répression du mouvement social à se rassembler devant le comissariat pour qu'ils ne soient pas placés en garde à vue, mais qu'ils soient libérés et qu'aucune poursuite ne soit engagée contre eux !
Aujourd'hui, Sarah, Gaelle et Christophe lycéens du lycée joliot curie à nanterre étaient convoqués au commissariat à 9h30. Ils étaient bien au rendez-vous à l'heure dite avec un petit comité de soutien composé d'élèves,de la mère de Christophe,de la grand-mère de Gaelle, de Maxime (le surveillant),de Robert Riquois (représentant FSU) et de Générosa.
Les élèves mis en accusation ont été rapidement reçus dans deux bureaux distincts par deux personnes différentes: une pour Gaelle, la seule majeure et une pour Christophe et Sarah. La maman de Christophe et moi-meme avons également été entendues en tant que témoins. Une avocate chargée de la défense des élèves s'est également présentée un peu plus tard dans la matinée et honnetement, je crois que sa présence aura été plus que nécessaire, surtout pour Sarah qui refusait de parler" sans la présence de son avocate et qui se croyait dans une série policière américaine", dixit le lieutenant de la brigade! A la suite de ces entretiens il en résulte que les élèves sont à l'heure actuelle en garde à vue jusqu'à au moins demain matin...
3 lycéens promettent de "cramer le lycée": c'est la garde à vue
Hier matin, lundi, trois élèves du lycée Joliot-Curie de Nanterre (Hauts-de-Seine), âgés de 17 et 18 ans ont été placés en garde à vue à la suite d’une plainte de la proviseure de l’établissement pour « menaces de mort réitérées ».
Selon une source policière citée par Europe 1, la garde à vue de la lycéenne majeure a été levée hier soir.
Cette lycéenne "sera convoquée d’ici un mois devant le procureur de la république", précise cette même source.
Les deux autres lycéens étaient toujours en garde à vue hier soir.
Les faits reprochés aux lycéens font suite à un conseil de discipline pendant lequel des « menaces de mort » auraient été proférées.
"Tout est parti d'un conseil de discipline pour absentéisme, le 19 décembre, lors duquel un élève de seconde a été exclu définitivement", confie la lycéenne dont la garde à vue a été levée, citée par 20minutes.fr.
La proviseure a décidé du renvoi d'un élève, et ça a dérapé, reconnaît la lycéenne : "Nous nous sommes peut-être un peu emportés, mais la sanction allait trop loin, nous avons réagi avec l'émotion."
Les élèves auraient alors juré de "cramer le lycée". "Mais cela signifiait uniquement que tous les élèves seraient mobilisés", nuance la lycéenne.
Selon un communiqué de la Ligue des Droits de l’Homme de Nanterre : "Lors de ce conseil de discipline, il semble qu'absentéisme et activités militantes aient été confondues, et un élève avait été exclu définitivement. »
http://fr.news.yahoo.com/63/20081230/tf ... 9dcf9.html
communiqué de Sud étudiant concernant la mobilisation lycéenne et le début de mobilisation dans les universités.
Malgré la répression, les lycées se mobilisent : maintenons la pression!
Alors que la plupart des étudiant-e-s et les lycéen-ne-s s'apprêtent à rentrer dans les jours qui viennent, les lycées semblent déterminés à poursuivre la lutte qu'ils ont désormais entamée depuis plusieurs semaines.
Loin d'avoir entamée leur détermination, les annonces de Darcos n'ont pas fait faiblir les lycéen-ne-s. Le gouvernement tente donc désormais de faire le choix de la répression forcenée, en mettant en garde à vue plusieurs lycéen-ne-s de Nanterre accusés d'avoir déclaré qu'ils allaient « cramer le lycée ». De même, de nombreux/euses lycéen-ne-s ont été envoyés devant des conseils de discipline. Dans plusieurs départements, la police tente d'exercer une surveillance permanente sur les lycées, menaçant régulièrement les lycéen-ne-s qui se rassemblent.
Nous assistons à la banalisation de la présence policière dans les lycées, comme lors de l'automne 2007 la présence policière s'est banalisée dans les universités.
Malgré cela, une coordination des assemblées générales lycéennes d'Ile de France s'est tenue juste avant les vacances, en fixant de nouvelles dates de mobilisation. Ainsi, le jeudi 8 janvier sera de nouveau une grande journée de mobilisation dans l'éducation nationale.
Les lycéen-ne-s ont en outre rappelé leur volonté de créer des convergences avec les étudiant-e-s, enseignant-e-s ainsi qu'avec
l'ensemble des salarié-e-s. Dans cette optique, la préparation de la suite de la journée de grève interprofessionnelle du 29 janvier apparaît
comme essentielle.
Dans l'enseignement supérieur, de nombreuses attaques ont eut lieu récemment : réduction drastique des budgets dans de nombreuses universités orientations pédagogiques imposées de manière autoritaire et dans la précipitation par le ministère (mastérisation des concours de l'enseignement, plan réussite en licence et autres options risquant de dévaluer le contenu de nos formations en le professionnalisant)
suppression de postes d'enseignant-e-s chercheurs/euses, et recours accru aux contrats précaires en matière de personnels non enseignant-e-s etc.
Il est donc urgent que les étudiant-e-s s'organisent collectivement en assemblées générales dans les semaines à venir, afin de préparer une convergence effective avec les salarié-e-s et les lycéen-ne-s.
Dès le 8 janvier, nous soutiendrons la mobilisation lycéenne et nous refuserons la répression qu'elle subit. Par la suite, nous devons
envisager au plus vite les suites à donner à la journée de grève interprofessionnelle du 29 janvier.
Une nouvelle année sous le signe de l’explosion sociale.
Darcos essaye de noyer le poisson
En annonçant le report de la réforme d’un an, le ministre nous montre sa faiblesse. La raison du report de la réforme est simple : devant l’ampleur de la mobilisation, le gouvernement a peur. Peur du mouvement lycéen, peur aussi de se faire submerger alors que d’autres mobilisations sont à l’ordre du jour : les IUT en lutte relancent la contestation de la loi d’autonomie des Universités (LRU), de nombreux étudiants veulent lancer un mouvement sur les facs après les examens, sans parler de la grève générale du 29 janvier, à l’appel des organisations syndicales… Dans ce contexte, un mouvement lycéen fort peut mettre le feu aux poudres.
Le Gouvernement flippe…
Et c’est pas les lycéens et lycéennes qui vont le rassurer. C’est l’occasion d’enfoncer le clou, pour obtenir l’abandon définitif du projet, comme de la suppression des 13 500 postes à la rentrée prochaine. Un mot d’ordre : casser enfin l’arrogance du gouvernement. Pour cela, il n’y a pas de secrets : soyons toujours plus nombreux-ses dans les rues, multiplions les actions, bloquons, occupons.
Autogérons nos luttes
Il est donc temps de passer à la vitesse supérieure. N’écoutons pas les petits chefs (MJS, UNL, FIDL et autres) qui appellent au calme. Ils ne nous apprennent qu’une chose : Nous ne pouvons compter que sur nous-même, et la meilleure façon de se diriger, c’est de s’auto-organiser :
Par des Assemblées Générales (AG) souveraines , qui sont les seuls lieux où l’on prend des décisions.
Par les Mandats Impératifs, pour en finir avec les « leaders » autoproclamés. Oui il faut s’organiser pour préparer des actions, les manifs, se coordonner. Mais ce n’est pas une raison pour se faire confisquer nos luttes. Le mandat impératif, c’est l’application de la démocratie directe :les mandaté-e-s appliquent les décisions de l’AG, ne font pas ce qu’ils veulent, sont responsables devant l’AG, et révocables le cas échéant.
Organisons nous face à la répression
Les arrestations, les gardes à vue, se succèdent. Les conseils de discipline aussi, entraînant exclusions provisoires ou définitives. Nous ne sommes pas pour autant désarmés face à la répression. Mais il faut réagir vite, briser l’isolement, construire des solidarités. Ainsi, se mettre en contact avec un(e) avocat(e) militant(e) permet déjà de limiter les risques : en général, les procédures d’exclusions dans les bahuts sont mal ficelées, d’autant qu’elles sont montées en urgence, et il est relativement facile pour quelqu’un qui s’y connaît suffisamment de les casser pour vice de forme. Pour les manifs ou les actions, avoir un numéro d’avocat(e) permet de ne pas se retrouver isolé(e), le cas échéant… Chercher aussi toujours à savoir le nombre, l‘identité des personnes arrêtées, et ne pas hésiter à organiser des rassemblements de soutien.
Nous ne sommes pas seuls
Ailleurs en Europe aussi, la colère monte. Comme en Italie, où depuis novembre, un vaste mouvement de lutte étudiante et lycéennes, protestant contre la réduction de 20 du budget de l’éducation agite le pays. Il rallie à lui un nombre croissant de travailleurs qui s’opposent aux plans de licenciements. Ou en Grèce, où l’assassinat d’un jeune de 15 ans, Alexandros Grigoropoulos, tué par balle par un policier le 6 décembre dernier, a révolté toute une génération coincée entre salaire minimum et chômage de masse, qui voit la moindre de ses revendications réprimée par les flics. Désormais, c’est le pays entier qui se soulève.
Le début 2009 s’annonce chaud. À nous de le rendre brûlant !
Pour protester contre les suppressions de postes (dans l’enseignement) et la politique actuelle de l’éducation, il s’est déroulé au lycée Amiral de Grasse, une AG à la suite de laquelle ont été décidées plusieurs manifestations (qui se sont déroulés dans le calme, sans aucune provocation). Devant le manque de résultats de celle-ci, un blocus a été voté à 75% par tous les élèves, suivi d’un autre blocus, les deux étant dans une ambiance bon enfant(surtout le deuxième) sans animosité de la part des lycéens. Aucune déclaration parlant des suppressions n’ayant été prononcée par le ministre, le mouvement continue avec des appels syndicaux nationaux. Après deux manifestations et blocus sans résultats, une action symbolique d¹un quart d’heure sur le rond-point a été décidée par les élèves. Bien que l’action se soit déroulée dans le calme et sans aucun débordement, des policiers ont usé de gaz lacrymogènes sans sommations sur nous. Nous trouvons cette réaction inadaptée et disproportionnée à la situation.
Le comité de mobilisation de l’Amiral de Grasse
Faites circulez l’information, c’est un scandale et une atteinte à la liberté d’expression.
Appel de la coordination lycéenne parisienne du 8 janvier
Jeudi 8 janvier un tour de chauffe...
Nous, lycéens de 31 lycées, réunis en coordination région parisienne, restons mobilisés contre les réformes Darcos et la casse de notre éducation. Malgré le report d’un an de l’application de la réforme annoncé par Darcos, le premier ministre, François Fillon, a réaffirmé la volonté du gouvernement de mettre en place «l’ensemble des réformes». Pour nous le problème reste donc entier.
La réforme du lycée de Xavier Darcos prévoit :
la casse du bac national : avec la mise en place du bac à la carte, seul un socle commun minimal subsistera. En fonction des options choisies et en fonction du lycée d’origine, le bac n’aura pas la même valeur d’un lycéen à l’autre. Il s’agit là, de dégrader le contenu de nos diplômes et des casser les garanties collectives des futurs salariés.
la mise en concurrence des lycées entre eux et l’ouverture aux financements privés : la réforme instaure une autonomie financière des établissements. En réalité, cela signifie que l’Etat, pour faire des économies, financera moins notre éducation. Seuls les meilleurs lycées bénéficieront des moyens publics pour développer un enseignement de qualité. Les autres seront obligés de chercher des financements auprès des entreprises privés. Les entreprises auront ainsi un contrôle sur le contenu de l’enseignement et de nos diplômes.
La réforme des BEP/Bac pro prévoit :
la suppression des BEP : le BEP est un diplôme, délivré après 2 ans de formation, donnant une qualification reconnue sur le marché du travail. En supprimant les BEP, des milliers d’élèves quitteront le système scolaire sans aucune qualification. Ils seront donc des salariés d’autant plus précaires.
le passage des bacs pro en 3 ans : avec le parcours BEP puis bac pro, la durée de formation était de 4 ans. La réforme réduit cette formation à 3ans, c’est-à-dire moins de temps pour une formation de moins bonne qualité.
L’objectif du gouvernement est clair : casser nos diplômes, réduire nos garanties collectives de futurs salariés, soumettre le contenu de nos formations aux besoins immédiats des entreprises. Ils veulent faire de nous une future main d’œuvre précaire et corvéable à merci.
Par ailleurs, le gouvernement continue la rigueur budgétaire et les suppressions de postes. 11200 postes supprimés l’an dernier, 13500 prévus pour l’an prochain et 85000 d’ici 2012. Nous réclamons le rétablissement de tous les postes supprimés et l’embauche de tous les personnels nécessaire dans l’éducation.
Pour imposer ces contre-réformes, le gouvernement utilise la répression administrative et policière contre ceux qui contestent. Ca ne peut plus durer !
Aujourd’hui plusieurs millier de lycéens ont manifesté dans toute la France. Nous appelons l’ensemble des lycées à rester mobilisés jusqu’au retrait total des réformes Darcos.
Nous refusons :
. la casse du bac national
. la suppression des BEP
. les financements privés
. les suppressions de postes
Nous exigeons :
. le retrait total des réformes Darcos
. la démission de Darcos
. Arrêt immédiat de la répression policière et administrative à l’encontre des lycéens mobilisés
...pour préparer une mobilisation d’ensemble !
Nous appelons l’ensemble des lycéens à se réunir en Assemblées Générales, à se mettre en grève et à manifester jeudi 15 janvier.
Pour faire céder ce gouvernement, nous savons que nous devrons être massif. Nous avons besoin de toutes les forces. C’est pourquoi, nous appelons les enseignants et les étudiants à rejoindre le plus rapidement possible la mobilisation, les réformes en cours s’inscrivent dans une casse générale de l’ensemble de l’éducation.
Dès maintenant, nous préparons la journée du 29 janvier comme pouvant faire converger notre mobilisation avec celle de l’ensemble des salariés.
Pour continuer à étendre la mobilisation lycéenne à l’échelle nationale et pour nous structurer, nous appelons à la tenue d’une première coordination nationale le dimanche 18 janvier à Paris.
De : Coordination Lycéenne Parisienne
dimanche 11 janvier 2009
http://3571.lapetition.be/
Mikaël, lycéen de 19 ans en terminale, a été arrêté et placé en garde-à-vue 15 heures, peu après la manifestation pour l’éducation nationale du 10 décembre 2008, pour avoir tenté de dégrader une poubelle à Saint-Nazaire. Lors de cette garde-à-vue, il a refusé de donner son ADN. Inculpé pour dégradation d’une poubelle au préjudice de la mairie de Saint-Nazaire, il comparaîtra donc également pour refus de prélèvement ADN le 20 janvier 2009 à 14h00 devant le Tribunal de Grande Instance de Saint-Nazaire.
Tout contrevenant à un prélèvement ADN est condamnable à 1 an de prison et 15000 euros, soit beaucoup plus lourdement que la tentative de délit dans le cas présent.
137 infractions relèvent du fichage ADN. À l’origine, les criminels sexuels en étaient la cible, maintenant cela s’étend aux militants syndicalistes, écologistes (faucheurs d’OGM) jeunes (blacks, beurs et blancs dits « marginaux »)… Les délits financiers sont bien sûr exemptés de ce prélèvement…
Le nombre de personnes fichées augmente de manière exponentielle : au total 717 000 personnes sont fichées en 2008, soit près de 30 000 nouveaux prélèvements par mois.
Il faut savoir que la conservation de l'ADN dans le FNAEG (Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques) est de 40 ans, qu'il y ait eu condamnation ou simple suspicion. Il est possible de refuser le prélèvement ADN : le consentement de la personne est nécessaire, d'après la loi sur l'inviolabilité du corps (art. 16-1, issu de la loi n° 94-653 du 29 juillet 1994 du code civil). Mais ce droit est aussi un délit et un délit infini, car après une condamnation pour avoir refusé le prélèvement ADN la police peut vous redemander de nouveau de vous soumettre au prélèvement, et si vous refusez encore une fois vous êtes en situation de récidive, ce qui aggrave vos peines, et ainsi de suite tant qu'il y a refus.
Soutenons le refus de se soumettre au prélèvement ADN et à son fichage et souvenons-nous : Une société qui est prête à sacrifier un peu de sa liberté contre un peu de sa sécurité, ne mérite ni l'une ni l'autre, et perdra les deux (Benjamin Franklin).
Merci de signer cette pétition qui pourra être présentée au juge lors du procès de Mikaël et de venir le soutenir à cette occasion.
Un petit courriel « rapide » pour faire le compte rendu dune journée riche en péripéties et rebondissements.
La journée a débuté dans le froid mais dans une ambiance assez chaude et survoltée. Autour de 7h, lors de la mise en place du blocus, la police nationale, présente sur les lieux est intervenue une première fois en interpellant lun de nos élèves, Nicolas P pour semble til un contrôle didentité. Sen est suivi une garde à vue de 4h. A la suite de cela, un « blocus humain » au coude à coude sest constitué dans un face à face tendu avec les force de police qui pour loccasion ont revêtu la tenue anti-émeute. Gaz lacrymo, coup de matraque ou de bouclier. A 8h, avec quelques collègues nous sommes intervenus pour jouer lapaisement et demander aux policiers de ne pas en rajouter dans la tension. Est-ce notre intervention, sont ce des consignes, ils ont lâché le « contact » et reculé de quelques dizaines de mètres. Ce qui a eu pour conséquence immédiate de calmer le jeu.
Vers 9h, les « potaches » se sont rendus en manifestation au commissariat en criant « libérer notre camarade ». Ils ont fait le tour de lhôtel de police et ont essuyés quelques jets de « gazeuse ». Certains parents ont filmé les évènements et parlent déjà de dépôt de plainte.
Toujours dans une perspective dapaisement, nous nous sommes rendu chez Mr le proviseur qui, dit il, est harcelé de coup de téléphone de la préf, de la sous préfecture et du rectorat le sommant de mettre de lordre dans tout ce désordre, doù le fait quil a demandé lintervention de la police.
Et puis peu avant notre réunion syndicale, la rumeur (encore elle) court quun bataillon de CRS, dûment mandaté par Darkozy est en route sur JB Dumas via Besseges. La panique gagne la foule du « blocus ».
11h, réunion mensuelle dinformation syndicale ou après une courte mais remarqué prise de parole de notre collègue Zahia nous nous sommes rendus (60 / 70 collègues) sur la « barricade » offrir nos poitrines solidaires, si, si, pour protéger nos chères têtes blondes. Inutile de vous dire que notre geste de solidarité était le bienvenu et fut chaleureusement accueilli, applaudi et tout et tout.
Ensuite, nous sommes retournés voir le proviseur (en pleine DGH) pour lui faire part de notre très grande inquiétude quant au climat extrêmement tendu qui se développe depuis lintervention matinale et musclée de la police.
Mr Mazen nous a indiqué sa volonté de solliciter auprès du rectorat une suspension officielle des cours pour le restant de la semaine afin que les tensions retombent. Entretien bref et rapide puisquil était sur le champs attendu par le sous préfet.
11h50, un sèche main électrique est en feu au batiment F, est ce une panne, des élèves de lultra gauche, le Hamas ? Le bâtiment F est évacué, le blocus se débloque, les pompiers interviennent, ressortent et le blocus se rebloque
Plus tard, nous apprenons que linspecteur dacadémie déjeune sur le self en compagnie de Mr le proviseur adjoint et de madame la provisoire adjointe. Zahia B, Gilles J, Pascal G et moi nous précipitons trop tard ! Nous avons tout de même confirmation que les cours ne sont pas suspendus et que le lycée fonctionne normalement. Au dire du recteur dont les propos sont rapportés par Mr le proviseur, « la situation est partout normale, sauf à Ales ».
13h, nous allons une nouvelle fois sur le « blocus » et avec quelques parents délèves, nous sommes une quarantaine dadultes. A linitiative de la FCPE une manifestation sorganise pour 14h en direction de la sous préfecture ou le rendez vous est donné pour 14h30. Une délégation est constituée. Jean Michel et moi étions étonnés par la mobilisation lycéenne et par la manifestation qui réunissait selon nos estimations entre 300 et 400 personnes.
Le sous préfet nétant pas là, dixit son chef de cabinet les élèves sont retournés sur le lycée vers 15h30 en se promettant de revenir demain vers 9h.
Conclusions / jai le sentiment que les élèves étaient particulièrement « remontés » après lintervention policières qui à eu pour conséquence évidente de les re-mobiliser. Par ailleurs nous avons observé quétaient présents sur le blocus et la manif, des élèves du LP et ces derniers paraissaient particulièrement responsables et sérieux. Idem pour quelques mômes, jogging nike blanc casquette, qui étaient présents et intégrés au gros des lycéens. A noter également labsence dincident ou de provocation de la part des lycéens et jeunes associés.
Evidemment, une mention particulière pour monsieur le sous préfet, voire le préfet et le recteur qui par leurs actions favorisent le maintien dune forte mobilisation.
Enfin, la journée de demain et plus précisément la première heure de la matinée peut pour les élèves présenter quelques risques si une nouvelles fois la police est présente et que les esprits séchauffent. Les parents délèves seront la, ainsi que des militants convaincus que la violence est inutile. Note place sera près de nos élèves, non pas pour soutenir le blocus qui du reste na jamais rien bloqué (les élèves comme les enseignants entrent et sortent librement) mais pour nous interposer entre eux et les forces de polices et éviter tout incident. A demain gg
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